[0001] La présente invention est relative à un dispositif permettant de faire varier de
façon continue la puissance électrique fournie à une charge passive quelconque et
s'applique plus particulièrement quoique non exclusivement au chauffage des foyers
d'une table de cuisson ou d'une cuisinière, où ces foyers utilisent de préférence
comme moyen de chauffage une lampe ou plusieurs lampes dites halogènes.
[0002] Les plaques de cuisson ou autres appareils ménagers du genre cuisinières ou analogues,
dans lesquels le dessus est constitué d'une plaque d'une épaisseur donnée d'un matériau
vitrocéramique, présentent parmi leurs nombreux avantages, outre celui d'une très
grande rapidité à fournir la puissance calorifique désirée, l'intérêt de permettre
à l'utilisateur une vision directe du filament de ces foyers et par suite d'autoriser
leur réglage en jouant simplement sur l'intensité lumineuse du rayonnement visible
émis.
[0003] En règle générale, la variation de la puissance électrique s'effectue de deux manières
différentes. Avec l'une, l'alimentation électrique des foyers est commandée par un
commutateur ou doseur cyclique qui, dans un intervalle de temps déterminé et constant,
allume les lampes halogènes pendant une période donnée et les éteint pendant une autre,
la somme de ces deux périodes correspondant à l'intervalle de temps choisi. Ce dernier
est notamment fixé par une Norme et est sensiblement égal à 24 s. pour une puissance
nominale de l'ordre de 2000 W.
[0004] Or, un tel système présente encore de graves inconvénients, en particulier en ne
permettant aucune finesse dans le réglage de la puissance fournie à chacun des foyers
individuellement ; de plus, il provoque une fatigue visuelle, devenant rapidement
pénible pour l'utilisateur en raison des allumages et extinctions successives des
lampes constituant ces foyers. De même, pour un réglage à basse puissance où la période
d'allumage est limitée vis-à-vis de la période d'extinction, le signal représentatif
de la puissance moyenne délivrée varie en permanence au sein de l'aliment à cuire,
ce qui rend sa cuisson très délicate, en particulier pour certaines préparations ou
sauces. Enfin, le commutateur ou doseur d'énergie, qui utilise habituellement un organe
de coupure du circuit d'alimentation constitué par un bilame réalisant les ouvertures
et fermetures successives de ce circuit, consomme une énergie propre non négligeable
qui l'échauffe et le fait travailler dans une atmosphère peu propice à un fonctionnement
sûr et durable.
[0005] L'autre solution classique consiste à utiliser un commutateur électromécanique pour
alimenter les tubes halogènes du four de cuisson, généralement au nombre de quatre,
le cas échéant de deux seulement, en les connectant entre eux, soit en série et/ou
avec une diode montée sur l'alimentation en provenance du réseau pour ne laisser passer
qu'une ou les deux alternances du courant, soit en parallèle, avec toutes les variantes
intermédiaires possibles permettant dans chaque cas l'obtention d'une puissance unitaire
déterminée, fournie à chaque foyer entre une valeur minimale et une valeur maximale
ou nominale.
[0006] Mais là encore, les dispositifs de ce genre présentent des inconvénients, notamment
en ne permettant que des sauts de puissance sans possibilité de réglage fin d'une
position à l'autre du commutateur ; de plus, les réalisations pratiques sont lourdes
et encombrantes et par suite difficiles à mettre en oeuvre dans les plaques de cuisson
actuelles où l'épaisseur totale de ces plaques ne doit pas dépasser 30 à 45 mm.
[0007] Ainsi, on connaît par le FR-A- 2 527 802 un dispositif pour la commande du chauffage
d'une charge, plus particulièrement constituée par une plaque de cuisson comportant
plusieurs foyers, ce dispositif mettant en jeu un commutateur électronique du genre
triac. Mais, dans ce dispositif, lorsque la puissance nominale est atteinte, le triac
est traversé par un courant électrique élevé qui, sans précautions particulières,
risque de le détériorer.
[0008] Enfin, on connaît aussi, par la demande de brevet européen EP-A- 188 886, un système
de commande du chauffage d'une plaque de cuisson, utilisant un commutateur à plots
multiples et un interrupteur électronique, mais cet ensemble ne permet pas un réglage
en continu et précis de la puissance fournie et également ne permet pas de faire varier
de façon simple, l'angle d'ouverture de l'interrupteur.
[0009] La présente invention concerne un dispositif variateur de puissance qui évite ces
inconvénients, en permettant au contraire, au gré de l'utilisateur, un réglage en
continu et précis de la puissance fournie depuis une valeur nulle jusqu'à la puissance
nominale avec un nombre de positions de réglage qui peut être limité ou infini, la
variation offerte de 0 à 100 % pouvant être linéaire ou non, ceci grâce à l'emploi
d'un interrupteur statique électronique du genre triac dont la tension de déclenchement
est ajustée de façon réglable par un potentiomètre qui joue ainsi sur l'angle d'ouverture
de l'interrupteur, c'est-à-dire sur le déphasage d'un signal de commande déterminant
la fermeture du circuit d'alimentation électrique des foyers.
[0010] L'invention a également pour objet un dispositif variateur électronique, agencé de
telle sorte qu'il évite un échauffement de l'atmosphère environnante même pour un
fonctionnement à pleine puissance ou au voisinage de celle-ci et également qui soit
apte à réaliser, lors de l'ouverture de l'interrupteur, l'isolement galvanique total
de la charge vis-à-vis de la tension du réseau.
[0011] A cet effet, le dispositif variateur considéré, pour le réglage de la puissance électrique
d'alimentation d'une charge passive placée dans un circuit réuni aux bornes du réseau
alternatif domestique, en particulier de foyers de chauffage pour plaques du cuisson
ou analogues, comportant un commutateur rotatif, apte à fermer des interrupteurs électromécaniques
dont deux montés en parallèle réalisent, après une rotation initiale donnée du commutateur,
la fermeture du circuit simultanément sur l'une et l'autre des deux bornes du réseau
pour l'alimentation de la charge et un variateur résistif couplé sur l'axe du commutateur
et destiné à élaborer une tension réglable, délivrée à la gâchette d'un montage à
triac formant interrupteur électronique en série avec la charge et assurant la fermeture
du circuit avec un déphasage ajustable selon la valeur de la tension, se caractérise
en ce qu'il comporte un troisième interrupteur ouvert tant que la puissance électrique
dans la charge n'a pas atteint sa valeur nominale, ce troisième interrupteur, également
commandé par le commutateur rotatif, étant apte à shunter à la fermeture le montage
à triac consécutivement à une rotation complémentaire en fin de course du commutateur,
celui-ci comportant un axe tournant qui entraîne directement le variateur résistif
et qui supporte deux secteurs formant cames, décalés axialement et angulairement,
dont l'un agit sur les deux premiers interrupteurs de fermeture du circuit après la
rotation initiale du commutateur et dont l'autre ferme en fin de course le troisième
interrupteur, la rotation du commutateur, réalisant d'abord les fermetures des deux
premiers interrupteurs puis ensuite du troisième, correspondant respectivement à des
angles de 15 et 270° environ.
[0012] Ainsi, tant que le commutateur est en position "0" ou initiale, les deux premiers
interrupteurs sont l'un et l'autre ouverts en assurant l'isolement galvanique complet
de la charge vis-à-vis du réseau, ce qui présente l'avantage d'une sécurité d'emploi
particulièrement appréciable ; notamment, en cas de surtensions accidentelles, créées
par la foudre ou autres phénomènes extérieurs sur la ligne de distribution de la puissance
électrique, le variateur résistif et le montage à triac qu'il commande se trouvent
en permanence efficacement protégés. Par ailleurs, en fin de course du même commutateur,
l'installation fonctionnant alors à puissance nominale, la fermeture du troisième
interrupteur permet de shunter le montage électronique et d'éviter les dissipations
de chaleur parasites, préjudiciables à la durée de vie des composants utilisés.
[0013] De préférence, le dispositif variateur de puissance selon l'invention est prévu pour
assurer le réglage de l'alimentation électrique de foyers de cuisson constitués, au
moins en partie, par des lampes halogènes. En outre, la charge comporte avantageusement
une pluralité de telles lampes halogènes disposées en parallèle.
[0014] Par ailleurs et selon une caractéristique du dispositif, la charge est montée en
série sur le circuit avec un filtre électrique, éliminant les tensions parasites,
à hautes fréquences et comportant deux inductances, prévues en série respectivement
à chacune des bornes du réseau, les deux inductances étant réunies en parallèle par
une capacité.
[0015] Selon une autre caractéristique particulière, l'interrupteur électronique est constitué
par un triac, le variateur résistif pouvant être selon le cas un potentiomètre à course
linéaire ou non. De préférence, ce variateur est constitué par un potentiomètre continu
ou encore par un potentiomètre séquentiel à n positions successives, réunissant en
série n-1 résistances. En variante, le potentiomètre peut être remplacé par une interface
contrôlée par un microprocesseur qui gère le déphasage des impulsions de commande.
[0016] Selon une autre variante de réalisation, les impulsions fournies peuvent être transmises
au triac par une interface appropriée comportant des moyens réalisant l'isolement
galvanique de celui-ci ; de tels moyens peuvent être notamment constitués par des
tores bobinés ou des composants semiconducteurs optoélectroniques.
[0017] Enfin et dans un exemple particulier de mise en oeuvre de l'invention, le dispositif
comporte un support muni de pistes de connexion imprimées, réalisant les liaisons
électriques entre les deux bornes du réseau et les bobines des inductances du filtre
entre lesquelles est disposé le commutateur rotatif, l'axe de celui-ci entraînant
le variateur résistif porté par le support, le Triac étant monté de manière séparée
sur le châssis de la plaque de cuisson, de préférence à proximité d'un élément radiateur
en assurant le refroidissement.
[0018] D'autres caractéristiques d'un dispositif de commande de puissance établi conformément
à l'invention apparaîtront encore à travers les description qui suit d'un exemple
de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins
annexés, sur lesquels :
- La Figure 1 est un synoptique général du dispositif selon l'invention, précisant
la nature et les fonctions essentielles des différentes parties de celui-ci.
- La Figure 2 est un diagramme temporel de la tension donc de la puissance aux bornes
de la charge en fonction du déphasage des impulsions de commande fournies au dispositif.
- La Figure 3 est un schéma de principe du circuit électrique dans lequel sont montés
la charge et le variateur résistif.
- La Figure 4 est une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un appareil conforme
à la présente invention.
[0019] Sur le schéma synoptique illustré sur la Figure 1, la référence 1 désigne schématiquement
le réseau d'alimentation électrique domestique, fournissant usuellement un courant
alternatif sous 220 V à 50 périodes. La charge 2 à alimenter est constituée par un
ou plusieurs foyers de cuisson de préférence ici du type à lampes halogènes montés
en parallèle, la structure particulière de ces foyers et la réalisation de leur montage
étant en elles-mêmes sans incidence sur les dispositions concernées par la présente
invention. Avantageusement et dans la réalisation la plus générale, la charge est
constituée de quatre foyers halogènes mais dans d'autres variantes pourrait n'en comporter
que deux, associés ou non à des foyers à résistances plus conventionnels.
[0020] Entre les bornes du réseau 1 et la charge 2 sont prévus, respectivement sur l'un
et l'autre des deux conducteurs reliant ces bornes à celles de la charge 2, des contacts
de liaison, ceux-ci étant schématisés sur le dessin de la Figure 1 sous la référence
commune 3. Ces contacts sont agencés, comme on le verra plus loin, pour être manoeuvrés
simultanément, afin de permettre, soit de connecter la charge aux bornes du réseau,
soit de séparer celle-ci vis-à-vis de ces bornes, en assurant alors, du fait de leur
ouverture simultanée, son isolement galvanique.
[0021] La commande de la puissance fournie à partir du réseau 1 à la charge 2 est assurée,
selon l'invention, au moyen d'un interrupteur statique électronique 4, dont le détail
de la réalisation sera précisé ultérieurement, celui-ci étant commandé notamment à
la fermeture au moyen d'un organe 5, réuni à l'interrupteur par un organe de transmission
6, formant interface. Entre l'interrupteur 4 et la charge 2 est par ailleurs monté
un filtre 7, destiné à éviter les perturbations du réseau, en particulier du fait
des hautes fréquences parasites créées par les fermetures et ouvertures successives
de l'interrupteur à chaque alternance du courant d'alimentation. Un troisième contact
8 est enfin prévu assurant, dans certaines conditions de fonctionnement précisées
ci-après, le branchement d'un shunt électrique sur l'interrupteur électronique 4 afin
d'éviter notamment un échauffement parasite et préjudiciable de celui-ci.
[0022] Le diagramme de la Figure 2 schématise l'allure de la tension et par conséquent de
la puissance efficace aux bornes de la charge 2 à partir de l'alimentation électrique
du réseau 1. Sur ce diagramme, la courbe S illustre la sinusoïde représentant la variation
périodique de cette tension, celle-ci, dans chaque alternance croissant d'abord pour
décroître ensuite avant de s'annuler et de changer de signe, le déphasage sur une
période complète variant ainsi de 0 à 360°.
[0023] L'interrupteur électronique monté en série dans le circuit de la charge est réalisé
de telle sorte qu'il soit normalement ouvert, en se fermant seulement à un instant
donné, variable dans le temps au cours de la période considérée, cet interrupteur
s'ouvrant au contraire au passage au zéro de la sinusoïde lors de l'inversion de la
tension.
[0024] Sur la Figure 2, on voit ainsi que pour une impulsion de commande fermant l'interrupteur
électronique à l'instant (a) par exemple, la puissance électrique utile délivrée à
la charge est proportionnelle, dans la première demi alternance, à la surface de la
zone hachurée P1, mesurée depuis l'instant (a) jusqu'à celui qui correspond au déphasage
de 180°, où la sinusoïde passe au zéro, la tension s'inversant en changeant de signe.
A cet instant précis, l'interrupteur s'ouvre puis se ferme à nouveau à l'instant (a′)
correspondant au même déphasage qu'à l'instant (a) mais dans la demi alternance suivante
et ainsi de suite pour chaque alternance complète du courant. Si l'interrupteur est
commandé par l'impulsion (b) décalée dans le temps vis-à-vis de l'impulsion (a), la
puissance délivrée est cette fois mesurée par la zone P2 et présente une valeur notablement
inférieure à P1.
[0025] Il en résulte que, en faisant ainsi varier le déphasage de l'impulsion de commande,
on peut simultanément modifier la tension efficace aux bornes de la charge et donc
la puissance délivrée à celle-ci. Le réglage dans le temps des impulsions sur la sinusoïde
s'effectuant de 0 à 180°, la puissance fournie à la charge variera ainsi et de la
même manière de 0 à 100 % de la valeur nominale.
[0026] La Figure 3 illustre avec plus de détails la réalisation pratique du circuit de commande
de la charge 2, réunie aux bornes 11 et 12 du réseau 1. Celles-ci sont elles-mêmes
réunies à des plots de contact 13 et 14 de deux interrupteurs électromécaniques 15
et 16 qui permettent en synchronisme l'ouverture et/ou fermeture simultanées du circuit,
en établissant ou au contraire en ouvrant la liaison avec deux plots homologues 17
et 18. Comme on l'a déjà vu, la charge 2 est par ailleurs associée au filtre 7, comportant
ici un condensateur 19 monté entre les plots 17 et 18 et deux bobines d'inductance
identiques 22 et 23 prévues en série avec des conducteurs 20 et 21 respectivement
réunis à travers les contacts 15 et 16 aux bornes 11 et 12 du réseau.
[0027] Entre ces mêmes conducteurs 20 et 21, sont montés en parallèle successivement un
potentiomètre 24 dont le curseur 25 permet de délivrer à ses bornes de sortie une
tension variable, une résistance 26 et un circuit comportant une résistance 27 et
deux condensateurs 28 et 29. La tension à la sortie est écrêtée par une double diode
30 et ajustée par une résistance 31 avant d'être acheminée sur la gâchette d'un montage
à triac 32 constituant l'interrupteur électronique 4, celui-ci étant de préférence
un triac dont les autres bornes sont respectivement reliées aux conducteurs 20 et
21.
[0028] En parallèle sur le triac 32, le circuit comporte deux autres plots 33 et 34 entre
lesquels est monté un troisième interrupteur 35 qui, en position de fermeture, shunte
ainsi le triac 32.
[0029] Selon l'invention, le circuit est par ailleurs associé à un commutateur rotatif 36
dont l'axe mobile (non représenté) peut être amené, à partir d'une position neutre
initiale à un premier plot 37 puis au-delà de celui-ci par étapes successives en continu
ou par bonds jusqu'à un plot terminal 38, la course du commutateur 36 entre ces plots
pouvant être arrêtée en autant de positions 39 correspondant chacune à l'établissement
d'une puissance électrique donnée aux bornes de la charge 2. Le potentiomètre 24 peut
être linéaire ou non, ou encore être constitué par un commutateur à n positions sur
lesquelles sont câblées n-1 résistances de telle sorte que, à chaque changement de
position, corresponde un montage distinct de ces résistances et une tension de sortie
variable pas à pas.
[0030] L'axe du commutateur 36 comporte un organe de liaison 40 respectivement avec les
interrupteurs 15, 16 et 35 d'une part, avec le potentiomètre 24 d'autre part, de façon
telle que, lorsqu'il passe de la position neutre au premier plot 37, il assure le
basculement simultané des interrupteurs 15 et 16 en fermant alors le circuit. Entre
les plots 37 et 38, l'axe du commutateur 36 entraîne le curseur 25 du potentiomètre
24 en faisant progressivement croître la tension à la sortie de celui-ci sur la gâchette
du triac 32. Enfin, lorsque l'axe du commutateur atteint le plot terminal 38, il ferme
le troisième interrupteur 35, la liaison établie entre les deux plots 33 et 34 shuntant
le triac en ramenant le courant résiduel qui le traverse à une valeur minimale.
[0031] Le commutateur rotatif 36 permet d'obtenir dans ces conditions un ajustement continu
ou non de la puissance électrique utile sur la charge 2, la variation de la tension
de déclenchement du triac réalisant sur la sinusoïde du réseau (voir Figure 2) le
déphasage correspondant des impulsions, et partant le réglage de puissance désiré
entre deux valeurs extrêmes, respectivement où la puissance est nulle et où elle atteint
sa valeur nominale.
[0032] Sans précaution particulière cependant, on comprend que les ouvertures et fermetures
successives du triac 32 à chaque alternance du courant sont la cause de phénomènes
perturbateurs produits sur le réseau domestique, en rendant son fonctionnement non
conforme aux Normes imposées. C'est pour éviter cet inconvénient qu'est prévu le filtre
7, constitué par le condensateur 19 et les deux inductances 22 et 23 qui, en filtrant
les fréquences parasites dans la gamme de 0,1 à 30 MHz, évite le renvoi sur le réseau
de ces fréquences et les interférences radioélectriques qu'elles provoqueraient.
[0033] Par ailleurs, lorsque l'on fait varier la tension aux bornes de la charge de la façon
indiquée plus haut, on sait que lors des périodes d'ouverture où le circuit est coupé,
le triac présente encore une résistance interne qui n'est pas nulle. Il en résulte
qu'une puissance électrique résiduelle dissipée dans l'interrupteur électronique qui,
à la longue, peut s'échauffer de façon notable et, le cas échéant, se détériorer.
Selon l'invention, cet inconvénient est évité par le fait que, à puissance nominale,
c'est-à-dire lorsque le commutateur 36 atteint le plot terminal 38, le triac 32 est
automatiquement shunté par l'interrupteur 35, le courant passant dans le triac étant
alors pratiquement négligeable et la puissance dissipée réduite au minimum.
[0034] Un autre avantage du dispositif considéré consiste encore dans la mise en oeuvre
sur le circuit de la charge 2 des deux interrupteur 15 et 16 qui en fonctionnant simultanément
et en parallèle établissement ou coupent la liaison électrique entre les bornes 11
et 12 et les conducteurs 20 et 21. En position d'ouverture, lorsque le commutateur
36 n'a pas atteint le premier plot 37, l'ouverture de ces interrupteurs réalise l'isolement
galvanique du circuit vis-à-vis du réseau 1 en assurant ainsi la protection efficace
du triac 32 et des composants électroniques qui lui sont associés vis-à-vis des surtensions
créées par la foudre ou autres phénomènes transitoires sur les lignes de distribution.
[0035] Sur la Figure 4 est illustré un mode de réalisation du dispositif de commande selon
l'invention, dans lequel les différents composants sont mis en place de telle sorte
que l'ensemble puisse avoir une épaisseur relativement réduite ne dépassant pas 30,
au plus 45 mm, en permettant ainsi de le loger dans une table de cuisson du genre
de celles mises couramment à ce jour dans le commerce.
[0036] Le dispositif comporte une plaquette support 41 sur une des faces de laquelle sont
aménagées des pistes conductrices (non représentées), de préférence obtenues par la
technique classique des circuits imprimés pour assurer l'ensemble des liaisons électriques
nécessaires entre les différents composants. De chaque côté du support sont ainsi
montés les bobines d'inductance 22 et 23 du filtre protégeant l'interrupteur électronique
4 en évitant le renvoi sur le réseau des hautes fréquences parasites créées par les
ouvertures et fermetures successives de cet interrupteur. Le commutateur 36 comporte
un axe rotatif 42 sur lequel sont notamment disposés des secteurs en forme de came
respectivement 43 et 44, le premier permettant la fermeture simultanée des interrupteurs
électromécaniques 15 et 16 au moyen de contacts basculants 45 et 46. Le second secteur
44 agit de manière similaire sur un contact 47 pour la fermeture du troisième interrupteur
35, les secteurs 43 et 44 étant décalés angulairement sur l'axe 42 de façon telle
que les interrupteurs correspondants soient commandés pour des rotations du commutateur
de 15 et 270° environ.
[0037] Sur le dessin de la Figure 4 apparaissent également le condensateur 19 du filtre
formé avec les bobines 22 et 23, les portions des conducteurs 20 et 21 qui réunissent
le circuit à l'interrupteur électronique 4 et les résistances 26 et 27 du circuit
de la Figure 3. On remarquera que le triac 32 est de préférence séparé du support
41 de manière à pouvoir être monté sur le châssis non représenté de la plaque de cuisson,
celui-ci pouvant avantageusement servir de radiateur pour améliorer le refroidissement
du triac avant que ce dernier ne soit shunté par suite de la fermeture du troisième
interrupteur 35 lorsque la puissance délivrée à la charge a atteint sa valeur nominale,
le commutateur 36 étant alors amené sur le plot terminal 38 (Figure 2).
[0038] On réalise ainsi un dispositif de commande de la puissance des foyers de cuisson
d'une plaque chauffante, d'une cuisinière ou analogue, de préférence à lampes halogènes,
qui permet un réglage fin et précis de l'énergie délivrée à ces foyers pour n'importe
quelle valeur entre zéro et la puissance nominale. Le dispositif est par ailleurs
conçu de telle sorte que les sujétions qui découlent de l'usage d'un interrupteur
statique électronique soient éliminées de façon sûre, notamment en évitant la réjection
sur le réseau de composantes parasites de hautes fréquences et également l'échauffement
préjudiciable de l'interrupteur lorsque la plaque fonctionne à sa puissance maximale.
[0039] Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation
plus spécialement décrit et représenté ci-dessus ; elle en embrasse au contraire
toutes les variantes. En particulier, les impulsions de commande de l'interrupteur
électronique pourraient être générées par un microprocesseur ou système similaire
et transmises au triac par une interface appropriée comportant de préférence un isolement
galvanique vis-à-vis du réseau, cet isolement pouvant être réalisé grâce à des tores
bobinés ou encore au moyen de composants semiconducteurs optoélectroniques.
1 - Dispositif de commande de puissance pour l'alimentation d'une charge passive placée
dans un circuit réuni aux bornes du réseau alternatif, en particulier de foyers de
chauffage pour plaques de cuisson ou analogues, comportant un commutateur rotatif
(36), apte à fermer des interrupteurs électromécaniques dont deux (15) et (16) montés
en parallèle réalisent, après une rotation initiale donnée du commutateur, la fermeture
du circuit simultanément sur l'une et l'autre des deux bornes (11) et (12) du réseau
(1) pour l'alimentation de la charge (2) et un variateur résistif (24) couplé sur
l'axe du commutateur et destiné à élaborer une tension réglable, délivrée à la gâchette
d'un montage à triac (32) formant interrupteur électronique (4), en série avec la
charge et assurant la fermeture du circuit avec un déphasage ajustable selon la valeur
de la tension, caractérisé en ce qu'il comporte un troisième interrupteur (35) ouvert
tant que la puissance électrique dans la charge n'a pas atteint sa valeur nominale,
ce troisième interrupteur, également commandé par le commutateur rotatif (36), étant
apte à shunter à la fermeture le montage à triac, consécutivement à une rotation complémentaire
en fin de course du commutateur, celui-ci comportant un axe tournant (42) qui entraîne
directement le variateur résistif (24) et qui supporte deux secteurs formant cames
(43) et (44), décalés axialement et angulairement, dont l'un agit sur les deux premiers
interrupteurs (15) et (16) de fermeture du circuit après la rotation initiale du commutateur
et dont l'autre ferme en fin de course le troisième interrupteur (35), la rotation
du commutateur (36) réalisant d'abord les fermetures des deux premiers interrupteurs
(15) et (16) puis ensuite du troisième (35) correspondant respectivement à des angles
de 15 et 270° environ.
2 - Dispositif de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que les foyers
de chauffage constituant la charge (2) sont pour tout ou partie des lampes halogènes
montées en parallèle.
3 - Dispositif de commande selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
que la charge est montée en série sur le circuit avec un filtre électrique (7) éliminant
les tensions parasites à hautes fréquences et comportant deux inductances (22) et
(23), prévues en série à chacune des bornes du réseau, les deux inductances étant
réunies en parallèle par une capacité (19).
4 - Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que l'interrupteur électronique est constitué par un triac (32).
5 - Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce que le variateur résistif est un potentiomètre (24) à course linéaire ou non.
6 - Dispositif de commande selon la revendication 5, caractérisé en ce que le potentiomètre
(24) est linéaire ou est un potentiomètre séquentiel à n positions successives, réunissant
en série n-1 résistances.
7 - Dispositif de commande selon la revendication 5, caractérisé en ce que le potentiomètre
(24) peut être remplacé par une interface contrôlée par un microprocesseur gérant
le déphasage des impulsions de commande.
8 - Dispositif de commande selon la revendication 4, caractérisé en ce que le triac
est commandé par des impulsions fournies à travers une interface comportant des moyens
réalisant son isolement galvanique, notamment constitués par des tores bobinés ou
des composants semiconducteurs optoélectroniques.
9 -_ Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé
en ce qu'il comporte un support (41) muni de pistes de connexion imprimées, réalisant
les liaisons électriques entre les deux bornes du réseau et les bobines (22) et (23)
des inductances du filtre entre lesquelles est disposé le commutateur rotatif (36),
l'axe (42) de celui-ci entraînant le variateur résistif (24) porté par le support,
le triac (32) étant monté de manière séparée sur le châssis de la plaque de cuisson,
de préférence à proximité d'un élément radiateur en assurant le refroidissement.