[0001] La présente invention concerne le domaine des traitements thermiques d'objets passant
dans un four-tunnel ouvert à ses deux extrémités, et plus précisément le contrôle
de la température dans de tels fours-tunnels.
[0002] Les fours-tunnels concernés comportent des moyens de convoyage des objets, des moyens
de chauffage ou de refroidissement disposés le long de leurs parois latérales et des
moyens pour insuffler un fluide gazeux à une température donnée dans une direction
essentiellement perpendiculaire à la direction de convoyage des objets.
[0003] L'insufflage de fluide gazeux, par exemple d'air, peut être utilisé dans de tels
fours-tunnels aussi bien pour un refroidissement que pour un chauffage des objets
convoyés, et c'est dans cette acceptation large que le terme "four-tunnel" devra être
compris dans le cadre de la présente invention.
[0004] De nombreux domaines d'applications peuvent être en fait concernés, et l'on peut
citer, pour le refroidissement, le cas de bouteilles en verre qu'il convient de refroidir
de manière contrôlée après cuisson principalement en vue de leur allègement, et pour
le chauffage le cas de l'application d'un tronçon de gaine ou manchon thermorétractable
sur un objet, cas dans lequel le manchon, enfilé de façon lâche sur l'objet à décorer
et/ou protéger, est chauffé à une température supérieure à celle du ramollissement
du film constitutif pour sa rétraction sur ledit objet.
[0005] L'invention concerne plus spécialement ce dernier cas, mais on comprendra qu'il ne
s'agit que d'une application particulière du procédé de contrôle de la température
faisant l'objet de ladite invention, et que celle-ci n'est nullement limitée à une
telle application.
[0006] Il est aujourd'hui bien connu d'utiliser certains films plastiques, de les imprimer
ou non, et de les former en tube en scellant les deux bords rabattus l'un sur l'autre
de la bande, afin de pouvoir décorer et/ou protéger un objet, ou plus particulièrement
l'emballage d'un produit.
[0007] C'est ainsi que l'on munit de plus en plus des récipients tels que bouteilles, bombes,
aérosols, flacons, boîtes de conserves et autres objets d'emballage, d'un manchon
ou fourreau protecteur, ou encore d'une bague d'inviolabilité, en matière plastique
thermorétractable. Ce manchon est disposé autour du récipient et, après chauffage
extérieur à une température supérieure à celle du ramollissement, il doit épouser
avec le minimum de déformation le contour du récipient. Pour réaliser de tels fourreaux
rétractables, on utilise des films plastiques (généralement en chlorure de polyvinyle)
auxquels une mémoire est conférée lors de leur fabrication, et en général qualifiés
de rétractables. Ces films sont en général étirés essentiellement dans le sens du
périmètre des objets à revêtir, de façon à ce qu'ils acquièrent une mémoire dans la
direction d'étirage (ou pourcentage de rétraction) pouvant aller jusqu'à 70 % (en
fait les films couramment utilisés possèdent un pourcentage compris entre 50 et 60
%); la mémoire dans le sens longitudinal, c'est-à-dire celui correspondant à la hauteur
du tronçon de gaine n'est quant à elle que de l'ordre de 3 à 7 %.
[0008] On sait en effet que pour conférer une mémoire à un film de matière plastique (en
chlorure de polyvinyle, polystyrène ou polypropylène par exemple), celui-ci doit être
chauffé à une température très précise, choisie généralement inférieure au point de
transition vitreux de la matière plastique, tandis qu'on le soumet à une traction
transversale et/ou longitudinale. En chauffant le film, on provoque son ramollissement,
autorisant le fluage des molécules et permettant ainsi d'augmenter les dimensions
initiales du film, mais en contrepartie avec une réduction de l'épaisseur initiale
dudit film.
[0009] De tels films, qui généralement sont imprimés et/ou décorés pour servir d'étiquettes
sur l'objet à revêtir, sont dits "mono-orientés" ou "à mono-orientation prépondérante".
Si l'on utilise des films en chlorure de polyvinyle cristal, l'impression peut être
réalisée à l'envers, d'où un brillant extérieur allié à une protection de l'impression
contre les risques d'effacement. Outre l'aspect décoration, il peut être question
de protection, non seulement pour l'inviolabilité d'un contenant, mais aussi comme
barrière, par exemple pour réduire les pertes de parfum avec un emballage en polypropylène,
ou les pertes de gaz carbonique pour les boissons gazeuses dans des emballages en
téréphtalate de polypropylène.
[0010] Une telle application a trouvé un large débouché dans la vente des produits offerts
au grand public, car elle permet notamment une grande richesse de décoration, avec
reproduction éventuelle de clichés photographiques, et une utilisation pour des objets
de contours très variés.
[0011] Si les techniques de fabrication des films rétractables, leur impression et leur
mise en tube, ainsi que la pose des manchons autour des objets ou emballages sont
aujourd'hui pratiquement maîtrisées, il n'en va pas de même pour l'opération de rétraction
desdits manchons, et ce d'autant plus que l'objet ou l'emballage présente une section
irrégulière de forme triangulaire, carrée ou rectangulaire, avec des faces présentant
des zones convexes et/ou concaves.
[0012] Il est en effet impératif que la rétraction s'effectue de manière uniforme autour
de l'objet ou de l'emballage, c'est-à-dire sans pli, ni frisure, ni cratère de la
gaine, et sans déformation des impressions réalisées sur le film, ce qui, outre l'aspect
purement esthétique a également un effet sur l'utilisation directe (lectrue des codes
Barres et/ou des notices par exemple).
[0013] Les difficultés rencontrées pour maîtriser l'opération de rétraction proviennent
en grande partie de problèmes d'ordre essentiellement thermique : en effet, chaque
film plastique orienté possède, selon sa nature et sa formulation, son propre point
de ramollissement et sa température de réaménagement des zones cristallines et amorphes.
La connaissance de la température de réaménagement est d'une importance primordiale
pour la rétraction d'un film, car le film restitue la totalité de sa mémoire tant
que sa température reste inférieure à celle de réaménagement, choisie comme température
d'étirage, la mémoire acquise étant au moins partiellement perdue si cette température
est dépassée.
[0014] Il apparaît donc essentiel de pouvoir contrôler la température avec une grande précision
dans le four-tunnel utilisé.
[0015] Plus spécialement dans le cadre de cette application particulière, il est très avantageux
de pouvoir choisir une température de rétraction aussi basse que possible pour que
le décor imprimé soit influencé le moins possible par l'action de la rétraction longitudinale.
[0016] En effet, une mono-orientation très accentuée (50 à 60 % dans le sens transversal,
et 5 à 7 % seulement dans le sens longitudinal) induit une instabilité du film qui
est plus forte dans le sens transversal, et un début de rétraction dans le sens transversal
s'opérant à une température plus basse que celle de la rétraction dans le sens longitudinal
(il est en général appelé 20 à 25 % de la rétraction dans le sens transversal avant
que ne commence la rétraction longitudinale). Ceci rend impossible la connaissance
précise des variations de la position d'une zone déterminée du décor, et fait qu'on
ne peut correctement amplifier le décor dans les deux directions lors de son impression
pour tenir compte de la rétraction du film, afin de supprimer les distorsions de l'impression.
[0017] D'autres difficultés d'obtention d'une enveloppe parfaite, exempte de tout défaut
et de toute déformation, sur l'objet à revêtir, proviennent du fait que le manchon
est en contact avec l'objet pendant la phase de ramollissement, avant la rétraction
proprement dite, ce contact aboutissant inévitablement à une absorption de calories
tant que l'équilibre thermique entre film et paroi de l'objet n'est pas atteint. Ceci
est pratiquement inévitable dans la mesure où, avant pose, le manchon se présente
sous forme d'un tronçon de gaine à plat, il doit être ouvert pour être enfilé sur
l'objet à revêtir. Le pli n'est en fait jamais complètement effacé. La section d'ouverture
du manchon n'est ainsi jamais un cercle, mais plutôt une ellipse très aplatie en ses
extrémités : de ce fait, cette section ne correspond pas à la section de l'objet,
a fortiori si cette section est triangulaire ou quadrangulaire. Les calories absorbées
par le film pour se rétracter se trouvent alors dispersées à la surface de l'objet
sur les zones de contact film-objet. Or, la surface des zones en contact tend à augmenter
en même temps que le film se ramollit, celui-ci s'affaissant contre l'objet à revêtir
; de plus, la zone de film à proximité du pli se trouve toujours hors du contact de
l'objet à revêtir du fait de son effet ressort qui l'en éloigne. On conçoit, dans
ces conditions, qu'il ne sera pas possible d'obtenir une rétraction homogène entre
les surfaces en contact avec l'objet et celles qui ne le sont pas. La température
varie ainsi sur la périphérie du film selon les zones, entraînant des pourcentages
différents de rétraction alors que celle-ci est souhaitée homogène : certaines parties
du film verront leur rétraction stoppée dès leur contact avec l'objet, tandis que
les zones du ou des plis se rétracteront trop par rapport à ce qui était initialement
prévu.
[0018] Pour tenter de résoudre certaines des difficultés rappelées ci-dessus, divers moyens
ont été préconisés, comme par exemple : l'utilisation de fours-tunnels à zones multiples
de préchauffage-rétreint avec des tubes flexibles de soufflage d'air (Brevet Européen
N° 0 058 602), ou encore la réalisation de plis rentrants en contact avec la surface
des objets sur le périmètre du manchon à rétreindre. On peut citer aussi le Brevet
Français N° 75 30 896.
[0019] Plus récemment, la demanderesse a proposé d'insuffler un fluide gazeux entre l'objet
et le manchon lâche à rétreindre pour gonfler le manchon et le maintenir hors de contact
avec l'objet à revêtir, la température du fluide gazeux étant choisie nettement inférieure
à celle du ramollissement du film constitutif du manchon, ce qui permet d'équilibrer
progressivement les températures des faces intérieure et extérieure du manchon, et
de contrôler le gradient thermique dans le film pour réaliser le contact film-objet
à l'instant désiré (voir à cet effet le Brevet Français N° 85 15 717).
[0020] Cette solution est intéressante, mais ne résoud pas le problème du contrôle de la
température dans le four-tunnel, dans la zone concernée par les moyens d'insufflage
du fluide gazeux.
[0021] Or ce contrôle de température est crucial pour parvenir à réaliser effectivement
la rétraction du manchon en portant en même temps les faces intérieure et extérieure
dudit manchon à une même température prédéterminée, qui est précisément celle correspondant
à la séparation entre la zone élastique et la zone amorphe du film.
[0022] Un tel contrôle dans les fours-tunnels est très délicat à réaliser en raison des
nombreuses perturbations extérieures bousculant en permanence le niveau thermique
de l'environnement dans la zone concernée par les moyens d'insufflage.
[0023] Il est en effet aisé d'insuffler un fluide gazeux à une température constante prédéterminée,
mais il est par contre pratiquement impossible de figer la température dans une zone
donnée du four-tunnel, notamment en se calant sur une température correspondant à
celle choisie pour la rétraction d'un manchon.
[0024] Les perturbations extérieures sont d'origine variées.
[0025] L'intérieur du four-tunnel est tout d'abord soumis sur sa longueur à des courants
de convection qui déplacent en permanence les zones de températures (dus notamment
à la température et au nombre des objets passant dans le four-tunnel et/ou à un appel
d'air dans ledit four-tunnel). Il faut également mentionner l'inertie thermique du
système de rétraction et celle du système de convoyage des objets.
[0026] L'état de la technique est également illustré par le brevet anglais N° 1 062 349.
Ce document décrit un four-tunnel comportant des sources d'air chaud réglables en
hauteur et/ou selon une direction transversale (il ne s'agit cependant que d'un réglage
préalable, effectué en rapport avec la forme extérieure des objets convoyés, de sorte
que le positionnement des sources reste ensuite inchangé lors du fonctionnement),
et un thermostat captant la température de l'air à la sortie du boîtier extérieur
de chauffage par résistances : un tel four-tunnel ne comporte aucun moyen permettant
de réaliser un contrôle précis de la température.
[0027] On peut enfin citer le brevet français N° 2 233 234 décrivant l'utilisation d'un
courant d'air chaud pour effectuer le lissage d'une capsule thermorétractable.
[0028] Finalement, jusqu'à ce jour, compte tenu d'une rétraction imparfaite et aléatoire
du manchon au regard des résultats recherchés, l'utilisation des films thermorétractables
dans cette application connaît des freins très importants.
[0029] L'invention a pour objet de proposer un procédé et un dispositif de mise en oeuvre
pour contrôler avec précision la température dans un four-tunnel ouvert à ses deux
extrémités, afin de résoudre les difficultés précitées.
[0030] Un autre objet de l'invention est de proposer un procédé et un dispositif qui soient
à la fois simples et fiables, et qui permettent notamment d'assurer une rétraction
parfaitement homogène pour un manchon thermorétractable, sans déformation des impressions,
ni formation de plis, frisures ou cratères, et ce quelles que soient la forme et la
dimension de l'objet à décorer et/ou protéger.
[0031] Subsidiairement, dans le cadre de l'application particulière précitée, un autre objet
de l'invention est de pouvoir opérer cette rétraction contrôlée sous des températures
moyennes à la surface du film, par exemple 100°C, ce qui évite les nombreux inconvénients
précités des rétractions aléatoires sous des températures atteignant classiquement
180 à 250°C, et de plus réduit la consommation d'énergie ainsi que la longueur du
four-tunnel de rétraction utilisé.
[0032] Il s'agit plus particulièrement d'un procédé pour contrôler la température dans un
four-tunnel ouvert à ses deux extrémités et dans lequel des objets se déplacent par
l'action de moyens de convoyage, ledit four-tunnel comportant des moyens de chauffage
ou de refroidissement disposés le long de ses parois latérales et des moyens pour
insuffler un fluide gazeux à une température donnée dans une direction essentiellement
perpendiculaire à la direction de convoyage des objets, caractérisé par le fait qu'il
consiste à capter la température régnant dans une zone du four-tunnel concernée par
l'insufflage du fluide gazeux, et à organiser le déplacement des moyens d'insufflage
dans une direction essentiellement parallèle à la direction de convoyage des objets
à l'aide d'un asservissement faisant en sorte que lesdits moyens d'insufflage se
déplacent automatiquement lorsque la température captée s'écarte d'une température
prédéterminée, ce qui a pour effet d'assurer en permanence pour le ou les objets concernés
un environnement à température constante dans cette zone du four-tunnel.
[0033] De préférence, la température est captée dans ladite zone du four-tunnel au voisinage
du passage des objets, aussi loin que possible des moyens de chauffage ou de refroidissement,
et aussi près que possible des moyens de convoyage. L'asservissement est alors particulièrement
efficace, car la température est captée là où les perturbations sont en général les
plus fortes.
[0034] Avantageusement, le déplacement des moyens d'insufflage est organisé de telle sorte
que sa valeur varie linéairement en fonction de l'écart détecté entre la température
captée et la température prédéterminée.
[0035] De préférence, la température est captée à l'aide d'une thermo-sonde se déplaçant
en synchronisme avec les moyens d'insufflage ; en particulier, la thermo-sonde est
préalablement positionnée de telle façon que la température captée corresponde à la
température prédéterminée, à la suite de quoi le déplacement automatique des moyens
d'insufflage est autorisé à partir de la position initiale correspondante desdits
moyens d'insufflage.
[0036] Dans le cadre d'une application particulière du procédé, visant à appliquer un tronçon
de gaine ou manchon thermorétractable sur un objet, et dans lequel le manchon, enfilé
de façon lâche sur l'objet, est chauffé pour sa rétraction sur ledit objet, la température
prédéterminée du fluide gazeux sera choisie pour produire une rétraction homogène
du manchon après un gonflement préalable dudit manchon lorsque l'objet revêtu de son
manchon pénètre dans la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage dudit fluide
gazeux.
[0037] En particulier, tout au long de leur déplacement, les moyens d'insufflage dirigent
un flux de fluide gazeux par le dessus de l'objet, selon un écoulement de direction
générale sensiblement verticale.
[0038] De préférence, avant de parvenir dans la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage
du fluide gazeux, l'objet revêtu de son manchon subit un préchauffage par l'action
des seuls moyens de chauffage dudit four-tunnel, pour atteindre une température très
proche du point de rétraction du manchon. De préférence également, après la zone du
four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux, l'objet sur lequel le manchon
est rétracté subit un chauffage par l'action des moyens de chauffage dudit four-tunnel
et d'un moyen de soufflage supplémentaire, pour être porté pendant un court instant
à une température élevée, nettement supérieure à la température prédéterminée, ce
qui correspond à une phase de finition ou lissage.
[0039] L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé, et
destiné à équiper un four-tunnel comportant des moyens de convoyage des objets, des
moyens de chauffage ou de refroidissement disposés le long de ses parois latérales,
et des moyens pour insuffler vers lesdits objets un fluide gazeux à une température
donnée, caractérisé par le fait qu'il comporte un organe de captage de température
disposé dans la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux, un
chariot supportant la ou les buses des moyens d'insufflage, ledit chariot étant mobile
en translation parallèlement à la direction de convoyage des objets, et des moyens
motorisés d'entraînement pour déplacer automatiquement ledit chariot lorsque la température
captée par ledit organe s'écarte de ladite température prédéterminée.
[0040] De préférence, l'organe de captage de température est une thermo-sonde reliée à un
régulateur de température et solidaire du chariot supportant la ou les buses des moyens
d'insufflage.
[0041] Il est avantageux que le chariot supportant la ou les buses des moyens d'insufflage
se déplace sur des rails prévus en partie supérieure du four-tunnel, la ou lesdites
buses passant à travers ledit chariot afin de diriger un flux de fluide gazeux par
le dessus des objets, selon un écoulement de direction générale sensiblement verticale
; en particulier, le montage de la ou des buses sur le chariot autorise un réglage
en hauteur de la position de celles-ci, selon une direction essentiellement verticale.
[0042] Selon un mode de réalisation particulièrement intéressant pour sa simplicité et sa
fiabilité, les moyens motorisés d'entraînement sont essentiellement constitués par
un ensemble moto-réducteur, et un organe d'accouplement entre ledit ensemble et le
chariot supportant la ou les buses des moyens d'insufflage. En particulier, l'ensemble
moto-réducteur comporte un moteur électrique dont la commande est reliée à la thermo-sonde
par l'intermédiaire du régulateur de température associé, et un réducteur à la sortie
duquel est prévue une vis sans fin coopérant avec un écrou solidaire du chariot.
[0043] De préférence alors, la liaison de l'ensemble moto-réducteur avec la vis sans fin
et avec le régulateur de température de la thermo-sonde est telle que le déplacement
du chariot varie linéairement en fonction de l'écart de température détecté par ladite
thermo-sonde, par exemple d'un mm par degré Celsius. Avantageusement alors, le moteur
électrique et le réducteur associé sont montés sur un support mobile pouvant se déplacer
en partie supérieure du four-tunnel ; en particulier, le support mobile comporte des
moyens de verrouillage permettant son blocage dans une position déterminée et/ou ledit
support mobile présente deux glissières servant de rails pour le chariot.
[0044] Il peut s'avérer enfin avantageux de prévoir que le chariot supportant la ou les
buses des moyens d'insufflage supporte également, en aval desdites buses dans le sens
de déplacement des objets, un organe de soufflage supplémentaire, par exemple du type
ventilateur-extracteur, permettant un éventuel surchauffage final des objets.
[0045] La mise en oeuvre du procédé de l'invention peut naturellement se faire selon diverses
variantes, mais on va maintenant décrire un mode de réalisation particulier d'un dispositif
pouvant être envisagé, en se référant aux figures du dessin annexé où :
- la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un dispositif conforme à l'invention,
les moyens d'insufflage du fluide gazeux étant ici seulement représentés par deux
buses montées sur un chariot mobile longitudinalement,
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale du four-tunnel de la figure 1, sur
laquelle les moyens d'insufflage ont été illustrés,
- la figure 3 est une vue de dessus de ce même four-tunnel, dont les canalisations
d'amenée du fluide gazeux n'ont pas été représentées pour mieux distinguer la structure
du dispositif de contrôle objet de l'invention.
[0046] Le dispositif de contrôle de température conforme à l'invention équipe ici un four-tunnel
1 comportant des moyens de convoyage 2 des objets 3, des moyens 4 de chauffage disposés
le long de ses parois latérales, et des moyens 5 pour insuffler vers lesdits objets
un fluide gazeux à une température donnée. Dans le cas d'un refroidissement, les moyens
4 seront remplacés par tous moyens, tels qu'air pulsé, permettant de refroidir l'ambiance.
[0047] Les moyens précités sont classiques pour de tels fours-tunnels, et leur structure
sera donc rappelée succinctement. Le four-tunnel 1 comporte deux parois latérales
6 réalisées sous forme d'un caisson dont la longueur et la hauteur sont fonction de
l'objet sur lequel le manchon thermorétractable doit être rétracté, et de la cadence
requise. Sur les faces intérieures de chaque caisson 6, on a disposé une série d'éléments
chauffants 4 qui peuvent être des émetteurs à rayonnement infra-rouge. Ces émetteurs
sont répartis sur la hauteur des objets concernés, selon une ou plusieurs séries d'éléments
superposés. De façon connue, ces éléments sont reliés à un dispositif de régulation
de température (non représenté) soit unitairement, soit par groupes, avec une thermo-sonde
incorporée dans l'élément ou le groupe d'éléments concerné : il s'agit là d'une simple
régulation classique des moyens de chauffage de tels fours-tunnels. Il va de soi que
ces émetteurs à rayonnement infra-rouge peuvent être remplacés par tout moyen équivalent,
et être éventuellement complétés par des volets de répartition du flux d'air chaud.
Les moyens de convoyage 2 sont illustrés ici sous forme d'un transporteur sans fin,
mais il est naturellement possible d'utiliser en variante une chaîne munie de dispositifs
permettant la préhension des objets et animée d'un mouvement continu ou pas à pas,
tout en maintenant les objets dans une position fixe ou en faisant tourner lesdits
objets sur eux-mêmes. Ainsi, les objets à revêtir 3 circulent sur le transporteur
sans fin 2 après dépose d'un manchon lâche 7 autour de chaque objet par une machine
connue en soi, cette dépose étant effectuée avant que l'objet n'entre dans le four-tunnel
1.
[0048] Les moyens d'insufflage 5 permettant d'insuffler un fluide gazeux, notamment de l'air,
ne sont que partiellement représentés sur la figure 1, par l'extrémité d'une ou plusieurs
canalisations d'amenée, branchées chacune sur une buse de soufflage associée. Les
techniques connues utilisaient déjà de tels moyens d'insufflage, mais leur positionnement
longitudinal était soit fixe, soit mobile en synchronisation avec le déplacement des
objets sur le transporteur sans fin, afin d'accompagner ceux-ci lors de leur convoyage
dans le four-tunnel.
[0049] Conformément à un aspect fondamental de l'invention, il est prévu un organe 8 de
captage de température disposé dans la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage
du fluide gazeux, un chariot 9 supportant la ou les buses des moyens d'insufflage
5, ledit chariot étant mobile en translation parallèlement à la direction de convoyage
des objets 3, et des moyens motorisés d'entraînement 10 pour déplacer automatiquement
ledit chariot lorsque la température captée par ledit organe 8 s'écarte d'une température
prédéterminée.
[0050] Selon le principe fondamental précité, lorsque l'organe de captage 8 enregistre dans
la chambre chaude une température différente de celle choisie pour la rétraction,
l'information est communiquée aux moyens motorisés d'entraînement 10 de façon à déplacer
le chariot mobile 9 pour positionner ledit chariot et donc les moyens d'insufflage
dans la zone de température qui est celle requise pour la rétraction et affichée sur
un régulateur de température associé (non représenté). De ce fait, l'instabilité de
cette zone en raison des perturbations extérieures entraîne un continuel mouvement
d'avance ou de recul du chariot mobile 9, et donc des buses d'insufflage supportées
par ledit chariot, ce mouvement d'avance et de recul se faisant de préférence autour
d'une position déterminée au départ lors du réglage initial du système de rétraction.
[0051] Ainsi, on parvient aisément à mettre en oeuvre la caractéristique essentielle du
procédé de l'invention, selon laquelle on capte la température régnant dans une zone
du four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux, et on organise le déplacement
des moyens d'insufflage dans une direction essentiellement parallèle à la direction
de convoyage des objets à l'aide d'un asservissement faisant en sorte que lesdits
moyens d'insufflage se déplacent automatiquement lorsque la température captée s'écarte
de la température prédéterminée, ce qui a pour effet d'assurer en permanence pour
le ou les objets concernés un environnement à température constante dans cette zone
du four-tunnel.
[0052] L'organe de captage de température sera de préférence réalisé sous la forme d'une
thermo-sonde 8 reliée à un régulateur de température (non represénté) et solidaire
du chariot 9 supportant la ou les buses des moyens d'insufflage 5. La température
est de préférence captée au voisinage du passage des objets 3, aussi loin que possible
des moyens de chauffage 4 et aussi près que possible des moyens de convoyage 2 : on
parvient ainsi à conférer le maximum d'efficacité à l'asservissement du déplacement
des moyens d'insufflage en fonction des écarts de température détectés au moyen de
la thermo-sonde. Il pourra s'avérer avantageux d'enrober la thermo-sonde 8 dans une
gaine isolante, et de prévoir une extrémité inférieure taillée en biseau, avec la
facette inclinée faisant face à l'ambiance chaude, ce qui permet de mieux préserver
l'extrémité de captage de la thermo-sonde vis-à-vis du flux thermique envoyé par les
émetteurs adjacents à rayonnement infra-rouge.
[0053] Le chariot 9 supportant la ou les buses des moyens d'insufflage 5 se déplace sur
des rails prévus en partie supérieure du four-tunnel 1, ces rails pouvant être disposés
en partie supérieure des parois latérales 6 du four-tunnel, ou encore, comme illustré
ici, sur le propre support des moyens motorisés d'entraînement 10. Les moyens motorisés
d'entraînement 10 sont en effet montés sur un support mobile 11, susceptible de se
déplacer en partie supérieure du four-tunnel 1 parallèlement à la direction de convoyage
des objets, et d'être bloqué dans une position prédéterminée par des moyens de verrouillage
associés (les lumières longitudinales 12 schématisent ici ce degré de liberté avant
verrouillage par tout moyen connu tel que boulonnage). Le support mobile 11 présente
ainsi deux glissières 13 constituant les rails de support du chariot 9.
[0054] Il va de soi que des réglages positionnels pourront être prévus tant pour la thermo-sonde
8 que pour les buses des moyens d'insufflage 5, par rapport au chariot de support
9 : il est en particulier intéressant de prévoir que les buses passant à travers le
chariot 9, et servant à diriger un flux de fluide gazeux par le dessus des objets
selon un écoulement de direction générale sensiblement verticale, sont montées avec
un réglage possible en hauteur selon une direction essentiellement verticale, ce qui
permet de tenir compte de la hauteur des objets concernés.
[0055] Les moyens motorisés d'entraînement 10 sont de préférence essentiellement constitués
par un ensemble moto-réducteur, et un organe d'accouplement entre ledit ensemble et
le chariot 9 supportant la ou les buses des moyens d'insufflage 5. En l'espèce, l'ensemble
moto-réducteur comporte un moteur électrique 14 dont la commande est reliée à la thermo-sonde
8 par l'intermédiaire d'un régulateur de température associé, et un réducteur 15 à
la sortie duquel est prévue une vis sans fin 16 coopérant avec un écrou 17 solidaire
du chariot 9.
[0056] La liaison de l'ensemble moto-réducteur 14, 15 avec la vis sans fin 16 et avec le
régulateur de température de la thermo-sonde 8, est de préférence choisie de telle
sorte que le déplacement du chariot 9 varie linéairement en fonction de l'écart de
température détecté par ladite thermo-sonde. En particulier, afin d'illustrer la précision
possible du dispositif de l'invention, il sera intéressant de parvenir à un déplacement
de 1 mm du chariot 9 par degré Celsius détecté s'écartant de la température prédéterminée.
Pour y parvenir, on pourra par exemple utiliser un petit moteur électrique tournant
à 860 tours par minute, avec un réducteur associé produisant une réduction de 1/100,
et à la sortie duquel est branchée une vis sans fin présentant un pas de 3 mm. Les
moyens d'insufflage 5 sont ainsi adaptés pour délivrer un fluide gazeux à une température
prédéterminée avec le maximum de précision.
[0057] Si l'on se reporte aux figures 2 et 3, on distingue un caisson étanche 18, qui peut
être monté sur la face externe de l'un des caissons latéraux 6 du four-tunnel, ou
en tout autre endroit, ledit caisson étanche renfermant une série de résistances électriques
19. A l'une des extrémités de ce caisson, se trouve fixé un ventilateur 20 qui aspire
de l'air extérieur ambiant et le pulse sur les résistances électriques 19 à l'intérieur
du caisson. L'air réchauffé est alors refoulé du caisson par un ou plusieurs orifices
(ici deux) reliés chacun à un tuyau métallique cannelé associé 21 branché sur une
buse ou tubulure rigide associée 22 montée sur le chariot 9. A titre indicatif, on
pourra utiliser un caisson étanche d'environ deux mètres de long, et des orifices
de sortie d'un diamètre de l'ordre de 60 mm.
[0058] Dans l'une et/ou l'autre des tubulures 22, il est prévu une thermo-sonde (non représentée)
reliée à un régulateur de température, permettant selon l'affichage d'obtenir en sortie
de tubulure un air à la température voulue. Selon l'expérience, le ventilateur 20
doit permettre de pulser l'air à une vitesse de l'ordre de 6 m/sec. en sortie de tubulure.
Toutefois, comme représenté en figure 2, il est possible de prévoir sur les orifices
de refoulement 24 du caisson 18 des papillons de fermeture 25 permettant de faire
varier à volonté le volume et la vitesse de l'air en sortie des tubulures rigides
22.
[0059] Lorsque le procédé de l'invention est appliqué au cas de la rétraction d'un manchon
thermo-rétractable 7 sur un objet 3, la température prédéterminée sera naturellement
choisie pour produire une rétraction homogène du manchon 7 après un gonflement préalable
dudit manchon lorsque l'objet revêtu de son manchon pénètre dans la zone du four-tunnel
concernée par l'insufflage dudit fluide gazeux. Le fluide gazeux insufflé par les
moyens 5 remplit dans ce cas une double fonction, réalisant d'une part le gonflement
du manchon pour l'écarter de l'objet, et d'autre part le balayage de la zone chaude
concernée, de part et d'autre de la paroi dudit manchon.
[0060] Dans la pratique, la thermo-sonde 8 est préalablement positionnée de telle façon
que la température captée corresponde à la température prédéterminée, à la suite de
quoi le déplacement automatique des moyens d'insufflage 5 est autorisé à partir de
la position initiale correspondante desdits moyens d'insufflage. La thermo-sonde 8
reste alors située dans la zone où a été obtenue la température optimale pour la rétraction
du manchon, température connue de par les caractéristiques du film plastique utilisé,
et obtenue par réglage des différents éléments chauffants 4 au moyen des régulateurs
de température associés. Du fait de la liaison de l'ensemble moto-réducteur à la thermo-sonde,
par l' intermédiaire du régulateur de température associé, l'ensemble moto-réducteur
déplace automatiquement les tubulures rigides d'insufflage vers l'avant ou vers l'arrière
(par rapport à la direction de convoyage des objets) selon que la température captée
s'écarte en moins ou en plus de la température retenue pour la rétraction et affichée
sur le régulateur.
[0061] De façon avantageuse, avant de parvenir dans la zone du four-tunnel concernée par
l'insufflage du fluide gazeux, l'objet 3 revêtu de son manchon 7 subit un préchauffage
par l'action des seuls moyens de chauffage 4 dudit four-tunnel, pour atteindre une
température très proche du point de rétraction du manchon 7. Le réglage de cette température
est effectué comme précédemment par l'intermédiaire des régulateurs de température
associés aux éléments chauffants. Dans la pratique, il sera judicieux de régler la
température dans la zone amont concernée du four-tunnel 1 selon une augmentation progressive,
afin de porter le manchon 7 à une température voisine de son point de ramollissement
au fur et à mesure de son déplacement entre les deux parois dudit four-tunnel. Dans
cette phase préliminaire de préchauffage, seule la face externe du film voit sa température
s'élever ; cependant, les conditions pour une bonne rétraction ne sont pas encore
réunies, car la face interne du film est encore partiellement ou totalement en contact
avec les parois de l'objet. Cet état est naturellement modifié lorsque l'objet revêtu
de son manchon pénètre dans la zone concernée par les moyens d'insufflage.
[0062] De préférence également, après la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage
du fluide gazeux, l'objet sur lequel le manchon 7 est rétracté subit un chauffage
par l'action des moyens de chauffage 4 dudit four-tunnel et d'un moyen de soufflage
supplémentaire 23, pour être porté pendant un court instant à une température élevée,
nettement supérieure à la température prédéterminée, ce qui correspond à une phase
de finition ou lissage. Ceci permet de parachever la rétraction et de conférer au
film un tendu optimal : dans la pratique, cette phase durera quelques dixièmes de
seconde et au maximum une seconde, et la température concernée sera de préférence
de l'ordre de 200 à 400°C. En fait, le choix de ces conditions opératoires sera essentiellement
dicté par la vitesse de circulation de l'objet. Le moyen supplémentaire 23 sera par
exemple du type ventilateur extracteur, et pourra avantageusement être monté sur le
chariot 9 supportant les buses des moyens d'insufflage 5. Il pourra s'avérer avantageux
de disposer en outre un déflecteur 26 (visible seulement sur la figure 2) à la sortie
du ventilateur-extracteur 23, afin que l'air pulsé ne vienne pas perturber la zone
concernée par les moyens d'insufflage 5.
[0063] Le procédé de l'invention, et le dispositif de mise en oeuvre dudit procédé, permet
ainsi d'opérer une rétraction parfaitement homogène d'un manchon thermo-rétractable,
grâce au contrôle constant et précis de la température dans la zone concernée du four-tunnel.
[0064] On évite ainsi tout insufflage d'air à une température excessive, ce qui aurait pour
conséquence de rendre inhomogène la rétraction en raison des différences de température
entre les faces intérieure et extérieure du manchon thermo-rétractable, et de rétracter
en outre le haut du manchon avant le bas de celui-ci, ce qui obturerait le passage
de l'air et gênerait la rétraction de la partie inférieure du manchon. On évite également
tout insufflage d'air à une température insuffisante, ce qui aurait pour conséquence
de rendre inhomogène la rétraction du manchon, et d'obturer la partie inférieure du
manchon en raison d'une rétraction prématurée de cette zone inférieure.
[0065] Les moyens d'insufflage illustrés ici comportent deux tubulures, ce qui ne constitue
naturellement qu'un exemple de réalisation. Cependant, la présence d'une double tubulure
permet de maintenir une pression d'air pendant un temps plus long sur le dessus des
objets. On pourrait d'ailleurs en variante prévoir deux caissons séparés reliés chacun
à une tubulure associée, de façon à pouvoir souffler de l'air à des températures différentes.
Cependant, dans la pratique, le nombre des tubulures ne sera pas très élevé, car la
longueur de la zone de rétraction reste relativement faible en raison de l'étroitesse
de la plage de température concernée.
[0066] L'invention permet ainsi de résoudre de façon particulièrement simple et efficace
le problème de l'homogénéité en température pour une zone d'un four-tunnel ouvert
à ses deux extrémités, en s'affranchissant de toutes les perturbations extérieures.
[0067] L'invention n'est par limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit, mais
englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques
essentielles figurant aux revendications.
1. Procédé pour contrôler la température dans un four-tunnel ouvert à ses deux extrémités
et dans lequel des objets se déplacent par l'action de moyens de convoyage, ledit
four-tunnel comportant des moyens de chauffage ou de refroidissement disposés le long
de ses parois latérales et des moyens pour insuffler un fluide gazeux à une température
donnée dans une direction essentiellement perpendiculaire à la direction de convoyage
des objets, caractérisé par le fait qu'il consiste à capter la température régnant
dans une zone du four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux, et à organiser
le déplacement des moyens d'insufflage (5) dans une direction essentiellement parallèle
à la direction de convoyage des objets (3) à l'aide d'un asservissement faisant en
sorte que lesdits moyens d'insufflage se déplacent automatiquement lorsque la température
captée s'écarte d'une température prédéterminée, ce qui a pour effet d'assurer en
permanence pour le ou les objets concernés un environnement à température constante
dans cette zone du four-tunnel.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la température est
captée dans ladite zone du four-tunnel au voisinage du passage des objets (3), aussi
loin que possible des moyens de chauffage ou de refroidissement (4) et aussi près
que possible des moyens de convoyage (2).
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que le déplacement
des moyens d'insufflage (5) est organisé de telle sorte que sa valeur varie linéairement
en fonction de l'écart détecté entre la température captée et la température prédéterminée.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la température
est captée à l'aide d'une thermo-sonde (8) se déplaçant en synchronisme avec les moyens
d'insufflage (5).
5. Procédé selon la revendications 4, caractérisé par le fait que la thermo-sonde
(8) est préalablement positionnée de telle façon que la température captée corresponde
à la température prédéterminée, à la suite de quoi le déplacement automatique des
moyens d'insufflage (5) est autorisé à partir de la position initiale correspondante
desdits moyens d'insufflage.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, visant à appliquer un tronçon de
gaine ou manchon thermorétractable (7) sur un objet (3), et dans lequel le manchon
(7), enfilé de façon lâche sur l'objet (3), est chauffé pour sa rétraction sur ledit
objet, caractérisé par le fait que la température prédéterminée est choisie pour produire
une rétraction homogène du manchon (7) après un gonflement préalable dudit manchon
lorsque l'objet revêtu de son manchon pénètre dans la zone du four-tunnel concernée
par l'insufflage dudit fluide gazeux.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que, tout au long de
leur déplacement, les moyens d'insufflage (5) dirigent un flux de fluide gazeux par
le dessus de l'objet (3), selon un écoulement de direction générale sensiblement verticale.
8. Procédé selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé par le fait qu'avant
de parvenir dans la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux,
l'objet (3) revêtu de son manchon (7) subit un préchauffage par l'action des seuls
moyens de chauffage (4) dudit four-tunnel, pour atteindre une température très proche
du point de rétraction du manchon.
9. Procédé selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé par le fait qu'après
la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux, l'objet sur lequel
le manchon (7) est rétracté subit un chauffage par l'action des moyens de chauffage
(4) dudit four-tunnel et d'un moyen de soufflage supplémentaire (23), pour être porté
pendant un court instant à une température élevée, nettement supérieure à la température
prédéterminée, ce qui correspond à une phase de finition ou lissage.
10. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1
à 9, destiné à équiper un four-tunnel comportant des moyens (2) de convoyage des objets,
des moyens (4) de chauffage ou de refroidissement disposés le long de ses parois latérales,
et des moyens (5) pour insuffler vers lesdits objets un fluide gazeux à une température
donnée, caractérisé par le fait qu'il comporte un organe (8) de captage de température
disposé dans la zone du four-tunnel concernée par l'insufflage du fluide gazeux, un
chariot (9) supportant la ou les buses des moyens d'insufflage (5), ledit chariot
étant mobile en translation parallèlement à la direction de convoyage des objets,
et des moyens motorisés d'entraînement (10) pour déplacer automatiquement ledit chariot
lorsque la température captée par ledit organe (8) s'écarte de ladite température
prédéterminée.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le fait que l'organe de
captage de température est une thermo-sonde (8) reliée à un régulateur de température
et solidaire du chariot (9) supportant la ou les buses des moyens d'insufflage (5).
12. Dispositif selon l'une des revendications 10 et 11, caractérisé par le fait que
le chariot (9) supportant la ou les buses des moyens d'insufflage (5) se déplace sur
des rails (13) prévus en partie supérieure du four-tunnel (1), la ou lesdites buses
passant à travers ledit chariot afin de diriger un flux de fluide gazeux par le dessus
des objets, selon un écoulement de direction générale sensiblement verticale.
13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé par le fait que le montage de
la ou des buses sur le chariot (9) autorise un réglage en hauteur de la position de
celles-ci, selon une direction essentiellement verticale.
14. Dispositif selon l'une des revendications 10 a 13, caractérisé par le fait que
les moyens motorisés d'entraînement (10) sont essentiellement constitués par un ensemble
moto-réducteur (14, 1 5), et un organe d'accouplement entre ledit ensemble et le chariot
(9) supportant la ou les buses des moyens d'insufflage (5).
15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé par le fait que l'ensemble moto-réducteur
comporte un moteur électrique (14) dont la commande est reliée à la thermo-sonde (8)
par l'intermédiaire du régulateur de température associé, et un réducteur (15) à la
sortie duquel est prévue une vis sans fin (16) coopérant avec un écrou (17) solidaire
du chariot (9).
16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé par le fait que la liaison de
l'ensemble moto-réducteur (14, 15) avec la vis sans fin (16) et avec le régulateur
de température de la thermo-sonde (8) est telle que le déplacement du chariot (9)
varie linéairement en fonction de l'écart de température détecté par ladite thermo-sonde,
par exemple d'un mm par degré Celsius.
17. Dispositif selon l'une des revendications 15 et 16, caractérisé par le fait que
le moteur électrique (14) et le réducteur associé (15) sont montés sur un support
mobile (11) pouvant se déplacer en partie supérieure du four-tunnel.
18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé par le fait que le support mobile
(11) comporte des moyens de verrouillage permettant son blocage dans une position
déterminée.
19. Dispositif selon l'une des revendications 17 et 18, caractérisé par le fait que
le support mobile (11) présente deux glissières (13) servant de rails pour le chariot
(9).
20. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 19, caractérisé par le fait que
le chariot (9) supportant la ou les buses des moyens d'insufflage (5) supporte également,
en aval desdites buses dans le sens de déplacement des objets, un organe de soufflage
supplémentaire (23), par exemple du type ventilateur-extracteur, permettant un éventuel
surchauffage final des objets.