[0001] La présente invention est relative à un dispositif de fabrication en continu d'une
émulsion par quantités discrètes.
[0002] La production d'émulsions de type alimentaire, ou pharmaceutique, ou cosmétique à
l'échelle industrielle pose des problèmes très importants de gestion des installations
de production et de stockage des produits obtenus.
[0003] Il a été précédemment proposé par une demande de brevet européen n° 0195-695 publiée
le 24.09.86 au nom de Monsieur Paul Wenmaekers, un procédé et un dispositif de fabrication
en continu d'une émulsion. Dans la demande de brevet précitée, bien que du point de
vue fonctionnement, une bonne précision de dosage soit obtenue, des erreurs de dosages,
appelées erreurs de jetée différentes, apparaissent entre les différentes coulées
d'émulsion. Ces erreurs, selon la solution proposée, sont ramenées à une valeur acceptable
au moyen d'une cuve tampon pleine en permanence. Mais, cette solution acceptable présente
l'inconvénient de nécessiter la présence d'une matériel important et onéreux, tant
du point de vue de la mise en oeuvre, que de la maintenance.
[0004] Il a été plus récemment proposé dans une demande de brevet européen n° 88 400 069.6,
déposée le 14 janvier 1988 au nom de Monsieur Paul Wenmaekers, un fondoir-doseur dont
le fond est rempli d'eau chaude, le niveau d'eau pouvant varier de manière à déverser
les cires ou huiles par débordement par rapport a un niveau constant.
[0005] Ce système donne entière satisfaction du point de vue du fonctionnement. Cependant,
il n'apparaît économiquement viable que pour la production de gros volumes, puisqu'il
nécessite un appareillage de type fondoir par cire ou huile à doser.
[0006] Lorsque les installations précédemment décrites sont utilisées pour la production
d'une émulsion pharmaceutique ou cosmétique très complexe désignée sous la marque
commerciale "BIAFINE", il est nécessaire, pour une coulée d'une tonne d'émulsion,
d'utiliser 85 litres d'huile de paraffine mais seulement 12,5 litres d'huile d'avocat
et 18,5 litres de perhydrosqualène.
[0007] La proportion est encore plus nette pour les cires utilisées avec 68 litres de monostéarate
de glycol contre 4,375 litres de palmitate de cétyle.
[0008] Les installations précédemment décrites permettent au cours de 24 journées de production
en continu, 3 équipes de 8 heures, d'assurer la production totale d'un an de consommation
de BIAFINE à l'échelle mondiale. Les chaînes de conditionnement de la BIAFINE peuvent
suivre une telle cadence, mais se pose alors le problème du stockage de la BIAFINE
au delà de deux ans.
[0009] Les installations précédemment décrites fonctionnent donc parfaitement, mais leur
productivité est nulle pendant leur période d'inutilisation. En outre, lors de la
production de la BIAFINE au moyen des installations précitées, les mélanges tels que
alginate de calcium + eau + conservateurs + parfums transitent, pour leur dosage,
par le fondoir-doseur et son chauffage, ce qui a pour inconvénient de réduire l'activité
des parfums et des conservateurs. De même, la production de BIAFINE à l'aide des installations
antérieures après chauffage des fûts de triéthanolamine, une dilution à 100 % de celle-ci
est effectuée avant son transit par le fondoir-doseur à peson électronique. Enfin,
les quatre cires utilisées dans la fabrication de la BIAFINE sont simplement pesées
à proportion QSP six tonnes, placées dans un fondoir qui est mis en fonctionnement
pour chaque coulée.
[0010] Ces pesées préparatoires, aussi précises soient-elles, ne sont pas, aux yeux des
autorités de l'Inspection des Produits Pharaceutiques, aussi sûres que celles du
fondoir-doseur à peson électronique, la triéthanolamine étant considérée comme très
allergisante à des dosages légèrement supérieurs aux normes.
[0011] La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités par la mise
en oeuvre d'un dispositif de fabrication en continu d'une émulsion conservant la même
capacité de production d'une tonne/heure, d'émulsion de type BIAFINE, mais par quantités
discrètes pouvant atteindre 500 kg.
[0012] Un autre objet de la présente invention est la mise en oeuvre d'un dispositif de
fabrication en continu dans lequel toutes les pesées de dosage, y compris les mini-dosages
comme le palmitate de cétyle, à 2,18 litres, et la triéthanolamine pure pour 500 kg
sont effectués par transit dans le fondoir-doseur à peson électronique, de façon que
les résultats affichés par le peson électronique tiennent lieu, après signature du
pharmacien responsable, d'analyse physico-chimique du produit fini, ce type d'analyse
étant autrement imposé et très onéreux.
[0013] Le dispositif de fabrication en continu d'une émulsion contenant, dans un premier
liquide, une pluralité de composants en suspension, comprend des moyens constituant
fondoirs pour amener les composants à l'état liquide, de façon à constituer une pluralité
de deuxièmes liquides susceptibles d'être introduits dans le premier liquide, des
moyens permettant d'amener une quantité déterminée dudit premier liquide à température
d'émulsion, un fondoir-doseur permettant de recevoir à proportion en masse lesdits
composants sous forme liquide et le premier liquide, ledit fondoir-doseur étant en
outre capable d'amener son contenu à la température d'émulsion et une cuve à émulsion
susceptible de recevoir ladite quantité de premier liquide et le contenu dudit fondoir-doseur,
ladite cuve à émulsion étant munie de moyens propres capables de provoquer l'émulsion.
Il est remarquable en ce que ledit fondoir-doseur comporte une cuve principale accouplée
à une balance électronique, la cuve principale étant reliée par une canalisation de
liaison à la cuve à émulsion, des moyens d'alimentation du fondoir-doseur en deuxièmes
liquides. Les moyens d'alimentation du fondoir-doseur en deuxièmes liquides consistent
en une pluralité de moyens d'alimentation élémentaires doseurs de débit différent,
lesdits moyens d'alimentation élémentaires étant reliés chacun, à leur partie supérieure,
aux moyens pour amener les composants à l'état liquide de façon à constituer une pluralité
de deuxièmes liquides. Des moyens d'alimentation des moyens d'alimentation élémentaires
doseurs sont prévus, à la partie inférieure de ces derniers, en un fluide de flottage
des deuxièmes liquides, ces moyens d'alimentation en fluide de flottage permettant
d'assurer l'alimentation dudit fondoir-doseur en deuxièmes liquides par débordement
sur commande de la variation du niveau de flottage des deuxièmes liquides.
[0014] Le dispositif de l'invention trouve application à la production à l'échelle industrielle
d'émulsions alimentaires, pharmaceutiques ou cosmétiques:
[0015] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description et à l'observation
des dessins ci-après dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue générale, en coupe partielle, du dispositif de fabrication
en continu d'une émulsion par quantités discrètes ;
- la figure 2 représente une vue de dessus d'un agencement particulier de la figure
1 ;
- la figure 3a) représente, en coupe, une vue d'un fondoir susceptible dêtre utilisé
dans l'installation selon l'invention représentée en figure 1, et la figure 3b) une
vue de dessus de la figure 3a) ;
- les figures 4a), 4b), 4c), 5 représentent un détail de réalisation des fondoirs
et de l'installation du dispositif objet de l'invention dans un mode de réalisation
avantageux non limitatif.
[0016] Le dispositif de fabrication en continu d'une émulsion par quantités discrètes objet
de l'invention sera tout d'abord décrit en liaison avec la figure 1.
[0017] Selon la figure précitée, le dispositif selon l'invention permet la fabrication en
continu d'une émulsion contenant dans un premier liquide une pluralité de composants
en suspension. Ainsi qu'on l'a représenté sur la figure précitée, le dispositif comprend
des moyens notés 1, 2 tels que des fondoirs permettant d'amener les composants à l'état
liquide ou à un état suffisamment fluide de façon à constituer une pluralité de deuxièmes
liquides susceptibles d'être introduits dans le premier liquide. En outre, des moyens
3, 4 permettent d'amener une quantité déterminée du premier liquide à température
d'émulsion. Ces moyens peuvent être constiués par un système réchauffeur d'eau precédé
dun système de déionisation de l'eau, le premier liquide étant constitué par de l'eau.
Pour une description plus détaillée d'une installation permettant d'amener une quantité
déterminée du premier liquide à la température d'émulsion, on pourra se reporter avantageusement
à la description de la première demande de brevet européen citée dans la présente
demande de brevet.
[0018] En outre, le dispositif de fabrication en continu d'une émulsion objet de l'invention
comprend également un fondoir-doseur noté 5 permettant de recevoir à proportion en
masse les composants sous forme liquide et le premier liquide. Le fondoir-doseur 5
est en outre capable d'amener son contenu à la température d'émulsion. Une cuve à
émulsion 6 est susceptible de recevoir la quantité de premier liquide et le contenu
du fondoir-doseur 5, cette cuve à émulsion 6 étant munie de moyens propres, notés
60 et 61, capables de provoquer l'émulsion recherchée. Pour une description plus détaillée
de l'agencement des éléments précédemment décrits, on pourra avantageusement se reporter
à la description de la première demande de brevet n° 0 195 695 précédemment citée.
Bien entendu, et de manière analogue à l'installation décrite dans le brevet précité,
le dispositif objet de l'invention comporte également un calculateur du type micro-ordinateur
par exemple, noté 1000, permettant la conduite du processus de fabrication ainsi qu'il
sera décrit plus en détail ultérieurement dans la description.
[0019] Selon une caractéristique particulièrement avantageuse du dispositif objet de l'invention,
le fondeur-doseur 5 comporte une cuve principale notée 60 accouplée à une balance
électronique notée 7. La cuve principale est reliée par une canalisation de liaison
51 à la cuve à émulsion 6. Sur la canalisation 51 peuvent avantageusement être prévues
des vannes, constituées par des électrovannes par exemple, notées 510, 511 et 512.
[0020] De manière classique, le fondoir-doseur 5 et la cuve à émulsion 6 comportent respectivement
un circuit de chauffage constitué par une enveloppe 500 et un serpentin 600 entourant
respectivement le fondoir-doseur 5 et la cuve à émulsion 6, les deux étant reliés
par une canalisation 501, l'enveloppe et le serpentin reliés par la canalisation étant
parcourus par un fluide de chauffage, lequel peut être constitué par une eau de chauffage
mise sous pression par un circuit d'alimentation noté 503. Ce dernier circuit de
chauffage ne sera pas décrit en détail car il correspond à des éléments parfaitement
connus dans la technique correspondante.
[0021] Ainsi qu'on l'a en outre représenté en figure 1, le dispositif objet de l'invention
comprend des moyens d'alimentation du fondoir doseur 5 en deuxième liquide. Ces moyens
d'alimentation notés 8 consistent en une pluralité de moyens d'alimentation élémentaires
doseurs de débits différents. Les moyens d'alimentation élémentaire doseurs 8 sont
reliés chacun par une canalisation 80 à leur partie supérieure aux moyens 1, 2 pour
amener les composants à l'état liquide de façon à constituer une pluralité de deuxièmes
liquides. Bien entendu, à titre d'exemple non limitatif, sur la figure 1 on a représenté
uniquement deux moyens notés 1, 2 pour amener les composants à l'état liquide, afin
de ne pas surcharger les dessins inutilement, le dispositif objet de l'invention pouvant
comporter un nombre plus important de ces moyens formant fondoir ainsi qu'il sera
décrit ultérieurement dans la description dans un mode d'application particulier non
limitatif du dispositif objet de l'invention à la production d'un produit pharmaceutique
de haute qualité commercialisé sous la marque commerciale "BIAFINE". La canalisation
80 peut comporter par exemple une vanne 800 au voisinage du moyen alimentaire doseur
8 correspondant et une vanne ou électrovanne 802 au voisinage du fondoir noté 2 par
exemple. De la même manière, la vanne correspondante ou électrovanne à proximité du
fondoir noté 1 est notée 801.
[0022] En outre, des moyens 9 d'alimentation des moyens d'alimentation élémentaires doseurs
8 à la partie inférieure de ces derniers en un fluide de flottage des deuxièmes liquides,
sont prévus. Les moyens 9 d'alimentation en un fluide de flottage permettent d'assurer
l'alimentation du fondoir-doseur 5 en deuxième liquide par débordement sur commande
de la variation du niveau de flottage des deuxièmes liquides précités. Ainsi qu'on
pourra le remarquer sur la figure 1, l'extrémité supérieure des moyens d'alimentation
élémentaires doseurs 8 comporte un ajutage noté 81, lequel, bien entendu, débouche
dans le fondoir-doseur 5. Les moyens 9 d'alimentation en fluide de flottage, le quel
peut être avantageusement constitué par de l'eau, peuvent être constitués par une
pompe de mise en pression 90, pompe électrique par exemple, reliée d'une part à une
canalisation 92 et à un réservoir d'eau 93 communiquant avec la canalisation 92 par
l'intermédiaire d'un circuit by-pass 91. La canalisation 92 permet d'alimenter en
parallèle la base de chaque moyen d'alimentation élémentaire doseur 8.
[0023] Le principe de fonctionnement général du dispositif objet de l'invention représenté
en figure 1 est le suivant. Le fondoir tel que 1 ou 2 déverse le composant constituant
deuxième liquide, constitué par une huile, une cire ou toute matière de densité inférieure
à 1 et non miscible à l'eau dans au moins l'un des moyens d'alimentation élémentaires
doseurs 8 par l'intermédiaire de la canalisation 80 et des vannes 802 et 800. Le fondoir-doseur
9 enregistre le début de la pesée dès que le deuxième liquide précité passe par l'un
des ajutages 81 précédemment décrits. Lorsque la pesée des deuxièmes liquides correspondants
arrive à 2 ou 3 % de la masse idéale recherchée de ce composant pour la coulée d'émulsion
considérée, la vanne ou électrovanne automatique 800 est fermée. Cette fermeture de
la vanne 800 entraîne la mise en route de la pompe 90 des moyens d'alimentation en
fluide de flottage du deuxième liquide et le niveau initial du fluide de flottage
noté hm sur la figure 1, surmonté dans un ou plusieurs moyens d'alimentation élémentaires
doseurs 8 par le deuxième liquide considéré, monte dans chacun des moyens élémentaires
doseurs 8 considérés. Le deuxième liquide nécessaire au complément de dosage se déverse
alors dans le fondoir doseur 5, lequel, par l'intermédiaire de la balance électronique
7, commande simultanément l'arrêt de la pompe 90 et l'ouverture de la vanne de retour
91 du by-pass du fluide de flottage dans son réservoir 93 sur atteinte de la valeur
de consigne de pesée pour le deuxième liquide considéré.
[0024] La pesée idéale est ainsi obtenue.
[0025] La pluralité des moyens d'alimentation élémentaires doseurs 8 a pour effet de modifier
légèrement le niveau général d'eau de flottage même si la densité du deuxième liquide
considéré à doser est proche de 1.
[0026] Bien entendu, dans le cas ou les 2 ou 3 % de deuxième liquide à doser ne peuvent
être contenus dans un seul des moyens d'alimentation élémentaires doseurs 8, il est
avantageux, conformément au dispositif objet de l'invention, d'en utiliser plusieurs
de la façon la plus appropriée. La pesée idéale du deuxième liquide étant ainsi obtenue,
et le fondoir-doseur 5 et la cuve à émulsions 6 étant avantageusement montés à des
niveaux superposés de façon à assurer l'écoulement du contenu du fondoir-doseur 5
dans la cuve à émulsion 6 par gravité, les vannes 511 et 510 sont alors ouvertes,
la vanne 512 étant fermée pour assurer l'écoulement du composant constitué par le
deuxième liquide dans la cuve à émulsion 6.
[0027] Le processus de fabrication peut alors, par exemple, être poursuivi conformément
au processus de fabrication décrit dans la demande de brevet européen n° 0 195 695
précédemment citée dans l'introduction à la description.
[0028] De manière avantageuse, les moyens d'alimentation élémentaires doseurs 8 peuvent
être constitués par des tubes notés Ti sensiblement verticaux où i désigne l'indice
d'ordre d'un tube considéré. Ces tubes sont disposés à la périphérie du fondoir-doseur
5, chaque tube étant muni à sa partie supérieure de l'ajutage 81 débouchant dans le
fondoir-doseur 5 ainsi que représenté sur la figure 1. En outre, à la partie supérieure
des tubes Ti, ceux-ci sont raccordés à la canalisation 80 de liaison au fondoir 1
ou 2, chaque tube Ti pouvant ainsi être alimenté en parallèle par chacun des fondoirs
1 ou 2 par l'intermédiaire de la canalisation 80 et d'une vanne telle que la vanne
800 associée à chaque tube Ti.
[0029] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux non limitatif, les tubes
Ti sont sensiblement verticaux et présentent chacun une section interne différente
de façon à définir entre le niveau minimum hm et un niveau maximum noté HM du fluide
de flottage, un volume élémentaire noté Vi différent pour chaque tube Ti. De cette
manière, le dispositif objet de l'invention permet par la commande sélective des électrovannes
800 pour assurer l'alimentation en deuxième liquide d'une sélection des tubes Ti de
sections internes différentes, d'assurer un complément de dosage du deuxième liquide
correspondant à la somme des volumes élémentaires Vi des tubes Ti qui ont été alimentés
en deuxième liquide précité. Bien entendu, au cours du processus opératoire, la somme
des volumes Vi sera prise égale ou légèrement supérieure au complément nécessaire.
Ce calcul peut bien entendu être effectué par l'intermédiaire du calculateur 1000,
lequel, pour une variation de niveau du fluide de flottage entre les niveaux minimum
hm et maximum HM, peut alors sans difficulté aucune, déterminer l'ordre i et tube
Ti nécessaires à la constitution du volume total de deuxième liquide nécessaire au
complément de dosage. Dans une variante particulièrement avantageuse du dispositif
objet de l'invention, chaque tube Ti peut présenter par rapport à un autre tube noté
Ti-1, une section respectivement Si, Si-1 dans un rapport 2, le volume élémentaire
Vi, Vi-1 correspondant entre les niveaux maximum HM et minimum hm du fluide de flottage
étant alors dans le même rapport 2. L'ensemble des tubes Ti constituant les moyens
élémentaires doseurs 8 présentent alors des sections Si et des volumes élémentaires
Vi formant une progression géométrique de rapport 2 pour assurer une quantification
correspondante du volume total et de masse du deuxième liquide introduit dans le fondoir-doseur.
On rappellera, pour mémoire, qu'une telle voie de répartition des volumes Vi où Vi
est de la forme V0.2
i, où V0 représente le volume élémentaire le plus faible pour l'application considérée,
permet de quantifier un volume total sur les i premiers tubes égal à :
V = V0.(2
i-1)
avec une précision égale au plus à V0, le volume élémentaire le plus faible. Bien
entendu, la correspondance en masse du volume ainsi quantifié, est effectué sans difficulté
au moyen du micro-ordinateur 1000, compte-tenu des conditions de température notamment
et de densité du deuxième liquide considéré.
[0030] Ainsi qu'on l'a représenté de manière avantageuse en figure 1, les tubes Ti constituant
moyen d'alimentation élémentaire doseur 8, peuvent avantageusement être montés dans
des potelets formant armature support du fondoir doseur 5 et de la cuve à émulsion.
[0031] Ainsi qu'on l'a représenté en figure 2, les potelets, qu'il s'agisse de potelets
purement porteurs ou de potelets constituant moyen d'alimentation élémentaire doseur
peuvent être répartis à la périphérie du fondoir-doseur selon un agencement circulaire
par exemple. Cet agencement ou la forme de celui-ci n'est pas limitative.
[0032] Une description plus détaillée des moyens 1, 2 constituant fondoir sera donnée dans
un mode de réalisation particulièrement avantageux non limitatif dans lequel le dispositif
objet de l'invention est plus spécialement destiné à la fabrication d'une émulsion
pharmaceutique de haute qualité.
[0033] Dans ce cas, chaque fondoir 1, 2, constituant fondoir pour amener les composants
à l'état liquide, de façon à constituer une pluralité de deuxièmes liquides, peut
comporter avantageusement une enceinte de chauffage 10, elle-même reliée au circuit
de chauffage 503 par exemple, comprenant, dans le cas des cires, une trémie d'admission
100 munie d'une vis d'alimentation et d'un vibreur 103. Des moyens 101 de chauffage
des parois latérales de l'enceinte de chauffage sont prévus, ces moyens pouvant consister
en une double enveloppe dans laquelle circule l'eau de chauffage délivrée par le circuit
de chauffage 503.
[0034] Enfin, des moyens 102 de chauffage complémentaire par air pulsé permettent le chauffage
à coeur de chaque composant.
[0035] Les moyens 102 de chauffage complémentaire peuvent comporter avantageusement une
canalisation centrale 1020 permettant d'amener l'air chaud pulsé et une boule de distribution
1021 d'air chaud reliéé à l'extrémité de la canalisation centrale 1020 et placée au
centre de l'enceinte de chauffage. Des canalisations secondaires 1022 sont connectées
à la boule de distribution et à la canalisation centrale, les canalisations secondaires
s'étendant radialement à partir de la boule de distribution.
[0036] Une description plus détaillée des fondoirs précités ayant été effectuée, le dispositif
objet de l'invention peut avantageusement, notamment dans le cas de la production
de la BIAFINE, en vue d'optimaliser le processus de chauffage des deuxièmes liquides,
comporter des réservoirs tampons pour chaque fondoir précité. Les réservoirs tampons
sont jointifs et adjacents et séparés par des cloisons creuses permettant la circulation
du fluide de chauffage.
[0037] Dans le mode de réalisation représenté en figure 4, les réservoirs tampons jointifs
comportent un réservoir tampon à huile de paraffine noté 11, un réservoir tampon à
propanédiol noté 12, un réservoir tampon à huile d'avocat noté 13, un réservoir tampon
à pérhydrosqualène noté 14. L'une des parois des réservoirs tampons 12, 13 et 14 sert
de paroi extérieure à la circulation du fluide de chauffage et permet d'assurer un
chauffage doux de l'huile d'avocat. En outre, les réservoirs tampons comportent également
un réservoir tampon à palmitate de cétyle 16, un réservoir tampon à acide stéarique
17 et un réservoir tampon à stéarate de glycol 18. Ce mode de réalisation permet une
économie d'acier inoxydable pour réaliser les réservoirs tampons et surtout le chauffage
doux de l'huile d'avocat précité, laquelle manque de fluidité lorsqu'elle est à température
ambiante.
[0038] Il est remarquable que les reservoirs tampon décrits en liaison avec la figure 4,
ne comportent qu'un système de chauffage pour une unité comportant 8 composants dont
6 doivent être fondus ou chauffés ; en particulier, il n'existe qu'un seul fond pour
le chauffage.
[0039] Dans un mode de réalisation, les réservoirs tampons tels que décrits en figure 4,
ont nécessité une occupation au sol de 1,09 m², alors qu'une seule cuve cylindrique
de même volume et de même hauteur occuperait 1,13 m2 pour un seul composant.
[0040] Sur la figure 4, on a représenté les moyens d'alimentation doseurs 8 constitués par
les tubes Ti, les tubes Ti étant agencés au profit d'une disposition carrée. Dans
ce mode de réalisation, des potelets porteurs 70, 71, 72, 73 sont placés en angle
de l'agencement carré, les potelets porteurs précités étant munis de raccordements
notés 33, le tube 920 en figure 1 qui assure l'alimentation en fluide de flottage
de chaque tube Ti étant remplacé par des tubes 74. Ces tubes 74 comportent autant
de percements 75 que de moyens d'alimention doseurs constitués par les tubes Ti. Ces
derniers sont placés les uns à côté des autres, simplement séparés par un joint 76.
Lorsque tous les tubes Ti sont engagés, on passe ensuite deux joints 77 en coquille
renforcée et on serre un des deux écrous 78 permettant d'assurer le montage de l'ensemble.
Des flasques 79 contenant un joint 40 sont vissés aux extrémités avant d'être engagés
puis liés au raccordement 73.
[0041] Il est ainsi possible d'effectuer une, deux, trois ou quatre liaisons et le sytème
de montage ainsi décrit est tout à fait évolutif. Pour un diamètre externe des tubes
Ti de 70 mm, il est possible de disposer de douze tubes par côté de l'agencement carré
avec la possibilité de quarante huit accès par les ajutages 81 au fondoir-doseur 5
avec la quantification volumique et massique correspondante de deuxième liquide.
[0042] Dans le cas de la production de la BIAFINE, l'un des composants utilisé pour la fabrication
d'une telle émulsion, à savoir la triéthanolamine, doit être amené à température d'émulsion
dans des conditions particulières.
[0043] Ce composant, de densité comprise entre 1,20 et 1,25 cristallise normalement à une
température inférieure à 20°C. Il est alors avantageux, conformément au dispositif
objet de l'invention, de réaliser le fondoir à triéthanolamine de la manière décrite
ci-après avec la figure 5.
[0044] Selon la figure précitée le fondoir à triéthanolamine comporte un fût de triéthanolamine
dans lequel ce composant est normalement conditionné. Il comporte également des moyens
de chauffage notés 191, ceux-ci pouvant être constitués par des moyens de chauffage
de type classique, ces derniers étant représentés schématiquement en figure 5 par
une résistance chauffante.
[0045] En outre, le fondoir à triéthanolamine 19 comporte une pompe 192 comportant un tube
intérieur 1926 de section carrée dont le fond est obturé en 1927. Le tube intérieur
est en communication avec l'un des tubes Ti précédemment décrits en liaison avec la
figure 1 ou la figure 4a. Un système de commande de l'ouverture ou de la fermeture
de l'obturation 1927 du tube carré est constituée par un moteur d'entraînement 1931
et une tige de commande 1928, et permet d'assurer la l'alimentation en triéthanolamine
du tube Ti considéré.
[0046] On a ainsi décrit un dispositif de fabrication en continu d'une émulsion par quantités
discrètes particulièrement performant dans la mesure où le dispositif ainsi décrit
permet la fabrication d'émulsions, et notamment d'émulsions pharmaceutiques ou cosmétologiques
avec une précision de dosage remarquable, cette précision de dosage permettant d'assurer
simultanément l'analyse physico-chimique de l'émulsion ainsi obtenue.
[0047] Le dispostif objet de l'invention est remarquable en outre par sa conception mécanique
et par son mode de fonctionnement. On notera que le fluide de flottage des deuxièmes
liquides peut avantageusement être consitué par de l'eau chaude, cette eau étant
de préférence à la température des cires liquides ou des huiles afin d'assurer une
bonne estimation des quantités de composants constitués par les deuxièmes liquides
à la température d'émulsion. L'utilisation d'un fluide de flottage à température d'émulsion
permet d'éviter le refroidissement des deuxièmes liquides avant leur introduction
dans le fondoir-doseur 5.
1. Dispositif de fabrication en continu d'une émulsion comprenant, dans un premier
liquide, une pluralité de composants en suspension, comprenant des moyens (1, 2) constituant
fondoir pour amener lesdits composants à l'état liquide de façon à constituer une
pluralité de deuxièmes liquides susceptibles d'être introduits dans le premier liquide,
des moyens (3, 4) permettant d'amener une quantité déterminée dudit premier liquide
à température d'émulsion, un fondoir-doseur (5) permettant de recevoir à proportion
en masse lesdits composants sous forme liquide et le premier liquide, ledit fondoir-doseur
(5) étant en outre capable d'amener son contenu à la température d'émulsion, et une
cuve à émulsion (6) susceptible de recevoir ladite quantité de premier liquide et
le contenu dudit fondoir-doseur (5), ladite cuve à émulsion (6) étant munie de moyens
propres (60, 61) capables de provoquer l'émulsion, caractérisé en ce que ledit fondoir-doseur
comporte :
- une cuve principale (60) accouplée à une balance électronique (7), ladite cuve principale
étant reliée par une canalisation de liaison (51) à ladite cuve à émulsion (6) ;
- des moyens d'alimentation dudit fondoir-doseur (5) en deuxièmes liquides, lesdits
moyens d'alimentation consistant en une pluralité de moyens d'alimentation élémentaires
doseurs (8) de débit différent, lesdits moyens d'alimentation élémentaires (8) étant
reliés chacun (80), à leur partie supérieure auxdits moyens (1, 2) pour amener lesdits
composants à l'état liquide de façon à constituer une pluralité de deuxièmes liquides
;
- des moyens (9) d'alimentation desdits moyens d'alimentation élémentaires doseurs
(8), à la partie inférieure de ces derniers, en un fluide de flottage desdits deuxièmes
liquides, lesdits moyens d'alimentation en un fluide de flottage permettant d'assurer
l'alimentation dudit fondoir-doseur en deuxièmes liquides par débordement sur commande
de la variation du niveau de flottage desdits deuxièmes liquides.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit fondoir-doseur
(5) et ladite cuve d'émulsion (6) sont montés à des niveaux superposés de façon à
assurer l'écoulement du contenu du fondoir-doseur (5) dans la cuve à émulsion (6)
par gravité.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que lesdits
moyens d'alimentation élémentaires doseurs (8) sont constitués par des tubes (Ti)
sensiblement verticaux, disposés à la périphérie du fondoir-doseur (5), chaque tube
étant muni d'un ajutage (81) débouchant dans le fondoir-doseur.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les tubes (Ti) sensiblement
verticaux présentent chacun une section interne différente de façon à définir entre
le niveau minimum (hm) et le niveau maximum (HM) du fluide de flottage, un volume
élémentaire Vi différent pour chaque tube (Ti).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que chaque tube (Ti) présente
par rapport à un autre tube (Ti-1) une section (Si), (Si-1) dans un rapport 2, le
volume élémentaire (Vi), (Vi-1) correspondant entre les niveaux maximum (HM) et minimum
(hm) du fluide de flottage étant dans un rapport 2, l'ensemble des tubes (Ti) présentant
ainsi des sections (Si) et des volumes élémentaires (Vi) formant une progression géométrique
de rapport 2 pour assurer une quantification du volume total et de masse du deuxième
liquide introduit dans le fondoir-doseur.
6. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que les tubes
(Ti) sont montés dans des gobelets formant armature support du fondoir-doseur et de
la cuve à émulsion.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que chaque moyen
(1, 2) constituant fondoir pour amener lesdits composants à l'état liquide de façon
à constituer une pluralité de deuxièmes liquides comporte :
- une enceinte de chauffage (10) com prenant, dans le cas des cires, une trémie d'admission
(100) avec vibreur ;
- des moyens (101) de chauffage des parois latérales de l'enceinte de chauffage ;
- des moyens (102) de chauffage complémentaire par air pulsé permettant le chauffage
à coeur de chaque composant.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens (101) de
chauffage complémentaire comportent :
- une canalisation centrale (1020) d'amenée d'air chaud pulsé ;
- une boule de distribution (1021) d'air chaud reliée à l'extrémité de la canalisation
centrale et placée au centre de l'enceinte de chauffage ;
- des canalisations (1022) secondaires connectées à ladite boule de distribution et
à la canalisation centrale, les canalisations secondaires s'étendant radialement à
partir de la boule de distribution.
9. Dispositif selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que, en vue
d'optimaliser le processus de chauffage des deuxièmes liquides, lesdits fondoirs sont
munis de réservoirs tampons jointifs adjacents et séparés par des cloisons creuses
permettant la circulation d'un fluide de chauffage.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que lesdits réservoirs
tampon jointifs comportent, en vue d'assurer la production d'une émulsion telle que
la BIAFINE, un réservoir tampon à huile de parafine (11), un réservoir tampon à propanédiol
(12), un réservoir tampon d'huile d'avocat (13), un réservoir tampon à perhydrosqualène
(14), l'une des parois des réservoirs tampon (12, 13, 14) servant de paroi extérieure
à la circulation du fluide de chauffage permettant d'assurer un chauffage doux de
l'huile d'avocat , un réservoir tampon à paraffine en plaques (15), un réservoir tampon
à palmitate de cétyle (16), un réservoir tampon à acide stéarique (17) et un réservoir
tampon à stéarate de glycol (18).
11. Dispositif selon la revendication 1, 7 et 10, caractérisé en ce que le fondoir
à triéthanolamine (19) comporte :
- un fût de triéthanolamine (190) ;
- des moyens (191) de chauffage dudit fût ;
- une pompe (192) à triéthanolamine comportant un tube intérieur carré (1926) dont
le fond est obturé (1927), ledit tube interne étant en communication avec l'un des
tubes (Ti) ;
- des moyens 19, 28, 31 de commande de l'ouverture ou de la fermeture de l'obturateur
(1927) du tube carré.