[0001] L'invention concerne un ensemble de fixations déclenchables pour retenir les deux
chaussures d'un skieur sur une même planche de glisse, notamment, mais non exclusivement,
un surf de neige ou un monoski.
[0002] On connaît des fixations de type non déclenchable qui sont aptes à retenir une chaussure
sur une planche de glisse, sans possibilité de déclenchement. Ces fixations ne permettent
pas au skieur de pratiquer ce sport en sécurité car, en cas de chute, il n'y a pas
de possibilité de libération des chaussures.
[0003] On connaît également, notamment pour monoski, des fixations de type déclenchable,
qui sont aptes à relâcher la chaussure lorsqu'elle exerce sur la fixation qui la retient
une sollicitation dépassant un seuil prédéterminé. Toutefois, il n'existe aucune liaison
entre les fixations qui retiennent les deux chaussures si bien qu'une chaussure du
skieur peut être maintenue sur la planche de glisse, alors que l'autre était précédemment
relâchée suite à une sollicitation excessive. Ceci présente également un danger pour
le skieur car, en cas de chute, il se peut qu'une chaussure reste liée au monoski.
[0004] Face à ces dispositifs connus, l'invention concerne un ensemble de fixations déclenchables
pour planche de glisse dans lequel le relâchement d'une chaussure, suite à une sollicitation
excessive, entraîne la libération de l'autre chaussure.
[0005] On connaît un tel dispositif d'après le brevet US 4 652 007. Ce document décrit un
ensemble de quatre fixations traditionnelles, deux fixations avant, deux fixations
arrières qui retiennent, de manière déclenchable des plaques intermédiaires. Sur ces
plaques intermédiaires, les chaussures sont fixées de manière solidaire. Les deux
fixations centrales sont montées sur une plaque coulissante. Lorsqu'une plaque intermédiaire
est relâchée, la plaque coulissante a la possibilité de se déplacer, ce qui augmente
l'écartement entre les deux fixations qui retiennent la plaque intermédiaire restante.
De ce fait, cette plaque intermédiaire restante est à son tour libérée.
[0006] Ce dispositif donne de bons résultats, mais présente toutefois l'inconvénient que
les quatre éléments de fixations doivent être alignés sur un même axe pour un bon
fonctionnement. En outre, le relâchement d'une plaque intermédiaire agit sur l'écartement
des éléments de fixations qui retiennent l'autre plaque intermédiaire, et non sur
la force de rappel qui retient l'autre plaque intermédiaire sur la planche de glisse.
En d'autres termes, la plaque intermédiaire qui est relâchée en dernier n'est pas
relâchée par une ouverture ou un désarmement des moyens de fixation qui la retiennent.
[0007] En conséquence, après libération des deux pieds, une intervention manuelle est nécessaire
pour recentrer la plaque coulissante d'une part, et pour replacer les fixations en
position ouverte, prêtes à être chaussées.
[0008] En outre, si, par accident, la plaque coulissante ne se déplace pas après libération
d'une chaussure, l'autre chaussure ne sera pas libérée en sécurité.
[0009] Un des buts de la présente invention est de proposer un dispositif qui relie, de
manière déclenchable, les deux chaussures d'un skieur sur une planche de glisse, le
relâchement d'une chaussure entraînant par ailleurs la libération de l'autre chaussure.
[0010] Un autre but de la présente invention est de proposer un dispositif qui nécessite
un nombre limité de manoeuvres pour le rendre prêt au chaussage, après une libération
des deux chaussures.
[0011] Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif dans lequel la libération
d'une chaussure exerce une action directement sur l'énergie qui retient l'autre chaussure.
[0012] D'autres buts et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre.
[0013] L'ensemble de fixations déclenchables pour planche de glisse, comprend deux organes
de fixation individuels, chaque organe de fixation présentant des moyens de retenue
élastiques destinés à retenir l'un des pieds de l'utilisateur et à relâcher ledit
pied lorsqu'il exerce, sur son organe de fixation, une sollicitation dépassant un
seuil prédéterminé, ces moyens de retenue comprenant deux butées agissant par pincement
d'un élément de la chaussure, ou d'une plaque intermédiaire rapportée à la chaussure,
et l'une des butées pouvant être actionnée entre une position armée, où les moyens
de retenue retiennent élastiquement la chaussure, et une position désarmée où les
moyens de retenue permettent la libération de la chaussure, en position armée, cette
butée étant élastiquement sollicitée en direction de l'autre butée contre la force
de rappel d'un dispositif de rappel élastique, en position désarmée, la force de rappel
de la butée mobile étant faible ou nulle. L'ensemble selon l'invention est caractérisé
par le fait que des moyens de liaison relient chaque organe individuel de fixation
à l'un des éléments qu'est l'autre chaussure ou l'autre organe individuel de fixation,
que lesdits moyens de liaison actionnent la butée mobile en position désarmée, lorsque
l'autre chaussure est libérée par l'organe individuel de fixation qui la retient.
[0014] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous, ainsi
qu'aux dessins en annexe qui en font partie intégrante.
- la figure 1 représente une vue générale d'un surf de neige équipé de deux organes
individuels de fixation, et de moyens de liaison ;
- la figure 2 représente, en coupe transversale, une plaque intermédiaire pour supporter
la chaussure ;
- la figure 3 est une vue de côté de la plaque intermédiaire de la figure 2 ;
- la figure 4 représente, en coupe transversale, un organe individuel de fixation,
en position normale de ski ;
- la figure 5 représente, en vue de dessus, et en coupe partielle, l'organe de fixation
de la figure 4 ;
- la figure 6 représente l'organe de fixation de la figure 5, après relâchement accidentel
de la chaussure ;
- la figure 7 représente l'organe individuel de la fixation de la figure 4 après relâchement
de l'autre chaussure ;
-la figure 8 représente, en vue de dessus, et en coupe partielle, l'organe individuel
de fixation, dans sa position de la figure 7 ;
-la figure 9 illustre une variante de réalisation ;
- la figure 10 est relative à un détail de construction du dispositif de la figure
9 ;
- la figure 11 est relative à une autre variante de réalisation ;
- la figure 12 représente le dispositif de la figure 11 en position normale de ski
;
- la figure 13 représente, en vue de dessus, et en coupe partielle, le dispositif
de la figure 11 ;
-les figures 14 et 15 illustrent le fonctionnement du dispositif des figures 11 à
13 ;
-la figure 16 illustre une variante de réalisation ;
-la figure 17 illustre une autre variante de réalisation ;
-la figure 18 représente un détail de réalisation de la figure 16 ;
-la figure 19 illustre une autre variante de réalisation.
[0015] Dans la figure 1, on a représenté une planche de glisse 1 qui est une planche de
surf de neige. Il va de soi que ceci n'est pas limitatif, et que l'invention s'applique
également à d'autres planches de glisse sur lesquelles les deux pieds du skieur sont
maintenus, par exemple le monoski qui est une planche de glisse sur laquelle les deux
pieds du skieur sont maintenus côte à côte.
[0016] Deux organes individuels de fixation 2 et 3 sont fixés sur le surf 1 par tout moyen
approprié, et notamment par vissage.
[0017] Les organes individuels de fixation 2 et 3 sont destinés à retenir respectivement
les chaussures arrière et avant du skieur.
[0018] Ainsi que cela est connu, les organes individuels de fixation 2 et 3 peuvent être
montés sur le surf 1 selon des orientations variables. De préférence, ils sont alignés
sur l'axe longitudinal 4 du surf 1, mais ceci n'est pas limitatif.
[0019] Chaque organe individuel de la fixation se présente sous la forme d'un boîtier parallélipipédique
5 dont la surface supérieure présente une ouverture 8 (respectivement 6 et 7 pour
les organes 2 et 3 de la figure 1).
[0020] Les organes individuels 2 et 3 sont destinés à retenir de manière déclenchable, sur
le surf 1 les plaques intermédiaires telles que celles représentées dans les figures
2 et 3. Chaque plaque intermédiaire 9 présente une plaque de support 10, sur laquelle
on pose la chaussure, qui est équipée par ailleurs de moyens traditionnels de retenue
de la chaussure, par exemple un étrier 11 à l'avant, et un éperon arrière 12, avec
une levier 13 de solidarisation.
[0021] Sous la plaque de support 10, la plaque intermédiaire 9 présente une carotte 15 qui
s'étend de préférence dans la zone médiane de la plaque support 10.
[0022] Si l'on se réfère à la figure 2, la carotte 15 présente, en coupe transversale, une
extrémité 16 pointue, et de chaque côté, la carotte 15 présente deux évidements 18
et 19 qui ont chacun la forme d'une portion de cylindre de telle façon que la largeur
de la carotte diminue au niveau de ses évidements 18 et 19.
[0023] Les chaussures du skieur sont destinées à être retenues dans les organes individuels
de fixation 2 et 3 par des plaques intermédiaires semblables à la plaque 9, les carottes
15 des plaques intermédiaires étant engagées à l'intérieur des ouvertures 6 et 7.
[0024] En se référant à la figure 4, chaque organe individuel de fixation comprend, à l'intérieur
de son boîtier 5, deux rouleaux 20 et 21 destinés à s'engager dans des évidements
18 et 19 de la carotte 15, assurant ainsi une retenue de la carotte et de la plaque
intermédiaire 9. Le rayon des rouleaux 20 et 21 est de préférence inférieur ou égal
au rayon de courbure des évidements 18 et 19.
[0025] Les rouleaux 20 et 21 sont montés en rotation autour d'un axe. Ceci n'est cependant
pas limitatif, et les rouleaux pourraient être remplacés par des butées de forme complémentaire
aux évidements 18 et 19.
[0026] De préférence, l'axe de l'un des rouleaux, par exemple le rouleau 20, est monté fixe
par rapport au boîtier 5, et l'axe de l'autre rouleau 21 est mobile dans un plan horizontal,
l'écartement des rouleaux 20 et 21 provoquant la libération de la carotte 15, et donc
de la chaussure.
[0027] Le rouleau mobile 21 est monté sur un chariot support 25, guidé à l'intérieur du
boîtier 5. Deux ressorts 26 et 27, situés au niveau de chacune des extrémités du rouleau
21, sollicitent le support 25 dans une direction correspondant au rapprochement du
rouleau 21 et du rouleau 20. L'autre extrémité des ressorts 26 et 27 est en appui
contre une plaque support 30 qui est manoeuvrée par un levier 31.
[0028] Le lever 31 est mobile entre une position fermée (figure 5) et une position ouverte
(figure 8). Dans sa position fermée, le lever 31 exerce une poussée sur la plaque
support 30 qui provoque une sollicitation élastique du rouleau 21 en direction du
rouleau 20, par l'intermédiaire de son support 25 et des ressorts 26 et 27. Le rouleau
mobile 21 se trouve alors en position armée.
[0029] Dans cette position fermée, le lever 31 est maintenu par une gâchette 32 qui est
articulée, et qui présente une extrémité crochue 33 pour retenir l'extrémité du levier
31.
[0030] Dans la position ouverte du lever, représenté dans la figure 8, l'action des ressorts
26 et 27 provoque l'écartement l'un de l'autre du chariot support 25 et de la plaque
30. Ceci provoque par ailleurs l'écartement du rouleau 21 par rapport au rouleau 20.
Le rouleau mobile 21 se trouve alors en position désarmée.
[0031] Pour atteindre la position ouverte de la figure 8, la gâchette 32 a basculé de façon
que son extrémité crochue 33 libère le lever 31. De préférence, un ressort 35 rappelle
la gâchette 32 dans sa position initiale, c'est-à-dire celle correspondant à la figure
5.
[0032] Des moyens de liaison relient par ailleurs les deux organes individuels de la fixation
2 et 3.
[0033] Ces moyens sont schématisés dans la figure 1 sous forme de deux éléments de liaison
souples 40 et 41 .Ces éléments sont, par exemple, des câbles souples et inextensibles
guidés à l'intérieur d'une gaine.
[0034] L'élément de liaison 40 relie le chariot support 25 de l'organe de fixation 2 à la
gâchette 32 de l'organe de fixation 3. Inversement, l'élément de liaison 41 relie
le chariot support 25 de l'organe 3 à la gâchette 32 de l'organe 2.
[0035] La figure 5 représente pour un organe de fixation l'extrémité des deux éléments de
liaison. Ainsi, pour l'un des éléments, la gaine 43 est retenue dans la paroi du boîtier
5 par un arrêt de gaine 44, du côté de la plaque support 30. Le câble 45, guidé à
l'intérieur de la gaine 43, traverse la paroi du boîtier 5, puis la plaque support
30, puis le ressort 27, et enfin, il est serti à son extrémité sur le chariot support
25.
[0036] De l'autre côté, de la même façon, la gaine 46 de l'autre élément de liaison est
retenue au niveau de la paroi du boîtier 5. Par contre, l'extrémité du câble 47 est
sertie sur la gâchette 32 de telle façon qu'une traction sur le câble 47 vers l'extérieur
provoque le basculement vers l'ouverture de la gâchette 32.
[0037] En se référant à la figure 4, en pratique normale de ski, les deux rouleaux 20 et
21 sont sollicités l'un vers l'autre par les ressorts 26 et 27, ce qui a pour conséquence
que la plaque intermédiaire 9 est retenue par sa carotte 15. Le rouleau mobile 21
est en position armée.
[0038] La figure 6 illustre le cas d'un déclenchement accidentel de l'organe de fixation,
représenté dans la figure 4, qui a provoqué la libération de la chaussure et de sa
plaque intermédiaire.
[0039] En l'absence de la carotte 15, le rouleau 21 a la possibilité de se rapprocher du
rouleau 20, ce qui provoque par ailleurs le déplacement, vers la gauche de la figure,
du support support 25. Ce mouvement produit par ailleurs la mise sous traction du
câble 45. Ceci engendre l'ouverture de la gâchette 32 de l'autre organe individuel
de fixation, et la libération de l'autre chaussure, de la même façon que ce qui va
être expliqué maintenant relativement à la figure 7.
[0040] Dans la figure 7, c'est l'autre chaussure qui a été relâchée par son organe individuel
de fixation. Ce relâchement provoque la mise sous traction du câble 47 d'une façon
semblable à ce qui a été décrit pour la figure 6 ; cette traction engendre l'ouverture
de la gâchette 32 et le basculement du levier 31, ainsi que cela est visible en figure
8. Suite à ce basculement, la plaque 30 se déplace vers la droite de la figure, ce
qui provoque par ailleurs la décompression des ressorts 26 et 27. Le rouleau 21 est
sollicité en direction du rouleau 20 par une force qui diminue, et le cas échéant,
qui s'annule. Le rouleau 21 est actionné en position désarmée. De ce fait, à la moindre
sollicitation, la plaque 9 est libérée de l'organe individuel de fixation qui la retient.
[0041] Ainsi, le relâchement d'une chaussure entraîne la libération de l'autre chaussure
par désarmement des moyens de retenue qui retiennent cette autre chaussure.
[0042] La figure 9 illustre une variante de réalisation selon laquelle les deux éléments
de liaison 40 et 41 constituent les moyens de liaison, et relient respectivement une
gâchette 32 d'un organe individuel de fixation à la plaque intermédiaire 9 de l'autre
chaussure. De cette façon, lorsqu'une chaussure est relâchée par son organe intermédiaire
de fixation, elle provoque une tension de l'élément de liaison 40 ou 41 qui lui est
associé, et une ouverture de la gâchette 32 et du levier 31 de l'autre organe de fixation.
De cette manière, l'autre chaussure, à son tour, est libérée.
[0043] En outre, dans ce mode de réalisation, les chaussures restent reliées au surf par
l'intermédiaire des éléments de liaison 40 et 41, ce qui évite que le surf poursuive
seul sa course en cas de chute du skieur.
[0044] Après un déclenchement accidentel, dans le mode de réalisation des figures 1 à 8,
et dans la variante de la figure 9, le chaussage s'effectue par mise en place des
plaques intermédiaires dans leur organe de fixation respective, puis par fermeture
des leviers 31 en position fermée d'armement, jusqu'à ce qu'ils soient verrouillés
par leur gâchette 32, ce qui actionne les rouleaux mobiles 21 en position armée.
[0045] Dans le cas où un seul levier s'est ouvert, après un déclenchement accidentel, c'est
ce levier que l'utilisateur doit refermer après mise en place de ses chaussures.
[0046] Le mode de réalisation de la figure 9 présente l'avantage que les chaussures peuvent
être rechaussées dans les organes de fixation 2 et 3 individuellement, c'est-à-dire
l'une après l'autre. Ceci présente un avantage par exemple dans les files d'attente
pour les remontées mécaniques.
[0047] La figure 11 représente une variante de l'invention selon laquelle les ressorts,
qui assurent le rappel des rouleaux mobiles 21 des deux organes individuels de fixation
2 et 3, sont regroupés dans un boîtier central 50.
[0048] Ainsi que cela est visible dans la figure 11, le rouleau mobile 21 de l'organe 2
est relié par l'intermédiaire d'un tirant 51 à l'extrémité d'un ressort de compression
53.
[0049] De la même manière, pour l'organe 3, le rouleau mobile 21 est relié par un tirant
52 à un ressort 54.
[0050] Les deux ressorts 53 et 54 sont sensiblement co-axiaux et disposés de manière symétrique.
En outre, ce sont les extrémités intérieures de ressort 53 et 54 qui sont sollicitées
respectivement par les tirants 51 et 52 de telle façon que le déplacement du rouleau
mobile 21 de l'un des organes 2 ou 3, dans le sens d'un écartement du rouleau fixe
20, produit une compression du ressort 53 ou 54 auquel il est relié par le tirant
51 ou 52, respectivement.
[0051] A l'intérieur du boîtier 50 sont par ailleurs disposés deux tiroirs 55 et 56 qui
sont guidés en translation selon la direction définie par l'axe des ressorts. L'extrémité
extérieure de chaque ressort 53 et 54 est en appui contre un tiroir, respectivement
55 et 56. Les tiroirs peuvent être rapprochés l'un de l'autre par un levier 57 qui
travaille à la manière d'une genouillère. Ce rapprochement des deux tiroirs 55 et
56 se fait contre la force de rappel des deux ressorts 53 et 54.
[0052] La figure 11 représente le dispositif en position désarmée, le lever 57 étant en
position ouverte. Dans cette position, les ressorts 53 et 54 repoussent les deux tiroirs
55 et 56 de chaque côté, et au fond du boîtier 50. Les deux rouleaux mobiles 21 sont
en position désarmée.
[0053] La figure 12 représente le dispositif en position normale de ski. Dans cette position,
la genouillère formée par le levier 57 est refermée, ce qui provoque le rapprochement
l'un de l'autre des deux tiroirs 55 et 56. Les deux ressorts 53 et 54 sont comprimés,
ce qui sollicite élastiquement les rouleaux mobiles 21 des deux organes de fixation
2 et 3, en direction de leur rouleau fixe respectif. Les rouleaux mobiles 21 sont
actionnés dans la figure 12 en position armée.
[0054] Dans la position armée de la figure 12, les deux tiroirs 55 et 56 forment, avec le
levier 57, un ensemble rigide selon la direction définie par l'axe des ressorts.
[0055] La figure 14 illustre schématiquement l'ensemble de fixations dans la position normale
de ski. Les deux tiroirs 55 et 56 sont maintenus écartés l'un de l'autre d'une distance
D, et les deux ressorts 53 et 54 tendent à les éloigner l'un de l'autre.
[0056] La figure 15 illustre la cas où l'un des plaques intermédiaires 9, par exemple celle
de l'organe 3, est libérée. Dans ce cas, le rouleau mobile 21 de l'organe 3 se rapproche
du rouleau fixe d'une distance C. Ce rapprochement permet à chaque ressort 53, 54
de se détendre de C/2, ce qui provoque par ailleurs le désarmement du rouleau mobile
21 de l'autre organe de fixation 2. La plaque intermédiaire 9 de cet autre organe
2 peut alors être libérée à la suite d'une sollicitation très faible.
[0057] Pour rechausser les deux pieds, à la suite d'un chute accidentelle, il suffit d'ouvrir
le levier 57, c'est-à-dire de le placer dans la position de la figure 11, d'engager
les deux carottes des plaques intermédiaires 9 dans leur organe de fixation respective,
puis de replacer le levier 57 dans la position fermée de la figure 12.
[0058] De préférence, la position fermée du lever 57 est une position stable.
[0059] La figure 16 représente une variante selon laquelle les tirants 51 et 52 sont remplacés
par des organes de liaison souples. Ainsi, la figure 16 représente un câble 61 qui
relie le support 25 du rouleau mobile 21 à l'extrémité intérieure de son ressort de
rappel 53, le câble étant par ailleurs guidé à l'intérieur d'une gaine souple 60 entre
la sortie du boîtier 5 de l'organe de fixation et l'entrée du boîtier central 50.
Seule, une partie de l'ensemble de fixation est représentée dans la figure 16.
[0060] La figure 17 représente une autre variante selon laquelle le levier 59 est verrouillé
par une gâchette 32 semblable à celle qui a été décrite relativement à la figure 5.
Contrairement au cas prédédent, la position fermée du levier est une position instable,
et c'est la gâchette 32 qui assure son verrouillage en position fermée. Un lien souple
71, 72 relie par ailleurs chaque plaque intermédiaire 9 à la gâchette 32. De cette
façon, en cas de chute accidentelle, et de relâchement d'une des plaques intermédiaires
9, non seulement les moyens de retenue qui retiennent l'autre plaque intermédiaire
sont désarmés, mais encore par l'intermédiaire de l'un ou l'autre des câbles 71, 72,
le levier de déchaussage 59 est lui aussi actionné en position ouverte, suite au basculement
de la gâchette 32 dans le sens d'une ouverture.
[0061] Il faut remarquer que, dans ce cas, les liens souples 71 et 72 relient encore les
pieds du skieur au surf, après la chute du skieur, ce qui peut éviter au surf de poursuivre
sa course.
[0062] La figure 19 montre une variante selon laquelle c'est la chaussure elle-même qui
est retenue entre les butées 20 et 21 respectivement mobile et fixe.
[0063] Ces butées retiennent la semelle de chaussure 90, au niveau d'évidements 91 et 92,
semblables aux évidements 18 et 19 de la plaque intermédiaire 9 des figures précédentes.
La différence avec ce qui précède est que l'écartement initial des butées 20 et 21
est plus important puisqu'il correspond sensiblement à la largeur d'une semelle de
chaussure.
[0064] Le principe de fonctionnement par contre est inchangé.
[0065] Naturellement, la présente description n'est donnée qu'à titre indicatif et l'on
pourrait adopter d'autres mises en oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du
cadre de celle-ci.
1- Ensemble de fixations déclenchables pour planche de glisse, comprenant deux organes
de fixation individuels (2, 3), chaque organe de fixation présentant des moyens de
retenue élastiques destinés à retenir l'une des chaussures de l'utilisateur et à relâcher
ladite chaussure lorsqu'elle exerce, sur son organe de fixation, une sollicitation
dépassant un seuil prédéterminé,
ces moyens de retenue comprenant deux butées (20, 21) agissant par pincement d'une
partie de la chaussure, ou d'une plaque intermédiaire (9) rapportée à la chaussure,
et l'une (21) des butées, dite butée mobile, pouvant être actionnée entre une position
armée, où les moyens de retenue retiennent élastiquement la chaussure, et une position
désarmée où les moyens de retenue permettent la libération de la chaussure,
en position armée, cette butée (21) étant élastiquement sollicitée en direction de
l'autre butée (20) contre la force de rappel d'un dispositif de rappel élastique,
en position désarmée, la force de rappel de la butée mobile étant faible ou nulle,
caractérisé par le fait que des moyens de liaison relient chaque organe individuel
de fixation (2, 3) à l'un des éléments qu'est l'autre chaussure ou l'autre organe
individuel de fixation (3, 2) que lesdits moyens de liaison actionnent la butée mobile
(21) en position désarmée, au moment où l'autre chaussure est libérée par l'organe
individuel de fixation (3, 2) qui la retient.
2- Ensemble de fixations selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque
organe individuel de fixation (2, 3) comprend au moins un ressort de compression (26/27,
53, 54) assurant le rappel élastique de la butée mobile (21), qu'un levier (31, 57)
comprime le ressort (26/27, 53, 54) de rappel de la butée mobile (21), en présence
de l'autre chaussure, ce qui actionne la butée mobile (21) en position armée, et que
des moyens de liaison (40/41 55/56, 71/72) sont reliés au ressort (26/27, 53, 54)
de façon à décomprimer le ressort (26/27, 53, 54), et à actionner la butée mobile
21 en position désarmée dès que l'autre chaussure est libérée.
3- Ensemble de fixations selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les
ressorts (26/27) sont comprimés par une plaque 30, actionnée par un levier (31), qu'une
gâchette mobile (32) verrouille le lever (31) dans la position dans laquelle il comprime
les ressorts (26/27), et que les moyens de liaison (41) comprennent un câble (47)
dont une première extrémité est reliée à la gâchette de manière à ouvrir la gâchette
par une sollicitation de traction, dès que l'autre chaussure est relâchée, et à libérer
ainsi le levier (31) et la plaque (30) sous l'action de rappel des ressorts (26/27).
4- Ensemble de fixations selon la revendication 3, caractérisé par le fait que l'autre
extrémité du câble est reliée au support (25) de la butée mobile (21) de l'autre organe
de fixation (3, 2) de telle façon que le déplacement de la butée mobile (21) de l'autre
organe de fixation (3, 2), en direction de la butée fixe (20), provoque une sollicitation
du câble à la traction.
5- Ensemble de fixations selon la revendication 3, caractérisé par le fait que l'autre
extrémité du câble est reliée à l'autre chaussure ou à la plaque intermédiaire (9)
qui la supporte.
6- Ensemble de fixations selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les
ressorts (53, 54) de chaque organe de fixation (2, 3) sont disposés dans un boîtier
central (50), de manière sensiblement coaxiale, que chaque extrémité intérieure de
chaque ressort (53, 54) est sollicitée par un moyen de traction (51, 52, 60/61) relié
à la butée mobile (21) d'un organe individuel de fixation (2, 3), que l'extrémité
externe de chaque ressort est en appui contre un tiroir (55, 56), guidé en translation
à l'intérieur du boîtier central (50), et qu'un levier (59) relie entre eux les deux
tiroirs (55, 56), de façon à rapprocher l'un de l'autre les tiroirs, en position fermée
du levier, et à maintenir les tiroirs rapprochés contre la force de rappel des deux
ressorts (53, 54).
7- Ensemble de fixations selon la revendication 6, caractérisé par le fait, qu'en
position ouverte du levier, les deux tiroirs (55, 56) sont en appui contre les parois
du boîtier central (50).
8-Ensemble de fixations selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le moyen
de traction est un tirant (51, 52)
9- Ensemble de fixations selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le
moyen de traction est un câble (61) guidé à l'intérieur d'une gaine (60).
10- Ensemble de fixations selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le
levier (59) est verrouillé en position fermée par une gâchette (32) et qu'un lien
souple (71 72) relie la gâchette (32) à chacune des chaussures ou des plaques intermédiaires
(9) qui portent les chaussures, de façon qu'une traction sur l'un des liens souples
(71, 72) provoque l'ouverture de la gâchette (32).