[0001] La présente invention concerne un dispositif de contrôle des touches données et
reçues à l'occasion des assauts en escrime.
[0002] Ce dispositif a l'avantage de s'affranchir de toute liaison ohmique entre les tireurs
et, de ce fait, élimine les contraintes inhérentes à la mise en place des différents
câblages et à l'utilisation de matériels dont la fiabilité n'est pas à toute épreuve,
tels que les enrouleurs notamment ; d'autre part il donne une dimension supplémentaire
à l'escrime en autorisant des déplacements dans le plan et non plus suivant un axe
et, laisse prévoir des combats au cours desquels plusieurs adversaires peuvent s'affronter.
[0003] En outre l'une des originalités de sa conception rend possible, voire même incite
à l'utilisation de matériaux à faible conduction électrique, c'est-à-dire à résistance
élevée pour la confection des pistes et des cuirasses en particulier. C'est le cas
de substances employées spécialement dans le contrôle de l'électricité statique telles
que mousses, caoutchouc, textiles légèrement conducteurs présentant des résistances
électriques de plusieurs dizaines de kilo-ohm.
[0004] Le principe de l'invention repose sur l'utilisation de phénomènes électriques périodiques
dont les fréquences sont soit basses, soit élevées suivant que ce signal électrique
est véhiculé par un support conducteur ou propagé sous forme d'ondes radioélectriques.
De plus le signal est codé pour limiter au maximum les risques d'interférence dans
le cas où plusieurs dispositifs sont mis en oeuvre dans le même site.
[0005] Les signaux précités sont échangés lors de la touche, entre les deux ensembles portés
par les escrimeurs, ensembles compatibles entre eux, en ce sens que le récepteur de
l'un est calé pour recevoir et décoder le signal élaboré par l'émetteur opposé et
inversement. Cette réalisation nécessite la mise en oeuvre d'un duplex radioélectrique
à partir de deux réseaux distincts travaillant sur des fréquences H.F. ou V.H.F.
et des codes différents. A titre d'exemple, l'application de ces principes sera décrit
pour la réalisation d'un contrôleur de touches données et reçues lors des assauts
à l'épée. Il est bien évident, qu'à quelques variantes près, dues aux particularités
de chaque arme, ces principes peuvent être adaptés au fleuret voire même au sabre.
[0006] L'organisation générale du dispositif fait l'objet de la figure 1 sur laquelle il
est possible de distinguer les armes I et I bis, les fils de corps II et II bis, les
boîtiers électroniques III et III bis, les systèmes de matérialisation des touches
IV et IV bis comprenant une signalisation lumineuse et sonore, les aériens V (e et
r) et V bis (e et r), un excitateur de tapis VI générant les signaux F1 et F2 et
un tapis VII destiné à représenter la piste où se déroulent les combats, tapis excité
par les signaux électriques F1 et F2.
[0007] Le boîtier électronique III ( ou III bis ) comme l'indique la figure 2 comprend un
générateur et émetteur 31 ainsi qu'un récepteur décodeur 32 d'ondes radioélectriques
travaillant tous deux sur des fréquences H.F. ou V.H.F. différentes : la fréquence
du récepteur 32 du boîtier III étant ajustée pour recevoir le signal 31 du boîtier
III bis lors de la touche et inversement. Ces deux organes principaux ont leur fonction
respective d'émission et de réception controlée et asservie par un ensemble logique
tenantcompte de certaines contingences matérielles ou physiques et des règles concernant
le combat à l'épée en l'occurence. Il s'agit principalement :
de l'oscillateur 33 délivrant un signal basse fréquence F1 sur l'arme du tireur
- du détecteur 36 de signal basse fréquence F2 émis par l'oscillateur 33 du dispositif
adverse ou par l'excitateur de tapis VI, chargé d'inhiber la fonction d'émission de
31 lorsqu'il décelle la présence de ce signal.
- du filtre 37 éliminant les impulsions de fermeture du contact de la pointe de l'arme
dont la durée serait inférieure au délai prévu par le règlement en la matière.
- du système 34 de temporisation de l'impulsion du signal reçu et décodé, quimaintient
l'affichage de la touche pendant un temps suffisamment long pour que le résultat puisse
être perçu et exploité dans de bonnes conditions par les tireurs, le public et les
arbitres de la rencontre.
- du retardateur 35 de la temporisation précedente dont le signal de sortie est destiné
à inhiber l'émetteur 31 : ce retard est également fixé par les règlements.La temporisation
de 34 est faite à la réception dans la mesure, bien sûr, où il n'a pas été choisi
de temporiser l'émission adverse.
[0008] Le fonctionnement du dispositif est simple. Lors de la touche, la tête de pointe
de l'arme qui se comporte comme un bouton poussoir, normalement ouvert au repos,
ferme le circuit qui active l'émetteur 31 ; celui-ci délivre son signal codé H.F.
ou V.H.F. dans la mesure où sa fonction n'est pas inhibée par la présence de la grandeur
électrique a (figure 2). Le signal rayonné est reçu decodé, temporisé et affiché par
l'appareil adverse, c'est-à-dire par l'ensemble porté par l'escrimeur qui vient d'être
touché.
[0009] Toutefois cette émission lors de la touche n'a pas lieu si :
- elle est trop courte et de ce fait filtrée par 37
- la tête de pointe de l'arme qui provoque la touche est actionnée sur une surface
parcourue par la fréquence F2
- l'émission est inhibée par la présence de l'affichage d'une touche, après le retard
apporté par 35
[0010] La description détaillée des divers éléments susdits tels que oscillateurs les émetteurs
ou récepteurs qu'ils soient de type modulation de fréquence ou d'amplitude ou de phase,
les décodeurs, les filtres et les temporisateurs ne revêt aucun intérêt particulier
pour la présente invention, ces fonctions peuvent être réaliséesde différentes manières
et les circuits intégrés utilisés dans ces domaines ne manquent pas.
[0011] Comme l'indique la figure 3, il est possible de réaliser une variante du dispositif
en renvoyant l'affichage IV et IV bis sur un appareil central VIII doté de deux récepteurs
81 et 82 recevant les signaux respectifs des émetteurs 31 de III et III bis des deux
escrimeurs qui s'affrontent.
[0012] Il faut mentionner également que la discrimination des zones à traitement particulier
peut-être faite de manière inverse à celle décrite, c'est-à-dire en excitant lors
de la touche, la tête de pointe de l'arme par le signal basse fréquencequi se propagerait
sur la surface conductrice au moment de la pression de la pointe de l'arme sur cette
dernière.
[0013] En résumé, les équipements faisant l'objet de la présente description bouleversent
l'environnement matériel de l'escrime en supprimant les contraintes inhérentes à
l'utilisation d'une liaison filaire entre les escrimeurs et en supprimant l'emploi
de matériels dont la fiabilité est mise à rude épreuve par les déplacements fréquents
et brusques des tireurs. En outre, l'injection de basses fréquences dans le tapis
de sol permet d'éviter l'utilisation de piste métallique de mise en place pénible
et dont la contexture rugueuse à des effets néfastes sur la longévité des chaussures
et favorise l'emploi de matériaux modernes plus souples, plus esthétiques pouvant
être intégré plus harmonieusement dans l'environnement matériel de l'escrime.
[0014] Enfin, la mise en oeuvre de ces appareillages ne demande que très peu de modifications,
le seul qui est fortement conseillé est le blindage du fil qui relie les contacts
de la tête de pointe de l'arme au fil de corps du tireur : cette modification n'interdit
d'ailleurs pas, par la suite, l'utilisation de l'arme avec le matériel conventionnel.
1. Dispositif de contrôle des touches données et reçues à l'occasion des assauts en
escrime caractérisé en ce qu'il comprend des ensembles distincts compatibles entre
eux incluant des fonctions de génération et d'émission, de réception et décodage
de signaux électriques périodiques qui sont soit rayonnés sous forme d'ondes radioélectriques
, soit véhiculés par des supports conducteurs et une fonction logique tenant compte
des contingences matérielles du système et de son environnement ainsi que des règles
propres au type d'armes utilisé pour l'assaut.
2. Dispositif de contrôle des touches données et reçues lors des assauts en escrime
caractérisé selon la revendication précédente en ce que les ensembles portés par
les escrimeurs comprennent un duplex radioélectrique mettant en oeuvre deux réseaux
distincts tant par la fréquence qu'ils utilisent que par le codage du signal radioélectrique
qu'ils emploient : l'émission de ce signal est provoqué à l'occasion de la touche.
3. Dispositif de contrôle des touches en escrime caractérisé en ce qu'il comprend
un système d'affichage visuel et sonore des touches échangées et que ce système fait
soit partie de l'ensemble porté par chaque escrimeur, soit intégré à un système central
indépendant.
4. Dispositif de contrôle des touches en escrime caractérisé selon la revendication
3 en ce que l'ensemble central est également doté de deux récepteurs susceptibles
de recevoir et décoder les émissions des dispositifs portés par les escrimeurs qui
s'affrontent.
5. Dispositif de contrôle des touches en escrime caractérisé selon la revendication
1 en ce que les zones devant faire l'objet d'un traitement particulier vis à vis des
règles de l'escrime, telles que l'arme, la piste, la cuirasse, sont conductrices
et autorisent la propagation de signaux électriques de basse fréquence.
6. Dispositif de contrôle des touches en escrime caractérisé selon la revendication
précédente en ce que les parties de plan ou les surfaces constituant les zones faisant
l'objet d'un traitement particulier peuvent être constituées à partir de matériaux
de faible conduction électrique, c'est-à-dire ayant une résistance élevée.