(19)
(11) EP 0 358 583 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
14.03.1990  Bulletin  1990/11

(21) Numéro de dépôt: 89420328.0

(22) Date de dépôt:  07.09.1989
(51) Int. Cl.5B65D 55/08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 09.09.1988 FR 8812060

(71) Demandeur: Manufacture Lyonnaise de Bouchage Société Anonyme
F-69008 Lyon (FR)

(72) Inventeur:
  • de Vaujany, Robert
    F-69740 Genas (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Pierre (FR) et al
25 E, rue André Lassagne
F-69300 Caluire
F-69300 Caluire (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Moyens de bouchage inviolables d'un récipient


    (57) Les moyens de bouchage selon l'invention comprennent une capsule (5) constituée par une jupe cylindrique pourvue d'une ouverture centrale (8a) assurant le verrouillage d'un obturateur (6) de l'orifice (3) du col (2) du récipient. Un opercule déchirable (9) en aluminium est thermoscellé sur cette capsule et par sa partie débordante sur une bague de préhension (10) reliée par un pont de matière (11) à une partie de l'extrémité supérieure de la jupe (7) délimitée circonférentiellement par deux lignes de déchirage (12) parallèles aux génératrices de la jupe (7), s'étendant sur toute la hauteur de cette dernière et associées à deux découpes partielles (14), de sorte que cette jupe (7) se déchire lors de l'arrachage de l'opercule (9) à l'aide de la bague (10).
    Application notamment au bouchage de récipients de produits pharmaceutiques stériles non injectables.




    Description


    [0001] La présente invention concerne des moyens de bouchage inviolables d'un récipient du type comportant une capsule constituée par une jupe ou manchon cylindrique, pourvue d'une ouverture centrale, assurant le verrouil­lage d'un obturateur de l'orifice du récipient, et sur laquelle est fixé par collage ou soudage un opercule déchirable en feuille d'aluminium ou similaire, l'opercule étant dimensionné de manière à déborder par rapport à la capsule à laquelle il est fixé et sa partie débordante, c'est-à-dire toute sa périphérie, étant rendue solidaire par collage, scellage ou autres, d'une bague rigide de préhension engagée, au moins partiellement, sur la capsule.

    [0002] De tels moyens sont décrits dans le brevet français 2 529 531 déposé au nom de la Demanderesse. Ce type de bouchage peut être utilisé sur certains récipients contenant des produits pharmaceutiques liquides stériles à injecter. L'obturateur est un bouchon étanche en matière souple enfoncé dans l'orifice du col du récipient et apte à être traversé par l'aiguille d'une seringue pour le prélèvement du produit. La capsule verrouillant cet obtura­teur est pourvue d'un cran engagé élastiquement sous un épaulement du col du récipient et d'une ouverture centrale permettant le passage de l'aiguille et est fermée, avant usage, par un opercule déchirable qui lui est fixé par collage thermoscellage ou autres et qui permet d'isoler totalement le bouchon obturateur vis-à-vis des impuretés extérieures et de garantir ainsi la stabilité du produit contenu dans le récipient. Cet opercule est également fixe à une bague rigide de préhension reliée à la capsule par des ponts de matières et permettant l'arrachage sûr, facile et praticable d'une seule main, de l'oper­cule afin de donner accès à l'obturateur par l'ouverture centrale de la capsule.

    [0003] Cette réalisation, si elle convient tout à fait aux injectables, n'est pas adaptée aux autres produits pharmaceutiques stériles, par exemple pulvé­rulents, pour lesquels il est nécessaire d'ôter complètement la capsule de verrouillage afin de pouvoir enlever l'obturateur et avoir accès au produit contenu.

    [0004] Le but de la présente invention est donc de fournir des moyens de bouchage assurant une étanchéité parfaite tout en permettant un déchirage sûr et facile de la capsule de verrouillage, qui devra pouvoir être effectué rapidement et pratiquement d'une seule main et donner systématiquement un résultat satisfaisant.

    [0005] Ces buts sont atteints par la présente invention du fait que dans les moyens de bouchage inviolables d'un récipient qu'elle concerne et qui sont du type précité, la bague rigide de préhension est reliée par un pont de matière à une partie de l'extrémité supérieure de la jupe cylindrique de la capsule, au voisinage d'au moins une ligne de déchirage s'étendant sur toute la hauteur de la jupe cylindrique et étant associée a une découpe partielle ménagée sur la paroi d'extrémité de la capsule et s'étendant de la ligne de déchirage considérée jusqu'à l'ouverture centrale de la capsule, de sorte que cette jupe se déchire suivant la ligne de déchirage lors de l'arrachage de l'opercule déchirable à l'aide de la bague rigide de préhension.

    [0006] Cette manipulation aisée de la bague conduit simultanément à l'arrachage de l'opercule et à la déchirure de la capsule sur toute la hauteur de sa jupe. Il suffit donc de la retirer pour avoir accès à l'obturateur.

    [0007] Dans ces moyens de bouchage, l'opercule présente l'avantage de protéger la partie visible du bouchon en caoutchouc contre toute pollution, qu'elle soit liquide ou sous forme de poussière. Cet opercule présente aussi l'avantage supplémentaire de pouvoir servir de support à toute information concernant le produit conditionné dans le récipient telle que, notamment, son identification ou toute autre précision.

    [0008] Suivant une forme préférée de réalisation de l'invention, le pont de matière reliant la bague rigide de préhension a la jupe cylindrique est délimité circonférentiellement par les deux extrémités supérieures de deux lignes de déchirage parallèles aux génératrices de la jupe cylindrique.

    [0009] De préférence, le pont de matière est prolongé jusqu'à l'ouverture centrale de la capsule par une languette définie par deux découpes partielles ménagées sur la paroi d'extrémité de la capsule dont chacune est comprise dans le plan diamétral d'une ligne de déchirage.

    [0010] Conformément a une disposition intéressante de l'invention, la bague rigide de préhension est équipée, dans la région sensiblement diamé­tralement opposée au pont de matière, d'un bec s'étendant vers l'extérieur apte à faciliter la manipulation de ladite bague.

    [0011] Afin d'éviter tout arrachage accidentel de la bague de préhension, elle est liée à la capsule par au moins un bras de matière, de préférence deux, conçus comme des amorces de rupture faciles à briser, ces bras de matières étant avantageusement disposés au niveau du bec de la bague de préhension.

    [0012] Pour renforcer le caractère inviolable de ces moyens de bouchage, la capsule est réalisée en un matériau thermoplastique tel que le polypro­ pylène apte à se fendre dès lors que l'on essaye de procéder à l'ouverture du récipient par un autre moyen que la bague de préhension.

    [0013] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ces moyens de bouchage dans le cas de leur application à la fermeture d'un récipient contenant un produit pharmaceutique stérile :

    Figure 1 en est une vue éclatée en perspective,

    Figure 2 en est une vue en coupe suivant la ligne II-II de figure 1,

    Figure 3 en est une vue en coupe suivant la ligne III-III de figure 2, le col du récipient et l'obturateur n'étant pas représentés ;

    Figure 4 en est une vue en perspective éclatée montrant la bague rigide sans l'opercule déchirable et la jupe cylindrique de la capsule après son déchirage.



    [0014] Le récipient de l'ensemble illustré sur le dessin est un flacon dont seul le col 2 est visible. Près de son extrémité supérieure qui entoure l'orifice 3 du flacon, le col 2 présente un épaulement externe 4 dont la présence est mise à profit pour assurer la fixation par engagement élastique d'une capsule 5 en matière thermoplastique, de préférence le polypropylène, ou similaire, qui assure elle-même le verrouillage d'un obturateur 6 en matière élastique naturelle ou synthétique ou autre.

    [0015] La capsule 5 est constituée par un manchon ou jupe cylindrique 7 pourvu d'une ouverture centrale 8a ménagée dans sa paroi d'extrémité 8.

    [0016] Un opercule déchirable 9 en feuille d'aluminium recouvre l'ouver­ture centrale 8a du manchon ou jupe cylindrique 2 pour protéger l'obturateur 6 contre toute atteinte de poussières ou autres impuretés. Dans l'exemple illustré sur le dessin, et comme il ressort en particulier de la figure 2, l'opercule déchirable 9 est fixé par thermoscellage à la paroi d'extrémité 8 du manchon 7, tandis que la partie débordante 9a par rapport à la jupe cylindrique 7 est assemblée de la même façon a une bague rigide de préhension 10 engagée sur la capsule 5.

    [0017] Cette bague rigide de préhension 10 est reliée par un pont de matière 11 à une partie de l'extrémité supérieure de la jupe cylindrique 7 délimitée circonférentiellement par les deux extrémités supérieures de deux lignes de déchirage 12 parallèles aux génératrices de la jupe cylindrique 7 et s'étendant sur toute la hauteur de cette dernière. Il s'agit, en fait, de deux gorges 12 suivant lesquelles la jupe cylindrique 7 comporte une moindre épaisseur de matière et est fragilisée. La traction exercée par l'intermédiaire du pont de matière 11 à l'aide de la bague rigide de préhension 10 suffit ainsi au déchirage de la capsule suivant ces deux lignes 12.

    [0018] Le pont de matière 11 est prolongé jusqu'à l'ouverture centrale 8a de la capsule 5 par une languette 13 définie par deux découpes partielles 14 ménagées dans la paroi d'extrémité 8 de la capsule 5. Chaque découpe 14 est comprise dans le plan diamétral d'une ligne de déchirage 12.

    [0019] Dans la région de la capsule 5 diamétralement opposée à la languette 13, la bague rigide de préhension 10 est reliée à la paroi d'extré­mité 8 par l'intermédiaire de deux bras de matière conçus comme des amorces de rupture faciles à briser. Au niveau de ces bras 15, la bague rigide de préhension 10 présente un bec 16 saillant vers l'extérieur et prévu pour faciliter sa manipulation.

    [0020] Le déchirage de la capsule 5 s'opère comme suit :

    [0021] L'utilisateur applique l'extrémité de son pouce en-dessous du bec 16 et exerce une poussée du bas vers le haut de manière à briser les deux amorces de rupture 15. Il ne reste plus qu'à tirer sur la bague 10 pour arracher l'opercule déchirable 9 de la paroi d'extrémité 8 et déchirer la partie de la jupe cylindrique 7 comprise entre ses deux lignes de déchirage 12. La bague 10 se trouve ainsi totalement désolidarisée de la capsule 5 qu'il est alors aisé d'enlever du col 2 du récipient en jouant sur son élasticité. La figure 4 illustre parfaitement cette situation.

    [0022] L'obturateur 6 n'étant plus verrouillé par la capsule 5, il suffit à l'utilisateur de l'ôter pour avoir accès au produit stérile et conservé comme tel contenu dans le récipient.

    [0023] Il est clair que les moyens de bouchage inviolables conformes à l'invention permettent à la fois un arrachage de l'opercule 9 et un déchirage de la capsule 5 aisés, tout en assurant l'étanchéité parfaite du récipient.

    [0024] Afin de diminuer la durée d'encapsulage des récipients à l'aide de ces moyens de bouchage, la capsule est équipée de butées 17 de position­nement de l'obturateur 6 de l'orifice du col 2 du récipient. Comme le montre notamment la figure 2, ces butées 17 sont réparties uniformément sur l'extrémité supérieure de la paroi intérieure de la jupe cylindrique 7. Elles permettent de bloquer l'obturateur élastique 6 par rapport à la capsule et d'engager, ainsi, simultanément ces deux éléments sur le col 2 du récipient au moment de son bouchage.

    [0025] Comme il va de soi et comme il ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ces moyens de bouchage, qui a été décrite ci-dessus à titre d'exemple non limitatif elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.

    [0026] C'est ainsi que, par exemple, la jupe cylindrique 7 pourrait ne comporter qu'une seule ligne de déchirage 12 associée a une découpe partielle 14 de la paroi d'extrémité 8, ou bien que la bague 10 pourrait ne pas être liée par une ou plusieurs amorces de rupture 15 à la capsule 5, ou bien encore que celle-ci ne comporte pas de butées de positionnement de l'obturateur 6.


    Revendications

    1- Moyens de bouchage inviolables d'un récipient du type comportant une capsule (5) constituée par une jupe ou manchon cylindrique (7) pourvue d'une ouverture centrale (8a) assurant le verrouillage d'un obturateur (6) de l'orifice (3) du récipient (2) et sur laquelle est fixé par collage ou soudage un opercule (9) déchirable en feuille d'aluminium ou similaire, l'opercule déchirable (9) étant dimensionné de manière à déborder par rapport à la capsule (5) à laquelle il est fixé et sa partie débordante, c'est-à-dire toute sa périphérie, étant rendue solidaire par collage, scellage ou autres, d'une bague rigide de préhension (10) engagée, au moins partiellement, sur la capsule (5), caractérisés en ce que la bague rigide de préhension (10) est reliée par au moins un pont de matière (11) à une partie de l'extrémité supérieure de la jupe cylindrique (7) de la capsule (5) au voisinage d'au moins une ligne de déchirage (12) s'étendant sur toute la hauteur de la jupe (7) et associée a une découpe partielle (14) ménagée sur la paroi d'extrémité (8) de la capsule (5) et s'étendant de la ligne de déchirage (12) considérée jusqu'à l'ouverture centrale (8a) de sorte que cette jupe (7) se déchire lors de l'arrachage de l'opercule déchirable (9) à l'aide de la bague rigide de préhension (10).
     
    2- Moyens de bouchage selon la revendication 1, caractérisés en ce que le pont de matière (11) reliant la bague rigide de préhension (10) à la jupe cylindrique (7) est délimité circonférentiellement par les deux extrémités supé­rieures de deux lignes de déchirage (12) parallèles aux génératrices de la jupe cylindrique (7).
     
    3- Moyens de bouchage selon la revendication 2, caractérisés en ce que le pont de matière (11) est prolongé jusqu'à l'ouverture centrale (8a) de la capsule (5) par une languette (13) définie par deux découpes partielles (14) ménagées sur la paroi d'extrémité (8) de la capsule (5) dont chacune est comprise dans le plan diamétral d'une ligne de déchirage (12).
     
    4- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisés en ce que la bague rigide de préhension (10) est équipée, dans la région sensiblement diamétralement opposée au pont de matière (11), d'un bec (16) s'étendant vers l'extérieur apte à faciliter la manipulation de ladite bague (10).
     
    5- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisés en ce que la bague de préhension (10) est liée à la capsule (5) par au moins une amorce de rupture (15) facile à briser.
     
    6- Moyens de bouchage selon la revendication 5, caractérisés en ce que les amorces de rupture (15) sont au nombre de deux et relient le bec (16) de la bague de préhension (10) à la capsule (5).
     
    7- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisés en ce qu'il est prévu des butées de positionnement (17) de l'obturateur (6) de l'orifice (3) du récipient (2) disposées sur la paroi intérieure de la jupe cylindrique (7) et permettant de fixer l'obturateur (6) à la capsule (5) et d'engager ensemble ces deux éléments sur le col (2) du récipient au moment de son bouchage.
     
    8- Moyens de bouchage selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisés en ce que la capsule (5) est réalisée en un matériau thermo­plastique tel que le polypropylène apte à se fendre dès lors que l'on essaye de procéder à l'ouverture du récipient par un autre moyen que la bague de préhension.
     




    Dessins










    Rapport de recherche