[0001] De nos jours, on utilise de plus en plus des récipients-aérosols pour pulvériser
différentes sortes de produits liquides, tels que des solutions désinfectantes pour
la gorge, les narines, les plaies..., de la laque ou du parfum. Pour permettre l'éjection
rapide d'un de ces liquides hor du récipient, bidon ou flacon, qui le renferme, plusieurs
solutions techniques ont été envisagées. Certaines ont recours à la présence, à l'intérieur
du récipient, d'un gaz à une pression supérieure à la pression atmosphérique. Ce dernier,
souvent appelé gaz propulseur, est selon les cas au-dessus du liquide ou en solution
dans le liquide. Tant que le récipient reste fermé, le gaz transmet intégralement
sa pression au liquide à pulvériser. Lorsque le récipient est brusquement mis en communication
avec l'extérieur grâce à l'ouverture d'une valve, cette pression entraîne l'émission
d'un jet de produit par un petit tube plongeant dans le liquide. Pour que ce principe
de fonctionnement puisse s'appliquer d'un bout à l'autre de la durée d'utilisation
des récipients-aérosols, la quantité initiale de gaz et sa pression initiale doivent
être convenablement choisies. C'est ainsi que la présente invention a trait à un dispositif
permettant d'introduire un gaz propulseur à l'intérieur d'un récipient obturé par
une valve de sorte que ces conditions de volume et de pression soient respectées.
Par ailleurs, ce dispositif doit opérer très rapidement dans le cadre d'une mise en
oeuvre industrielle alors que des milliers de récipients-aérosols sortent de l'usine
chaque heure.
[0002] La demande de brevet allemande 2 052 684 déposée en 1970 par la société SEYMOUR OF
SYCAMORE enseigne un dispositif permettant d'introduire un liquide complémentaire
à l'intérieur d'un récipient sous pression obturé par une valve. Ce dispositif de
l'art antérieur comporte une chambre dont le volume peut être modifié par un piston
collaborant avec un ressort de rappel et qui est prévue pour communiquer, à l'amont,
avec un réservoir de liquide complémentaire à la pression atmosphérique et, à l'aval,
avec le récipient à remplir par l'intermédiaire de sa valve d'obturation. La communication
amont entre la chambre et le réservoir de liquide complémentaire est munie d'un clapet
anti-retour de sorte que, lorsque la chambre contient son volume maximal de liquide,
sa réduction de volume imposée par une compression extérieure exercée sur le piston
conduit à une augmentation de sa pression garantissant la fermeture de ce clapet d'entrée.
Le liquide sous pression est alors refoulé à l'intérieur du récipient tandis que sa
valve est maintenue ouverte par la pression du liquide. Lorsque la compression extérieure
cesse d'être exercée sur le piston, le ressort de rappel entraîne l'accroissement
du volume de la chambre qui a été vidée tandis qu'en l'absence de pression sur la
valve du récipient, celle-ci reste fermée. Une dépression ne tarde pas à se créer
dans la chambre si bien que le clapet d'entrée s'ouvre. Cela autorise le remplissage
de la chambre avec une nouvelle quantité de liquide complémentaire qui sera à son
tour introduite dans le récipient par l'application ultérieure d'une compression sur
le piston.
[0003] Ce dispositif de l'art antérieur souffre de trois inconvénients qui empêchent son
utilisation dans le cadre visé ici. Tout d'abord, il n'est utilisable qu'avec des
récipients dont la valve d'obturation peut s'ouvrir sous l'effet d'une pression extérieure
de nature hydraulique. Cette spécificité a pour autre conséquence que le dispositif
doit être assujetti de façon étanche sur le récipient et sa valve. Et le fait est
que la demande allemande prévoit un assujettissement par encliquetage et vissage.
Il s'ensuit que le dispositif de l'art antérieur ne peut pas être mis en oeuvre de
façon rentable dans des conditions industrielles, son assujettissement aux divers
récipients demandant des manipulations par trop gourmandes en temps.
[0004] Le second inconvénient du dispositif de l'art antérieur est également lié à la valve
d'obturation du récipient, mais considérée cette fois dans sa fonction de clapet de
sortie de la chambre. En effet, cette valve détermine, par sa plus ou moins grande
difficulté d'ouverture, la pression du liquide complémentaire introduit dans le récipient.
Le fait qu'elle soit indépendante du dispositif d'introduction interdit donc le contrôle
de cette pression.
[0005] Ce contrôle est en outre d'autant moins possible que le liquide complémentaire est
introduit en plusieurs fois, le nombre d'actionnements du piston étant a priori non
défini. C'est là que le troisième type d'inconvénients est rejoint dans la mesure
où le dispositif de l'art antérieur n'est autre qu'une pompe. Pour fonctionner correctement,
il lui faut un liquide sous peine d'une mauvaise mise en pression du contenu de la
chambre ne parvenant pas à ouvrir son clapet de sortie. Il lui faut également des
moyens élastiques de rappel pas toujours très fiables.
[0006] Ainsi, outre son inadaptation à des conditions industrielles, le dispositif de l'art
antérieur est incapable de se prêter à l'introduction d'un gaz à une pression prédéterminée
dans un récipient obturé par une valve s'ouvrant mécaniquement. La présente invention
vise au contraire l'ensemble de ces résultats.
[0007] Elle y parvient grâce à un dispositif comportant une chambre étanche vis-à-vis de
l'atmosphère et communiquant avec un canal d'entrée dudit fluide par un clapet amont
anti-retour et avec un canal de sortie ainsi que des moyens pour modifier le volume
de ladite chambre adaptés en particulier à réduire le volume de ladite chambre lorsqu'une
compression mécanique extérieure leur est appliquée, caractérisé en ce que
- ladite valve dudit récipient comporte une tige de soupape creuse, lesdits moyens
pour modifier le volume de ladite chambre étant en outre adaptés à mettre en communication
étanche ladite tige avec ledit canal de sortie et à maintenir ouverte ladite valve
en même temps qu'ils réduisent le volume de ladite chambre ; en ce que
- ladite chambre communique avec ledit canal de sortie par un clapet aval taré de
façon à s'ouvrir uniquement lorsque la pression dans ladite chambre est supérieure
ou égale à ladite pression prédéterminée ; et en ce que
- ledit canal d'entrée est en permanence alimenté avec ledit fluide à une pression
inférieure à ladite pression prédéterminée, mais suffisante pour que, lorsque ledit
clapet amont anti-retour est ouvert, ledit fluide pénétrant dans ladite chambre amène
lesdits moyens pour modifier le volume de ladite chambre à accroître le volume de
ladite chambre.
[0008] Une description plus structurelle du présent dispositif est développée dans les revendications
2 et suivantes de la présente demande.
[0009] Si le principe d'une chambre comparable à celle du dispositif de l'art antérieur
évoqué plus haut est retenu, trois caractéristiques nouvelles l'adaptent au présent
but :
1/le dispositif ouvre mécaniquement la valve du récipient grâce à une manoeuvre simple
conforme aux exigences d'un mise en oeuvre industrielle ;
2/le clapet de sortie de la chambre fait partie intégrante du dispositif. Il est de
surcroît taré de sorte que la pression du fluide introduit dans le récipient est contrôlable;
3/le fluide est amené sous pression à l'entrée de la chambre. La chambre peut dès
lors recouvrée sont volume maximal sans le recours à des moyens élastiques de rappel.
Le dispositif, qui dès lors se rapproche plus d'un compresseur que d'une pompe, fonctionne
avec un gaz.
[0010] Ces trois caractéristiques se combinent par ailleurs pour permettre au présent dispositif
de donner un résultat d'ensemble : l'introduction industrielle d'un gaz propulseur
au sein d'un récipient-aérosols.
[0011] Au-delà de l'intérêt fonctionnel du présent dispositif, d'autres avantages résultent
de sa structure. Elle autorise en effet l'introduction d'un très petit volume de fluide
en faisant preuve d'une grande précision. Ces performances tiennent tout d'abord à
la possibilité d'avoir une chambre de très petit diamètre. Ensuite, la distance séparant
la chambre et la valve d'obturation du récipient en cours de remplissage est très
faible si bien que les volumes morts sont minimisés.
[0012] Or, le présent dispositif n'est autre qu'un cylindre doseur qui peut être incorporé
à une tête de remplissage et disposé sur n'importe quel type de machine de remplissage
de fluide sans aucune modification de celle-ci. Il est alors à même d'introduire des
volumes aussi faibles que 1 à 2 ml de gaz liquéfiés par exemple ou encore de remplir
de petits flacons avec entre 0,1 et 1 ml environ de liquide, la précision étant alors
de l'ordre de 5%. Cela est particulièrement intéressant en pharmacie et en cosmétologie.
[0013] Les dispositifs comparables qui fonctionnent actuellement sur toutes les lignes de
conditionnement-aérosols ne sont pas aussi précis. En effet, le cylindre doseur est
généralement très gros (en moyenne 200 cc) et très éloigné de la tête de remplissage
(en moyenne 50 cm de tuyauterie). Les plus petits font 10 cc et se trouvent à une
distance de 100 mm de la tige de soupage de la valve.
[0014] Le présent dispositif est également remarquable en ce qu'il permet de régler, avant
et pendant son utilisation, le volume maximal de la chambre ainsi que la difficulté
d'ouverture du clapet de sortie de cette chambre. Autrement dit, il est capable de
remplir différentes sortes de récipients qui réclament chacun une pression de fluide
et un volume de ce fluide différents.
[0015] Afin de mieux faire comprendre comment le dispositif de la présente invention fonctionne,
une forme de réalisation est présentée ci-dessous. Elle ne limite en rien les caractéristiques
du dispositif pourvu que les pièces décrites soient uniquement remplacées par des
équivalents techniques et que la conception de base de l'invention soit respectée.
Plusieurs dessins illustrent cet exemple :
les figures 1a, b montrent la coupe verticale d'un exemple d'une valve obturant les
récipients que la présent invention doit remplir de fluide. Cette valve est ouverte
sur la figure 1a et fermée sur la figure 1b ;
la figure 2 est une coupe verticale de la présente invention alors qu'elle est au
repos ;
la figure 3 est la même coupe, mais est présentée en cours de fonctionnement ;
la figure 4 replace le dispositif de l'invention avec le récipient qu'il doit remplir,
dans le contexte d'une utilisation industrielle.
[0016] Le dispositif de la présente invention s'adapte à des récipients obturés par une
valve semblable à celle montrée sur la figure 1. Ce type de valve est fort bien connu.
Elle se compose d'au moins trois pièces cylindriques : une enveloppe 10 souvent métallique
que peut s'adapter de façon étanche au goulot du récipient, une rondelle 11 étanche
et quelque peu élastique qui remplit le sommet de l'enveloppe à l'exception d'un petit
cylindre central, une soupape 12 en matière plastique dure dont la tige creuse s'engage
dans ce petit cylindre central. Des moyens élastiques non représentés tendent à maintenir
la soupape 12 dans la position haute de la figure 1b. Alors, aucun échange de fluide
n'est possible entre l'intérieur de l'enveloppe 10 (le récipient) et l'extérieur (l'atmosphère).
La valve 1 est fermée. Si, en revanche, un effort F est exercé sur la tige de la soupape
12 au point de s'opposer suffisamment aux moyens élastiques pour repousser la soupape
à l'intérieur de l'enveloppe 10, la valve 1 s'ouvre. En effet, la tige de la soupape
12 possède un petit trou horizontal 13. Celui-ci est alors dégagé de la rondelle 11
et un fluide peut circuler depuis l'extérieur vers l'intérieur du récipient ou inversement
en passant par la tige creuse de la soupape et par le trou horizontal 13.
[0017] Le dispostif, qui est décrit ci-dessous et qui constitue exclusivement l'objet de
la présente invention, est destiné à introduire un fluide sous pression dans un récipient
obturé par la valve précédente. La figure 2 montre la partie supérieure d'un tel récipient
avec sa valve 1. Elle présente également la coupe verticale du dispositif de l'invention
lorsque ce dernier est au repos, c'est-à-dire ne débite pas de fluide à l'intérieur
d'un récipient. Deux éléments principaux composent ce dispositif. Ils sont tous deux
cylindriques et présentent un axe de révolution commun disposé avantageusement verticalement.
Ils peuvent alors se déplacer verticalement l'un par rapport à l'autre comme il sera
précisé plus loin. Par ailleurs, les éléments sont de préférence réalisés en acier
inoxydable.
[0018] L'élément inférieur 2 comporte à sa base un évidement 210 dont la forme en creux
est complémentaire de la forme en relief de la valve 1. Cette dernière s'y emboîte
aisément tandis qu'elle est automatiquement guidée et centrée. Le cylindre creux 29
dans lequel la tige de la soupape 12 s'engage alors, admet toutefois une hauteur quelque
peu inférieure à la tige de la valve 1. Ainsi, lorsque l'enveloppe 10 prend appui
dans l'évidement 210, la tige est repoussée, maintenant la valve 1 ouverte. Cela peut
être réalisé sans dommage pour la tige relativement fragile grâce au joint élastique
21 qui sert de butée à son extrémité supérieure. Ce joint présente toutefois un canal
central afin de permettre le passage d'un fluide.
[0019] En vue de faciliter la mise en place du joint 21, l'élément inférieur 2 se compose
en réalité de deux pièces: la pièce 20 -ou centreur- présentant l'évidement 210 évoqué
ci-dessus et la pièce 28 qui peut être vissée sur la face supérieure de la pièce 20
au niveau d'un cylindre fileté 24 de même axe que l'ensemble du dispositif. Avant
qu'elles ne soient assemblées pour former l'élément inférieur 2, il est ainsi possible,
d'un côté de disposer sur la pièce 20, au fond du cylindre fileté 24, une cale métallique
22 percée en son centre, mais pouvant maintenir le joint 21 précédent et, d'un autre
côté, d'adapter un joint torique 23 sur un épaulement vertical à la partie inférieure
de la pièce 28. Il convient aussi d'introduire une bille 26, un ressort 25 et une
vis percée 19 dans le cylindre creux se trouvant au centre de la partie basse de la
pièce 28. Après le vissage cette dernière prend ainsi appui sur la cale 22.
[0020] Le cylindre contenant le ressort 25, d'axe commun avec l'axe vertical général du
dispositif, communique, au coeur de la pièce 28, avec une chambre cylindrique 211.
Enfin, la pièce 28 de l'élément inférieur 2 comporte en partie haute un joint torique
44 disposé dans une encoche pratiquée sur la paroi intérieure de la chambre 211 ainsi
qu'un épaulement 27 faisant saillie à sa paroi verticale extérieure.
[0021] Venant coiffer la pièce 28 de l'élément inférieur 2, l'élément supérieur 3 en est
rendu solidaire grâce à un anneau 31 dont le diamètre intérieur est inférieur à celui
de l'épaulement 27. L'anneau 31 est fixé sur l'élément supérieur 3 au moyen, par exemple,
de vis 32. Son diamètre est par ailleurs de préférence proche du diamètre extérieur
de la pièce 28 en vue d'un coulissement vertical des éléments avec un guidage adapté.
Dans le même but, l'épaulement 27 admet, quant à lui, un diamètre proche de celui
d'un cylindre de guidage 37 évidé à la base de l'élément supérieur 3.
[0022] A son extrémité supérieure, l'élément supérieur 3 présente un second cylindre de
guidage 38. Celui-ci est destiné à permettre le coulissement d'un piston 4 qui traverse
de part en part l'élément supérieur 3. A sa partie supérieure, le piston 4 présente
en effet un épaulement 46 de diamètre très proche du diamètre du cylindre de guidage
38. La paroi verticale 47 du piston 4, qui est située au-dessus de l'épaulement 46,
est filetée. Une bride 33 peut alors être vissée sur le piston. Puis, elle est fixée
à l'élément supérieur 3 par exemple à l'aide de vis. Dès lors, une contre-bride 35,
vissée sur le piston au-dessus de la bride 33 précédente, permet de déplacer verticalement
le piston. Une fois que ce dernier est positionné convenablement, une vis 36 est à
même de solidariser l'élément supérieur 3 et le piston 4 qui, dès lors, ne peuvent
plus se déplacer l'un par rapport à l'autre. C'est ainsi que la taille de la chambre
211 déjà évoquée peut être réglée au préalable.
[0023] En effet, le piston 4 s'engage à sa base dans la pièce 28 précédemment décrite. Un
canal 45 vertical occupe l'axe central du piston 4. Il débouche dans un cylindre un
peu plus large où est logée une seconde bille 41 maintenue par un ressort 42. Ce dernier
prend appui sur une petite pièce 43 comportant un trou vertical central. Celle-ci
présente un filetage sur sa paroi extérieure qui permet son vissage à la base du piston
4.
[0024] A présent que les différents éléments du dispositif ont été décrits, son mode de
fonctionnement est envisagé à l'aide des figures 2, 3 et 4.
[0025] Comme cela est schématisé sur la figure 4, le dispositif de la présente invention
est monté sur un support 5 qui lui imprime un mouvement alternatif de translation
verticale. Le récipient O est, quant à lui, placé sur un support 6, tel qu'un carrousel,
capable de tourner autour d'un axe vertical. Cet axe est situé par rapport au support
5 de sorte que sa rotation d'un angle convenable aboutit au positionnement de la valve
1 du récipient dans l'axe de révolution du dispositif de l'invention. C'est ainsi
que le support 6 est à même de porter plusieurs récipients disposés à égale distance
de son axe et qui seront tout à tour remplis. Lors du positionnement d'un récipient,
le support 5 du dispositif de l'invention est relevé en position haute h choisie pour
que la valve 1 ne soit pas gênée dans son mouvement par le bord inférieur de l'élément
2 du dispositif.
[0026] Le canal 45 du piston 4 est, de son côté, relié par exemple par un tube flexible
7 à l'alimentation en fluide à la pression P₀. P₀ est par exemple proche de 15 bars.
Dans cette position haute h du support 5, cette pression occasionne le décollement
de la bille 41 et donc l'ouverture du clapet anti-retour correspondant. La chambre
211 se remplit par conséquent de fluide à la pression P₀, le joint torique 44 empêchant
les fuites. Le ressort 25 est, quant à lui, dimensionné et taré de telle sorte que
le décollement de la bille 26 se produit seulement pour une pression P₁ supérieure
à P₀. Par exemple, P₁ vaut 50 bars. Ainsi, la valve de l'élément supérieur 2, formée
par le ressort 25 et la bille 26, reste, dans cette phase, fermée. Le remplissage
de la chambre 211 contraint donc l'élément inférieur 2 à venir buter sur l'anneau
31 de l'élément supérieur 3. Cette disposition relative des éléments du dispositif
de l'invention est représentée sur la figure 2.
[0027] Lors de la descente du support 5 du dispositif sur le récipient, les divers éléments
gardent encore la même disposition jusqu'à ce que la tige de soupape 12 de la valve
1 entre en contact avec le joint élastique 21. A ce moment en effet, le dispositif
continuant à descendre repousse la tige dans la valve 1 et occasionne ainsi son ouverture.
Pratiquement au même instant, l'enveloppe 10 de la valve 1 bute contre l'évidement
210 de l'élément inférieur 2 qui ne peut donc pas descendre davantage.
[0028] Or, le support 5 poursuit encore son mouvement vertical vers le bas. Il entraîne
dès lors l'élément supérieur 3 jusqu'à ce que son anneau 31 s'applique à la pièce
20 de l'élément inférieur 2 (position b). Il s'ensuit une réduction de volume importante
de la chambre 211 comme l'indique la figure 3. La pression du fluide y augmente en
conséquence. Cela a pour effet d'appliquer la bille 41 du piston 4 contre l'entrée
du canal 45. Le fluide ne peut être refoulé dans le tube 7 d'alimentation en dépit
d'une pression P₂ supérieure à P₀. Dès que P₂ devient égale à P₁, la bille 26 de l'élément
inférieur 2 se décolle au contraire. Le fluide à la pression P₁ peut donc s'écouler
jusqu'au récipient 0, les fuites étant évitées grâce aux joints 21 et 23. Cet écoulement
cesse, après l'immobilisation relative du piston 4, dès que la pression en amont de
la bille 26 redevient égale, voire inférieure à P₁. En raison de son dimensionnement,
le ressort 25 referme alors la valve inférieure.
[0029] C'est alors que le support 5 du dispositif de l'invention est ramené en position
h. La tige de soupape 12 de la valve 1 est libérée permettant ainsi la fermeture du
récipient. Elle est désormais remplie et peut être éloignée du dispositif par rotation
du support 6. De son côté, la pression maintenue dans la chambre 211 est proche de
P₁ au moment où le support 5 commence sa remontée. Une fois libéré de son étreinte,
le fluide correspondant peut se détendre en repoussant l'élément inférieur 2 vers
le bas. Il arrive nécessairement un moment où sa pression atteint la valeur de P₀
puisque P₀ était la pression initiale et qu'une partie du fluide a été évacuée. Dès
lors, la bille 41 se décolle de nouveau permettant à du fluide frais d'entrer dans
la chambre 211 depuis le tube 7 d'alimentation. Cela achève le desserrement des éléments
2 et 3 du dispositif de l'invention ; il est prêt pour le remplissage d'un nouveau
récipient.
[0030] Ce dispositif offre une grande liberté dans le choix de la quantité de fluide à introduire
dans un récipient ainsi que dans celui de la pression correspondante. Pour la première
grandeur, il suffit en effet de faire varier le volume initial de la chambre 211.
Cela est aisément réalisé grâce au système de brides 33 et 35. L'épaulement 46 est
utile lors d'un tel régalge afin d'éviter que le piston 4 ne remonte trop haut et
ne se dégage du joint torique 44. Pour la seconde grandeur, il est seulement nécessaire
de disposer d'un ressort 25 dimensionné en conséquence. La possibilité de désolidariser
les pièces 20 et 28 facilite par ailleurs l'échange des ressorts.
[0031] A titre de variante, l'élément inférieur 2 pourrait comporter le piston 4, la chambre
211 étant prévue dans l'élément supérieure 1.
1. Dispositif pour introduire industriellement dans un récipient (0) obturé par une
valve (1) un volume prédéterminé d'un fluide à une pression prédéterminée (P₁) tel
qu'un gaz propulseur, ledit dispositif comportant une chambre (211) étanche vis-à-vis
de l'atmosphère et communiquant avec un canal (45) d'entrée dudit fluide par un clapet
amont (41,42,43) anti-retour et avec un canal de sortie ainsi que des moyens(2,3,4)
pour modifier le volume de ladite chambre (211) adaptés en particulier à réduire le
volume de ladite chambre (211) lorsqu'une compression mécanique extérieure leur est
appliquée, caractérisé en ce que
- ladite valve (1) dudit récipient (0) comporte une tige de soupape (12) creuse, lesdits
moyens (2,3,4) pour modifier le volume de ladite chambre (211) étant en outre adaptés
à mettre en communication étanche ladite tige avec ledit canal de sortie et à maintenir
ouverte ladite valve (1) en même temps qu'ils réduisent le volume de ladite chambre
(211) ; en ce que
- ladite chambre (211) communique avec ledit canal de sortie par un clapet aval (26,
25, 22) taré de façon à s'ouvrir uniquement lorsque la pression dans ladite chambre
(211) est supérieure ou égale à ladite pression prédéterminée (P₁) ; et en ce que
- ledit canal (45) d'entrée est en permanence alimenté avec ledit fluide à une pression
(P₀) inférieure à ladite pression prédéterminée (P₁), mais suffisante pour que, lorsque
ledit clapet amont (41, 42, 43) anti-retour est ouvert, ledit fluide pénétrant dans
ladite chambre (211) amène lesdits moyens (2,3,4) pour modifier le volume de ladite
chambre (211) à accroître le volume de ladite chambre (211).
2. Dispositif selon la revendication 1, ladite chambre (211) étant limitée par un
cylindre creux (28) d'axe vertical, ouvert à une de ses extrémités, et par un piston
(4) cylindrique, de même axe que ledit cylindre creux (28), engagé par cette extrémité
ouverte dans ledit cylindre creux (28) pour y circuler de façon étanche, caractérisé
en ce que lesdits moyens (2, 3, 4) pour modifier le volume de ladite chambre (211)
se composent de deux éléments cylindriques de même axe que ledit cylindre creux (28),
à savoir :
- un élément inférieur (2) comportant, centrés sur ledit axe, un évidement (210) dans
lequel ladite valve (1) dudit récipient (0) est à même de s'emboîter, un joint élastique
(21) annulaire servant de butée à ladite tige de soupape (12) dudit récipient (0),
ledit canal de sortie de ladite chambre (211), ledit clapet aval (26,25,22) taré ainsi
qu'une pièce choisie dans l'ensemble formé par ledit cylindre creux (28) et ledit
piston (4),
- un élément supérieur (3,4) comportant, centrés sur ledit axe, ledit canal (45) d'entrée
de ladite chambre (211), ledit clapet amont (41, 42, 43) anti-retour ainsi que l'autre
pièce choisie dans l'ensemble formé par ledit cylindre creux (28) et ledit piston
(4),
l'élément inférieur et l'élément supérieur pouvant coulisser verticalement l'un sur
l'autre entre deux positions extrêmes définies par des moyens de butée (27, 31).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'élément inférieur
(2) et l'élément supérieur (3, 4) se composent pour l'essentiel de pièces en acier
inoxydable.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce
que l'un des éléments inférieur (2) ou supérieur (3,4) comporte une paroi extérieure
de faible diamètre extérieur comprise entre deux épaulements (27) faisant saillie
tandis que l'autre comporte un cylindre creux de guidage (37) dont le diamètre intérieur
est proche de celui du plus petit des deux épaulements et qui est muni à sa base d'un
anneau (31) de diamètre intérieur proche dudit diamètre extérieur de ladite paroi
entre les deux épaulements (27).
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que
ledit élément supérieur (3) se compose de deux pièces fixées l'une à l'autre par un
système de bride (33) et de contre-bride (35) et dont la position relative règle la
taille maximale de ladite chambre (211).
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que
ledit clapet taré aval se compose d'un ressort taré (25) prenant appui sur une vis
percée (19) ainsi qu'une cale annulaire (22) et maintenant une bille (26) au fond
d'un étranglement dudit canal de sortie de ladite chambre (211) aussi longtemps que
la pression différentielle appliquée sur la bille ne dépasse pas, en valeur absolue,
ladite pression prédéterminée (P₁).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit élément inférieur
(2) se compose de deux pièces vissées l'une sur l'autre au niveau d'un filetage (24)
cylindrique de même axe que celui dudit cylindre creux et comprenant chacune une partie
dudit canal de sortie de ladite chambre (211), les faces horizontales le long desquelles
les deux pièces s'appliquent l'une sur l'autre, comportant des réserves pour recevoir
ladite vis percée (19), ladite cale annulaire (22), ledit joint élastique (21) ainsi
qu'un joint torique (23) complémentaire assurant l'étanchéité dudit canal de sortie
de ladite chambre (211).