[0001] La présente invention concerne des moyens de bouchage inviolables d'un récipient
du type comportant une capsule constituée par une jupe ou manchon cylindrique, pourvue
d'une ouverture centrale, assurant le verrouillage d'un obturateur de l'orifice du
récipient, et sur laquelle est fixé par collage ou soudage un opercule déchirable
en feuille d'aluminium ou similaire, l'opercule étant dimensionné de manière à déborder
par rapport à la capsule à laquelle il est fixé et sa partie débordante, c'est-à-dire
toute sa périphérie, étant rendue solidaire par collage, scellage ou autres, d'une
bague rigide de préhension engagée, au moins partiellement, sur la capsule.
[0002] De tels moyens sont décrits dans le brevet français 2 529 531 déposé au nom de la
Demanderesse. Ce type de bouchage peut être utilisé sur certains récipients contenant
des produits pharmaceutiques liquides stériles à injecter. L'obturateur est un bouchon
étanche en matière souple enfoncé dans l'orifice du col du récipient et apte à être
traversé par l'aiguille d'une seringue pour le prélèvement du produit. La capsule
verrouillant cet obturateur est pourvue d'un cran engagé élastiquement sous un épaulement
du col du récipient et d'une ouverture centrale permettant le passage de l'aiguille
et est fermée, avant usage, par un opercule déchirable qui lui est fixé par collage
thermoscellage ou autres et qui permet d'isoler totalement le bouchon obturateur vis-à-vis
des impuretés extérieures et de garantir ainsi la stabilité du produit contenu dans
le récipient. Cet opercule est également fixe à une bague rigide de préhension reliée
à la capsule par des ponts de matières et permettant l'arrachage sûr, facile et praticable
d'une seule main, de l'opercule afin de donner accès à l'obturateur par l'ouverture
centrale de la capsule.
[0003] Cette réalisation, si elle convient tout à fait aux injectables, n'est pas adaptée
aux autres produits pharmaceutiques stériles, par exemple pulvérulents, pour lesquels
il est nécessaire d'ôter complètement la capsule de verrouillage afin de pouvoir enlever
l'obturateur et avoir accès au produit contenu.
[0004] Le but de la présente invention est donc de fournir des moyens de bouchage assurant
une étanchéité parfaite tout en permettant un déchirage sûr et facile de la capsule
de verrouillage, qui devra pouvoir être effectué rapidement et pratiquement d'une
seule main et donner systématiquement un résultat satisfaisant.
[0005] Ces buts sont atteints par la présente invention du fait que dans les moyens de bouchage
inviolables d'un récipient qu'elle concerne et qui sont du type précité, la bague
rigide de préhension est reliée par un pont de matière à une partie de l'extrémité
supérieure de la jupe cylindrique de la capsule, au voisinage d'au moins une ligne
de déchirage s'étendant sur toute la hauteur de la jupe cylindrique et étant associée
a une découpe partielle ménagée sur la paroi d'extrémité de la capsule et s'étendant
de la ligne de déchirage considérée jusqu'à l'ouverture centrale de la capsule, de
sorte que cette jupe se déchire suivant la ligne de déchirage lors de l'arrachage
de l'opercule déchirable à l'aide de la bague rigide de préhension.
[0006] Cette manipulation aisée de la bague conduit simultanément à l'arrachage de l'opercule
et à la déchirure de la capsule sur toute la hauteur de sa jupe. Il suffit donc de
la retirer pour avoir accès à l'obturateur.
[0007] Dans ces moyens de bouchage, l'opercule présente l'avantage de protéger la partie
visible du bouchon en caoutchouc contre toute pollution, qu'elle soit liquide ou sous
forme de poussière. Cet opercule présente aussi l'avantage supplémentaire de pouvoir
servir de support à toute information concernant le produit conditionné dans le récipient
telle que, notamment, son identification ou toute autre précision.
[0008] Suivant une forme préférée de réalisation de l'invention, le pont de matière reliant
la bague rigide de préhension a la jupe cylindrique est délimité circonférentiellement
par les deux extrémités supérieures de deux lignes de déchirage parallèles aux génératrices
de la jupe cylindrique.
[0009] De préférence, le pont de matière est prolongé jusqu'à l'ouverture centrale de la
capsule par une languette définie par deux découpes partielles ménagées sur la paroi
d'extrémité de la capsule dont chacune est comprise dans le plan diamétral d'une ligne
de déchirage.
[0010] Conformément a une disposition intéressante de l'invention, la bague rigide de préhension
est équipée, dans la région sensiblement diamétralement opposée au pont de matière,
d'un bec s'étendant vers l'extérieur apte à faciliter la manipulation de ladite bague.
[0011] Afin d'éviter tout arrachage accidentel de la bague de préhension, elle est liée
à la capsule par au moins un bras de matière, de préférence deux, conçus comme des
amorces de rupture faciles à briser, ces bras de matières étant avantageusement disposés
au niveau du bec de la bague de préhension.
[0012] Pour renforcer le caractère inviolable de ces moyens de bouchage, la capsule est
réalisée en un matériau thermoplastique tel que le polypro pylène apte à se fendre
dès lors que l'on essaye de procéder à l'ouverture du récipient par un autre moyen
que la bague de préhension.
[0013] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé, représentant à titre d'exemple non limitatif,
une forme d'exécution de ces moyens de bouchage dans le cas de leur application à
la fermeture d'un récipient contenant un produit pharmaceutique stérile :
Figure 1 en est une vue éclatée en perspective,
Figure 2 en est une vue en coupe suivant la ligne II-II de figure 1,
Figure 3 en est une vue en coupe suivant la ligne III-III de figure 2, le col du récipient
et l'obturateur n'étant pas représentés ;
Figure 4 en est une vue en perspective éclatée montrant la bague rigide sans l'opercule
déchirable et la jupe cylindrique de la capsule après son déchirage.
[0014] Le récipient de l'ensemble illustré sur le dessin est un flacon dont seul le col
2 est visible. Près de son extrémité supérieure qui entoure l'orifice
3 du flacon, le col
2 présente un épaulement externe
4 dont la présence est mise à profit pour assurer la fixation par engagement élastique
d'une capsule
5 en matière thermoplastique, de préférence le polypropylène, ou similaire, qui assure
elle-même le verrouillage d'un obturateur
6 en matière élastique naturelle ou synthétique ou autre.
[0015] La capsule
5 est constituée par un manchon ou jupe cylindrique
7 pourvu d'une ouverture centrale
8a ménagée dans sa paroi d'extrémité
8.
[0016] Un opercule déchirable
9 en feuille d'aluminium recouvre l'ouverture centrale
8a du manchon ou jupe cylindrique
2 pour protéger l'obturateur
6 contre toute atteinte de poussières ou autres impuretés. Dans l'exemple illustré
sur le dessin, et comme il ressort en particulier de la figure
2, l'opercule déchirable
9 est fixé par thermoscellage à la paroi d'extrémité
8 du manchon
7, tandis que la partie débordante
9a par rapport à la jupe cylindrique
7 est assemblée de la même façon a une bague rigide de préhension
10 engagée sur la capsule
5.
[0017] Cette bague rigide de préhension
10 est reliée par un pont de matière
11 à une partie de l'extrémité supérieure de la jupe cylindrique
7 délimitée circonférentiellement par les deux extrémités supérieures de deux lignes
de déchirage
12 parallèles aux génératrices de la jupe cylindrique
7 et s'étendant sur toute la hauteur de cette dernière. Il s'agit, en fait, de deux
gorges
12 suivant lesquelles la jupe cylindrique
7 comporte une moindre épaisseur de matière et est fragilisée. La traction exercée
par l'intermédiaire du pont de matière
11 à l'aide de la bague rigide de préhension
10 suffit ainsi au déchirage de la capsule suivant ces deux lignes
12.
[0018] Le pont de matière
11 est prolongé jusqu'à l'ouverture centrale
8a de la capsule
5 par une languette
13 définie par deux découpes partielles
14 ménagées dans la paroi d'extrémité
8 de la capsule
5. Chaque découpe
14 est comprise dans le plan diamétral d'une ligne de déchirage
12.
[0019] Dans la région de la capsule
5 diamétralement opposée à la languette
13, la bague rigide de préhension
10 est reliée à la paroi d'extrémité
8 par l'intermédiaire de deux bras de matière conçus comme des amorces de rupture faciles
à briser. Au niveau de ces bras
15, la bague rigide de préhension
10 présente un bec
16 saillant vers l'extérieur et prévu pour faciliter sa manipulation.
[0020] Le déchirage de la capsule
5 s'opère comme suit :
[0021] L'utilisateur applique l'extrémité de son pouce en-dessous du bec
16 et exerce une poussée du bas vers le haut de manière à briser les deux amorces de
rupture
15. Il ne reste plus qu'à tirer sur la bague
10 pour arracher l'opercule déchirable
9 de la paroi d'extrémité
8 et déchirer la partie de la jupe cylindrique
7 comprise entre ses deux lignes de déchirage
12. La bague
10 se trouve ainsi totalement désolidarisée de la capsule
5 qu'il est alors aisé d'enlever du col
2 du récipient en jouant sur son élasticité. La figure 4 illustre parfaitement cette
situation.
[0022] L'obturateur
6 n'étant plus verrouillé par la capsule
5, il suffit à l'utilisateur de l'ôter pour avoir accès au produit stérile et conservé
comme tel contenu dans le récipient.
[0023] Il est clair que les moyens de bouchage inviolables conformes à l'invention permettent
à la fois un arrachage de l'opercule
9 et un déchirage de la capsule
5 aisés, tout en assurant l'étanchéité parfaite du récipient.
[0024] Afin de diminuer la durée d'encapsulage des récipients à l'aide de ces moyens de
bouchage, la capsule est équipée de butées
17 de positionnement de l'obturateur
6 de l'orifice du col
2 du récipient. Comme le montre notamment la figure
2, ces butées
17 sont réparties uniformément sur l'extrémité supérieure de la paroi intérieure de
la jupe cylindrique
7. Elles permettent de bloquer l'obturateur élastique
6 par rapport à la capsule et d'engager, ainsi, simultanément ces deux éléments sur
le col
2 du récipient au moment de son bouchage.
[0025] Comme il va de soi et comme il ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite
pas à la seule forme d'exécution de ces moyens de bouchage, qui a été décrite ci-dessus
à titre d'exemple non limitatif elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
[0026] C'est ainsi que, par exemple, la jupe cylindrique
7 pourrait ne comporter qu'une seule ligne de déchirage
12 associée a une découpe partielle
14 de la paroi d'extrémité
8, ou bien que la bague
10 pourrait ne pas être liée par une ou plusieurs amorces de rupture
15 à la capsule
5, ou bien encore que celle-ci ne comporte pas de butées de positionnement de l'obturateur
6.
1- Moyens de bouchage inviolables d'un récipient du type comportant une capsule (5)
constituée par une jupe ou manchon cylindrique (7) pourvue d'une ouverture centrale
(8a) assurant le verrouillage d'un obturateur (6) de l'orifice (3) du récipient (2)
et sur laquelle est fixé par collage ou soudage un opercule (9) déchirable en feuille
d'aluminium ou similaire, l'opercule déchirable (9) étant dimensionné de manière à
déborder par rapport à la capsule (5) à laquelle il est fixé et sa partie débordante,
c'est-à-dire toute sa périphérie, étant rendue solidaire par collage, scellage ou
autres, d'une bague rigide de préhension (10) engagée, au moins partiellement, sur
la capsule (5), caractérisés en ce que la bague rigide de préhension (10) est reliée
par au moins un pont de matière (11) à une partie de l'extrémité supérieure de la
jupe cylindrique (7) de la capsule (5) au voisinage d'au moins une ligne de déchirage
(12) s'étendant sur toute la hauteur de la jupe (7) et associée a une découpe partielle
(14) ménagée sur la paroi d'extrémité (8) de la capsule (5) et s'étendant de la ligne
de déchirage (12) considérée jusqu'à l'ouverture centrale (8a) de sorte que cette
jupe (7) se déchire lors de l'arrachage de l'opercule déchirable (9) à l'aide de la
bague rigide de préhension (10).
2- Moyens de bouchage selon la revendication 1, caractérisés en ce que le pont de matière
(11) reliant la bague rigide de préhension (10) à la jupe cylindrique (7) est délimité
circonférentiellement par les deux extrémités supérieures de deux lignes de déchirage
(12) parallèles aux génératrices de la jupe cylindrique (7).
3- Moyens de bouchage selon la revendication 2, caractérisés en ce que le pont de matière
(11) est prolongé jusqu'à l'ouverture centrale (8a) de la capsule (5) par une languette
(13) définie par deux découpes partielles (14) ménagées sur la paroi d'extrémité (8)
de la capsule (5) dont chacune est comprise dans le plan diamétral d'une ligne de
déchirage (12).
4- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisés
en ce que la bague rigide de préhension (10) est équipée, dans la région sensiblement
diamétralement opposée au pont de matière (11), d'un bec (16) s'étendant vers l'extérieur
apte à faciliter la manipulation de ladite bague (10).
5- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisés
en ce que la bague de préhension (10) est liée à la capsule (5) par au moins une amorce
de rupture (15) facile à briser.
6- Moyens de bouchage selon la revendication 5, caractérisés en ce que les amorces de
rupture (15) sont au nombre de deux et relient le bec (16) de la bague de préhension
(10) à la capsule (5).
7- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisés
en ce qu'il est prévu des butées de positionnement (17) de l'obturateur (6) de l'orifice
(3) du récipient (2) disposées sur la paroi intérieure de la jupe cylindrique (7)
et permettant de fixer l'obturateur (6) à la capsule (5) et d'engager ensemble ces
deux éléments sur le col (2) du récipient au moment de son bouchage.
8- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisés
en ce que la capsule (5) est réalisée en un matériau thermoplastique tel que le polypropylène
apte à se fendre dès lors que l'on essaye de procéder à l'ouverture du récipient par
un autre moyen que la bague de préhension.