[0001] La présente invention est relative à une plaque de parement, notamment une plaque
de parement isolante destinée à être appliquée aussi bien aux immeubles nouveaux
qu'aux immeubles subissant une rénovation.
[0002] Elle concerne également un procédé pour la fabrication desdites plaques de parement.
[0003] Selon encore un autre aspect de la présente invention, celle-ci concerne aussi une
installation pour la production desdites plaques de parement isolantes, notamment
une installation pour la production en grande série de celles-ci.
[0004] Par le brevet belge 891 963, on connaît une plaque de parement isolante comportant
des plaquettes de brique, de moellon ou de pierre de taille disposées de manière
adéquate, conformément à une maçonnerie, dans un support moussé, les joints entre
les différentes plaquettes étant constitués de sable lié par la matière synthétique
moussée du support.
[0005] Lors du montage desdites plaques à l'aide de vis, par exemple, qui sont avantageusement
logées dans les joints, il s'est avéré nécessaire de relier les diverses plaques adjacentes
entre elles à l'aide d'une matière de joint isolante et étanche. Cette opération complique
le montage des panneaux de revêtement et le rend assez onéreux. De plus, ledit montage
est dépendant des conditions climatiques.
[0006] Ledit document de l'état de la technique décrit également un procédé de production
d'une plaque de parement isolante, dans lequel on dispose, sur le fond d'un moule,
avec la face extérieure tournée vers le bas, des plaquettes de faible épaisseur avec
un espace correspondant à un joint ordinaire, on remplit partiellement ledit joint
de sable sec constitué d'un mélange de sable fin et de sable grossier de manière à
obtenir une plage granulométrique de 0 à 6 mm, après quoi on ferme le moule en laissant
un espace suffisant dans lequel on injecte une matière moussable, de préférence un
polyuréthane moussable et on retire la plaque après stabilisation de la mousse.
[0007] Il est toutefois difficile de maintenir une qualité constante et une bonne distribution
de la matière moussable dans un moule, notamment au vu du fond de moule irrégulier
constitué par les plaquettes. En outre, les opérations de nettoyage des moules en
vue de leur réutilisation ultérieure prennent beaucoup de temps et sont onéreuses.
Par ailleurs, cette façon de procéder ne peut que difficilement être appliquée dans
un procédé de fabrication en continu.
[0008] Par le document FR-A-2 230 826, on connaît un procédé de fabrication de dalles préfabriquées
constituées de carreaux assemblés entre eux et avec un support, dans lequel on dispose
dans le fond d'un moule, un carton sur lequel les carreaux ont été préalablement collés,
on dispose sur l'ensemble côté carreaux un mélange de résines synthétiques particulier,
on recouvre ledit mélange d'une plaque de PVC amiantée et on ferme le moule pour permettre
la cuisson des résines.
[0009] D'une part, ce procédé est assez complexe et, d'autre part, on n'obtient pas un produit
de revêtement constitué d'une plaque de parement dont les joints entre plaquettes
(carreaux) peuvent être rejointoyés de manière classique, étant donné que la matière
synthétique pénètre entre les carreaux jusqu'au droit du carton supportant lesdits
carreaux. Par ailleurs, le joint périmétrique obtenu dans la même matière synthétique
n'est pas recherché étant donné qu'il rend visible la jonction entre deux panneaux
juxtaposés.
[0010] La présente invention vise à fournir une plaque de parement isolante du type susmentionné
qui ne présente pas les inconvénients de l'état de la technique cité et qui peut être
produite en continu par un procédé adapté.
[0011] Un autre but de la présente invention consiste à fournir un procédé de fabrication
desdites plaques de parement qui peut être mis en oeuvre de manière continue.
[0012] Un autre but de la présente invention consiste à fournir une installation pour la
fabrication en continu et en grande série desdites plaques de parement isolantes.
[0013] Selon le premier aspect de la présente invention, la plaque de parement comportant
des plaquettes de brique, de moellon, de pierres de taille ou de substituts de ceux-ci
disposées dans un support moussé avec des espaces correspondant à des joints ordinaires
qui sont constitués de sable lié par la matière du support moussé, plaque munie sur
son dos d'une feuille de papier ou analogue et sur les faces latérales d'un joint
qui s'étend sur au moins une partie de l'épaisseur de ladite plaque est caractérisée
en ce que ledit joint consiste en une bande de PVC moussé, de préférence à cellules
fermées, adhérant audit support moussé.
[0014] La feuille de papier adhérant au dos des plaques de parement constitue une couche
isolante supplémentaire, contre l'humidité par exemple. Elle présente cependant l'avantage
de permettre une fabrication aisée des plaques de parement et de faciliter le démoulage
de celles-ci. En outre, elle empêche le salissement du moule par la matière synthétique
moussée et réduit les coûts de nettoyage des moules.
[0015] Le joint latéral présente l'avantage d'empêcher le contact matière moussée/moule
lors de la fabrication des plaques de parement et permet, de plus, lors du montage
desdites plaques, d'omettre le joint isolant et étanche entre des plaques adjacentes.
Tout comme le papier adhérant au dos de la plaque, le joint latéral facilite le démoulage
et réduit les coûts de nettoyage du moule et, de ce fait, les coûts de fabrication
de la plaque et il présente également un avantage important lors de l'utilisation
desdites plaques, comme mentionné ci-dessus.
[0016] Selon une forme d'exécution préférée et pour des raisons de faciliter le placement
dudit joint latéral dans le moule, celui-ci peut être revêtu, sur sa face extérieure,
d'une feuille de papier. Celle-ci peut éventuellement adhérer très faiblement audit
joint latéral et être retirée lors du montage des plaques. Il peut cependant également
être prévu que celle-ci déborde du joint latéral.
[0017] Selon un deuxième aspect de la présente invention, le procédé de fabrication de
la plaque de parement du type décrit ci-dessus, dans lequel on dispose sur le fond
d'un moule, avec la face extérieure tournée vers le bas, des plaquettes de faible
épaisseur formées au départ d'une brique, d'un moellon ou d'une pierre de taille ou
de substituts de ceux-ci, avec un espace correspondant à un joint ordinaire, est caractérisé
en ce qu'on dispose, sur les parois latérales du moule, un joint latéral éventuellement
couvert d'une feuille de papier qui le retient dans le moule, en ce qu'on remplit
ensuite partiellement lesdits joints entre plaquettes de sable sec, en ce qu'on dispose
la matière synthétique moussable uniformément dans le moule, en ce qu'on dispose une
feuille de papier entre le moule et le couvercle de celui-ci et en ce qu'on ferme
le moule pour laisser mousser la matière synthétique moussable avant de démouler
la plaque de parement.
[0018] On constate que le procédé de la présente invention est particulièrement performant
et permet la fabrication en continu et en grande série de plaques de parement conformes
à la présente invention.
[0019] Par ailleurs, le produit obtenu présente une qualité constante. En effet, le fait
de déposer la matière synthétique moussable de manière uniforme dans le fond du moule,
c'est-à-dire sur les plaquettes et le sable de joint, permet de pallier aux difficultés
rencontrées pour obtenir une bonne répartition d'une mousse de qualité constante
dans le volume complet assez important d'une plaque de parement conforme à l'invention,
notamment lors de l'injection centrale ou latérale.
[0020] Ceci permet également de travailler à une pression de mousse moindre; ce qui augmente
le coefficient d'isolation thermique de ladite mousse, notamment lorsqu'il s'agit
de polyuréthane.
[0021] En vue d'encore améliorer la constance de qualité de mousse, il est avantageux de
préchauffer le moule, les plaquettes et le papier de dos. Il est en tout cas essentiel
d'utiliser du sable sec et des plaquettes sèches de manière à conserver une adhérence
maximum entre la mousse et les plaquettes.
[0022] Selon le troisième aspect de l'invention, l'installation pour la fabrication d'une
plaque de parement comporte au moins:
- un poste de chargement du fond du moule avec les plaquettes et le sable;
- un poste de dépôt de la matière synthétique moussable comportant un organe de répartition
de la matière moussable;
- un dispositif de transfert transversal de papier et de coupe du papier;
- un organe de transfert et de positionnement du moule sous le papier tendu transversalement
par rapport à la direction de défilement des moules;
- un organe de transfert et de positionnement de couvercles de moule au-dessus dudit
papier;
- un moyen de poussée verticale agissant sur le moule et son couvercle de manière
à fermer le moule par un couvercle correspondant et à solidariser ledit couvercle
dudit moule de manière démontable;
- un dispositif d'évacuation des moules fermés dans une zone de moussage;
- un moyen de déverrouillage désolidarisant le couvercle du moule après stabilisation
de la mousse;
- un dispositif d'évacuation et de recyclage du couvercle; - un poste d'extraction
et d'évacuation de la plaque de parement obtenue hors du moule; et
- un dispositif d'évacuation et de recyclage des moules.
[0023] Dès que le fond du moule est chargé des plaquettes et du sable conformément au procédé
de l'invention, le caisson constituant le moule proprement dit est transféré sous
un poste de répartition de la matière moussable. En vue d'éviter les inconvénients
dus à une injection latérale ou centrale dans un moule fermé, c'est-à-dire due à
une mauvaise répartition de la matière, qualité de mousse non uniforme, travail sous
pression élevée qui réduit les propriétés thermiques du matériau, on dépose la matière
moussable autant que possible uniformément sur le fond du moule, c'est-à-dire sur
les plaquettes et le sable de joint, à moule ouvert. Cette façon de procéder permet
également d'éviter de prévoir un raccordement cyclique au moule ou au couvercle d'un
conduit d'injection sous pression de la matière moussable.
[0024] Le caisson constituant le moule est ensuite transféré et positionné en dessous d'une
bande de papier déroulée transversalement par rapport à la direction de défilement
desdits caissons.
[0025] Un couvercle provenant éventuellement de l'installation de recyclage de ceux-ci
est positionné au-dessus de ladite bande de papier, substantiellement face au moule.
[0026] Un moyen de poussée verticale, avantageusement constitué par un plateau entraîné
par un vérin, applique le caisson contre le couvercle en serrant entre ces deux parties,
la bande de papier aussitôt coupée par un dispositif adéquat. Grâce à l'action dudit
organe de poussée, le couvercle est solidarisé au caisson et le moule fermé est transféré
dans une zone de moussage de manière à garantir les conditions thermiques nécessaires
à l'expansion de la mousse.
[0027] Avantageusement, la zone de moussage consiste en un rayonnage précédé d'un monte-charge
qui distribue les moules fermés sur les divers niveaux du rayonnage, et suivi d'un
monte-charge qui récupère les moules fermés à la sortie des niveaux correspondants,
plusieurs moules étant juxtaposables sur un même niveau.
[0028] Afin de pouvoir effectuer le moussage sous haute pression, on peut envisager d'équiper
les divers niveaux du rayonnage de moyens de pression. Selon une forme d'exécution
préférée, ceux-ci consistent en des chambres à air gonflables agissant de part et
d'autre du moule fermé.
[0029] A la sortie de cette zone, couvercle et caisson sont de nouveau séparés par un organe
de déverrouillage et la plaque de parement peut être retirée du caisson, le couvercle
et le caisson étant recyclés au début de l'installation.
[0030] Il est à noter que le fait de prévoir des moules pouvant être fermés et ouverts moyennant
un organe de solidarisation adéquat permet de se libérer de l'utilisation d'une ou
de plusieurs presses. On conçoit aisément que cette solution est particulièrement
peu onéreuse, simple et sûre pour ce qui concerne le fonctionnement. Les presses,
par contre, sont onéreuses et, dans le cas d'un procédé continu tel que susmentionné,
cette solution ne peut que difficilement être retenue, vu la complexité de l'installation.
[0031] Conformément à la présente invention, le couvercle du moule comporte plusieurs verrous
montés de manière pivotante sur un axe solidaire du cadre dudit couvercle et présentant
la forme d'un crochet qui peut interagir avec un galet correspondant monté sur un
axe solidaire du moule.
[0032] Avantageusement, ledit verrou est maintenu en position de verrouillage par un ressort
et est écarté de sa position de verrouillage par un galet se déplaçant sur un trajet
de forme correspondante, agencé à l'extrémité du crochet opposé à l'axe de pivotement
solidaire du couvercle.
[0033] Dans le cas de la fermeture du moule, c'est avantageusement le galet du moule qui
écarte ledit verrou, lors du déplacement du moyen de poussée verticale, jusqu'à ce
que le verrou en forme de crochet vienne s'encliqueter sur ledit galet sous l'effet
du ressort, en maintenant ainsi réunis le moule et le couvercle.
[0034] Dans le cas de l'ouverture du moule, un moyen de déverrouillage qui consiste également
en un agencement de plusieurs galets est actionné dans un mouvement vertical analogue
à celui des galets du moule dans le cas de la fermeture. Le galet de déverrouillage
fait pivoter le verrou autour de son axe de pivotement solidaire du couvercle, contre
la force du ressort, et libère ainsi le moule de son couvercle.
[0035] Il est bien évident que le verrou doit être conçu de manière correspondante et présenter,
en plus d'un trajet formé de manière adéquate, une surface d'appui et un point de
butée du galet de verrouillage.
[0036] L'extraction de la plaque de parement de son moule peut bien entendu s'effectuer
manuellement. Il est toutefois avantageux de prévoir un poste d'extraction automatique
dans lequel la plaque de parement est extraite par aspiration.
[0037] On a également constaté qu'il est important, pour l'obtention d'une mousse de bonne
qualité, notamment une mousse de polyuréthane, et d'une adhérence suffisante de celle-ci
aux plaquettes, de faire appel à des plaquettes et du sable sec ou, de préférence,
de préchauffer les plaquettes. Par conséquent, il est prévu dans l'installation conforme
à la présente invention, une zone de chauffage disposée en amont du poste de dépôt
de la matière synthétique.
[0038] Par ailleurs, le dispositif de transfert transversal de papier est avantageusement
aussi équipé d'une zone de chauffage qui est disposée en amont et qui consiste en
une gaine parcourue par le papier, dans laquelle on insuffle de l'air chaud.
[0039] Le poste de chargement du fond du moule peut être manuel ou automatisé. Il est bien
entendu préférable de prévoir un poste automatisé. Le poste de chargement du fond
du moule comporte deux stations, une première pour le dépôt des plaquettes avec un
écart correspondant à un joint de maçonnerie et un deuxième pour le remplissage des
écarts par du sable.
[0040] Alors que pour la première station, on peut faire appel à des appareillages connus
dans l'état de la technique, la deuxième station automatisée présente certaines particularités.
Il y a lieu, à ce stade, de remplir approximativement de sable les écarts entre plaquettes,
sans toutefois souiller les surfaces des plaquettes, car des traces de sable sur les
plaquettes pourraient réduire l'adhérence à la matière synthétique moussée.
[0041] La station de remplissage des écarts par du sable comporte au moins une réserve
de sable déchargée de manière réglable, éventuellement via une bande transporteuse
montée sur un chariot déplaçable dans la direction de défilement des moules, sur un
pochoir de répartition du sable dans les écarts entre plaquettes.
[0042] Conformément à la présente invention, le moule comportant sur son fond les plaquettes
écartées à la manière d'une maçonnerie est entraîné jusqu'à une position fixe. Un
pochoir est ensuite abaissé sur ledit moule et le chariot se déplace de telle sorte
que le sable est déchargé de la bande transporteuse et distribué sur la surface
du pochoir qui le répartit dans les creux entre plaquettes. Le chariot est ensuite
ramené en position de départ, le pochoir est retiré et le moule peut poursuivre son
parcours dans l'installation.
[0043] Avantageusement, le pochoir consiste en un cadre dans lequel sont fixés des éléments
prismatiques ayant une base approximativement égale à la surface d'une plaquette et
agencés à distance l'un de l'autre en correspondance avec les plaquettes disposées
dans le fond du moule. Le sable tombant sur lesdits prismes se répartit ainsi dans
les écarts entre plaquettes en coulant entre les divers prismes.
[0044] Selon une forme d'exécution préférée de l'installation conforme à la présente invention,
le moule chargé de plaquettes et de sable est soumis à une légère vibration tendant
à égaliser le niveau de sable entre les plaquettes.
[0045] Il est bien évident que l'installation de l'invention peut encore être équipée des
organes et appareillages de commande et de contrôle qui sont à la portée de l'homme
de l'art et/ou connus dans l'état de la technique.
[0046] Ainsi, le système de transfert des moules peut consister en une installation classique
de transport sur rouleaux, rails et autres comportant des zones d'arrêt et des zones
tampon ainsi que des zones à vitesse de défilement différente.
[0047] L'invention est décrite plus en détail ci-dessous à l'appui des dessins dans lesquels:
- la figure 1 est une vue en coupe partielle d'une plaque de parement conforme à la
présente invention;
- la figure 2 est un schéma bloc d'une installation conforme à la présente invention;
- la figure 3 est une vue en perspective schématique plus détaillée du poste de chargement
des moules;
- la figure 4 est une vue en perspective schématique plus détaillée de la partie essentielle
de l'installation;
- la figure 5 est une vue en coupe transversale partielle d'un moule et de son système
de verrouillage;
- la figure 6 est une vue en coupe longitudinale selon la ligne A-A de la figure 5;
et
- la figure 7 est une vue schématique partielle de l'installation, notamment de la
zone de moussage.
[0048] Dans les figures, des repères de référence identiques représentent des éléments
identiques ou analogues.
[0049] La plaque de parement 1 représentée en coupe partielle à la figure 1 comporte des
plaquettes de brique 3 par exemple disposées avec un espace 5 correspondant à un joint
ordinaire de maçonnerie dans un support moussé 7. Le joint 5′ est agencé de manière
telle qu'à la juxtaposition de deux plaques, un joint analogue à celui qui est repéré
en 5 soit constitué. Les joints 5 et 5′ sont constitués par du sable lié ou aggloméré
par la matière du support moussé. Conformément à l'invention, la plaque de parement
1 comporte sur son dos une feuille de papier 9 ou autre. Les faces latérales sont
munies d'un joint 11 en PVC moussé qui s'étend avantageusement approximativement sur
toute l'épaisseur du support moussé 7. Les faces latérales munies dudit joint 11 sont
avantageusement recouvertes d'une feuille de papier 13 ou analogue qui déborde en
15 du joint 11 pour recouvrir une partie de joint 5′ constituée par un agglomérat
de sable et de mousse et présentant éventuellement un angle de dépouille adéquat.
Pour des raisons de facilité de fabrication, la feuille 13 peut également être repliée
et déborder en 17 du support 7 de plaque de revêetement de l'invention
[0050] A la figure 2, on a schématiquement représenté l'installation conforme à la présente
invention et destinée à la fabrication des plaques de parement du type susmentionné.
[0051] Au poste 20 est prévu le chargement du moule avec les plaquettes de brique 3 et le
joint latéral 11 muni d'une feuille de papier 13. Les plaquettes de brique sont disposées
sur le fond du moule avec la face extérieure orientée vers ledit fond, un espacement
correspondant à un joint de maçonnerie 5 étant maintenu entre les plaquettes 3. Pour
ce faire, le fond du moule est avantageusement muni d'éléments d'entretoisement faisant
saillie sur le fond du moule, comme décrit plus loin.
[0052] Le moule 19 passe ensuite dans la station de répartition de sable 25 représentée
de manière plus détaillée à la figure 3. Le moule 19 chargé de plaquettes 3, du sable
5, 5′ et du joint latéral 11 est transféré dans une zone d'arrêt 301 où un pochoir
303 est amené au-dessus dudit moule 19, en correspondance avec celui-ci, grâce à
un entraînement par vérins 305 par exemple. Ledit pochoir est constitué d'un cadre
307 dans lequel des éléments prismatiques 309 sont agencés à la manière des plaquettes
et en correspondance avec celles-ci, un passage étant maintenu entre ceux-ci, qui
correspond aux joints 5 et 5′. Dès que le pochoir 303 est positionné, un chariot 310
équipé d'un tapis roulant 311 se déplace et décharge le sable contenu dans un magasin
313 sur le pochoir grâce au tapis sans fin 311, en le répartissant sur toute la dimension
transversale du pochoir. Dès que le tapis roulant est arrivé à l'extrémité opposée
du pochoir, sa rotation est arrêtée et le chariot est ramené dans sa position de départ.
Le magasin 313 est monté de manière réglable en hauteur sur le chariot en vue de
permettre le réglage de la quantité de sable déchargée. Ledit magasin est évidemment
alimenté par une trémie 315 par exemple.
[0053] Après la fin de cette opération, le pochoir 303 peut être retiré et ramené en position
de départ. En vue d'égaliser le niveau de sable entre les joints 5 et 5′, il peut
être prévu une étape de vibrage du moule sortant par un appareil vibrant 317 connu
en soi.
[0054] Le moule ainsi chargé est ensuite transféré vers une zone de chauffage 30 qui assure
qu'il n'y ait plus d'humidité dans le sable et dans les plaquettes et qui améliore
les conditions de moussage et de répartition de mousse à l'étape ultérieure. Les plaquettes
sont avantageusement préchauffées à environ 30°C.
[0055] Au poste 40, on a prévu le dépôt de matière synthétique moussable telle que du polyuréthane
moussable. Ce dernier est réparti sur la surface du fond du moule chargé par un bras
401 équipé d'un éjecteur adéquat 403, ledit bras se déplaçant afin de couvrir essentiellement
toute la surface de polyuréthane.
[0056] On évite ainsi les difficultés qu'éprouve la mousse à s'étendre dans un volume fermé
à parois rugueuses.
[0057] Il est également avantageux de récupérer une partie d'air chaud et de l'envoyer
dans une gaine 406 traversée par le papier 405 destiné à constituer le dos de la
plaque de parement.
[0058] Le moule est ensuite immédiatement transféré au poste suivant où une feuille de papier
405 est déroulée et tendue transversalement.
[0059] Un moyen de poussée verticale, au poste 50, permet la liaison entre le couvercle
et le moule qui est ensuite transféré dans une zone de moussage 60 qui est suivie
d'un moyen de déverrouillage (70) désolidarisant le couvercle et le moule, après quoi
couvercle et moule sont recyclés séparément et ramenés aux postes de départ correspondants
(20, 50).
[0060] Selon une forme d'exécution préférée, la zone de moussage 60 consiste (figure 7)
en un rayonnage 651 qui est précédé d'un monte-charge 653 classique qui oriente les
moules fermés vers les divers niveaux 655 du rayonnage 651. Les moules fermés y séjournent
pendant une période suffisante pour permettre le moussage et la rigidification de
la mousse. Avantageusement, les divers niveaux du rayonnage sont équipés de moyens
de pression connus en soi tels que des chambres à air gonflables 657 agissant de part
et d'autre du moule fermé. Ceci permet de travailler dans des conditions de pression
particulièrement sévères. A la sortie, les moules ayant séjourné suffisamment longtemps
dans le rayonnage sont pris en charge par un monte-charge 661 qui les transfère au
poste 70.
[0061] On peut encore prévoir un poste 80 dans lequel les bords de papier gênants sont coupés
de manière adéquate.
[0062] Les figures 5 et 6 se rapportent plus particulièrement au moule et au mécanisme
de verrouillage.
[0063] Le moule 501 comporte un cadre constitué par un profilé en aluminium 503, par exemple,
et équipé d'un fond 505. Ce dernier est avantageusement muni d'éléments en saillie
507 destinés à écarter les plaquettes à la manière d'une maçonnerie. Ces éléments
en saillie peuvent être interchangeables et s'étendent sur une partie de l'épaisseur
desdites plaquettes 3. De cette manière, la pose des plaquettes est facilitée et
on maintient un joint adéquat entre les plaquettes.
[0064] Le fond 505 repose sur un profilé en C couché 508 soudé au cadre 503, la face extérieure
pouvant être revêtue d'une feuille de PVC 511.
[0065] La face interne du cadre 503 est avantageusement plane et essentiellement perpendiculaire
au fond 505. Dans le cas de l'exemple, on a prévu un coin en aluminium 513 solidarisé
au fond 505 par une vis 515 qui forme un angle de dépouille adéquat au-delà des éléments
en saillie latéraux 507′.
[0066] Lors du chargement du moule, le joint 11 adhérant à une feuille 13 est déposé le
long des bords du moule, une partie de feuille 13 dépassant ledit joint et repliée
à une extrémité de celui-ci le maintient en position en le suspendant ainsi sur le
bord supérieur du moule. Une autre partie de feuille 13 dépassant ledit joint à l'extrémité
opposée empêche le contact entre la matière tout en évitant des nettoyages trop fréquents
du moule.
[0067] Le couvercle 551 est également constitué d'un cadre en profilé d'aluminium 553 par
exemple équipé d'un fond 559 analogue au fond 509 et soudé au cadre.
[0068] La partie inférieure du cadre 551 venant en contact avec la partie supérieure du
moule comporte une lèvre 561 en caoutchouc par exemple qui permet, lors de la fermeture
du moule, de tendre la feuille 405 qui constituera le dos 9 de la plaque de parement.
[0069] Le profilé servant de cadre au moule proprement dit et/ou au couvercle comporte,
d'un côté, c'est-à-dire le côté interne du cadre, une face plane 521 éventuellement
munie d'un épaulement 523 pour le placement du profilé en C couché 509 ou 559. Le
côté opposé à la face 521 comporte une partie en saillie 529 munie de creux d'allègement
531 et 533 et, à la partie inférieure, d'un bossage 535 de guidage et de maintien.
[0070] Comme déjà mentionné, la face de contact 527 est équipée d'une rainure 528 dans laquelle
peut être logée une lèvre 561.
[0071] Le verrouillage du couvercle 551 sur le moule 501 est décrit en détail ci-après.
[0072] Deux faces opposées du couvercle sont équipées de verrous 601 qui affectent globalement
la forme d'un crochet pivotant sur un axe de pivotement 603 solidaire du profilé
de cadre du couvercle. Ledit axe de pivotement est logé dans ledit profilé, à l'endroit
de la partie en saillie 529 et est fixé en rotation par une goupille 605.
[0073] De préférence, le profilé de cadre est localement évidé sur les parties inférieure
et supérieure de la partie en saillie 529. Les ouvertures 607 et 609 sont pratiquées
en correspondance avec les creux 531 de sorte que le verrou 601 puisse traverser la
partie en saille 529 dans un plan essentiellement parallèle à la face plane 521 dudit
profilé.
[0074] Les deux faces opposées correspondantes du moule sont équipées de galets 611 agencés
en correspondance avec les verrous 601. Lesdits galets sont montés sur un axe 613
de manière analogue au pivot 603.
[0075] La partie en saillie 529 du profilé de cadre du moule comporte également des évidements
615 et 617 qui sont agencés de manière à permettre les mouvements de pivotement du
verrou.
[0076] Le verrou 601 est avantageusement maintenu en position de fermeture par un ressort
619 l'appliquant éventuellement contre une butée d'arrêt en caoutchouc 621.
[0077] Le verrou en forme de crochet 601 comporte un trajet 623 constitué par une queue
solidaire du bout du crochet, sur lequel coulisse le galet 611′ lors de l'approche
du moule en direction du couvercle en vue de la fermeture. Ledit galet écarte ainsi
le crochet de sa position de verrouillage jusqu'à ce que, sous la force du ressort
619, le crochet ressaute dans sa position de fermeture en accrochant ledit galet 611
et en serrant ainsi le couvercle sur le moule, dès que ledit galet 611′ a atteint
la position adéquate, c'est-à-dire celle représentée en 611.
[0078] La force du ressort est bien entendu calculée de manière telle qu'elle empêche l'écartement
dudit crochet par la pression régnant à l'intérieur du moule, en tenant compte de
l'inclinaison de la surface d'appui 625 et du point de butée 627.
[0079] En vue de déverrouiller l'ensemble couvercle/ moule, il suffit d'amener un galet
611′ sur le trajet 623 pour écarter le verrou de sa position de fermeture, contre
l'effet du ressort 619 et ainsi libérer le galet 611 solidaire du moule.
[0080] Les moules sont déplacés et transférés par des moyens et organes connus en soi tels
que des bandes transporteuses, des dispositifs de transfert à rouleaux ou des dispositifs
à rails et tenon d'entraînement.
[0081] Avantageusement, les couvercles comportent, sur des faces opposées adjacentes aux
faces portant les verrous, des galets facilitant la prise en charge et le transfert
desdits couvercles dans le dispositif de recyclage par exemple.
1. Plaque de parement comportant des plaquettes (3) de brique, de moellon, de pierres
de taille ou de substituts de ceux-ci disposées dans un support moussé avec des espaces
(5) correspondant à des joints ordinaires qui sont constitués de sable lié par la
matière du support moussé, munie sur son dos d'une feuille de papier (9) ou analogue
et sur les faces latérales d'un joint (11) qui s'étend sur au moins une partie de
l'épaisseur de ladite plaque (1), caractérisée en ce que ledit joint latéral (11)
consiste en une bande de PVC moussé, de préférence à cellules fermées, adhérant audit
support moussé.
2. Plaque selon la revendication 1 caractérisée en ce que ledit joint latéral (11)
est revêtu, sur sa face extérieure, d'une feuille de papier (13) adhérant éventuellement
faiblement audit joint latéral (11).
3. Procédé de fabrication de la plaque de parement conforme à la revendication 1
ou 2, dans lequel on dispose sur le fond d'un moule, avec la face extérieure tournée
vers le bas, des plaquettes (3) de faible épaisseur formées au départ d'une brique,
d'un moellon ou d'une pierre de taille ou de substituts de ceux-ci, avec un espace
(5) correspondant à un joint ordinaire, caractérisé en ce qu'on dispose, sur les parois
latérales du moule, un joint latéral (11) éventuellement couvert d'une feuille de
papier (13) qui le retient dans le moule, en ce qu'on remplit ensuite partiellement
lesdits joints (5) entre plaquettes de sable sec, en ce qu'on dispose la matière
synthétique moussable uniformément dans le moule, en ce qu'on dispose une feuille
de papier ou analogue entre le moule et le couvercle de celui-ci et en ce qu'on ferme
le moule pour laisser mousser la matière synthétique moussable avant de démouler la
plaque de parement (1).
4. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce qu'on utilise des plaquettes
(3) et du sable sec.
5. Procédé selon l'une des revendications 3 ou 4 caractérisé en ce qu'on préchauffe
le moule, les plaquettes ainsi que le papier de dos (9).
6. Installation pour la fabrication d'une plaque de parement comportant au moins:
- un poste de chargement du fond du moule avec les plaquettes et le sable (20, 25);
- un poste de dépôt de la matière synthétique moussable comportant un organe de répartition
de la matière moussable (403);
- un dispositif de transfert transversal de papier et de coupe du papier;
- un organe de transfert et de positionnement du moule sous le papier (405) tendu
transversalement par rapport à la direction de défilement des moules;
- un organe de transfert et de positionnement de couvercles de moule au-dessus dudit
papier;
- un moyen de poussée verticale agissant sur le moule (409) et son couvercle de manière
à fermer le moule par un couvercle correspondant et à solidariser ledit couvercle
dudit moule de manière démontable;
- un dispositif d'évacuation des moules fermés dans une zone de moussage (601);
- un moyen de déverrouillage (70) désolidarisant le couvercle; du moule après stabilisation
de la mousse;
- un dispositif d'évacuation et de recyclage du couvercle;
- un poste d'extraction et d'évacuation de la plaque de parement obtenue hors du moule;
et
- un dispositif d'évacuation et de recyclage des moules.
7. Installation selon la revendication 6 caractérisée en ce que le couvercle (551)
du moule (501) comporte plusieurs verrous (601) montés de manière pivotante sur un
axe (603) solidaire du cadre dudit couvercle et présentant la forme d'un crochet qui
peut interagir avec un galet correspondant (611) monté sur un axe (601) solidaire
du moule.
8. Installation selon la revendication 6 ou 7 caractérisée en ce que le verrou (601)
comporte une surface d'appui (613) et un point de butée du galet (627).
9. Installation selon la revendication 7 ou 8 caractérisée en ce que ledit verrou
(601) est maintenu en position de verrouillage par un ressort (619).
10. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 9 caractérisée en
ce que le moyen de poussée verticale consiste en un plateau (409) déplacé par un
vérin et agissant sur le moule en le poussant contre le couvercle.
11. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 10 caractérisée en
ce que la zone de moussage (60) consiste en un rayonnage (651) précédé d'un monte-charge
(653) qui distribue les moules fermés sur les divers niveaux (655) du rayonnage et
suivi d'un monte-charge qui récupère les moules fermés à la sortie des niveaux correspondants,
plusieurs moules fermés étant juxtaposables sur un même niveau, les divers niveaux
du rayonnage étant éventuellement équipés de moyens de pression, par exemple des
chambres à air gonflables (657) agissant de part et d'autre des moules fermés.
12. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 11 caractérisée en
ce que le moyen de déverrouillage consiste en un agencement de plusieurs galets correspondant
aux verrous et actionné, en vue de l'ouverture, dans un mouvement analogue à celui
des galets du moule dans le cas de la fermeture.
13. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 12 caractérisée en
ce qu'elle comporte une zone de chauffage (30) disposée en amont du poste de dépôt
de la matière synthétique moussable (40).
14. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 13 caractérisée en
ce que le dispositif de transfert vertical de papier (405) est équipé d'une zone de
chauffage (406) qui est disposée en amont et qui consiste en une gaine parcourue par
le papier, dans laquelle on insuffle de l'air chaud.
15. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 14 caractérisée en
ce que le poste de chargement du fond du moule (20, 25) comporte une station de remplissage
des écarts entre plaquettes par du sable (25) qui comporte au moins une réserve de
sable (315) déchargée de manière réglable, éventuellement via une bande transporteuse
(311) montée sur un chariot (309) déplaçable dans la direction de défilement des
moules (19) sur un pochoir (303) de répartition du sable dans les écarts entre plaquettes,
ledit pochoir consistant éventuellement en un cadre (307) dans lequel sont fixés
des éléments prismatiques ayant une base approximativement égale à la surface d'une
plaquette (3) et agencés à distance l'un de l'autre en correspondance avec les plaquettes
disposées dans le fond du moule, un appareil vibrant (317) étant éventuellement prévu
en aval du poste de chargement du fond du moule (20, 25).
16. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 15 caractérisée en
ce que le poste de dépôt de la matière synthétique moussable comporte un organe de
répartition de la matière moussable qui consiste en un bras (401) équipé d'un éjecteur
adéquat (403), qui se déplace afin de couvrir par son mouvement essentiellement toute
la surface du fond du moule (19).
17. Installation selon l'une quelconque des revendications 6 à 16 caractérisée en
ce qu'elle comporte, en aval de l'extraction des plaques de parement, un poste (80)
pour la coupe des bords de papier.