[0001] La présente invention concerne un dispositif de verrouillage en au moins deux points
d'une porte, portail ou analogue à deux battants.
[0002] Sur les portes à deux battants ou vantaux équipées d'un système connu d'ouverture
et de fermeture automatiques, le verrouillage de la porte en position fermée est souvent
effectué soit par une serrure électrique en un seul point, soit par la fin de course
des moteurs commandant le mouvement des battants. Dans ces deux cas, le verrouillage
est peu résistant à une pression exercée sur les battants. De plus, il est très difficile
en cas de panne d'accéder de l'extérieur au système d'ouverture de secours manuel
généralement prévu.
[0003] Le dispositif selon l'invention permet de remédier à ces inconvénients. Il présente
à cet effet les caractéristiques exposées dans la revendication 1.
[0004] Des caractéristiques préférées du dispositif sont en outre exposées dans les sous-revendications.
[0005] D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description détaillée suivante de formes de réalisation préférées
de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins
annexés, sur lesquels les mêmes numéros de référence désignent des éléments ou parties
identiques ou similaires.
[0006] Sur les dessins :
la figure 1 représente une vue d'ensemble partiellement éclatée du dispositif selon
une forme de réalisation de base de l'invention,
la figure 2 représente une coupe longitudinale partielle selon la ligne II-II de la
figure 1, et
la figure 3 est une vue d'ensemble schématique, en élévation, d'une variante de réalisation
de l'invention.
[0007] En référence maintenant aux figures 1 et 2, un dispositif de verrouillage selon l'invention
est montée sur un portail à deux battants ou vantaux, à savoir un battant mobile 14
et un battant semi-fixe 15. Le dispositif comporte un bâti 12 solidaire du battant
semi-fixe 15, ou faisant partie de celui-ci, bâti sur lequel est fixée une tige 13
guidée verticalement par les bagues 8, 8′ et dont les mouvements verticaux sont commandés
par un vérin 11, par exemple hydraulique, pneumatique ou électromagnétique, par l'intermédiaire
d'une pièce de liaison 9 reliée à la tige du vérin et à la tige 13. Sur cette pièce
9 est fixée une poignée 10 d'actionnement manuel. A l'extrémité haute de la tige 13
est monté autour d'un axe 5a un organe roulant 5 tel qu'un galet ou un roulement à
billes.
[0008] Le dispositif comporte en outre un support de gâche 7 qui est constitué par un corps
de forme générale parallélépipédique. Ce corps 7 est maintenu et guidé horizontalement
par deux axes cylindriques horizontaux 2, 2′ qui sont fixés sur la partie haute du
bâti 12 et qui sont engagés dans deux rainures 16 en forme de ¨Ω" formées dans la
face arrière du corps 7.
[0009] Dans le support 7 est ménagée une lumière 4 comportant au centre une partie principale
oblique 4a et deux parties d'extrémité très courtes 4b et 4c orientées essentiellement
verticalement, en définissant des méplats verticaux 6.
[0010] L'élément roulant 5 monté sur la tige 13 est engagé dans la lumière 4.
[0011] Sur le battant mobile 14 de la porte est fixée, au droit du support 7, une serrure
ordinaire 1 à clé comportant deux pênes 1a et 1b. Sur le support 7 est fixée une gâche
3 associée à la serrure 1 et dans laquelle les pênes peuvent venir s'engager. L'extrémité
inférieure de la tige 13 est engagée dans un trou 17 formé dans le sol.
[0012] Le dispositif décrit ci-dessus fonctionne de la façon suivante : le dispositif étant
dans sa position verrouillée illustrée sur la figure 1, on commande le vérin 11 ou
on agit manuellement sur la poignée 10 de manière à déplacer la tige 13 verticalement
vers le haut. Ceci provoque, par la coopération de l'élément roulant 5 avec la partie
centrale oblique 4a de la lumière 4, le déplacement horizontal de la gâche 3, vers
la droite sur la figure 1, par coulissement de son support 7 le long des axes 2 et
2′. Les pênes 1a et 1b sont ainsi libérés et les deux battants peuvent être ouverts.
[0013] On peut noter ici que, lors de la fin de la course de l'élément roulant 5 dans la
lumière 4, le méplat vertical 6 permet d'interdire toute manoeuvre de la tige 13 par
action sur la gâche 3 ou son support 7. De même, dans la position de verrouillage
illustrée sur la figure 1, le méplat 6 interdit tout déverrouillage par action manuelle
horizontale sur la gâche 3 ou son support 7.
[0014] Le dispositif selon l'invention est particulièrement avantageux en ce que, pour l'ouverture
des deux battants 14, 15, depuis l'intérieur ou par un automatisme quelconque, aucune
manoeuvre de la serrure 1 n'est nécessaire. En revanche, pour l'ouverture du seul
battant mobile 14, on utilise la serrure 1 de la façon classique. Par ailleurs, pour
une ouverture manuelle des deux battants depuis l'extérieur, la clé de la serrure
1 est ici encore nécessaire pour pouvoir accéder à la poignée 10.
[0015] On a représenté schématiquement sur la figure 3 une variante de réalisation de l'invention,
en liaison avec un verrouillage à cinq points.
[0016] Le battant mobile 14 comporte une serrure 1 et deux verrous 1′, 101′. Le battant
semi-fixe comporte une tige inférieure 13 reliée au vérin 11 et comportant un galet
5 d'actionnement de la gâche 3 de la serrure 1 via la lumière 4 et un galet 5′ d'actionnement
de la gâche 3′ du verrou 1′ via une lumière 4′ sensiblement parallèle à la lumière
4. L'extrémité inférieure de la tige 13 est engagée dans un trou 17 ménagé dans le
sol.
[0017] Le dispositif comporte ici une seconde tige 113 comportant à son extrémité inférieure
un galet 105 engagé dans une lumière 104 formée dans le support 7 et d'inclinaison
inverse de la lumière 4 par rapport à la verticale. Un galet intermédiaire 105′ est
engagé dans une lumière 104′ sensiblement parallèle à la lumière 104 et prévue dans
la gâche 103′ du verrou 101′, tandis que l'extrémité supérieure de la tige 113 est
engagée dans un trou 117 formé dans le cadre C de la porte. De préférence, les lumières
104 et 104′ ne comportent pas les prolongements verticaux des lumières 4 et 4′. De
la sorte, la manoeuvre manuelle ou automatique de la tige 13 provoque les mouvements
horizontaux des gâches 3 et 3′, et le mouvement horizontal de la gâche 3′ induit à
son tour, via la lumière 104, le mouvement de la tige 113 en sens inverse de celui
de la tige 13, et en corollaire le mouvement de la gâche 103′ dans le même sens que
celui des gâches 3 et 3′.
[0018] L'utilisation de cette variante du dispositif est la même que dans le cas des figures
1 et 2.
[0019] La présente invention s'applique avantageusement aux portails à deux battants, manoeuvrés
soit de façon manuelle (auquel cas le vérin 11 est omis), soit de préférence de façon
automatique, auquel cas le vérin 11 est commandé à distance en ouverture préalablement
à la commande des moteurs ou vérins destinés à la manoeuvre des battants, et inversement.
[0020] Bien entendu, la présente invention s'applique également à des portes à deux battants
de types quelconques, et notamment à des portes coupe-feu ou à des issues de secours
dont l'ouverture des deux battants doit pouvoir être effectuée de façon simple et
rapide en cas de nécessité.
1. Dispositif de verrouillage/déverrouillage d'une porte à deux battants, la porte
comportant un battant semi-fixe (15) portant une gâche (3, 7) et un battant mobile
(14) portant une serrure (1) dont au moins un pêne (1a, 1b) est apte à être engagé
dans la gâche, caractérisé en ce qu'il comprend une tige essentiellement verticale
(13) montée coulissante sur le battant semi-fixe, dont une extrémité est susceptible
de s'engager dans un trou fixe (17) et dont l'autre extrémité porte un élément d'actionnement
(5), en ce que la gâche est capable de coulisser sensiblement horizontalement sur
le battant semi-fixe et comporte une lumière (4) essentiellement oblique dans laquelle
est reçu ledit élément d'actionnement, et en ce qu'il est prévu un moyen (10; 11)
de manoeuvre verticale de la tige pour sélectivement engager la gâche sur le ou les
pênes de la serrure ou l'en dégager et en même temps engager ladite première extrémité
de la tige dans le trou et l'en dégager.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la gâche comporte une
partie formant gâche (3) et un support (7) relié rigidement à ladite partie, monté
en coulissement sur le battant semi-fixe (15) et comportant ladite lumière (4).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la lumière
comporte une partie principale oblique (4a) et, à au moins l'une de ses extrémités,
un prolongement essentiellement vertical (4b, 4c) définissant un méplat (6).
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la tige
(13) et la gâche (3, 7) sont montés sur le battant semi-fixe (15) par l'intermédiaire
d'un bâti (12) rapporté sur ledit battant.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la tige
(13) est montée coulissante sur le battant à l'aide d'au moins deux bagues de guidage
(8, 8′).
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'élément
d'actionnement consiste en un élément roulant (5) tel qu'un galet ou un roulement
à billes.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le
moyen de manoeuvre comprend un vérin (11).
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le
moyens de manoeuvre comprend une poignée (10).
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la gâche
(3, 7) est montée coulissante par l'intermédiaire d'au moins un axe (2, 2′) essentiellement
horizontal solidaire du battant semi-fixe (15) et logé dans une rainure (16) de la
gâche.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il est prévu
deux tiges (13, 113) essentiellement verticales prévues respectivement au-dessous
et au-dessus de la gâche (3), et comportant chacune un élément d'actionnement (5,
105), ladite gâche comportant deux lumières (4, 104) d'inclinaisons opposées recevant
les éléments d'actionnement des première et seconde tiges, respectivement.