[0001] La présente invention concerne la coulée des liquides agressifs ou à haute température,
en particuliers les métaux liquides comme l'acier.
[0002] Parmi les dispositifs permettant de procéder à la vidange des conteneurs des métaux
liquides comme l'acier, l'un des plus répandus est celui dit à tiroir.
[0003] Celui-ci consiste essentiellement à faire glisser l'une sur l'autre deux plaques
en matériau approprié, réfractaire dans le cas des métaux liquides.
[0004] L'une de ces plaques est fixe, l'autre mobile ; elles sont munies chacune d'un orifice
de diamètre approprié.
[0005] La coïncidence plus ou moins grande des orifices permet de régler le débit.
[0006] Leur non-coïncidence stoppe la vidange.
[0007] Le déplacement relatif des plaques peut être linéaire, ou encore rotatif:
- dans le premier cas, le ou les orifices de la plaque mobile se déplacent suivant
une droite.
- dans le deuxième cas, le ou les orifices de la plaque mobile se déplacent suivant
un cercle.
[0008] Dans le cas de la coulée de l'acier, l'irruption du métal provoque dans les plaques
réfractaires un choc thermique brutal, qui entraîne des fissurations nuisibles à plusieurs
égards, notamment:
- elles rendent plus ou moins aléatoires la réutilisation de celles-ci pour des vidanges
ultérieures.
- elles peuvent être à l'origine d'aspirations intempestives de gaz, notamment d'air
ambiant, par le flux de métal en écoulement rapide.
[0009] En effet, les plaques, pour résister aux diverses contraintes, pression ferrostatique,
température du métal, caractéristiques de glissement, etc., doivent être fabriquées
dans des matières appropriées : haute teneur en alumine, magnésie, zircone, etc.,
particulièrement sensibles aux chocs thermiques.
[0010] D'autre part, le principe même de fonctionnement des fermetures coulissantes connues
actuellement concentre l'usure des plaques dans une ou deux zônes situées sur le trajet
de déplacement relatif des plaques.
[0011] Il en résulte une ovalisation du trou des plaques, prolongée par une érosion en "languette",
qui finit par entraîner la mise au rebut prématurée de celles-ci.
[0012] Ces remarques s'appliquent également aux dispositifs, dits " à 3 plaques", où la
plaque mobile coulisse entre 2 plaques fixes.
[0013] Le but de la présente invention est d'éviter dans la mesure du possible ces fissurations
et cette usure prématurée des plaques.
[0014] Les études que nous avons menées nous ont montré que, si la nature des matériaux
utilisés pour les plaques réfractaires les rend particulièrement sensibles aux chocs
thermiques, l'apparition des fissures est due essentiellement à la forme dissymétrique
des plaques.
[0015] En effet, le point de départ du choc thermique se trouve dans l'orifice de coulée,
où passe un jet de métal liquide à haute température, en particulier s'il s'agit d'acier.
[0016] La chaleur diffuse alors vers la périphérie de la plaque.
[0017] Or dans tous les cas connus actuellement, l'onde de chaleur doit, pour atteindre
la périphérie de la plaque où règne une température sensiblement plus basse, parcourir
des chemins de longueurs trés différentes, d'où des tensions de rupture importantes.
[0018] On le comprend facilement en examinant la configuration des plaques de tiroir linéaires
ou rotatifs actuellement exploités, à un ou plusieurs orifices.
[0019] Il apparaît donc que la solution idéale est de mettre au point un obturateur linéaire
à plaques rondes et à un seul orifice central.
[0020] Dans la suite de l'exposé nous emploierons aussi bien le terme "plaque" que le terme
"élément de fermeture", suivant que la hauteur est petite, voisine ou grande vis à
vis du diamètre extérieur.
[0021] Dans cet obturateur, le chemin à parcourir par l'onde de chaleur, entre l'orifice
de coulée et la périphérie, est le même dans tous les azimuts.
[0022] L'épaisseur de la plaque, ou élément de fermeture, joue également un rôle, étant
donné que la première face est en contact avec l'autre plaque, ou élément, et que
la deuxième est orientée, soit vers le conteneur, soit vers le milieu ambiant.
[0023] Toutefois, la tendance à la rupture ou à la fissuration est plus ou moins grande
suivant la nature du matériau réfractaire, dont les propriétés physiques telles que
dilatation thermique, conductibilité thermique, etc., varient de façon importante.
[0024] Cela signifie qu'il existe une fourchette de tolérance entre les longueurs des chemins
parcourus par l'onde thermique entre son point de départ (périphérie de l'orifice
de coulée) et son point d'arrivée (périphérie de la plaque).
[0025] Ceci autorise donc à admettre, en dehors de la forme ronde, idéale, des formes polygonales
symétriques respectant cette tolérance entre le chemin le plus long et le chemin le
plus court à parcourir entre le bord du trou et le bord de la plaque.
[0026] Plus le nombre de côtés du polygone augmente, plus on se rapproche du cercle parfait;
à l'opposé, le carré est un cas particulièrement défavorable, où les distorsions entre
différents trajets de l'onde thermique sont accentuées.
[0027] En dehors des formes géométriques classiques, on peut imaginer toutes formes quelconques,
ovales ou autres, mais les règles ci-dessus s'appliquent toujours, avec plus ou moins
de rigueur suivant la nature du réfractaire ou du matériau utilisé.
[0028] L'invention conserve donc une symétrie aussi parfaite que possible de tous les éléments
soumis aux chocs thermiques et à la corrosion provoqués par l'écoulement du fluide,
en particulier l'acier liquide.
[0029] Il s'agit d'un obturateur à déplacement linéaire.
[0030] Il fait appel à au moins 2 ou 3 éléments ou plaques de formes rondes (ou polygonales
proches), percées de trous axiaux.
[0031] La plaque mobile principale se déplace suivant une droite ou une courbe quelconque
passant par son axe, commun à la plaque et à son trou. Pour simplifier la suite de
l'exposé on considèrera le cas plus simple du mouvement rectiligne.
[0032] Il a déjà été mentionné plus haut que le principe même de l'obturateur à déplacement
linéaire amène une usure des orifices localisée aux régions voisines de l'axe de translation.
[0033] Pour pallier cet inconvénient, et du fait même que les plaques rondes n'ont pas d'axe
privilégié dans le plan, il est prévu de déplacer la zône d'usure sur tout le pourtour
du trou par une rotation adéquate des plaques autour de leur axe.
[0034] En effectuant cette rotation chaque fois que nécessaire, il sera possible d'éviter
l'ovalisation du trou, si préjudiciable à la durée de vie des plaques, et d'obtenir
un agrandissement progressif et circulaire du diamètre.
[0035] La rotation des plaques peut être commandée par tout procédé mécanique, hydraulique
ou électrique connu de l'homme de l'art.
[0036] La course nécessaire pour obtenir la régulation ou l'interruption du débit du fluide
sera parallèlement réduite puisque l'usure sera répartie sur tout le périmètre du
trou et non plus en un ou deux points.
[0037] Dans le cas d'un tiroir à 3 plaques, cela peut s'appliquer non seulement à la plaque
de travail médiane, mais aussi aux plaques normalement fixes, supérieure et inférieure.
[0038] Selon une variante de l'invention, la même source de mouvement est employée pour
le déplacement de la plaque mobile ou son pivotement.
[0039] On peut imaginer un dispositif contrôlé par un microprocesseur, qui effectuerait
la rotation automatique des plaques chaque fois que nécessaire, en fonction de paramètres
mis préalablement en mémoire tels que, type de métal à couler, quantité, etc. ou mesurés
en temps réel tels que, température, course du vérin, etc.
[0040] Selon une variante de l'invention, les plaques ou éléments sont réalisés en deux
ou plusieurs parties : par exemple une partie centrale d'usure en matériau particulièrement
noble (céramique à haut point de fusion, céramique métallique, etc.), entourée d'un
matériau de soutien moins noble et moins coûteux (alumine, magnésie, etc.)
[0041] Dans ce cas, la technique de répartition cylindrique de l'usure permet de réduire
au minimum la taille de l'insert central, en fonction des impératifs dictés par le
diamètre du trou, la résistance aux chocs thermiques et aux attaques physiques et
chimiques du fluide coulé.
[0042] Dans les systèmes de fermetures couramment utilisés pour la coulée de l'acier, les
plaques fixes et mobiles sont fréquemment entourées d'un cerclage métallique épais,
serti à chaud, destiné à les protéger contre une éventuelle désagrégation lors de
leur démontage.
[0043] Ce cerclage peut avantageusement être constitué par un anneau en céramique présentant
une élasticité adéquate ou par un anneau en métal à mémoire de forme.
[0044] Dans le cas d'un insert, l'entourage réfractaire de l'insert peut servir à la fois
de support et de cerclage, s'il est choisi dans un matériau adéquat.
[0045] Ce cerclage peut être pourvu d'un dispositif évitant toute rotation de la plaque
mobile par rapport au coulisseau lors des opérations de pivotement en cours de coulée.
[0046] Selon une variante de l'invention, l'insert central de l'élément obturateur mobile
ne fait qu'une seule pièce avec la busette collectrice inférieure.
[0047] La surface supérieure de l'insert/busette, dûment rectifiée, constitue alors l'élément
central d'usure de l'obturateur mobile : il est solidaire de celui-ci par un emboîtement
cônique.
[0048] Le joint cônique est rempli par une colle ou un coulis réfractaire adéquat à prise
rapide, assurant l'étanchéité et la cohérence mécanique de l'ensemble.
[0049] Aprés usage, l'ensemble coulissant peut être désassemblé, pour procéder à l'échange
de l'insert/busette, en vue d'une nouvelle utilisation.
[0050] Selon une variante de l'invention, l'insert/busette est un élément "consommable",
c'est à dire qu'aprés démontage, sa partie supérieure usée est à nouveau rectifiée
à l'aide d'une machine spéciale de manière à permettre un nouveau montage et une nouvelle
utilisation.
[0051] La pression d'application des plaques les unes sur les autres doit assurer l'étanchéité
et conserver une souplesse suffisante à l'ensemble, et en particulier absorber les
dilatations des pièces réfractaires : elle est exercée par la partie fixe inférieure
du système, appelée en général "couvercle". Ce couvercle est renforcé par exemple
par des nervures ou des longerons à l'endroit ou il exerce sa pression sur l'équipage
mobile.
[0052] De manière à diminuer les frottements, on peut avoir recours à des billes pour assurer
le glissement du coulisseau contre le couvercle.
[0053] Selon une variante de l'invention, les billes sont en matériau céramique, ainsi que
les portées ou elles circulent (longerons et coulisseau) : elles peuvent même s'appuyer
sur la face inférieure rectifiée de la plaque mobile elle-même.
[0054] Selon une autre variante les billes sont remplacées par des portées lisses en métal
convenablement traité, ou en céramique.
[0055] La busette collectrice, solidaire de la plaque mobile est reliée à celle-ci par un
joint réfractaire (coulis ou feutre réfractaire sec) : la busette est maintenue contre
la plaque mobile par son support.
[0056] Pour exercer la pression de serrage du couvercle sur l'ensemble, on peut avoir recours
à des ressorts métalliques ou céramiques, des petits vérins hydrauliques ou pneumatiques,
ou compter sur l'allongement naturel de vis de serrage ou des différentes pièces mécaniques
judicieusement calculées, ou utiliser tout autre moyen connu de l'homme de l'art.
[0057] Etant donné la symétrie axiale propre à la présente invention, il est possible d'utiliser
la busette pour serrer les plaques l'une contre l'autre dans la zône la plus importante
et la plus efficace : celle qui entoure le trou.
[0058] C'est en effet là que le métal peut commencer à s'infiltrer, c'est également là que
les contraintes thermiques sont les plus sévères.
[0059] Selon une variante de l'invention, le couvercle n'exerce plus sa pression sur le
coulisseau mais sur la busette, par l'intermédiaire de son support.
[0060] Selon une variante de l'invention, on utilise un support de busette fileté ; la rotation
du support fait monter la busette et pousse la plaque mobile vers le haut, contre
la plaque fixe, les efforts de réactions étant absorbés par le couvercle.
[0061] Le serrage de la busette peut être effectué à l'aide d'une clé dynamométrique classique.
[0062] Selon une variante de l'invention, le serrage peut être effectué sans effort à l'aide
des vis sans fin, crémaillères ou engrenages d'entraînement de l'ensemble coulissant
: il suffit à cet effet d'immobiliser le support de busette à l'aide d'une cale solidaire
du chassis ou du couvercle, et de faire tourner le coulisseau dans le sens approprié
comme si on effectuait une opération d'azimutage de la plaque mobile.
[0063] Au cours de cette opération, le couple de serrage des moteurs ou des vérins sera
limité, afin de ne pas serrer exagérément les plaques.
[0064] Aprés le serrage, la cale devra bien entendu être retirée.
[0065] Dans une autre variante de l'invention, la cale est remplacée par un dispositif de
blocage à limitation de couple : de la sorte, quand le serrage des plaques atteint
une certaine valeur prédéterminée, le blocage en rotation de la busette est supprimé,
et elle peut à nouveau tourner librement, solidaire de l'ensemble du coulisseau.
[0066] Le dispositif de blocage dynamométrique peut être ensuite retiré, pour lui éviter
les contraintes thermiques de la coulée du métal.
[0067] Un serrage de ce type doit être effectué en position ouverte, quand toutes les pièces
réfractaires sont coaxiales ; on peut ensuite passer en position fermeture.
[0068] Il suppose également l'emploi d'un joint busette collectrice/ plaque mobile supportant
le glissement relatif des deux pièces pendant l'opération de serrage (par exemple
feutre céramique).
[0069] La plaque mobile à l'intérieur du coulisseau doit conserver une petite possibilité
de déplacement vertical, parallèlement à elle-même, afin de permettre le serrage par
la busette, mais elle ne doit pas pouvoir tourner afin d'éviter tout desserrage en
cours d'utilisation.
[0070] Selon une variante de l'invention, on laisse la plaque libre de tourner dans son
logement en même temps que la busette pour éviter tout glissement au niveau du joint
; dans ce cas on peut aussi utiliser un insert/busette, comme décrit plus loin. L'ensemble
est ensuite verrouillé contre toute nouvelle rotation en cours d'utilisation.
[0071] Etant donné la faible course de cette fermeture, le porte-à-faux créé par le décentrement
de la busette en position fermée ne compromettra pas l'étanchéité de l'ensemble, les
deux plaques restant en contact sur la majeure partie de leur surface.
[0072] Selon une variante de l'invention, ce type de serrage est adapté au cas d'un dispositif
à 3 plaques : en effet la busette collectrice restant immobile dans l'axe de la plaque
fixe, les forces de serrage ne se déplacent pas.
[0073] Dans ce cas un serrage classique de la busette à l'aide d'une clé dynamométrique
semble plus adapté.
[0074] Selon une autre variante, la plaque mobile et la busette collectrice sont préassemblées
ou coulées en une pièce, et forment un ensemble monobloc.
[0075] Selon une autre variante de l'invention, la busette collectrice est positionnée de
manière classique en l'introduisant par l'intérieur du coulisseau avant de mettre
la plaque mobile: cette disposition ne permet pas le montage et le démontage indépendants
de la busette.
[0076] Les conséquences de la symétrie axiale et de l'utilisation rationnelle des éléments
obturateurs sont nombreuses :
- suppression ou diminution sensible des phénomènes de fissuration dans le cas des
éléments réfractaires, d'où la possibilité d'employer des réfractaires nouveaux sensibles
aux chocs thermiques.
- usure harmonieuse des orifices de passage du fluide, d'où diminution des perturbations
dynamiques d'écoulement.
- diminution de la dimension des éléments obturateurs par rapport au diamètre d'écoulement.
- diminution de l'amplitude de course nécessaire pour l'obturateur.
- suppression ou diminution des encrassements et dépôts unidirectionnels dans le canal
de coulée du fait du pivotement de l'élément/plaque; les caractéristiques de pivotement
de la plaque coulissante peuvent être optimisées de manière à combattre tout spécialement
les dépôts (rotations de a° + 180° en sens opposés par exemple).
[0077] D'autre part, la suppression des tensions dûe à la transmission homogène de l'onde
thermique rend possible la rectification des plaques ou pièces réfractaires sur leurs
deux faces et leur réutilisation aprés retournement, leur face inférieure devenant
supérieure et vice-versa, sans entraîner les fissurations ordinairement constatées
avec les configurations de plaques actuellement connues.
[0078] De la sorte, les orifices de coulée retrouvent des bords d'attaque pratiquement neufs.
[0079] Prenant en compte le fait que le centre du flux de chaleur doit être aussi équidistant
que possible de la périphérie des plaques, il apparaît qu'il y a intérêt à couler
" plein jet", de façon à éviter un décentrement et une rupture excessifs du flux de
métal, entraînant en outre les inconvénients habituels : éclatement du jet à la sortie
de l'obturateur, turbulences excessives, phénomènes de cavitation, aspirations de
gaz extérieur,etc.
[0080] Pour ce faire, il est souhaitable, quand cela est possible d'optimiser le diamètre
de départ des plaques en fonction du débit souhaité.
[0081] Néanmoins, par son principe même, ce type d'obturateur est "à faible course", et
les décentrements sont réduits au strict minimum.
[0082] Les dessins annexés illustrent l'invention :
La figure 1 représente en coupe un dispositif classique, installé sur une poche de
coulée d'acier représenté partiellement avec sa paroi en acier (21), son revêtement
réfractaire protecteur (22) dans lequel est maçonné la brique de siège (1) et la busette
interne (2). Figurent également :
- la plaque fixe (3)
- la plaque mobile coulissante (4)
- la busette externe collectrice (5)
- la languette (14) correspondant à l'érosion dûe au passage du métal liquide lorsqu'on
décale la plaque coulissante (4) par rapport à la plaque fixe (3).
- le vérin hydraulique (13) qui assure les mouvements d'ouverture, de fermeture ou
de réglage du dispositif.
- (17) représente le décalage maximum possible entre les orifices ou "course" du système.
La figure 2 représente, vue de dessus, la plaque supérieure fixe (3) d'un dispositif
classique, ainsi que, partiellement cachée, la plaque inférieure coulissante (4) en
position de fermeture avec la languette d'usure (14). Sont figurés également deux
trajets (15) différents pour l'onde thermique, partant de l'orifice de passage du
métal liquide jusqu'à la périphérie de la plaque.
La figure 3 représente une plaque de dispositif classique rotatif à 2 trous, avec
là également les différents trajets (15) de l'onde thermique.
La figure 4 représente un schéma de principe du dispositif selon l'invention, avec
des plaques fixe (3) et coulissante (4) rondes à orifice central. La plaque coulissante
(4) est également susceptible de tourner autour de son axe (23).
La figure 5 représente deux cas extrêmes de polygones à symétrie axiale par rapport
à l'axe du trou : dans le cas du carré on voit que les différences de trajets (15)
de l'onde thermique sont trés accentuées en comparaison du nonagone.
Les figures 6 et 7 montrent les plaques d'un dispositif classique (fig.6) et celles
d'un dispositif selon l'invention (fig.7), vues de dessous. On voit les différences
entre l'usure en languette (14) du système linéaire classique (fig.6) et l'usure symétrique
répartie sur le pourtour du trou (16) du système selon l'invention (fig.7), où la
plaque coulissante (4) peut tourner sur son axe. Est figurée également la diminution
de course (17) obtenue entre le dispositif classique (fig.6) et le dispositif selon
l'invention (fig.7).
La figure 8 représente une réalisation selon l'invention vue de dessous.
La figure 9 représente, en coupe AA, la réalisation selon l'invention de la figure
8.
La figure 10 représente, en coupe BB, la réalisation selon l'invention de la figure
8.
La figure 11 représente un schéma classique de réalisation d'obturateur coulissant
à trois plaques : (3) désigne les deux plaques fixes qui enserrent la plaque mobile
(3). L'intérêt principal de ce genre de système est que la busette collectrice (5)
reste fixe au lieu de se déplacer avec la plaque mobile.
La figure 12 représente une réalisation selon l'invention dans laquelle on utilise
un insert/busette (4-5).
[0083] Selon un exemple de configuration représenté par les figures 8,9 & 10 et destiné
à une poche de coulée d'acier, le dispositif comporte, dans un agencement classique
à deux plaques, de haut en bas :
- la brique de siège (1) (en 1 ou plusieurs parties), maçonnée dans le revêtement
de poche selon les méthodes habituelles.
- la busette interne (2) (en 1 ou plusieurs parties), maçonnée dans la brique de siège
à l'aide d'un mortier ou coulis approprié.
- le chassis de la fermeture (13), pièce métallique usinée, trés robuste, qui supporte
l'ensemble des éléments et assure la constance de géométrie de l'ensemble; il est
solidement fixé à la tôle de fond de poche (14).
- la plaque fixe (3) ronde, fixée dans le chassis à l'aide d'un dispositif à mâchoires
ou autre, évitant toute contrainte mécanique localisée; de petits ergots peuvent être
prévus pour empêcher toute rotation intempestive.
- la plaque coulissante et pivotante (4), fixée dans le coulisseau pivotant (20),
par un dispositif analogue à celui de la plaque fixe.
- le coulisseau pivotant (6), muni d'une denture externe (10), destinée tant à l'application
du mouvement linéaire qu'à la rotation de la plaque mobile (4).
- le support de busette collectrice (19), qui en se vissant à l'intérieur du coulisseau
(6) assure la compression du joint busette (5)/plaque (4) et le serrage des plaques
(3) et (4) l'une contre l'autre.
- le couvercle (7) renforcé par les deux longerons (9) pivotant selon l'articulation
d'axe (18) est verrouillé au chassis (13) par deux vis (12).
- deux vis sans fin (8) ou deux crémaillères, attaquant la denture externe du coulisseau
; ces vis sans fin agissent de la manière suivante :
a) La mise en rotation d'une seule de ces vis met le coulisseau en rotation/translation,
comme s'il " roulait" sur la vis fixe.
b) La mise en rotation simultanée des deux vis peut, selon leurs sens et leurs vitesses
de rotation, entraîner le coulisseau dans une translation pure, une rotation pure,
ou une rotation/translation.
[0084] Les vis sans fin peuvent être commandées par exemple par deux moteurs électriques
commandés et réglés indépendamment.
[0085] On peut obtenir les mêmes possibilités avec deux crémaillères commandées, par exemple,
par deux vérins hydrauliques.
[0086] D'autres possibilités existent, fondées sur le même principe, et utilisant les techniques
connues de l'homme de l'art.
- deux longerons (9) rigides, qui font partie intégrante du couvercle (7), compriment
le coulisseau en translation et rotation contre la plaque fixe (3) par l'intermédiaire
de billes (11) destinées à faciliter les mouvements de celui-ci ; ces billes circulent
dans des rainures ménagées à cet effet dans les longerons.
[0087] Un refroidissement adéquat est prévu pour assurer un bon fonctionnement de l'ensemble.
[0088] De nombreuses autres variantes spécialement adaptées aux multiples nécessités de
l'industrie découlent de la conception à symétrie axiale de révolution de la fermeture
faisant l'objet de la présente invention.
1. Obturateur à tiroir pour orifice de coulée de récipients destinés à contenir des
liquides agressifs, en particuliers des métaux en fusion à haute température, et caractérisé
par le fait que deux ou plusieurs pièces résistantes ou réfractaires, de forme circulaire,
munies d'un perçage central unique coulissent l'une sur l'autre, de telle façon que
la coïncidence totale ou partielle des perçages permette l'écoulement tandis que la
non-coïncidence assure l'étanchéité du conteneur.
2. Dispositif suivant la revendication 1 caractérisé par le fait que l'une au moins
des pièces réfractaires se déplace suivant un mouvement rectiligne ou curviligne passant
par son axe, de façon à provoquer la coïncidence ou la non coïncidence des perçages.
3. Dispositif suivant les revendications 1 et 2 caractérisé par le fait que l'une
au moins des pièces réfractaires peut tourner autour de son axe.
4. Dispositif suivant les revendications 1,2 et 3 caractérisé par le fait que l'une
au moins des pièces à déplacement rectiligne ou curviligne peut tourner simultanément
autour de son axe (fig.4).
5. Dispositif suivant la revendication 1 caractérisé par le fait que les pièces réfractaires
ne sont pas de forme ronde mais de forme voisine, polygonale ou quelconque, telle
que la différence entre les trajets les plus longs et les trajets les plus courts
de l'onde thermique reste faible et compatible avec une dilatation homogène et régulière
du matériau réfractaire considéré (fig.5).
6. Dispositif suivant le revendication 1 caractérisé par le fait que l'une au moins
des pièces à déplacement linéaire ou curviligne peut, par rapport à la position de
coïncidence des trous, se déplacer dans deux sens opposés pour obturer partiellement
ou totalement l'orifice de vidange.
7. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé
par le fait que la même source de mouvement est employée pour le déplacement et la
rotation sur elle-même de la pièce obturatrice (fig.8).
8. Dispositif suivant la revendication 7 caractérisé par la présence sur le support
de la pièce obturatrice d'une denture (fig.8: 10) entraînée par un ou deux engrenages,
crémaillères ou vis sans fin (fig.8: 8).
9. Dispositif suivant les revendications 1 et 5 caractérisé par le fait que les pièces
réfractaires sont réalisées en deux ou plusieurs parties.
10. Dispositif suivant la revendication 9 caractérisé par le fait que la pièce réfractaire
mobile obturatrice comporte un insert central couvrant la zône d'usure.
11. Dispositif suivant les revendications 9 et 10 caractérisé par le fait que la busette
collectrice inférieure et l'insert central ne constituent qu'une seule pièce (fig.12:
4-5) qui vient s'emboîter dans la pièce réfractaire obturatrice (fig.12: 4).
12. Dispositif suivant la revendication 11 caractérisé par le fait que l'insert/busette
(fig.12: 4-5) s'adapte dans la pièce obturatrice (fig.12: 4) suivant un emboîtement
cônique de jeu et d'angle appropriés, enduit d'un matériau ou coulis adéquat, de manière
à compenser les tolérances dimensionnelles des deux pièces.
13. Dispositif suivant les revendications 11 et 12 caractérisé par le fait que l'insert/busette
peut être démonté aprés usage pour subir une rectification de sa face supérieure et
permettre ainsi de nouvelles utilisations.
14. Dispositif suivant l'une ou plusieurs des revendications précédentes caractérisé
par le fait que la pièce mobile obturatrice repose sur des billes en métal ou en céramique
(fig.10: 11), ou sur des portées lisses en métal ou en céramique.
15. Dispositif selon l'une ou plusieurs des revendications précédentes, caractérisé
par le fait que le serrage des pièces réfractaires de l'obturateur est assuré par
l'intermédiaire de ressorts en céramiques.
16. Dispositif suivant l'une ou plusieurs des revendications précédentes caractérisé
par le fait que le serrage des pièces obturatrices s'effectue par la busette collectrice
(fig.8,9,10: 5) ou par l'insert/busette (fig.12: 4-5).
17. Dispositif suivant les revendications 8 et 16 caractérisé par le fait que l'énergie
du dispositif d'entraînement de l'équipage mobile de l'obturateur est utilisée pour
assurer le serrage des pièces (fig.8,9,10), en bloquant le support de busette (fig.8,9,10:
19) grâce à une cale (20) et en faisant tourner le coulisseau (6).
18. Dispositif suivant la revendication 17 caractérisé par le fait que la cale (fig.8,9,10:
20) est remplacée par un dispositif destiné à limiter le couple de serrage.
19. Dispositif selon la revendication 16 caractérisé par le fait que la pièce obturatrice
mobile est libre de tourner dans son support en même temps que la busette collectrice
ou l'insert/busette pendant l'opération de serrage.
20. Dispositif suivant les revendications 18 et 19 ou l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé par le fait que la pièce obturatrice mobile (4) et la busette
(5) forment un ensemble monobloc.
21. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé
par le fait qu'il comporte trois pièces obturatrices : deux plaques fixes enserrant
une plaque mobile.