[0001] Il est déjà connu notamment par le brevet suisse CH-609 517 de prévoir d'associer
à une montre un espace libre en forme de conduit visible et limité par des parois
transparentes, dans lequel peuvent se déplacer des éléments décoratifs. Cette fonction
supplémentaire purement décorative qui est associée à la montre a en général pour
conséquence de nécessiter une disposition qui augmente les dimensions de la montre
en plan.
[0002] La présente invention résulte de l'idée d'associer à une montre un dispositif annexe
permettant de jouer.
[0003] Dans ce but, l'objet de la présente invention est une montre associée à un dispositif
annexe ayant une fonction différente de celle de la mesure du temps, cette montre
comportant un espace libre au moins partiellement visible défini par des surfaces
de limitation et contenant un ou plusieurs éléments mobiles, caractérisée en ce que
les dites surfaces de limitation délimitent au moins un réceptacle conformé et dimensionné
pour recevoir et maintenir le ou un des dits éléments mobiles.
[0004] Comme on le verra ci-après, cette réalisation permet notamment d'utiliser la montre
pour effectuer des jeux de hasard tels que lotteries à numéros, jeux de dés, roulettes,
etc.
[0005] Le dessin annexé représente à titre d'exemple deux formes d'exécution possibles de
l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en coupe axiale d'une montre équipée d'un dispositif annexe
permettant des jeux de hasard,
La fig. 2 est une vue en plan de dessus d'une forme d'exécution de la montre représentée
à la fig. 1 et
la fig. 3 une vue également en plan de dessus d'une autre forme d'exécution.
[0006] Pour réaliser la montre selon l'invention, on part d'une montre usuelle, qui peut
être par exemple une montre-bracelet, et on incorpore le dispositif annexe au boîtier
de cette montre.
[0007] Comme on le voit à la fig. 1, la montre comporte un mouvement 1, qui est logé dans
un boîtier constitué d'un fond 2, d'une carrure 3 et d'un verre 4. On voit également
à la fig. 1 la couronne de remontoir 5 qui traverse la paroi de la carrure et pénètre
à l'intérieur du mouvement 1. Dans la forme d'exécution décrite, l'affichage de la
montre est réalisé au moyen d'une paire d'aiguilles 6 et 7 qui sont entraînées par
des arbres 8 et 9, disposés coaxialement au centre du mouvement et s'étendant en hauteur
depuis la face supérieure de ce dernier élément de la montre.
[0008] Comme dans une montre usuelle, la montre représentée à la fig. 1 comporte un organe
ayant la fonction du cadran. Cet organe est constitué d'une plaque transparente supérieure
10 et d'une plaque opaque inférieure 11. Comme on le voit à la fig. 1, l'aiguillage
prolongé traverse des ouvertures centrales de ces deux plaques entre lesquelles est
disposé un espace libre 12 qui est limité latéralement par une bague opaque 13 en
contact avec la carrure 3. Une seconde bague 14, disposée au centre de l'organe de
cadran, entoure l'arbre extérieur 9 portant l'aiguille des heures 7. Ainsi, les éléments
13, 14, 10, 11 limitent un espace annulaire 12 dans lequel sont enfermés un certain
nombre d'éléments mobiles 15. Il s'agit d'éléments présentant deux faces planes opposées,
qui peuvent être par exemple en matière plastique ou en métal, et qui sont conçus
de façon à pouvoir glisser entre les plaques 10 et 11 lorsque l'on déplace la montre.
Bien entendu, les éléments mobiles 15 pourraient également être en verre, en céramique
ou en toute autre matière solide appropriée. Ils peuvent être colorés et, comme on
le verra, leur face visible qui apparaît dans la forme d'exécution de la fig. 1 à
travers la plaque supérieure 10 du cadran peut porter des marques, comme par exemple
des chiffres, ou d'autres indications.
[0009] La fig. 2 montre l'aspect de la face visible de la montre dans une forme d'exécution
correspondant à la fig. 1. On reconnaît la carrure 3, les aiguilles 6 et 7 visibles
sous le verre 4. L'espace libre 12 est limité par la bague intérieure 14 et par la
bague extérieure 13 qui n'est pas visible à la fig. 2 puisqu'elle est masquée sous
le rebord interne de la carrure 3. Les signaux horaires 16 peuvent être marqués sur
la plaque transparente 10 du cadran ou, le cas échéant, sur la plaque inférieure 11
puisque la plaque 10 est transparente. On voit à la fig. 2 les éléments 15 qui sont
constitués par de petits disques circulaires portant chacun un chiffre différent.
On voit d'autre part que la bague extérieure 13 présente, sur l'emplacement de six
heures, un élargissement triangulaire 17 qui est visible et qui présente à sa pointe
une échancrure 18 en demi-cercle d'un rayon adapté à celui des éléments 15. On conçoit
donc que si l'on agite la montre, les différents éléments 15 peuvent se déplacer librement
dans l'espace 12 et que, lors d'un mouvement comprenant par exemple un renversement
de la montre de façon à amener l'emplacement de six heures vers le bas, un des éléments
15 pris au hasard va pénétrer dans l'échancrure 18. Cette disposition permet de tirer
au hasard un numéro parmi ceux qui figurent sur les éléments 15 et de jouer ainsi
à divers jeux, lotto, lotterie, roulette ou autres. On comprend également que la plaque
10 ne doit pas nécessairement être transparente sur toute sa surface mais qu'il suffit
que l'élément situé au-dessus de l'excroissance 17 soit transparent.
[0010] A la fig. 3, on voit une autre forme d'exécution différent de celle de la fig. 2
uniquement par le nombre et la forme des éléments 15 ainsi que par la forme de l'échancrure
18. Les éléments 15 sont ici de forme carrée à coins arrondis. On a prévu six éléments
15 portant sur leur surface visible des points analogues à ceux des dés utilisés dans
les jeux de hasard. La forme de l'échancrure 18 est trapézoïdale, ses dimensions étant
adaptées à celles des éléments 15 de façon que lorsque l'on déplace ces éléments dans
l'espace libre 12, l'un deux vienne se loger dans l'échancrure 18.
[0011] On pourrait toutefois prévoir plusieurs réceptacles 17 répartis sur le pourtour de
la montre ou un ou plusieurs réceptacles disposés au centre, sur la bague 14. On pourrait
également disposer dans l'espace 12 une ou plusieurs chicanes fixes modifiant le déplacement
des éléments mobiles 15 dans l'espace 12.
[0012] D'autres dispositions sont encore possibles. Par exemple, l'espace libre 12 pourrait
être ménagé entre le verre 4 et un verre intérieur placé au-dessus des aiguilles.
Dans ce cas, il ne serait pas nécessaire de prévoir un mouvement avec une hauteur
d'aiguillage anormale. Mais l'espace libre 12 pourrait également être prévu dans le
fond en réalisant cet organe avec deux plaques superposées dont une, celle qui est
visible, serait totalement ou partiellement transparente. Dans ce cas, l'espace libre
pour le déplacement des éléments mobiles 15 pourrait occuper toute la surface de la
montre, le centre étant dégagé. Bien entendu, on peut même combiner ces différentes
formes d'exécution en prévoyant une montre qui comporte deux espaces libres contenant
chacun un ou plusieurs éléments mobiles et un ou plusieurs réceptacles. On conçoit
que les utilisations possibles de ce dispositif annexe dans un but de jeu sont très
variées et permettent d'adjoindre à la montre une fonction annexe particulièrement
attrayante basée sur le fait que le jeu implique un déplacement de la montre et que
c'est une caractéristique essentielle des montres en général d'être éminemment mobiles.
[0013] Dans la construction représentée à la fig. 1 les pièces 10, 11, 13, 14 qui délimitent
l'espace 12 sont fixes, mais on pourrait également les arranger de façon que certaines
d'entre elles soient susceptibles de tourner autour de l'axe de la montre. Ainsi par
exemple la bague 13, avec le réceptacle 17, 18 pourrait être mobile en rotation. Elle
pourrait par exemple être fixée au disque 11 qui, lui, pivoterait au centre du mouvement,
par exemple sur une saillie circulaire de la platine. De même l'homme du métier pourra
imaginer encore d'autres variantes permettant d'introduire un élément aléatoire supplémentaire
dans la capture d'un élément 15 par l'échancrure 18.
1. Montre associée à un dispositif annexe ayant une fonction différente de celle de
la mesure du temps, cette montre comportant un espace libre au moins partiellement
visible défini par des surfaces de limitation et contenant un ou plusieurs éléments
mobiles, caractérisée en ce que les dites surfaces de limitation délimitent au moins
un réceptacle conformé et dimensionné pour recevoir et maintenir le ou un des dits
éléments mobiles.
2. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que les dites surfaces de limitation
comportent deux faces frontales parallèles écartées l'une de l'autre d'une distance
correspondant à l'épaisseur du ou des dits éléments et des éléments de surface périphérique
limitant des déplacements du ou des éléments mobiles, ces déplacements étant guidés
par les faces frontales et le ou les réceptacles ayant un contour incurvé concave
ajusté aux dimensions en plan du ou des éléments mobiles.
3. Montre selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'au moins l'une des dites
faces frontales parallèles appartient à un organe visible de la montre qui est transparent
sur au moins une partie de son étendue, cette ou ces parties comprenant le ou les
réceptacles.
4. Montre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
que le dit espace libre est limité par le cadran et par une plaque transparente située
entre le cadran et les aiguilles.
5. Montre selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'espace libre
est limité par le cadran qui est transparent et par une plaque transparente ou opaque
qui est située entre le mouvement et le cadran.
6. Montre selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'espace libre
est limité par deux plaques superposées et faisant partie du fond de la boîte.