[0001] La présente invention concerne un procédé de commande ligne par ligne d'un panneau
à plasma du type alternatif à entretien coplanaire, et particulièrement d'un panneau
à plasma dans lequel chaque point élémentaire d'image est défini sensiblement au croisement
d'une première électrode dite "électrode colonne" avec deux autres électrodes parallèles
appelées "électrodes d'entretien".
[0002] Les panneaux à plasma sont des dispositifs de visualisation à écran plat, qui permettent
l'affichage d'images alphanumériques, graphiques ou autres, en couleur ou non. Ces
panneaux fonctionnent sur le principe d'une émission de lumière produite par une décharge
électrique dans un gaz.
[0003] Généralement les panneaux à plasma comprennent deux dalles isolantes limitant un
volume occupé par un gaz (généralement un mélange à base de néon). Ces dalles supportent
des électrodes conductrices croisées de sorte à définir une matrice de points élémentaires
d'images ou pixels. Une décharge électrique dans le gaz, provoquant une émission de
lumière au niveau d'un point image ou pixel, a lieu lorsque les électrodes de ce pixel
sont convenablement excitées.
[0004] Bien que certains panneaux à plasma fonctionnent en continu, on préfère le plus souvent
utiliser des panneaux du type alternatif dont le fonctionnement est basé sur une excitation
en régime alternatif des électrodes. Les électrodes sont recouvertes d'une couche
de matériau diélectrique. Elles ne sont donc plus en contact direct avec le gaz, ni
avec la décharge.
[0005] Le fonctionnement d'un panneau à plasma, de type alternatif à deux électrodes croisées
pour définir un pixel, est connu notamment par un brevet français n° 78 04893 au nom
de THOMSON-CSF, publié sous le n° 2 417 848. Ce brevet décrit en outre une méthode
d'effacement des pixels d'un tel panneau ainsi que divers types de signaux qui sont
appliqués aux cellules (espace gazeux compris entre deux électrodes croisées, c'est-à-dire
au niveau du pixel) d'un panneau à plasma : notamment des signaux d'inscription, d'entretien
et d'effacement :
- le signal d'inscription est constitué par une impulsion de tension, d'amplitude
au moins égale à la tension d'amorçage, du gaz de la cellule. La cellule émet une
brève impulsion de lumière, car les charges électriques créées par ionisation du gaz
ne peuvent atteindre les électrodes qui sont isolées par des couches diélectriques.
Ces charges se déposent sur les couches diélectriques et créent un champ électrique
interne qui s'oppose au champ électrique induit par le signal d'inscription et qui
croît jusqu'à provoquer l'extinction de la cellule ou pixel. La cellule conserve en
mémoire le champ interne précédemment acquis, et elle est dite alors à l'état 1 ou
état inscrit, alors qu'un pixel ayant un champ interne quasi nul est dit à l'état
0 ou état effacé. Ainsi le signal d'inscription permet la mise à l'état 1 des cellules
ou pixels se trouvant à l'état 0.
- Le signal d'entretien mémorise l'information d'une cellule à l'état "inscrit". Ce
signal d'entretien est constitué par une tension alternative qui rallume, deux fois
par période, une cellule se trouvant déjà à l'état inscrit. Le champ interne conservé
en mémoire par une cellule ou pixel à l'état inscrit permet de rallumer ce pixel par
un signal d'entretien d'amplitude inférieure à la tension d'amorçage ; à chaque ionisation
du gaz de la cellule ou pixel, provoquée par une décharge d'entretien, le champ interne
s'annule et un champ interne de signe contraire au précédent vient charger la cellule
ou pixel.
- Le signal d'effacement permet la mise à l'état 0 ou état effacé, d'une ou de plusieurs
ou de toutes les cellules ou pixels du panneau. Le signal d'effacement ne modifie
pas l'état des cellules se trouvant déjà à l'état 0. L'effacement d'une cellule consiste
à provoquer un amorçage d'effacement, c'est-à-dire une ionisation du gaz de cette
cellule avec par exemple une intensité juste suffisante pour annuler les charges accumulées
sur les couches diélectriques au regard des électrodes. Ainsi par exemple il est connu
d'effacer une cellule à l'état 1 en utilisant une impulsion de tension, calibrée en
temps et en amplitude, qui ionise le gaz de la cellule et annule son champ interne,
sans en engendrer un nouveau, au contraire de ce qui est obtenu avec un signal d'entretien.
On peut utiliser à cet effet une impulsion de tension en forme de créneaux rectangulaires,
ayant soit une forte amplitude et une durée brève, soit une faible amplitude et une
longue durée.
[0006] La demande de brevet ci-dessus citée explique en outre comment réaliser l'effacement,
d'une ou plusieurs cellules, à l'aide d'un signal d'effacement dont le front de montée
est constitué par une rampe.
[0007] En vue notamment d'améliorer la luminance des panneaux à plasma, et aussi de permettre
l'affichage de plusieurs couleurs, on préfère utiliser des panneaux à plasma du type
excités en régime alternatif comme ci-dessus décrit, et qui en outre sont à entretien
coplanaire. Dans ce dernier type de panneaux dits alternatifs à entretien coplanaire,
chaque pixel de la matrice est constitué par trois électrodes, plus précisément au
croisement entre une électrode d'adressage dite électrode colonne avec deux électrodes
d'entretien parallèles formant une paire d'électrodes d'entretien. Dans ce type d'écran,
l'entretien des décharges est assuré entre les deux électrodes d'une même paire, et
l'adressage se fait par génération de décharge entre deux électrodes croisées ; par
adressage on entend des décharges engendrées de manière sélective et/ou demi-sélective
en vue de réaliser une opération d'inscription ou d'effacement.
[0008] Ainsi les électrodes d'entretien comportent deux familles : on appelle les électrodes
d'une première famille "électrodes d'adressage-entretien" et les électrodes de la
seconde famille "électrodes uniquement d'entretien". Les électrodes d'adressage entretien
ont pour fonction, en coopération avec les électrodes uniquement d'entretien (de la
seconde famille) d'assurer les décharges d'entretien ; mais elles ont aussi à assurer
une fonction d'adressage, et de ce fait, elles doivent être individualisées c'est-à-dire
qu'elles doivent, par exemple, être reliées à un ou des dispositifs générateurs d'impulsions
par l'intermediaire de moyens qui permettent d'appliquer une ou des impulsions particulières,
à seulement une ou plusieurs électrodes d'adressage-entretien qui sont sélectionnées
parmi la pluralité d'électrodes d'adressage-entretien.
[0009] Bien entendu les électrodes colonnes sont également individualisées.
[0010] En ce qui concerne les électrodes uniquement d'entretien (seconde famille), celles-ci
sont généralement reliées à un ou des générateurs d'impulsions de telle manière que
ces électrodes d'entretien de la seconde famille sont toutes, aux mêmes instants,
portées à des mêmes potentiels de sorte qu'il n'est pas nécessaire de les individualiser
et qu'elles peuvent éventuellement être reliées entre elles.
[0011] Parmi les avantages apportés par les structures où un pixel est défini au croisement
d'une électrode colonne avec une paire d'électrodes d'entretien, on peut citer une
plus grande luminance, qui tient au fait notamment que les décharges d'entretien entre
les deux électrodes d'entretien s'effectuent sur une surface qui déborde la surface
d'intersection avec l'électrode colonne ; de sorte que la lumière utile n'est pas
bloquée par cette électrode colonne qui généralement est montée du côté de la dalle
par laquelle on regarde le panneau à plasma. Il est à noter que les électrodes d'adressage-entretien
et uniquement d'entretien peuvent comporter chacune, au niveau de chaque pixel, une
protubérance ou surface saillante ; dans une même paire d'électrodes d'entretien,
les surfaces saillantes d'une électrode sont orientées vers celles de l'autre électrode,
les décharges d'entretien s'effectuant entre ces surfaces saillantes.
[0012] Un tel écran à plasma est connu notamment du document de brevet européen EP-A-0 135
382 qui décrit également un procédé de commande de cet écran ; il est à noter que
dans le dispositif décrit dans ce brevet européen, l'électrode colonne croise les
paires d'électrodes d'entretien sur le côté des surfaces saillantes où sont produites
les décharges d'entretien.
[0013] Une autre structure du type dans laquelle chaque pixel est défini au croisement d'une
électrode colonne avec une paire d'électrodes d'entretien ainsi qu'un procédé de commande
adapté sont décrits dans l'article de G. W. DICK publié dans PROCEEDINGS OF THE SID,
vol. 27/3, 1986, pages 183-187. Il est à noter que dans la structure décrite dans
ce document, les électrodes d'entretien ont une largeur constante, c'est-à-dire qu'elles
ne comportent pas de surface saillante en vis-à-vis dans une paire d'électrode d'entretien,
pour définir la zone de décharge d'entretien, cette structure comporte par contre
des barrières en matériau isolant, qui servent à confiner des décharges d'entretien
dans la zone de croisement avec l'électrode colonne.
[0014] Un autre type de panneau à plasma, auquel le procédé de l'invention s'applique de
manière particulièrement intéressante, est représenté sur la figure 1. Un tel panneau
fait l'objet en soi, d'une demande de brevet français n° 88 03953 déposée le 25 Mars
1988 au nom de THOMSON-CSF. Cette demande de brevet français n'ayant pas été publiée
à ce jour, le type nouveau de panneau à plasma auquel elle se rapporte est décrit
ci-après.
[0015] Le panneau représenté sur la figure 1 comprend une première dalle de verre 10 recouverte
d'une première famille d'électrodes notée Xj, où j est un entier allant de 1 à N (une
seule électrode Xj est représentée ; l'ensemble dalle 10-électrode Xj est recouvert
d'une couche 12 de matériau diélectrique, éventuellement recouvert d'une couche d'oxyde
tel que MgO (non représentée) facilitant l'émission électronique. Sur la couche diélectrique
12 se trouve une pastille 14 d'un matériau luminophore, c'est-à-dire apte à émettre
un rayonnement coloré, sous l'effet d'un rayonnement ultra-violet.
[0016] Le panneau comprend encore une seconde dalle de verre 20 recouverte d'une seconde
famille d'électrodes constituées de paires d'électrodes dites respectivement, d'entretien-adressage
(Yae)i et d'entretien (Ye), où i est un entier compris entre 1 et P. Les électrodes
d'entretien-adressage et d'entretien comprennent des protubérances ou surfaces en
saillie 22 et 24, disposées en regard les unes des autres. L'ensemble dalle 20-électrodes
est recouvert d'une couche diélectrique 26.
[0017] En fonctionnement normal, les deux dalles 10 et 20 et leurs réseaux d'électrodes
sont rapprochés et tenus écartés par une cale d'épaisseur (non représentée), et un
gaz est présent dans le volume compris entre les dalles et la cale. Le panneau une
fois monté présente ainsi deux réseaux d'électrodes orthogonales, en ce sens que les
électrodes Xj sont orthogonales aux électrodes (Yae)i et (Ye). Les électrodes Xj peuvent
chevaucher les protubérances 22 et 24 ou être légèrement décalées sur le côté de celles-ci.
Un pixel Pij est défini alors par une électrode Xj (électrode colonne et une paire
d'électrodes d'entretien (Yae)i et (Ye).
[0018] Si l'on commande le panneau à plasma ci-dessus décrit où les autres panneaux à plasma
précédemment cités, par un procédé de commande connu, le fonctionnement de ces panneaux
à plasma peut comporter un ou plusieurs des défauts ci-après mentionnés :
- les impulsions appliquées aux différentes électrodes peuvent comporter de nombreux
niveaux de tensions, d'où il résulte une complication des générateurs d'impulsions
et du nombre de moyens d'adressage sélectif ;
- durée longue du cycle total, d'où il peut résulter une incompatibilité au fonctionnement
dans des systèmes rapides, de type vidéo par exemple (par analogie aux images produites
par des tubes à rayons cathodiques où une image est définie ligne par ligne) et d'où
il peut résulter une luminance faible due à la fréquence faible des décharges d'entretien
;
- l'inscription et/ou l'effacement des pixels exige plusieurs décharges avec l'électrode
colonne, d'où il peut résulter une dégradation fortement accélérée des luminophores
(utilisés dans les technologies les plus récentes pour modifier la coloration de la
lumière émise).
[0019] Le procédé de commande selon l'invention permet d'éliminer ou de diminuer considérablement
les inconvénients ci-dessus cités. Le procédé de commande proposé est du type compatible
vidéo, c'est-à-dire qui permet un adressage par ligne complète de sorte à réduire
le temps de balayage ; il autorise d'autre part un temps de cycle réduit d'où il résulte
une fréquence d'entretien élevée et une luminance élevée. Le procédé de commande proposé
permet également de diminuer le nombre de niveaux de tensions appliquées aux différentes
électrodes et de simplifier ainsi l'électronique de commande ; il est à noter que
le procédé de l'invention permet en outre de n'appliquer sur l'électrode colonne que
des impulsions de puissance et d'amplitude relativement faibles ce qui autorise l'utilisation
de circuits intégrés d'une technologie à faible coût.
[0020] Selon l'invention, un procédé de commande, ligne par ligne d'un panneau à plasma
du type alternatif à entretien coplanaire, ledit panneau comprenant des électrodes
colonnes croisées avec deux familles d'électrodes parallèles, la première famille
d'électrodes étant constituée par des électrodes d'adressage-entretien et la seconde
famille étant constituée par des électrodes uniquement d'entretien, chaque électrode
d'adressage-entretien formant avec une électrode uniquement d'entretien voisine une
paire d'électrodes d'entretien, chaque paire d'électrodes correspondant à une ligne
de pixels perpendiculaire aux électrodes colonnes, les pixels étant formés sensiblement
à chaque croisement d'une électrode colonne avec une paire d'électrodes, ledit procédé
consistant à appliquer entre les deux électrodes de chaque paire d'électrodes un jeu
de tension cyclique de période T durant laquelle existe une phase d'inscription de
pixels et une phase d'effacement de pixels et durant laquelle sont engendrées des
décharges d'entretien, ledit jeu de tension cyclique étant constitué par un premier
jeu d'impulsions cycliques appliquées à toutes les électrodes d'adressage-entretien
et par un second jeu d'impulsions cycliques appliquées à toutes les électrodes uniquement
d'entretien, ledit procédé étant caractérisé en ce que pour l'effacement des pixels
il consiste à effacer simultanément tous les pixels d'au moins une ligne donnée de
pixels en provoquant des décharges d'effacement entre les deux électrodes de la paire
correspondante d'électrodes.
[0021] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, faite à titre
d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 déjà décrite montre un nouveau type de panneau à plasma auquel l'invention
peut s'appliquer ;
- la figure 2 montre de manière schématique un panneau à plasma auquel le procédé
de l'invention peut s'appliquer ;
- les figures 3a à 3h montrent des signaux qui expliquent le fonctionnement du panneau
à plasma montré à la figure 2 et commandé par le procédé conforme à l'invention ;
[0022] La figure 2 est un schéma de principe général d'un panneau à plasma 1 auquel peut
s'appliquer le procédé de commande de l'invention. Pour plus de clarté de la figure
le panneau à plasma 1 est représenté principalement par des conducteurs ou électrodes
disposés en colonne X1, X2, X3, X4, et par deux familles de conducteurs ou électrodes
d'entretien disposés en ligne, d'une part Y1, Y2, Y3, Y4 pour la première famille,
et d'autre part, E1, E2, E3, E4 pour la seconde famille.
[0023] Les électrodes d'entretien Y1 à Y4 et E1 à E4 sont disposées par paire, c'est-à-dire
qu'une première électrode Y1 de la première famille est associée avec une électrode
E1 voisine appartenant à la seconde famille, pour constituer une paire P1 d'électrodes
d'entretien ; une seconde électrode Y2 de la première famille est associée avec une
seconde électrode E2 de la seconde famille pour constituer une seconde paire P2 d'électrodes
d'entretien ; et de même pour les électrodes Y3 et E3 puis Y4 et E4 qui constituent
respectivement une troisième et une quatrième paire P3, P4 d'électrodes d'entretien.
A chaque croisement d'une électrode colonne X1 à X4 avec une paire d'électrodes P1
à P4 est constitué un point élémentaire d'image ou pixel PX1 à PX16 qui est symbolisé
sur la figure 2 par un cercle en traits pointillés ; chaque pixel pouvant être formé
par exemple selon la structure représentée à la figure 1 et les deux électrodes de
chaque paire d'électrodes P1 à P4 peuvent comporter ou non des protubérances ou parties
saillantes (non représentées sur la figure 2) montrées à la figure 1 avec les repères
22, 24.
[0024] Dans l'exemple non limitatif décrit, et pour plus de clarté de la figure, seulement
4 électrodes de chaque type ont été représentées de sorte que seulement 16 pixels
PX1 à PX16 sont constitués, mais bien entendu l'arrangement matriciel de pixels peut
être beaucoup plus important, constitué par exemple par les croisements de 1 024 électrodes
en colonne avec 1 024 paires d'électrodes d'entretien, chaque paire comportant une
électrode de la première famille Y avec une électrode de la seconde famille E.
[0025] Les électrodes Y1 à Y4 de la première famille sont des électrodes du type adressage-entretien,
aussi ces électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4 sont individualisées, c'est-à-dire
qu'elles sont chacune reliées à une sortie différente SY1 à SY4 d'un premier dispositif
d'adressage G1 ; le premier dispositif d'adressage G1 est d'un type en lui-même classique
capable de fournir des impulsions de tension qui seront davantage expliquées en référence
à la figure 3a. Les électrodes E1 à E4 de la seconde famille E sont du type électrodes
uniquement d'entretien : dans l'exemple non limitatif décrit, elles sont reliées entre
elles et reliées à la sortie SE d'un dispositif générateur d'impulsions G2 qui délivre
des impulsions de tension qui seront davantage explicitées en référence à la figure
3b.
[0026] Les électrodes colonnes X1 à X4 assurent de manière classique, uniquement un rôle
d'adressage. Elles sont chacune reliées à une sortie différente SX1 à SX4 d'un second
dispositif d'adressage G3 ; le second dispositif d'adressage G3 délivre des impulsions
de tension qui seront également explicitées dans une suite de la description relative
aux figures 3d à 3g.
[0027] Les dispositifs G1, G2, G3 sont eux-mêmes commandés et synchronisés, de manière classique,
par une unité centrale de commande (non représentée) qui gère d'une manière en elle-même
connue l'allumage ou l'extinction ou le maintien allumé ou éteint des pixels PX1 à
PX16.
[0028] Le procédé de commande conforme à l'invention permet d'effectuer une commande ligne
par ligne : une ligne L1 à L4 est une ligne de pixels constituée par les pixels PX1
à PX16 définis par chaque paire P1 à P4 d'électrodes d'entretien : ainsi la première
ligne L1 contient les 4 pixels PX1 à PX4, et correspond à la paire P1 d'électrodes
d'entretien ; la seconde ligne L2 contient 4 pixels PX5 à PX8 et correspond à la seconde
paire P2 d'électrodes ; la troisième ligne L3 contient les pixels PX9 à PX12 et correspond
à la troisième paire P3 d'électrodes ; la quatrième ligne L4 contient les pixels PX13
à PX16 et correspond à la quatrième paire P4.
[0029] Les figures 3a à 3h montrent des diagrammes de signaux explicatifs du fonctionnement
du panneau à plasma 1 commandés selon le procédé de l'invention.
[0030] Pour illustrer le fonctionnement qui est obtenu, on montre à titre d'exemple non
limitatif les signaux qui sont appliqués quand on veut successivement éteindre un
pixel et en allumer un autre : ainsi par exemple, sur la seconde ligne L2, éteindre
(c'est-à-dire effacer) le sixième pixel PX6, et allumer (c'est-à-dire) inscrire le
septième pixel PX7. On remarque que le sixième pixel PX6 est situé à l'intersection
entre la seconde paire d'électrodes PE2 et la seconde électrode colonne X2 ; et que
le septième pixel PX7 est situé à l'intersection entre la seconde paire d'électrodes
PE2 et la troisième électrode colonne X3.
[0031] Les figures 3a et 3b montrent respectivement un premier et un second jeu de tensions
cycliques VY, VE qui sont appliquées respectivement simultanément à toutes les électrodes
d'adressage-entretien Y1 à Y4 et simultanément à toutes les électrodes uniquement
d'entretien E1 à E4. La figure 3c illustre des décharges d'entretien produites entre
les électrodes Y2 et E2 de la seconde paire P2 d'électrodes. Les figures 3d, 3e, 3f,
3g, montrent respectivement des impulsions de tension formant des impulsions de masquage
appliquées aux électrodes colonnes X1 à X4.
[0032] La figure 3 h illustre une décharge d'inscription DI entre la troisième électrode
colonne X3 et la seconde électrode Y2.
[0033] Le premier et le second jeux de tensions VY, VE, varient de part et d'autre d'une
même tension de référence VR qui est à zéro volt par exemple.
[0034] Les premier et second jeux de tension VY, VE, sont constitués respectivement par
un premier et un second jeux d'impulsions de tension ayant un caractère cyclique et
une même période T. Durant cette période T, la combinaison des impulsions de tension
appliquées d'une part aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4, et, d'autre part,
aux électrodes uniquement d'entretien E1 à E4, développe entre les 2 électrodes de
chaque paire P1 à P4 des tensions (non représentées) qui déterminent une phase d'effacement
T1 et une phase d'inscription T2. Dans l'exemple non limitatif décrit, les cycles
T comprennent en outre une phase d'entretien T3 qui est facultative, comme il est
davantage expliqué dans la suite de la description.
[0035] Dans la phase d'entretien T3, les tensions VY et VE ont des polarités opposées. Ainsi
par exemple à la figure 3b à l'instant t0, débute un créneau d'entretien CEe qui est
appliqué aux électrodes uniquement d'entretien E1 à E4, et dont la transition représente
une variation de tension Δ VE qui dans l'exemple s'effectue de manière sensiblement
symétrique par rapport à la tension référence VR ; ce premier créneau CEe d'entretien
appliqué aux électrodes uniquement d'entretien E1 à E4 passant par exemple à une polarité
négative, depuis une tension +VE1 à une tension -VE1.
[0036] Dans le même temps, à l'instant t0, débute un créneau d'entretien CEY appliqué aux
électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4, ce créneau d'entretien CEY ayant une polarité
positive, c'est-à-dire opposée à celle qui dans le même temps est appliquée aux électrodes
uniquement d'entretien E1 à E4, la transition ayant été effectuée à l'instant t0 depuis
une tension négative -VY1 jusqu'à une tension positive +VY1 ; dans l'exemple non limitatif
décrit, cette transition représente une variation de tension Δ VY1 qui est effectuée
d'une manière sensiblement symétrique par rapport à la tension de référence VR.
[0037] En supposant qu'avant l'instant t0, le sixième pixel PX6 était à l'état inscrit :
des charges (non représentées) étaient stockées sur le diélectrique des seconde électrodesY2,
E2 de la seconde paire P2, au niveau du sixième pixel PX6, et les transitions à l'instant
t0 des créneaux d'entretien CEY et CEe développent au niveau du sixième pixel PX6
un champ électrique dont l'effet s'ajoute à celui des charges déjà stockées pour provoquer
une décharge d'entretien De1 (figure 3c) ; cette décharge d'entretien dure sensiblement
jusqu'à un instant t1 où des charges de polarités contraires aux précédentes sont
engendrées de manière en elle-même connue.
[0038] Les créneaux d'entretien CEY et CEe appliqués respectivement à toutes les électrodes
d'adressage-entretien Y1 à Y4 et toutes les électrodes d'entretien E1 à E4 sont maintenus
jusqu'à un instant t2. A cet instant t2, les polarités des tensions VY et VE s'inversent
et restent opposées jusqu'à un instant t4 qui marque le début de la phase d'effacement
T1. On note qu'à l'instant t2 la transition des créneaux d'entretien CEY et CEe provoque
une nouvelle décharge d'entretien De2 au niveau du sixième pixel PX6 ; comme pour
la décharge d'entretien précédente, cette décharge prend fin à un instant t3 où des
charges accumulées sur les électrodes d'entretien YE, E2, avec une polarité opposée
à celle qu'elles avaient à l'instant t2, sont en quantité suffisante pour provoquer
l'extinction.
[0039] A l'instant t4 où débute la phase d'effacement T1, les polarités des tensions VE
et VY appliquées respectivement aux électrodes d'entretien E1 à E4 et aux électrodes
d'adressage-entretien Y1 à Y4 s'inversent à nouveau et restent opposées. On remarque
que les créneaux appliqués aux électrodes uniquement d'entretien E1 à E4 ont toujours
une même amplitude Δ VE, c'est-à-dire que seulement 2 niveaux de tension (+VE1 et
-VE1) sont nécessaires à commander ces électrodes d'entretien E1 à E4.
[0040] A l'instant t4, la tension VE est formée par un créneau de tension de polarité positive
qui est appliqué aux électrodes uniquement d'entretien E1 à E4, alors que dans le
même temps, un créneau CBe de polarité opposée, c'est-à-dire négative, est appliqué
aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4 ; mais ce créneau Cbe atteint une valeur
VY2 inférieure à la valeur VY1, et il conserve cette valeur VY2 jusqu'à un instant
t7 où la polarité de la tension VY s'inverse à nouveau.
[0041] Dans ces conditions, à l'instant t4, la transition du créneau CBe appliqué aux électrodes
d'adressage-entretien Y1 à Y4 a une valeur Δ VY2 inférieure à la valeur ΔVY1 d'un
créneau d'entretien CEY, de sorte que le potentiel développé entre les électrodes
d'entretien Y1 à Y4 et E1 à E4 est insuffisant pour provoquer une décharge d'entretien,
même quand il s'ajoute à l'effet de charges déjà stockées sur ces électrodes d'entretien.
Les créneaux appliqués aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4 à l'instant t4,
sont destinées à former une base ou marche de tension appelée créneau de base d'effacement
CBe auquel on superpose, uniquement sur le créneau appliqué à l'électrode d'adressage-entretien
de la paire P1 à P4 adressée (à savoir dans le cas présent uniquement le créneau appliqué
à la seconde électrode d'adressage -entretien Y2), une impulsion de tension appelée
impulsion d'effacement IE, IE′.
[0042] L'impulsion d'effacement peut avoir la forme d'un créneau rectangulaire ayant soit
une forte amplitude et une durée brève, soit une faible amplitude et une longue durée,
ou encore être formée d'une impulsion dont le front de montée s'établit de manière
relativement lente et constitue une rampe, comme il est expliqué dans la demande de
brevet n° 78 04893 précédemment citée, déposée au nom de THOMSON-CSF et publiée sous
le n° 2 417 848, et qui doit être considérée comme faisant partie de la présente description.
[0043] Dans l'exemple non limitatif décrit, l'impulsion d'effacement IE (représentée en
tireté) qui est superposée au créneau de base d'effacement CBe, est une impulsion
dont le front de montée R s'établit de façon relativement lente comme décrit dans
le brevet ci-dessus cité, jusqu'à atteindre sensiblement la première valeur VY1 ;
mais l'impulsion d'effacement pourrait être constituée aussi par une impulsion IE′(représentée
en traits mixtes) de durée relativement brève, et qui serait superposée au créneau
de base d'effacement CBE à partir par exemple de l'instant t4. Bien entendu, le créneau
d'effacement IE, IE′ n'est superposé à un créneau de base d'effacement CBe que pour
la paire d'électrodes P1 à P4 adressée ; compte tenu de l'exemple décrit, c'est uniquement
à la seconde électrode d'adressage Y2 qu'est appliqué un créneau de base d'effacement
CBe auquel on superpose une impulsion d'effacement IE, IE′. En supposant que l'impulsion
d'effacement soit celle dont le front de montée constitue une rampe R, la superposition
de cette impulsion d'effacement IE avec le créneau de base CBe va provoquer sensiblement
à l'instant t5 où la rampe R atteint sensiblement la première valeur VY1, une décharge
d'effacement DEF entre la seconde électrode d'adressage-entretien Y2 et la seconde
électrode uniquement d'entretien E2, au niveau de chaque pixel. Cette décharge d'effacement
est d'intensité plus faible que les décharges d'entretien DE1, DE2, et cesse sensiblement
à un instant t6 sans provoquer l'accumulation de charges comme dans le cas des décharges
d'entretien DE1, DE2. Dans cette configuration, tous les pixels PX5 à PX8 de la seconde
paire P2 sont effacés.
[0044] Ainsi on note qu'une caractéristique importante du procédé de l'invention consiste
à engendrer une décharge d'effacement uniquement entre les deux électrodes d'entretien
Y2, E2 d'une même paire P2 donnée, cette décharge d'effacement DEF ayant pour effet
d'effacer tous les pixels qui correspondent à cette paire P2 d'électrodes.
[0045] Il est à noter que pour les lignes de plxels L1, L3, L4 ou paires P1, P3 et P4 d'électrodes
dont l'électrode d'adressage-entretien Y1, Y3, Y4 ne reçoit pas d'impulsion d'effacement
IE, IE′, la présence du créneau de base d'effacement CBe n'a aucune incidence : tous
les pixels qui sont effacés, restent effacés, et tous les pixels qui sont inscrits
restent inscrits, c'est-à-dire que les charges qui existaient sur les deux électrodes
d'une paire d'électrodes d'entretien, à l'instant t3 par exemple, subsistent jusqu'à
un instant t8 qui marque le début de la phase T2 d'inscription et auquel peuvent se
produire des décharges d'entretien au niveau des pixels inscrits.
[0046] Selon une autre caractéristique de l'invention, après l'effacement de tous les pixels
d'une paire P1 à P4 d'électrodes d'entretien donnée, la seconde paire P2 dans l'exemple,
on réalise l'inscription des pixels désirés appartenant à cette paire P2 d'électrodes,
en provoquant une décharge d'inscription entre la seconde électrode d'adressage-entretien
Y2 et chacune des électrodes colonnes X1 à X4 dont l'intersection avec la seconde
électrode d'adressage-entretien Y2 représente un pixel que l'on veut inscrire. Ainsi
dans le cas qui a été prévu, à savoir l'inscription du septième pixel PX7, on réalise
une décharge d'inscription uniquement entre la seconde électrode d'adressage-entretien
Y2 et la troisième électrode colonne X3. Ceci est effectué durant la phase d'inscription
T2 qui commence à l'instant t8.
[0047] On remarque qu'à l'instant t7, qui correspond à la fin du créneau de base d'effacement
CBe, les polarités des tensions VY, VE appliquées respectivement aux électrodes d'adressage-entretien
Y1 à Y4 ET E1 à E4 s'inversent : la polarité de la tension VE devient positive et
le reste jusqu'à l'instant t8, et la polarité de la tension VY devient négative et
le reste jusqu'à l'instant t8. L'intervalle de temps Δ t1 entre l'instant t7 et l'instant
t8 permet éventuellement de stabiliser l'effacement qui a été réalisé. Cette stabilisation
dépend de caractéristiques particulières au panneau à plasma utilisé, de sorte que
l'intervalle de temps Δ t1 peut éventuellement être réduit ou même supprimé, ce qui
permet de réduire la durée de la période T (qui représente le cycle de base). Ce cycle
de base peut avoir une durée encore plus faible, telle que représentée par exemple
par la durée T′, en supprimant les créneaux qui appartiennent à la phase d'entretien
T3 ; ceci est rendu possible par le fait que même en supprimant la phase d'entretien
T3, on peut avec le procédé de commande conforme à l'invention obtenir des décharges
d'entretien par la phase d'inscription T2.
[0048] A l'instant t8 : la tension Ve devient négative ; la tension VY devient positive
par un créneau de tension CBi appliqué aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4
; la tension VY passe alors à la valeur VY1, soit une variation Δ VY1 par laquelle
il est possible d'obtenir des décharges d'entretien pour tous les pixels inscrits.
Ainsi par exemple si l'on n' avait pas effacé le sixième pixel P6 (en même temps que
les autres pixels de la seconde ligne L2), on aurait conservé des charges sur les
électrodes Y2 et E2 qui auraient permis de produire une décharge d'entretien De3 (représentée
en traits pointillés) à l'instant t8.
[0049] Pour inscrire le ou les pixels d'une ligne ou paire donnée d'électrodes, on superpose
un créneau d'inscription CI, au créneau de tension CBi qui, entre l'instant t8 et
un instant t12, est appliqué à toutes les électrodes d'adressage-entretien. Bien entendu,
un créneau d'inscription CI n'est superposé qu'au créneau de base d'inscription CBi
qui est appliqué à l'adresse voulue, c'est-à-dire à l'électrode d'adressage-entretien
de la paire d'électrodes considérée, à savoir dans l'exemple la seconde électrode
d'adressage-entretien Y2 de la seconde paire 2. Le créneau de tension CBi constitue
ainsi un créneau de base d'inscription formant une marche de tension à laquelle s'ajoute
la tension du créneau d'inscription CI ; mais il constitue aussi un créneau d'entretien
pour les paires P1, P3, P4 des autres électrodes d'adressage-entretien Y1, Y3, Y4,
non adressées.
[0050] Le créneau d'inscription CI superposé au créneau de base d'inscription CBI atteint
une valeur de tension VY3 telle, que la différence de potentiel qui est alors engendrée
entre les électrodes colonnes X1 à X4 et la seconde électrode d'adressage-entretien
Y2 peut provoquer une décharge, appelée décharge d'inscription, au croisement entre
cette dernière et les électrodes colonnes X1 à X4. Aussi, on inscrit uniquement le
ou les pixels désirés en appliquant sur les électrodes colonnes X1 à X4 qui correspondent
aux pixels qui ne doivent pas être inscrits, une impulsion de tension dite impulsion
de masquage MX1 à MX4, de même polarité que le créneau d'inscription CI ; de sorte
que le potentiel nécessaire à produire une décharge entre une électrode colonne X1
à X4 et l'électrode Y2, est atteint uniquement avec l'électrode colonne à laquelle
on n'applique pas d'impulsion dite de masquage. Bien entendu si une impulsion de masquage
est appliquée sur toutes les électrodes colonnes X1 à X4 aucun des pixels n'est inscrit.
Dans l'exemple non limitatif décrit, et comme illustré aux figures 3d, 3e, 3f, 3g,
les électrodes colonnes X1 à X4 sont portées au potentiel de la tension de référence
VR, sauf pendant la phase d'inscription T2 où une impulsion de masquage peut leur
être appliquée, qui porte leur tension à une valeur VX.
[0051] Dans l'exemple décrit, où c'est le septième pixel PX7 que l'on cherche à inscrire,
on applique une impulsion de masquage MX1, MX2, MX4, sur la première, la seconde et
la quatrième électrode colonne X1, X2, X4, pendant au moins et on n'applique pas d'impulsion
de masquage sur la troisième électrode colonne X3. Il en résulte sensiblement à un
instant t10 une décharge d'inscription DI (illustrée à la figure 3h) entre la seconde
électrode adressage-entretien Y2 et la troisième électrode colonne X3, au croisement
de ces derniers, c'est-à-dire au niveau du septième pixel PX7. La fin du créneau d'inscription
CI intervient sensiblement en même temps que la fin du créneau de base d'inscription
CBi, à un instant t11 qui par exemple précède faiblement l'instant t12 de fin du créneau
de base d'inscription CBi.
[0052] Il est à noter que pour éviter une décharge indésirable entre la seconde électrode
d'adressage-entretien Y2 et la seconde électrode d'entretien E2, on diminue la différence
de potentiel entre ces deux électrodes en inversant la polarité de la tension VE appliquée
aux électrodes E1 à E4 avant que ne soit effectuée la superposition du créneau d'inscription
CI sur le créneau de base d'inscription CBi : à partir de l'instant t8, la tension
VE passe de positif à négatif et constitue un créneau CNE de polarité négative ; puis
la polarité de la tension VE (appliquée aux électrodes uniquement d'entretien E1 à
E4) est à nouveau inversée à un instant t9 et comporte une polarité positive, ceci
sensiblement en même temps ou un peu avant que ne débute le créneau d'inscription
Ci, ou en tout cas avant un instant t10 où le créneau d'inscription CI atteint la
valeur V3Y ; la tension VE comporte alors une même polarité que la tension VY appliquée
aux électrodes d'adressage-entretien et, entre la seconde électrode d'entretien E2
et la seconde électrode d'adressage-entretien Y2 existe alors une différence de potentiel
insuffisante pour provoquer une décharge parasite lors de la superposition du créneau
d'inscription CI.
[0053] Il est à noter qu'un avantage apporté par cet agencement réside dans le fait que,
les impulsions de masquage MX1 à MX4 sont produites avec une puissance relativement
faible (du fait que c'est avec les décharges d'entretien que l'on cherche à produire
la lumière émise par les pixels, et avec une amplitude en tension relativement faible),
de sorte que des composants standards et à faible prix peuvent être utilisés pour
la commande des électrodes colonnes X1 à X4. On note en outre qu'un autre avantage
important apporté par le procédé conforme à l'invention, réside en ce que la décharge
qui est créée se produit uniquement pour les points à inscrire et non pas pour tous
les points de la ligne, ce qui tend à augmenter de manière considérable la longévité
des luminophores qui sont utilisés pour l'émission de lumière en couleur.
[0054] On indique ci-après à titre uniquement d'exemple non limitatif, des valeurs de tension
qui peuvent être appliquées pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention, avec
un panneau à plasma de type classique :
- les variations Δ VE de la tension VE peuvent être de l'ordre de 100 volts ;
- pour la tension VY, les variations Δ VY1 peuvent être de l'ordre de 150 volts, les
variations Δ VY2 peuvent être de l'ordre de 80 volts ;
- les impulsions de masquage appliquées aux électrodes colonnes X peuvent avoir une
amplitude de l'ordre de 40 volts ;
- les créneaux d'inscription Ci peuvent avoir une amplitude de l'ordre de 80 volts.
Bien entendu ces valeurs sont données uniquement à titre d'exemple et peuvent être
aisément modifiées en fonction des caractéristiques du panneau à plasma utilisé.
[0055] A l'instant t12, la fin du créneau de base d'inscription CBi correspond à la fin
de la phase d'inscription T2, et correspond à une inversion de la polarité de la tension
VY appliquée aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4, polarité qui dévient négative.
La tension VE appliquée aux électrodes d'entretien E1 à E4 est positive depuis sensiblement
l'instant t9 et, dans l'exemple non limitatif décrit, elle conserve cette polarité
positive jusqu'à un instant t0′ qui marque le début d'un nouveau cycle. Il est à noter
que la décharge d'inscription DI a engendré l'accumulation de charges négatives (non
représentées) sur le diélectrique de la seconde électrode d'adressage-entretien Y2
au niveau du septième pixel PX7 : aussi à la transition de positif vers négatif de
la tension VY, due à la fin du créneau d'inscription CI et du créneau de base d'inscription
CBi s'ajoute l'effet de la présence des charges négatives accumulées sur l'électrode
Y2 de sorte que, sensiblement quand la tension VY atteint la valeur -V1, il se produit
une décharge de reprise d'entretien DRE (figure 3c) au niveau du septième pixel PX7,
entre la seconde électrode d'adressage-entretien Y2 et la seconde électrode d'entretien
E2. Par suite de cette reprise en décharge d'entretien, des charges peuvent être à
nouveau accumulées à la fois sur les deux électrodes de la seconde paire P2.
[0056] Les tensions VY et VE conservent leur polarité respectivement négative et positive
jusqu'à l'instant t0′ où débute un nouveau cycle. Il est à noter que suivant les caractéristiques
propres au panneau à plasma utilisé, il est possible qu'une décharge (représentée
en traits pointillés à la figure 3h) se produise sensiblement à l'instant t12 entre
l'électrode colonne X3 et l'électrode adressage-entretien Y2 ; dans un tel cas, une
décharge de reprise d'entretien DRE′ (montrée en traits pointillés à la figure 3c)
se produit à l'instant t0′ de début d'un nouveau cycle.
[0057] Il est à noter que le cycle de base est appliqué à toutes les électrodes d'entretien
avec une fréquence qui dépend de la durée de la période T, T′. Compte-tenu de temps
incompressibles, notamment les temps nécessaires à la commande de circuits annexes
(non représentés), la durée d'une période T, T′ peut difficilement descendre en dessous
de 22 microsecondes ou 20 microsecondes. Ceci permet néanmoins d'obtenir des performances
très intéressantes même avec un panneau à plasma comportant un grand nombre de lignes.
En prenant pour exemple un panneau à plasma comportant 1 000 lignes, il faut 20 millisecondes
pour explorer une image entière, c'est-à-dire qu'il est possible d'obtenir 50 images
par seconde.
[0058] On indique ci-après, uniquement à titre d'exemple non limitatif des durées possibles
des différents signaux représentés aux figures 3 :
- les créneaux d'entretien CEY et CEe ont une durée classique de l'ordre de quelques
microsecondes ; le créneau de base d'effacement CBe peut avoir une durée de l'ordre
de 5 microsecondes ; l'intervalle de temps Δ t1 peut être de l'ordre de 3 à 4 microsecondes.
Le créneau de base d'inscription CBi peut avoir une durée de l'ordre de 7 microsecondes
; et le créneau d'inscription Ci qui lui est superposé peut avoir une durée d'environ
4 microsecondes, et/ou éventuellement avoir une même forme que l'impulsion d'effacement
IE dont le front de montée constitue une rampe R, et dont la durée au sommet peut
être de l'ordre de zéro à quelques microsecondes ; le créneau négatif repéré CNE sur
la tension VE peut avoir une durée de l'ordre de 3 microsecondes.
[0059] Sur la tension VE, on observe que le créneau négatif CNE est suivi d'un créneau positif
(à partir de l'instant t9), ce créneau positif étant constitué, pour sa partie formée
entre la fin du créneau négatif CNE et l'instant t12 de fin du créneau de base d'inscription,
par un créneau de masquage CME qui remplit une fonction d'inhibition du créneau d'inscription
CI vis-à-vis de la seconde électrode uniquement d'entretien E2, en vue d'éviter une
décharge parasite entre cette seconde électrode E2 et la seconde électrode d'adressage-entretien
Y2.
[0060] Il est à remarquer que les variations des tensions VY et VE appliquées respectivement
aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y4 et aux électrodes dites uniquement d'entretien
E1 à E4, Δ VE et Δ VY1 par exemple, sont d'amplitudes différentes contrairement à
ce qui se pratique généralement dans l'art antérieur. Mais bien entendu ces variations
de tensions peuvent être adaptées pour avoir des amplitudes semblables. Cependant
il est intéressant avec le procédé de commande selon l'invention, d'avoir une dissymétrie
entre les valeurs des créneaux de tensions appliqués d'une part aux électrodes d'adressage-entretien
Y1 à Y4, et d'autre part aux électrodes dites uniquement d'entretien E1 à E4, pour
plus facilement engendrer une décharge d'inscription qui génère suffisamment de charges
pour faciliter la reprise en décharges d'entretien entre l'électrode d'adressage-entretien
Y1 à Y4 intéressée et l'électrode dite uniquement d'entretien E1 à E4 correspondante,
sans devoir apporter de charges sur cette électrode E1 à E4.
1 - Procédé de commande ligne par ligne d'un panneau à plasma de type alternatif à
entretien coplanaire, ledit panneau comprenant des électrodes colonnes (X1 à X4) croisées
avec deux familles d'électrodes d'entretien (Y1 à Y4, E1 à E4) parallèles, la première
famille d'électrodes (Y1 à Y4) étant constituée par des électrodes d'adressage-entretien
et la seconde famille étant constituée par des électrodes (E1 à E4) dites uniquement
d'entretien, chaque électrode d'adressage-entretien (Y1 à Y4) formant avec une électrode
uniquement d'entretien (E1 à E4) voisine une paire d'électrode (P1 à P4) d'entretien,
chaque paire d'électrodes (P1 à P4) correspondant à une ligne de pixels (L1 à L4)
perpendiculaire aux électrodes colonnes (X1 à X4), les pixels (PX1 à PX16) étant formés
sensiblement à chaque croisement d'une électrode colonne (X1 à X4) avec une paire
d'électrodes (P1 à P4), ledit procédé consistant à appliquer un premier jeu d'impulsions
cycliques à toutes les électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y4) et un deuxième jeu
d'impulsions cycliques à toutes les électrodes dites uniquement d'entretien (E1 à
E4), les deux jeux d'impulsions ayant une même période (T, T′), durant laquelle lesdites
impulsions développent entre les deux électrodes de chaque paire (PE1 à PE4) d'électrodes
des tensions qui constituent une phase d'effacement (T1) et une phase d'inscription
(T2) et qui engendrent des décharges d'entretien (DE1, DE2, DE3), ledit procédé étant
caractérisé en ce qu'il consiste à effacer une ligne (L1 à L4) complète donnée de
pixels durant la phase d'effacement (T1) en provoquant des décharges d'effacement
(DEF) uniquement entre l'électrode d'adressage-entretien (Y1 à Y4) et l'électrode
dite uniquement d'entretien (E1 à E4) de la paire (P1 à P4) correspondante.
2 - Procédé de commande selon la revendication 1, consistant à provoquer les décharges
d'entretien (DE1, DE2, DE3) en appliquant à toutes les électrodes d'adressage-entretien
(Y1 à Y4) au moins un créneau (CEY, CBI) ayant une première polarité et en appliquant
à toutes les électrodes dites uniquement d'entretien (E1 à E4) au moins un second
créneau ayant une seconde polarité, lesdits premier et second créneaux ayant respectivement
une première et une seconde amplitude (ΔVY1, ΔVE), caractérisé en ce que durant la
phase d'effacement (T1) il consiste à appliquer à toutes les électrodes d'adressage-entretien
(Y1 à Y4) un créneau de base d'effacement (CBe) ayant une troisième amplitude (Δ VY2)
inférieure à la première amplitude (Δ VY1), et à appliquer dans le même temps (t4,
t6) à toutes les électrodes dites uniquement d'entretien (E1 à E4) un créneau semblable
au second créneau et ayant une polarité opposée à celle dudit créneau de base d'effacement
(CBe), et en ce qu'une impulsion d'effacement (IE, IE′) est superposée uniquement
sur le créneau de base d'effacement (CBe) qui est appliqué à l'électrode d'adressage-entretien
(Y1 à Y4) correspondant à ladite ligne (L1 à L4) donnée de pixels.
3 - Procédé de commande selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'impulsion
d'effacement (IE) est formée d'une impulsion dont le front de montée constitue une
rampe (R) qui est établie de manière relativement lente.
4 - Procédé de commande selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'impulsion
d'effacement est une impulsion relativement brève (IE′).
5 - Procédé de commande selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en
ce que pour l'inscription d'au moins un pixel (PX1 à PX16) d'une ligne (L1 à L4) donnée
dont les pixels ont été préalablement effacés, il consiste à appliquer à toutes les
électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y4) un créneau de base d'inscription (CBi)
ayant la première polarité et ayant sensiblement la première amplitude (Δ VY1), et
à superposer un créneau d'inscription (CI) ayant la même première polarité uniquement
au créneau de base d'inscription (CBI) qui est appliqué à l'électrode d'adressage-entretien
(Y1 à Y4) correspondant à ladite ligne (L1 à L4) donnée, et sensiblement dans le même
temps (t7, t9) à appliquer des impulsions de tension (IMX) ayant une même première
polarité à toutes les électrodes colonnes (X1 à X4) à l'exception de celles qui servent
à définir un pixel (PX1 à PX16) à inscrire, et en ce qu'il consiste en outre sensiblement
durant le temps (t7, t9) où est superposé le créneau d'inscription (CI), à appliquer
à toutes les électrodes dites uniquement d'entretien (E1 à E4) un créneau de tension
ayant ladite première polarité et constituant une seconde impulsion de masquage (CME).
6 - Procédé de commande selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en
ce que durant ladite période (T) il existe une phase d'entretien (T3) durant laquelle
toutes les électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y4) reçoivent au moins un créneau
d'entretien (CEY), et que dans le même temps (t0, t2), un créneau de tension (CEe)
de polarité opposée est appliqué à toutes les électrodes dites uniquement d'entretien
(E1 à E4).
7 - Procédé de commande selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que
sensiblement à l'instant (t8) où débute le créneau de base d'inscription (CBi), un
créneau (CNE) ayant ladite seconde polarité est appliqué à toutes les électrodes dites
uniquement d'entretien (E1 à E4) de sorte à engendrer des décharges d'entretien pour
les pixels (PX1 à PX16) non effacés.
8 - Procédé de commande selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit créneau
(CNE) ayant la seconde polarité et qui débute en même temps que le créneau de base
d'inscription (CBi) s'achève avant ou sensiblement au même instant (t9) que l'instant
(t10) où débute l'impulsion d'effacement (IE, IE′).
9 - Procédé de commande selon l'une des revendications 5 ou 6 ou 7 ou 8, caractérisé
en ce qu'il consiste à appliquer à toutes les électrodes dites uniquement d'entretien
(E1 à E4) une tension (VE) ayant la première polarité à l'instant (t12) où se termine
le créneau de base d'inscription (CBi) et où la tension (VY) appliquée à toutes les
électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y4) s'inverse pour atteindre la seconde polarité,
de sorte à engendrer une décharge de reprise (DRE) entre les deux électrodes (Y2,
E2) de la paire (P1 à P4) concernée d'électrodes au niveau de chacun des pixels (PX1
à PX16) venant d'être inscrits.
10 - Procédé de commande selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les impulsions (CEe, CNE, CME) appliquées aux électrodes uniquement d'entretien
(E1 à E4) ont une amplitude (Δ VE) inférieure à l'amplitude (Δ VY1, Δ VY2) des impulsions
(CEY, CBe, CBi) appliquées aux électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y4).
11 - Procédé de commande selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les impulsions (CNE, CEe) appliquées aux électrodes uniquement d'entretien
(E1 à E4) ont toujours une même amplitude.