(19)
(11) EP 0 351 341 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
17.01.1990  Bulletin  1990/03

(21) Numéro de dépôt: 89440069.6

(22) Date de dépôt:  10.07.1989
(51) Int. Cl.5D02G 3/36, D01H 13/04, B65H 57/00
(84) Etats contractants désignés:
BE DE GB IT

(30) Priorité: 12.07.1988 FR 8809657

(71) Demandeur: N. SCHLUMBERGER & CIE
F-68500 Guebwiller (FR)

(72) Inventeur:
  • L'Inventeur a renoncé à sa désignation.

(74) Mandataire: Nuss, Pierre et al
10, rue Jacques Kablé
67080 Strasbourg Cédex
67080 Strasbourg Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Eléments de détour de fils, notamment pour une machine à broches creuses


    (57) La présente invention concerne des éléments de détour de fils, notamment pour une machine à broches creuses.
    Eléments caractérisés en ce qu'ils sont mobi­les en translation grâce à des moyens de déplacement, d'une position première, lors du fonctionnement normal de la machine, dans laquelle chaque fil (2) n'est plus en contact avec l'élément de détour correspondant, et ainsi avec l'organe de roulement (3) correspondant, dans une position seconde lors des phases d'accélération, de décélération et d'arrêt de la machine, dans lesquelles chaque fil (2) est alors appliqué par l'élément de dé­tour (1) avec lequel il est en contact, contre l'organe de roulement (3) correspondant, de manière à recevoir durant ces trois phases uniquement, la fausse torsion nécessaire à lui assurer, à ce moment-là, une régularité de tension et de guipage indépendante de la vitesse de filage.




    Description


    [0001] La présente invention concerne le domaine de la filature et a, plus particulièrement, pour objet des éléments de détour de fils, chacun respectivement par rapport à un organe de roulement du fil sur lui-même, notamment pour une machine à broches creuses telle qu'une machine à guiper.

    [0002] De telles machines sont notamment constituées, par différents modules de guipage, disposés en parallè­le, et constitués chacun, par des cylindres délivrant le fil qui passe tout d'abord dans un conduit, puis à l'in­térieur d'une broche creuse où il reçoit le filament qui est enroulé autour de lui, ce qui constitue le fil gui­pé, c'est-à-dire le produit sortant de la machine à gui­per.

    [0003] Actuellement, ces machines sont équipées, en outre, d'organes de fausse torsion, encore appelés "ro­tafils", assurant une régularité de tension et de gui­page quelle que soit la vitesse de filage. Ces "rota­fils" sont montés chacun à la sortie de chaque broche creuse, et le fil est maintenu en permanence contre la surface interne de chaque "rotafil" à l'aide d'un élé­ment de détour, par exemple un galet ou autre. Chaque "rotafil" présente donc une surface interne dont la for­me et la matière permettent de faire rouler le fil sur lui-même. Ce "rotafil" est, par exemple, en polyuréthane élastomère ou encore en un métal recouvert d'une surface granuleuse du type électro-érosion ou encore recouvert de stries identiques à celles figurant sur les organes de sortie de rotor en filature open end.

    [0004] La présence d'un tel "rotafil" est également indispensable pour réaliser la rattache dite à l'améri­caine, c est-à-dire en remontant le fil de la bobine renvidée jusque derrière la bosse de pression du cylin­dre étireur. En effet, ce "rotafil" favorise grandement le mariage des fibres étirées et du fil de rattache. En actionnant provisoirement la tige qui pousse le fil con­tre le "rotafil" on obtient précisément un effet favori­sant la rattache.

    [0005] Mais, lesdits organes de fausse torsion, enco­re appelés "rotafils", présentent l'inconvénient, d'une part, de s'user très rapidement, notamment au niveau de leurs surfaces internes, ce qui entraîne un remplace­ment très fréquent et, d'autre part, d'ébouriffer le fil et de malmener le filament, ce qui peut même conduire jusqu'à un bouchage complet de la broche, lorsque, comme c'est presque toujours le cas, ils sont placés en aval de celle-ci.

    [0006] Or, on a constaté que cette fausse torsion n'est nécessaire que lors des trois phases d'accéléra­tion, de décélération et d'arrêt de la machine. Par contre, pendant le fonctionnement normal de la machine, une telle fausse torsion appliquée à chaque fil est par­faitement inutile.

    [0007] Le problème général à résoudre par l'objet de la présente invention réside, par conséquent, à conce­voir un dispositif ne permettant l'utilisation de chaque "rotafil" que lors des trois phases d'accélération, de décélération et d'arrêt de la machine, c'est-à-dire n'appliquant le fil que temporairement contre la surface interne de chaque "rotafil", en général monté en sortie de broche. Ainsi, la durée de vie de chaque "rotafil" en sera considérablement rallongée. Par ailleurs, le fil ne sera plus ébouriffé et le filament ne sera plus malmené, ce qui évitera tous les risques de bouchage de la bro­che.

    [0008] A cet effet, la présente invention a pour ob­jet des éléments de détour de fils, chacun respective­ment par rapport à un organe de roulement du fil sur lui-même, notamment pour une machine à broches creuses telle qu une machine à guiper, éléments caractérisés en ce qu'ils sont mobiles en translation ou en rotation grâce à des moyens de déplacement, d'une position pre­ mière, lors du fonctionnement normal de la machine, dans laquelle chaque fil n'est plus en contact avec l'élément de détour correspondant, et ainsi avec l'organe de rou­lement correspondant, dans une position seconde lors des phases d'accélération, de décélération et d'arrêt de la machine, dans lesquelles chaque fil est alors appliqué par l'élément de détour avec lequel il est en contact, contre l'organe de roulement correspondant, de manière à recevoir durant ces trois phases uniquement, la fausse torsion nécessaire à lui assurer, à ce moment-là, une régularité de tension et de guipage indépendante de la vitesse de filage.

    [0009] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réa­lisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué avec référence aux dessins schématiques an­nexés, dans lesquels :

    la figure 1 est une vue en élévation et en coupe d'un module de guipage équipé, directement sous le "rotafil", d'éléments de détour mobiles en translation, sous la forme de cylindres, conformément à l'invention ;

    la figure 2 est une vue en plan, à une échelle différente, des moyens de déplacement des éléments de détour sous la forme de crochets, conformes à l'inven­tion, lors du fonctionnement normal de la machine ;

    la figure 3 est une vue en plan, à la même échelle que la figure 2, des moyens de déplacement des­dits éléments de détour conformes à l'invention lors des trois phases d'accélération, de décélération et d'arrêt de la machine ;

    la figure 4 est une vue en élévation, à une échelle différente, d'un moyen de déplacement, sous la forme d'un levier, d'un élément de détour sous la forme d'un cylindre, conforme à l'invention, lors des trois phases d accélération, de décélération et d'arrêt de la machine, et

    la figure 5 est une vue en plan du moyen de déplacement représenté à la figure 4.



    [0010] Conformément à l'invention, les éléments de détour 1 sont mobiles en translation ou en rotation grâce à des moyens de déplacement 5, d'une position pre­mière 6, lors du fonctionnement normal de la machine, dans laquelle chaque fil 2 n'est plus en contact avec l'élément de détour 1 correspondant, et ainsi avec l'organe de roulement 3 correspondant, dans une position seconde 7 lors des phases d'accélération, de décéléra­tion et d'arrêt de la machine, dans lesquelles chaque fil 2 est alors appliqué par l'élément de détour 1 avec lequel il est en contact, contre l'organe de roulement 3 correspondant, de manière à recevoir durant ces trois phases uniquement, la fausse torsion nécessaire à lui assurer, à ce moment-là, une régularité de tension et de guipage indépendante de la vitesse de filage (figure 1).

    [0011] Selon un premier mode de réalisation de l'in­vention, les moyens de déplacement 5 sont sous la forme d'un organe de liaison 8 reliant tous les éléments de détour 1 entre eux, commandé par un moyen d'actionnement 9 et controlé par une surveillance électrique 12.

    [0012] Selon une caractéristique de l'invention, et comme le montrent les figures 2 et 3, l'une 10 des deux extrémités 10 et 11 de l'organe de liaison 8 est reliée au moyen d'actionnement 9, et l'autre 11 est reliée à la surveillance électrique 12, dont un élément de maintien 13 assure un contact électrique 14 lors des trois phases d'accélération, de décélération et d'arrêt de la machi­ne, de manière à ce que cette dernière ne puisse être mise en route que lorsque le contact électrique 14 est assuré, ce dernier étant relâché lorsque la machine tourne normalement.

    [0013] L'élément de maintien 13 pourra être, par ex­emple, un taquet.

    [0014] Comme représenté aux figures 2 et 3, l'organe de liaison 8 pourra être sous la forme d'une tringle re­liée à son extrémité 10 à un vérin 9, de manière à pou­voir se déplacer selon un mouvement de translation en va-et-vient.

    [0015] Les éléments de détour 1 pourront être, par exemple, sous la forme d'un crochet 1 disposé à proximi­té de l'organe de roulement 3 du fil 2 (figures 2 et 3), ou encore d'au moins un cylindre disposé à proximité du­dit organe de roulement 3 du fil 2 (figure 1).

    [0016] Ainsi, lors du fonctionnement normal de la ma­chine, c'est-à-dire en production de fils 2 guipés, cha­que fil passe au milieu du "rotafil" 3 et est appelé et enroulé par les cylindres 15. En effet, pendant le fonc­tionnement normal de la machine, la tringle 8 est dans la position représentée à la figure 2, c'est-à-dire que les crochets 1 sont écartés de chaque fil 2 guipé qui, en passant au milieu du "rotafil" 3, ne touche ainsi plus la surface interne 16 dudit "rotafil" 3, ce qui fait qu'il n'a plus aucun effet sur le fil 2 guipé.

    [0017] Par contre, lors des trois phases d'accéléra­tion, de décélération et d'arrêt de la machine, le fil 2 guipé est appliqué contre la surface interne 16 du "ro­tafil" 3, précisément à l'aide des crochets 1. En effet, durant ces trois phases, la tringle 8 est actionnée par le vérin 9 dans le sens de la flèche 17 et se retrouve dans la position représentée à la figure 3.

    [0018] Ainsi, les crochets 1 sont dans une position tels qu'ils font faire un détour aux fils 2 guipés qui, de ce fait, se retrouvent appliqués contre la surface interne 16 du "rotafil" 3 de manière à recevoir la faus­se torsion qui leur assure, à ce moment là, la régulari­té de tension et de guipage souhaitée. Puis, lorsque la machine est remise en fonctionnement normal, le vérin 9 repousse la tringle 8, suivant la flèche 18 dans la po­sition représentée à la figure 2, c'est-à-dire celle où le fil 2 guipé n'est plus en contact avec le "rotafil" 3.

    [0019] La longueur de translation des éléments de dé­tour 1 pourra être, par exemple, comprise entre 10 et 40 mm, de préférence 20 mm.

    [0020] Pour contrôler l'ensemble du fonctionnement, la surveillance électrique 12 montée en bout de tringle 8, par l'intermédiaire du taquet 13,maintient le contact électrique 14 durant les trois phases d'accélération, de décélération et d'arrêt de la machine, de telle manière que cette dernière ne puisse être mise en route que lorsque le contact électrique 14 est assuré. Bien enten­du, lorsque la machine tourne normalement, le contact électrique 14 est relâché.

    [0021] Selon un second mode de réalisation de l'in­vention, chaque moyen de déplacement 5 est relié direc­tement à chaque élément de détour 1.

    [0022] Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, ces moyens de déplacement 5 sont sous la forme chacun d'un moyen d'actionnement 9, ce dernier, étant, par exemple, sous la forme d'un vérin relié à la surveillance électrique 12.

    [0023] Ainsi, dans ce mode de réalisation, il n'y a pas d'éléments de liaison 8 entre lesdits éléments de détour 1. Ceux-ci sont actionnés individuellement, cha­cun, par exemple, par un vérin 9.

    [0024] Les moyens de déplacement 5 peuvent également être directement sous la forme, par exemple, chacun d'un levier pouvant être manoeuvré individuellement et ma­nuellement grâce à une poignée 19 (figures 4 et 5).

    [0025] Une telle variante est utilisée lorsqu'il est nécessaire de réaliser une rattache dite à l'américaine. Ainsi, lorsque la machine fonctionne normalement, le fil 2 n'est pas en contact avec l'élément de détour 1, ni avec l'organe de roulement 3. Lors des phases d'accélé­ration, de décélération et d'arrêt de la machine, chaque levier 5 est abaissé et l'élément de détour 1 qui y est fixé fait faire un détour au fil 2 qui se met ainsi en contact avec le rotafil 16.

    [0026] Les leviers 5 peuvent être levés ou baissés tous en même temps ou alors, et c'est là l'objet de la présente variante, être manoeuvrés individuellement par la poignée 19.

    [0027] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés aux des­ sins annexés. Des modifications restent possibles, no­tamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.


    Revendications

    1. Eléments de détour (1) de fils (2), chacun respectivement par rapport à un organe de roulement (3) du fil (2) sur lui-même, notamment pour une machine à broches creuses (4) telle qu'une machine à guiper, élé­ments caractérisés en ce qu'ils sont mobiles en transla­tion ou en rotation grâce à des moyens de déplacement (5), d'une position première (6), lors du fonctionnement normal de la machine, dans laquelle chaque fil (2) n'est plus en contact avec l'élément de détour correspondant, et ainsi avec l'organe de roulement (3) correspondant, dans une position seconde (7) lors des phases d'accélé­ration, de décélération et d'arrêt de la machine, dans lesquelles chaque fil (2) est alors appliqué par l'élé­ment de détour (1) avec lequel il est en contact, contre l'organe de roulement (3) correspondant, de manière à recevoir durant ces trois phases uniquement, la fausse torsion nécessaire à lui assurer, à ce moment-là, une régularité de tension et de guipage indépendante de la vitesse de filage.
     
    2. Eléments de détour, selon la revendication 1, caractérisés en ce que les moyens de déplacement (5) sont sous la forme d'un organe de liaison (8) reliant tous les éléments de détour (1) entre eux, commandé par un moyen d'actionnement (9) et contrôlé par une surveil­lance électrique (12).
     
    3. Eléments de détour, selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisés en ce que l'une (10) des deux extrémités (10, 11) de l'organe de liaison (8) est reliée au moyen d'actionnement (9), et l'autre (11) est reliée à la surveillance électrique (12), dont un élément de maintien (13) assure un contact électrique (14) lors des trois phases d'accélération, de décéléra­tion et d'arrêt de la machine, de manière à ce que cette dernière ne puisse être mise en route que lorsque le contact électrique (14) est assuré, ce dernier étant re­lâché lorsque la machine tourne normalement.
     
    4. Eléments de détour, selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisés en ce que l'orga­ne de liaison (8) est sous la forme d'une tringle reliée à son extrémité (10) à un vérin (9), de manière à pou­voir se déplacer selon un mouvement de translation en va-et-vient.
     
    5. Eléments de détour, selon la revendication 1, caractérisés en ce que chaque moyen de déplacement (5) est relié directement à chaque élément de détour (1).
     
    6. Eléments de détour, selon la revendication 5, caractérisés en ce que chaque moyen de déplacement 5) est sous la forme d'un moyen d'actionnement (9) con­trôlé par une surveillance électrique (12).
     
    7. Eléments de détour, selon la revendication 6, caractérisés en ce que le moyen d'actionnement (9) est sous la forme d'un vérin relié à la surveillance électrique (12), dont un élément de maintien (13) assure un contact électrique (14) lors des trois phases d'accé­lération, de décélération et d'arrêt de la machine, de manière à ce que cette dernière ne puisse être mise en route que lorsque le contact électrique (14) est assuré, ce dernier étant relaché lorsque la machine tourne nor­malement.
     
    8. Eléments de détour, selon l'une quelconque des revendications 3 et 7, caractérisés en ce que l'élé­ment de maintien (13) est sous la forme d'un taquet.
     
    9. Eléments de détour, selon la revendication 5, caractérisé en ce que chaque moyen de déplacement (5) est sous la forme d'un levier pouvant être manoeuvré individuellement grace à une poignée (19).
     
    10. Eléments de détour, selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisés en ce qu'ils sont chacun sous la forme d'un crochet (1) disposé à proximi­té de l'organe de roulement (3) du fil (2).
     
    11. Eléments de détour, selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisés en ce qu'ils sont chacun sous la forme d'un cylindre (1) disposé à proxi­mité de l'organe de roulement (3) du fil (2).
     
    12. Eléments de détour, selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisés en ce que la longueur de translation des éléments de détour (1) sera avantageusement comprise entre 10 et 40 mm, préféren­tiellement 20 mm.
     




    Dessins













    Rapport de recherche