[0001] La presente invention a pour objet un dispositif du genre valve pour distributeur
de petites doses de fluide, en particulier de fluides contenant des particules solides
en suspension et dans lequel fluide est dissout un gaz propulseur. L'invention a plus
particulièrement pour objet un tel dispositif qui permette d'emettre des doses précises,
et dont la concentration en particules en suspension est constante. On connait déjà,
par exemple par le brevet français n° 1 287 373 du 22 novembre 1960 à M. Lucien GUILLOU,
une valve doseuse pour aérosols. Une telle valve prévue pour être montée dans le col
d'un récipient comprend un corps de valve dans lequel est formée une chambre de dosage
délimitée par une paroi cylindrique, avec un joint en forme de rondelle à chaque extrémité
: un joint de chambre vers l'intérieur du récipient et un joint de soupape du côté
de la sortie. La chambre est traversée par une tige de soupape formée avec un rétreint
dans la région qui passe à travers le joint de chambre. Cette tige se termine à son
extrémité intérieure par un bouchon, par exemple en forme de cône s'élargissant vers
l'intérieur. Un ressort de rappel maintient quand la valve est en position inactive
ou de repos, le cône engagé dans le joint de chambre, pour obturer le passage et isoler
l'intérieur de la chambre de dosage. A l'intérieur de la chambre de dosage, la tige
porte un obturateur qui peut, quand la tige est descendue contre le ressort de rappel,
s'engager dans le joint de chambre pour l'obturer : en position de repos, l'orifice
du joint de chambre est obturé par le bouchon ou cône d'extrémité de la tige de valve
; quand on fait descendre la tige vers l'intérieur du récipient, l'orifice du joint
de chambre est d'abord dégagé, par éloignement du cône, le passage est alors établi
à travers le joint de chambre, grace au rétreint formé sur la tige de soupape ; puis,
quand le mouvement de descente de la tige se poursuit, l'obturateur vient fermer l'orifice
du joint de chambre, qui est donc obturé, au repos, et en position basse de la tige
de soupape.
[0002] La tige de valve se prolonge à l'extérieur de la chambre de valve, vers le haut et
l'extérieur du flacon, et ce prolongement comporte de façon bien connue un canal central
de sortie borgne communicant avec l'extérieur par un passage radial de sortie. Ce
passage est situé à un endroit tel, qu'en position de repos de la tige de soupape,
le passage débouche à l'extérieur de la chambre, et en position enfoncée de la tige
de soupape, le passage débouche à l'intérieur de la chambre.
[0003] Le fonctionnement d'une telle valve est bien connu. Afin de favoriser le remplissage
de la chambre de dosage, et ceci quelque soit l'état du joint de chambre, il est prévu
conformément au brevet français cité ci-dessus que le retreint a une section dont
la forme est éloignée du cercle, de façon à ce que le joint circulaire en caoutchouc
ne puisse, même en cas de gonflement, arriver à obturer complètement le passage existant
normalement entre la soupape et le joint. La longueur de la course, faisant passer
l'extrémité du passage radial de sortie de l'extérieur à l'intérieur de la chambre
de dosage est en général choisie la plus courte possible, comme dans tous les dispositifs
de valve pour aérosols.
[0004] La présente invention a pour but d'améliorer le remplissage de la chambre de dosage.
Ce remplissage se produit en partie pendant la descente du poussoir lors de l'actionnement,
juste avant l'expulsion de la dose, et en partie lors de la remontée du poussoir,
juste après l'expulsion de la dose.
[0005] La présente invention a pour objet une valve doseuse destinée à être montée dans
le col d'un récipient aérosol, pour distribuer des doses d'un fluide dans lequel est
dissout un gaz propulseur, du type comprenant une chambre de dosage cylindrique limitée
à une extrémité intérieure par un joint de chambre en forme de rondelle et à l'autre
extrémité extérieure par un joint de soupape en forme de rondelle, la chambre étant
traversée par une tige de soupape s'étendant depuis l'extérieur du récipient jusqu'à
l'intérieur, la tige étant formée avec un rétreint pouvant traverser le joint de chambre
en laissant un passage entre le retreint et le bord intérieur dudit joint de chambre,
ladite tige étant sollicitée vers l'extérieur par un ressort de rappel et comportant
un bouchon formé par une surépaisseur à son extrémité intérieure, hors de la chambre
de dosage, de façon qu'à l'état de repos, ce bouchon soit maintenu appliqué par le
ressort de rappel pour obturer l'ouverture du joint de chambre, ladite valve étant
caractérisée en ce que la tige comporte, à l'intérieur de la chambre de dosage un
obturateur formé par une surépaisseur, qui, dans un mouvement de descente, peut venir
obturer l'ouverture du joint de chambre quand on fait descendre la tige de soupape,
cet obturateur n'étant pas en contact sur le joint de soupape, à l'état de repos,
de sorte que la tige de soupape ne transmet aucun effort au joint de soupape, le rétreint
étant placé entre ladite surépaisseur et ledit obturateur, de façon qu'au repos, une
dose reste enfermée dans la chambre de dosage, pour maintenir constante la proportion
de cette dose en empêchant la sédimentation du fluide hors de la chambre.
[0006] Avantageusement, la course h de la tige de soupape est supérieure à 4 mm, de préférence
de l'ordre de 6 mm.
[0007] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description suivante, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins
ci-joints, et qui fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
[0008] Sur les dessins,
la figure 1a est une vue en couple axiale d'une forme de réalisation d'une valve doseuse
selon l'invention, représentée en position de repos.
La figure 1b est une vue analogue à la figure 1a, pour une variante de réalisation.
Les figures 2, 3 et 4 sont des vues en coupe axiale de la valve de la figure 1a, représentée
dans différentes position au cours du mouvement de fonctionnement.
[0009] La valve représentée à titre d'exemple sur les figures comporte un corps de valve
1 dans lequel sont disposées les différentes parties de la valve, maintenues en position
dans le corps de valve par une capsule 2, qui sert également à sertir l'ensemble sur
le col d'un récipient, non représenté.
[0010] Dans le corps de valve est formée une chambre de dosage 3 ayant une paroi cylindrique,
et limitée à ses extrémités, vers l'intérieur du récipient, par un joint de chambre
4, et vers l'extérieur par un joint de soupape 5. Les joints sont maintenus en position,
écartés l'un de l'autre, par une douille 6, dont l'épaisseur est choisie pour définir
avec précision le volume de la chambre de dosage.
[0011] Une tige de soupape 7 traverse la chambre de dosage, et s'étend, vers l'extérieur,
hors du corps de valve et du récipient sur lequel il est monté. Cette tige sert à
l'actionnement de la valve. Elle est sollicitée vers une position inactive, ou de
repos, par un ressort de rappel 8. On agit sur la tige au moyen d'un bouton-poussoir
9, engagé serré sur celle-ci. Le bouton-poussoir comporte des moyens d'expulsion appropriés
10 pour projeter une dose de fluide (cannaux, passages, gicleur etc).
[0012] La tige de soupape 7 est formée avec un canal central de sortie borgne 11, s'ouvrant
à l'extrémité extérieure de la tige, et fermé dans l'autre direction. Ce canal communique
en outre avec l'extérieur par un passage radial de sortie 12. Ce passage est situé
à une hauteur sur la tige telle que dans la position de repos représentée sur les
figures 1a et 1b il débouche à l'extérieur du corps de valve, c'est-à-dire au-dessus
de la capsule 2, et quand la tige est enfoncée au maximum, (fig. 4), il débouche à
l'intérieur de la chambre de dosage 3.
[0013] Le fonctionnement d'une telle valve, est, dans son principe général, bien connu,
comme la valve du brevet français cité au début. A partir de la position de repos,
dans laquelle l'orifice central du joint de chambre 4 est obturé par le bouchon ou
cône 13 de la tige de soupape, on enfonce la tige 7, au moyen du bouton 9. La tige
est amenée d'abord dans la position de la figure 2, ou un passage 15 est dégagé autour
de rétreint 16 de la tige, entre ce rétreint et la paroi intérieure 17 du joint de
chambre 4. L'orifice du passage 12 n'est pas encore parvenu dans la chambre de dosage
3. Celle-ci peut donc se remplir, ou compléter son remplissage par le passage 15 autour
du rétreint 16. Quand on continu à enfoncer la tige 7, elle parvient dans la position
de la figure 3, dans laquelle l'obturateur 18 formé par une partie de la tige de plus
grand diamètre que le rétreint 16 vient obturer le passage 15 de l'orifice du joint
de chambre 4, cependant que le passage 12 ne débouche pas encore dans la chambre de
dosage 3. La chambre est close. Enfin, quand on pousse le bouton 9 à fond, on parvient
dans la position de la figure 4, dans laquelle le passage 15 du joint 4 est toujours
fermé, cependant que le passage 12 débouche dans la chambre de dosage 3. Celle-ci
peut alors se vider, par le passage 12, le canal axial 11, et les passages 10 du bouton
poussoir. La fin de course peut être obtenue par tassement du ressort 8, ou par toute
autre butée. Les dispositions prévues dans le brevet français mentionné ci-dessus,
notamment pour la section du rétreint peuvent bien entendu être appliquées.
[0014] La presente invention a pour objet des perfectionnements qui permettent d'une part
un bon remplissage de la chambre 3, pour avoir toujours une dose complète, c'est-à-dire
précise, et d'autre part sans décantation, ni sédimentation.
[0015] L'invention peut s'appliquer indifféremment aux valves utilisables en position inversée,
comme sur la figure 1a, ou utilisables en position droite, comme sur la figure 1b.
Dans le cas de la position inversée, le fond du corps de valve 1 présente une ouverture
assez grande 1a. D'autre part, des passages supplémentaires 19 peuvent être prévus
pour faciliter l'arrivée du fluide dans la chambre de dosage quand la valve est en
position inversée. Dans le cas de valve utilisable en position droite, un tube plongeur
20 est adapté, de la façon connue (fig. 1b).
[0016] Afin d'obtenir les résultats recherchés par la présente invention, on choisit un
joint de chambre 4 avec une ouverture de grand diamètre, et une tige avec un rétreint
16 de grande longueur. Cette dernière caractéristique allonge la course d'enfoncement
de la soupape, et par suite la durée du temps pendant lequel l'ouverture 17 du joint
de chambre 4 est dégagée. Il en résulte qu'à l'état de repos, le passage de sortie
radial 22 se trouve à une certaine distance h au-dessus de la capsule (voir figure
1). Si l'on souhaite une course de 6 mm, ce qui paraît approprié pour obtenir un fonctionnement
correct, avec un passage 12 de 0,7 mm de diamètre, on aura, à l'état de repos une
distance h d'environ 4 mm, compte tenu que le joint de soupape 5 a généralement une
épaisseur d'un millimètre, et que l'épaisseur de la capsule est environ 0,4 millimètres,
et un hauteur h d'environ 2 mm si la course est de 4 mm. Cette dernière longueur est
un minimum ; 6 mm sont préférables.
[0017] Le choix d'un grand diamètre pour l'ouverture 17 du joint 4 a pour conséquence que
la partie élargie, ou obturateur 18, qui surplombe immédiatement le rétreint 16 doit
avoir un diamètre assez important. Si l'on se reporte à la structure décrite dans
le brevet français 1 287 373 cité ci-dessus, ce diamètre est trop important pour réaliser
une tige de commande de soupape, tant pour des raisons de fabrication que de fonctionnement.
On est donc conduit à prévoir un élargissement de la tige de soupape, à l'intérieur
de la chambre de dosage. De tels dispositifs sont bien connus, par exemple par le
brevet français 1 492 188 de M. Meshberg, du 20 juin 1966. Cependant, dans les dispositifs
de ce genre, l'élargissement est maintenu, à l'état de repos, appliqué par le ressort
de rappel, contre le joint de soupape, et il n'y a pas d'étanchéité, au niveau du
joint de chambre, quand la valve est à l'état de repos. Si cette disposition peut
présenter de l'intérêt dans certaines applications, par contre, selon la présente
invention, on cherche à obtenir l'étanchéité à l'état de repos, au niveau du joint
de chambre, de façon à ce que celle-ci reste obturée de façon étanche quand le récipient
avec sa valve n'est pas utilisé. Cette disposition évite la sédimentation du produit
s'il n'est pas homogène, en particulier s'il contient des particules solides en suspension,
application prévue par la présente invention. Le volume de produit renfermé dans la
chambre garde ses proportions de constituants. Le remplissage de la chambre, après
l'expulsion d'une dose, se produit un peu plus tard, après que le récipient ait été
agité au cours de la manipulation de fonctionnement de l'expulsion d'une dose.
[0018] Selon une caractéristique de la présente invention, la partie de la tige de soupape
formant l'obturateur présente une surépaisseur à l'intérieur de la chambre de dosage,
et à l'état de repos, comme on peut le voir sur la figure 1, la surépaisseur 18 n'est
pas en contact avec le joint de soupape 5. Il n'y a pas blocage de la tige 7 contre
ce joint 5 sous l'effet du ressort de rappel 8. L'effort du ressort de rappel, à l'état
de repos, est appliqué au joint de chambre 4 par le cône 13 de la tige de soupape,
et c'est au niveau de ce joint 4 qu'est assuré l'étanchéité de la chambre de dosage
3.
[0019] Selon une caractéristique de la présente invention, l'obturateur a une épaisseur
assez grande, pour permettre l'obturation de l'ouverture du joint de chambre sans
exiger une grande précision de la course de la tige de soupape, ni du point d'arrêt
de la fin de cette course. L'épaisseur de l'obturateur 18 devra être au moins le double
de l'épaisseur de joint de chambre 4.
[0020] Afin de faciliter le passage du liquide autour du bouchon 13, la périphérie de celui-ci
peut comporter des rainures 13a.
1- Valve doseuse destinée à être montée dans le col d'un récipient aérosol, pour distribuer
des doses d'un fluide dans lequel est dissout un gaz propulseur, du type comprenant
une chambre de dosage cylindrique (3) limitée à une extrémité intérieure par un joint
de chambre (4) en forme de rondelle et à l'autre extrémité extérieure par un joint
de soupape (5) en forme de rondelle, la chambre étant traversée par une tige de soupape
(7) s'étendant depuis l'extérieur du récipient jusqu'à l'intérieur, la tige étant
formée avec un rétreint (16) pouvant traverser le joint de chambre (4) en laissant
un passage (15) entre le rétreint et le bord intérieur (17) dudit joint de chambre,
ladite tige étant sollicitée vers l'extérieur par un ressort de rappel (8), et comportant
une surépaisseur (13) formant un bouchon à son extrémité intérieure, hors de la chambre
de dosage, de façon qu'à l'état de repos, cette surépaisseur soit maintenue appliquée
par le ressort de rappel (8) pour obturer l'ouverture du joint de chambre, ladite
valve étant caractérisée en ce que la tige comporte, à l'intérieur de la chambre de
dosage une surépaisseur formant un obturateur (18), qui, dans un mouvement de descente,
peut venir obturer l'ouverture du joint de chambre quand on fait descendre la tige
de soupape, cet obturateur n'étant pas en contact sur le joint de soupape (5), à l'état
de repos, de sorte que la tige de soupape ne transmet aucun effort ou joint de soupape,
le rétreint étant placé entre ladite surépaisseur (13) et ledit obturateur (18), de
façon qu'au repos, une dose reste enfermée dans la chambre de dosage, pour maintenir
constante la proportion de cette dose en empêchant la sédimentation du fluide hors
de la chambre.
2- Valve doseuse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la course h de la
tige de soupape (7) est supérieure à 4 mm, de préférence voisine de 6 mm.
3- Valve doseuse selone une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que l'obturateur
18 a une épaisseur égale ou supérieure au double de l'épaisseur du joint de chambre
4.