[0001] La présente invention concerne une machine pour le tamisage de produits poudreux,
farineux ou granuleux.
[0002] Le tamisage de tels produits a pour but d'opérer une séparation des particules soit
pour éliminer des corps étrangers indésirables soit pour obtenir une granulométrie
recherchée.
[0003] Le tamisage de produits poudreux, farineux ou granuleux est d'un emploi très répandu
dans les industries agro-alimentaires et chimiques.
[0004] On utilise à cet effet des appareils ou machines rotatifs comprenant dans un carter
monobloc, en tôle ou en fonte, une goulotte d'alimentation du produit à tamiser, une
chambre de tamisage cylindrique dans laquelle tourne un rotor à palettes de tamisage
entraîné en rotation par un moteur et coopérant avec un tamis généralement cylindrique,
et une trémie d'évacuation des produits passant au travers dudit tamis. A l'extrémité
de l'appareil se trouve une seconde trémie pour l'évacuation des produits refusés
au tamis.
[0005] Un exemple de matériel connu est représenté sur la figure 1 en vue éclatée.
[0006] On y voit de droite à gauche le moteur d'entraînement 1, la goulotte d'admission
2 des produits à tamiser. La chambre de tamisage 3 avec sa trémie d'évacuation inférieure
4 et sa trappe de visite 5, le rotor 6 entraîné en rotation par le moteur 1 avec sa
vis d'Archimède 6′ d'entraînement du produit et ses palettes 6˝ destinées à coopérer
avec le tamis cylindrique 7, la bride de montage 8 du tamis 7 et la plaque de fermeture
9 de la chambre 3.
[0007] Près de la plaque de fermeture 9, se trouve la deuxième trémie 10 d'évacuation des
produits refusés par le tamis 7.
[0008] Les appareils connus ne sont pas démontables entièrement pour un nettoyage par immersion
dans un bain de neutralisation, par exemple.
[0009] Un appareil du type ci-dessus fonctionne de la manière suivante : le produit est
introduit dans la goulotte 2, la vis d'Archimède 6′ l'entraîne et le projette à l'intérieur
du tamis 7 qui est fixe ; la coopération des palettes 6˝ tournant à grande vitesse
(entre 300 et 1.000 t/mn) et des mailles du tamis provoque le passage des particules
de taille inférieure ou égale aux mailles à l'extérieur du tamis 7, où elles sont
canalisées vers la trémie d'évacuation 4 par les parois de la chambre 3.
[0010] Les particules de taille trop importante pour traverser le tamis s'accumulent sur
celui-ci en direction de la plaque de fermeture 9 et passent dans la deuxième trémie
d'évacuation 10.
[0011] On comprend qu'au bout d'un certain temps de fonctionnement, le tamis 7 à tendance
à se colmater. Il faut donc intervenir relativement fréquemment pour le remplacer
et/ou le nettoyer. De même, il faut également nettoyer l'intérieur de la chambre de
tamisage pour qu'elle puisse remplir correctement sa fonction de canalisation et d'évacuation
des particules tamisées. En effet, l'espace libre entre la paroi extérieure du tamis
7 et la paroi intérieure de la chambre 3 est relativement faible et l'accumulation
de particules dans cet espace finit par provoquer un colmatage de l'appareil.
[0012] Avec un appereil monobloc de ce type connu, ces opérations de nettoyage du carter
et de remplacement du tamis sont relativement nombreuses, longues, nécessitent un
personnel spécialisé et provoquent une immobilisation prolongée de l'appareil . En
effet, outre l'inconvénient propre à la disposition de la chambre de tamisage, celle-ci
est encombrée à l'intérieur par les dispositifs de fixation et de centrage du tamis
(glissières et couronne de centrage) ainsi que par l'arbre sur lequel sont calées
la vis d'Archimède et des palettes.
[0013] En effet, dans les appareils connus, l'arbre du rotor 6 n'est pas normalement démontable
sans l'intervention d'un mécanicien ; c'est donc l'ensemble de la vis d'Archimède
et des palettes qui est monté amovible sur l'arbre.
[0014] L'invention vise à remédier aux inconvénients de ces appareils connus et à procurer
un appareil de tamisage qui puisse être très rapidement et complètement nettoyé par
un personnel non spécialisé et dans lequel on puisse remplacer facilement le tamis
sans que cela provoque une immobilisation prolongée de l'appareil.
[0015] A cet effet, l'invention prévoit d'utiliser en combinaison une chambre de tamisage
et sa trémie d'évacuation formant un tout séparable du reste de la machine, un tamis
sans armature, des moyens pour fixer à la fois ladite chambre et ledit tamis à l'extérieur
de la chambre, et des moyens de montage du rotor portant la vis d'Archimède et les
palettes, tels que celui-ci puisse être entièrement ôté de l'appareil et ne comporte
aucun palier à l'intérieur de la chambre de tamisage.
[0016] Ainsi, l'appareil est entièrement vide et ne comporte plus que l'entrée du produit
et la sortie des refus.
[0017] Avec un appareil de cette conception, il suffit d'ôter le rotor portant la vis d'Archimède
et les palettes pour remplacer très rapidement l'ensemble de la chambre et du tamis
qui peuvent être soit nettoyés à part soit jetés s'ils sont en matériau à bas prix.
La chambre est réalisée en tous matériaux légers, étanchés, non déchirables, par exemple
une toile synthétique.
[0018] Selon une première forme de réalisation de l'invention, la chambre et le tamis sont
indépendants l'un de l'autre.
[0019] Selon une deuxième forme de réalisation, ils sont assemblés comme un tout et fabriqués
dans un matériau jetable.
[0020] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation qui seront décrits
ci-après en relation avec les dessins annexé sur lesquels :
La figure 1 est une vue de profil éclatée d'un appareil de tamisage de type connu;
La figure 2 est une vue schématique de profil en coupe d'un exemple de réalisation
d'un appareil selon l'invention;
La figure 3 est une vue en perspective d'une chambre et d'un tamis en deux pièces
séparées selon l'invention;
La figure 4 est une vue en perspective d'une chambre et d'un tamis monobloc selon
une variante de réalisation de l'invention.
[0021] Sur la figure 2, on voit que l'appareil comporte un bâti constitué par deux plaques
verticales 11 et 12 reliées entre elles par des entretoises 13 ou tout autre moyen
d'écartement.
[0022] Sur la face extérieure de la plaque 11 est fixé un boîtier 14 logeant deux paliers
15 et 16 pour un arbre creux 17 dont l'extrémité faisant saillie à l'extérieur du
boîtier 14 porte une poulie 18. L'autre extrémité de l'arbre creux 17 aboutit dans
un trou central de la plaque 11.
[0023] Le boîtier 14 forme également support pour un moteur électrique 19 dont l'arbre de
sortie 20 porte également une poulie 21. Les deux poulies 18 et 21 sont reliées entre
elles par une courroie non représentée.
[0024] A l'opposé du boîtier 14, la plaque 11 porte une virole 22 solidaire d'une bride
23 fixée de manière démontable sur la plaque 11 par des boulons 24. A sa partie supérieure,
cette virole 22 porte une goulotte 25 d'admission des produits.
[0025] Sur la partie extérieure de la virole 22 sont enfilés deux colliers de serrage 26
et 27 dont le rôle sera décrit plus en détail ultérieurement.
[0026] La plaque 12 opposée à la plaque 11 est traversée par une deuxième virole 28 qui
comporte une trémie 29 d'évacuation des produits refusés au tamis. La plaque 11 est
montée amovible sur les entretoises 13 au moyen des écrous 30. La virole 28 peut être
soit fixée définitivement sur la plaque 12 soit montée amovible par exemple par une
bride avec un montage identique à celui de la virole 22 sur la plaque 11.
[0027] Sur la virole 28 sont enfilés un collier 31 et une couronne 32 dont l'agencement
et le rôle seront décrits en détail ultérieurement. L'extrémité libre de la virole
28 est fermée par une plaque amovible 33.
[0028] Dans l'espace libre entre les deux viroles est disposée une chambre de tamisage 34
formant un tout avec sa trémie d'évacuation 35 (voir figure 3). De préférence, cette
chambre est en matériau déformable de manière à pouvoir être engagée sur les deux
extrémités adjacentes des viroles 22 et 28, au moyen des collerettes 34′ bordant les
ouvertures 34˝ pratiquées sur ses parois latérales opposées 34.
[0029] De même, un tamis cylindrique 36 sans armature peut être engagé sur lesdites extrémités.
[0030] Un rotor 37 portant une vis d'Archimède 38 et des palettes 39 est muni d'un arbre
40 dont le diamètre est égal au diamètre interne de l'arbre creux 17. L'arbre 40 se
termine par une extrémité filetée 41 destinée à faire saillie en condition d'utilisation
à l'extérieur de la poulie 18 et à être fixée sur elle au moyen de la rondelle 42
et de l'écrou 43. Le blocage de l'arbre 40 sur la poulie 18 assure son immobilisation
par rapport à l'arbre creux 17 qui l'entraîne en rotation. On comprend que le rotor
37 peut ainsi très facilement et rapidement être retiré de la machine.
[0031] Le tamis 36 qui ne comporte aucune armature peut être déformé pour être enfilé sur
les deux viroles 22 et 28. Il est immobilisé sur la virole 22 par le collier de serrage
26.
[0032] Sur la virole 28, l'autre extrémité du tamis 36 est fixée, par un collier de serrage
non représenté, sur une couronne 32 qui coulisse sur la virole 28. La couronne 32
est munie de pattes radiales 32′ destinées à coopérer avec des moyens de réglage en
translation (non représenté) portés par la plaque 12, par exemple des vis.
[0033] Sur la figure 2, le mouvement de translation de la couronne 32 est symbolisé par
la flèche F.
[0034] La traction des vis sur la couronne 32 assurera la mise en tension du tamis 36, indispensable
au bon fonctionnement de l'appareil. Le tamis doit en effet être suffisamment tendu
pour vibrer sous l'effet de la rotation des pales du rotor.
[0035] Pour mettre l'appareil en condition de fonctionnement, il suffit d'enfiler le tamis
36 dans la chambre de tamisage 34, de déformer l'ensemble pour l'adapter sur les extrémités
adjacentes des viroles 22 et 28 de serrer les colliers 26, 27 et 31, et de tendre
la couronne 32. Puis on enfile le rotor dans l'arbre creux 17 et on le bloque avec
la rondelle 42 et l'écrou 43. On referme ensuite la plaque d'extrémité 33.
[0036] L'ensemble de ces opérations peut être effectué très rapidement par un personnel
non spécialisé avec des outils très simples.
[0037] L'accessibilité à toutes les pièces de l'appareil rend leur nettoyage très aisé.
[0038] En outre la séparabilité des différents éléments de la machine offre l'avantage de
permettre un nettoyage poussé de chaque élément (viroles 22 et 28, rotor 37, tamis
36, chambre 34) par trempage individuel dans un bain, par exemple.
[0039] Du fait que la fixation de la chambre et le réglage de la tension du tamis s'effectue
par l'extérieur, on obtient une grande simplification des diverses parties de l'appareil.
En particulier, le tamis n'a pas a être équipé d'armatures et l'intérieur de la chambre
et des viroles est libre de tout appareillage d'adaptation et de fixation du tamis.
Leurs parois internes sont donc lisses, ce qui facilite encore le nettoyage.
[0040] Dans l'exemple qui vient d'être décrit, l'extrémité du tamis 36 qui coopère avec
la couronne de tension 32 est fixée sur cette dernière par un collier.
[0041] Sur la figure 4 est représenté un mode de réalisation avantageux dans lequel la chambre
34 est solidaire du tamis 36 qui est par fixé sur les collerettes 34′. Il est ainsi
constitué un ensemble monobloc qui peut être avantageusement fabriqué dans des matériaux
jetables. Pour l'utilisation d'un tel ensemble , il est nécessaire de n'utiliser qu'un
seul collier de serrage et qu'une couronne de mise en tension de part et d'autre de
la chambre amovible.
[0042] Cette variante de réalisation est particulièrement avantageuse lors de l'utilisation
de l'appareil selon l'invention dans des industries où il y a une totale incompatibilité
entre les produits successivement traités, notamment dans l'industrie pharmaceutique
et l'industrie des colorants.
[0043] Dans l'exemple de réalisation décrit, le rotor est monté dans un boîtier extérieur
à la chambre au moyen d'un arbre creux, et le boîtier porte le moteur d'entraînement.
[0044] On peut sans sortir du cadre de l'invention adopter d'autres dispositions. Par exemple,
le moteur peut être fixé sur un bâti spécial dans l'alignement du boîtier et l'arbre
du rotor peut être directement supporté par les paliers du boîtier, un accouplement
rapide entre l'arbre de sortie du moteur et l'extrémité de l'arbre du rotor étant
prévu.
1. Appareil de tamisage du type comportant un rotor, muni d'une vis d'Archimède et
des palettes, entraîné en rotation dans un ensemble comportant une goulotte d'amenée
des produits à traiter, une chambre de tamisage logeant un tamis et munie d'une trémie
d'évacuation du produit tamisé, et une seconde trémie d'évacuation des produits refusés
au tamis, caractérisé en ce qu'il comporte en combinaison la chambre de tamisage (34)
et sa trémie d'évacuation (35) formant un tout séparable au reste de la machine, un
tamis sans armature (36), des moyens (26, 27, 31, 32) pour fixer à la fois ladite
chambre et ledit tamis à l'extérieur de la chambre, et des moyens (14, 17, 42, 43)
pour monter le rotor (37) de telle sorte que celui-ci puisse être entièrement ôté
de l'appareil et ne comporte aucune pièce de support à l'intérieur de la chambre de
tamisage.
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que la chambre de tamisage
(34) et le tamis (36) sont en deux pièces séparées.
3. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que la chambre de tamisage
(34) et le tamis (36) sont en une seule pièce.
4. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
le rotor (37) est monté dans un arbre creux (17) logé dans un boîtier (14) disposé
à l'extérieur de la chambre de tamisage et dans l'alignement de celle-ci et en ce
que ledit boîtier porte également le moteur d'entraînement.
5. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
le tamis (36) est monté sur une couronne (32) qui coulisse à l'extérieur de l'appareil
et qui coopére avec des mécanismes de tension solidaires du bâti de l'appareil.