(19)
(11) EP 0 347 388 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
20.12.1989  Bulletin  1989/51

(21) Numéro de dépôt: 89810465.8

(22) Date de dépôt:  16.06.1989
(51) Int. Cl.4E01F 13/00, E04H 17/18
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 16.06.1988 CH 2318/88

(71) Demandeur: SACOME INTERNATIONAL S.A.
F-68190 Ensisheim (FR)

(72) Inventeur:
  • Dessaux, Claude
    CH-1003 Lausanne (CH)

(74) Mandataire: Nithardt, Roland 
Cabinet Roland Nithardt, Conseils en Propriété Industrielle S.A., Y-Parc Scientifique et Technologique, Chemin de la Sallaz, Case postale 3347
1400 Yverdon-les-Bains
1400 Yverdon-les-Bains (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Barrière modulaire évolutive pour définir un périmètre de protection


    (57) La barrière comporte une rangée de cadres verticaux identiques (1a à 1d) articulés les uns aux autres au moyen d'éléments de liaison, (10) composés chacun essentiellement de deux coques en tôle emboutie qui sont assemblées face à face par des boulons pour former des parties tubulaires entourant librement les montants adjacents (3). L'une des coques est solidaire d'un bras latéral (11) d'appui au sol. L'un des montants peut coulisser par rapport à l'autre pour permettre une dénivellation entre deux cadres adjacents. Une paire d'éléments d'accouplement (13, 14) réalisés selon le même principe permet d'assembler les deux extrémités de la barrière.




    Description


    [0001] La présente invention concerne une barrière modulaire et évolutive pour définir une zone de protection et notamment pour protéger les chantiers de travaux publics ou similaires, comportant une série de cadres verticaux pourvus chacun d'au moins deux pieds et reliés entre eux à leurs extrémités par des moyens d'articulation.

    [0002] On connaît des barrières de ce genre qui sont faites de cadres métalliques auto-stables grâce à quatre pieds et qui sont appelées généralement "barrières Vauban". L'une des extrémités du cadre comporte deux pattes horizontales superposées, percées d'un trou oblong, tandis que l'autre extrémité comporte deux crochets pourvus de mentonnets latéraux pour se fixer sur les pattes du cadre voisin en formant un assemblage du type à baïonnette qui constitue une articulation à axe vertical entre les deux cadres adjacents.

    [0003] Toutefois, ces barrières connues sont lourdes et relativement coûteuses. Leur système d'articulation ne permet pas une dénivellation sensible entre les cadres adjacents, ce qui serait souvent souhaitable sur les chantiers. En outre, il ne permet pas d'accrocher facilement l'une à l'autre les deux extrémités de la barrière pour former un polygone fermé. Tous les cadres doivent être décrochés les uns des autres pour le transport, puis assemblés sur place à chaque nouvelle installation. D'autre part, les pieds sont nécessairement saillants de part et d'autre du cadre et sont donc très encombrants pour le transport.

    [0004] La présente invention vise à éviter ces inconvénients, en fournissant une barrière modulaire évolutive qui peut être adaptée aux besoins d'une façon simple et peu coûteuse, et qui est utilisable commodément sur les chantiers, notamment au point de vue de son pliage pour le transport et de son adaptation aux dénivellations.

    [0005] Dans ce but, la barrière modulaire selon l'invention est caractérisée en ce que les moyens d'articulation reliant deux cadres adjacents sont démontables et comportent un élément de liaison comprenant deux parties tubulaires parallèles reliées rigidement entre elles par une âme longitudinale et agencées pour entourer chacune un montant cylindrique vertical du cadre correspondant de manière à pouvoir pivoter autour de ce montant, au moins l'une des deux parties tubulaires étant en outre coulissante le long du montant.

    [0006] Selon une forme de réalisation préférée, l'élément de liaison peut comporter deux coques en tôle emboutie qui sont assemblées l'une vis-à-vis de l'autre pour former ensemble les parties tubulaires.

    [0007] De préférence, ces deux coques sont jointes l'une à l'autre le long d'un plan vertical passant par l'axe de chaque montant et ont sensiblement le même profil transversal, composé de deux cuvettes reliées par une partie centrale plate formant l'âme de l'élément avec la partie centrale plate de l'autre coque. Elles peuvent être fixées l'une à l'autre par des moyens démontables.

    [0008] Selon une autre forme de réalisation préférée, l'une des parties tubulaires peut être divisée en deux tronçons séparés par un intervalle longitudinal pour le passage d'une traverse fixée au montant corres­pondant du cadre.

    [0009] D'une façon avantageuse, l'élément de liaison comporte, à son extrémité inférieure, un bras latéral d'appui au sol, ce bras s'étendant sensiblement d'un seul côté de la barrière dans un plan vertical perpendiculaire au plan passant par les deux axes des montants. Ledit bras latéral peut comporter un profilé en tôle emboutie disposé horizontalement et soudé à l'extrémité inférieure d'une desdites coques et les bras latéraux respectifs de deux éléments de liaison consécutifs peuvent être dirigés vers des côtés opposés de la barrière.

    [0010] Selon une forme de réalisation particulièrement avantageuse, la barrière selon l'invention comporte, sur ses deux montants d'extrémités, une paire d'éléments d'accouplement agencés pour être couplés l'un à l'autre, l'un au moins de ces éléments étant coulissant le long du montant respectif, et chacun desdits éléments d'accouplement est composé de deux coques en tôle emboutie assemblées par des moyens démontables et formant une partie tubulaire entourant le montant correspondant. Les deux coques formant un élément d'accouplement peuvent être semblables et former une glissière femelle dans l'un des éléments et une glissière mâle dans l'autre.

    [0011] On décrira ci-dessous à titre d'exemple une forme d'exécution de l'invention, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :

    La figure 1 est une vue générale en perspective d'une barrière selon l'invention composée de quatre cadres et disposée en carré,

    la figure 2 est une vue en perspective d'une partie de la figure 1 et représente une variante de réalisation,

    la figure 3 est une vue agrandie d'une partie de la figure 1, montrant un élément de liaison pourvu d'un bras d'appui au sol,

    les figures 4 et 5 représentent sous d'autres angles le même élément de liaison,

    la figure 6 est une vue en coupe horizontale suivant la ligne VI-VI de la figure 4,

    la figure 7 représente en perspective une paire d'éléments d'accouple­ment montés chacun sur un montant d'extrémité de la barrière,

    la figure 8 montre les mêmes éléments d'accouplement une fois qu'on les a désaccouplés.



    [0012] La barrière modulaire représentée en figure 1 comporte quatre cadres métalliques identiques 1 (numérotés 1a à 1d) comprenant chacun un arceau tubulaire pourvu d'une barre supérieure 2 et deux montants 3 dont les extrémités inférieures forment des pieds 4, une traverse inférieure 5 soudée aux deux montants, ainsi qu'une traverse supérieure 6 également soudée aux montants. Sous la traverse 6 est soudée une tôle pliée relativement large pour porter des champs réfléchissants 7 signalant de nuit la présence de la barrière, en particulier sur un chantier routier. Les cadres 1 peuvent être par exemple en acier galvanisé ou laqué, mais tout autre matériau approprié est envisageable.

    [0013] Normalement, les cadres 1a à 1d sont disposés les uns à la suite des autres sous la forme d'une rangée articulée, chacun d'entre eux étant relié au cadre suivant par un élément de liaison 10 qui entoure les montants adjacents 3 des deux cadres de manière à pouvoir pivoter autour de chaque montant, et en particulier pivoter de 360° autour de l'un d'eux. La barrière représentée comporte trois de ces éléments 10, pourvus chacun d'un bras latéral 11 d'appui au sol afin d'améliorer la stabilité de la barrière, en particulier quand elle est déployée en ligne droite ou presque. Chaque bras 11 comporte un ou plusieurs trous 12 permettant de le fixer par des fiches plantées dans le sol. Dans l'exemple représenté, la barrière forme en plan un polygone fermé, les deux montants d'extrémités 3a et 3d étant assemblés de manière articulée au moyen d'une paire d'éléments d'accouplement 13 et 14 montés chacun sur l'un de ces montants et agencés pour être facilement accouplés et désaccouplés. Les mêmes éléments peuvent être utilisés pour accoupler l'extrémité d'une barrière selon l'invention avec une extrémité d'une autre barrière semblable afin de former rapidement une barrière plus longue, laquelle pourra être disposée suivant un polygone soit ouvert, soit fermé. Une combinaison de barrière ayant un nombre de cadres différents permet d'adapter les périmètres de protection aux besoins, par exemple, éléments de deux, trois, quatre ou cinq cadres.

    [0014] La figure 2 montre une variante dans laquelle la visibilité de la barrière en conditions nocturnes est encore améliorée par le montage d'une tôle de balisage 16 pourvue d'un champ réfléchissant 17, soudée sous la traverse inférieure 5 du cadre 1a. Bien entendu, chaque cadre de la barrière peut être équipé d'une telle tôle qui forme pliathe et protège le périmètre de pierres et autres objets roulant sur le sol.

    [0015] Les figures 3 à 6 montrent plus en détail l'élément de liaison 10, lequel est particulièrement agencé pour pouvoir être fabriqué à bas prix, monté et démonté facilement, et pour permettre une dénivellation entre deux cadres successifs tout en maintenant parallèles leurs montants adjacents 3. Dans ce but, l'élément 10 se compose essentiellement de deux coques symétriques 21 et 22 en tôle d'acier embouti qui présentent, dans leur partie supérieure, le profil transversal illustré par la figure 6, avec dans chaque coque deux parties en forme de cuvette 23 reliées par une âme centrale plate 24. Les deux coques 21 et 22 sont fixées l'une à l'autre uniquement par assemblage de leurs âmes 24 l'une contre l'autre, au moyen de boulons 25, de sorte que les cuvettes opposées 23 des deux coques entourent les montants 3 avec un léger jeu. Dans cet exemple, les bords extérieurs 26 des coques sont libres l'un en face de l'autre, ce qui simplifie la fabrication et le montage, mais ils pourraient évidemment être pourvus de pattes d'assemblage. Les cuvettes 23 forment un profil carré autour de chaque montant, mais tout autre profil tel qu'un profil circulaire ou hexagonal est envisageable dans une fabrication en tôle emboutie.

    [0016] La partie inférieure de chaque coque 21, 22 ne comporte qu'une cuvette 23, l'âme 24 et un flanc 27 de la seconde coque, de façon à laisser librement coulissant l'un des montants 3. En revanche l'autre montant 3 est bloqué en hauteur par la traverse 5 dont il est solidaire, celle-ci passant avec un léger jeu entre les deux paires superposées de cuvettes 23. Ainsi, comme le montre la figure 4, le pied 4 d'un des cadres reliés par cet élément peut présenter une dénivellation H vers le bas par rapport au pied du cadre adjacent, par exemple si l'élément 10 se trouve au bord d'un trottoir.

    [0017] Les figures 3 et 5 montrent également le bras latéral 11 qui est aussi réalisé en tôle emboutie et qui est soudé à la coque 21 et renforcé par l'intermédiaire de deux plaques verticales triangulaires 28. A part ses trous d'ancrage 12, ce bras peut comporter un passage pour le pied 4 du cadre. Dans la forme préférée illustrée ici, le bras latéral 11 ne s'étend que d'un côté de l'élément 10, et de plus les bras latéraux respectifs de deux éléments de liaison consécutifs sont dirigés vers des côtés opposés de la barrière, ce qui permet d'avoir tous les bras dirigés vers l'intérieur quand on plie la barrière en accordéon pour la transporter. Ainsi, les bras ne présentent aucun encombrement supplémentaire par rapport aux cadres. Par ailleurs, on remarque que l'assemblage par boulons de l'élément de liaison 10 permet à un utilisateur d'ajuster très facilement la longueur d'une barrière selon l'invention, en ajoutant ou en enlevant des cadres 1.

    [0018] La paire d'éléments d'accouplement illustrés sur les figures 7 et 8 est réalisée en tôle d'acier emboutie suivant les mêmes principes que l'élément de liaison 10, chacun de ces éléments 13 et 14 étant composé de deux coques identiques assemblées par des boulons 30. En référence à la figure 8, chaque coque de l'élément 13 présente un profil en cuvette 31 autour du montant 3a, une âme plate 32 s'appliquant contre l'âme de la pièce opposée, et un profil en crochet 33 formant une glissière femelle avec le profil identique opposé. De son côté, l'élément 14 comporte aussi le profil en cuvette 31 et l'âme 32, mais celle-ci est pourvue d'un simple rebord 34 formant avec le rebord opposé une glissière mâle susceptible de s'engager en coulissant dans la glissière formée par les crochets 33. Chaque élément 13, 14 peut coulisser librement le long du montant respectif et, en position normale, il repose sur la traverse inférieure 5 du cadran. Pour décrocher ou accrocher les deux extrémités de la barrière, il suffit de soulever l'un des éléments suivant la flèche A pour dégager les rebords 34 de la glissière formée par les crochets 33 ou pour les y engager. De la même manière, on peut assembler deux barrières bout à bout. Quand les deux éléments 13, 14 sont engagés, ils maintiennent parallèles les montants 3a et 3d, mais leur autorisent une dénivellation dans un sens ou dans l'autre, ainsi qu'une rotation des deux éléments 3a et 3d sur 360°.


    Revendications

    1. Barrière modulaire et évolutive pour définir une zone de protection et notamment pour protéger les chantiers de travaux publics ou similaires, comportant une sériee de cadres verticaux (1) pourvus chacun d'au moins deux pieds (4) et reliés entre eux à leurs extrémités par des moyens d'articulation, caractérisée en ce que les moyens d'articulation reliant deux cadres adjacents (1a à 1d) sont démontables et comportent un élément de liaison (10) comprenant deux parties tubulaires parallèles (23) reliées rigidement entre elles par une âme longitudinale (24) et agencées pour entourer chacune un montant cylindrique vertical (3) du cadre correspondant de manière à pouvoir pivoter autour de ce montant, au moins l'une des deux parties tubulaires étant en outre coulissante le long du montant.
     
    2. Barrière selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément de liaison (10) comporte deux coques en tôle emboutie (21 et 22) qui sont assemblées l'une vis-à-vis de l'autre pour former ensemble les parties tubulaires.
     
    3. Barrière selon la revendication 2, caractérisée en ce que les deux coques (21 et 22) sont jointes l'une à l'autre le long d'un plan vertical passant par l'axe de chaque montant (3), ces deux coques ayant sensiblement le même profil transversal, composé de deux cuvettes (23) reliées par une partie centrale plate (24) formant l'âme de l'élément avec la partie centrale plate de l'autre coque.
     
    4. Barrière selon la revendication 2, caractérisée en ce que lesdites coques (21 et 22) sont fixées l'une à l'autre par des moyens démontables (25).
     
    5. Barrière selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'une des parties tubulaires est divisée en deux tronçons séparés par un intervalle longitudinal pour le passage d'une traverse (5) fixée au montant correspondant (3) du cadre.
     
    6. Barrière selon la revendication 5, caractérisée en ce que l'élément de liaison (10) comporte, à son extrémité inférieure, un bras latéral d'appui au sol (11), ce bras s'étendant sensiblement d'un seul côté de la barrière dans un plan vertical perpendiculaire au plan passant par les deux axes des montants (3).
     
    7. Barrière selon les revendications 2 et 6, caractérisée en ce que le bras latéral (11) comporte un profilé en tôle emboutie disposé horizontale­ment et soudé à l'extrémité inférieure d'une (21) desdites coques.
     
    8. Barrière selon la revendication 6 ou 7, caractérisée en ce que les bras latéraux respectifs (11) de deux éléments de liaison consécutifs (10) sont dirigés vers des côtés opposés de la barrière.
     
    9. Barrière selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte, sur ses deux montants d'extrémités (3a et 3d), une paire d'éléments d'accouplement (13 et 14) agencés pour être couplés l'un à l'autre, l'un au moins de ces éléments étant coulissant le long du montant respectif, et en ce que chacun desdits éléments d'accouplement est composé de deux coques en tôle emboutie assemblées par des moyens démontables (30) et formant une partie tubulaire (31) entourant le montant correspondant.
     
    10. Barrière selon la revendication 9, caractérisée en ce que les deux coques formant un élément d'accouplement (13, 14) sont semblables et forment une glissière femelle (33) dans l'un des éléments (13) et une glissière mâle (34) dans l'autre (14).
     




    Dessins
















    Rapport de recherche