[0001] On connait des machines à coudre englobant, en amont de l'aiguille à coudre, un dispositif
de règlage de la tension du fil de couture comprenant au moins deux platines sensiblement
planes appliquées l'une contre l'autre et entre lesquelles passe ce fil, un dispositif
à commande manuelle permettant de serrer ces platines, et donc le fil, avec une force
d'intensité caractéristique de la tension désirée au moins sur la portion de fil
s'étendant en aval des platines.
[0002] De tels dispositifs ne sont toutefois pas entièrement satisfaisants, le fil ayant
naturellement tendance à sortir peu à peu d'entre les platines, jusqu'à quitter entièrement
le dispositif en question, lequel devient alors inopérant. Ce déplacement du fil
est dû au fait que, quand bien même l'épaisseur d'un tel fil soit généralement très
faible, de l'ordre de quelques dixièmes de mm à 1mm par exemple, sous l'action de
la force de serrage auxquelles elles sont soumises, les platines viennent en appui,
d'une part entre elles, en un point distant du fil, et, d'autre part individuellement,
sur le fil même. Il s'ensuit qu'il se crée sur ce fil une sorte d'effet de "coin"
se traduisant par une force tendant à pousser le fil en direction opposée à la zone
d'appui mutuel des platines. Lorsque cette force est supérieure à l'action de frottement
des platines sur le fil dû au serrage de celles-ci, le fil se déplace entre les platines
jusqu'à en être éjecté.
[0003] Parmi les agencements proposés pour essayer d'obvier à ce type classique d'inconvénient,
on relèvera celui divulgué par le brevet Singer US 4 123 984 lequel propose de découper
le bord des platines par deux indentations disposées de façon que chacune de celles-ci,
appartenant à une platine déterminée, vienne recouvrir une portion d'une indentation
homologue appartenant à l'autre platine, dans une position angulaire relative des
platines, les paires d'indentations ainsi superposées formant, sur le bord de l'assemblage
des deux platines, deux lèvres distinctes et concaves. Dans ce dispositif, le fil
est guidé de manière qu'il pénètre entre les platines au travers de l'une des lèvres,
de préférence à proximité d'une extrémité de la lèvre en question, et qu'il quitte
le dispositif à distance de la second lèvre.
[0004] Ce dispositif ne donne vraiment satisfaction, d'une part, que pour certains types
et dimensions du fil et, d'autre part et surtout, que dans le cas de la couture de
motifs simples, c'est-à-dire ne requérant pas, pour leur formation, une densité importante
de fil par unité de surface, le tissus objet de la couture ne devant, par ailleurs,
pas être trop épais. En effet si, au cours de son passage dans la zone des platines
proche de leur première lèvre, la trajectoire du fil est très contrôlée pour les raisons
mentionnées dans le brevet américain US 4 123 984, ce fil est de plus en plus abandonné
à lui-même au fur et à mesure de sa pénétration subséquente entre les platines de
sorte que l'effet de "coin" mentionné ci-dessus devient rapidement prépondérant et
que le fil acquiert, ici aussi, une tendance naturelle à s'échapper du dispositif.
[0005] La présente invention à pour objet un dispositif de règlage du type ci-dessus mais
ne présentant pas l'inconvénient relevé et dont les caractéristiques essentielles
font l'objet de la revendication 1.
[0006] Comme celui décrit dans le brevet US 4 123 984, ce dispositif trouve une utilisation
particulièrement avantageuse et performante dans les machines à coudre, fussent-elles
de type purement mécanique, électromécanique ou électronique, à microprocesseur ou
non.
[0007] Les dessins annexés illustrent, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif
de la présente invention et de son mode d'utilisation pratique dans une machine à
coudre:
La figure 1 est une élévation latérale, avec arrachement et section partiels, d'une
machine à coudre, montrant la localisation du dispositif selon l'invention;
La figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1, à plus grande échelle;
La figure 3 est une vue d'un détail de la figure 1, à plus grand échelle.
Les figures 4a et 4b sont des vues en plan de deux éléments apparaissant sur la figure
3;
Les figures 5a et 5b illustrent, comparativement, une particularité du fonctionnement
du dispositif selon l'invention et d'un dispositif traditionnel.
[0008] La machine à coudre représentée sur la figure 1 comporte un bras inférieur 1, une
colonne 2 portant un bras supérieur 3 s'étendant au-dessus du bras 1 et se terminant
par une tête de couture 4.
[0009] De façon traditionnelle, le bras 1 comporte le méchanisme d'entraînement du tissu
et le dispositif de commande du capteur de boucle, tous deux non représentés.
[0010] La tête 4 de la machine présente un pied presseur 5, une barre aiguille 6 avec une
aiguille 6
a fixée à l'extrémité libre de la barre 6. La tête 4 porte encore un guide-fil 7 et
un dispositif 8, destiné au réglage de la tension du fil 9 qui, débité lors de la
couture, d'une bobine non représentée, passe par le guide-fil 7 et traverse ensuite
ce dispositif pour rejoindre l'aiguille 6
a.
[0011] Le dispositif 8 comporte un assemblage de trois platines 10
a, 11 et 10b (figure 2) qui sont montées coulissantes sur deux tiges parallèles, 12a
et 12b, entre un élément 13, solidaire de la tête 4 de la machine, et une tige d'appui
14 en contact, par son extrémité droite, avec la face gauche de la platine 10
b. La tige 14 est montée coulissante dans une ouverture correspondante 15 d'un support
16 solidaire de la tête 4 et auquel sont fixées les tiges 12a et 12 b ci-dessus. L'extrémité
gauche, au dessin, de la tige 14 est soumise à l'action d'un levier 17, articulé en
17a, lequel développe, sur cette tige, un effort dont l'intensité peut être variée
par action manuelle exercée sur un dispositif de serrage 18 dont 19 représente un
poulet de commande (figures 1 et 2). La variation de la position angulaire de ce
poulet produit donc un serrage plus ou moins prononcé des platines 10
a, 11 et 10
b. Le principe de fonctionnement de cette partie du dispositif est bien connu de l'homme
de métier puisqu'on le retrouve tel quel notamment dans les machines à coudre Elna
5000, Elna 6000 et Elna 7000 mises sur le marché par la société TAVARO S.A. à Genève
(Suisse).
[0012] C'est grâce à cette possibilité de serrage des platines que le dispositif illustré
permet de régler la tension du fil destiné à l'aiguille de la machine.
[0013] A remarquer que ce dispositif peut servir aussi bien lorsque la machine sera appelée
à travailler avec une aiguille simple qu'avec une aiguille double. On sait en effet,
que, dans ce dernier cas, il est nécéssaire d'assurer le règlage de la tension de
deux fils distincts, émanant de deux bobines distinctes et destinés chacun à l'une
des deux tiges d'aiguille que comporte une aiguille double. Dans cette hypothèse,
l'un des fils sera passé, par exemple, entre les platines 10a et 11 et, l'autre, entre
la platine 11 et la platine 10b.
[0014] La description qui va suivre ne fait référence qu' au cas où la machine à coudre
est appelée à fonctionner avec une aiguille simple, le fil étant serré entre les platines
10a et 11. La structure de l'ensemble des trois platines 10a, 11 et 10b étant symétrique
par rapport à la platine médiane 11, il est évident que tout ce qui sera décrit en
se référant à la paire de platines 10a et 11 concernera également, mutatis mutandis,
cette même platine 11 et la platine 10b.
[0015] Comme on le voit sur la figure 4b, la platine 10
a se présente sous la forme d'une plaquette métallique plane, comportant une repli
rectiligne 20 destiné à délimiter, avec la platine 11, une fente d'introduction du
fil, et dont la surface présente trois portions saillantes 21, 22a et 22b, obtenues
par étampage par exemple, et dépassant la surface de la plaquette, ainsi que deux
paires d' ouvertures, 23a et 23b, pour la première paire de ces ouvertures, respectivement
24a et 24b, pour la seconde.
[0016] La portion saillante 21 est plane et présente une forme générale de croix dont les
bords des bras englobent une section de liaison 21a de profil arrondi, de rayon de
courbure identique pour chaque paire de bras, chaque section formant une indentation
s'ouvrant à proximité immédiate d'une ouverture 23a, ou 23b, respectivement 24a et
24b.
[0017] On remarquera que la portion saillante 21 présente des bras de même longueur et que
ces ouvertures sont situées, deux ^[ deux, sur des axes de symétrie transversale de
la croix, de part et d'autre de celle-ci.
[0018] Pour chaque paire d' ouvertures, l'une, 23a, respectivement 24a, présente une forme
légèrement allongée, l'autre, 23b, respectivement 24b, étant de forme circulaire.
Cette différence de forme est choisie telle pour donner un certain jeu devant permettre
un passage facile des tiges 12
a et 12b, même si leur écartement, n'est pas rigoureusement constant.
[0019] Les portions saillantes 22a et 22b, de forme circulaire, sont disposées de façon
telle que leur centre respectif soit situé sur l'axe de symétrie transversale de la
portion saillante 21, axe passant par les ouvertures 24a et 24b, pour la portion
22a, et par les ouvertures 23a et 23b, pour la portion 22b.
[0020] La structure qui vient d'être décrite se retrouve exactement dans la platine 10b.
On se reportera donc à la description ci-dessus pour connaître les particularités
de cette dernière.
[0021] Comme on le voit au dessin (figure 2), la platine 11 est montée entre les platines
10a et 10b.
[0022] Elle comporte, sur chacune de ses faces, une portion 25, saillante et plane, qui
est obtenue par étampage de la platine, pour celle apparaissant sur son avers, et
qui, sur le revers, est formée par adjonction, par exemple par brasage dans le creux
produit par l'étampage, d'une plaquette non représentée, de forme correspondant à
celle de la portion 25, cette plaquette faisant saillie à la surface de la platine,
comme c'est le cas pour la portion saillante 25 apparaissant sur la seconde face de
cette platine.
[0023] La portion saillante 25 présente une partie allongée, de forme générale triangulaire,
25a, au sommet arrondi, dont le rayon de courbure correspond sensiblement à celui
des portions saillantes 22a et 22b des platines 10a et 10b, et une partie plus élargie,
25b, dont le bord est rattaché au bord de la partie 25a par deux sections arrondies
25c formant des indentations correspondantes. Le rayon de courbure de ces sections
correspond sensiblement à celui de chaque indentation 21a comprise entre chaque paire
de bras de la portion saillante cru ciforme 21 des platines 10a et 10b. De part et
d'autre de cette portion saillante 25, la platine 11 présente une ouverture 26a,
respectivement 26b, dont la forme et l'écartement correspondent à ceux des paires
d'ouvertures 23a, respectivement 23b, ou 24a respectivement 25b des platines 10
a, et 10b. Le centre des ouvertures 26a et 26b est situé sur un axe commun qui est
perpendiculaire à l'axe longitudinal de la portion 25, à égale distance, et de part
et d'autre de celui-ci.
[0024] A relever encore que les dimensions générales de la portion saillante 25, le profil
de ses bords et sa position par rapport aux ouvertures 26a et 26b sont choisies telles
que, en position assemblée des platines 10a, 11 et 10b, les parties arrondies 25c
de la portion saillante 25 de la platine 11, et de l'homologue de cette portion faisant
sallie sur l'autre face de celle-ci se trouvent au droit d'une partie de la longueur
des indentations faisant face aux ouvertures 24a et 24b de la platine 10a, respectivement
aux ouvertures 23a et 23b de le platine 10b.
[0025] En outre, la portion saillante 25 repose, par sa partie extrémale 25a, sur la portion
saillante 22a de la platine 10a. Il en est de même en ce qui concerne la platine 10b
dont la portion saillante 22b forme appui pour la partie extrémale homologue de la
partie 25a ci-dessus, appartenant à la portion saillante correspondant, sur l'autre
face de la platine, à la portion 25.
[0026] Comme on le voit sur les figures 1 et 3, en position de fonctionnement de la machine
à coudre, le fil 9 passe entre les platines 10a et 11, et est tendu entre les tiges
12a et 12b et au contact des portions saillantes 21 et 25 des platines. Le fil est
serré entre ces platines sous l'action de la tige 14 (figure 2) selon la pression
exercée sur celle-ci par le levier 17.
[0027] Le bord des indentations apparaissant sur l'une comme sur l'autre face de la platine
11 et celui des indentations des platines 10a et 10b recouvrant le premier bord ci-dessus
délimitent ainsi deux paires de lèvres entre lesquelles passe le fil 9 aussi bien
lorsque celui-ci pénètre entre la paire de platines concernées que lorsqu'il en sort.
[0028] Ainsi que cela a été indiqué dans le brevet US 4 123 984, le fait de découper, selon
un profil, arrondi le bord des surfaces de serrage des platines du dispositif qui
y est décrit et d'obliger le fil à pénétrer entre ces surfaces au travers des lèvres
ainsi délimitées, à une extrémité de celles-ci, se traduit sur la portion du fil pénétrant
à chaque instant entre ces lèvres, par l'apparition d'une poussée découlant de la
décomposition en deux vecteurs de l'effort de traction axiale exercé sur le fil, cette
poussée étant orientée tangentiellement au profil des indentations et en direction
centripète et devant donc empêcher le fil de sortir du dispositif.
[0029] Selon ce brevet, c'est à dessein que l'on a choisi de faire pénétrer le fil entre
les platines à l'extrémité des deux lèvres qu'elles délimitent de manière que la poussée
ci-dessus soit de valeur maximum et donc que le maintien du fil entre les platines
soit garanti même dans des conditions extrêmes de fonctionnement de la machine.
[0030] Comme on le voit au dessin et ainsi que cela découle de la description, le dispositif
selon l'invention ne remplit pas cette dernière condition puisque le fil pénètre dans
le première paire de lèvres de chaque paire de platines 10a et 11, respectivement
11 et 10b, et sort de la seconde, au travers d'une portion centrale de chaque paire
de lèvres et non à l'extrémité de celles-ci. Il s'ensuit que le fil est évidemment
aussi soumis à l'action d'une poussée centripète du même genre et pour les mêmes raisons
que celles citées ci-dessus mais d'intensité très inférieure à ce qu'elle aurait été
si le fil, comme dans le brevet cité, avait passé entre ces lèvres en un point beaucoup
plus distant de leur portion centrale.
[0031] Malgré cela, l'expérience a montré que le dispositif décrit était particulièrement
performant puisque, même dans les conditions de fonctionnement extrêmes mentionnées
précédemment, la section de fil traversant à chaque instant l'espace compris entre
les surfaces de serrage des platines ne s'est jamais écartée de la trajectoire idéale,
qui est celle dans laquelle le fil occuperait une position tendue entre les tiges
12a et 12b, de plus de quelques dizaines de mm.
[0032] Ce résultat inattendu est tout d'abord le fait de ce que, contrairement à ce que
préconise le brevet US 4 123 984, le fil pénètre dans et sort de la zone de serrage
du dispositif au travers de deux paires de lèvres au contact desquelles il est soumis
à l'action d'une poussée centripète tendant à l'empêcher de quitter cet espace: la
portion de fil traversant ledit espace est donc pratiquement tenue à ses deux extrémités.
[0033] De plus, compte tenu de la forme donnée aux surfaces de serrage garnissant les platines
11, 10a et 10b et de leur position par rapport à la trajectoire suivie par le fil,
en amont comme en aval du dispositif, on voit que si, par hypothèse, la portion de
fil traversant l'espace de serrage de chaque paire de platines tendait à être repoussée
en direction centrifuge, cette portion tendrait à se déplacer sur une partie de cette
surface de serrage de plus grande longueur et serait donc soumise à un effort de frottement
supérieur d'où un obstacle limitant naturellement les possibilités de "migration"
du fil en direction centripète. Le fil tend au contraire à se placer de lui-même sur
une portion de la surface de serrage offrant la plus petite résistance à son passage:
en l'occurrence la position idéale devrait théoriquement coïncider avec l'axe de
symétrie transversale de la portion saïllante cruciforme 21 (fig. 3).
[0034] A ces deux mesures techniques permettant l'obtention du bon résultat cité, il convient
de mentionner celle obtenue par la mise en oeuvre mutuelle des portions saillantes
22a et 22b des platines 10a et 10b et de l'extrémité 25a de la portion 25 de la platine
11. On se reportera, pour cela, aux figures 5a et 5b: la première de celles-ci montre,
en coupe longitudinale selon V-V de la figure 3, la position occupée par les diverses
platines du dispositif selon l'invention, lorsque un fil 9 est engagé entre les platines
10a et 11. La seconds illustre une situation semblable dans le cas d'un dispositif
de structure connue par exemple du brevet US 4 123 984.
[0035] On voit, dans le premier cas (figure 5a), que par la présence du fil 9 entre les
platines, la platine 10a occupe une position légèrement basculée par rapport à la
platine 11. Pour un fil ayant 0,4 mm de diamètre, l'angle α de basculement est de
l'ordre de 2°.
[0036] Dans le second cas (figure 5b), l'angle β de la platine 10* par rapport à la platine
11* est bien supérieur puisqu'il est de l'ordre de 2°48′. Cela signifie que, dans
le cas présent, le fil 9 aura beaucoup plus de facilité à s'échapper de l'espace
compris entre les platines, impliquant, de ce fait, l'obtention d'une couture de mauvaise
qualité due aux irrégularités de tension dont le fil est l'objet.
[0037] Cette différence de comportement des deux dispositifs de serrage décrits est due
au fait que, dans le dispositif selon l'invention, le basculement possible des platines
externes, 10a ou 10b, du dispositif est limité par appui mutuel de la portion saillante
22a ou 22b et de la partie 25a de la portion saillante 25 de la platine 11 ou de leurs
homologues apparaissant sur la seconde face de celle-ci. En conséquence, l'effort
R agissant sur le fil par suite de l'effet de "coin" auquel il est soumis est inférieur
à l'effort homologue R₁ existant dans le cas du dispositif de la figure 5b.
[0038] Il va de soi que le dispositif décrit pourrait ne comporter qu'une paire de platines
(10a, 10b) notamment dans le cas d'une machine n'ayant que la possibilité de coudre
avec un fil unique et non avec deux. On relèvera toutefois que, même dans ce cas,
l'angle α auquel il a été fait allusion en se référant à la figure 5a, sera de valeur
similaire à celle citée précédemment: en effet, ce résultat demeure acquis vu que,
à l'image de ce qui a été décrit, les platines seront alors en contact mutuel par
leurs portions saillantes respectives 22a et 22b, et 22b et 22a.
[0039] En variante et, dans les mêmes conditions ci-dessus, il serait également possible
de ne faire emploi que d'une paire de platines de structure correspondant à celle
de la platine 11 décrite et dont on couderait la partie supérieure de manière à obtenir
une rainure en forme de "V" au sommet de l'assemblage des platines, rainure destinée
à faciliter l'introduction du fil entre les platines.
1. Dispositif de réglage de la tension d'un fil mobile longitudinalement, comprenant
au moins deux platines adjacentes, appliquées l'une contre l'autre et entre lesquelles
passe ce fil, des moyens permettant de serrer ces platines, et donc le fil, avec une
force d'intensité caractéristique de la tension désirée, dispositif dans lequel les
faces en regard des platines comportent chacune au moins une surface de serrage du
fil appelée à coopérer avec au moins une surface homologue de l'autre platine, le
bord de ces surfaces étant découpé par au moins deux indentations disposées de façon
que chaque indentation de la surface de serrage d'une platine recouvre au moins une
portion d'une indentation homologue de la surface de serrage de l'autre platine au
moins dans une position angulaire relative des platines, les paires d'indentations
ainsi superposées délimitant, sur le bord des surfaces de serrage des platines, deux
lèvres distinctes et concaves, des moyens étant prévus pour assurer le maintient des
platines dans ladite position angulaire, caractérisé par des moyens de guidage imposant,
à la portion de fil traversant à chaque instant le dispositif, une trajectoire telle
que ce fil pénètre entre les surfaces de serrage des platines par l'une desdites lèvres
et en sorte par l'autre.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel lesdits moyens de guidage comprennent
au moins deux organes d'appui pour le fil, caractérisé en ce que l'un des organes
fait face à la première desdites lèvres et l'autre à la seconde.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits organes d'appui
sont disposés au moins en partie dans la concavité délimitée par les lèvres correspondantes.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la surface de serrage
de chaque platine fait saillie dans la partie centrale de celle-ci.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque platine présente
au moins deux ouvertures de dimension et d'écartement identiques de platine à platine,
et est montée coulissante sur deux tiges traversant chacune une ouverture déterminée,
la position relative des ouvertures de chaque platine et des indentations de leur
surface de serrage respective étant choisie de manière à obtenir ladite superposition
des indentations homologues des surfaces de serrage des platines, les tiges et les
ouvertures constituant lesdits moyens de positionnement angulaire des platines.
6. Dispositif selon les revendication2 3 à 5, caractérisé par le fait que lesdits
organes d'appui sont constitués par la portion desdites tiges comprise entre les platines.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que, sur sa face comportant
la surface de serrage, l'une des platines présente au moins une surface d'appui placée
en position distante de ladite surface de serrage et sensiblement équidistante par
rapport auxdites ouvertures, et en ce que la surface de serrage de la seconde platine
présente une étendue telle qu'elle repose au moins en partie sur ladite surface d'appui
en position serrée desdites platines.
8. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que la surface de
serrage de la première platine est en forme générale de croix dont les bords des bras
présentent une section de profil arrondi, de même rayon de courbure, s'étendant au
moins à proximité de leur intersection, cette section de jonction de chaque paire
de bras constituant ladite indentation, par le fait que cette platine présente deux
paires de ouvertures pratiquées chacune dans une portion de la platine située entre
deux bras adjacents de la surface de serrage à proximité immédiate de ladite section
de jonction de leurs bords, et par le fait que cette première platine comporte deux
surfaces d'appui dont l'une est traversée par un axe géométrique passant simulanément
par une première paire d'ouvertures pratiquées entre deux paires de bras opposés
du pro fil cruciforme de la surface de serrage, l'autre occupant une position symétrique
de la première et étant située dans l'axe passant par la seconde desdites paires d'
ouvertures.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que la surface de serrage
de la seconde platine s'étend longitudinalement et symétriquement entre les ouvertures,
selon un axe géométrique également distant de celles-ci, au moins une portion du bord
de cette surface formant deux indentations s'ouvrant chacune à proximité de l'une
desdites ouvertures, en direction de celles-ci.
10. Utilisation du dispositif selon l'une des revendications 1 à 9 dans une machine
à coudre.