[0001] La présente invention concerne un procédé de réalisation d'un dispositif de déchirement
facile d'un produit métallique mince.
Ce produit est typiquement une tôle d'épaisseur inférieure ou égale à 1 mm, ou encore
un produit mince conformé, tel qu'une boîte de conserve, ou un moyen de bouchage
ou de surbouchage, rendu inviolable par ce dispositif de déchirement facile. L'invention
concerne aussi les produits obtenus.
[0002] On connaît sur les boîtes et sur les capsules de bouchage ou de surbouchage, en
aluminium ou en fer blanc, des lignes de déchirement ou de faiblesse obtenues par
incision non traversante ou par incision traversante interrompue par des ponts de
liaison cassables. Pour l'utilisateur, ces moyens d'ouverture facile peuvent souvent
causer des blessures accidentelles, les bords ou les ponts rompus présentant de petites
arêtes ou aspérités coupantes.
[0003] La demanderesse a cherché à obtenir des lignes de déchirement ne présentant pas
de tels inconvénients, c'est-à-dire non blessantes après ouverture.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0004] L'invention a pour premier objet un procédé de réalisation d'une ligne de déchirement
d'un produit métallique d'épaisseur inférieure ou égale à 1 mm, caractérisé en ce
qu'on comprime ce produit métallique entre un relief allongé étroit et une succession
de reliefs et de creux alternés disposés en face de ce relief étroit, les dénivellations
entre lesdits reliefs et creux alternés étant transversales par rapport audit relief
étroit, et l'effort de compression étant tel que les épaisseurs minimales dudit produit
métallique après compression sont comprises entre 0,01 et 0,15 mm.
Ce procédé a été expérimenté sur l'aluminium de pureté 99,5% et sur de l'aluminium
allié à l'état recuit comme à l'état écroui, et il donne un résultat tout à fait surprenant:
le déchirement des produits ainsi façonnés donne des bords et des tranches de déchirure
ne comportant pas d'aspérités blessantes pour les doigts. La transformation causée
par la compression du produit entre les reliefs particuliers de l'invention et son
effet supprimant les aspérités coupantes ne sont qu'imparfaitement compris par les
essais et les examens décrits, mais ses conditions essentielles ont été dégagées de
sorte que l'application du procédé à tout produit métallique rencontrant des problèmes
de déchirure blessante ou coupante doit être proposée.
De façon résumée, l'effet de la compression du produit métallique traité est le suivant:
le relief allongé étroit appuie fermement le produit métallique contre chaque relief
sur lequel bute ce produit et il l'entaille alors profondément, en fonction de la
nature et de la géométrie de ce relief étroit et de l'effort de compression. En continuité
dans l'espace et éventuellement le temps, le relief allongé étroit tend à repousser
la portion adjacente du produit métallique dans le creux succédant au relief, ce qui
entraîne une flexion du produit dans ce creux dépendant de la longueur de ce creux,
qui est aussi l'écartement des deux reliefs successifs, avec un entaillage plus faible
et éventuellement interrompu de cette portion adjacente.
[0005] On remarque que ces portions du produit métallique peu ou pas entaillées assurent
sa solidité pour les transports et le ou les façonnages complémentaires, par exemple
le sertissage d'une capsule sur le goulot d'une bouteille. Ces portions doivent en
même temps être faciles à rompre, essentiellement par effort de cisaillement, dans
le processus de déchirement. L'objectif des mesures qui vont suivre est d'obtenir
un déchirement facile et sans aspérité agressive, et en même temps une résistance
à la traction encore suffisante.
[0006] De façon générale, les reliefs et les creux alternés utilisés dans le procédé de
l'invention se succèdent selon un pas typiquement compris entre 0,5 et 10 mm, l'écartement
des reliefs, qui est la longueur des creux par référence au relief allongé étroit
et conditionne la longueur des portions assurant la résistance résiduelle à la traction
du produit, étant compris entre 0,2 et 4 mm. En vis-à-vis le relief allongé étroit
a, pour sa solidité et pour le bon contrôle des profondeurs d'entaille, un profil
en V d'angle total 50 à 110° avec un rayon d'extrémité de 0,03 à 0,15 mm.
[0007] Dans le cas où le produit métallique est en fer blanc ou en aluminium ou alliage,
métaux en alliages qui ont un comportement voisin vis-à-vis des problèmes de déchirement
et des déformations décrites, et a une épaisseur comprise entre 0,06 et 0,4 mm, les
mesures précédentes restent valables, et des conditions préférentielles sont précisées
ci-après.
Un cas intéressant est alors celui où le produit est un récipient, par exemple une
boîte de conserve, ou une capsule.
Il est dans ce cas pratique de placer le relief allongé étroit sur un mandrin ou poinçon
emboîté avec un jeu radial typique de 1 à 3 mm sur le diamètre dans le corps dudit
récipient ou la jupe de ladite capsule, les reliefs et creux alternés étant portés
par un corps extérieur, par exemple une molette, qui, lors de la compression, est
en rotation relative par rapport à ce mandrin ou poinçon revêtu du produit. La compression
instantanée intéresse alors d'abord la zone du produit serrée entre le relief étroit
du poinçon et le ou les reliefs lui faisant face sur le molette.
[0008] De préférence, particulièrement dans ce cas mais aussi de façon générale, les reliefs
et les creux alternés ont la forme de dents ayant deux bords parallèles faisant un
angle d'au moins 20° avec la direction du relief allongé étroit dans la position de
compression, ces dents étant alternées avec des creux de longueur 0,3 à 1,5 mm, le
pas (dent + creux) étant de 0,5 à 3 mm. Des bords de dents à peu près perpendiculaires
à la direction du relief allongé sont préférés lorsqu'on réalise une seule ligne de
déchirement.
[0009] Une disposition avantageuse comprend: un mandrin (ou poinçon) rotatif, le relief
allongé étroit étant disposé perpendiculairement à l'axe de rotation de ce mandrin,
et les reliefs et creux alternés formant une bague moletée portée par une molette
folle dont l'axe de rotation est parallèle à l'axe de rotation du mandrin pendant
la compression, laquelle serre localement le corps du récipient ou la jupe de la capsule
entre ledit relief allongé étroit et la bague moletée.
[0010] De façon habituelle, le produit en fer blanc ou en aluminium ou alliage étant d'épaisseur
comprise entre 0,08 et 0,3 mm, l'effort de compression est réglé de façon à obtenir
des épaisseurs minimales après compression comprises entre 0,01 et 0,08 mm.
[0011] Selon un cas particulier du procédé utilisant un mandrin rotatif et une molette folle,
le mandrin porte 2 reliefs périphériques étroits et la molette porte 2 bagues moletées
venant en face desdits reliefs périphériques étroits de façon à réaliser simultanément
les 2 bords de déchirement d'une languette déchirable du récipient ou de la capsule.
Les bords transversaux des dents des deux bagues moletées sont alors de préférence
inclinés symétriquement par rapport à la direction des reliefs périphériques du mandrin,
de façon à mieux tenir le métal et à réaliser des bords de déchirement bien parallèles,
ces inclinaisons étant typiquement de 20 à 40° avec la perpendiculaire à cette direction
des reliefs périphériques.
[0012] L'invention a encore pour objet les produits métalliques réalisés, d'épaisseur inférieure
ou égale à 1 mm, comprenant au moins une ligne de déchirement présentant sur une face
une ligne d'entaille comportant des portions profondes d'épaisseur à fond d'entaille
comprises entre 0,01 et 0,15 mm alternées avec des portions pleines ou plus faiblement
entaillées de longueurs selon cette ligne d'entaille comprises entre 0,2 et 4 mm,
avec un pas compris entre 0,5 et 10 mm.
[0013] Ces produits sont aussi reconnaissables par leur autre face qui présente au droit
de cette ligne d'entaille des marques transversales faisant au moins 20° avec cette
ligne d'entaille, et des ondulations longitudinales accompagnant ces marques, les
unes et les autres étant de même pas que les portions profondes de la ligne d'entaille.
[0014] Dans le cas d'un produit en fer blanc ou en aluminium ou alliage et d'épaisseur typiquement
comprise entre 0,08 et 0,3 mm dans la portion de déchirement, les valeurs précédentes
sont de préférence:
- épaisseur à fond d'entaille des portions profondes de la ligne d'entaille de la
ligne de déchirement: 0,01 à 0,08 mm;
- longueur unitaire des portions pleines ou faiblement entaillées situées entre ces
portions profondes: 0,3 à 1,5 mm;
- ces portions profondes de la ligne d'entaille et ces portions pleines ou faiblement
entaillés étant disposées selon un pas de répétition de 0,5 à 3 mm.
[0015] Lorsque ce produit est une boîte de conserves ou une capsule, la ligne de déchirement
de l'invention étant située sur le corps de la boîte ou sur la jupe de la capsule,
la ligne d'entaille de cette ligne de déchirement est typiquement située sur la face
intérieure de ce corps ou de cette jupe et les marques transversales et ondulations
longitudinales correspondantes sont particulièrement visibles sur sa face extérieure.
Dans ce cas aussi bien que dans le cas général, la surface du côté de l'entaille présente
également de petites ondulations, le repérage des ondulations de l'autre face étant
toutefois plus facile car elles accompagnent le marquage de cette face par les bords
transversaux des dents qui l'ont comprimée.
[0016] Dans le cas d'un tel corps de boîte de conserves ou d'une telle jupe de capsule,
on peut avoir 2 lignes de déchirement formant les bords d'une languette déchirable,
cela a déjà été indiqué et sera illustré plus loin par un exemple.
[0017] Les avantages de l'invention sont récapitulés comme suit:
- obtention surprenante de lignes de déchirement donnant des déchirures sans aspérités
blessantes;
- ces lignes de déchirement sont étanches, à la différence des lignes de faiblesse
comportant des ponts;
- réalisation particulièrement simple, ne mettant en oeuvre que des outillages courants,
pendant un temps très court: soit une seule compression, particulièrement dans le
cas d'un produit plat, soit un travail en rotation sur un à quelques tours;
- résistance mécanique en travers de la ligne de déchirement encore suffisante.
[0018] L'invention s'applique à tous les métaux ou alliages dont la nature et l'état conduit
à des aspérités blessantes au déchirement. Elle est particulièrement importante dans
le cas d'emballages de grande diffusion, typiquement en fer blanc ou en aluminium
ou alliage contenant au moins 97% d'Al.
EXEMPLES ET EXAMENS
[0019]
La figure 1 représente le poinçon et la molette utilisés dans les essais, en vue extérieure
partielle.
La figure 2 représente une capsule avec sa languette déchirable, vue extérieurement
sur la 1/2 vue de droite et vue intérieurement sur la 1/2 vue de gauche.
La figure 3 représente une coupe selon l'axe d'un bord de déchirement de la languette
précédente.
Les figures 4 et 5 représentent deux coupes de la zone ou ligne de déchirement perpendiculaires
à la coupe précédente et passant respectivement par les lignes AA et BB.
La figure 6 représente le contour selon l'épaisseur d'une languette déchirée, au projecteur
de profil.
La figure 7 représente la tranche rompue d'une telle languette, et la figure 8 est
une coupe perpendiculaire à la vue précédente passant par le milieu CC de sa portion
rompue par cisaillement.
EXEMPLE 1
[0020] Cet exemple concerne des capsules en Al faiblement allié (nuance 1050 de l'Aluminium
Association de jupe 0,14 mm et de diamètre intérieur 29,5 mm près de leur tête, au
niveau de la languette déchirable qui va être façonnée.
[0021] On a essayé précédemment d'exécuter sur des capsules semblables des languettes se
déchirant selon deux bords entaillés intérieurement avec une épaisseur à fond d'entaille
de 0,02 mm: le déchirement est facile, mais les bords déchirés sont coupants et rendent
cette solution inacceptable.
[0022] On a effectué ici un façonnage complémentaire des capsules, en utilisant selon l'invention
(figure 1):
- un poinçon 1 ou mandrin rotatif portant 2 reliefs périphériques parallèles 2 et
3, d'entraxe e = 7 mm, dépassant de la surface cylindrique 4 du poinçon 1 de 0,4
mm et de profils d'extrémité 5 en V à 90° avec un arrondi de pointe de 0,05 mm;
- et une molette 6 folle autour de son axe de rotation 7, portant 2 bagues moletées
parallèles 8 et 9 d'entraxe 7 mm et de largeur 2 mm dépassant du reste de la molette
6 et de denture oblique de pas 1 mm avec des dents 10 de longueur 0,4 mm selon la
direction des bagues moletées.
[0023] La hauteur des dents 10 était de 0,5 mm, et les creux 11 entre dents de longueur
0,6 mm avaient des bords inclinés. Les bords transversaux 12 des dents 10 faisaient
+ 30° et - 30° par rapport à la direction principale des bagues moletées 8 et 9, comme
représenté sur la figure 1.
[0024] Pour le façonnage des lignes de déchirement, on a coiffé le poinçon 1 d'une capsule
13 (figure 2), on a fait tourner ce poinçon 1 à 1485 tours/min et on a appliqué contre
lui la molette 6, l'axe de rotation 7 de cette molette 6 étant parallèle à l'axe de
rotation 14 moletée 8 ou 9 étant au niveau du profil d'extrémité en V 5 d'un relief
périphérique 2 ou 3 du poinçon 1. L'effort d'application du poinçon était de 4 daN.
La compression a été arrêtée pour chaque capsule après un nombre variable de tours,
au minimum 1 tour. Ce nombre de tours n'a pas eu d'influence sur le comportement
au déchirement. Après façonnage des lignes de déchirement 15 et 16, on a poinçonné
en complément l'ouverture 17 et l'amorce ou extrémité 18 de la languette déchirable
19 dont la préparation est ainsi terminée.
Les bords de déchirement de cette languette 19 ne sont pas visibles extérieurement
(1/2 vue de droite de la figure 2).
RESULTATS DE DECHIREMENT ET EXAMENS
[0025] Sur la figure 3, qui représente une coupe longitudinale d'une zone ou ligne de déchirement
telle que 16 passant par la ligne des entailles produites par l'extrémité 5 du profil
en V à 90° du relief périphérique 3 du poinçon 1 (figure 1 et 2), on voit une alternance
de portions en Al 20 comportant dans le plan de coupe une entaille 21 de profondeur
faible 0,02 mm et une épaisseur non entaillée 22 de 0,14 mm et de portions fortement
entaillées 23 d'épaisseur résiduelle à fond d'entaille 0,02 mm avec une épaisseur
de 0,16 mm au bord de l'entaille. La figure 4 montre le profil de l'entaille ou gorge
correspondante 24 avec ce fond d'entaille 25 d'épaisseur 0,02 mm. Sur la figure 3,
on voit que les déformations causées par la compression de la jupe 26 de la capsule
13 entre le relief 3 et la bague moletée 9 sont: des ondulations longitudinales 27
des surfaces endroit et envers affectant la zone comprimée et ses alentours, les changements
brusques de pente 28, qui correspondent à l'impact des bords transversaux 12 des dents
10, se traduisant par ou constituant des marques particulièrement visibles sur la
face externe de la capsule 13. Les bords à angle ϑ = 30° des portions peu entaillées
20 correspondent aux bords inclinés des creux de la bague moletée 9. Le pas des portions
20 et 23 est de 1 mm comme le pas des reliefs de cette bague 9.
[0026] Les essais de déchirement des languettes 19 de dix capsules 13 préparées selon le
procédé décrit ont tous conduit à des déchirures légèrement rugueuses mais non coupantes.
[0027] La figure 6 montre le contour d'une languette 19 déchirée selon son épaisseur au
projecteur de profil: l'épaisseur apparente varie de 0,07 à 0,22 mm, ce qui est dû
essentiellement aux déformations déjà signalées et à celles causées par le déchirement.
[0028] Sur le figure 7, représentant une partie du bord déchiré 29 de la languette 19, les
deux zones 30 et 31 présentant des stries longitudinales 32 correspondent à une face
à 45° de deux entailles profondes voisines 24, tandis que la zone intermédiaire 33
correspond à du métal non incisé rompu. Les stries 32 sont dues à l'enfoncement du
relief 3 du poinçon. Avec la coupe perpendiculaire de la figure 8, on voit que ce
métal rompu 33 a la forme d'une lèvre rabattue, qui est en continuité avec le fond
d'entaille 25 rompu de la portion fortement entaillée (figures 8 et 7). Le décalage
d entre la pointe de la lèvre 33 et la déchirure du fond d'entaille 25 est de 0,10
mm.
[0029] Ainsi pour les lignes de déchirement de l'invention, ce mode de rupture et les dénivellations
de la surface dans la zone de déchirement semblent jouer un rôle important dans la
non agressivité des bords déchirés.
EXEMPLE 2
[0030] On a pris 5 capsules de même géométrie que les capsules précédentes, en alliage d'aluminium
de la nuance 8011 de l'A.A. (à environ Si 0,7% et Fe 0,8%), à l'état H24 c'est-à-dire
1/2 dur, ces capsules étant brutes d'emboutissage-étirage.
[0031] On a façonné ces capsules de la même façon que précédemment, avec le même effort
de compression.
Les épaisseurs minimales de fonds de gorges sont un peu plus fortes, de 0,04 à 0,05
mm. Les languettes déchirables se déchirent sans donner d'aspérité blessante, avec
des bords doux au toucher comme précédemment. Mais l'effort de déchirement est un
peu plus important.
[0032] Pour revenir à un effort plus faible dans le cas de cet état 1/2 dur, on peut en
particulier: augmenter l'effort de compression pour revenir à des épaisseurs minimales
de fonds de gorges plus faibles; ou allonger les dents ou raccourcir les creux entre
dents. Cet exemple montre que le procédé de l'invention permet de s'adapter à des
cas variés.
1. Procédé de réalisation d'une ligne de déchirement (15,16) d'un produit métallique
(13,26) d'épaisseur inférieure ou égale à 1 mm, caractérisé en ce que on comprime
ce produit métallique (13,26) entre un relief allongé étroit (2,3) et une succession
de reliefs (10) et de creux (11) alternés disposés en face de ce relief étroit (2,3),
les dénivellations entre lesdits reliefs (10) et creux (11) alternés étant transversales
par rapport audit relief étroit (2,3), et l'effort de compression étant tel que les
épaisseurs minimales dudit produit métallique (13,26) après compression soient comprises
entre 0,01 et 0,15 mm.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel les reliefs (10) et les creux (11)
alternés se succèdent selon un pas compris entre 0,5 et 10 mm, l'écartement des reliefs
(10) ou longueur des creux (11) étant compris entre 0,2 et 4 mm.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel le relief
allongé étroit (2,3) a un profil en V d'angle total 50 à 110° avec un rayon d'extrémité
de 0,03 à 0,15 mm.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le produit
métallique (13,26) est en fer blanc ou en aluminium ou alliage et a une épaisseur
comprise entre 0,06 et 0,4 mm.
5. Procédé selon la revendication 4 dans lequel le produit (13,26) est un récipient
ou une capsule (13), le relief allongé étroit (2,3) étant porté par un mandrin ou
poinçon (1) emboîté avec jeu dans le corps dudit récipient ou la jupe (26) de ladite
capsule (13) et lesdits reliefs (10) et creux (11) alternés étant portés par un corps
(6) qui est en rotation relative par rapport à ce mandrin ou ce poinçon (1).
6. Procédé selon la revendication 5, dans lequel les reliefs (10) et les creux (11)
alternés ont la forme de dents (10) ayant deux bords parallèles (12) faisant un angle
d'au moins 20° avec la direction du relief allongé étroit (2,3) dans la position
de compression, ces dents (10) étant alternées avec des creux (11) de longueur 0,3
à 1,5 mm selon un pas de 0,5 à 3 mm.
7. Procédé selon la revendication 6, dans lequel le poinçon (1) est rotatif, le relief
allongé étroit (2,3) étant disposé perpendiculairement à l'axe de rotation de ce
poinçon (1) et les reliefs (10) et creux (11) alternés forment une bague moletée (8,9)
portée par une molette folle (16) dont l'axe de rotation (7) est parallèle à l'axe
de rotation (14) du poinçon (1) pendant la compression, le corps du récipient ou la
jupe (26) de la capsule (13) étant alors serré entre ledit relief allongé et ladite
bague moletée (8,9)
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, dans lequel le produit
(13,26) en fer blanc ou en aluminium ou alliage a une épaisseur comprise entre 0,08
et 0,3 mm, l'effort de compression étant réglé de façon à obtenir des épaisseurs minimales
après compression comprises entre 0,01 et 0,08 mm.
9. Procédé selon la revendication 7, dans lequel le poinçon rotatif (1) porte 2 reliefs
périphériques étroits (2 et 3) et la molette porte 2 bagues moletées (8 et 9) venant
en face desdits reliefs périphériques étroits (2 et 3) de façon à réaliser simultanément
les 2 bords de déchirement (15 et 16) d'une languette déchirable (19) dudit récipient
ou de ladite capsule (13).
10. Produit métallique (13,26) d'épaisseur inférieure ou égale à 1 mm, comprenant
au moins une ligne de déchirement (15,16) donnant des bords déchirés sans aspérités
blessantes, ligne (15,16) présentant sur une face une ligne d'entaille (16) comportant
des portions profondes (23) d'épaisseur à fond d'entaille (25) comprise entre 0,01
et 0,15 mm alternées avec des portions pleines ou plus faiblement entaillées (20)
de longueurs selon cette ligne d'entaille (16) comprises entre 0,2 et 4 mm, avec un
pas compris entre 0,5 et 10 mm.
11. Produit (13,26) selon la revendication 10, dont l'autre face présente au droit
de ladite ligne d'entaille (16) des marques transversales (28) faisant au moins 20°
avec cette ligne d'entaille (16) et des ondulations longitudinales (27), ces marques
(28) et ces ondulations (27) étant de même pas que les portions profondes (23) de
ladite ligne d'entaille (16).
12. Produit (13,26) selon l'une quelconque des revendications 10 ou 11, en fer blanc
ou en aluminium ou alliage d'épaisseur comprise entre 0,08 et 0,3 mm, les portions
profondes (23) de la ligne d'entaille (16) ayant une épaisseur à fond d'entaille (25)
comprise entre 0,01 et 0,08 mm et étant alternées avec des portions pleines ou faiblement
entaillées (20) de longueurs comprises entre 0,3 et 1,5 mm, avec un pas compris entre
0,5 et 3 mm.
13. Boîte de conserves ou capsule (13) selon la revendication 12, le corps de cette
boîte ou la jupe (26) de cette capsule (13) portant une ligne de déchirement (15,16)
dont la ligne d'entaille (16) est située sur sa face intérieure.
14. Boîte ou capsule (13) selon la revendication 13, portant 2 lignes de déchirement
(15 et 16) formant les bords d'une languette déchirable (19).