[0001] La présente invention a pour objet un procédé pour retenir les véhicules sur une
route et des dispositifs de sécurité implantés le long des routes ou des autoroutes
soit sur la partie latérale soit entre les deux chaussées d'une autoroute soit sur
la chaussée elle même pour signaler et protéger un chantier.
[0002] Il existe actuellement plusieurs catégories de dispositifs de sécurité implantés
le long des routes.
[0003] Une première catégorie est celle des glissières ou rails de sécurité déformables
en cas de choc qui sont constituées généralement par des profilés métalliques.
[0004] Une deuxième catégorie est celle des barrières de sécurité constituées par des murets
en béton armé ou précontraint qui ne subissent ni déformation ni déplacement lors
du choc d'un véhicule.
[0005] Une troisième catégorie est celle des bordures de trottoir traditionnelles qui sont
utilisées comme chasse-roues.
[0006] Les glissières de sécurité tentent de freiner un véhicule en perdition en absorbant
son énergie cinétique par déformation de la glissière mais cet effet est peu efficace
dès que la masse et/ou la vitesse du véhicule sont élevés. Les glissières de sécurité
sont dangereuses pour les motocyclistes qui les heurtent.
[0007] Le frottement métal sur métal au moment du choc crée une très forte décélération
et un transfert d'énergie vers la glissière qui compromet la résistance et l'efficacité
de celle-ci.
[0008] Les barrières de sécurité sont très efficaces pour éviter qu'un véhicule ne quitte
accidentellement la route. Par contre elles sont très agressives pour le véhicule
puisque l'énergie cinétique du véhicule se trouve absorbée par l'écrasement de la
carrosserie. Les barrières de sécurité en béton sont coûteuses et les travaux de mise
en place sont longs. De plus, il arrive qu'un véhicule qui heurte une barrière de
sécurité se retourne du fait que les roues avant escaladent le muret par suite du
coefficient de frottement élevé des pneumatiques sur le béton. Les bordures de trottoir
en béton sont souvent escaladées par les véhicules en perdition pour la même raison.
[0009] Le brevet US A 3 658 300 (Templeton) décrit des dispositifs de sécurité pour autoroutes
qui sont composés de profilés en acier qui comportent un ou deux flancs latéraux concaves
dont le bord inférieur est prolongé par un tablier sensiblement horizontal posé sur
le sol. Les tabliers comportent sur leur face arrière des ancrages qui sont enfichés
dans le sol.
[0010] La publication DE A 2 148 219 (Meuge) décrit des glissières de sécurité routières
qui comportent une bande sans fin qui est reliée à un support fixe par des rouleaux
verticaux ou par des billes.
[0011] Le brevet US A 3 519 249 (Mare) décrit des glissières ou rails de sécurité qui comportent
un profilé en acier posé sur des potelets. Ce profilé porte sur sa face tournée vers
la route une auge déformable qui contient une huile lubrifiante. En cas de choc d'un
véhicule l'huile lubrifie les surfaces du véhicule et du rail qui sont en contact
l'une avec l'autre ce qui facilite le glissement du véhicule contre le rail.
[0012] Le brevet US A 2 279 942 (Hausherr) décrit des dispositifs de sécurité pour autoroutes
dont la matière n'est pas précisée. Ces dispositifs comportent vers la route un flanc
concave et, à l'arrière une paroi verticale. Ce flanc et cette paroi délimitent un
espace dans lequel est logé un réservoir longitudinal qui contient une huile. Des
mèches passant par des trous du flanc concave trempent dans l'huile et déversent en
continu des gouttes d'huile sur le flanc concave.
[0013] Le brevet CH A 429 806 (Bucher) décrit des dispositifs de sécurité routière qui comportent
une glissière ou un rail en béton, en acier ou en un métal léger qui est relié aux
supports par un dispositif amortisseur constitué par exemple par un ressort ou par
des tubes concentriques facilement déformables ou par des étriers remplis d'un corps
cellulaire. Les rails peuvent être combinés avec des bordures chasse-roues présentant
une surface concave. Ces documents antérieurs montrent qu'il est connu de lubrifier
avec une huile la surface de contact entre un véhicule et des glissières afin de réduire
le coefficient de frottement. Toutefois, l'utilisation d'un liquide lubrifiant, bien
que connue, a reçu peu d'applications pratiques car elle entraîne des difficultés
de mise en oeuvre.
[0014] Si on utilise un réservoir et des mèches qui distribuent l'huile en permanence on
aboutit à une consommation d'huile importante à moins de récupérer et de recycler
celle-ci ce qui conduit à des installations onéreuses.
[0015] Si l'on utilise comme cela est proposé dans le brevet US 3519249 une auge déformable
située contre la face interne de la glissière, à l'endroit que les véhicules viennent
heurter, cette auge en se brisant crée des aspérités qui risquent de bloquer le véhicule
accidenté ce qui va à l'encontre d'un meilleur glissement et des fragments qui peuvent
blesser les occupants du véhicule. De plus, la projection instantanée de l'huile à
l'endroit du choc est aléatoire.
[0016] L'objectif de la présente invention est de procurer des moyens qui facilitent le
glissement des véhicules accidentés contre les glissières ou les rails ou les barrières
de sécurité ou les bordures de trottoir placées le long des routes et des autoroutes
lesquels moyens sont plus faciles et moins onéreux à mettre en oeuvre que des liquides
lubrifiants et sont permanents.
[0017] Les moyens selon l'invention comportent la pose le long d'une route, de dispositifs
de sécurité tels que des barrières, des bordures, des glissières, des rails de rondins
de bois ou des murets formant une surface continue sensiblement parallèle à l'axe
de la route afin d'éviter que les véhicules sortent accidentellement de la route.
[0018] L'objectif de l'invention est atteint par un procédé selon lequel on recouvre une
bande de la surface continue exposée aux chocs des véhicules d'un revêtement glissant
solide ou pâteux ayant un coefficient de frottement statique avec le caoutchouc inférieur
à 0,4 de telle sorte qu'un véhicule qui heurte accidentellement ladite surface continue
glisse le long de ladite bande.
[0019] Un dispositif selon l'invention comporte une bande de revêtement glissant continue
et parallèle à la route, lequel revêtement glissant est composé d'un matériau solide
ou pâteux ayant un coefficient de frottement statique avec le caoutchouc inférieur
à 0,4.
[0020] Selon un premier mode de réalisation le revêtement glissant est composé de polytétrafluoréthylène
ou d'une résine silicone solide.
[0021] Selon un autre mode de réalisation le revêtement glissant est constitué d'une couche
de particules de graphite appliquées par frottement contre ladite surface exposée
aux chocs.
[0022] Selon un autre mode de réalisation le revêtement glissant est une couche de cire
ou de paraffine composée d'un alcane solide ayant un nombre d'atomes de carbone supérieur
à 15.
[0023] Selon un autre mode de réalisation le revêtement glissant est une peinture ou une
graisse contenant des particules de graphite ou de sulfure de molybdène.
[0024] Selon un autre mode de réalisation le revêtement glissant comporte des microbilles
ayant un diamètre inférieur à 3 mm qui fixées par un liant solide, par exemple par
un film de colle.
[0025] L'invention a pour résultat de nouveaux dispositifs de sécurité routiers.
[0026] Les dispositifs selon l'invention présentent les avantages suivants :
- Ils sont permanents.
- En cas de choc accidentel d'un véhicule routier contre le dispositif de sécurité,
le véhicule glisse facilement le long du revêtement glissant en perdant progressivement
son énergie cinétique. Il en résulte une meilleure sécurité pour les passagers du
véhicule due à l'absence d'écrasement et/ou de retournement du véhicule ainsi qu'une
diminution des dégâts matériels pour le véhicule.
[0027] De plus, le véhicule qui glisse le long du revêtement glissant est guidé par celui-ci
et il peut se replacer parallèlement à la route ce qui évite qu'il passe dans la voie
de sens opposé d'une autoroute ou qu'il soit renvoyé vers la voie dans laquelle il
circulait d'où une diminution des risques de choc violent avec les autres véhicules.
[0028] Un motocycliste qui heurte accidentellement un dispositif de sécurité selon l'invention,
glisse contre le revêtement glissant et la gravité des blessures est moindre.
[0029] Par rapport aux dispositifs connus comportant des moyens pour appliquer un lubrifiant
liquide sur la surface exposée au choc soit au moment d'un choc soit en permanence,
les revêtements glissants solides ou pâteux selon l'invention présentent l'avantage
d'être plus faciles à mettre en oeuvre, d'être beaucoup moins onéreux à exploiter
et d'être également plus esthétiques et plus discrets. Il en est de même par rapport
au dispositif connu comportant une bande sans fin montée sur des rouleaux ou sur des
billes.
[0030] La description suivante se réfère aux dessins annexés qui représentent, sans aucun
caractère limitatif, des exemples de réalisation de dispositifs selon l'invention.
La figure 1 est une vue en perspective d'un tronçon de profilé métallique utilisé
comme glissière de sécurité le long d'une route.
La figure 2 est une coupe transversale selon II II du profilé de la figure 1.
La figure 3 est une coupe transversale d'une variante de réalisation d'un profilé
métallique utilisé comme glissière de sécurité.
La figure 4 représente une coupe transversale d'un muret de sécurité portant un revêtement
glissant.
La figure 5 est une coupe transversale d'un profilé métallique utilisé pour construire
une glissière de sécurité séparant deux voies de circulation.
La figure 6 est une vue en perspective d'une bordure de trottoir selon l'invention.
La figure 7 est une coupe transversale selon VII VII de la figure 6.
Les figure 8 et 9 sont des coupes transversales de variantes de réalisation de bordures
de trottoir selon l'invention.
La figure 10 est une coupe transversale d'un autre mode de réalisation d'une bordure
en béton.
La figure 11 est une coupe transversale d'une bordure en béton placée entre deux voies
de circulation.
La figure 12 est une vue en perspective d'un tronçon de barrière de sécurité en béton
coulée sur place ou préfabriquée.
La figure 13 est une vue en perspective de l'un des profilés métalliques équipant
une barrière selon la figure 12.
Les figures 14 et 15 sont une vue en perspective et une coupe horizontale d'une glissière
de sécurité routière en bois.
Les figures 16 et 17 sont des coupes transversales selon XV XV de la figure 15.
La figure 18 est une vue en perspective d'une glissière de sécurité routière en tubes
métalliques.
La figure 19 est une coupe transversale selon XIX XIX de la figure 18.
[0031] Les figures 1 et 2 représentent un élément 1 d'une bordure de sécurité qui est constituée
par des éléments identiques qui sont simplement posés bout à bout le long d'une route
pour éviter que les véhicules routiers ne quittent la route.
[0032] Cet élément est un profilé, par exemple un profilé métallique obtenu par laminage,
par centrage ou par pliage d'une tôle métallique.
[0033] Il comporte deux flancs latéraux : un flanc interne 1i qui est dirigé vers la route
et un flanc externe 1e qui se trouve du côté opposé à la route.
[0034] Le flanc interne 1i est prolongé vers le bas par une semelle 3 légèrement en descendant
vers la route.
[0035] Le bord interne 5 de la semelle 3 est pliée à angle droit et prend appui sur le sol.
[0036] La semelle 3 est raccordée au flanc interne 1i par une surface courbe 2 dont la concavité
est dirigée vers la route.
[0037] La largeur dans le sens transversal de la semelle 3 varie selon les applications.
[0038] Selon un mode de réalisation la semelle 3 a une largeur transversale de l'ordre de
20 cm de sorte que les roues d'un véhicule courant qui quitte la route en faisant
avec l'axe de celle-ci un angle de 20° à 30° s'appuient sur la semelle 3 avant de
heurter le flanc interne 1i ce qui à l'avantage de limiter le déplacement latéral
de la bordure qui est maintenue en place par le poids du véhicule.
[0039] Selon un autre mode de réalisation la largeur transversale de la semelle 3 est inférieure
à 10 cm environ de sorte qu'en cas de choc d'un véhicule contre la bordure le pneumatique
du véhicule rencontre le flanc interne 1i avant de s'appuyer sur la semelle 3.
[0040] Les figures 1 et 2 représentent un mode de réalisation préférentiel dans lequel le
flanc externe 1e présente la forme d'un secteur circulaire centré sur le bord interne
5 de la semelle 3. Cette forme permet d'obtenir un bon alignement du flanc externe
malgré les irrégularités du sol sur lequel la bordure est posée. Il suffit au moment
de la pose d'aligner les extrémités internes 5 des divers éléments.
[0041] Le bord inférieur du flanc externe peut présenter une surface 4a qui est courbée
vers le haut pour faciliter le glissement du profilé sur le sol ou bien une surface
perpendiculaire au sol.
[0042] Le flanc interne 1i présente à sa partie supérieure une surface courbe 7 dont la
convexité est dirigée vers le haut et vers la route, qui se raccorde tangentiellement
à la surface cylindrique 4 du flanc arrière et à la surface courbe 2 du flanc avant.
La surface courbe convexe 7 porte un revêtement glissant 8 qui est situé à une distance
du sol telle que le pneumatique d'un véhicule qui quitte la route vienne heurter ce
revêtement 8.
[0043] Selon un mode de réalisation le revêtement 8 est une feuille ou une couche de polytétrafluoréthylène
ou de résine de silicone solide ou de graphite ou de toute autre matériau solide ayant
un coefficient de frottement statique avec le caoutchouc inférieur à 0,4.
[0044] Ainsi lorsqu'un véhicule quitte accidentellement la route et vient heurter la bordure
1, les roues sont redressées puis elles glissent le long du revêtement 8. Il en résulte
que les roues du véhicule ne risquent pas d'escalader la bordure.
[0045] De plus, les bordures 1 glissent sur le sol en absorbant une partie de l'énergie
cinétique du véhicules. Enfin les roues avant qui sont les roues directrices, se redressent
en glissant contre le revêtement et, dans la majorité des cas, le choc ramène le véhicule
dans la direction de l'axe de la chaussée.
[0046] A titre de comparaison les glissières de sécurité métalliques ont un coefficient
de frottement statique avec le caoutchouc supérieur à 0,6.
[0047] Les éléments de bordure 1 représentés sur les figures 1 et 2 comportent avantageusement,
à leurs deux extrémités, une encoche 6 qui permet le passage des boulons et des outils
nécessaires lors de la fixation des éléments entre eux.
[0048] La figure 3 représente une coupe transversale d'une variante de réalisation d'une
bordure selon l'invention qui est composée d'un profilé métallique cintré lequel comporte
une semelle 3 sensiblement horizontale qui est posée sur le sol, une surface courbe
2 qui relie la semelle à un flanc interne 1i incliné et sensiblement plan lequel se
raccorde tangentiellement à une surface cylindrique 7 dont la convexité est dirigée
vers la route et qui porte sur sa face externe convexe un revêtement glissant 8.
[0049] Les parties homologues sont représentée par les mêmes repères sur les figures 2 et
3.
[0050] La figure 4 représente une coupe transversale d'une barrière de sécurité routière
composée d'un muret 9 formant une ligne continue bordant une route.
[0051] Le muret 9 peut être un muret en béton coulé sur place ou composé d'éléments préfabriqués
posés bout à bout. Le repère 9i désigne le flanc interne c'est-à-dire celui qui est
dirigé vers la route.
[0052] Sur le flanc interne un profilé métallique 10 est fixé par exemple par des boulons
ou par des chevilles à expansion ou pour tout autre moyen de fixation équivalent.
Le profilé 10 comporte une surface convexe dirigée vers la route et cette surface
convexe porte un revêtement glissant 11.
[0053] Selon un mode de réalisation préférentiel le profilé 10 et le revêtement glissant
11 sont symétriques par rapport à un plan horizontal PP′ et la hauteur de ce plan
au-dessus du sol peut varier entre 30 cm et 60 cm selon que l'on souhaite redresser
les roues d'un véhicule après un choc contre la barrière ou seulement permettre un
bon glissement de la carrosserie du véhicule contre le revêtement glissant.
[0054] La figure 5 représente une coupe transversale d'un autre mode de réalisation d'un
profilé métallique 12 selon l'invention destiné à être placé entre deux voies de circulation
pour séparer celles-ci.
[0055] Le profilé 12 est de préférence symétrique par rapport à un plan vertical longitudinal
V V′.
[0056] Il comporte deux flancs latéraux 13a et 13b dont les extrémité supérieures sont raccordées
à une surface cylindrique 14 qui porte sur sa face externe un revêtement glissant
15.
[0057] Les extrémités inférieures des flancs latéraux sont prolongées par des surfaces 16a
et 16b légèrement inclinées en descendant vers l'extérieur, lesquelles sont recourbées
vers l'intérieur pour former une semelle 17 posée sur le sol. Dans ce mode de réalisation
le revêtement glissant 15 enveloppe tout le sommet et l'extrémité supérieure des flancs
latéraux.
[0058] La figure 6 est une vue en perspective d'une bordure ou glissière chasse-roue composée
d'éléments en béton préfabriqués et identiques 18 qui sont posés bout à bout le long
d'une route.
[0059] La figure 7 est une coupe transversale selon VII VII de la figure 6. Chaque éléments
18 comporte un socle 19 posé sur le sol ou sur une semelle en béton entre un trottoir
20 et un revêtement routier 21 ou un caniveau.
[0060] Chaque élément comporte en outre une nervure 22 qui a une hauteur de l'ordre de 10
cm et qui est placée entre 20 cm et 30 cm au-dessus de la chaussée. La face interne
de cette nervure qui est dirigée vers la chaussée présente une surface convexe. Le
repère 23 représente des trous d'évacuation d'eau. De telles bordures chasse-roues
en béton sont connues. Dans la pratique lorsqu'un véhicule quitte accidentellement
la route, la roue escalade souvent la bordure et le véhicule franchit celle-ci dès
que l'angle d'incidence du véhicule et/ou la vitesse du véhicule sont élevés. Ceci
est dû au coefficient de frottement élevé du pneumatique contre le béton qui conduit
à une bonne adhérence du pneumatique sur la surface convexe de la nervure 22 lorsqu'il
heurte celle-ci.
[0061] Selon la présente invention les bordures 18 sont équipées d'un revêtement glissant
24 qui est disposé contre la face interne convexe de la nervure 22. Le revêtement
glissant 24 permet que le pneumatique de la roue qui le heurte patine et glisse longitudinalement
de sorte que pour des angles d'incidence et/ou pour des vitesses plus élevées d'un
véhicule percutant la bordure il n'y a plus de franchissement de celle-ci mais redressement
de la direction.
[0062] Le revêtement glissant 24 peut être appliqué sur des profilés métalliques qui sont
recouverts extérieurement d'une couche de polytétrafluoréthylène ou de silicone ou
de graphite et qui sont fixés au béton par collage ou par des scellements.
[0063] En variante le revêtement glissant 24 peut être une couche d'un matériau solide ou
pâteux qui est appliqué directement ou collé sur le béton.
[0064] Les figures 8 et 9 représentent des coupes transversales de bordures de trottoir
modifiées selon l'invention.
[0065] On a représenté en pointillés sur ces figures le contour des bordures traditionnelles.
[0066] La figure 8 représente un élément 25 d'une bordure de trottoir sans caniveau qui
est préfabriquée en béton et qui a été modifiée par adjonction d'une nervure 26 en
relief vers la route et vers le haut qui présente une surface convexe. Cette nervure
est recouverte d'un profilé métallique 27 qui porte un revêtement glissant 28.
[0067] La figure 9 représente un autre mode de réalisation d'un élément 29 de bordure de
trottoir sans caniveau qui est préfabriqué en béton et qui a été modifié également
par adjonction d'une nervure 30 qui est en relief vers la route et qui présente une
surface convexe laquelle porte un profilé métallique 31 qui est recouvert d'un revêtement
glissant 32. En variante les revêtements glissants 28 et 32 peuvent être collés directement
sur le béton de la bordure.
[0068] Les revêtements glissants 28 et 32 équipant des bordures de trottoir empêchent les
automobilistes de garer leur voiture sur le trottoir car les roues du véhicule patinent
sur le revêtement glissant. Avantageusement le revêtement glissant 28 ou 32 peut être
coloré en jaune pour indiquer que le stationnement est interdit à cet endroit.
[0069] Les bordures selon les figures 8 et 9 améliorent la sécurité des piétons qui circulent
sur un trottoir en empêchant les véhicules de monter accidentellement ou volontairement
sur le trottoir.
[0070] La figure 10 est une coupe transversale d'un autre mode de réalisation d'un élément
33 de bordure préfabriquée en béton.
[0071] Une telle bordure peut être posée pour séparer un trottoir ou un terre-plein latéral
34 d'une route.
[0072] Cet élément comporte une surface d'appui au sol qui présente du côté de la route
une semelle 35 légèrement inclinée vers la route et du côté opposé à la route, un
amincissement 36 qui peut servir de centre de rotation en cas de choc d'un véhicule.
Le repère 37 représente un moyen de fixation tel qu'un clou, un piquet, un profilé
métallique qui est planté dans le sol pour empêcher la bordure de glisser.
[0073] La partie supérieure de l'élément de bordure 33 présente une surface courbe dont
la convexité est dirigée vers la route et cette surface courbée est équipée d'un profilé
métallique 38 dont la face externe est recouverte d'un revêtement glissant 39 contre
lequel viennent buter les pneumatiques d'un véhicule qui quitte la route.
[0074] La figure 11 représente un élément 40 d'une bordure préfabriquée en béton qui est
symétrique par rapport à un plan longitudinal PP′ et qui est destiné à être utilisé
comme terre-plein central délimitant deux chaussées séparées. La partie supérieure
présente une forme arrondie et elle est équipée d'un profilé métallique 41 recouvert
sur sa face externe d'un revêtement glissant 42.
[0075] En variante les revêtements glissants 39 et 42 peuvent être appliqués directement
sur le béton.
[0076] La figure 12 représente un tronçon d'une barrière de sécurité en béton 43 ayant une
hauteur de l'ordre de 80 cm. Une telle barrière est implantée généralement entre les
deux voies d'une autoroute ou en bordure d'une route à grande circulation. Elle est
coulée en place par une machine à coffrage glissant. La partie supérieure de la bordure
a la forme d'un muret presque vertical 43a. Ce muret est coiffé de profilés métalliques
en forme de tunnel 44 qui se recouvrent comme des tuiles et qui portent sur leur face
externe un revêtement glissant par exemple un revêtement en polytétrafluoréthylène
ou en silicone. Les profilés métalliques 44 sont fixées au béton par collage ou par
des pattes de scellement ou par tout autre moyen de fixation équivalent.
[0077] La figure 13 représente une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un profilé
métallique 44 portant un revêtement glissant 45. On voit que ce profilé comporte à
l'une de ses extrémités une encoche longitudinale 46 permettant l'imbrication d'un
profilé dans le suivant de manière que les profilés se recouvrent mutuellement de
chaque côté de la barrière dans le sens de circulation des véhicules indiqué par les
flèches F. En variante le revêtement glissant peut être collé ou fixé directement
sur la barrière en béton 43.
[0078] On connait des glissières de sécurité routières comportant une ou plusieurs lisses
en rondins de bois assemblés bout à bout par des pièces métalliques. Cependant le
frottement des pneumatiques ou de la carrosserie d'un véhicule contre le bois est
élevé et les efforts instantanés que doivent supporter les lisses en bois au moment
d'un choc sont donc élevés. Un moyen pour réduire ces efforts est de faciliter le
glissement du véhicule contre la lisse par un procédé selon la présente invention.
[0079] La figure 14 est une vue en perspective d'une glissière de sécurité comportant une
lisse horizontale 47 en rondins de bois qui sont assemblés bout à bout et montés sur
des poteaux en bois 48.
[0080] La figure 15 est une coupe horizontale de la figure 13 par le plan diamétral horizontal
de la lisse 47.
[0081] La figure 16 est une coupe transversale de la lisse par le plan XVI XVI.
[0082] La figure 17 est une coupe transversale d'une variante de réalisation.
[0083] On voit sur ces figures que les rondins sont assemblés bout à bout du côté dirigé
vers la route par des profilés métalliques horizontaux 49a, 49b qui se recouvrent
partiellement à l'endroit de la jonction de deux rondins. De même du côté opposé à
la route les rondins sont assemblés par des profilés métalliques horizontaux 50a et
50b qui se recouvrent partiellement à l'endroit de la jonction de deux rondins. On
voit sur la figure 15 que les extrémités des rondins peuvent être taillées en biais,
par exemple à 45°, de sorte que l'on obtient une jonction oblique 51.
[0084] Grâce aux jonctions en biais 51 une partie des efforts qui s'appliquent à un rondin
au moment du choc d'un véhicule se transmettent aux rondins voisins.
[0085] A l'endroit de la jonction où les profilés 49a et 49b d'une part et 50a et 50b d'autre
part se recouvrent, des boulons d'assemblage 52 traversent l'un des rondins et les
quatre profilés métalliques. Un boulon 53 lie également le poteaux 48 avec le profilé
50b.
[0086] Selon la présente invention les profilés 49a et 49b situés du côté de la route ont
une section transversale en forme d'arc de cercle dont le rayon de courbure est légèrement
inférieur au rayon des rondins de sorte qu'ils sont légèrement en relief par rapport
à la surface externe du rondin comme on le voit sur la figure 16. Les profilés 49a,
49b portent sur leur face externe un revêtement glissant 54, par exemple un revêtement
en polytétrafluoréthylène ou en silicone.
[0087] Par contre les profilés 50a et 50b situés du côté opposé à la route ne portent aucun
revêtement glissant. Ils ont un rayon de courbure égal au rayon des rondins. Les profilés
50a et 50b peuvent ne pas s'étendre sur toute la longueur de la lisse et être limités
à des éclisses placées à cheval sur les jonctions 51.
[0088] La figure 17 montre une variante de réalisation dans lequel les rondins sont assemblés
bout à bout par des éclisses en fer plat 55 placées dans une rainure horizontale qui
s'étend de part et d'autre de la jonction entre deux rondins. Dans ce mode de réalisation
la lisse comporte du côté de la route des profilés métalliques 56, en forme de U,
qui coiffent les éclissent 55, dont la face externe dirigée vers la route porte un
revêtement glissant 57 et qui s'étendent sur toute la longueur de la lisse.
[0089] On peut également construire des glissières de sécurité comportant une ou plusieurs
lisses horizontales constituées par des tubes métalliques qui peuvent être de section
circulaire ou de section élliptique obtenue par écrasement d'un tube cylindrique.
[0090] La figure 18 représente une vue en perspective d'une glissière de sécurité comportant
une lisse horizontale 56 composée de tubes qui sont assemblés bout à bout par soyage
ou par manchonnage au moyen de manchons 59 engagés dans les tubes et qui sont montés
sur des potelets 57. La figure 19 est une coupe transversale de la figure 18.
[0091] On voit sur ces deux figures que la lisse métallique comporte une bande de revêtement
glissant 58 qui est située le long de la génératrice la plus voisine de la route.
Le revêtement glissant 58 est par exemple une couche ou une bande collée de polytétrafluoréthylène
ou de silicone ou une couche de graphite micronisé.
[0092] La très grande résistance à la flexion et à la torsion des tubes métalliques jointe
à la glissance due au revêtement glissant 58 permettent d'obtenir un guidage efficace
des véhicules en perdition.
[0093] Ce guidage sera d'autant meilleur que les roues du véhicule auront été redressées
au moment du choc sur le revêtement glissant et continueront de s'appuyer sur le revêtement
en glissant le long de celui-ci.
[0094] Dans la description qui précède, on a cité à titre d'exemple préférentiel des revêtements
glissants constitués par une couche de polytétrafluoréthylène, de résine de silicone
solide ou de graphite appliquée sur un support métallique ou d'une bande de ces matériaux
collée sur un profilé métallique. Il est précisé que dans tous les cas où cela est
possible le revêtement glissant peut également être appliqué directement sur des bordures
ou glissières ou barrières en béton ou métalliques ou en bois ou en matière plastique.
[0095] Il est également précisé que l'invention ne se limite pas à des revêtements composés
de polytétrafluoréthylène ou de résine de silicone solide.
[0096] Selon un autre mode de réalisation le revêtement glissant peut être composé d'une
cire de paraffine c'est-à-dire d'un alcane ou d'un mélange d'alcanes comportant un
nombre d'atomes de carbone supérieur à 15.
[0097] Ces cires sont facilement fusibles et on peut donc les faire fondre et appliquer
le long d'une lisse une couche de cire fondue qui se solidifie en formant un film
glissant qui conserve ses propriétés dans le temps.
[0098] Selon un autre mode de réalisation on peut utiliser des produits pulvérulents par
exemple du graphite micronisé qui peut être appliqué par simple frottement sur la
partie de la lisse exposée aux chocs.
[0099] On peut également utiliser un produit pulvérulent ou en grains présentant de bonnes
qualités de glissance en l'incorporant dans un liant par exemple des paillettes de
graphite ou de sulfure de molybdène (molybdénite) incorporées dans une peinture ou
dans une graisse que l'on applique sur la partie de la lisse exposée aux chocs.
[0100] On peut aussi utiliser des microbilles ou des microsphères par exemple des microbilles
de verre, de céramique ou de matière plastique ayant un diamètre inférieur à 3 mm
qui sont fixées par collage sur la partie de la lisse qui est exposée aux chocs des
véhicules.
1. Procédé pour retenir les véhicules sur une route du type dans lequel on dispose
le long de ladite route des dispositifs de sécurité tel que des barrières, des glissières,
des bordures, des rails des rondins de bois ou des murets formant une surface continue
parallèle à la route caractérisé en ce que l'on recouvre une bande de ladite surface
continue exposée aux chocs des véhicules d'un revêtement glissant, solide ou pâteux,
ayant un coefficient de frottement statique avec le caoutchouc inférieur à 0,4 de
telle sorte qu'un véhicule qui heurte accidentellement ladite surface continue, glisse
le long de ladite bande.
2. Dispositif de sécurité implanté le long d'une route ou devant des obstacles pour
retenir les véhicules du type comportant une surface continue parallèle à la route
et exposée au choc des véhicules caractérisé en ce qu'une partie au moins de ladite
surface continue porte une bande de revêtement glissant, continue et parallèle à la
route, lequel revêtement glissant est composé d'un matériau solide ou pâteux ayant
un coefficient de frottement statique avec le caoutchouc inférieur à 0,4.
3. Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que ledit revêtement glissant
est composé de polytétrafluoréthylène ou d'une résine silicone solide.
4. Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que ledit revêtement glissant
est constitué d'une couche de particules de graphite appliquées par frottement contre
ladite surface exposée aux chocs.
5. Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que ledit revêtement glissant
est une couche de cire ou de paraffine composée d'un alcane solide ayant un nombre
d'atomes de carbone supérieur à 15.
6. Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que ledit revêtement glissant
est composé de microbilles ayant un diamètre inférieur à 3 mm qui sont fixées au moyen
d'un liant à ladite surface exposée aux chocs.
7. Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que ledit dispositif est
composé de profilés métalliques (1) qui sont posés bout à bout le long d'une route,
lesquels profilés comportent une surface courbe (7) dont la convexité est dirigée
vers la route qui porte un revêtement glissant (8) et comportent également une surface
en contact avec le sol qui est recourbée vers le haut.
8. Dispositif de sécurité selon la revendication 2 caractérisé en ce qu'il comporte
une bordure de trottoir ou de route composée d'éléments préfabriqués en béton (18,
25, 29, 33, 40) qui comportent une nervure horizontale (22, 26, 30, 33) ayant une
face convexe dirigée vers la route laquelle face convexe porte un revêtement glissant
(24, 28, 32, 39, 42).
9. Dispositif de sécurité selon la revendication 2 caractérisé en ce qu'il est composé
d'une barrière en béton (43) qui sépare deux voies de circulation laquelle barrière
comporte en sa partie supérieure un muret (43a) qui est coiffé par des profilés métalliques
en forme de tunnel (44) qui se recouvrent mutuellement et qui portent sur leur face
externe un revêtement glissant (45).
10. Dispositif de sécurité selon la revendication 2 du type comportant des glissières
de sécurité composées de rondins en bois (47) assemblés bout à bout pour former une
lisse horizontale caractérisé en ce que lesdits rondins sont assemblés, du côté de
la route, par des profilés métalliques longitudinaux (49a, 49b) qui portent un revêtement
glissant (54), qui s'étendent sur toute la longueur de la lisse et qui se recouvrent
mutuellement à l'endroit des jonctions entre deux rondins.
11. Dispositif de sécurité selon la revendication 2 du type comportant une lisse horizontale
(56) composée de tubes métalliques assemblés bout à bout et montés sur des potelets
(57) caractérisé en ce que lesdits tubes portent un revêtement glissant (55) formant
une bande longitudinale qui est située le long de la génératrice du tube la plus voisine
de la route.