[0001] La présente invention est relative à des équipements pour presses à imprimer capables
de prendre en charge un certain nombre de fonctions nécessaires ou très utiles à l'emploi
rationnel de ces presses. Au cours des dernières décennies, les presses à imprimer
ont subi de profondes améliorations, beaucoup de fonctions se sont rationnalisées
et automatisées. L'ensemble des procédés et matériels périphériques travaillant en
combinaison avec elles ont également largement évolué. Par contre, un ensemble de
fonctions pourtant directement liées à la qualité et au processus d'impression, mais
apparement d'une importance secondaire, a été un peu négligé par les constructeurs
de presses.
[0002] Pour bien comprendre le but de l'invention, est décrit globalement ci-dessous, l'ensemble
des fonctions nécessaires au fonctionnement d'une presse à imprimer offset et plus
spécialement celles se rattachant à l'invention. Le choix du mode d'impression offset
a été retenu pour illustrer l'invention, car il requiert un certain nombre de fonctions
supplémentaires aux autres modes d'impression tel que par exemple, typographique,
flexographique et autre.
[0003] Ces fonctions se définissent globalement comme suit:
a) Le groupe d'encrage demande au minimum un nettoyage journalier pour des presses
utilisant continuellement des encres de même couleur ou des nettoyages répétitifs,
à chaque changement d'encre de couleur différente. Dans ce dernier cas, le nettoyage
doit être beaucoup plus soigné pour éviter aux traces d'encre du tirage précédent,
restant en surface des rouleaux encreurs et distributeurs, d'altérer la teinte de
l'encre suivante. Ce défaut oblige, principalement lorsque l'on utilise une encre
de couleur plus claire que celle précédemment employée, à nettoyer plusieurs fois
de suite la presse en la réencrant, entre chaque nettoyage, à l'aide d'une encre blanche
ou de la couleur suivante, de manière à absorber et éliminer les dernières traces
d'encre parasites.
b) Les blanchets d'impression doivent être fréquemment nettoyés et débarassés des
fibres et particules parasites collés sur leur surface. Ces fibres proviennent de
la feulle ou bande de papier, pressée pendant l'impression contre le blanchet et
le cylindre de pression. Le nombre de nettoyages nécessaires varie en fonction d'un
ensemble de paramètres tels que par exemple la charge et nature de l'encre, les types
de papier à imprimer, l'importance du tirage à exécuter entraînant des changements
d'impression plus ou moins fréquents. Ces nettoyages peuvent être, en fonction de
ces paramètres, variables et de l'ordre moyen de 6 à 15 par jour et parfois beaucoup
plus selon les travaux à réaliser.
c) Les plaques d'impression réclament elles aussi des nettoyages et entretiens fréquents
pour conserver à l'impression une bonne définition. A chaque arrêt prolongé et plus
ou moins souvent selon le type de plaques, il est indispensable, pour éviter leur
oxydation qui les rend inutilisables à bref délai, de les "gommer" à l'aide de gomme
arabique ou similaire diluée dans de l'eau. Cette opération consiste à déposer un
film de cette dilution sur toute la surface de la plaque bien nettoyée au préalable
pour l'isoler de l'oxygène de l'air.
d) D'une manière moins intensive, les cylindres d'impression demandent eux aussi un
nettoyage car, en cours d'impression ou durant le nettoyage des autres organes, ils
sont souvent souillés ce qui a pour effet de maculer le dos de l'imprimé sans intervenir
directement sur la qualité de l'impression, ceci bien entendu dans la mesure ou des
dépôts trop importants d'encre durcie ne forment pas, par zone, une surimpression
anormale.
e) Le dispositif de mouillage conventionnel, en voie de disparition sur les presses
de construction récente, utilise des rouleaux mouilleurs recouverts de manchons molletonnés
nécessitant des nettoyages quotidiens et à chaque changement de couleur d'encre, car
des particules d'encre émulsionnées par l'eau de mouillage remontent et s'accrochent
en surface de ces molletons et obligent l'imprimeur à les nettoyer à la brosse à l'aide
de détergent. Cette opérationde nettoyage est fastidieuse et entraîne le démontage
des rouleaux mouilleurs de la presse.
[0004] Par ailleurs, les systèmes de mouillage conventionnels présentent également toute
une série d'inconvénients. L'habillage emmagasine l'eau et prolonge le temps de réponse
entre la mise en route du preneur et son effet sur l'humidité de la plaque. Après
de arrêts prolongés ou des modifications de la vitesse d'impression on ne peut éviter,
avec ce système, des variations dans l'alimentation en eau de mouillage. Il s'ensuit
un temps de réglage avant d'obtenir un mouillage uniforme et un équilibre stable
entre l'encre et l'eau.
[0005] Parfois, il arrive que des fibres de l'habillage du toucheur-mouilleur se déposent
sur le blanchet ou sur la plaque. Il se forme alors des "puces" ou pétouilles" qui
compromettent la qualité d'impression. Au cours des dernières années, toutes sortes
de dispositifs de mouillage ont été élaborées pour éviter ces contraintes. Ces dispositifs
partent tous de la même idée de base qui est d'aditionner à l'eau de mouillage, un
alcool peu toxique, le propanol, qui confère à l'eau de mouillage une modification
de sa tension superficielle pour permettre à un rouleau non molletonné de transférer
un film d'eau mince et uniforme.
[0006] Dernièrement,à cette tendance qui s'accentue rapidement, une grande amélioration
a été apportée par une centrale de traitement et réfrigération de l'eau de mouillage
qui prend en compte automatiquement la mesure alcool et Ph de l'eau, ses dosages alcool
et Ph, sa réfrigération à température constante et son filtrage.
[0007] Ces différentes fonctions partent d'une centrale réliée à une presse ou l'eau traitée
est pulsée à l'aide d'une pompe qui établie une circulation permanente entre la centrale
et la presse d'où l'eau, en retour des bacs de mouillage de la presse, est retraitée
et homogénéisée avant d'être réinjectée dans le circuit. Cette manière de procéder
présente de grands avantages dont les principaux sont les suivants:
- qualité d'impression améliorée
- régularité d'impression quelle que soit la température ambiante
- évaporation moins rapide de l'eau sur la plaque
- amélioration de la qualité du film d'eau entrainant une diminution importante de
la quantité d'eau (de l'ordre de 30%) et permettant de ce fait d'améliorer la brillance
des encres et de limiter les risques de maculage.
[0008] Il est probable que ces centrales de traitement des eaux de mouillage, travaillant
en combinaison avec des dispositifs de mouillage appropriés équipant les presses,
tendront, par les avantages appréciables quelles apportent, à se généraliser très
rapidement et à remplacer, avant peu, les systèmes conventionnels contraignants et
mal adaptés aux presses rapides modernes. Nous avons décrit en détail le fonctionnement
général de ces centrales car, dans une des formes de l'invention, est utilisée économiquement
une partie des moyens employés à leur réalisation, travaillant alternativement en
combinaison avec ceux mis en oeuvre pour réaliser l'invention.
[0009] Actuellement, la grande majorité des presses à imprimer est équipée de dispositifs
leur permettant de nettoyer, d'une manière imparfaite et semi artisanale, l'ensemble
des rouleaux et cylindres de distribution de l'encre constituant leur groupe d'encrage
à l'exception de l'encrier qui est généralement nettoyé manuellement.
[0010] Ce principe de nettoyage est relativement ancien et quasi universel. Schématiquement
il consiste à appliquer une "racle" constituée d'une lame de caoutchouc profilé, sur
la ligne médiane d'un des rouleaux entrainé du groupe à nettoyer. Cette action a pour
résultat de détacher le film d'encre préalablement dilué à l'aide d'un solvant distribué
manuellement. L'encre sur la lame est recueillie par un auget métallique sur la périphérie
duquel est fixée la lame. Le nettoyage des différents rouleaux et cylindres s'opére
par transfert de l'encre diluée de rouleau à rouleau jusqu'à obtenir, en ajoutant
du solvant au fur et à mesure, un ensemble de rouleaux imparfaitement nettoyés qui
conservent et accumulent, dans la microporosité de leur surface des molécules d'encre
qui durcissent et qui progressivement transforment totalement l'état de surface microporeux
en un glacis brillant impropre à retenir, distribuer et former un film d'encre dont
l'épaisseur est de l'ordre de dix à vingt microns, dont la régularité et accrochage
sur le rouleau doivent être parfaits pour permettre un encrage fin et régulier des
parties imprimantes. Ce principe de nettoyage à partir d'une racle, tel qu'employé,
associé à des solvants également plus ou moins mal appropriés, présente un certain
nombre de lacunes et insuffisances s'énumérant comme suit:
a) durant son action la racle se recouvre, sur ses deux faces, d'une couche d'encre
diluée par le solvant. Après raclage, la racle est écartée du cylindre. La couche
d'encre se sépare en deux parties dont une reste accrochée au cylindre et se redistribue
instantanément sur l'ensemble des rouleaux.
Cette racle, même bien entretenue et nettoyée régulièrement, se trouve, polluée par
l'encre à extraire qui se mélange ensuite avec les encres des lavages suivants rendant
difficile un nettoyage suffisemment efficace.
b) l'état général de la racle influence directement le résultat final.
c) l'encre et son solvant forment rapidement un agglomérat qui sèche et se fixe fortement
sur l'auget et sur les deux faces de la racle. L'ensemble demande un récurage manuel
périodique méticuleux et désagréable à exécuter par l'imprimeur. En dehors du côté
fastidieux de cette tâche, elle entraine une perte de temps peu compatible avec les
exigences de production actuelles, si bien que l'imprimeur repousse au maximum cet
entretien nécessaire, aggravant d'autant un résultat déjà médiocre.
d) un autre facteur influençant le résultat réside dans le fait d'employer des solvants
n'apportant pratiquement pas par eux mêmes d'action mécanique favorable au transfert
jusqu'à la racle du film d'encre solubilisé.
[0011] Un certain nombre d'équipements concernant le nettoyage automatique ou semi automatique
des blanchets ont fait leur apparition au cours des dernières années. Ces équipments
font appel à différentes techniques mettant en oeuvre un ensemble de moyens mécaniques
tels que racle, brosse, rouleau dont l'action conjuguée à celle de détergents mélangés
à de l'eau élimine en surface l'encre et la peluche de papier fixés sur le blanchet.
Ces équipements ont, jusqu'à ces dernières années, été présentés sous forme d'attachements
à des presses existantes par d'autres constructeurs que ceux fabriquant ces presses.
Ils sont parfois très sophistiqués et entièrement asservis par des moyens électroniques,
permettant de programmer des cycles de nettoyage variables en fonction d'un certain
nombre de critères.
[0012] Les modèles les plus récents et les mieux adaptés à cette fonction, en dehors du
fait que l'ensemble des détergents et eau sont véhiculés à partir de la centrale jusqu'au
cylindre porte blanchet, récupèrent astucieusement les résidus prélevés sur le blanchet
au travers d'une bande spongieuse déroulée d'une bobine et réembobinée automatiquement
pendant l'absorption des résidus. Cette manière de procéder permet une récupération
rapide, propre et simple des produits résiduels. Des grands constructeurs de presses
commencent sporadiquement à équiper certains de leurs modèles de laveurs de blanchets
généralement moins sophistiqués que ceux produits par des firmes spécialisées.
[0013] Le nettoyage et gommage des plaques s'exécutent actuellement manuellement sur l'ensemble
des presses offset.
[0014] Il est à noter que toutes les fonctions précitées font intimement partie du processus
d'impression et que tout imprimeur de métier connait l'importance essentielle que
représente l'état de surface de ses rouleaux encreurs et blanchets d'impression et
sait que cet état de surface est un des éléments capital à retenir pour obtenir facilement
et rapidement une impression de qualité. Malheureusement, actuellement, l'imprimeur
se trouve confronté à des exigences contradictoires représentées par les impératifs
de production intensive et la nécessité de consacrer du temps à l'entretien méthodique
et rationnel d'un ensemble d'éléments dont il n'ignore pourtant pas l'importance.
Incapable de concilier ces exigences, il se trouve dans l'obligation de négliger
plus ou moins partiellement ces entretiens journaliers dont les moyens de réalisation
artisanaux ne sont plus en harmonie avec les moyens industriels dont il dispose par
ailleurs. La présente invention a entre autre pour objet de combler ces lacunes en
apportant à l'imprimeur un ensemble de moyens simples et rapides lui permettant, sans
prendre sur son temps de production, d'entretenir journellement, rationnellement et
tout au long de leur vie, les rouleaux encreurs et blanchets d'impression.
[0015] Les moyens proposés pour réaliser l'invention prennent également en compte l'élimination
des résidus de nettoyage et d'entretien, de manière automatique ou semi automatique,
selon l'importance des équipements réalisés, mais toujours sans réclamer d'intervention
de nettoyage manuel, malpropre et désagréable pour évacuer ces résidus. Par ailleurs,
le choix des solutions de nettoyage proposées s'oriente vers des produits moins toxiques
ou mieux neutralisés, pour diminuer les risques de pollution de l'environnement durant
leur emploi et rejet dans la nature.
[0016] La présente invention est caractérisée dans ses différentes revendications par les
principaux points suivants:
- Nettoyage rationnel des rouleaux et blanchets d'impression permettant de conserver
leur état de surface d'origine le plus longtemps possible en luttant contre l'encrassement
prématuré de leur texture microporeuse dû à une accumulation continuelle de résidus
d'encre qui s'accrochent rapidement glacent et transforment leur état de surface jusqu'à
les rendre impropres à une utilisation normale.
- Entretien des rouleaux et blanchets par des actions simples, peu coûteuses et facilement
répétitives, pour éviter le "glacage" et vieillissement prématuré en leur conservant
une souplesse et un état de surface propre à leur permettre une meilleure utilisation.
- Nettoyage, gommage, dégommage et mouillage automatique des plaques d'impression.
- Nettoyage des cylindres de pression.
- Nettoyage automatique de l'encrier pour des presses spécialement conçues à cet effet.
[0017] L'invention est principalement caractérisée par le fait d'utiliser en combinaison,
des moyens de base communs à la réalisation de l'ensemble des différentes opérations
retenues dans le cadre de l'invention. Ces moyens de base et leurs éléments de commande
sont préférentiellement regroupés pour former des ensembles cohérents.
[0018] Dans une autre forme de l'invention et compte tenu qu'une partie des moyens mis en
oeuvre pour réaliser l'invention présente une analogie avec une partie de ceux utilisés
pour la construction de la centrale de refroidissement et traitement des eaux de mouillage,
ces deux équipements sont regroupés en un seul, de manière à utiliser alternativement
et en combinaison les moyens communs à ces deux systèmes.
[0019] Cette manière de procéder amène une rationnalisation de l'ensemble de ces équipements
et entraine, par ailleurs, des économies de construction substantielles concourant
au développement de ces deux procédés. Avant de décrire l'invention en détail et en
référence aux dessins annexés, un certain nombre d'informations relatives aux differents
éléments ayant été pris en compte pour sa réalisation sont décrits ci-dessous, pour
permettre une meilleure compréhension des objectifs fixés. Ces informations concernent
particulièrement le rôle de l'encrage et plus spécialement celui des rouleaux et blanchets
d'impression, ainsi que des solutions de lavage. Il est très utile pour bien apprécier
les renseignements qui vont suivre de tenir présent à l'esprit l'ensemble des éléments
suivants:
a) en impression offset, l'épaisseur de la pellicule d'encre représentant l'impression
est de l'ordre de deux microns.
b) cette épaisseur doit être parfaitement régulière et constante d'une impression
à l'autre.
c) cette pellicule doit, par ailleurs, être déposée régulièrement et sans fluage de
l'encre sur la plaque et de la plaque au blanchet, pour obtenir une impression bien
dépouillée, conservant une parfaite définition de l'intégralité de ses finesses.
d) ces exigences doivent s'accomplir à des cadences variant de six à quarante mille
exemplaires heure (soit environ de trente à deux cents mètres minute) selon le type
de presse.
[0020] L'on comprend facilement que de tels équilibres ne peuvent être obtenus qu'à partir
d'éléments parfaitement appropriés et maintenus continuellement en bon état de fonctionnement.
Hors, parmi les éléments actifs permettant cette performance, les rouleaux et blanchets
d'impression jouent un rôle essentiel.
[0021] L'encrage a pour but d'amener à la plaque d'impression un film d'encre régulier,
homogène et toujours de la plus faible épaisseur possible en fonction de l'importance
des zones imprimantes et types de support à imprimer.
[0022] Schématiquement ces groupes d'encrage comportent des rouleaux en caoutchouc dont
le rôle est de transférer un film d'encre grossier émis d'un encrier, pour le véhiculer
de rouleau à rouleau jusqu'aux rouleaux "toucheurs" dont le rôle est d'encrer la plaque
d'impression. Des cylindres de broyage rotatifs sont animés d'un déplacement axial
propre à cisailler et homogénéiser le film d'encre et sont intercalés entre l'ensemble
des rouleaux caoutchouc. Les rouleaux de transfert et tout particulièrement les rouleaux
toucheurs jouent un rôle capital et dans la formation du film d'encre et dans la manière
dont il est déposé sur la plaque durant son encrage. Les rouleaux d'impression destinés
à utiliser des encres grasses sont, de nos jours, le plus souvent réalisés à partir
de caoutchoucs synthétiques de type nitrile ou EPT. Ce choix a été déterminé par un
ensemble de paramètres et entre autres par le fait que ces caoutchoucs sont relativement
peu agressés par les encres grasses et solvants employés pour le nettoyage de ces
rouleaux. Ils présentent par ailleurs une résistance mécanique convenable, un assez
bon vieillissement dans le temps et une affinité naturelle avec les encres grasses
favorisant la formation du film et la qualité de l'encrage de la plaque. Ces caoutchoucs
sont le résultat de mélanges assez complexes faisant partie du savoir faire de chaque
fabricant et comportent un ensemble d'adjuvants tels que plastifiants et agents antioxydants
permanents destinés à stabiliser la masse, dans le temps. Malheureusement, sous l'agression
mécanique et chimique qu'ils recoivent en permanence, ces adjuvants ont tendance,
et principalement en surface, à s'éliminer dans le temps. Après confection, le rouleau
est soumis à un traitement de surface élaboré comprenant au moins une rectification
et un polissage de finition dont le but est de "calibrer" la microporosité à donner
en surface au rouleau. Cette microporosité, dont l'action s'ajoute à celle de l'affinité
du caoutchouc, a une importance de premier ordre aussi bien dans la formation du film
d'encre que la qualité et la finesse de l'encrage. Schématiquement la formation d'un
film d'encre par transfert de rouleau à rouleau s'obtient de la façon suivante:
Dans leur rotation, les rouleaux entrainent l'encre. La pression au sein du film augmente
jusqu'à équilibrer la charge exercée par les rouleaux dont la surface caoutchoutée
s'écarte. A ce moment, le film d'encre continu s'interpose entre les rouleaux et le
contact rouleau à rouleau disparait. Il est indispensable pour créer un film de cette
nature, que l'encre soit conçue pour opposer une pression supérieure à celle exercée
aux points de contact des rouleaux et que ceux ci possèdent une surface suffisemment
"rugueuse" pour favoriser l'accrochage de ce film. Le processus de cet équilibre est
influencé, entre autre, par la vitesse de rotation des rouleaux et les jeux mécaniques
possibles modifiant leur charge en fonction du changement de vitesse, par une élévation
de température ayant tendance à abaisser la viscosité de l'encre et en accélérer la
siccativité, etc...
[0023] Lorsque la surface des rouleaux présente une bonne micro-porosité, l'encre en contact
avec cette surface s'accroche bien, facilement et par voie de conséquence, le film
se forme régulièrement même en très faible épaisseur. Dans le cas contraire où la
surface du rouleau est lisse, dure, car "glacée" et plus ou moins par zone, l'encre
s'accroche mal, à tendance à patiner et oblige le conducteur de la presse à imprimer
à augmenter le débit d'encre pour essayer de compenser ce défaut. Cette manière de
procéder est préjudiciable à la qualité d'impression car elle ne permet pas de lui
conserver une bonne définition. Ce défaut s'intensifie encore lorsqu'en fonction de
certaines exigences d'impression, l'imprimeur se trouve contraint d'employer des encres
"courtes" c'est à dire présentant peu de viscosité. Par ailleurs, il ne faut pas oublier
que lorsque les rouleaux "toucheurs" sont en bon état, car bien entretenus et bien
réglés, ils exercent une pression considérable à la surface de la plaque en raison
de leur état de surface microporeux, de la microporosité de la plaque et de la rhéologie
de l'encre employée. Dans ces conditions, l'encre est finement déposée sur la plaque
sans risque de patinage et les contours de l'image à reproduire gardent leur précision.
A l'inverse, les rouleaux toucheurs "glacés" par l'accumulation de molécules d'encre
siccativée en leur surface, formée au cours de lavages répétitifs imparfaits, trop
encrés, patinent plus ou moins et amènent un empâtement des finesses et une épaisseur
d'encre anormale favorisant largement le maculage des feuilles empilées après impression.
Ce défaut s'accentue et devient insupportable lorsque l'on traite des formes imprimantes
légères demandant une faible consommation d'encre. Pour bien apprécier l'importance
de la régularité et finesse du film d'encre il est important de ne pas oublier qu'il
est communément admis que la pellicule d'encre transmise du blanchet à la feuille
imprimée est de l'ordre de deux à trois microns et représente environ 75 à 85% de
l'épaisseur totale de la pellicule d'encre transférée de la plaque au blanchet. La
plaque recoit des rouleaux toucheurs environ le double d'épaisseur d'encre que celle
déposée sur le blanchet. On admet également, que les rouleaux toucheurs en bon étant
doivent transférer environ la moitié de leur épaisseur d'encre durant l'encrage de
la plaque. Tout ceci pour expliquer qu'en fonction de la charge d'encre nécessité
par le type d'impression à exécuter, le film d'encre recouvrant les rouleaux toucheurs
ne dépasse guère 10 à 15 microns et demande un soin tout particulier pour son élaboration,
dans la mesure ou l'on désire obtenir aisément une bonne impression.
[0024] L'on doit également considérer qu'un film d'encre plus épais que nécessaire entraine
un mouillage de la plaque plus important préjuciable à l'aspect de l'imprimé qui terni,
se délave et perd de la puissance dans ses contrastes. En réalité, arrivé à un tel
niveau de précision, la qualité de chaque détail concoure au résultat final et l'encrage
de la plaque et du blanchet est considéré comme représentant un des éléments déterminant
dans la qualité et facilité d'impression. Le blanchet dont la surface est très délicate
demande lui aussi des soins particuliers pour pouvoir recevoir positivement de la
plaque son impression et la transférer correctement au papier.
[0025] Les blanchets sont de différents types mais sont, le plus souvent, schématiquement
constitués par des couches de caoutchouc nitrile séparées par un coussin de fibres
synthétiques laissant entre elles des cellules d'air microscopiques qui ont pour fonction
d'absorber la pression ce qui améliore le transfert de l'image reçue de la plaque
d'impression et évite son usure prématurée. Ces blanchets sont finement rectifiés,
calibrés et polis et présentent un état de surface fin et velouté propice à une bonne
impression et transfert de cette impression sur le support récepteur. L'impression
de la plaque au blanchet ne peut être obtenue que par le fait d'exercer, entre ces
deux éléments, une pression convenable. Un blanchet "glacé" et mal entretenu demande
pour son utilisation une pression complémentaire écourtant sa durée de vie et apportant
une déformation de l'image. Comme il est recommandé, pour obtenir une belle impression,
de toujours travailler avec le minimum d'encre, il est également indiqué d'exercer
sur le blanchet le minimum de pression possible selon le type d'impression et support
à imprimer. L'effort de pression supplémentaire subi par le blanchet, selon son type,
entre un réglage de pression normal de un dixième et celui par exemple de deux dixièmes
est de l'ordre de quinze kilogrammes par centimètre carré. Cette différence représente,
sur des presses de grand format, un effort de pression excédentaire considérable et
inutile entrainant une usure prématurée des différents organes mécaniques.
[0026] Les plaques d'impression réclament également d'être traitées avec soin durant l'ensemble
du tirage. Elles nécessitent une propreté constante et l'élimination systématique
de toute impureté telle qu'encrassement par l'encre dû à un mauvais réglage des rouleaux
mouilleurs ou peluche transférée du blanchet. Ce dispositif de mouillage, nettoyage,
gommage et dégommage de la plaque tel que proposé dans la présente invention prend
en compte séparément l'ensemble de ces différentes fonctions. Il sert également de
dispositif de mouillage annexe propre à amener un mouillage immédiat de la plaque
en cours des différentes opérations d'impression.
[0027] Avant de décrire un mode d'application de l'invention à l'aide des solutions de nettoyage
et produits d'entretien proposés à titre d'exemple, il est important de tenir compte
des éléments suivants:
- Le nettoyage des rouleaux d'encrage par transfert du film d'encre solubilisé ou
dilué ne permet pas, quelles que soient la nature, viscosité et cohésion interne des
solutions de nettoyage de donner l'assurance d'un nettoyage parfait, excluant la possibilité
qu'aucune trace d'encre, susceptible de polluer les encres suivantes, ne reste sur
l'ensemble des rouleaux et cylindres constituant le groupe d'encrage. Ceci tient à
différents facteurs dont les principaux se définissent comme suit:
a) les rouleaux en caoutchouc produisent en tournant des charges d'électricité statique
ayant tendance à attirer et retenir en leur surface les dernières traces moléculaires
de pigments.
b) Les tables de broyage sont actuellement fabriquées le plus souvent en matière plastique
à base de résine polyamide "rilsan" produit également peu favorable à l'élimination
de l'électricité statique.
[0028] Des agents mouillants conducteurs permettent de diminuer fortement les effets de
ces phénomènes parasites et améliorent de manière significative la qualité du nettoyage
mais augmentent sensiblement le prix des solutions par les manipulations complémentaires
qu'ils apportent et n'évitent pas les autres perturbations dûes aux autres facteurs
décrits ci-dessous.
- En dehors de ces phénomènes physiques, d'autres facteurs plus mécaniques interviennent,
dont l'un provoqué par le fait qu'un ensemble de tables broyeuses, munies d'un mouvement
de rotation et de translation axiale, sont intercalées entre l'ensemble des rouleaux
caoutchouc pour assurer une bonne distribution de l'encre. Ce déplacement axial à
tendance à repousser l'encre sur le bord des rouleaux et à les polluer, sur les côtés,
de résidus qui risquent de migrer et de remonter légèrement en surface lors de l'encrage
suivant.
- Un autre facteur mécanique provient du fait que les rouleaux caoutchouc à force
de tourner ont tendance à s'incurver et à se relever à leurs extrémités, ce défaut
entrainant dans ces zones un transfert médiocre du film d'encre solubilisé ou dilué.
- Un autre facteur perturbant peut être apporté par le mauvais état mécanique des
groupes d'encrage de presses à équiper.
[0029] L'ensemble de ces raisons a déterminé un mode de nettoyage et entretien, tenant compte
de ces paramètres et s'opérant en plusieurs phases et en fonction des travaux d'impression
successifs à traiter, à partir de solutions élaborées pour réaliser au mieux l'invention.
Les blanchets et plaques d'impression bénéficient, contrairement aux rouleaux, d'un
nettoyage direct permettant d'ajouter, à l'action des solvants ou diluants employés,
une action de nettoyage mécanique efficace et propre à éliminer les dernières molécules
d'encre et déchets de toutes sortes.
[0030] Est décrit ci-dessous en détail l'ensemble des différents produits d'entretien, solutions
de nettoyage et gommage préconisées pour réaliser l'invention.
* Solution A de nettoyage de base pour rouleaux et blanchets d'impression:
[0031] diluant aliphatique du type paraffinique à faible taux aromatique (deux à cinq pour
cent) auquel est éventuellement ajouté en plus de deux à cinq pour mille d'agent conducteur.
[0032] Avantages obtenus par ce produit:
- sa base paraffinique et le faible taux aromatique qu'il contient donne l'assurance
d'une action douce et inoffensive pour le caoutchouc des rouleaux et blanchets d'impression.
- sa forte action "diluante" et non "solvante", contrairement aux solutions solvantes
habituellement employées, permet durant le nettoyage de maintenir en suspension dans
le diluant les différents composés "lourds" de l'encre tels que pigments, résine,
etc... et d'obtenir leur séparation par simple différence de densité, dans le but
d'utiliser à maintes reprises le diluant auquel se sont incorporés les huiles et diluants
de l'encre. Cette possibilité abaisse fortement le coût du nettoyage tout en l'améliorant,
car l'utilisateur peut, sans hésitation, utiliser largement le diluant nécessaire
à un bon traitement de nettoyage.
- sa viscosité dynamique deux à trois fois plus élevée que celle des produits habituellement
employés lui donne:
- une évaporation plus lente permettent une répartition uniforme du diluant dans le
film d'encre à évacuer et un temps d'action plus élevé.
- une cohésion interne améliorant les propriétés d'étalement et produisant une action
mécanique supérieure favorable à la dilution et évacuation du film d'encre lors de
son transfert de rouleau à rouleau.
- un pouvoir pénétrant moins important des surfaces à traiter, évitant une dispersion
en profondeur des molécules pigmentaires et des siccatifs résiduels qui, progressivement,
se fixent aux porosités du caoutchouc jusqu'à former un film lisse et cassant, modifiant
ses propriétés physiques de surface.
- son prix de revient, trois à quatre fois moins élevé que celui d'une solution de
lavage classique, apporte une économie supplémentaire appréciable à laquelle s'ajoute
celle de son réemploi après décantation.
- sa présentation sous forme de produit pratiquement inodore, très peu polluant et
relativement peu inflammable par rapport aux solvants (point éclair huit à quinze
degrés, diluants quatre vingt à cent degrés).
- son action diluante, par entrainement des liants des encres grasses, est renforcée
par l'affinité chimique des diluants contenus dans ces encres qui sont de même nature
que ceux employés pour le nettoyage.
* Solution A1 à action accélérée pour lavage de blanchets
[0033] Ajouter à la solution A de trente à soixante pour cent d'essence C ou H.
* Solution B pour entretien journalier apportant:
[0034] - la conservation de la souplesse et des propriétés physiques superficielles des
rouleaux et blanchets d'impression.
- la non siccativité des molécules d'encre résiduelles après lavage, évitant leur
accrochage à l'intérieur des microporosités des surfaces caoutchoutées.
[0035] Cette soulution ne sèche pas sur les rouleaux et peut être constituée à partir d'un
plastifiant lourd des caoutchoucs nitriles ou autre, mélangé à un agent antioxydant
tel que par exemple dibutyle paracrésol ou paramétoxyphénol empêchant la siccativité
de l'encre, un agent anti-ultraviolet de la classe par exemple des benzotriazotes
apportant une protection efficace de l'ordre de quatre vingt dix pour cent contre
l'action des rayons ultraviolets et la dégradation qui en résulte sur les caoutchoucs,
un produit donnant à la solution une forte viscosité et cohésion internes destinées
à lui conférer une action mécanique et de cisaillement propres à extraire et à véhiculer
l'ensemble des résidus en suspension dans les micropores des surfaces caoutchoutées.
Ce produit peut être par exemple soit une sandolie mille poises, soit une résine alkyde
isophtalique de cinq cents à trois mille poises ou un polyisobutylène polymère à haut
poids moléculaire. Les agents anti-ultraviolets et antioxydants représentent deux
à trois pour cent de la formule et la viscosité globale est ajustée en fonction du
type de produit retenu.
* Solution B1 se substituant à la solution B dans le cas de changement de couleur
foncée à claire.
[0036] Cette solution est de même nature que la solution B à laquelle on associe par broyage
tricylindre quarante à cinquante pour cent d'un agent absorbant tel que carbonate
de chaux, sulfate de baryum, etc... qui termine l'action de nettoyage et entraine
les dernières traces colorées avant l'encrage suivant.
* Solution C pour action "déglaçante" ou solubilisante d'encre séchée ou semi-séchée
sur les rouleaux ou blanchets d'impression.
[0037] A titre d'exemple, une bonne solution "déglaçante" peut être obtenue avec la composition
suivante:
- 57% alcool benzilique
- 29% white spirit à 90%
- 14% de butanol
[0038] L'emploi de cette solution doit être réservé aux cas de force majeure car son utilisation
répétée abrège la durée de vie des rouleaux et blanchets et diminue progressivement,
en modifiant leur état de surface, les propriétés spécifiques qui leur ont été conférées
lors de leur fabrication.
* Solution D pour entretien "périodique" des surfaces caoutchoutées destinée à conserver,
par une action douce mécanique, l'état de surface microporeux des rouleaux et blanchets
d'impression.
[0039] Cette solution sera par exemple constituée de:
- 15% diluant aliphatique
- 30% résine alkyde isophtalique ou autre
- 40% carbonate de chaux (agent dépolissant et absorbant)
- 15% plastifiant monomère
[0040] La viscosité sera ajustée en modifiant les proportions des autres composants, en
fonction du type d'agent employé, pour permettre une forte action mécanique (tel que
par exemple résine alkyde isophtalique). Dans tous les cas conserver au minimum trente
pour cent de carbonate de chaux ou similaire.
* Solution E de nettoyage des plaques offset.
[0041] L'essence de térébentine dont le coût est peu élevé rempli parfaitement cette fonction.
Différents adjuvants peuvent lui être adjoints sans modifier profondément son action.
* Solution F de gommage des plaques
[0042] A titre d'exemple une solution donnant de bons résultats et dont actuellement un
des principaux composants, la gomme arabique, a tendance a être remplacé par le C.M.C.
(carboxy méthyl cellulose) dont le prix et facilité d'approvisionnement sont incomparables.
- gomme arabique 400 grammes
- eau 1 litre
- benzoate de soude 2 grammes (agent bactéricide)
[0043] Cette solution concentrée correspond environ à quatorze degrés Baumé et est ramenée
pour emploi à environ dix degrés.
* Solution G de mouillage des plaques
[0044]
- Acide phosphorique à 19°2 Baumé |
30 centimètres cubes |
- Solution de gomme arabique à 14° Baumé |
500 centimètres cubes |
- Solution mère de bichromate d'ammonium |
100 centimètres cubes |
- Eau distillée |
400 centimètres cubes |
[0045] Mélanger quarante centimètres cubes de cette solution à cinq litres d'eau.
[0046] La solution mère de bichromate d'ammonium se prépare comme suit:
- bichromate d'ammonium |
200 grammes |
- eau |
800 grammes |
[0047] Le fait que l'invention prenne en compte, à partir de moyens communs, l'ensemble
des fonctions suivantes:
- Nettoyage à partir de solutions peu aggressives pour les surfaces caoutchoutées,
entretien des rouleaux et blanchets d'impression et préparation à l'impression suivante.
- Nettoyage, gommage, dégommage et mouillage des plaques offset et sur des presses
dont la configuration mécanique a été prévue à cet effet:
- Nettoyage de l'encrier
a déterminé la description de l'ensemble des formules des produits nécessaires à sa
réalisation, mais il est bien évident que les compositions des solutions de nettoyage,
de gommage et d'eau de mouillage ne sont présentées qu'à titre indicatif et peuvent
être facilement remplacées par des produits du commerce sans modifier, de manière
significative, le résultat de l'invention.
[0048] Par contre, les solutions de nettoyage et entretien général des rouleaux et blanchets
sont plus spécifiques à l'invention pour en conserver l'ensemble de ces objectifs
et ont été étudiées pour remplir un rôle déterminé. Il est certain que bien des compositions
ou produits peuvent être substitués à ceux présentés à titre d'exemple et donner
d'aussi bons résultats dans la mesure ou leur formulation ou nature sont inspirées
des mêmes concepts de base que ceux définis dans le cadre de l'invention.
[0049] Des essais de laboratoire en cours prouvent également que des solutions de nettoyage
plus biologiques et encore moins polluantes que celles proposées sont réalisables
dans un avenir proche. A titre d'exemple, en remplacement de la solution A, est proposé
une solution acqueuse donnant des résultats encourgeants constituée de:
- 3 à 6% de carboxy méthylcellulose (agent épaississant et floculant permettant la
décantation de la dilution)
- 1 à 2% de nitrate de magnésium (agent passivant protégeant les parties métalliques)
- 1 à 2% dichromate d'amonium (agent passivant protégeant les parties métalliques)
Acide phosphorique pour solution à environ 5 de PH
- 0,2% benzoate de sodium (agent bactéricide)
- 4% d'alcool isopropilique (facilitant la dilution)
- 1 à 3% d'un agent tensioactif présentant des chaînes à double fonction, hydrophile
à un bout et lipophile à l'autre bout, les corps gras se fixent sur les parties lipophiles)
- 3% de soude caustique pour accélérer la dilution
- 15% de lessive biodégradable
- Eau à compléter en pourcentage.
[0050] A partir de solutions basées sur ce principe peuvent être élaborées tout ou partie
des autres solutions et produits utiles à la réalisation de l'invention en ajoutant
des adjuvants en solution ou suspension dans la solution.
[0051] IL est également évident, qu'en fonction d'un certain nombre de critères tels que
par exemple:
la nature des encres et vernis, des supports à imprimer, du mode d'impression (offset,
typographique ou autre) ou simplement à cause de contraintes apportées par exemple
par la nécessité d'exécuter très rapidement certaines de ces fonctions, des solutions
de nettoyage et d'entretien mieux adaptées à ces besoins peuvent être formulées.
[0052] De la même manière d'autre fonctions annexes peuvent s'ajouter ou se substituer à
celles présentées sans sortir du cadre de l'invention. A partir des solutions de nettoyage
et produits d'entretien proposés est décrit globalement un mode d'exécution des différentes
phases de l'invention, avec l'explication générale du processus d'action retenu qui
prend pour base essentielle que les traces moléculaires d'encre résiduelle ne doivent
pas sécher.
1 - Nettoyage des rouleaux d'impression sur une presse utilisant successivement la
même couleur.
[0053]
a) Une pompe amène la solution A jusqu'aux endroits définis en fonction de la configuration
mécanique de la presse à équiper.
b) Les rouleaux sont alimentés en solution A doucement, par petites quantités et cycles
séquentiels et travaillent conjointement avec le dispositif de nettoyage pour permettre
une bonne imprégnation du film d'encre et sa perte, par palier, de viscosité de manière
à favoriser son évacuation obtenue par transfert de rouleau à rouleau.
c) Le diluant pollué retourne par gravité ou par pompage à la cuve de stockage ou
il se décante soit naturellement, soit par centrifugation ou autre. Les résidus d'encre,
résine, pigments, etc...sont évacués périodiquement dans l'enveloppe plastique jetable
prévue à cet effet. Le diluant n'étant pas, après usage, parfaitement vierge mais
légèrement coloré, l'on peut prévoir, dans le cas de changement de couleur foncée
à claire ou après un certain nombre de nettoyages, une réserve annexe de solution
A1 vierge à distribuer en dernier lavage pour assurer un meilleur fini du nettoyage.
2 - Entretien journalier à faire en fin de journée.
[0054] a) Après lavage du groupe d'encrage et blanchet amener la solution B soit par pompage
ou à partir d'un distributeur se trouvant au dessus de la presse et la faire tourner
quelques minutes de manière à enrober par transfert l'ensemble des rouleaux et provoquer
un véritable massage et une imprégnation de ceux-ci pour maintenir en suspension dans
la solution ne se siccativant pas d'infimes proportions de microparticules d'encre
ayant pu échapper au nettoyage principal, de manière à les empêcher de se fixer dans
les pores du caoutchouc et de former, après un certain nombre de nettoyages, le glacis
préjudiciable à un bon encrage et à la fiabilité des surfaces caoutchoutées.
[0055] Par ailleurs, ces surfaces conservent plus longtemps leur souplesse et leur état
d'origine grâce à l'action conjuguée des plastifiants, agents anti-ultraviolet et
antioxydant. Avant réencrage de la presse, prévoir une séquence de lavage rapide avec
la solution A.
3 - Nettoyage des rouleaux d'impression destinés à traiter ensuite une encre de couleur
beaucoup plus claire que celle précédemment employée.
[0056] Même action que ci-dessus en remplaçant la solution B par B1 de manière à absorber
les dernières traces d'encre avant réencrage.
4 - Lavage anormal dû par exemple à une encre ayant séchée sur les rouleaux ou en
partie séchée.
[0057] A partir du distributeur placé au dessus de la presse, amener la solution C déglaçante,
laisser tourner un moment la presse jusqu'à ce que la solution ai fait son action
et commence à attaquer le film d'encre durcie, puis amener la solution A, laisser
quelques secondes diluer l'ensemble et le récupérer dans la cuve H. Si nécessaire
renouveler l'action.
[0058] Pratiquer de la même manière en cas de rouleaux ou blanchets n'ayant pas subis d'entretien
convenable et dont les pores sont en partie obstrués. Terminer l'opération à l'aide
des solutions A, B ou B1 selon si la presse est réutilisée immédiatement ou non.
5 - Entretien périodique et au minimum mensuel.
[0059]
a) laisser tourner la presse pendant au moins un quart d'heure avec la solution D
dont l'action douce et dépolissante redonne et entretien la fine porosité "velouté"
nécessaire aux bons encrages et transferts des rouleaux et blanchets d'impression.
b) après cette action mécanique, légère mais efficace, terminer par un lavage normal
à partir des solutions A et B. Renvoyer les solutions usagées dans la cuve de décantation
ou de rejet.
6 - Nettoyage des blanchets.
[0060] La procédure de nettoyage des blanchets est sensiblement la même que celle des rouleaux
encreurs, si ce n'est que cette opération s'effectue de manière rapprochée et en cours
de tirage. Dans ce cas l'on peut partir d'une solution A ou A1 en sachant toutefois,
que plus la solution est volatile plus elle imprègne et attaque le caoutchouc et
écourte de ce fait, d'autant la durée de vie des blanchets.
[0061] Selon les types de papier à imprimer, les blanchets récupèrent des peluches fibreuses
du papier entrainant une adjonction d'eau complémentaire durant leur nettoyage. Il
suffit dans ce cas, d'alimenter par pompage le dispositif d'une petite quantité d'eau
ou solution de mouillage G avant le diluant et si nécessaire de répéter cette opération.
7 - Mouillage, nettoyage, gommage des plaques offset.
[0062]
a) l'eau ou eau de mouillage solution G est amenée par pompage au dispositif de mouillage,
nettoyage, gommage et dégommage de la plaque après une action rapide de mouillage
de quelques secondes, l'eau excé dentaire est renvoyée par pompage ou gravité à la
réserve.
b) la solution de nettoyage E est ensuite pompée jusqu'au même dispositif ou s'opère
le nettoyage par action mécanique conjuguée à celle du solvant. L'excédent est renvoyé
dans la cuve recevant les résidus non recyclables.
c) la solution de gommage F est pompée et amenée à son tour au même dispositif. Après
action, l'excédent de solution est renvoyé à sa réserve.
d) le dégommage s'obtient avant l'impression à l'aide de la solution de mouillage
G ou d'eau pure.
[0063] Les actions de nettoyage de l'encrier seront expliquées plus après, en détail et
en référence aux dessins annexés.
[0064] A titre indicatif l'ensemble des constituants d'une encre grasse d'impression utilisée
pour l'encrage des rouleaux, blanchets ou plaques d'impression à nettoyer est décrit
ci-dessous et représente une formule moyenne habituellement employée.
Vernis de base:
[0065] - 32% résine phénolique, formo-phénolique ou maléique
- 20% huile de lin ou mélange huile de bois
- 10 à 20% résine alkyde
- 25 à 30% diluant aromatique
Encre offset:
[0066] - 65 à 70% vernis de base
- 20 à 25% pigments organiques
- 3 à 4% diluant aliphatique pour l'ajustement de la viscosité et rhéologie
- 4 à 5% adjuvants tels que cire, siccatif, agent anti-rayure, etc...
[0067] Schématiquement l'ensemble des Figures présentées pour illustrer l'invention se rapporte
à:
- Figure 1: Presse offset feuille quatre couleurs équipée d'une centrale de nettoyage,
traitement et entretien selon l'invention.
- Figure 2: Presse offset feuille quatre couleurs équipée d'une centrale de refroidissement
et traitement des eaux de mouillage.
- Figure 3: Presse offset feuille quatre couleurs équipée d'une centrale regroupant
le nettoyage, entretien, refroidissement et traitement des eaux de mouillage à partir
d'éléments communs travaillant en combinaison.
- Figures 4 et 5: Presse offset feuille une couleur équipée d'une centrale de nettoyage
et entretien travaillant en combinaison à partir de la pompe à air de la presse.
- Figure 6: Groupe d'impression équipé schématiquement de moyens de nettoyage et traitement.
- Figures 7, 8, 9, 10 et 11: Dispositifs de nettoyage, gommage et mouillage présentés
pour réaliser l'invention.
- Figure 12: Centrale de nettoyage et traitement.
- Figure 13: Centrale de nettoyage et traitement comportant en plus un module de refroidissement
et traitement des eaux.
- Figure 14 vues A et B: Dispositif de nettoyage par transfert de l'encre à partir
d'une bande transporteuse.
- Figures 15 et 16: Nettoyage de l'encrier.
[0068] Le dispositif de nettoyage présenté ci-après et retenu pour illustrer l'invention,
présente l'avantage d'être très compact et utilisable pour la réalisation de ses trois
fonctions principales. Son fonctionnement est préférentiellement obtenu à partir d'un
engrenage relié à une prise de mouvement créée par un engrenage en deux pièces fixé
sur un axe tournant de la presse. Ce dispositif selon son implantation fonctionne
indifféremment dans ses deux sens de rotation. La nature du caoutchouc et la porosité
conférée à son état de surface permettent son emploi dans ces différentes fonctions.
[0069] Dans sa fonction de nettoyage de blanchet, le caoutchouc sera par exemple constitué
d'un polyuréthane d'environ soixante shores retenu pour sa forte résistance mécanique.
Sa rectification sera assez grossièrement réalisée pour ajouter à l'action des diluants
et de l'eau une action mécanique douce mais efficace de nature similaire à celle fournie
par une brosse douce.
[0070] Pour le nettoyage par transfert des rouleaux, un caoutchouc de même nature ou nitrile,
mais comportant une rectification de surface plus fine sera mieux adaptée.
[0071] Par contre, dans ses fonctions de mouillage, nettoyage, gommage et dégommage des
plaques d'impression, son action devant s'apparentée à celle d'une éponge habituellement
employée, la nature du caoutchouc sera éventuellement un élastomère de polyuréthane
alvéolaire, ou un nitrile épais d'environ trente à quarante shores, très souple.
[0072] Ce dispositif très simple peut être actionné, dans ses différentes fonctions, soit
manuellement ou plus souvent à l'aide de moyens électro-mécaniques asservis à une
programmation électronique ou électro-mécanique. Il comporte un arbre carré en acier
dont les arêtes servent à doser et racler la solution de nettoyage. Cet arbre, après
action, est animé d'un mouvement rotatif et baigne dans le diluant et s'auto-nettoie
avant le cycle de nettoyage suivant. L'eau remplace le diluant lorsqu'il a servi dans
le dispositif de traitement de la plaque à gommer.
[0073] Un exemple de réalisation du dispositif de nettoyage servant aux trois fonctions
principales de l'invention, adapté à un cylindre porte blanchet est représenté par
les Figures 5 à 9.
[0074] L'arbre 1 Figure 7 du cylindre porte blanchet 2 est muni d'un engrenage 3 prise de
mouvement reconstitué en deux parties. Dans l'auget 4A tourne le cylindre caoutchouté
5 dont l'axe 6 tourne dans les bagues 7 montées à force dans les paliers excentrés
8 rotatifs, comportant chacun un engrenage 8A de mise en mouvement. A une extrémité
de l'axe 6 est calé l'engrenage 9 entrainé par l'engrenage 3 du cylindre porte blanchet
2. A l'autre extrémité de l'axe 6 est calé la came hélicoïdale 10 dans la rainure
de laquelle est engagé le galet de came 11 fixé sur un bossage 12 de l'auget 4A. L'engrènement
des engrenages 3 et 9 par l'action des paliers tournants excentrés 8 permet la mise
en rotation du cylindre récupérateur 5 dès la mise en marche de la presse à imprimer.
Le mouvement de rotation engendre un mouvement de translation du cylindre 5 grâce
à l'action de la came 10 prenant appui sur le galet de came 11 fixé sur l'auget 4A
par le bossage 12. Sous le cylindre de récupération 5 est disposé un arbre racleur
13 en acier Figure 8,carré, tournant dans les bagues 14 Figure 8, montées dures dans
les paliers excentrés 15 rotatifs, entrainés par les engrenages 16. L'arbre 17, oscillant
dans les paliers 18, porte à chaque extrémité un engrenage 19 maintenu en place par
la vis de fixation 20. Le levier 21 bloqué sur l'arbre 17 par la vis de fixation 22
est lié par l'axe 23 Figure 9 à l'armature mobile 24 de l'électro-aimant 25 articulé
sur l'auget 4A par l'axe 26 fixé sur le bossage 27. Le levier 21 comporte une vis
de réglage 28 pour limiter la course en position "repos". Cette vis prend appui sur
le bossage 29 sous l'action du ressort de rappel 30. L'une des extrémités de l'arbre
racleur 13 Figure 8 porte une roue à rochet à quatre dents 31 dans lesquelles s'engage
le cliquet de retenu 32 Figure 10, maintenu en position par le ressort de rappel 33.
Cette même extrémité de l'arbre racleur 13 Figure 8 est engagée et bloquée dans le
réducteur à limiteur de couple d'un moto-réducteur 34, monté flottant en bout d'arbre
et retenu en rotation par la bielette anti-couple 35 fixée au bâti de l'auget 4A par
l'axe 36. L'ensemble du dispositif est fixé au bâti 37 de la presse à imprimer par
l'intermédiaire des supports 38 sur lesquels vient se fixer l'auget 4A maintenu en
place par les vis de fixation 39.
[0075] L'action de nettoyage du blanchet ayant été décidée, si elle ne l'est déjà, la presse
à imprimer est mise en marche. Une dose de solution A de lavage des rouleaux et blanchet
est envoyée sur le cylindre récupérateur 5 Figure 9 par les rampes d'arrosage 40 et
41 via la vanne 52A Figure 12. L'électro-aimant 25 Figure 9 est mis sous tension,
provocant la rotation de l'arbre 17 Figure 9 par le déplacement de l'armature mobile
24. Les engrenages 19 Figure 8 calés en bouts de l'arbre 17 mettent en rotation les
paliers excentrés 15 via les engrenages 16 qui eux mêmes entrainent les paliers excentrés
8 Figure 7 via les engrenages 8A. Le mouvement excentrique des paliers 8 Figure 7
provoque la mise en pression du cylindre récupérateur 5 contre le blanchet du cylindre
porte blanchet 2. Le cylindre récupérateur 5, entrainé en rotation par l'engrenage
9 et en translation par la came 10 dépose la solution de nettoyage; ce mouvement hélicoïdal
provoque un brassage et un malaxage de la couche d'encre déposée sur le blanchet;
celle ci se trouve être diluée par la solution de nettoyage et vient recouvrir le
cylindre récupérateur 5. Simultanément, le mouvement excentrique des paliers 15 Figure
8 approche l'arbre racleur 13 carré du cylindre récupérateur 5 Figure 9. Le moto-réducteur
34 Figure 8 est mis en marche dans le sens de blocage de la roue à rochet 31 Figure
10 qui se verrouille sur le cliquet 32 positionnant ainsi une des arrêtes de l'arbre
racleur 13 Figure 9 contre le cylindre récupérateur 5 qui se trouve ainsi progressivement
débarassé de l'encre diluée en provenance du blanchet. Le limiteur de couple du moto-réducteur
34 Figure 8 protège le réducteur du brusque arrêt de la roue à rochet 31. Le moteur
est mis hors tension. Si le lavage du blanchet n'a pas été suffisemment obtenu dès
la première action de nettoyage, une action complémentaire pourra être exécutée en
arrosant à nouveau le cylindre récupérateur 5 Figure 9 avec éventuellement la solution
de type A1 ou avec un mélange solution type A1 et eau, via la rampe d'arrosage 40.
Le produit récupéré par le raclage du cylindre récupérateur 5 s'écoule au fond de
l'auget 4A qui se vide dans le bac de décantation ou dans le bac des résidus via l'orifice
d'écoulement 42. Le blanchet étant reconnu comme correctement lavé, l'électro-aimant
25 est mis hors tension. Le cylindre récupérateur 5 s'écarte du blanchet nettoyé,
l'arbre racleur 13 carré s'éloigne du cylindre récupérateur 5. Le moto-réducteur 34
Figure 8 est mis en marche dans le sens libre en rotation, faisant tourner ainsi l'arbre
racleur 13 carré.
[0076] La solution type A est projetée par les rampes d'arrosage 40 et 41 Figure 9 débarrassant
le cylindre récupérateur 5, l'arbre racleur 13 et l'auget 4A de toute trace de produit
pollué qui se vide par l'orifice d'écoulement 42 vers le bac de récupération du produit
de nettoyage à décanter et recycler. L'arrêt du moto-réducteur 34 Figure 8 provoquera
la mise au repos du dispositif. En déplaçant la position du cliquet par rotation de
son axe excentré 32A Figure 10 on obtient le dosage du film de la solution sur le
rouleau récupérateur 5 Figure 9 par modification de son épaisseur.La Figure 11 représente
une vue schématique d'un dispositif de lavage 4 ou l'arbre racleur 13 Figure 9 est
supprimé et remplacé par un rouleau métallique 13A Figure 11 entrainé par les engrenages
16A et 16B possédant un nombre de dents égal. La différence de diamètre des rouleaux
récupérateur 5 et d'essuyage 13A provoque une différence de vitesse circonférentielle
et de ce fait un essuyage étant donné que leurs vitesses angulaires sont identiques.
[0077] Il est bien évident que toutes sortes de dispositifs rendant le même service peuvent
être retenus en substitution à celui présenté, sans sortir du cadre de l'invention.
[0078] Le dispositif présenté peut également être avantageusement monté éventuellement en
substitution de la racle caoutchouc traditionnelle pour de petites presses dont le
faible coût ne permet de recevoir que de petits équipements. Son action supprime une
bonne partie des inconvénients du système de racle traditionnel.
[0079] Un exemple de réalisation d'une centrale de nettoyage et traitement des presses est
représentée Figures 1 et 12. L'armoire 43 Figure 1 contient les réserves 44 Figure
12 des produits utilisés. Le groupe moto-pompe 45 pousse le produit choisi dans les
rampes d'arrosage 40 et 41 des augets 4A dispositifs de lavage. Le bloc électro-distributeur
46 oriente l'aspiration de la pompe 45 vers la réserve 44 du produit de nettoyage
sélectionné. Le bloc électro-distributeur 47 permet le retour à la réserve de l'excédent
de produit non consommé en provenance des augets 4A, ou l'évacuation vers le bac des
résidus H si le produit n'est plus recyclable. Le container 48 équipé de la pompe
49, type pompe à graisse à double piston, déverse sur le rouleau distributeur encreur
50, le produit absorbant B1, dont la forte viscosité rend difficile le pompage par
la pompe 45. Les électro-vanne 52 permettent l'alimentation en produit de chaque auget
de lavage suivant la séquence de nettoyage utilisée. Le produit de gommage ne doit
pas être distribué sur les rouleaux et le blanchet, par contre le produit de nettoyage
des rouleaux et blanchet ne doit pas être distribué sur la plaque. L'électro-vanne
53 court-circuite directement les dispositifs de lavage, ce qui permet de faire circuler
par la pompe 45 une chasse de rinçage constituée d'eau de mouillage dirigée vers le
bac à résidus H. On évite ainsi la pollution d'un produit par autre.
[0080] Une purge complète du circuit de pompage peut être obtenue à l'aide de la vanne de
purge 54 qui retourne directement ou non à l'égout, l'eau résiduelle de la chasse
d'eau de rinçage contenue dans le tuyauterie. Suivant le type de lavage désiré, la
séquence programmée par le boitier électronique 55 sera utilisée. Le nettoyage du
blanchet ou de la plaque pourra être demandé périodiquement en cours de tirage. Par
contre un lavage complet sera devenu nécessaire en cas de changement de couleur. L'exemple
suivant décrit et explique une séquence d'un nettoyage complet et traitement de la
presse. Le sélecteur de programme 56 Figure 12 du boitier électronique 55 ayant été
positionné pour un lavage complet, la presse à imprimer 37 Figure 4 est mise en marche
et le programme est lancé par une action sur le bouton de marche 57 Figure 12. La
moto-pompe 45 est mise en action. Dans le même temps, dans le bloc distributeur 46
qui sélectionne les produits, l'électro-vanne programmée distribuant la solution
A s'ouvre ainsi que l'électro-vanne du distributeur 47 correspondant au retour de
la solution A à sa réserve H. Une adjonction d'eau de mouillage à la solution A en
provenance de la réserve G est distribuée de la même manière en ouvrant puis fermant
les vannes correspondantes des groupes distributeurs 46 et 47 pour faciliter le décollage
des peluches fibreuses fixées au blanchet. Les électro-vanne 52 et 52B sont ouvertes
afin de permettre aux dispositifs de lavage correspondants d'amener le produit dans
le groupe d'encrage et sur le blanchet. Leurs électro-aimants 25 Figure 9 sont mis
sous tension et les dispositifs de lavage Figure 12 et 13 entrent en action comme
précédemment expliqué. Le temps réservé à cette action par le programme étant écoulé,
les électro-vannes de la réserve de la solution A dans les blocs de distribution 46
et 47 se ferment, ainsi que les vannes 52 et 52B. L'électro-vanne du bloc distributeur
46 contrôlant la réserve d'eau de mouillage s'ouvre ainsi que l'électro-vanne 53
court-circuitant les dispositifs de lavage. L'électro-vanne de contrôle du retour
au bac à résidus est elle aussi ouverte permettant ainsi à la pompe 45 de faire une
chasse d'eau de nettoyage des tuyauteries. Celle ci étant réalisée, toutes les électro-vannes
se ferment et sont ouvertes celles contrôlant la réserve du produit E des groupes
distributeurs 46 et 47 ainsi que l'électro-vanne 52A qui donne accès au dispositif
de lavage de plaque. L'eau de la chasse précédente n'est pas génante car elle formera
avec la solution E une émulsion favorable au bon nettoyage de la plaque. Un autre
programme sélectionné aurait pu faire ouvrir l'électro-vanne 54 après arrêt de la
moto-pompe 45 ce qui aurait provoqué une purge directement à l'égout ou non de l'eau
contenue dans les tuyauteries, une mise à l'atmosphère étant obtenue par l'ouverture
simultanée de l'électro-vanne 52. Le lavage par le produit E étant terminé, toutes
les électro-vannes se ferment, et celles contrôlant l'eau de mouillage et la vanne
52A du dispositif de lavage de la plaque s'ouvrent assurant un rinçage parfait en
eau de la plaque. De la même manière, après fermeture des électro-vannes contrôlant
l'eau de mouillage, celles contrôlant la réserve de solution de gommage sont ouvertes
assurant ainsi la protection indispensable à la bonne conservation de la plaque. Après
retour du trop plein du produit à sa réserve, une chasse d'eau est nécessaire, suivie
d'une mise directe à l'égout par l'électro-vanne 54 pour purger les tuyauteries.
Pour un arrêt prolongé, de la presse la solution B d'entretien est distribuée de la
même manière par l'ouverture puis fermeture des vannes correspondantes des groupes
distributeurs 46 et 47.
[0081] Dans le cas de changement d'encre de couleur foncée à claire, la solution B1 absorbante
stockée dans le container 48 est distribuée sur le rouleau distributeur 50 via la
pompe 51 à l'aide de l'électro-pompe 49. Le cycle de lavage arrivant au terme du programme,
l'électro-pompe 45 est mise à l'arrêt, les électro-vannes sont toutes refermées et
l'ensemble de lavage et désactivé.
[0082] Ce mode de lavage est un exemple non limitatif, car la sélection d'un autre programme
définit un autre mode de fonctionnement. Par ailleurs, une action sur les touches
59 du pupitre 55 permet l'accès direct à la commande de l'électro-pompe 45 et chaque
électro-vanne, autorisant ainsi une action ponctuelle, sans passer par un cycle de
lavage complet. La Figure 13 représente une centrale de nettoyage et entretien comportant
en complément un module 61 de traitement des eaux de mouillage.
[0083] Dans cette forme de l'invention, la réserve 44 d'eau de mouillage G est remplacée
par le module de traitement des eaux de mouillage 61 qui permet d'obtenir en permanence
le recyclage constant de l'eau de mouillage 60. Ne sont pas montrés sur le dessin
car connu, l'ensemble des éléments assurant le refroidissement, filtrage, contrôle
du PH, recyclage de l'alcool, etc...Seule la moto-pompe 45 et la réserve d'eau sont
montrées en détail car travaillant en combinaison avec les éléments de la centrale
de nettoyage et entretien. Après fermeture de l'électro-vanne d'isolement 63 et ouverture
de l'électro-vanne d'isolement 62 la centrale fonctionne de la même manière qu'expliqué
dans l'exemple précédent. L'interrupteur 58 est un arrêt d'urgence.
[0084] Dans le fonctionnement en mode traitement de l'eau de mouillage, c'est à dire principalement
en cours d'impression, la moto-pompe 45 est en marche continue. L'électro-vanne d'isolement
62 est fermée, mettant ainsi hors circuit les dispositifs de lavage et l'électro-vanne
d'isolement 63 est ouverte, permettant ainsi la libre circulation de l'eau du module
de traitement 61 vers ce même module de traitement, en circuit fermé, à travers l'injecteur
64 à effet "Venturi". Une partie de cette eau est prélevée et dirigée vers le bac
de mouillage 60, à travers le robinet régulateur de débit 65 et le clapet régulateur
de niveau 66. L'aspiration dûe à l'effet "Venturi" dans l'injecteur 64 vide en permanencce
le bac de mouillage 60 dont l'eau se trouve ainsi continuellement renouvellée et traitée
dans le module 61. Comme montré sur les Figures 1, 3, 4 et 6, une partie des réserves
44 contenant les différentes solutions peuvent être stockées sur le dessus de la presse
37 et remplies à l'aide de la pompe 45. Cette manière de procéder pouvant être intéressante
pour réduire l'encombrement au sol de la centrale selon sa destination.
[0085] Dans une autre forme de l'invention, la pompe à vide d'air servant à alimenter la
presse en feuille en la décollant et aérant par soufflage avant de la prélever par
aspiration pour la véhiculer jusqu'au cylindre de pression, est employée en combinaison
pour remplacer la pompe à liquide décrite dans les autres formes de l'invention. Cette
manière économique de procéder permet d'équiper des presses de façon automatique,
semi-automatique ou manuelle en fonction du choix de l'imprimeur. Comme dans les autres
formes de l'invention, la pompe sert à deux fins, elle véhicule les différentes solutions
jusqu'aux endroits déterminés pour alimenter les différents dispositifs et sert également
au remplissage des distributeurs se trouvant, selon les cas de figure, soit fixés
directement au dessus de la presse ou au mur ou poutre se trouvant à proximité.
[0086] Les Figures 4 et 5 représentent une presse à imprimer 37 équipée d'un ensemble de
containers et de vannes de distribution, dont les moyens de pompage utilisent la pompe
à air normalement nécessaire à la manipulation du papier à travers la presse.
[0087] Les containers 68 Figure 4, situés sur le dessus de la presse, alimentent les dispositifs
de lavage en solutions et produits d'entretien, à travers le bloc de distribution
46 équipé d'électro-vannes non représentées pour la clarté du dessin. Les containers
67, situés au sol, alimentent les dispositifs de lavage à travers le bloc de distribution
46A. Le bloc de distribution 47 répartit les produits usés dans les bacs de récupération
et de décantation 44 avant leur recyclage dans les containers de réserve 67. Ces containers,
étanches, sont mis en légère pression par la pompe à air de la presse à imprimer via
le tube distributeur 70.
[0088] La Figure 5 explique le fonctionnement d'un de ces containers.
[0089] L'électro-vanne de distribution 72 à une voie, trois directions (l` mise du réservoir
67 à l'atmosphère, 2) vidange du décanteur, 3) position fermée) est maintenue en position
fermée. La pompe à air 45B de la presse à imprimer met le container 67 en légère pression
à travers le tube de remplissage 70 et le clapet de retenue, limiteur de pression
71. A l'ouverture de l'électro-vanne du distributeur 46A, le tube plongeur 73 puise
dans la réserve le produit qui se trouve poussé vers le dispositif de lavage par la
pression d'air. A l'ouverture de l'électro-vanne du distributeur 47, le trop plein
du produit poussé dans le dispositif de lavage s'écoule dans le bac de décantation
44 où il est recueilli provisoirement par le sac de récupération jetable 74 où se
sédimenteront les produits de décantation. A l'épuisement de la réserve du container
67 repéré par tout détecteur de niveau, non représenté pour la simplicité du dessin,
l'électro-vanne du distributeur 72 met à l'atmosphère le container 67, puis autorise
la vidange du bac de décantation 44 dont le produit décanté retourne à la réserve
initiale. La fermeture de la vanne du distributeur 72 remet l'ensemble du dispositif
en fonction de nettoyage. La relativement faible consommation de solution de lavage
permet d'espacer les périodes de recyclage. Le raccordement des différents bacs et
distributeurs est réalisé par des tubes flexibles et raccords rapides de façon à obtenir
un démontage facile pour un entretien périodique des cuves. La mise en fonction des
électro-vannes est assurée par le boitier électronique 55 Figure 4 qui permet le choix
d'un programme de lavage suivant la nécessité cu une action manuelle ponctuelle.
[0090] Les moyens employés pour le fonctionnement du boitier électronique 55 utilisent un
principe conventionnel et ne sont pas, de ce fait, représentés car n'apportant rien
à la bonne compréhension de l'invention. Le remplissage des containers 68 peut être
effectué aisément à l'aide de la pression obtenue par la pompe à air 45A de la presse
à imprimer 37. Le cubitainer 81 contenant la solution du produit devant remplir un
container 68 est un emballage en provenance directe de l'usine de conditionnement
des produits et sert de réserve principale. Le bouchon normal de fermeture 87 est
remplacé par le bouchon 82 dont le tube plongeur 88 sert à puiser le produit. Le tube
85 est raccordé à la pompe à air 45A Figure 5 de la presse à imprimer par le tube
flexible 89 à l'aide des raccords rapides 75 et 90 Figure 4. Le robinet 83 autorise
le produit à monter dans le tube flexible 86 jusqu'au container 68. Le robinet 84,
ouvert, met à l'atmosphère le volume intérieur du cubitainer 81. Les robinets 83 et
84 fermés, la presse à imprimer est mise en marche. La pompe à air 45A Figure 5 pulse
de l'air dans le cubitainer 81 Figure 4 et le met en légère pression. L'ouverture
du robinet 83 provoque, dans le tube 86, la montée du produit qui est déversé dans
le container 68 choisi. Le remplissage de celui-ci effectué, la fermeture du robinet
83 stoppe le remplissage; l'ouverture du robinet 84 fait tomber la pression dans le
cubitainer 81 ce qui permet le démontage du bouchon 82 qui pourra être utilisé sur
un autre cubitainer pour monter un autre produit.
[0091] Un exemple de dispositif de lavage simplifié à bande de récupération est schématisé
Figure 14A. Dans l'auget 4A du dispositif de lavage tourne le rouleau 5 sur lequel
s'enroule la bande récupératrice 77. Les cylindres presseurs 69 tournant à une extrémité
des leviers 76 articulés sur les axes 78, mettent en pression la bande de récupération
77 contre le cylindre distributeur 1B, le cylindre porte blanchet 2 et le cylindre
porte plaque 2A. Une action sur les leviers 79, qui peuvent être éventuellement équipés
d'un électro-aimant de manoeuvre pour fonctionner dans un cycle automatique de lavage,
transfère la solution de lavage distribuée par les rampes d'arrosage 40 et 41 sur
le cylindre concerné. L'arbre racleur 13, carré, récupère le produit après dilution
de l'encre qui s'évacue par l'orifice de vidange 42 vers un bac àrésidus ou de décantation
pour recyclage.
[0092] La Figure 14B représente un dispositif de lavage utilisé principalement dans le
cas ou l'accès direct à un cylindre broyeur du groupe d'encrage n'est pas ou peu aisé.
La bande de transfert 77 est entrainée par le rouleau presseur 80 tournant dans les
paliers d'un chassis non représenté pour la clarté du dessin. Durant l'opération de
lavage, la bande de transfert est pressée contre le cylindre à nettoyer permettant
ainsi le transport de la solution de lavage et de l'encre diluée vers le cylindre
récupérateur 5 débarassé des produits consommés par l'arbre racleur 13. Comme dans
les exemples précédents, les produits consommés et les trop pleins sont évacués par
l'orifice 42 vers un bac à résidus ou un bac de décantation pour recyclage.
[0093] Une des actions de nettoyage, longue, fastidieuse et difficile à mener à bien est
l'opération de lavage des encriers. Lorsqu'il y a changement de la couleur d'impression,
si la couleur foncée suit la couleur claire, un lavage imparfait peut être toléré.
Mais si la couleur claire doit suivre la couleur foncée, un jaune après un noir par
exemple, le lavage de l'encrier doit être parfaitement exécuté. Le dessin de la Figure
15 représente un encrier 91 intégré à une presse à imprimer 37 sur le bâti de laquelle
la surface 92 a été finement usinée. Le rouleau ducteur 93 est entrainé par l'arbre
94 qui est mis en mouvement par le dispositif habituel à roue à rochet réglable, non
représenté car bien connu. La lame d'encrier 95 est ajustée par les vis de réglage
96 vissées dans le bâti 97 articulé sur l'axe 98. La paroi 99 servant d'entretoise
aux flasques de la presse à imprimer 37 est fixée sur ceux ci par les vis 100, avec
interposition d'un point d'étanchéité non représenté sur la Figure pour la clarté
du dessin. Le couvercle de fermeture 101 est bloqué sur l'axe pivotant 102 à une extrémité
duquel est disposée une roue tangente 103 Figure 16 liée à l'axe 102 par un limiteur
de couple constitué des rondelles de friction 104 et des rondelles élastiques 105.
La vis sans fin 106, mise en rotation par un moteur non représenté pour la clarté
du dessin assure le basculement du couvercle 101 en le fermant ou l'ouvrant suivant
le déroulement du programme de lavage, ou par action ponctuelle suivant le besoin
de l'opérateur. Des contacts fin de course, non représentés pour la clarté du dessin
et bien connus, stoppent le mouvement aux positions extrèmes d'ouverture et de fermeture.
Le limiteur de couple assure la protection du moteur et le maintien à la fermeture
du couvercle 101 dont les faces sont très précisement ajustées avec les surfaces 92
et sont équipées de joints d'étanchéité coulissants, non représentés sur la Figure
pour la clarté du dessin. Sur la paroi 99 est ménagé un orifice 107 d'entrée et de
sortie de la solution A. L'orifice 108 assure la mise à l'atmosphère du volume obtenu
après fermeture du couvercle 101. Le lavage ayant été décidé, la lame jetable 112
est manuellement retirée, nettoyant l'encrier du plus gros de l'encre, soit par sélection
d'un programme par le sélecteur 56 Figure 13, soit par action manuelle sur les touches
adéquates 59 du pupitre de commande 55, le moteur actionnant la vis sans fin 106 Figure
16 est mis en marche, le couvercle 101 se ferme sur la paroi fixe 99 Figure 15 et
vient écraser les joints d'étanchéité 109; les joints des faces non représentés pour
la clarté du dessin assurent l'étanchéité avec les surfaces 92 des flasques de la
presse à imprimer 37. Le fin de course stoppe la manoeuvre de fermeture, l'irréversibilité
de la vis sans fin 106 Figure 16 associée au limiteur de couple de la roue tangente
103 maintenant les joints d'étanchéité 109 Figure 15comprimés. La solution A de lavage
est introduite par l'orifice 107 via la réserve de produits 44 Figure 13, l'électro-vanne
adéquate du bloc distributeur 46, la moto-pompe 45 et l'électro-vanne 52C. Le remplissage
étant terminé, le détecteur de niveau 111 Figure 15 stoppe l'arrivée du produit en
fermant la vanne correspondante du bloc de distribution 46 Figure 13 ainsi que l'électro-vanne
52C. Un générateur d'impulsions ultrasoniques, non représenté ni décrit car bien connu,
fait résonner la capsule à ultrasons 110 qui libère des ondes de pression provocant
une action mécanique très puissante sur les particules d'encre qui se diluent dans
la solution de lavage. L'arrêt de l'agitation ultrasonique est suivie de la vidange
de la solution par l'orifice 107 et son retour au bac de décantation 44 Figure 13
via l'ouverture des électro-vannes correspondantes. La fin du programme de lavage
où éventuellement une commande manuelle fait s'ouvrir le dispositif de lavage, dont
le couvercle basculant 101 Figure 15 est entrainé vers sa position d'ouverture par
les mêmes moyens qu'à la fermeture, le fin de course d'ouverture stoppant son mouvement.
[0094] Selon les types de presses et leur importance tout ou partie des moyens retenus pourront
être employés sans sortir du cadre de l'invention. De la même manière, des équipments
simplifiés pourront être adaptés et permettre par exemple, à partir du dispositif
de nettoyage des blanchets, de nettoyer par transfert l'ensemble des rouleaux d'impression
et cylindre de pression. Dans ce cas, la presse sera mise en position "Impression"
en anihilant au préalable et provisoirement, pour le temps de cette fonction, le
dispositif d'arrêt automatique pour non prise de papier. Dans cette position, les
cylindres de pression, blanchet et plaque sont en contact et le diluant déversé au
dessus du groupe d'encrage est progressivement transféré par l'intermédiaire de la
plaque d'impression jusqu'au dispositif de nettoyage, le cylindre de pression se nettoie
de la même façon.
[0095] Dans le cas de presse recto-verso "blanchet contre blanchet" ou autre, un dispositif
de nettoyage du blanchet peut être installé sur ce deuxième blanchet. Les cylindres
de pression, selon la configuration de la presse, peuvent également recevoir un dispositif
de nettoyage. Toutes sortes d'aménagements peuvent être apportés à partir du concept
de l'invention et de moyens servant à sa réalisation.
[0096] Sans sortir du cadre de la présente invention, dans le cas ou la presse possède un
nettoyeur de blanchet, l'on peut utiliser en combinaison les moyens existants sur
ces dispositifs pour les compléter et finir d'équiper en tout ou partie les autres
fonctions offertes par l'invention. Dans le cas des presses feuille à feuille ou
rotatives possédant des groupes d'impression de plusieurs couleurs. La gestion des
différents groupes d'impression pour l'ensemble des fonctions sera préférentiellement
regroupé à partir d'une centrale de commandes générales.
[0097] Des recherches et tests ininterrompus concernant l'élaboration de solutions de nettoyage
mieux adaptées aux objectifs de l'invention, menées en parallèle à l'étude de dispositifs
simplifiés d'utilisation de ces nouvelles solutions ont conduit à un développement
de l'invention par la création d'un processus de nettoyage amélioré ayant fait l'objet
d'un additif N° 89 07850 pris sous forme de perfectionnement du brevet principal N°
88 09242.
[0098] Cet additif concerne plus particulièrement:
a) des solutions de nettoyage et rinçage possédant des propriétés chimiques spécifiques,
permettant un processus de nettoyage très efficace dû à l'action de réactions chimiques
successives apportant un effet de séparation irréversible de l'encre et de son support.
Cet effet de séparation est renforcé par l'utilisation de solutions contenant des
agents anioniques empêchant, par répulsivité électro-statique avec les surfaces caoutchoutées
chargées négativement par adsorption de la solution, une redéposition de l'encre sur
son support. Ces solutions sont par ailleurs ininflammables, biodégradables et non
polluantes pour l'environnement et non toxiques par inhalation, ni par contact momentané
avec les mains des opérateurs. Ces avantages apportent une réponse au difficile problème
posé par la pollution dûe aux rejets dans la nature de produits peu dégradables et
des conséquences négatives de leur toxicité relative sur l'organisme humain.
b) des dispositifs de nettoyage simplifiés grace à l'utilisation de ces solutions
conçues conjointement dans le but de fonctionner en cycle et en combinaison avec eux.
Ces dispositifs suppriment l'emploi de la "racle" de récupération de l'encre traditionnelle
et agissent par déconcentrations successives du film d'encre destructuré, neutralisé
et transformé. L'action du nettoyage réalisé par réaction physico-chimique évite toutes
actions mécaniques complémentaires telles que par exemple, celles obtenues par l'emploi
de buvard, feutre ou autre matériau et donne un résultat bien supérieur. L'allègement
des dipositifs de nettoyage en réduit le coût et permet de les loger plus facilement
à l'intérieur de toutes sortes de presses à imprimer. Par ailleurs leur mode de fonctionnement
simplifie largement l'automatisation de l'ensemble des opérations de nettoyage.
c) des dispositifs simplifiés de nettoyage des blanchets, plaques d'impression et
cylindres de pression apportant une qualité de nettoyage améliorée.
d) des dispositifs de nettoyage des encriers conçus à partir d'un mode d'encrage particulier.
[0099] Pour illustrer l'invention, sont décrits ci-dessous les caractéristiques et processus
d'action d'un type de solution de nettoyage et rinçage préférentiellement utilisée,
ainsi qu'une formule donnée à titre d'exemple et permettant de réaliser une solution
de nettoyage donnant de bons résultats. La solution comporte un agent de dilution
de l'encre à action contrôlée, ayant la propriété de se gélifier par précipitation
au contact de la solution de rinçage. Un ensemble d'agents complémentaires permet,
tout à la fois, d'améliorer la dilution, d'apporter un effet électro-statique répulsif
anti-redéposition, de doser et de limiter la gélification pour permettre l'évacuation
aisée de la solution de rinçage.
[0100] Le processus de nettoyage est le suivant:
1 - Le film d'encre recouvrant les surfaces encrées est profondément imprégné et dilué
par la solution de nettoyage. Il est important que cette dilution conserve une viscosité
suffisante au mélange "encre-solution" pour permettre une bonne action mécanique
qui se crée au niveau de la ligne de contact de rouleau à rouleau, de manière à favoriser
ce mélange et supprimer l'obligation d'entrainer le rouleau de transfert du dispositif
de nettoyage en appui sur un quelconque rouleau ou cylindre du groupe d'encrage.
2 - La solution de rinçage est amenée après cette action de dilution et apporte instantanément
une micro-gélification du mélange "encre-solution" par précipitation chimique et
dispersion dans la solution de rinçage qui est simplement évacuée dans les égouts.
[0101] La dilution obtenue par la solution conserve une cohésion suffisante au film d'encre
enrobé pour ne pas libérer les micro-particules des pigments qu'il contient, de manière
à éviter leur incrustation et emprisonnement dans les micro-porosités des surfaces
caoutchoutées.
[0102] La gélification renforce la cohésion de l'ensemble des constituants du film d'encre,
neutralise son pouvoir adhésif et le sépare de manière irréversible de son support.
Dans le processus de nettoyage traditionnel, le film d'encre est solubilisé puis "raclé"
et l'on ne peut éviter aux micro-particules de pigments "libérées" de s'emprisonner
dans les aspérités des surfaces microporeuses et de les encrasser au fur et à mesure.
Ce grave défaut oblige l'opérateur, entre le passage de couleurs foncées à couleurs
claires, à des opérations contraignantes complémentaires. Ces opérations sont inutiles
dans le cas d'un nettoyage réalisé à partir de solutions apportant un décollage du
film d'encre puis sa séparation complète par actions et réactions chimiques. Contrairement
au nettoyage habituel, effectué à l'aide d'une racle récupérant un agglomérat d'encre
concentrée, le nettoyage selon l'invention s'obtient par déconcentrations successives
du film d'encre jusqu'à laisser sur les parties nettoyées une fine pellicule de solution
de rinçage vierge qui s'élimine par évaporation. Ce mode opératoire offre également
l'avantage de dégraisser parfaitement les surfaces nettoyées, ce qui permet d'accélérer
leur réencrage et de favoriser un équilibre plus rapide de l'émulsion "encre-eau"
dans le cas d'impression en offset. En résumé, l'action chimique apportée par les
solutions de nettoyage et rinçage se substitue largement à tout autre action mécanique
et donne un résultat beaucoup plus positif. A titre d'exemple non limitatif est décrit
ci-dessous une formule de solution de nettoyage concentrée selon les caractéristiques
de l'invention, donnant de très bons résultats:
- 60% Ester polyglycolique du tall oil
classe non ionique concentrée à 100%
tension superficielle 40±3 dynes centimètre
PH 5
densité à 20° centigrades 1,05
[0103] Ce produit apporte une bonne fonction diluante des encres grasses et se gélifie au
contact de l'eau ordinaire qui, dans cette version, représente la solution de rinçage.
- 6% Dodécylbenzène sulfonate de soduim
agent mouillant anionique renforcant le pouvoir de dilution et de séparation par répulsion
électro-statique.
- 34% Lessive en poudre préférentiellement choisie dans les classes de lessives biodégradables
et non polluantes telles que celles commercialisées par la société Henkel, qui contient,
en plus d'un certain nombre d'agents tensio-actifs et d'auxiliaires de lavage, un
agent anitcalcaire la "Zéolite A" et des adjuvants, remplaçant, dans sa formule, la
fonction phosphate des lessives habituelles, de manière à supprimer la prolifération
des micro-organismes dûe au rejet des eaux dans la nature. La lessive pulvérisée à
moins de 20 microns apporte une action mécanique complémentaire et agit efficacement
tant sur la fonction de dilution que de séparation du film. Elle permet de freiner
et doser l'action gélifiante de l'ester polyglycolique du tall oil pour permettre
une évacuation facile par la solution de rinçage.
[0104] Il est bien évident que toutes sortes de solutions de nettoyage peuvent être élaborées
dans le même esprit sans sortir du cadre de la présente invention ou l'action des
dispositifs de nettoyage est basée et intimement liée à celle des solutions de nettoyage
pour former un processus de nettoyage efficace, à partir de moyens très simples.
[0105] Un exemple de dispositif de lavage simplifié du groupe d'encrage d'une presse à imprimer
supprimant la "racle" de récupération traditionnelle est représenté en Figure 17 et
Figure 18.
[0106] Le bac 4A Figure 17, fixé au bâti de la presse à imprimer 121, est muni à une extrémité,
d'un tube d'écoulement 118 Figure 18 par où s'évacuent les solutions de nettoyage
et rinçage. Le rouleau barboteur 113 tourne sur l'axe 114 fixé à chaque extrémité
du bac 4A. Les biellettes 115, articulées sur l'axe 114 à une des extrémités, porte
à l'autre extrémité l'axe excentré 6 sur lequel tourne le rouleau caoutchouté de transfert
5. Le réglage de l'axe excentré 6 permet de doser par essorage, la quantité de produit
qui sera transférée par le rouleau 5. Les vis de réglage 117, vissées dans les biellettes
115 prennent appui sur l'arbre excentré 116 dont la rotation permet la mise en contact
du rouleau de transfert 5 sur la table à encre 1B. Cette manoeuvre peut être exécutée
soit manuellement, soit mécaniquement si elle est incluse dans le cycle d'automatisme
du lavage. Les ressorts de rappel 122 tendent à maintenir, en permanence, le contact
entre la table à encre 1B et le rouleau de transfert 5.
[0107] La mise en action du dispositif de nettoyage s'opère de la façon suivante:
la presse est mise en fonction et l'arbre excentré 116 manoeuvré pour amener le rouleau
de transfert 5 au contact de la table à encre 1B recouverte du film d'encre à évacuer.
Cette mise au contact entraine instantanément en rotation les rouleaux du transfert
5 et barboteur 113 ainsi que la solution de nettoyage les recouvrant qui se transfert
sur l'ensemble des rouleaux et cylindres constituant le groupe d'encrage. Le film
d'encre revêtant cet ensemble s'en imprègne et se dilue. Après quelques tours de presse,
la solution de rinçage est distribuée à son tour à travers la rampe d'arrosage 40
jusqu'à obtenir une déconcentration totale de l'amalgame "solution de nettoyage-encre"
permettant ainsi un lavage et dégraissage complet. Le tube d'écoulement 118 permet,
par aspiration, l'évacuation à l'égoût de la solution de rinçage dans laquelle sont
dispersés les résidus "encre-solution de nettoyage". L'action de nettoyage étant
terminée, l'arbre excentré 116 est manoeuvré afin d'écarter le dispositif de nettoyage
du groupe d'encrage.
[0108] Suivant la configuration de la presse à imprimer à équiper, un autre exemple de dispositif
de nettoyage d'un groupe d'encrage d'une presse à imprimer est représenté en Figure
19 et Figure 20. Le bac de lavage 4A Figure 20 est articulé sur les tourillons 123
vissés dans les paliers 124 qui sont fixés sur le bâti 121 de la presse à imprimer
par les vis 120. Le tube d'écoulement 118 permet de remplir et de vidanger le bac
de lavage 4A, et le tube de niveau 119 maintient constant, par aspiration, le niveau
des solutions de nettoyage et rinçage pendant les périodes d'imprégnation et déconcentration.
Le rouleau barboteur 113 tourne sur l'axe excentré 114 dont la manoeuvre par le levier
128 actionné manuellement ou mécaniquement par la bielle 129, permet la mise en contact
de la table à encre 1B et du rouleau barboteur 113.
[0109] Les ressorts de rappel 125 maintiennent en permanence le bac de lavage 4A en appui
sur le rouleau barboteur 113 par l'intermédiaire de la règle d'essuyage 126 fixée
par les vis 127 sur le bac de lavage 4A.
[0110] La mise en service du dispositif se fait de la façon suivante:
la manoeuvre de l'axe excentré 114 par le levier 128 amène le rouleau barboteur 113
en contact avec la table à encre 1B qui le fait tourner. Par la rampe d'arrosage 40,
la solution de nettoyage est distribuée sur le rouleau barboteur 113. La règle d'essuyage
126 limite la quantité de solution transférée à la table à encre 1B du groupe d'encrage
à nettoyer dont l'excédent rempli le bac de lavage 4A. Le film d'encre du groupe d'encrage
s'imprègne de la solution de lavage qui le dilue. Après quelques tours de presse,
la solution de rinçage est amenée à son tour par le tube d'écoulement 118, le niveau
étant maintenu par le tube de niveau 119, en aspiration, jusqu'à obtenir une déconcentration
totale de l'amalgame "solution de nettoyage-encre", permettant ainsi un nettoyage
et dégraissage complet. En fin de rinçage, le tube d'écoulement 118 permet, par aspiration,
l'évacuation à l'égout de la solution de rinçage dans laquelle sont dispersés les
résidus "encre-solution de nettoyage". Un jeu de vannes non représenté ici pour une
meilleure compréhension du dessin, permet de remplir ou de vidanger le bac de lavage
4A par le tube d'écoulement 118, comme décrit dans le brevet principal N° 88 09242.
[0111] L'action de nettoyage étant terminée, l'arbre excentré 114 est manoeuvré afin d'écarter
du groupe d'encrage le dispositif de nettoyage.
[0112] La Figure 21 et la Figure 22 montrent un exemple d'un dispositif de nettoyage utiliser
pour nettoyer un blanchet.
[0113] Le bac de lavage 4A Figure 21 fixé au bâti 121 de la presse à imprimer par les vis
de fixation 120, comporte à chaque extrémité un palier 124 dans lequel tourillonne
l'axe excentré 114 sur lequel tourne le rouleau barboteur 113. Sur les bielles 115
fixées à une extrémité sur l'axe excentré 114, tourne à l'autre extrémité le rouleau
de transfert 5 pouvant être mis en contact avec le blanchet 2. Le réglage de l'axe
excentré 114 détermine la pression entre les rouleaux barboteur 113 et de transfert
5 afin de doser les solutions transférées vers le blanchet 2. Le rouleau de transfert
5 porte, claveté à une extrémité, l'engrenage 9 entrainé en rotation par l'engrenage
3 calé sur l'arbre 1 du cylindre porte blanchet 130. Le rapport du nombre de dents
des engrenages 3 et 9 est prévu de manière à avoir une vitesse circonférencielle plus
élevée du rouleau de transfert 5 par rapport au cylindre porte blanchet 130. Cette
vitesse différentielle apporte une action mécanique de nettoyage importante par friction,
s'ajoutant à l'action des solutions de nettoyage et de rinçage. Par le mouvement de
la bielle de manoeuvre 129, contrôlé par un dispositif élémentaire, non représenté
pour la clarté du dessin, provoqué manuellement ou mécaniquement dans le cas d'un
cycle automatique, les bielles 115 pivotant avec l'axe excentré 114 dans les paliers
124, mettent légèrement en contact le rouleau de transfert 5 et le blanchet 2. La
rampe d'arrosage 40 distribue la solution de nettoyage dosée par l'essorage du rouleau
barboteur 113.
[0114] L'excès remplit le bac de lavage 4A. La solution de nettoyage se trouve transférée
sur le blanchet 2 où elle pénètre et dilue l'encre à évacuer. Après quelques tours
de presse, la solution de rinçage est envoyée dans le bac de lavage 4A à travers le
tube d'écoulement 118 par la centrale de lavage comme décrit dans le brevet principal
N° 88 09242. Le tube de niveau 119 maintient par aspiration un niveau constant dans
le bac de lavage 4A où se déconcentre, par barbotage du rouleau barboteur 113, l'amalgame
"solution de nettoyage-encre", permettant ainsi un nettoyage et dégraissage complet.
En fin de rinçage, le tube d'écoulement 118 permet, par aspiration, l'évacuation à
l'égout de la solution de rinçage dans laquelle sont dispersés les résidus "encre-solution
de nettoyage", comme dans l'exemple précédent. L'action de nettoyage étant terminée,
la bielle de manoeuvre 129 est actionnée pour mettre hors service le dispositif de
nettoyage qui s'écarte du cylindre porte blanchet 130.
[0115] Les Figures 23 et 24 représentent un autre exemple de dispositif de nettoyage de
blanchet, où le rouleau barboteur 113 Figure 8 tourne à contresens du cylindre porte
blanchet 130.
[0116] Dans le bac de lavage 4A Figure 29 articulé sur le bâti 121 de la presse à imprimer
par les tourillons 123, tourne le rouleau barboteur 113 porté par les roulements à
billes 132. Le rouleau barboteur 113, gainé d'un élastomère dont l'état de surface
est très rugueux, porte, claveté à une extrémité, le pignon de chaîne 133. Sur l'arbre
1 du cylindre porte blanchet 130 est monté bloqué le pignon de chaîne 134 qui est
relié au pignon 133 par une chaîne maintenue tendue par un galet suiveur, non représentés
ici pour la clarté du dessin. L'arbre excentré 116 pivotant dans les paliers 124 fixés
sur le bâti 121 de la presse à imprimer par les vis de fixation 120, est entrainé
en rotation par l'intermédiaire du levier 128 et de la bielle de manoeuvre 129, dont
le mouvement contrôlé en amplitude par un dispositif élémentaire non représenté pour
une meilleure clarté du dessin, est provoqué soit manuellement soit mécaniquement
dans le cas d'un cycle automatique. La rotation de l'arbre excentré 116 met en mouvement
les bielles de liaison 115, articulées sur les axes 131, fixés sur le bac de lavage
4A. Celui-ci peut ainsi pivoter autour des tourillons 123 amenant ainsi avec une extrème
précision le rouleau barboteur 113 en très léger contact avec le blanchet 2. La règle
d'essuyage 126, maintenue au bac de lavage 4A par les vis de fixation 127, est en
contact permanent avec le rouleau barboteur 113, de manière à éviter un transfert
excessif de solution vers le blanchet 2.
[0117] L'opération de nettoyage s'effectue ainsi:
la solution de nettoyage en provenance de la centrale de nettoyage comme précédemment
décrit dans le brevet principal N° 88 09242, est poussée à travers le tube d'écoulement
118 et rempli le bac de lavage 4A dont le niveau haut est limité par le tube de niveau
119, en aspiration. La presse à imprimer est mise en marche, entrainant en rotation
le rouleau barboteur 113 par l'intermédiaire des pignons 133 et 134 Figure 23 et de
leur chaîne. La manoeuvre de commande de la bielle 129 met en léger contact le rouleau
barboteur 113 avec le blanchet 2, provocant une friction énergique s'ajoutant à l'action
de la solution de nettoyage qui pénètre et dilue l'encre à évacuer. Après quelques
tours de presse à imprimer, la solution de nettoyage est remplacée, dans le bac de
lavage 4A, par la solution de rinçage. En fin de rinçage, le tube d'écoulement 118
permet, par aspiration, l'évacuation à l'égout de la solution de rinçage dans laquelle
sont dispersés les résidus "encre-solution de nettoyage", comme dans l'exemple précédent.
L'action de rinçage terminée, la bielle de commande 129 est actionnée pour mettre
hors service le dispositif de nettoyage qui s'écarte du cylindre porte blanchet 130.
L'efficacité du nettoyage, dans cette version, tient au fait que l'encre et les impuretés
sont entrainées à contresens par le rouleau barboteur 113, pour éviter leur laminage
sur le blanchet 2. De plus, en fin de rinçage, lorsque le bac de lavage 4A a été vidé
de la solution de rinçage, l'action de la règle d'essuyage 126 sèche en peu de temps
le rouleau barboteur 113 et par transfert le blanchet d'impression 2 permettant à
la presse de réimprimer quelques secondes après cette rapide opération de nettoyage.
[0118] Cette manière de procéder supprime, pour l'action de nettoyage par friction et de
séchage, l'emploi de complexes fibreux efficaces mais contraignants ainsi que l'utilisation
de brosses qui ne peuvent contribuer, dans la phase de séchage, à apporter une aide
du fait qu'elles sont, elles-mêmes, profondément humidifiées.
[0119] Ces dispositifs de nettoyage très efficaces conviennent également parfaitement au
nettoyage des groupes d'encrage et cylindres de pression et blanchets et pourront,
en fonction de la configuration des différentes presses à équiper et du choix de l'installateur,
se substituer à ceux décrits à l'aide des Figures 17, 18, 19, 20, 21 et 22.
[0120] Les Figures 25, 26 et 27 représentent un encrier équipé d'un dispositif de lavage
et d'un distributeur d'encre automatique, simplifiant le lavage. Le rouleau ducteur
93 Figure 25, entrainé en rotation par le mécanisme conventionnel de la presse à imprimer,
tourne à l'intérieur du bac de lavage 4A articulé par les tourillons 123 vissés sur
le bâti 121 de la presse à imprimer. La lame d'encrier 95 pressée sur le rouleau ducteur
93 par les vis de réglage 96 ajuste le film d'encre nécessaire à l'impression. Le
rouleau d'encre 135 de très petite dimension (quelques millimètres) est homogénéisé
et réparti le répartiteur 136 tournant sur les roulements à billes 137 porté par l'axe
138. Celui ci est muni d'un palier taraudé 139 se déplaçant sur la vis de manoeuvre
140 qui entraine, dans un mouvement de va et vient tout le long de l'encrier, le répartiteur
136 grâce à l'action du motoréducteur 142, des engrenages 165 et 166 et d'interrupteurs-inverseurs
de fin de course non représentés ici pour la clarté du dessin. Les zones non filetées
141 de la vis 140 permettent l'arrêt du répartiteur-mélangeur 136 en fin de course
durant l'opération de lavage. Le répartiteur-mélangeur 136 comporte un engrenage
143 engréné avec une crémaillère 144 fixée sur la lame d'encrier 95, ce qui l'entraine
en rotation lorsqu'il est déplacé par le mouvement de la vis 140. Ces mouvements de
translation et de rotation assurent une excellente homogénéisation du rouleau d'encre
135 ainsi qu'une parfaite répartition dans le vé de l'encrier. L'encre est distribuée
sur le ducteur 93 par l'éjecteur 145 du réservoir distributeur d'encre 146 alimenté
en air comprimé par le branchement d'un raccord rapide sur l'embout mâle 147 raccordé
à une ligne d'air basse pression. Une vanne de contrôle non représentée pour clarifier
le dessin est pilotée par le capteur capacitif de niveau 148 et agit, suivant le cycle
d'automatisation qui la commande, pour amener l'encre au fur et à mesure des besoins.
Le réservoir distributeur d'encre 146 peut être déplacé sur la coulisse 149 fixée
sur les supports 150, et maintenu en place par l'étrier 151 et la vis de serrage 152;
durant l'impression, il sera positionné là où se trouve la plus forte consommation
d'encre et éventuellement sera doublé par un autre réservoir-distributeur installé
de la même manière. Le démontage rapide des réservoirs-distributeurs d'encre 146 autorise
un échange rapide des couleurs, le même réservoir étant toujours rempli de la même
encre. Dans le bac de lavage 4A tournent, à contresens l'une de l'autre, deux brosses
153 et 154 à poils longs, semi-rigides et serrés. Les diamètres de ces brosses ne
sont pas identiques, de telle manière, qu'entrainées par les engrenages 155 et 156
comportant un même nombre de dents, il y ait frottement et nettoyage de l'une sur
l'autre. L'engrenage 157 Figure 27, calé sur la vis 140 du mélangeur répartiteur 136,
entraine les brosses 153 et 154 lorsque le bac 4A Figure 10 est mis en position de
lavage. On obtient, par cette manoeuvre, l'engrènement de l'engrenage moteur 157 Figure
27 et de l'engrenage 155 et par voie de conséquence la rotation des brosses 153 et
154 lorsque le motoréducteur 142 entre en action. La vis de manoeuvre 140 porte le
corps de l'encrier 91 en tournant sur les roulements à billes 158. Les extrémités
de la vis 140 sont équipés des roulements à billes 159 montés dans les paliers 160
fixés sur le bâti 121 de la presse à imprimer. Cette configuration permet d'obtenir
le basculement de l'encrier 91, tout en maintenant la vis de manoeuvre 140 en rotation,
afin de la faire passer de la position impression Figure 25 à la position lavage Figure
26 en bénéficiant de l'action du motoréducteur 142 Figure 27 pour mettre en rotation
les brosses de lavage 153 et 154. Le basculement est obtenu par la manoeuvre manuelle
ou mécanique dans un cycle de lavage automatique, des bielles 161 Figure 25 articulées
sur les tourillons 162. L'amplitude du mouvement de l'encrier 91 est limitée par
les butées réglables, non représentées ici pour une meilleure clarté du dessin. De
la même manière, la manoeuvre des bielles 163 s'articulant sur les tourillons 164
provoque le basculement du bac de lavage 9 de la position impression Figure 25 à la
position lavage Figure 26 ou inversement. Ce mouvement est limité en amplitude par
des butées réglables, non représentées ici pour une meilleure clarté du dessin.
[0121] La mise en oeuvre du dispositif s'effectue ainsi:
l'encre en provenance du distributeur 146 a été déposée sur le ducteur 93 qui l'a
réparti sur toute la longueur de l'encrier 91 grâce aux actions conjuguées du laminage
de la lame 95 et du mélangeur-répartiteur 136. Le détecteur capacitif 48 maintient
le rouleau d'encre 135 à un niveau aussi faible que possible pour permettre une bonne
impression et réduire au minimum la quantité d'encre résiduelle à évacuer. Lorsque
l'opération de lavage a été décidée,la presse est mise en marche, la manoeuvre des
bielles 161 bascule l'encrier dans la position de lavage Figure 26. La manoeuvre des
bielles 163 amène le bac de lavage 4A en position haute ayant pour effet de mettre
en rotation lente les brosses 153 et 154 grâce à l'engrènement des engrenages 157
et 155 Figure 27. Dès le départ du cycle de lavage, le motoréducteur 142 n'est autorisé
qu'à tourner uniquement dans un seul sens, celui préférentiel aboutissant au meilleur
nettoyage de la lame d'encrier 95 en obligeant les brosses 153 et 154 à chasser les
résidus d'encre dans le bac de lavage 4A. Le répartiteur mélangeur d'encre 136 est
poussé dans la gorge de dégagement 141 où il s'immobilise. La rampe de distribution
40 Figure 26 envoie sur le ducteur 93 la solution de nettoyage. Celle-ci est transférée
vers la brosse 153, qui nettoie le dessus de la lame 95 ainsi que le répartiteur mélangeur
136, puis vers la brosse 154 qui nettoie le dessous de la lame 95 des légères égouttures
d'encre créées pendant l'impression. La brosse 153 au contact du rouleau ducteur 93
exerce sur celui-ci une action de nettoyage énergique en même temps qu'elle nettoie
la lame 95.
[0122] Après quelques tours de machine, la solution de rinçage est envoyée dans le bac de
lavage 4A à travers le tube d'écoulement 118 où son niveau est maintenu constant par
le tube de niveau 119, en aspiration à partir d'une centrale de nettoyage comme décrit
dans le brevet principal N° 88 09242. En fin de rinçage, le tube d'écoulement 118
permet par l'aspiration de la centrale de nettoyage, l'évacuation à l'égout de la
solution de rinçage dans laquelle sont dispersés les résidus "encre-solution de nettoyage",
comme dans l'exemple précédent. L'action de nettoyage étant terminée, les bielles
de manoeuvre 163 puis 161 sont manoeuvrées, le bac de lavage 4A se place en position
basse et l'encrier se place en position d'impression Figure 25. Le motoréducteur 142
renverse le sens de rotation de la vis de manoeuvre 140, le micro-contact fin de course
n'étant plus mis hors service par le cycle de nettoyage. Une poussée latérale sur
le répartiteur-mélangeur 136 l'engage sur la vis de manoeuvre 140 ce qui lui permet
de reprendre le mouvement de va et vient nécessaire au bon fonctionnement de l'encrier.
[0123] Dans le cas où des imprimeurs conservateurs préfèrent continuer à nettoyer leurs
presses à l'aide de solvants ou diluants hydrocarbonés habituels, le bac de décantation
44 Figures 4 et 5 équipant les centrales de nettoyage et traitement suivant le brevet
principal N° 88 09242 peut être remplacé par un bac de distillation se substituant
à lui dans l'ensemble des cycles de fonctionnement de la centrale pour permettre là
aussi et dans ce cas de figure, de limiter la pollution de l'environnement.
[0124] Les solutions de nettoyage et rinçage biodégradables et non polluantes retenues pour
illustrer le fonctionnement de cet additif, se substituent positivement dans leur
utilisation à celles décrites dans le brevet principal N° 88 09242 et permettent de
réduire substantiellement le nombre des fonctions de la centrale de nettoyage en
évitant les opérations complémentaires dûes au changement d'encres claires à foncées
et au fait de supprimer, par leur emploi répété, l'encrassement des surfaces encrées
caoutchoutées.
1 - Centrale de nettoyage et traitement pur l'entretien des presses à imprimer, caractérisée
par le fait d'utiliser en combinaison un certain nombre de moyens susceptibles de
prendre alternativement en charge, d'une part l'ensemble du nettoyage des différents
éléments actifs de la presse se trouvant en contact avec l'encre d'impression et d'autre
part le mouillage, nettoyage, gommage et dégommage de la plaque d'impression, ainsi
que l'entretien des propriétés physiques et état de surface des parties caoutchoutées
telles que rouleaux et blanchets d'impression.
Ces différentes fonctions sont réalisées en utilisant, en combinaison, les dispositifs
de nettoyage, mouillage, gommage et dégommage, alimentés en solutions et produits
d'entretien appropriés aux différentes fonctions, à l'aide de la pompe 45 les prélevant
des réserves 44 et des containers distributeurs 48 et 68. Un ensemble électro-distributeur
46, 47, 52, 52A, 52B, 53 et 54 permet de véhiculer les produits dans les directions
retenues. Un asservissement électronique permet d'automatiser l'ensemble des fonctions,
selon le type de nettoyage programmé à partir du boitier électronique 55 et de ces
moyens de commande 56, 57 et 58. Dans une autre forme de l'invention, la centrale
de nettoyage 43 et traitement comporte en plus de ses éléments propres l'ensemble
des moyens nécessaires au refroidissement et traitement des eaux de mouillage de
manière à utiliser conjointement la même pompe 45, la même réserve d'eau de mouillage
et un bâti unique 43A. Un ensemble d'éléments complémentaires comprenant les vannes
d'isolement 62 et 63 la vanne supplémentaire dans le distributeur 46 et un injecteur
à effet "Venturi" 64 permettent la commutation des différentes fonctions.
Dans une autre forme de l'invention, les différentes solutions et produits utilisés
sont véhiculés à l'aide de la pompe à air 45A de la presse 37 qui travaille en substitution
de la pompe à fluide 45. Dans cette autre forme de l'invention, la pompe à air 45A
met en pression les réserves étanches 44 des différents produits. Un clapet anti-retour
d'air 71 maintient la pression exercée par la pompe 45A à l'intérieur des réserves
étanches 44.
Dans une forme évolutive de l'invention, la "râcle" traditionnelle est entièrement
supprimée grâce à l'emploi de solutions de nettoyage et rinçage spécifiques, élaborées
pour provoquer par réaction chimique et phénomène électrostatique une séparation irréversible
de l'ensemble des constituants du film d'encre. Ces solutions sont par ailleurs biodégradables,
non polluantes pour l'environnement, non toxiques pour l'organisme humain et ininflammables.
Elles permettent par leur conception, une réduction des cycles de nettoyage et entretien
et utilisent des dispositifs de nettoyage simplifiés ou un rouleau de transfert et
de dosage 5 prélevant l'encre à évacuer d'une table à encre 1B et d'un rouleau barboteur
113 en contact avec les solutions de nettoyage et rinçage où se déconcentre au fur
et à mesure l'encre transférée. La rampe d'arrosage 40 alimente le dispositif en solutions
de nettoyage et rinçage. Dans une autre version, le dispositif de nettoyage comporte
un rouleau barboteur 113 qui est directement en contact avec la table à encre 1B ou
avec un quelconque rouleau de la chaîne de distribution du groupe d'encrage et remplit
tout à la fois, le rôle de rouleau de transfert et barboteur grâce à la règle d'essuyage
126 qui limite l'excès de solution de nettoyage et de rinçage. Des dispositifs de
nettoyage de blanchet utilisables aussi bien pour le nettoyage des cylindres de pression,
plaque d'impression et groupe d'encrage car ils fonctionnent sur le même principe
de base que ceux plus spécifiques au nettoyage du groupe d'impression. Dans une des
versions, la friction nécessaire à ce type de nettoyage est obtenue par une vitesse
différentielle du rouleau de transfert 5 et du cylindre porte-blanchet 130 apportée
par le rapport du nombre de dents des engrenages 3 et 9.
Dans l'autre version, un simple rouleau nettoyeur barboteur 113 effleurant à contre
sens le blanchet 2, apporte par friction, une action mécanique complémentaire qui
détache l'encre et les salissures et les entraine, sans qu'elles ne soient laminées,
dans les solutions de nettoyage puis de rinçage. La règle d'essuyage 18 évite l'emploi
d'un rouleau doseur, permet de réaliser un dispositif très compact et participe efficacement
à un rapide séchage dès que la solution de rinçage est vidangée.
Un dispositif de nettoyage de l'encrier, fonctionnant préférentiellement lui aussi
en combinaison avec ces solutions de nettoyage et rinçage est caractérisé par le fait
d'utiliser un distributeur d'encre 146 permettant de faire fonctionner l'encrier 91
avec très peu d'encre. Ce distributeur 146 est asservi à un détecteur de niveau 148
et un répartiteur mélangeur 136 entraîné par le motoréducteur 142. La faible quantité
d'encre résiduelle 135 contenue dans l'encrier 91 améliore l'utilisation pour le nettoyage
de la lame 95, du ducteur 93 et du répartiteur mélangeur 136, des deux brosses circulaires
153 et 154, travaillant à vitesse différentielle pour s'auto-nettoyer mutuellement.
Le bac de lavage 4A s'escamote durant l'impression et l'encrier 91 muni de son répartiteur
mélangeur 136 bascule au moment du nettoyage pour se positionner à l'intérieur du
bac, en regard des deux brosses 153 et 154. Le rouleau ducteur 93 se nettoie en même
temps par l'action de la brosse 153 avec laquelle il vient tangenter. Le motoréducteur
142 sert au fonctionnement du répartiteur mélangeur 136 ainsi qu'à celui des brosses
153 et 154 durant l'action de nettoyage.
Dans le cas de l'emploi de diluants ou solvants hydrocarbonés, le bac de décantation
44 peut être remplacé par un bac de distillation de ces produits, dans le but de réduire
la pollution engendrée par ces produits.
2 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1 caractérisée par le fait que le dispositif de nettoyage utilise
un arbre racleur 13, carré, servant successivement de doseur et de racleur de la solution
de nettoyage, mouillage ou gommage utilisée.
3 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1 et 2 caractérisée par le fait que le dispositif de nettoyage
fonctionne indifféremment dans ses deux sens de rotation.
4 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 2 et 3 caractérisée par le fait que la nature et état de surface
du caoutchouc revêtant le rouleau 5 du dispositif de nettoyage est différent selon
son action spécifique.
5 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que le rouleau
caoutchouc 5 du dispositif de nettoyage possède une rectification grossière de surface
lorsqu'il fonctionne en nettoyage de blanchet.
6 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que le rouleau
caoutchouc 5 du dispositif de nettoyage possède une fine rectification lorsqu'il fonctionne
en transfert de l'encre d'un cylindre broyeur 1B du groupe d'encrage.
7 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que le caoutchouc
revêtant le rouleau 5 du dispositif de nettoyage est préférentiellement de nature
alvéolaire dans le cas ou il fonctionne en mouilleur, nettoyeur, gommeur et dégommeur
de la plaque.
8 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que l'arbre
racleur 13, carré, doseur est auto-nettoyant.
9 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait d'utiliser
des produits appropriés à chacune de ses fonctions.
10 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1 et 9 caractérisée par le fait d'employer une solution d'entretien
B et B1 des rouleaux et blanchets ne se siccativant pas pour éviter aux molécules
d'encre résiduelles de durcir et modifier l'état de surface des parties caoutchoutées.
11 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 9 et 10 caractérisée par le fait d'utiliser préférentiellement
une solution d'entretien B contenant un agent antioxydant, anti-ultraviolet et plastifiant.
12 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 9, 10 et 11 caractérisée par le fait d'employer une solution
B comportant un agent absorbant et légèrement dépolissant.
13 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 9, 10, 11 et 12 caractérisée par le fait que les solutions de
lavage A, A1 et B sont préférentiellement décantées dans leurs réserves 44 pour reservir
à maintes reprises.
14 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait d'utiliser
dans la réserve de décantation A et A1 et résidus H des enveloppes en plastiques jetable
74 pour se défaire aisément des produits usés.
15 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 3, 4 et 5 caractérisée par le fait que le dispositif de nettoyage
est incorporable aux presses en substitution aux racles habituellement employées.
16 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait qu'une partie
des moyens utilisés pour sa réalisation peut être empruntée à des dispositifs de refroidissement
et traitement des eaux existants, pour travailler en combinaison avec les moyens complémentaires
apportés et réaliser à plus faible coût une centrale globale.
17 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que tout
ou partie des différents moyens nécessaires à réaliser l'intégralité de l'invention
peuvent être apportés en fonction des besoins à des presses existantes ou à créer.
18 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que le dispositif
de nettoyage permet un mouillage auxiliaire immédiat et direct de la plaque d'impression
à partir de la réserve 44G à l'aide de la pompe 45 ou 45A.
19 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'un quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait que la presse
peut être nettoyée et traitée à partir d'un seul dispositif de nettoyage positionné
sur le cylindre porte blanchet 2 soit à l'aide d'une bande de récupération 77 ou en
mettant la presse en position "Impression".
20 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée par le fait qu'une bande
de récupération 77 transporte l'encre jusqu'au dispositif de nettoyage.
21 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1 caractérisée par le fait que le cubitainer 81 permet, à l'aide
de la pompe à air 45A ou pompe à fluide 45 de la presse 37 de monter les produits
de traitement au container 68 ou réserve 44.
22 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1 caractérisée par le fait que l'encrier 91 est rendu étanche à l'aide
d'un ensemble de joints 109 et nettoyé automatiquement par l'action des ondes de pression
produites par la capsule générateur d'ultrasons 110 agissant à l'intérieur de la solution
A dans laquelle est plongé l'encrier.
23 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1 caractérisée par le fait que la règle d'essuyage 126 évite l'emploi
d'un rouleau doseur.
24 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1, caractérisée par le fait que le rouleau de transfert nettoyeur
5 tourne à une vitesse circonférentielle différente de celle du blanchet 2 pour créer
une action de nettoyage par friction.
25 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1 et 4, caractérisée par le fait que le rouleau barboteur 113 ayant
également la fonction de rouleau de transfert et de nettoyage tourne à contresens
du blanchet 2 qu'il effleure et nettoie par friction sans laminer les salissures.
26 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1 caractérisée par le fait que le dispositif de nettoyage de l'encrier
utilise un distributeur d'encre 146 permettant de faire fonctionner l'encrier avec
très peu d'encre de manière à avoir à nettoyer en fin de tirage très peu d'encre résiduelle.
27 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1 et 26 caractérisée par le fait que le répartiteur mélangeur 136
sert tout à la fois à répartir, égaliser et agiter l'encre dans l'encrier.
28 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 26 et 27 caractérisée par le fait que le même motoréducteur
40 sert à l'entrainement du répartiteur mélangeur 136 et des brosses circulaires 153
et 154.
29 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 26, 27 et 28 caractérisée par le fait que les brosses circulaires
153 et 154 nettoient simultanément la lame d'encrier 91, son mélangeur répartiteur
136 ainsi que le rouleau ducteur 93.
30 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 26, 27, 28 et 29 caractérisée par le fait que les deux brosses
circulaires 153 et 154 tournent à vitesse différentielle pour s'auto-nettoyer mutuellement.
31 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 26, 27, 28, 29 et 30 caractérisée par le fait que le bac de
lavage 4A s'escamote durant l'impression et que l'encrier 91 muni de son répartiteur
mélangeur 136 bascule pour se mettre en position de nettoyage.
32 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1, caractérisée par le fait que la solution de nettoyage comporte
au moins un agent de nettoyage anionique tel que par exemple dodecyl benzène sulfonate
pour apporter une action anti-redéposition par répulsion électrostatique.
33 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1 et 32 caractérisée par le fait que la solution de nettoyage comporte
au moins un agent diluant se gélifiant au contact de la solution de rinçage tel que
par exemple l'ester polyglycolique du tall oil ou un agent de dilution et un agent
de gélification.
34 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
les revendications 1, 32 et 33 caractérisée par le fait que la solution de nettoyage
comporte une lessive finement pulvérisée et préférentiellement choisie dans la classe
des lessives biodégradables et non polluantes telle que par exemple celle commercialisée
par Henkel comportant un agent anti-calcaire la "Zéolite A".
35 - Centrale de nettoyage et traitement pour l'entretien des presses à imprimer selon
la revendication 1, caractérisée par le fait que le bac de décantation 44 peut être
remplacé par un bac de distillation.