[0001] La présente invention a pour objet de nouvelles N-cycloalkylalkyle benzylamines disubstituées
en position α, leur procédé de préparation et leur utilité sous forme de médicaments
ainsi que leurs intermédiaires de synthèse.
[0002] Les benzylamines répondent à la formule générale I:

dans laquelle :
- R1 est phényle éventuellement mono, di ou trisubstitué par des halogènes, des radicaux
alkyle inférieurs, haloalkyle ou alkoxy inférieurs,
- R2 est alkyle inférieur,
- R3 est hydrogène ou alkyle inférieur,
- m a pour valeur 1 ou 2,
- R4 est cycloalkyle -CH(CH2)n, dans lequel un atome de carbone peut porter un radical
Rx qui est alkyle inférieur ou phényle ; et dans lequel n a les valeurs de 2 à 5.
- R5 est phényle pouvant être mono, di ou trisubstitué par des halogènes ou par des
radicaux alkoxy inférieurs.
[0003] Dans cette description :
- par radical alkyle inférieur, on entend des radicaux linéaires ou ramifiés comprenant
de 1 à 5 atomes de carbone,
- par halogène, on entend le brome, le fluor et le chlore à titre préféré,
- par haloalkyle et alkoxy inférieur, on entend respectivement de préférence les radicaux
trifluorométhyl et méthoxy.
[0004] Les composés de l'invention (I) comprennent, adjacent à la fonction amine, un atome
de carbone tetrasubstitué asymétrique qui leur donne la possibilité d'existence de
ces composés sous formes racémique, lévogyre et dextrogyre, l'ensemble des isomères
faisant partie intégrante de l'invention. De même, par la nature particulière des
radicaux R1 à R5 ou par leur association, d'autres structures isomères sont possibles
et font également partie de l'invention.
[0005] La fonction amine des composés I est appropriée à la préparation de sels d'addition
avec les acides, sels dont l'hydrosolubilité potentielle est appréciée pour la préparation
de certaines formes médicamenteuses.
[0006] Les sels de l'ensemble des composés I précédemment récapitulé avec les acides minéraux
ou organiques thérapeutiquement acceptables sont également inclus dans l'invention,
de même que leurs éventuels solvats.
[0007] A titre d'acides fréquemment utilisés pour la préparation des sels d'addition on
cite de façon non limitative les acides acétique, benzènesulfonique, camphosulfonique,
citrique, éthanesulfonique, fumarique, bromhydrique, chlorhydrique, lactique, maléïque,
malique, méthanesulfonique, mucique, nitrique, pamoïque, phosphorique, salicylique,
stéarique, succinique, sulfurique, tartrique.
[0008] Etudiées chez l'animal, les benzylamines (I) de l'invention et leurs sels se montrent
faiblement toxiques et révèlent à la fois :
- une activité psychotrope montrée par leur aptitude à inhiber les crises convulsives
provoquées par la picrotoxine,
- une activité à inhiber l'amnésie provoquée par administration de scopolamine,
- une activité gastro-duodénale par leur aptitude à inhiber l'activité ulcérogène
de la cystéamine.
[0009] Aussi, les composés de l'invention sous forme de médicaments justifient d'une utilité
indéniable et à ce titre les composés préférés sont ceux dans lesquels R1 est phényle,
R2 est alkyle inférieur comprenant de 1 à 3 atomes de carbone et notamment est éthyle,
R3 est méthyle, R4 est cycloalkyle CH(CH2)n non substitué et dans lequel n a pour
valeur de 2 à 5 et R5 est phényle.
[0010] Plus particulièrement les composés préférés sont : l'α-cinnamyl-N-cyclohexylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine,
l'α-cinnamyl-N-cyclopropyléthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine, l'α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine
et notamment pour les activités liées à l'affinité aux récepteurs sigma son énantiomère
dont le chlorhydrate est dextrogyre, et l'α-cinnamyl-N-cyclobutylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine.
[0011] L'invention vise aussi un procédé de préparation des benzylamines (I) qui consiste
:
- pour préparer un composé (II) de formule générale (I) et dans laquelle R3 est l'hydrogène
et R1, R2, m, R4, R5 ont les significations précédemment énoncées,
i) à acyler une benzylamine (V) de formule :

dans laquelle R1, R2 et R5 sont tels que précédemment définis, par un réactif (VI)
(R4-[CH2)m-1]-CO)pZ1 VI
dans lequel :
R4 et m ont les significations définies plus haut, p a pour valeur 1 ou 2
Z1 est hydroxyle (-OH) ou halogène comme le chlore ou le brome lorsque p = 1 et est
un atome d'oxygène lorsque p=2, pour obtenir un carboxamide intermédiaire (IV)

que l'on réduit par un hydrure métallique en une benzylamine (II) de formule générale
(I) dans laquelle R3 est l'hydrogène.

ii) à alkyler une benzylamine (V) par un halogénure d'alkyle R4-(CH2)m-Z2 dans lequel
R4 et m ont les significations déjà citées et Z2 est un halogène tels que le chlore,
le brome ou l'iode,
- et pour préparer une benzylamine (III) de formule générale (I) dans laquelle R3
est alkyle inférieur et R1, R2, m, R4, R5 ont les significations déjà précisées,
i) à procéder à une alkylation réductrice d'un composé (II) de l'invention qui consiste
à faire réagir un aldéhyde R6-CH0 dans lequel R6 est l'homologue carboné immédiatement
inférieur au radical R3 à introduire (R3=CH2-R6), puis un agent réducteur comme un
hydrure métallique ou organométallique,
ii) ou à acyler une benzylamine (VII)

dans laquelle R1, R2, R3 et R5 ont les significations précisées pour (I), par un
halogénure R4-[(CH2)m-1]COZ4 dans lequel R4 et m ont les significations déjà définies
et Z4 est un halogène et plus particulièrement le chlore ou le brome, pour obtenir
le carboxamide intermédiaire (VIII)

qui est réduit par un hydrure métallique en une benzylamine (III) de l'invention,
iii) ou, à faire réagir sur un intermédiaire amino nitrile (IX)

dans laquel R1, R3, m, R4 et R5 sont tels que définis pour (I), un réactif organomagnésien
R2MgZ3 dans lequel R2 est alkyle inférieur et Z3 halogène comme le chlore, le brome
ou l'iode, pour obtenir une benzylamine (III).
iiii) ou encore à alkyler une benzylamine (VII) précédemment définie par un halogénure
d'alkyle R4-(CH2)m-Z2 dans lequel R4 et m ont les significations définies pour (I)
et Z2 est un halogène tel que le chlore le brome ou l'iode.
[0012] Telles que définies les benzylamines (I) de l'invention se différencient de l'art
antérieur de par leur structure chimique et également de par leur application. Ainsi,
L. Miginiac et B. Mauzé dans Bull. Soc. Chim. Fr., 1968, (9), p. 3832-44 puis Bull.
Soc. Chim. Fr., 1973, (5) (Pt. 2), p. 1832-8 rapportent, au cours de l'étude de la
réaction de dérivés organométalliques α-éthyléniques substitués sur des aldimines
la préparation du N-méthylamino-1-diphényl-1,4 butène-3 de formule C6H5-CH-(NH-CH3)-CH2-CH=CH-C6H5
sans en indiquer d'application.
[0013] Par ailleurs, R.W. Jemison et coll. dans J. Chem. Soc., Perkin Trans. I., 1980, p.
1450-7 et 1458-61, au cours de l'étude de réarrangements de structures impliquant
des intermédiaires de type "ylide" et catalysés par des bases, obtiennent et décrivent
un produit f) à la page 1451 et à la page 1454, qui est le N,N-diméthylamino-1(p-nitrophényl)-1
phényl-4 butène-3 sans en indiquer d'application.
[0014] Ces produits diffèrent des benzylamines suivant l'invention par le fait que leur
atome de carbone en position alpha dans la séquence benzylamine n'est que tri-substitué,
alors que celui des benzylamines suivant l'invention porte, en plus, un radical alkyle.
En outre, aucune activité pharmacologique susceptible d'application thérapeutique
n'est rapportée pour ces produits.
[0015] Comme il a été précédemment exposé les composés intermédiaires qui permettent la
préparation des produits (I) de l'invention sont essentiellement les dérivés de structure
(V) (VII) et (IX).
[0016] Le procédé de préparation des composés (V) consiste à alkyler un composé (XVII) R1-CH2-W
dans lequel R1 est tel que défini pour (I) et W est un radical nitrile (-CN) ou carboxyle
(-COOH) par un halogènure d'alkyle de formule R2Z6, R2 étant défini pour (I) et Z6
étant un halogène, pour obtenir, pour W = -COOH un acide de formule (XV) R1(R2)-CH-COOH,
et, pour W = -CN, obtenir un nitrile de formule (XVI) R1(R2)-CH-CN qui est hydrolysé
en acide (XV), puis à alkyler l'acide (XV) par un halogènure d'alkènyle (XIII) de
formule Z5-CH2-CH=CH-R5, Z5 étant un halogène et R5 tel que défini pour (I) pour obtenir
les acides (XIV) R1(R2)C(COOH)CH2- CH=CH-R5 puis à préparer par la réaction de Curtius
à partir de ces acides les isocyanates (X).

dans lesquels R1, R2 et R5 ont les significations énumérées pour (I), et finalement
à hydrolyser leur fonction isocyanate pour obtenir les composés (V)
[0017] Plus précisément, la préparation d'un intermédiaire (V) consiste :
[0018] i) soit à monoalkyler par un halogènure d'alkyle R2-Z6 dans lequel Z6 est halogène,
un acide phénylacétique R1-CH2-COOH (XVII) pour obtenir un acide (XV) : R1-(R2)CH-COOH
puis à effectuer une seconde alkylation avec un halogénure d'alkényle (XIII) pour
obtenir l'acide phénylacétique dialkylé (XIV) de formule :

[0019] Les réactions d'alkylation sont réalisées par des méthodes connues comme celles présentées
dans "Advanced Organic Chemistry" J. March, 3ème ed. (Wiley) p.421. qui consistent
à alkyler les anions des acides obtenus par réaction de bases fortes sur les acides
ou leurs sels.
[0020] Les bases fortes utilisées à cet effet peuvent être des dérivés métalliques ou organométalliques
de métaux alcalins.
[0021] Ainsi, pour obtenir les acides (XV) et lorsque R1 ne comporte pas de substituant
de nature halogènée comme des atomes de chlore ou des radicaux trifluorométhyl, à
employer la méthode décrite dans "Journal of Organic Chemistry" 32, 9, p.2797-2803,
1967, qui consiste à préparer en solution dans le tetrahydrofurane le dianion de l'acide
(XVII) par action de naphtalènate de sodium puis à faire réagir un halogènure qui
est de préférence un dérivé iodé, pour obtenir l'acide (XV) puis, à réaliser la seconde
alkylation de cet acide avec le dérivé (XIII) selon une méthode inspirée de celle
décrite dans "Tetrahedron Lett." 1980, 21 (12) p.1169-72 qui consiste essentiellement
pour former le dianion réactif à utiliser le diisopropylamide de lithium ( LDA ).
[0022] D'une manière plus précise, la première alkylation consiste à préparer d'abord le
naphtalènate de sodium en milieu éthéré anhydre comme dans le THF par addition pour
une mole de naphtalène en solution dans 0,5 à 1 l. de THF, de 0,9 à 1,1 mol de sodium
puis à laisser la réaction se développer de 4 à 24 h. et plus favorablement de 12
à 18 h, à ajouter cette solution dans une autre solution de THF contenant de 0,3 à
0,5 mole d'acide (XVII) afin de former le dianion réactif par contact durant 1 à 24
h. à une température comprise entre I0 et 50°C. Habituellement la réaction est complète
entre 3 et 5 h. à 20°C et il est introduit alors de 0,3 à 1,2 mole de dérivé halogéné
R2-Z6 et plus précisément, de 0,45 à 0,75 mole de ce dérivé ou l'halogène Z6 est l'iode.
La réaction est complète après agitation entre 1 et 48 h. à une température comprise
entre 10 et 50°C. Plus favorablement le mélange est maintenu 16 à 20 h. à 20-30°C
avant d'être traité pour obtenir le composé purifié (XV) attendu.
[0023] Ce composé est ensuite engagé dans la seconde réaction d'alkylation qui consiste
à préparer "in situ" le LDA à partir de quantités équimoléculaires de diisopropylamine
et de butyllithium puis, pour une mole de LDA ainsi préparé à ajouter dans le THF
de 0,5 à 0,3 mole d'acide (XV) pour obtenir son dianion. Le dérivé halogéné (XIII)
est ensuite introduit à une température comprise entre -10 et 50°C puis le mélange
laissé à réagir de 2 à 48 h. selon la réactivité des composés.
[0024] Ainsi, d'une manière préférée, à une mole de diisopropylamine dans 500 ml de THF
il est ajouté à -20°C environ de 0.95 à 1 mole de butyl lithium puis de 0,4 à 0,5
mole d'acide (XV) en solution dans environ 250 ml de THF. Après réaction de 1 à 2
heures entre 20 et 100°C pour former le dianion, le mélange est refroidi vers 0°C
et on y ajoute de 0,4 à 0,5 mole du dérivé halogèné (XIII).
[0025] La réaction est développée durant 1 à 2 h. à température ambiante puis le mélange
est traité pour isoler et purifier le dérivé (XIV) obtenu.
[0026] ii) soit à monoalkyler par un halogènure d'alkyle R2-Z6 précédemment décrit un phénylacétonitrile
R1-CH2-CN (XVII) pour obtenir un phénylacétonitrile alkylé (XVI) de formule R1(R2)-CH-CN
dans lequel R1 et R2 ont les définitions décrites pour (I), Puis par réaction d'hydrolyse
préparer l'acide (XV) qui est ensuite traité comme décrit précédemment pour obtenir
l'acide (XIV). Cette préparation est préférée lorsque R1 est substitué par des atomes
d'halogène en particulier de chlore ou par des radicaux haloalkyle inférieurs comme
trifluorométhyle.
[0027] Pour ce faire, on utilise de préférence la méthode décrite dans "Il Farmaco" Ed.
Sci. XXV (6) 1970, p.409-421 qui consiste à faire réagir un halogènure d'alkyle R2-Z6
sur un phénylacétonitrile (XVII) par une réaction utilisant un catalyseur dit de transfert
de phase, en introduisant une mole d'acétonitrile dans une solution aqueuse de 2,5
à 3 moles de ce catalyseur comme le chlorure de benzyltriéthylammonium qui est préféré,
puis 0,75 à 1 mol de dérivé R2-Z6 dans lequel Z6 est le brome ou le chlore.
[0028] Après réaction de 1 à 48 h. et, puis habituellement de 3 à 5 h, le mélange est traité
et le phénylacétonitrile monoalkylé est purifié, généralement par distillation sous
pression réduite. Ce nitrile est hydrolysé, d'abord par l'acide bromhydrique en milieu
éthanolique puis par une solution concentrée d'hydroxyde de sodium ainsi qu'il est
décrit dans l'article cité, et ensuite à pratiquer la seconde alkylation telle que
décrite en i) pour obtenir l'acide (XIV).
[0029] iii) puis préparer les isocyanates (X) selon la réaction de Curtius à partir des
acides (XIV) préparés tel qu'il vient d'être décrit en i) et ii).
[0030] Des méthodes de réarrangement diverses (Hofman, Curtius et Lossen) permettent de
préparer des isocyanates à partir de composés dérivés d'acides qui sont respectivement
pour les réactions citées, les amides, les acides et les hydroxamates.
[0031] De façon préférée le procédé de préparation des intermédiaires (X) utilise la réaction
de Curtius qui a été l'objet de publications indiquées par exemple dans la section
"Organic Name Réactions" p.21 du "Merck Index" 10ème ed.. Elle consiste à partir d'un
acide, à préparer successivement son chlorure puis l'azide correspondant et enfin
par décomposition thermique de ce dernier à obtenir l'isocyanate souhaité.
[0032] La methode avantageusement pratiquée permet de réaliser en une seule opération cette
succession de réactions et consiste, dans un solvant halogéné apolaire, a faire réagir
l'acide (XIV) avec de l'azide de sodium en présence de dichlorophosphate d'alkyle
ou d'aryle comme les dichlorophosphate d'éthyle ou de phényle et d'une trialkylamine
comme la triéthylamine ou d'une amine aromatique comme la pyridine qui est préférée,
puis à éliminer le solvant et procéder directement au réarrangement de l'azide formé
par action de la chaleur.
[0033] Pratiquement, pour 1 mole d'acide en solution dans 3 à 20 litres de dichlorométhane
on ajoute de 1 à 1,75 mol de dichlorophosphate de phényle puis de 2 à 3,5 mol d'azide
de sodium et de pyridine en quantités équimoléculaires. La formation de l'azide est
réalisée à une température comprise entre 10 et 40°C en agitant de 4 à 24 h selon
la réactivité des produits.
[0034] Après traitements à l'eau et à l'acide chlorhydrique le dichlorométhane est éliminé
par distillation tout en ajoutant un solvant inerte de point d'ébullition supérieur
à 100°C apte à être utilisé comme solvant de la réaction de décomposition thermique
de l'acide en isocyanate.
[0035] Plus favorablement, on utilise un solvant aromatique comme le toluène et la réaction
de décomposition est effectuée à la température du reflux de ce solvant jusqu'à fin
de dégagement gazeux ce qui nécessite une durée comprise entre 30 minutes et 8 heures.
[0036] L'isocyanate (X) est obtenu après évaporation du solvant puis éventuellement purifié
et,
[0037] iiii) à finalement hydrolyser l'isocyanate (X) pour obtenir les composés intermédiaires
de l'invention de formule (V).
[0038] D'une manière générale, cette hydrolyse est catalysée par les acides ou les bases
de préférence inorganiques tels que les acides bromhydrique, sulphurique, phosphorique
et chlorhydrique qui est l'acide préféré ou les hydroxydes de métaux alcalins ou alcalino-terreux,
les hydroxydes de sodium et de potassium étant préférés. L'hydrolyse peut être pratiquée
en milieu aqueux ou en présence d'un solvant miscible à l'eau et non réactif avec
les composés de la réaction. Les éthers comme les dioxanes et plus particulièrement
le tétrahydrofurane (THF) sont préférés en mélange avec l'eau.
[0039] Ainsi pour une mole de dérivé (X) à hydrolyser la réaction est pratiquée en dissolvant
le produit dans 0,5 à 10 litres de THF puis de l'eau est ajoutée en proportions variables
selon le dérivé à hydrolyser, la composition relative du mélange THF-eau (v/v) pouvant
varier dans des proportions comprises entre 5-95 et 95-5.
[0040] Le catalyseur acide, par exemple l'acide chlorhydrique sous forme de solution aqueuse
concentrée, est ajoutée à raison de 0,2 à 10,0 mol par mole de composé (X) et plus
généralement à raison de 0,5 à 5 mol.
[0041] Le milieu réactionnel est ensuite porté à une température comprise entre 50°C et
la température de reflux des solvants, à laquelle il est maintenu de 2 à 72 h pour
obtenir une quantité satisfaisante de produit.
[0042] Habituellement, une durée de chauffage de 5 à 24 heures est nécessaire après quoi
le solvant est éliminé par distillation, le résidu aqueux traité pour isoler l'amine
primaire de formule (V) formée et le produit finalement purifié par distillation,
cristallisation ou chromatographie comme il est précisé dans la partie expérimentale
du texte.
[0043] Le procédé de préparation des composés (VII) consiste :
[0044] i) pour obtenir plus particulièrement un composé dans lequel R3 est méthyle, à réduire
l'isocyanate intermédiaire (X) précédemment décrit. Il est utilisé comme agent réducteur
un hydrure métallique ou organométallique dans des conditions appropriées à la réduction
spécifique de la fonction isocyanate sans agir sur la liaison éthylènique des composés.
[0045] A cet effet, on utilise favorablement l'hydrure de lithium aluminium ou l'hydrure
d'aluminium qui est préféré. Les réactions sont effectuées dans des solvants inertes
aux réactifs utilisés tels que dans des éthers comme par exemple l'éther diéthylique,
le 1,2-diméthoxy éthane ou le tétrahydrofuranne (THF) qui est préféré.
[0046] Avantageusement, l'agent réducteur utilisé, l'hydrure d'aluminium peut être préparé
"in situ" à partir d'halogènures d'aluminium et d'hydrures métalliques comme il est
par exemple décrit dans "Réduction with complex metal hydrides" - N.G. Gaylord., 1956,
Ed. Interscience - p. 6 à 8, 51 à 53.
[0047] Ainsi, la réaction de réduction dans le THF d'une mole d'isocyanate (X) consiste
dans un premier temps à préparer "in situ" l'hydrure d'aluminium par réaction sur
0.75 à 2 moles de chlorure d'aluminium, de 2,25 à 6 moles d'hydrure de lithium aluminium,
ces réactifs étant utilisés dans un rapport moléculaire voisin de 1 pour 3, puis à
introduire à une température comprise entre - 10 et + 30°C l'isocyanate, à laisser
la réaction de réduction se développer de 1 à 24 h à la même température, puis à décomposer
le complexe réduit obtenu et à isoler la N-méthyl amine de formule (VII) par les méthodes
habituelles.
[0048] Couramment, ces réductions sont effectuées à une température comprise entre 10 et
20°C durant 2 à 6 h.
[0049] ii) pour obtenir une benzylamine (VII) dans laquelle R3 est indifféremment alkyle
inférieur tel que décrit pour (I) à acyler un intermédiaire (V) par un réactif (R7-CO)
pZ4 dans lequel R7 est hydrogène ou un radical alkyle inférieur homologue inférieur
à R3 et Z4 est halogène comme le chlore ou le brome ou est encore hydroxyle quand
p est égal à 1 ou Z4 représente encore l'oxygène quand p est égal à 2, pour obtenir
un intermédiaire (XI)

dont la fonction N-carboxamide est réduite par un hydrure métallique.
[0050] iii) ou, d'une façon alternative, à alkyler un intermédiaire (V) par un halogènure
d'alkyle R3-Z6 dans lequel Z6 représente le chlore, le brome ou l'iode.
[0051] Le procédé de préparation des amino nitriles (IX) consiste à préparer un amino nitrile
(XII)R1(NC)CH-N(R3)R4 à partir d'une benzaldéhyde R1-CH0, d'une amine secondaire HN(R3)R4
et d'un cyanure de métal alcalin selon la réaction de Strecker et par une technique
décrite par S.F. Dyke et coll., Tetrahedron 1975, 31, p. 1219, puis à alkyler le dérivé
(XII) par un halogénure de cinnamyle Z5-CH2-CH=CH-R5 (XIII) dans lequel R5 a les valeurs
définies pour (I) et Z5 est le chlore, le brome ou l'iode.
[0052] Cette alkylation est réalisée en préparant d'abord l'anion de l'amino nitrile (XII)
par action dans un solvant inerte comme le THF d'une base organométallique forte appropriée.
Le N,N diisopropyl amidure de lithium est préféré. Il est préparé "in situ" à partir
de quantités équimoléculaires de diisopropylamine et de butyllithium.
[0053] Après réaction du composé (XII) durant 1 à 2 h entre 20 et 100°C on ajoute à l'anion
l'halogénure de cinnamyle (XIII) et laisse la réaction se développer de 1 à 2 h à
la température ambiante pour obtenir l'intermédiaire (IX) qui est purifié.
[0054] D'une manière plus explicite que celle précédemment présentée la préparation de composés
de l'invention (II) et (III) appartenant à la formule générale (I) est développée
dans ce qui suit :
[0055] a) lorsque le procédé consiste à acyler un composé (V) par un réactif (VI) pour obtenir
un intermédiaire N-carboxamide (IV) qui est ensuite réduit.
[0056] Lorsque le réactif (VI) est un halogénure d'acide (p = 1, Z1 = halogène) la réaction
préférée s'effectue en milieu monophasique dans le toluène ou plus favorablement le
dichlorométhane, et consiste à ajouter dans une solution contenant une mole de dérivé
à acyler de 1,0 à 1,5 mol d'amine qui est généralement la triéthylamine, puis à ajouter
le réactif (VI) en quantité équimoléculaire à la triéthylamine. La solution est ensuite
maintenue de 3 à 48 h à une température comprise entre 15 à 30°C de façon à obtenir
la réaction la plus complète possible.
[0057] Et lorsque le réactif d'acylation (VI) est un anhydride d'acide (p = 2 ; ; Z1 = oxygène)
la réaction, lorsque le point d'ébullition de l'anhydride est inférieur à 140°C peut
s'effectuer sans solvant, en faisant réagir le composé (V) dans un large excès et
à la température de reflux du réactif (VI). La méthode préférée consiste cependant
à réaliser la réaction en utilisant comme solvant la pyridine et en faisant réagir
pour une mole de composé à acyler, de 1 à 5 mole d'anhydride. Couramment l'utilisation
de 1,2 à 1,8 mole d'anhydride au reflux de la pyridine durant 1 à 3 heures conduit
à des résultats convenables.
[0058] La méthode d'acylation préférée de (V) lorsque réactif (VI) est un acide carboxylique
(p = 1 ; m = 1 ou 2 ; Z1 = OH) consiste à préparer, in situ, un anhydride pouvant
être mixte comprenant l'acide carboxylique puis à acyler l'intermédiaire (V) par cet
anhydride.
[0059] Favorablement, la réaction est effectuée dans des solvants apolaires anhydres de
la classe des éthers oxydes. Le tetrahydrofurane est préféré et on forme d'abord l'anhydride
mixte à une température comprise entre -40 et 0°C en ajoutant pour une mole d'acide
(VI) de 1,0 à 1,5 mole d'amine tertiaire comme la N-méthylmorpholine puis de 0,9 à
1,2 mole de chloroformiate d'isobutyle.
[0060] On ajoute ensuite une mole d'intermédiaire (V) à acyler et laisse la réaction se
développer de 1 à 48 heures à une température comprise entre 0 et 60°C.
[0061] Habituellement, le résultat de la réaction est satisfaisant à une température comprise
entre 10 et 25°C après une durée de 10 à 20 heures.
[0062] Des méthodes alternatives peuvent employer d'autres agents de déshydratation enumérés
par exemple dans "Advanced Organic Chemistry", J. March. Ed. Wiley 1985. p. 349. Ainsi
la réaction a été réalisée avec pour agent de déshydratation en milieu anhydre le
dicyclohexylcarbodiimide et plus particulièrement avec l'acide formique, et en utilisant
le N-N′-carbonyldiimidazole.
[0063] La réduction des intermédiaires N-carboxamides est réalisée par des hydrures métalliques
ou organométalliques de façon appropriée à la réduction spécifique de la fonction
carboxamide sans agir sur la liaison éthylénique des composés.
[0064] A cet effet, on utilise favorablement l'hydrure de lithium aluminium ou l'hydrure
d'aluminium qui est préféré. Les réactions sont effectuées dans des solvants inertes
aux réactifs utilisés tels que dans des éthers comme par exemple l'éther diéthylique,
le 1,2-diméthoxy éthane ou le tétrahydrofurane (THF) qui est préféré.
[0065] Egalement de façon préférée, l'agent réducteur utilisé, l'hydrure d'aluminium peut
être préparé "in situ" à partir d'halogènures d'aluminium et d'hydrures métalliques
comme il est par exemple décrit dans "Réduction with complex metal hydrides" - N.G.
Gaylord., 1956, Ed. Interscience - p. 6 à 8, 51 à 53.
[0066] Avantageusement, la réaction de réduction dans le THF d'une mole d'intermédiaire
(IV) ou (VIII) consiste dans un premier temps à préparer "in situ" l'hydrure d'aluminium
par réaction sur 0.75 à 2 moles de chlorure d'aluminium, de 2,25 à 6 moles d'hydrure
de lithium aluminium, ces réactifs étant utilisés dans un rapport moléculaire voisin
de 1 pour 3, puis à introduire à une température comprise entre - 10 et + 30°C l'intermédiaire
N-carboxamide à laisser la réaction de réduction se développer de 1 à 24 h à la même
température, puis à décomposer le complexe réduit obtenu et à isoler les composés
de l'invention (II) ou (III) par les méthodes habituelles.
[0067] Le plus couramment, les réductions sont effectuées à une température comprise entre
10 et 20°C durant 2 à 6 h.
[0068] Tel qu'il a été précédemment décrit pour l'utilisation du réactif (VI) lorsqu'il
est un halogènure d'acide, la réaction s'applique également à l'acylation des intermédiaires
(VII) par les réactifs R4-[(CH2)m-1]-C0-Z4 dans lesquels Z4 est le chlore ou le brome,
afin de préparer les carboxamides intermédiaires (VIII) qui, réduits tel qu'indiqué,
permettent d'obtenir les benzylamines (III) de l'invention.
[0069] b) Lorsque le procédé consiste à N-alkyler un intermédiaire (V) ou (VII) par un halogénure
d'alkyle R4-(CH2)m-Z2 déjà décrit et dans lequel Z2 est le chlore, le brome ou l'iode
la réaction est réalisée dans des solvants inertes aux réactifs comme par exemple
le toluène et l'acétonitrile, et en faisant réagir une mole d'intermédiaire (V) ou
(VII) avec de 0,5 à 1,5 mol d'halogénure.
[0070] D'une manière préférée, on utilise de 0,80 à 1,20 mol de dérivé ou l'halogène est
le brome ou l'iode et optionnellement on ajoute une base, organique ou minérale, pour
favoriser la réaction qui consiste à chauffer le milieu réactionnel à une température
comprise entre 20 et 110°C et ce durant de 2 à 5 h, les produits étant ensuite isolés
et purifiés par les méthodes habituelles, notamment par chromatographie,
[0071] c) lorsque le procédé consiste à pratiquer une N-Alkylation réductrice pour obtenir
un composé de l'invention (III) à partir d'un composé (II) et d'un aldéhyde R6-CH0
il peut être pratiqué différentes techniques dont l'essentiel est présenté dans "Advanced
Organic Chemistry", J. March - 3ème Ed. - Wiley 1985 - p. 798-800.
[0072] Avantageusement, pour les divers réactifs carbonylés employés, excepté le formaldéhyde,
la réaction peut être effectuée dans un solvant protique anhydre comme les alcools
inférieurs tels que le méthanol, l'éthanol, en faisant réagir un mole de composé II
avec 1,5 à 10 mole de composé carbonylé en présence d'un catalyseur acide anhydre
comme l'acide acétique, l'acide p. toluéne- sulfonique.
[0073] La réaction est ainsi réalisée entre 30 minutes et 8 heures à une température comprise
entre celle des laboratoires et celle de reflux du solvant. Puis à température ambiante
on ajoute un hydrure réducteur de bore comme le borohydrure de sodium ou le cyanoborohydrure
de sodium à raison de 0,5 à 2,5 mole par mole de composé (II) engagé.
[0074] Particulièrement, quand le procédé consiste en l'alkylation d'un composé (II) par
le formaldéhyde pour obtenir un produit de l'invention (III) dans lequel R3 est méthyle,
on pratique avantageusement la méthode décrite dans J. Med. Chem. 1982, 25, 4, p.
446-51, qui consiste à faire réagir dans l'acétonitrile, le formaldéhyde en solution
aqueuse en présence de cyanoborohydrure de sodium.
[0075] d) Lorsque le procédé pour préparer un composé de l'invention (III) consiste à faire
réagir un amino-nitrile (IX) avec un réactif organomagnésien R2MgZ3, la substitution
de la fonction nitrile par le radical R2 est réalisée selon une méthode inspirée de
celle décrite par N.J. Léonard et coll., J. Am. Chem. Soc., 1956, 78, p. 1986 et 1957,
79, p. 5279. Elle est effectuée dans les éthers comme l'éther diethylique, le méthyl-t.butyl
ether, les ethers di-isopropylique ou dibutylique ou encore le tétrahydrofurane qui
est préféré, et consiste pour une mole de composé (IX) à faire réagir 1,5 à 6 moles
de dérivé organo magnésien à une température comprise entre 5 et 50°C et ce durant
30 minutes à 12 heures.
[0076] Avantageusement, la méthode consiste à ajouter à une température comprise entre 10
et 20°C 1 mol de composé (IX), éventuellement en solution dans le THF à 4 à 5 moles
du composé organomagnésien également en solution dans le THF. La réaction est poursuivie
durant de 2 à 5 heures à la même température puis le complexe obtenu décomposé par
addition de solution aqueuse de chlorure d'ammonium. Après traitements, le composé
de l'invention (III) est isolé et purifié.
[0077] Telle que définie, l'invention comprend les composés de formule générale (I) sous
leur forme racémique et leurs formes optiquement actives.
[0078] La préparation de stéréoisomères est réalisée :
- soit par résolution des racémiques des composés (II) ou (III)
- soit à partir de précurseurs optiquement actifs, notamment les formes énantiomères
(V), eux-mêmes préparés par résolution de leurs racémiques.
[0079] Les méthodes de résolution sont diverses et répertoriées dans des ouvrages de la
littérature scientifique comme "Optical résolution procédures for Chemical Compounds"
Vol. 1 - Amines and related compounds - Ed. Paul Newman 1981.
[0080] Il est proposé de nombreux énantiomères d'acides qui peuvent permettre de réaliser
ces résolutions à partir des produits racémiques de l'invention de structure (II),
(III) ou de leurs intermédiaires (V).
[0081] Avantageusement, le procédé de l'invention consiste à former dans l'eau des diastéréoisomères
de l'acide tartrique lévogyre ou de l'acide tartrique dextrogyre avec les produits
racémiques de formule (V) et généralement, dans les conditions de la séparation, à
précipiter un sel constitué par un des énantiomère de (V) qui a une rotation opposée
à celle de l'acide tartrique utilisé.
[0082] La purification des produits est réalisée par cristallisations répétées jusqu'à l'obtention
d'une valeur de pouvoir rotatoire constante.
[0083] Les modes opératoires qui suivent illustrent de façon non limitative la préparation
de dérivés intermédiaires et des composés (I) de l'invention représentés par les produits
de formules (II) et (III).
[0084] Les composés sont, selon les réactions effectuées, soit obtenus tels quels dans un
état de pureté satisfaisant, soit purifiés par des techniques appropriées indiquées
dans les exemples comme la cristallisation, la distillation sous vide ou encore la
chromatographie sur colonne. Dans ce dernier cas on utilise favorablement la technique
dite de "chromatoflash" sur un support de silice (marque "Merck", produit Kieselgel
60, granulométrie 230 à 400 mesh).
[0085] Par ailleurs, la pureté, l'identité et les caractéristiques physico chimiques des
produits préparés sont rapportées et déterminées par :
- leur point d'ébullition sous la valeur du vide lors de leur distillation,
- leur point de fusion, déterminé par la méthode du tube capillaire et dont la valeur
indiquée n'est pas corrigée,
- la chromatographie sur couches minces (CCM) de silice (plaques prêtes à l'emploi,
"Merck" ref. 60 F 254) dont la technique est brièvement rappelée :
- les produits à étudier sont déposés sur la plaque à raison de 100 mcg environ puis
élués de façon ascendante par des solvants ou leurs mélanges qui sont énumérés ci-après,
les proportions respectives étant indiquées en volumes pour volumes :
réf. S.A. - hexanes 100 / acétate d'éthyle 10
S.B. - hexanes 60 / acétate d'éthyle 10
S.C. - hexanes 40 / acétate d'éthyle 10
S.D. - hexanes 20 / acétate d'éthyle 10
S.E. - hexanes 10 / acétate d'éthyle 10
S.F. - dichlorométhane 20 / hexanes 80
S.G. - dichlorométhane
S.H. - dichlorométhane 90 / acétone 10
S.I. - dichlorométhane 85 / acétone 15
S.J. - dichlorométhane 80 / acétone 20
S.K. - dichlorométhane 98 / méthanol 2
S.L. - dichlorométhane 95 / méthanol 5
S.M. - dichlorométhane 90 / méthanol 10
S.N. - dichlorométhane 85 / méthanol 15
[0086] Après développement, les chromatogrammes sont observés sous lumière ultra violette
de 254 nm de longueur d'onde et/ou après révélation colorée par pulvérisation du réactif
de Dragendorff ou du réactif à la tolidine. Les Rf observés ainsi que les références
des solvants d'élution utilisés sont indiqués dans les exemples.
[0087] - l-analyse centésimale élémentaire dont les résultats, conformes aux normes admises
ne sont pas reportés, sont signalés être effectués par la représentation de l'élément
dosé,
[0088] - la résonance magnétique nucléaire du proton (RMN) est étudiée à 60 ou 90 MHz, les
produits étant solubilisés dans le deutérochloroforme. L'aspect des signaux, leur
déplacement chimique exprimé en p.p.m par rapport au tétraméthylsilane utilisé comme
référence interne sont indiqués. Les protons dits "échangeables" après addition d'oxyde
de deutérium sont également signalés.
[0089] - La mesure du pouvoir rotatoire est exprimé par la rotation optique spécifique de
produits (α) dans des conditions (concentration, solvant) indiquées de façon conventionnelle.
[0090] Enfin, divers réactifs ou solvants peuvent être indiqués sous leur forme abrégée
courante, entre autres exemples, THF pour le tétrahydrofurane.
PARTIE EXPERIMENTALE
Préparation d'intermédiaires
A. Intermédiaires de formule (XV)
A.1 / Acide 2-p.méthoxyphényl-butanoïque.
(R1 = p.CH30-C6H4 ; R2 = C2H5)
[0091] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, on introduit 29,4
g (0,23 mol) de naphtalène dans 200 ml de THF. A cette solution il est ajouté 5,5
g (0,23 mol) de sodium en morceaux préalablement dégraissés par du toluène. On obtient
une solution verdâtre qui est maintenue sous agitation durant une nuit.
[0092] Par ailleurs dans un autre réacteur, 16,6 g, (0,10 mol) d'acide p.méthoxyphénylacétique
sont dissous dans 200 ml de THF. La solution de naphtalènate de sodium précédemment
préparée est introduite sous agitation, le mélange est maintenu 4 heures à température
ambiante puis on ajoute en une heure environ 23,4 g (0,15 mol) d'iodoéthane.
[0093] Après une nuit d'agitation la suspension est précipitée dans 150 ml de solution de
carbonate de sodium à 10 % p/v. La phase aqueuse est extraite à l'éther, les phases
organiques réunies lavées par une solution HCl N puis avec une solution saturée en
NaCl.
[0094] L'ether est evaporé, le résidu cristallisé dans 150 ml d'éther de pétrole. Poids
= 16,1 g
Rdt = 83%
F = 64°C
[0095] Les intermédiaires acides A.2, 3 et 4 préparés selon le mode opératoire précédent
à partir des acides phénylacétiques substitués et des halogènures d'alkyle appropriés.
A.2 / Acide 3 - méthyl-2-phényl butanoïque.
(R1 = C6H5 ; R2 = (CH3)2-CH)
[0096] Rdt = 67%
F = 70°C
A.3 / Acide 2 - p. chlorophényl-butanoïque.
(R1 = p.Cl-C6H4 ; R2 = C2H5)
[0097] Dans un réacteur on introduit à 5°C environ et sous agitation violente 81,4 g (0,537
mol) de p.chlorophénylacétonitrile dans une solution de 59,2 g (1,48 mol) de soude
en pastilles dans 60 ml d'eau, puis on ajoute 1,2 g (52 mmol) de chlorure de benzyltriéthyl-
ammonium. Le mélange est maintenu 10 minutes à 5°C puis après retour à la température
ambiante, 50,3 g (0,462 mol) de bromure d'éthyle sont introduits en 40 minutes environ
et à 20°C.
[0098] Le mélange de couleur rouge est agité 4 h puis abandonné une nuit à 4°C.
[0099] Après addition de 560 ml d'eau, on extrait au benzène. Les phases organiques réunies
sont lavées par une solution saturée en chlorure de sodium. Le benzène est evaporé,
le nitrile (XVI) obtenu est purifié par distillation :
Eb/0,05 = 85-95°C
Poids = 84,0 g
Rdt = 87%
[0100] Sous atmosphère anhydre, 0,47 mol du nitrile et 21,5 ml d'éthanol absolu sont saturés
à -15°C par un courant d'acide bromhydrique gazeux. Après une nuit à la température
ambiante on ajoute 880 ml d'acétone puis chauffe et porte une heure au reflux. La
solution est concentrée au bain marie et sous vide puis on ajoute au résidu huileux
800 ml de solution concentrée d'hydroxyde de sodium à 30 % p/v et agite au reflux
et sous agitation pendant 30 heures.
[0101] Le mélange est refroidi, extrait au chloroforme, la phase aqueuse alcaline est acidifiée
à froid jusqu'à pH 1 par une solution concentrée d'acide sulfurique diluée au demi.
[0102] Après extraction au chloroforme et traitements habituels des phases organiques, les
solvants sont évaporés et le résidu obtenu cristallisé pour purification dans 300
ml d'éther de pétrole.
Poids = 60,5 g
Rdt = 65 %
F = 84°C
A.4 / Acide 2 - (m.trifluorométhyl) phényl-butanoïque.
(R1 = m.F3C-C6H4 ; R2 = C2H5)
[0103] Le composé est préparé selon le mode opératoire de l'exemple précédent à partir de
m. trifluorométhyl-phénylacétonitrile. On obtient les produits suivants :
nitrile XVI : Rdt = 58%
Eb/0,06 = 75 - 80°C
acide XV : Rdt = 77%
F = 72°C
B - Intermédiaires de formule (XIV)
B.1 / Acide α-cinnamyl-α-éthyl-phénylacétique.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5)
[0104] Une solution de 339 g de diisopropylamine (3,35 mol) dans 2,2 l de THF anhydre, dans
un réacteur de 12 litres protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, est refroidie
à -10°C. On ajoute 330 ml de solution de butyl-lithium 10M dans l'hexane (3,30 mol),
lentement et à une température inférieure à -10°C. La solution est maintenue 30 minutes
à cette température puis on ajoute une solution de 250 g (1,52 mol) d'acide 2 - phényl
butanoïque dans 300 ml de THF en laissant la température remonter progressivement
jusqu'à 15°C. On chauffe ensuite à 55 - 60°C durant 3 h, refroidit à 5°C et introduit
sans dépasser 15°C 300 g (1,52 mol) de bromure de cinnamyle en solution dans 250 ml
de THF.
[0105] On maintient sous agitation à la température du laboratoire durant 18 h puis sans
dépasser 30°C ajoute 2 l de solution HCl 3N puis 1 l d'eau ; on extrait par 2 fois
1,5 l d'acétate d'éthyle, ajoute 4 l d'hexanes aux phases d'extractions réunies, lave
le mélange par 2 fois 1,2 l de solution NaOH N. Les phases aqueuses alcalines sont
acidifiées par une solution d'HCl concentré puis extraites par 2 fois 1,5 l d'acétate
d'éthyle. Les phases organiques réunies sont lavées par une solution saturée en chlorure
de sodium puis concentrées par distillation.
[0106] Le produit brut résiduel obtenu (428 g) est purifié par cristallisation dans 2 l
de mélange hexanes - acétate d'éthyle 3/1 v/v. Le produit est obtenu sous forme de
fins cristaux blancs.
Poids = 320 g
Rdt = 75%
F = 134 - 136°C
CCM : 0,40 ; S.C
[0107] L'alkylation de l'acide
α-méthyl-phénylacétique et de l'acide 3-méthyl-2-phényl butanoïque (préparation A.2)
par le bromure de cinnamyle est réalisée selon le mode opératoire de l'exemple précédent
et conduit aux acides (XIV) B.2 et B.3.
B.2 / Acide α-cinnamyl-α-méthyl phénylacétique
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = CH3)
[0108] Rdt = 83 %
F = 135°C (hexanes)
CCM: 0,30 ; S.H
B.3 / Acide α-cinnamyl-α-isopropyl-phénylacétique.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = CH3)
[0109] Rdt = 55 %
F = 97°C (hexanes)
CCM: 0,70 ; S.H
[0110] Le procédé de l'exemple B.1 appliqué au 1-(3-bromo-1-propènyl)-3,4-dichlorobenzène
(intermédiaire XIII décrit en C.1) avec les acides intermédiaires (XV) décrits en
A.1, A.3 et A.4.permet d'obtenir les composés B4 à B6
B.4 / Acide α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-p.méthoxyphénylacétique.
(R1 = p.CH3O-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0111] Rdt = 70%
F = 135°C (éth. pétr.)
CCM: 0,60 ; S.J
B.5 / Acide α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl p.chloro phénylacétique.
(R1 = p.Cl-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0112] Rdt = 70 %
F = 160°C (éth. pétr.)
CCM: 0,60 ; S.L
B.6 / Acide α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-(3-trifluorométhyl)phénylacétique.
(R1 = m.F3C-C6H4 ; R2 = C2H5, ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0113] Rdt = 62 %
F = 96°C (hexanes)
CCM: 0,40 ; S.L
C - Intermédiaires de formule (XIII)
C.1 1 - (3-bromo-1-propènyl)-3,4-dichlorobenzène.
(R5 = 3,4 Cl2-C6H3 ; Z5 = Br)
[0114] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote 100,6 g (0,46 mol)
d'acide 3,4-dichloro cinnamique sont mis en suspension dans 1700 ml de méthanol.
[0115] Après addition de 56,6 ml de complexe BF3 - éther (65,3 g, 0,46 mol) le mélange est
porté au reflux sous agitation pendant 18 h. La solution est évaporée, le résidu repris
par environ 1 l. de dichlorométhane, la solution obtenue lavée avec une solution saturée
en bicarbonate de sodium puis à l'eau. Après distillation le résidu est purifié par
cristallisation dans l'éthanol. On obtient 99,2 g de 3,4- dichlorocinnamate de méthyle
sous forme de cristaux blancs.
Rdt = 93%
F = 115°C
[0116] Sous atmosphère d'azote, il est ajouté à une solution de 5,0 g (0,24 mol) de l'ester
précédent dans 540 ml de toluène, à -40°C et en une heure environ, 300 g d'une solution
toluénique 1,5 M de DIBAL-H(R). Le mélange est maintenu 2 h 30 à -40°C puis après
retour à une température de 10°C environ, on introduit avec précautions 1 litre de
solution d'acide sulfurique environ 2 M. La phase toluénique est séparée, la phase
acide extraite à l'éther. Les phases organiques réunies sont lavées par une solution
saturée en bicarbonate de sodium puis séchées sur Na2SO4.
[0117] Les solvants sont éliminés par distillation et le résidu purifié par chromatographie
sur colonne.
[0118] L'élution par le mélange dichlorométhane-acétone 80/20 puis une cristallisation dans
l'hexane permet d'obtenir 47,9 g (Rdt = 97 %) d'alcool 3,4-dichlorocinnamique purifié
F = 64°C.
[0119] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, on introduit une
solution de 25,1 g (0,29 mol) de bromure de lithium dans 225 ml d'acétonitrile.
[0120] Puis, à 40°C sous agitation, on ajoute successivement, en 30 minutes, 39,3 g (0,36
mol) de chlorotriméthylsilane et ensuite en 20 minutes, 29,45 g (0,145 mol) d'alcool
3,4-dichlorocinnamique en solution dans 125 ml d'acétonitrile.
[0121] Le mélange, sous agitation, est maintenu au reflux 16 heures puis refroidi et précipité
dans 400 ml d'éther et 250 ml d'eau glacée. La phase organique séparée est lavée par
une solution saturée en bicarbonate de sodium puis avec une solution saturée en NaCl.
Les solvants sont éliminés et le produit brut résiduel purifié par distillation.
Poids = 35,1 g
Rdt = 91 %
Eb/0,1 = 115-120°C.
C.2 / 1-(3-chloro 1-propènyl)- 3,4,5 triméthoxybenzène.
(R5 = 3,4,5(CH3O)3-C6H2 ; Z5 = Cl)
[0122] A une température de -10°C et sous atmosphère d'azote, il est introduit lentement
dans une suspension de 25,7 g (0,193 mol) de chlorure d'aluminium dans 300 ml d'éther,
une suspension de 22,0 g (0,58 mol) d'hydrure de lithium-aluminium dans 300 ml de
THF. A la même température, en solution dans 280 ml de THF, 73,0 g (0,290 mol) de
3-(3,4,5-triméthoxyphényl)-2-propènoate de méthyle sont introduits en 10 minutes.
Le mélange est agité ensuite 15 minutes puis précipité dans une solution glacée d'acide
sulfurique 2,5 M, extrait à l'éther. Les phases organiques réunies sont lavées, séchées.
L'évaporation des solvants conduit à l'alcool 3,4,5-triméthoxycinnamique qui est utilisé
tel quel.
[0123] Une solution de 62,6 g (0,279 mol) de l'alcool précédent dans 500 ml de dichlorométhane
est refroidie dans un bain d'eau glacée. On y ajoute successivement et sous agitation
20,4 g de 4-diméthylaminopyridine, 63,9 g de p.toluène-sulfochlorure et 38,9 ml de
triéthylamine. La solution est maintenue 1 h à température ambiante sous agitation
puis diluée par addition d'un litre d'éther. La suspension est filtrée, la phase organique
extraite avec une solution à 10% (p/v) de sulfate de cuivre, puis avec une solution
saturée en bicarbonate de sodium et enfin avec une solution saturée en chlorure de
sodium. Après sèchage et évaporation de l'éther on obtinet 47,9 g (71 %) de produit
huileux jaune orangé qui est instable et est immédiatement utilisé tel quel pour la
suite des synthèses.
D - Intermédiaires de formule (X)
X.1 / benzylisocyanates de formule (II.1)
[0124] Les benzylisocyanates (X) décrits dans les préparations D.1 à D.6 qui suivent sont
préparés par réaction de Curtius en une étape à partir d'acides de formule (XIV) précédemment
décrits. Instables, ils sont purifiés par chromatographies. Ce sont des huiles visqueuses
dont la pureté et l'identité sont vérifiées par les analyses déja décrites. En outre,
et plus particulièrement, ces composés présentent en spectrographie infra rouge une
bande caractéristique des fonctions isocyanates à 2200-2300cm-1.
Mode opératoire :
[0125] Dans un réacteur protégé de l'humidité, à 8 litres de dichlorométhane on ajoute 1,0
mol d'acide (XIV) à traiter, 162,5 g (2,5 mol) d'azide de sodium et 197,75 g (202
ml, 2,5 mol) de pyridine. Sous agitation et à température ambiante 263,7 g (187 ml,
1,25 mol) de dichlorophosphate de phényle sont introduits goutte à goutte en 15 minutes.
[0126] Le mélange est agité à la température du laboratoire durant 18 à 20 h puis extrait
successivement à l'eau puis avec HCl 0,1 N. La phase organique est séchée sur sulfate
de sodium, celui ci est filtré puis on ajoute au filtrat 5 litres de toluène ; la
solution est distillée à la pression ordinaire pour éliminer le dichlorométhane. Le
résidu toluènique est chauffé très progressivement et porté au reflux durant 45 minutes
à 2 h, jusqu'à fin de dégagement gazeux. Après refrodissement on ajoute de l'hexane,
filtre le mélange puis élimine les solvants par distillation sous vide et sur bain
marie. Le résidu coloré, huileux est purifié par chromatographie.
D.1 / α-cinnamyl-α-éthyl-benzylisocyanate.
R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5)
[0127] Rdt = 94%
CCM : 0,45 - 0,55 ; S.C
RMN : 0,80 (t, 3H) ; 2,00 (q,2H) ; 2,80 (d,2H) ; 6,00 (m, 1H) ; (6,50 (m,1H) ; 7,25
(m,5H) ; 7,35 (m,5H)
D.2 / α-cinnamyl-α-méthyl-benzylisocyanate.
R1 = R5 = C6H5 ; R2 = CH3)
[0128] Rdt = 72 %
CCM : 0,50 ; S.F
RMN : 1,80 (s, 3H) ; 2,60-2,85 (m, 2H) ; 5,80-6,60 (m, 2H) 7,10-7,50 (m, 10H)
D.3 / α-cinnamyl-α-isopropyl-benzylisocyanate.
R1 = R5 = C6H5 ; R2 = CH(CH3)2)
[0129] Rdt = 95 %
CCM : 0,80 ; S.F
RMN : 0,80 (d, 3H) ; 1,20 (d,3H) ; 2,00-2,50 (m, 1H) ; 3,00 (d, 2H) ; 5,50-6,70 (m,
2H) ; 7,00 -7,70 (m, 10H) ;
D.4 / α-(3′4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-p.méthoxy-benzylisocyanate
R1 = p.CH30-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0130] Rdt = 89%
CCM : 0,30 ; S.F
RMN : 0,80 (,3H) ; 2,00 (q,2H) ; 2,75 (d,2H) ; 3,80 (s,3H) 5,70-6,45 (m,2H) ; 6,80-7,35
(m,7H)
D.5 / α-(3′,4′-dichloro) cinnamyl-α-éthyl-p. chloro-benzylisocyanate
R1 = p.Cl-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0131] Rdt = 87 %
CCM : 0,50 ; S.F
RMN : 0,80 (t,3H) ; 1,95 (q,2H) ; 2,75 (d,2H)) ; 5,70 - 6,45 (m,2H) ; 6,90-7,60 (m,7H)
D.6 / α-(3′,4′-dichloro) cinnamyl-α-éthyl-m.trifluorométhylbenzylisocyanate
R1 = m.F3C-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0132] Rdt = 86 %
CCM : 0,40 ; S.F
RMN : 0,85 (t,3H) ; 2,05 (q,2H) ; 2,80 (d,2H) ; 5,70 - 6,45 (m,2H) ; 6,95 - 7,70 (m,7H)
E - Intermédiaires de formule (V)
E.1. : α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5; R2 = C2H5)
[0133] 58,0 g (0,209 mol) du précurseur α-cinnamyl-α-éthyl-benzylisocyanate décrit en D.1
sont ajoutés à un mélange de 1,5 l de tetrahydrofurane, 0,2 l d'eau et 50 ml d'acide
chlorhydrique concentré (d = 1,19). La solution sous agitation est chauffée au reflux
durant 18 heures.
[0134] Après refroidissement, le THF est éliminé par distillation sous vide et sur bain-maire.
Au résidu, on ajoute 200 ml d'eau, alcalinise le mélange à froid jusqu'à pH 10 par
ajout de solution concentrée d'hydroxyde de sodium puis extrait à trois reprises par
150 ml d'éther. Les phases éthérées sont réunies, lavées à l'eau puis déshydratées
sur sulfate de magnésium.
[0135] L'éther est éliminé par distillation, le résidu huileux de couleur orangée (54,8
g) est purifié par distillation sous vide. Le produit est obtenu sous forme d'huile
incolore visqueuse.
Eb/0,01 = 135-150°C.
Poids = 38,0 g
Rdt = 72 %
CCM : 0,15-0,20 ; S.C.
RMN : 0,70 (t,3H); 1,45 (s,2H éch. D20); 1,80 (m,2H); 2,60 (m,2H); 6,00(m,1H); 6,45
(m,1H) ; 7,10-7,55 (m,10H)
E.2a) : (+) α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5)
[0136] Dans un réacteur de 6 litres, on introduit 4,0 litres d'eau déminéralisée que l'on
chauffe au reflux sous agitation. On ajoute alors 213,0 g (0,487 mol) de (±) α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine
de l'exemple précédent E.1 puis 139,8 g (0,932 mol) d'acide l-(-) tartrique. Le mélange
est maintenu au reflux durant 30 minutes puis filtré à chaud sur Buchner.
[0137] La solution légèrement trouble est abandonnée une nuit pour cristallisation.
[0138] Le précipité formé est filtré et séché sous vide à 60°C jusqu'à poids constant. On
obtient 127,0 g de produit. Le filtrat est conservé pour traitements.
[0139] Le produit est recristallisé dans 1,3 l d'eau déminéralisée au reflux. Après une
nuit de repos, le précipité est filtré puis séché sous vide. On obtient 115,7 g de
produit. Le second filtrat est également conservé.
[0140] On recristallise de la même façon que précédemment : il est obtenu 92,4 g de produit
(0,230mol). Le troisième filtrat est aussi conservé.
-Pureté optique des produits :
[0141] Des prélèvements de l'insoluble purifié et des seconds et troisièmes filtrats de
cristallisation sont traités par une solution d'hydroxyde de sodium puis extraits
à l'éther. Après évaporation de l'éther, le pouvoir rotatoire spécifique des résidus
est déterminé par polarimétrie.
- Résultats.
[0142] Filtrat de second cristallisation
[α]

= + 12,3° (c = 6,33 ; MeOH)
Filtrat de troisième cristallisation
[α]

= + 36,9° (c = 6,40 ; MeOH)
Précipité de troisième cristallisation
[α]

= + 40,0° (C = 6,26 ; MeOH)
[0143] Le précipité obtenu après la troisième cristallisation est considéré de pureté optique
satisfaisante :
Poids = 92,4 g
F = 158°C
Rdt = 54,3 %
Anal. C18H21N, C4H6O4) C, H, N, O
[0144] Le produit est ajouté à 1 litre d'eau.
[0145] Le mélange est alcalinisé sans dépasser 25°C par addition d'hydroxyde de sodium puis
extrait à l'éther. Les phases éthérées, lavées et séchées sur Na2SO4 sont évaporées.
Le produit intermédiaire(V) dextrogyre est obtenu sous forme d'huile jaune pâle.
Poids = 55,5 g
Rdt = 96 %
[α]

= + 40,0° (c = 6,26 ; MeOH)
RMN (base) : 0,70 (t, 3H) ; 1,45 (s, 2H éch. D20) ; 1,80 (m, 2H) ; 2,60 (m, 2H) ;
6,00 (m, 1H) ; 6,45 (m, 1H) ; 7,10-7,55 (m, 10H)
E.2b : (-)α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = R4 = H)
[0146] Le filtrat obtenu à la première cristallisation du produit E.2a) précédent est alcalinisé
par une solution concentrée d'hydroxyde de sodium puis extrait par 3 fois 500 ml d'éther.
les phases éthérées réunies sont lavées par une solution saturée en chlorure de sodium
puis déshydratées sur Na2SO4. L'éther est éliminé par distillation.
Poids de résidu : 135,0 g
[α]

= - 20,6° (c = 5,7 ; MeOH)
[0147] Le produit est introduit au reflux dans 2,3 l d'eau et on ajoute 88,7 g (0,59 mol)
d'acide d-(+) tartrique. Après dissolution et filtration pour éliminer les impuretés
mécaniques, la solution est abandonnée une nuit.
[0148] Le précipité formé est filtré et séché à 60°C sous vide. Poids : 149,0 g. Le filtrat
de première cristallisation est conservé.
[0149] L'insoluble est recristallisé dans 1,5 l d'eau au reflux ; après une nuit de repos,
le précipité est filtré et séché. Poids : 127,0 g. Le filtrat est conservé.
- Pureté optique des produits.
[0150] On procède de la même façon que décrit précédemment avec un échantillon des filtrats
de première et de seconde cristallisation ainsi qu'avec le produit obtenu après la
seconde cristallisation.
- Résultats.
[0151] Filtrat de première cristallisation
[α]

= + 18,0° (c = 6,30 ; MeOH)
Filtrat de seconde cristallisation
[α]

= - 23,0° (c = 6,10 ; MeOH)
Précipité de seconde cristallisation
[α]

= - 39,3° (c = 5,5 ; MeOH)
[0152] Ce dernier produit est considéré de pureté optique satisfaisante et comparable à
celle de l'isomère dextrogyre obtenu précédemment.
Poids : 127,0 g
F = 158°C
Rdt = 74,7 %
Anal. (C18H21N, C4H6O4) C, H, N, O
[0153] Le tartrate est ajouté à 1,5 litre d'eau et à une température inférieure à 25°C,
alcalinisé par une solution concentrée d'hydroxyde de sodium puis extrait à l'éther.
Les phases éthérées réunies sont traitées et après évaporation, le produit (V) lévogyre
est obtenu sous forme d'huile jaune pale.
Poids = 75,0 g
Rdt = 94 %
[α]

(base) = - 39,3° (c = 5,5 ; MeOH)
RMN (base) : 0,70 (t, 3H) ; 1,45 (s, 2H éch. D20) ; 1,80 (m, 2H) ; 2,60 (m, 2H) ;
6,00 (m, 1H) ; 6,45 (m, 1H) ; 7,10-7,55 (m, 10H)
F - INTERMEDIAIRES DE FORMULE (VII)
F.1 / (-)α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3)
[0154] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, on introduit 182
ml de THF anhydre, 7,7 g (0,167 mol) d'acide formique pur et 26,6 g (0,164 mol) de
1,1′-carbonyldiimidazole.
[0155] La solution est agitée une heure à température ambiante puis on ajoute 40,0 g (0,159
mol) de (+) α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine obtenue en E.2a en solution dans 430 ml
de THF anhydre.
[0156] L'introduction est réalisée en 15 minutes à température ambiante puis l'agitation
est maintenue durant 4 heures.
[0157] Le THF est éliminé par distillation sous vide et sur bain-marie et le résidu est
repris par 300 ml de solution HCl N. Le mélange est extrait à l'éther et la phase
acide écartée.
[0158] La phase éthérée est extraite par une solution saturée en bicarbonate de sodium,
puis à l'eau et enfin déshydratée sur Na2SO4. L'éther est concentré jusqu'à un volume
résiduel de 200 ml. Cette solution résiduelle éthérée est maintenue 24 h à 4°C.
[0159] L'insoluble cristallin qui précipite est le (+) α-cinnamyl-α-éthyl-N-formyl-benzylamine
(intermédiaire XI; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R7 = H)
[0160] Il est filtré, séché sous vide à 60°C jusqu'à poids constant.
Poids : 41,0 g
F = 101°C
Rdt = 92,3%
[α]

= + 38,5° (c = 4,05 ; MeOH)
[0161] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, on introduit 25,5
g (0,192 mol) de chlorure d'aluminium. Le réacteur est refroidi par un bain de carboglace/acétone
et on ajoute 309 ml d'éther anhydre en 15 minutes environ et sans dépasser 0°C. On
obtient une solution qui est maintenue 30 minutes à 0°C.
[0162] Parallèlement, dans un réacteur également protégé de l'humidité et sous atmosphère
d'azote, il est introduit 22,3 g (0,587 mol) d'hydrure de lithium aluminium et après
refroidissement par un bain carboglace/acétone, 309 ml de THF anhydre en 10 minutes
environ.
[0163] La suspension obtenue est maintenue sous agitation durant 15 minutes à 0°C puis transférée
dans le premier réacteur contenant la solution éthérée de chlorure d'aluminium.
[0164] Le transfert est effectuée en 10 minutes à une température inférieure à 0°C.
[0165] Après 30 minutes d'agitation, on y ajoute 41,0 g (0,147 mol) de l'intermédiaire précédent
en solution dans 120 ml de THF anhydre, en 30 minutes et à une température voisine
de 0°C.
[0166] Après retour vers 20°C, le mélange réactionnel est porté au reflux, sous agitation
durant 2 heures.
[0167] On refroidit à 0°C puis introduit goutte à goutte 47,8 ml d'une solution d'hydroxyde
de sodium à 10 % (p/v) puis 42 ml d'eau.
[0168] Le mélange est abandonné une nuit, l'insoluble filtré sur Buchner et lavé au THF.
Les filtrats réunis sont évaporés sous vide et sur bain-marie. On obtient un résidu
brut huileux.
Poids : 36,1 g
[0169] Le produit est purifié par chromatographie sur colonne de silice. L'élution par un
mélange chlorure de méthylène-méthanol 98-2 (v/v) permet d'obtenir le produit purifié
sous forme d'une huile incolore.
Poids : 32,6 g
Rdt = 83,5 %
CCM : 0,45-0,55 ; S.L.
[α]

= - 16,4° (c = 6,1 ; MeOH)
RMN (base) : 0,70 (t, 3H) ; 1,40 (s, 1H éch. D20) ; 1,80 (q,2H) ; 2,20 (s, 3H) ; 2,70
(d, 2H) ; 5,75-6,50 (m, 2H); 7,10-7,60 (m, 10H)
F.2 / (+) α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 - CH3)
[0170] En procédant de façon identique à celle décrite en F.1 et à partir de 40,0 g de (-)
α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine préparée en E.2b, on obtient :
(-)α-cinnamyl-α-éthyl-N-formyl benzylamine.
(Intermédiaire XI - R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R7 = H)
[0171] Poids : 39,3 g
F = 101°C
Rdt = 88,5 %
[α]

= - 37,9° (c = 5,82 ; MeOH)
[0172] Puis après réduction de 39,0 g (0,140 mol) de ce composé et tel que décrit en F.1,
on obtient à l'état brut 36,4 g de produit qui sont purifiés par chromatographie sur
colonne de silice.
Poids : 31,3 g
Rdt = 84,2 %
CCM : 0,45-0,55 ; S.L.
[α]

= + 16,3° (c = 5,58 ; MeOH)
RMN : 0,70 (t, 3H) ; 1,40 (s, 1H éch. D20) ; 1,80 (q, 2H); 2,20 (s, 3H) ; 2,70 (d,
2H) ; 5,75-6,50 (m, 2H) ; 7,10-7,60 (m, 10H)
F.3 : (+/-) α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 =CH3)
[0173] Dans un réacteur de 12 l refroidi dans un bain de glace, on introduit sous atmosphère
d'azote, 145,0 g (1,09 mol) de chlorure d'aluminium.
[0174] Lentement et avec précautions, on ajoute 900 ml de THF anhydre.
[0175] A la solution rouge foncé obtenue, on ajoute 3,2 l de solution 1 M d'hydrure de lithium
aluminium (3,2 mol) dans le THF. Le mélange est agité 15 minutes puis on ajoute goutte
à goutte et sans dépasser 5°C, 233,0 g (0,84 mol) d'-α-cinnamyl-α-éthyl-benzylisocyanate
en solution dans 200 ml de THF.
[0176] Après introduction le mélange est maintenu sous agitation 4 h à la température du
laboratoire puis refroidi à 5°C environ par un bain de glace.
[0177] On ajoute 1,8 l d'éther méthyl-t.butylique puis goutte à goutte, avec précautions,
195 ml de solution de NaOH à 10 % (p/v). On ajoute ensuite 240 ml d'eau et laisse
agiter le mélange 16 h à la température ambiante.
[0178] La suspension est filtrée sur buchner et sous vide. L'insoluble est écarté et le
filtrat concentré par distillation sous vide et sur bain marie. Le produit brut résiduel
est une huile visqueuse jaune qui est purifiée par distillation. Produit purifié :
Eb/0,02 = 135-150°C, qui cristallise dans l'hexane.
Poids = 183,2 g
F = 54-56°C
Rdt = 82 %
CCM : 0,45-0,55; S.C.
RMN : 0,70 (t, 3H); 1,40 (s, 1H ech. D20); 1,80 (q,2H); 2,20 (s,3H); 2,70 (d,2H);
6,00-6,45 (m,2H); 7,10-7,60 (m, 10H)
[0179] Selon le mode opératoire de cette préparation F.3 et à partir des benzylisocyanate
substitués de façon appropriée, les N-méthyl benzylamines F.4 à F.8 sont préparées
:
F.4 : (+/-) α-cinnamyl-α-méthyl-N-méthyl-benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = R3 =CH3)
[0180] A partir d'α-cinnamyl-α-méthyl-benzylisocyanate
Rdt = 78 % (chromatographie)
CCM : 0,40-0,50 ; S.M.
RMN : 1,45 (s, 3H); 1,55 (s, 1H ech. D20); 2,20 (s,3H); 2,60 (d,2H); 5,75-6,50 (m,2H);
7,15-7,45 (m, 10H)
F.5 : (+/-) α-isopropyl-N-méthyl-benzylamine.
(R1 = R5 = C6H5 ; R2 = CH(CH3)2 ; R3 = CH3)
[0181] A partir d'α-cinnamyl-α-cinnamyl-α-isopropyl-benzylisocyanate
Rdt = 65 %
F = 62°C (éth. petr.)
CCM : 0,70 : S.M.
RMN : 0,75 (d, 3H); 0,85 (d, 3H) ; 1,45 (s, 1H ech, D20); 1,70-2,10 (m,1H); 2,30 (s,3H);
2,85-3,05 (m,2H); 6,05-6,70 (m,2H); 7,20-7,60 (m, 10H)
F.6 : (+/-) α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-p. méthoxybenzylamine.
[0182] (R1 = p. CH30-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; R3 =CH3 ; R5 = 3,4 C12-C6H3)
[0183] A partir d'α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-p. méthoxy- benzylisocyanate
Rdt = 40 % (chromatographie)
CCM : 0,55 ; S.L.
RMN : 0,70 (t, 3H); 1,40 (s, 1H ech. D20); 1,60-1,90 (q,2H); 2,15 (s,3H); 2,60 (d,2H);
3,80 (s, 3H) ; 5,70-6,40 (m,2H); 6,70-7,40 (m, 7H)
F.7 : (+/-) α-(3′, 4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-p. chlorobenzylamine.
(R1 = p. Cl-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0184] A partir d'α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-p. chloro-benzylisocyanate
Rdt = 86 % (brut)
CCM : 0,50 ; S.L.
RMN : 0,70 (t, 3H); 1,35 (s, 1H ech. D20); 1,80 (q,2H); 2,20 (s,3H); 2,65 (d,2H);
5,70-6,50 (m,2H); 6,90-7,50 (m, 7H)
F.8 : (+/-) α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-m. trifluorométhylbenzylamine.
(R1 = m.F3C-C6H4 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0185] A partir d' α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-α-éthyl-m. trifluorométhylbenzylisocyanate.
Rdt = 88 % (brut)
CCM : 0,70 ; S.L.
RMN : 0,75 (t, 3H); 1,40 (s, 1H ech. D20); 1,85 (q,2H); 2,20 (s,3H); 2,70 (d,2H);
5,70-6,45 (m,2H); 6,95-7,85 (m, 7H)
G - INTERMEDIAIRE DE FORMULE (IX)
G.1 : α-amino-N-cyclopropylméthyl-N-méthyl-α-(3′,4′,5′-triméthoxy)cinnamyl-phénylacétonitrile
(R1 = C6H5 ; R3 =CH3 ; m = 1; R4 = (CH2)2CH ; R5 = 3,4,5 (CH30)3-C6H2)
[0186] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, 1,025 mole de
n. butyllithium (solution 10M/ hexanes) est ajoutée goutte à goutte à 20°C dans une
solution de 1,025 mole de diisopropylamine dans 1 litre de tetrahydrofurane anhydre.
[0187] Le mélange est maintenu 15 minutes à 20°C. A - 72°C, il est introduit 200,3 g (1,0
mole) d'α-amino-N-cyclopropylméthyl-N-méthyl-phénylacétonitrile en solution dans
200 ml de THF, l'agitation est maintenue 1 h 30 à cette température puis on ajoute
113,0 g (1,025 mole) de chlorure de 3′,4′,5′-triméthoxy-cinnamyle en solution dans
500 ml de THF. Après 20 minutes à - 72°C le mélange est agité 1 h à température ambiante.
[0188] On ajoute ensuite 1,5 l de solution de NH4Cl à 10 % (p/v) et 750 ml de mélange hexanes-acétate
d'éthyle 1-1 (v/v).
[0189] La phase organique est séparée, la phase aqueuse réextraite par le mélange de solvants.
les phases organiques réunies sont lavées par extraction avec une solution saturée
en chlorure de sodium, puis séchées sur MgSO4. Les solvants sont éliminés par distillation
sous vide et sur bain-maire. le produit brut huileux (330,0 g) est purifié par cristallisation.
Poids : 222,7 g
F = 67°C (hexanes)
Rdt = 55 %
RMN : 2,10-2,35 (m, 4H); 2,45-2,60 (m, 5H) ; 2,65-3,05 (m, 1H) ; 3,70 (s, 2H) ; 3,80
(s, 9H) ; 5,15-5,65 (m, 2H) 6,10-6,40 (m,2H); 7,20-7,65 (m, 5H)
PRODUITS DE L'INVENTION : EXEMPLES
Exemple 1 : α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; m = 1 ; R4 = CH (CH2)2)
[0190] a) Dans un réacteur protégé de l'humidité on introduit successivement 160 ml de chlorure
de méthylène, 10,0 g (40 mmol) d′α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine (intermédiaire V décrit
à la préparation E.1) et 5,6 ml (4 g, 40 mmol) de triéthylamine.
[0191] Sous atmosphère d'azote et à une température inférieure à 20°C, on introduit en 20
minutes 3,6 ml (4,16 g, 40 mmol) du chlorure de l'acide cyclopropane carboxylique.
[0192] Le mélange est maintenu sous agitation 2 h 30 à 20°C puis extrait successivement
par une solution à 10 % d'ammoniaque, puis à l'eau, puis par une solution saturée
en bicarbonate de sodium et enfin à nouveau à l'eau puis séchée sur Na2SO4.
[0193] Le solvant est évaporé et l'intermédiaire N-cyclopropyl carboxamide correspondant
(IV) est purifié par cristallisation dans l'éther.
Poids : 10,2 g
Rdt = 80 %
F = 130°C
CCM : 0,80 ; S.H.
RMN : 0,40-1,00 (m, 7H) ; 1,00-1,50 (m, 1H) ; 1,90-2,30 (m, 2H) ; 2,80-3,20 (m, 2H)
; 5,80-6,50 (m, 3H dont 1H ech. D20) ; 7,00-8,00 (m, 10H).
[0194] b) Dans un réacteur "a" protégé de l'humidité on introduit 4,42 g (33 mmol) de chlorure
d'aluminium anhydre puis, en refroidissant par un bain de carboglace/acétone, on ajoute,
en 5 minutes environ 56 ml d'éther deshydraté sur tamis moléculaire. La solution est
agitée 30 minutes à 0°C.
[0195] D'autre part, dans un réacteur "b" également protégé de l'humidité et sous atmosphère
d'azote, on introduit 3,8 g (100 mmol) de LAH puis après refroidissement par un bain
carboglace/acétone, on ajoute en 10 minutes environ et sans dépasser 0°C, 50 ml de
THF déshydraté sur tamis. Le mélange est agité 15 minutes à 0°C.
[0196] La suspension préparée en "b" est introduite à 0°C et en 30 minutes environ dans
la solution éthérée de chlorure d'aluminium du réacteur "a".
[0197] A la température ambiante, on ajoute alors 10,1 g (32 mmol) du N-cyclopropylcarboxamide
intermédiaire en solution dans 56 ml de THF. Le mélange est porté 1 heure au reflux
et après refroidissement à 20°C on ajoute avec précautions 6,0 ml de solution NaOH
à 10 % puis 7,5 ml d'eau.
[0198] Après une nuit d'agitation l'insoluble est filtré et le filtrat évaporé sous vide.
Le produit brut est obtenu sous forme visqueuse (8,8 g). Il est purifié par chromatographie.
Poids : 5,0 g
Rdt = 51 %
CCM : 0,45 ; S.L.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,30-0,60 (m,2H) ; 0,60-1,00 (m, 4H) ; 1,60-2,00 (m,3H)
; 2,20 (d, 2H) ; 2,65 (d, 2H) ; 5,80-6,60 (m, 2H) ; 7,00-7,70 (m, 10H) dont 1H ech.
D20)
Chlorhydrate :
[0199] Rdt = 82 %
F = 200°C (éther)
Anal (C22H27N, HCl) C, H, Cl, N
Exemple 2 : α-cinnamyl-α-éthyl-N-(1-méthylcyclopropyl)méthyl-benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; m = 1 ; R4 = (C(CH2)2CH3)
[0200] Dans un réacteur protégé de l'humidité, on dissout dans 40,0 ml de diméthylformamide
déshydraté sur tamis moléculaire, 5,0 g (20 mmol) d′α-cinnamyl-α-éthyl-benzylamine
(préparation E.1).
[0201] A la solution, on ajoute successivement sous atmosphère d'azote :
- 2,1 g (21 mmol) d'acide 1-méthyl cyclopropanecarboxylique,
- 2,8 g (21 mmol) d'hydroxybenzotriazole,
- 4,3 g (20 mmol) de dicyclohexylcarbodiimide, et 11,2 ml de triéthylamine anhydre.
[0202] La solution est maintenue sous agitation 24 heures à la température du laboratoire
puis évaporée sous vide et sur bain marie.
[0203] Le résidu est dissout dans 150 ml d'acétate d'éthyle. La solution extraite par 150
ml d'une solution à 10 % (p/v) d'acide citrique et le précipité formé filtré.
[0204] La phase aqueuse est écartée. La phase organique est traitée, séchée sur Na2SO4 et
l'acétate d'éthyle est éliminé par distillation. Le résidu est cristallisé dans l'hexane,
l'insoluble qui est le N-carboxamide (IV) correspondant est filtré et séché.
Poids : 4,7 g
Rdt = 70 %
F = 100°C
CCM : 0,45 ; S.L. RMN : 0,40-0,60 (m, 2H) ; 0.75 (t, 3H) ; 1,00-1.30 (m, 2H) ; 1,30
(s, 3H) ; 1,90-2,30 (m, 2H) ; 2,70-3,20 (m, 2H) ; 5,60-6,60 (m, 3H dont 1H ech. D20)
; 6,90-7,50 (m, 10 H)
[0205] b) 4,5 g (13,5 mmol) du N-carboxamide précédent sont réduits tel que décrit en b)
de l'exemple 1.
Rdt = 93 % (chromatographie)
CCM : 0,80 ; S.L.
RMN : 0,20 (s, 4H) ; 0,70 (t, 3H) ; 1,10 (s, 3H) ; 1,30 (s, 1H ech. D20) ; 1,50-1,90
(m, 2H) ; 2,00-2,30 (m, 2H) 2,65 (d, 2H) ; 5,70-6,50 (m, 2H) ; 6,90-7,60 (m, 10 H)
Chlorhydrate :
[0206] Rdt = 85 %
F = 212-214°C (éther)
Anal. (C23H30Cl N.HCl) C, H, Cl, N
Exemple 3 : α-cinnamyl-α-éthyl-N-(trans 2-phénylcyclopropyl)méthyl-benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; m = 1 ; R4 = C6H5-CH (CH2)CH).
[0207] Le composé est préparé selon le mode opératoire de l'exemple 1 à partir de l'intermédiaire
V décrit à la préparation E.1 et du chlorure de l'acide trans 2-phényl-1 cyclopropanecarboxylique
a) Intermédiaire IV (m = 1 ; R4 = C6H5-CH(CH2)CH) Rdt = 95 % F = 163°C (Hexanes-chlor.
méthylène) CCM : 0,30-0,40 ; S.G.
b) Composé II de l'exemple
Rdt = 83 % (brut)
CCM : 0,50-0,60 ; S.K.
RMN : 0,60-1,00 (m, 5H) ; 1,00-1,95 (m, 5H dont 1H éch.D20) ; 2,20-2,50 (m, 2H) ;
2,70 (d, 2H) ; 5,80-6,60 (m, 2H) ; 6,90-7,55 (m, 15 H)
Chlorhydrate :
Rdt = 72 %
F = 217°C (éther)
Anal. (C28H31N,HCl) C, H, Cl, N
Exemple 4 : α-cinnamyl-N-cyclohexylméthyl-α-éthyl-benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; m = 1 ; R4 = CH (CH2)5)
[0208] a) Dans un réacteur protégé de l'humidité on introduit 340 ml de THF deshydraté sur
tamis moléculaire et 7,7 g (60 mmol) d'acide cyclohexanecarboxylique. On ajoute ensuite
à cette solution 7,3 ml (6,7 g - 66 mmol) de N-méthyl morpholine.
[0209] Après 5 minutes d'agitation, la solution est refroide à -20°C puis on y ajoute en
30 minutes environ et à -20°C, 7,8 ml (8,2 g - 60 mmol) de chloroformiate d'isobutyle
et 15,0 g (60 mmol) de la benzylamine préparée en E.1.
[0210] La suspension est agitée 30 minutes à -20°C puis 16 heures à la température ambiante.
Après concentration par distillation sous vide jusqu'à obtention d'un concentrat de
250 ml environ on ajoute 300 ml d'éther et extrait successivement par une solution
HCl 2N, une solution saturée en NaHCO3 puis une solution saturée en NaCl.
[0211] La phase organique est séchée, évaporée sous vide.
[0212] Le résidu de produit brut (12,4 g) est purifié par chromatographie pour obtenir l'intermédiaire
(IV) correspondant (m = 1, R4 = CH(CH2)5) Poids = 10,3 g
Rdt = 48 %
CCM : 0,30 ; S.G.
RMN : 0,70 (t, 3H) ; 1,00-2,30 (m, 13 H) ; 2,70-3,20 (m, 2H) ; 5,50-6,60 (m, 3H dont
1H éch.D20) ; 7,00-7,60 (m, 10H).
[0213] b) Le N-cyclohexylcarboxamide précédent est réduit comme décrit au stade b) de l'exemple
1 :
Rdt = 70 % (chromatographie)
CCM : 0,70 ; S.H.
RMN : 0,70 (t, 3H) ; 1,00-2,00 (m, 14 H dont 1H ech. D20) ; 2,20 (d, 2H) ; 2,70 (d,
2H) ; 5,80-6,50 (m, 2H) ; 7,00-7,60 (m, 10H).
Exemple 5 : α-cinnamyl-N-cyclopropyléthyl-α-éthyl benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; m = 2 ; R4 = CH (CH2)2)
[0214]
a) l'intermédiaire N-carboxamide correspondant (IV ; m = (2) ; R4 = CH (CH2)2) est
préparé selon le stade a) de l'exemple 4 précédent à partir d'α-cinnamyl-α-éthylbenzylamine
(préparation E.1) et d'acide 2-cyclopropane acétique.
Rdt = 75 % (brut)
CCM : 0,80 ; S.H.
RMN : 0,00-0,30 (m, 2H) ; 0,40-1,00 (m, 6H) ; 2,00-2,40 (m, 4 H) ; 2,80-3,10 (m, 2H)
; 5,70-6,60 (m, 3H dont 1H ech. D20) ; 7,10-7,60 (m, 10H)
b) Le N-carboxamide précédent est réduit selon le mode opératoire b) de l'exemple
1
Rdt = 83 %
CCM : 0,70 ; S.H.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,20-0,50 (m, 2H) ; 0,50-0,90 (m, 4 H) ; 1,10-1,50 (m, 2H)
; 1,50-2,00 (m, 3H dont 1H ech. D20) ; 2,30-2,80 (m, 4H) ; 5,80-6,60 (m, 2H) ; 7,10-7,60
(m, 10H)
Exemple 6 : α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-N-(trans 2-phénylcyclopropyl)méthyl-benzylamine
(III ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; m = 1 ; R4 = C6H5-CH (CH2)CH)
[0215] Dans un réacteur, on introduit 150 ml d'acétonitrile et 8,5 g (22 mmol) du composé
II obtenu à l'exemple 3. on ajoute ensuite 28,0 ml de solution de formaldéhyde à 37
% (p/v) (10,36 g - 518 mmol) puis refroidit le mélange à 0°C.
[0216] A cette température, on ajoute alors 4,2 g (67 mmol) de cyanoborohydrure de sodium
et laisse agiter 5 minutes, et ajoute goutte à goutte en 10 minutes environ, 4,2 ml
(4,41 g - 73 mmol) d'acide acétique pur.
[0217] Le mélange est agité une heure à température ambiante puis on ajoute successivement
à la même température, 1,4 g (24 mmol) d'acide acétique. On laisse agir une heure
puis renouvelle l'addition de ces réactifs en quantités identiques.
[0218] Après une dernière période d'agitation de 3 heures à la température ambiante, on
ajoute 300 ml d'éther, élimine la phase aqueuse et lave la phase organique par extractions
successives avec 100 ml de solution NaOH 10 %, 2 fois 100 ml d'eau puis 2 fois 200
ml de solution saturée en ClNa. La phase organique est séchée sur Na2SO4 et les solvants
éliminés par distillation sous vide.
[0219] Le produit brut obtenu (8,0 g) est purifié par chromatographie (6,08 g) et finalement
par distillation sous vide : Eb/ 0,08 = 225-230°C
Poids = 4,5 g
Rdt = 52 %
CCM : 0,80 ; S.K.
RMN : 0,50-0,90 (m, 5H) ; 1,00-1,70 (m, 2H) ; 1,90 (q,2H) ; 2,20-2,60 (m, 5H) ; 2,80
(d, 2H) ; 6,00-6,60 (m, 2H) ; 6,90-7,55 (m, 15H)
Exemple 7 : α-cinnamyl-N-cyclohexylméthyl-α-éthyl N-méthyl-benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; m = 1 ; R4 = CH (CH2)5)
[0220] Le composé est préparé à partir du produit de l'exemple 4 par méthylation réductrice
avec le formaldéhyde et le cyanoborohydrure de sodium tel que décrit à l'exemple
7 précédent.
Rdt = 80 % (chromatographie)
CCM : 0,60 ; S.H.
RMN : 0,70 (t, 3H) ; 1,00-2,00 (m, 13H) ; 2,20-2,50 (m, 2H) ; 2,70-3,00 (m, 2H) ;
6,00-6,60 (m, 2H) ; 7,10-7,60 (m, 10H)
Exemple 8 : α-cinnamyl-N-cyclopropyléthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine
(II ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; m = 2 ; R4 = CH (CH2)2)
[0221] Le produit est préparé à partir du composé de l'exemple 5 selon le mode opératoire
décrit à l'exemple 6. Rdt = 76 % (chromatographie)
CCM : 0,70 ; S.H.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,20-0,50 (m, 2H) ; 0,50-0,90 (m, 4H) ; 1,30 (q, 2H) ; 1,70-2,00
(m, 2H) ; 2,25 (s, 3H) ; 2,40-2,70 (m, 2H) ; 2,80 (d, 2H) ; 6,00-6,60 (m, 2H) ; 7,10-7,60
(m, 10H)
Exemple 9 : α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine.
(III.3 ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; m = 1 ; R4 = (CH2)2CH)
[0222] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote on dissout dans
200 ml de dichlorométhane 13,52 g (0,051 mol) d'α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine
(décrit à la préparation F.3) et 8,5 ml (61 mmol) de triéthylamine. Sous agitation
et à température ambiante on ajoute 5,5 ml (0,061 mol) de chlorure de l'acide cyclopropane
carboxylique.
[0223] Le mélange est agité 24 h à température ambiante puis extrait successivement par
une solution diluée d'ammoniaque, une solution d'acide chlorhydrique, puis lavé à
l'eau et séché sur MgSO4. Après évaporation le dérivé de formule IV (R3 = CH3, m =
1, R4 = CH (CH2)2), est obtenu sous forme d'huile visqueuse de couleur orange et,
sans être purifié est réduit dans le stade suivant.
[0224] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, on prépare une
solution d'hydrure d'aluminium dans le mélange THF/éther à partir de 6,80 g (0,051
mol) de chlorure d'aluminium et de 5,80 (0,015 mol) d'hydrure de lithium aluminium.
[0225] Au mélange obtenu, on ajoute l'amide obtenu précédemment en solution dans 100 ml
de THF. Le mélange réactionnel est agité 3 h à la température du laboratoire puis
dilué par ajout de 250 ml d'éther. On ajoute goutte à goutte avec précautions, 9,2
ml de solution NaOH 10 % (p/v) puis 11,0 ml d'eau et laisse agiter 16 h. Le mélange
est filtré, le filtrat évaporé sous vide et sur bain marie et le résidu purifié par
distillation.
Poids : 13,52 g
Eb/0,02 = 150-190°C
Rdt = 83 %
CCM : 0,70-0,75 ; S.E.
RMN : 0,10 (m, 2H); 0,30-0,60 (m, 2H); 0,60-1,00 (m, 4H); 1,90 (q,2H); 2,35 (d,2H);
2,45 (s,3H); 2,80 (d,2H); 6,00-6,50 (m,2H) ; 7,10-7,60 (m,10H)
Hémimaléate :
[0226] A une solution éthérée de 4,88 g (15,3 mmol) de produit précédent, on ajoute 1,86
g (16 mmol) d'acide maléique en solution éthanolique. Le précipité qui se forme à
froid sous agitation est filtré et séché.
Poids : 5,36 g
Rdt = 80 %
F = 99-102°C
Anal. (C23H29N.C4H404) C, H, N, 0
Exemple 10 : Chlorohydrate(+)d'α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl- α -éthyl- N-méthyl-benzylamine.
(III ; R1 = R5 = C6H5; R2 = C2H5; R3 = CH3; m = 1 ; R4 = (CH2)2CH)
[0227] Selon le mode opératoire de l'exemple 10, à partir de 15,4 g (0,058 mol) de (-) α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine
(préparation F.1) et de 7,28 g (0,070 mol) de chlorure d'acide cyclopropane carboxylique,
il est obtenu 18,9 g (Rdt = 97,7 %) de l'intermédiaire N-méthyl N-cyclopropylcarboxamide.
[α]

= + 92,6° (C = 5,94 ; MeOH)
[0228] Le produit réduit selon la technique de l'exemple 10 permet d'obtenir le produit
qui est purifié par chromatographie sur colonne.
Poids : 14,7 g
Rdt : 81 %
CCM : 0,70-0,80 ; S.E.
Anal. (C23H19N) C, H, N
RMN : 0,10 (m,2H); 0,30-0,60 (m, 2H); 0,60-1,00 (m, 4H); 1,90 (q,2H); 2,35 (d,2H);
2,45 (s,3H); 2,80 (d,2H); 6,00-6,50 (m,2H); 7,10-7,60 (m,10H)
Chlorhydrate :
[0229] Rdt = 83 %
F = 177°C (acet. éthyle)
[α]

= + 49,7° (C = 3 ; méthanol)
Anal. C23H29N, HCl) C, H, Cl, N
Exemple 11 : Chlorohydrate (-) d'α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl- N-méthyl-benzylamine
(III ; R1 = R5 = C6H5; R2 = C2H5; R3 = CH3; m = 1 ; R4 = (CH2)2CH)
[0230] Préparé selon l'exemple 11 précédent, à partir de l'intermédiaire préparé en F.2,
on obtient le N-méthyl-N-cyclopropyl-carboxamide correspondant :
Rdt :94,3 %
[α]

= - 91,4° (C = 5,6 % MeOH)
qui, réduit selon la technique de l'exemple 10 permet d'obtenir après purification
par chromatographie sur colonne, le produit sous forme d'une huile visqueuse incolore.
Rdt = 75 %
CCM : 0,70-0,80 ; S.E.
Anal. (C23H19N) C, H, N
RMN : identique au produit de l'exemple 10.
Chlorhydrate :
[0231] Rdt = 78 %
F = 177°C (acet. éthyle)
[α]

= - 49,5° (c = 3,2 ; méthanol)
Anal. ((C23H29N, HCl) C, H, Cl, N
Exemple 12 : α-cinnamyl-N-cyclobutylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine.
(III ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = C2H5 ; R3 = CH3 ; m = 1 ; R4 = (CH2)CH)
[0232] Préparé selon le mode opératoire de l'exemple 10 précédent à partir de 15,0 g (0,056
mol) d'α-cinnamyl-α-éthyl-N-méthyl-benzylamine (intermédiaire F.3) et de 8,05g (0,068
mol) de chlorure d'acide cyclobutane carboxylique il est obtenu après purification
par chromatographie sur colonne 18,0 g (Rdt 92,5 %) de l'intermédiaire N-méthyl-N-cyclobutyl-carboxamide
correspondant sous forme d'huile visqueuse (CCM : 0,25-0,35 ; S.G.).
[0233] Le produit 16,5 g (0,0475 mol) est réduit tel que décrit à l'exemple 10. Il est obtenu
après purification par chromatographie sur colonne sous forme d'une huile visqueuse.
Poids : 8,5 g
Rdt : 53,7 %
CCM : 0,40-0,60 ; S.H.
RMN : 0,70 (t,3H); 1,40-2,10 (m, 9H); 2,25 (s, 3H); 2,50 (s,2H); 2,85 (d,2H); 6,00-6,60
(m,2H); 7,10-7,60 (m,10H)
Exemple 13 : α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-N-α-diméthyl-benzylamine.
I.3 ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = R3 ; m = 1 ; R4 = CH (CH2)2
[0234] Tel que décrit à l'exemple 10, le composé est préparé à partir de l'intermédiaire
décrit en F.4 et de chlorure de l'acide cyclopropanecarboxylique.
Rdt = 56 % (chromatographie)
CCM : 0,40 ; S.C.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,20-0,55 (m, 2H) ; 0,55-1,00 (m, 1H) ; 1,30 (s, 3H) 1,85-2,25
(m, 2H) ; 2,40 (s, 3H) ; 2,50-2,80 (m,2H ; 5,50-6,35 (m, 2H) ; 7,10-7,70 (m,10H)
Exemple 14 : α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-isopropyl-N-méthyl-benzylamine.
(III ; R1 = R5 = C6H5 ; R2 = (CH3)2CH ; R3 = CH3 ; m = 1 ; R4 = CH(CH2)2
[0236] Selon l'exemple 10 et préparé à partir de l'intermédiaire décrit en F.5 et du chlorure
de l'acide cyclopropanecarboxylique
Rdt = 78 % (chromatographie)
CCM : 50,35 ; S.C.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,30-0,55 (m, 2H) ; 0,60-0,90 (m, 7H) ; 2,10-2,60 (m, 6H)
; 2,90-3,20 (m,2H) ; 6,30-6,70 (m, 2H) ; 7,10-7,70 (m,10H)
Exemple 15 : α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-p.méthoxybenzylamine
(II ; R1 = p. CH30-C6H4 ; R2 = C2H5; R3 = CH3; m = 1 ; R4 = CH(CH2)2 ; R5 = 3,4 C12-C6H3)
[0237] Selon l'exemple 10 et à partir de l'intermédiaire F.6 et du chlorure de l'acide cyclopropanecarboxylique
Rdt = 91 % (chromatographie)
CCM : 0,60 ; S.L.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,30-0,60 (m, 2H) ; 0,60-1,00 (m, 4H) ; 1,60-2,00 (m, 2H)
; 2,20-2,50 (m, 5H) ; 2,80 (d, 2H) ; 3,80 (s, 3H) ; 6,00-6,50 (m, 2H) ; 6,70-7,50
(ml 7H)
Exemple 16 : α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-p.chlorobenzylamine
(II ; R1 = p. Cl-C6H4 ; R2 = C2H5; R3 = CH3; m = 1 ; R4 = CH(CH2)2 ; R5 = 3,4 C12-C6H3)
[0238] Selon l'exemple 10 et à partir de l'intermédiaire F.7 et du chlorure de l'acide cyclopropanecarboxylique
Rdt = 57 % (chromatographie)
CCM : 0,45 ; S.K.
RMN : 0,00-0,15 (m, 2H) ; 0,30-0,60 (m, 2H) ; 0,60-1,00 (m, 4H) ; 1,55-2,05 (m, 2H)
; 2,20-2,50 (m, 5H) ; 2,80 (d, 2H) ; 5,90-6,50 (m, 2H) ; 6,90-7,50 (m, 7H)
Exemple 17 : α-(3′,4′-dichloro)cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-m.trifluorométhyl
benzylamine
(III ; R1 = m. F3C-C6H4 ; R2 = C2H5; R3 = CH3; m = 1 ; R4 = CH(CH2)2 ; R5 = 3,4 Cl2-C6H3)
[0239] Selon l'exemple 10 et à partir de l'intermédiaire F.8 et du chlorure de l'acide cyclopropanecarboxylique
Rdt = 64 %
F = 66°C (hexanes)
CCM : 0,70 ; S.K.
RMN : 0,00-0,15 (m, 2H) ; 0,30-0,60 (m, 2H) ; 0,60-0,90 (m, 4H) ; 1,70-2,10 (m, 2H)
; 2,35 (d, 2H) ; 2,50 (s, 3H) 2,85 (d, 2H) ; 5,90-6,50 (m, 2H) ; 7,00-7,90 (m, 7H)
Exemple 18 : N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-α-(3′,4′,5′-triméthoxy)cinnamyl-benzylamine
(III ; R1 = C6H5 ; R2 = C2H5; R3 = CH3; m = 1 ; R4 = CH (CH2)2 ; R5 = 3,4,5 (CH30)3-C6H2)
[0240] Dans un réacteur protégé de l'humidité et sous atmosphère d'azote, on introduit 76,0
ml d'une solution éthérée de bromure d'éthyl magnésium 3M (227 mmol).
[0241] On ajoute ensuite à une température comprise entre 20 et 30°C, 20,5 g (50,4 mmol)
d'amino nitrile IX décrit à la préparation G.1, en solution dans 65 ml de THF déshydraté
sur tamis moléculaire.
[0242] Le mélange est agité 3 heures à la température ambiante puis introduit sans dépasser
10°C dans 260 ml d'une solution aqueuse saturée en chlorure d'ammonium.
[0243] La phase aqueuse est écartée et la phase organique extraite 3 fois par une solution
2N d'acide chlorhydrique.
[0244] Les phases chlorhydriques réunies sont alcalinisées par une solution concentrée d'hydroxyde
de sodium puis extraites à l'éther. Les phases éthérées sont réunies, lavées à l'eau
puis déshydratées sur Na2SO4.
[0245] Après élimination de l'éther par distillation, le produit est purifié par chromatographie.
Poids : 11,0 g
Rdt = 53 %
CCM : 0,40 ; S.L.
RMN : 0,00-0,10 (m, 2H) ; 0,30-0,60 (m, 2H) ; 0,60-0,90 (m, 4H) ; 1,70-2,10 (m, 2H)
; 2,30-2,50 (m, 5H) ; 2,85 (d, 2H) ; 4,85 (S, 9H) ; 5,90-6,55 (m, 2H) ; 6,60 (t, 2H);
7,10-7,60 (m, 5H)
Exemple 19 : α-cinnamyl-N-cyclopropylméthyl-α-éthyl-N-méthyl-α-3,4,5-triméthoxy)benzylamine
(III ; R1 = 3,4,5(CH30)3-C6H2 ; R2 = C2H5; R3 = CH3; m=1; R4 = CH (CH2)2 ; R5 = C6H5)
[0247] Le composé est préparé selon le mode opéatoire de l'exemple précédent par réaction
de bromure d'éthyl magnésium sur l'α-amino-α-cinnamyl-N-cylcopropylméthyl-N-méthyl-(3,4,5-triméthoxy)phénylacétonitrile
Rdt = 47 %
Eb/0,025 = 175°C
CCM : 0,30 ; S.C.
RMN : 0,20-0,60 (m, 4H) ; 0,90 (m, 4H) ; 1,90 (q, 2H) ; 2,40 (m, 2H) ; 2,50 (s, 3H)
; 2,80 (d, 2H) ; 3,90-4,00 (m, 9H) ; 6,30-6,70 (m, 2H) ; 6,85 (s, 2H) ; 7,20-7,40
(M, 5H)
Anal. (C26H35NO3) C, H, N, O
[0248] Les essais toxicologiques et pharmacologiques réalisés avec les composés des exemples
1 à 19 précèdents mettent en évidence leur faible toxicité de même que, chez la souris,
la capacité d'inhiber les convulsions induites par la picrotoxine.
[0249] Cette propriété permet d'envisager une utilité des produits de l'invention comme
psychotropes dans le traitement des affections neuropsychiques.
[0250] Par ailleurs, et dans le but de poursuivre l'étude de leurs propriétés pharmacologiques,
les affinités de liaison "in vitro" aux récepteurs mu, delta, kappa ont été étudiées,
de même que l'affinité de liaison aux récepteurs sigma.
[0251] Les résultats des études effectuées montrent pour les composés de l'invention une
affinité de liaison particulière pour les récepteurs sigma et, de façon plus manifeste
lorsque dans les composés R1 et R5 sont phényle.
[0252] Cette propriété permet d'envisager pour les composés de l'invention une activité
anti psychotique, la corrélation ayant été proposée récemment par Brian L. Largent
et coll. (Eur. J. of Pharmacol. 155 (1988) p. 345-347) qui constatent que des composés
divers de par leur structure mais tous potentiellement anti-psychotiques ont une propriété
commune qui consiste en une affinité "in vitro" aux récepteurs sigma.
[0253] Egalement, mais "in vivo" chez le rat, les benzylamines (I) antagonisent les phénomènes
amnésiques provoqués par la scopolamine et inhibent au niveau gastro-duodénal les
ulcères provoqués par administration de cystéamine. Cette activité est reliée avec
la propriété des produits à augmenter la sécrétion duodénale alcaline chez l'animal
anesthésié. L'ensemble de ces propriétés, concrétisé par les études effectuées et
leurs résultats présentés dans le présent mémoire rendent les composés selon l'invention
utiles à la prévention et au traitement des asthénies et des désordres d'ordre neurologique
et/ou psychique de même qu'au traitement de divers dysfonctionnements du tractus gastro-intestinal.
[0254] Les études démonstratives des propriétés des produits de l'invention et les résultats
obtenus sont rapportés ci-après :
[0255] a) la toxicité des produits de l'invention est recherchée chez la souris par la détermination
approchée de leur DL 50, qui est la dose léthale provoquant 50 % de morts chez les
animaux dans les conditions de l'expérience. L'étude est réalisée sur des lots de
quatre souris "Swiss" mâles d'un poids de 20g environ mises à jeun la veille de l'étude.
[0256] Chaque détermination est effectuée avec quatre doses correspondant respectivement
à une administration par voie orale de 100, 300, 600 et 1000 mg de produit, exprimées
sous forme de base, par kg d'animal.
[0257] Il est constaté par cette étude que les produits de l'invention ont une toxicité
aigüe correspondant à une DL50 supérieure ou égale à 1.000 mg/kg. Exceptionnellement,
cette toxicité peut-être d'environ 600 mg/kg.
[0258] b) Les propriétés psychotropes des composés ont été déterminées par la protection
des convulsions induites par la picrotoxine chez la souris, qui a été réalisée selon
une méthode dérivée de celle de Krall et coll., "Epilepsia", 1978, 19, p.409-428.
[0259] L'administration de picrotoxine provoque chez l'animal une crise convulsive caractérisée
par un syndrome d'extension myoclonique suivi de l'extension des membres conduisant
à la mort de l'animal. Certaines substances, notamment celles actives sur le complexe
GABA/benzodiazépines/Cl-ionophore permettent de protéger les animaux de cette crise
convulsive.
[0260] Pratiquement l'étude est réalisée sur des lots de 10 souris "Swiss" mâles, d'un poids
de 20 g environ auxquelles on administre le produit à étudier en solution aqueuse
soit par voie intrapéritonéale (i.p.) soit par voie orale (p.o).
[0261] On pratique ensuite une injection par voie intrapéritonéale d'une solution de picrotoxine
à raison de 24 mg/kg sous un volume de 0,2 mlpar animal, soit 30 minutes après l'administration
du produit par voie intrapéritonéale, soit 60 minutes après l'administration du produit
par voie orale, la dose de produit ainsi injectée provoquant une crise clonique qui
conduit à la mort des animaux non traités. Dans les conditions du test, on observe
chez les animaux traités la suppression de la phase tonique d'extension.
[0262] Les résultats sont exprimés :
- soit en pourcentage d'animaux protégés de cette phase sous l'action de 50 mg/kg
du composé à l'étude administré par voie i.p. ou 100 mg/kg par voie p.o.,
- soit en DE50 pour chacune de ces voies, qui est la dose efficace de composé à l'essai
exprimée en mg/kg, protégeant 50 % des animaux de cette phase d'extension, la valeur
significative des résultats étant généralement indiquée de la façon suivante :
* Résultat significatif à p. < 0,05
** Résultat significatif à p. < 0,01
*** Résultat hautement significatif à p. < 0,001
[0263] Les résultats de l'étude sont reportés pour les produits de l'invention II et III
de formule générale I dans le tableau 1 qui suit et montrent pour les deux voies d'administration
l'activité protectrice des composés de l'invention étudiés.
Tableau 1
Inhibition des convulsions induites par la picrotoxine |
Exemple |
i.p. : % prot. ou DE50 |
p.o. : % prot. ou DE50 |
2 |
NT |
90 % *** |
8 |
NT |
DE50 - 53,6 |
9 |
90 % *** |
NT |
10 |
50 % * |
NT |
11 |
70 % ** |
NT |
13 |
DE50 = 32,5 |
DE50 = 64,4 |
16 |
NT |
60 % ** |
N.T. Non testé |
[0264] c) l'étude "in vitro" de l'affinité des composés aux récepteurs sigma est réalisée
selon la technique décrite par Largent B.L. et coll. dans J. Pharmacol. Exp. Thér.
238, 1986, p. 739-748 dont le principe est de mettre en compétition les affinités
respectives du produit à étudier et celle du (+) [3H] SKF 10,047 qui est le ligand
radioactif caractéristique des récepteurs sigma des membranes de cerveau de cobaye
qui l'on utilise dans cette étude.
[0265] L'essai est réalisé en faisant incuber des solutions de concentrations appropriées
des produits avec des prélèvements standards de membranes puis à déterminer après
filtration, la radioactivité résiduelle de la solution.
[0266] A l'aide d'un système informatique équipé d'un logiciel adapté, les résultats sont
traités de façon à calculer la CI50 du produit à l'étude qui est, dans ce cas, la
concentration nanomolaire de solution capable d'inhiber 50 % des liaisons du ligand
radioactif aux récepteurs sigma des membranes utilisées.
[0267] Les résultats sont présentés au tableau 2 qui suit et, à titre de référence, il est
aussi présenté celui obtenu avec la Ditolylguanidine (DTG) qui est considérée comme
un ligand sélectif et de grande affinité aux récepteurs sigma (Stephen G. Holtzman.
J. Pharm. Exp. Ther. Vol. 248, n° 3, 1989, p. 1054-1062), toutefois n'est uniquement
utilisé que comme réactif pharmacologique.
Tableau 2
Affinité de liaison des composés de l'invention aux récepteurs sigma |
Composés à l'essai Exemple |
CI50 (nmol) |
3 |
368 |
6 |
246 |
7 |
32 |
8 |
21 |
9 |
24 |
10 |
13 |
11 |
102 |
12 |
50 |
DTG |
103 |
[0268] Ces résultats montrent que les benzylamines suivant l'invention ont une affinité
aux récepteurs sigma du même ordre de grandeur et parfois près de 10 fois supérieure
à celle de la DTG sur ces mêmes récepteurs.
[0269] Ces affinités, associées aux faibles toxicités des benzylamines (I) sont démonstratives
de leur supériorité comparées au DTG.
[0270] La spécificité d'affinité des composés
pour les récepteurs sigma est montrée par l'étude comparée de l'affinité des produits aux récepteurs opiacés
mu, delta et kappa, ainsi qu'aux récepteurs de la phencyclidine (PCP) qui sont des
récepteurs reconnus être impliqués comme médiateurs dans l'effet de drogues psychomimétiques
(Eric J. Simon - "Opiates receptor binding in Drug Research" p. 183-199 dans "Receptor
Binding in Drug Research" - Ed. Robert A. O'Brien-Marcel Dekker - 1986 et également
Brian L. Largent et coll. dans Eur. J. of Pharmacol. 155 (1988) p. 345-347).
[0271] L'étude "in vitro" de l'affinité des composés de l'invention aux trois récepteurs
opiacés est réalisée selon la technique décrite par F. Roman et coll. dans J. Pharm.
Pharmacol. 1987, 39, p. 404-407 et l'étude de l'affinité aux récepteurs de la PCP
est réalisée selon la technique décrite par Vignon J. et coll. dans "Brain Res." 1983
; 280, p. 194-7 et 1986 ; 378, p. 133-41.
[0272] Les résultats présentés au tableau 3 sont pour chaque récepteur étudié, exprimés
en CI50 qui sont les concentrations nanomolaires des produits en solutions capables
d'inhiber 50 % des liaisons du ligand radioactif spécifique lié au récepteur considéré.
Tableau 3
Affinité des produits de l'invention aux récepteurs sigma comparée à leurs affinités
aux récepteurs mu, delta, kappa et PCP |
Composés à l'essai Exemple |
Rec. mu |
Rec. delta |
Rec. Kappa |
Rec. sigma |
Rec. PCP |
7 |
> 99999 |
51750 |
72800 |
32 |
50800 |
8 |
2040 |
7550 |
1620 |
21 |
25900 |
9 |
15800 |
83800 |
6200 |
24 |
3670 |
10 |
6320 |
67900 |
23800 |
13 |
4590 |
11 |
6680 |
41600 |
5140 |
210 |
7100 |
12 |
7180 |
85600 |
6280 |
50 |
NT |
13 |
10200 |
9370 |
8680 |
337 |
10500 |
14 |
34200 |
> 99999 |
76000 |
669 |
14150 |
DTG |
3970 |
33200 |
6490 |
103 |
6750 |
N.T. : non testé |
[0273] Une spécificité d'affinité sigma est évidente pour les composés préférés de l'invention.
[0274] Ainsi, si l'on attribue la valeur 1 pour la CI50 d'affinité sigma, les valeurs comparées
des CI50 aux autres récepteurs sont calculés pour les composés des exemples 7, 8,
9, 10 et 12 dont l'affinité sigma est la plus intense. Ces valeurs sont comparées
à celles obtenues avec le DTG présenté comme composé de référence.
Composés à l'essai Exemple |
Rec. mu |
Rec. delta |
Rec. Kappa |
Rec. sigma |
Rec. PCP |
7 |
>1000 |
1617 |
2275 |
1 |
1587 |
8 |
97 |
359 |
72 |
1 |
1233 |
9 |
658 |
3491 |
258 |
1 |
153 |
10 |
486 |
5223 |
1830 |
1 |
353 |
12 |
143 |
1712 |
125 |
1 |
- |
DTG |
38 |
322 |
63 |
1 |
65 |
[0275] Ce mode d'expression montre que, dans les conditions opératoires décrites, les composés
préférés de l'invention ont une affinité pour les récepteurs sigma environ 100 fois
supérieure à celle déterminée pour les autres récepteurs étudiés et dans plusieurs
cas plus de 1000 fois supérieure.
[0276] Comparés aux produits de l'invention, la ditolylguanide (DTG) composé de référence
annoncé sélectif des récepteurs sigma, montre des valeurs parfois voisines mais toujours
inférieures et quelque soit le récepteur considéré aux valeurs calculées pour les
produits préférés de l'invention.
[0277] Cette expression particulière de l'étude illustre la sélectivité d'affinité remarquable
des produits de l'invention aux récepteurs sigma.
[0278] d) l'aptitude des benzylamines (I) à antagoniser chez l'animal l'amnésie provoquée
par la scopolamine est mise en évidence par le test d'évitement passif qui est réalisé
chez la souris selon une méthode décrite par Lenègre et coll. ; il consiste dans son
principe à utiliser une boîte à deux compartiments dont le plus petit est éclairé
et le plus grand qui est obscur est équipé d'un système permettant de délivrer un
courant électrique de faible intensité par le plancher de l'appareil.
[0279] L'animal est introduit dans le compartiment éclairé et lorqu'il se déplace dans le
compartiment obscur, il reçoit par le socle un courant électrique (0,35 mA) jusqu'à
ce qu'il retourne dans le compartiment éclairé d'où il est alors enlevé.
[0280] Après 24 heures l'opération est répétée. La souris est replacée dans l'appareil,
elle évite de pénétrer dans le compartiment obscur. Le temps d'attente avant le passage
dans ce compartiment est mesuré ; il permet dans les conditions de l'expérience d'apprécier
l'efficacité des composés à l'essai à antagoniser l'effet amnésique de la scopolamine
qui est administré par voie intrapéritonéale à raison de 1 mg/kg 30 minutes avant
la première introduction de l'animal dans l'appareil.
[0281] Chez les souris témoins n'ayant reçu que la scopolamine, la durée d'attente du passage
après 24 heures est remarquablement plus faible que celle observée chez les animaux
non traités. Chez les animaux ayant reçu à la fois la scopolamine et le produit à
l'essai cette durée est notablement allongée sous l'action anti amnésique des composés
actifs.
[0282] L'étude des produits de l'invention selon cette méthode est réalisée sur des lots
de 18 souris, les produits sont administrés au premier jour par voie orale à raison
de 0,25 mg/kg 30 minutes avant l'administration de la scopolamine par voie i.p..
[0283] Les résultats sont présentés au tableau 4 et sont exprimés en pourcentage d'effet
antagoniste à l'amnésie provoquée par la scopolamine, l'antagonisme étant déterminé
à partir des temps de latence montrés par les animaux dans le second essai après 24
heures pour pénétrer dans le compartiment obscur.
Tableau 4
Activité des produits de l'invention sur l'amnésie provoquée chez le rat par administration
de scopolamine |
Composés à l'essai (0,25 mg/kg) |
% antagonisme à l'amnésie |
7 |
56 % |
9 |
76 % |
10 |
76 % |
11 |
38 % |
12 |
98 % |
PIRACETAM (2048 mg/kg) |
109 % |
[0284] Ces résultats sont probants d'une activité des produits de l'invention à faible dose
et notamment des composés des exemples 9, 10 et 12.
[0285] Dans ce test, la substance standard de référence qui fait preuve de la bonne marche
de l'essai est le Piracetam. Il provoque à raison de 2048 mg/kg po qui est une dose
pharmocologique considérable et inapplicable à des fins pharmaceutiques, un antagonisme
à l'amnésie d'une valeur d'environ 100 %.
[0286] e) L'activité des composés de l'invention sur le tractus gastrointestinal a été montrée
chez le rat par leur aptitude à inhiber les ulcères gastroduodénaux provoqués par
administration de cystéamine. Cette activité est mise en relation avec la capacité
des produits à provoquer une augmentation de la sécrétion alcaline au niveau du duodénum
chez l'animal anesthésié.
[0287] - l'activité inhibitrice sur les ulcère gastro duodénaux provoqués chez le rat par
la cystéamine a été mise en évidence selon une technique décrite par Robert et coll.,
dans "Digestion", 1974, 11, p. 199-211.
[0288] Dans cet essai, des lots de 6 rats Wistar femelle d'un poids moyen de 200 gr reçoivent
une injection sous cutanée de chlorhydrate de cystéamine à raison de 400 mg/kg. Les
produits à tester sont administrés par voie orale ou par voie sous cutanée respectivement
1 h ou 30 minutes avant l'agent ulcérogène
[0289] Dix huit heures après, les rats sont sacrifiés par élongation, leur estomac et duodénum
prélevés, rincés avec du soluté physiologique et épinglés sur un carton. La présence
d'ulcères de la zone antro-pylor-duodénale est recherchée et leur surface, exprimée
en mm2, est évaluée en multipliant les deux axes perpendiculaires principaux de la
lésion. L'analyse statistique des résultats est effectuée à l'aide du test de Student
pour les surfaces ulcèrées, comparativement à un groupe contrôle ne recevant que l'excipient.
[0290] Les résultats présentés au tableau 5, sont exprimés en DE50 de scores d'ulcération
qui sont les doses efficaces exprimées en mg/kg de produit qui provoquent l'inhibition
de 50 % des ulcérations provoquées par la cystéamine.
Tableau 5
Activité inhibitrice sur les ulcères gastro-duodénaux provoqués par la cystéamine |
Produit à l'essai Exemple |
DE50 - Scores d'ulcérations mg/kg |
7 |
10,5 |
9 |
26,2 |
10 |
5,0 |
12 |
12,2 |
[0291] - l'activité des produits sur la sécrétion alcaline duodénale chez le rat, est étudiée
selon une technique décrite par FLEMSTROM et coll. Gastroenterolgy, 1983, 84, p. 787-794).
[0292] L'essai consiste à déterminer toutes les 10 minutes et durant 3 heures, in situ,
la sécrétion alcaline d'un segment de duodénum d'une longueur de 12 mm, exempt de
glandes de Brunner et situé à 2 cm du pylore.
[0293] L'étude est réalisée chez des rats mâles de 350 g environ qui sont préalablement
anesthésiés et pour lesquels le segment de duodénum choisi est cannulé par 2 tubes
de verre selon la technique décrite par l'auteur, et dans lequel un perfusat luminal
constitué par 5 ml de solution isotonique de NaCl est maintenu à 37°C.
[0294] Les variations de sécrétion alcaline intraluminale sont mesurées par pH métrie toutes
les 10 minutes au moyen d'un ensemble automatisé maintenant un pH constant de 7,4,
par addition in situ de solution d'acide chlorhydrique 0,04 N. Cinquante minutes après
le début de l'expérience, les produits à l'essai sont administrés par voie intraveineuse
ou intraartérielle à raison de 1 mg/kg et le volume d'acide chlorhydrique introduit,
qui est le reflet de l'augmentation in situ de la sécrétion alcaline, est mesuré toutes
les 10 minutes durant 3 heures par rapport au début de l'expérimentation soit pendant
130 minutes après l'injection du produit à l'essai.
[0295] Pour chaque produit il est déterminé :
a) l'augmentation de sécrétion maximale en micro Eq/cm/n sous l'action de la drogue
et compte tenu de la sécrétion basale des mêmes animaux observée durant 50 minutes
avant l'administration du produit.
b) l'augmentation de l'aire sous la courbe (AUC) comprise dans l'intervalle 1 h à
2 h de l'expérience sur le débit alcalin des animaux traités comparée à celle des
animaux témoins.
[0296] Ces augmentations étant représentatives de l'activité à favoriser la sécrétion alcaline.
[0297] Les résultats sont présentés au tableau 6 qui suit pour les produits (I) de l'invention
administrés par voie intraveineuse à raison de 1 mg/kg.
TABLEAU 6
Activité des produits de l'invention sur la sécrétion alcaline duodénale chez le rat
anesthésié. |
Produit à l'essai Exemple |
Augmentation sécrétion micro Eq/cm/h |
Augmentation AUC 1 2 h |
7 |
6,0 |
52,8 |
9 |
10,0 |
97,6 |
10 |
7,5 |
66,2 |
12 |
7,0 |
41,6 |
[0298] Ces essais, réalisés au niveau gastroduodénal chez le rat montrent que les produits
de l'invention ont une activité probante à inhiber les ulcères tels que ceux provoqués
par la cystéamine. Il est constaté une relation probable entre cette activité inhibitrice
et la propriété des mêmes produits de l'invention à augmenter la sécrétion alcaline
duodénale.
[0299] Ces propriétés pharmacologiques, associées à la faible toxicité des composés de l'invention
permettent d'envisager leur utilité, sous forme de médicaments aux traitements préventifs
et curatifs d'affections d'ordre neurologique et/ou psychique en général, comme, par
exemples, les états dépressifs, les troubles de la mémoire et/ou du comportement,
la schizophrénie, la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et la démence sénile.
[0300] Egalement les benzylamines (I) sont appropriées au traitement des dysfonctionnements
du tractus gastrointestinal en général comme par exemple les troubles du péristaltisme,
de la motricité, les phénomènes de reflux gastro oesophagiens et gastroduodénaux ainsi
que les ulcérations gastriques et gastroduodénales.
[0301] De façon habituelle les doses unitaires utiles sont comprises entre 1 et 500 mg et
plus particulièrement entre 5 et 200 mg de produit selon la nature et la gravité de
l'affection a traiter. Les doses thérapeutiques journalières peuvent être réparties
en plusieurs prises et sont comprises entre 5 et 2000 mg de produit par jour. De façon
générale une posologie journalière de 50 à 500 mg de produit par jour répartis en
deux à quatre prises est satisfaisante.
[0302] L'administration des produits de l'invention aux patients à traiter est réalisée
sous la forme de médicaments de nature adaptée à l'affection à soigner. Selon les
cas les préparations médicamenteuses seront, comme exemples non limitatifs, des comprimés,
dragées, capsules, poudres, solutions, suspensions, gels ou suppositoires. Ces formes
pharmaceutiques sont préparées à partir des produits sous forme de base ou de leurs
sels et selon des méthodes couramment pratiquées dans cette industrie.
[0303] Généralement dans les formes médicamenteuses de nature solide, le principe actif
représente de 5 à 90 % en poids du total de la forme terminée alors que les excipients
représentent de 95 à 10 %. Pour les formes liquides, ou pouvant être considérées comme
telles, la quantité de principe actif est comprise entre 0,1 et 10 % en poids de la
forme terminée alors que les excipients peuvent représenter de 99,9 à 90 % en poids
de cette forme.
[0304] A titre d'exemple il est présenté la formulation et la préparation des solutés isotoniques
injectables, celle de comprimés et celle de gels administrables par voie orale.
Soluté isotonique injectable |
- Formule : |
Substance active de l'exemple 10 (chlorhydrate) |
10 mg |
Chlorure de sodium |
9 mg |
Eau distillée en quantité suffisante pour |
1,0 ml |
- Préparation :
[0305] Le soluté isotonique est réparti en ampoules de volume approprié qui sont, après
scellement, stérilisée par des moyens thermiques connus en soi, ou bien le soluté
est stérilisé par filtration, réparti en ampoules qui sont ensuite scellées, l'ensemble
des opérations étant effectué sous atmosphère stérile.
Dans ce dernier cas, on préfère ajouter à la formule décrite, 1% d'alcool benzylique
à titre d'agent bactériostatique, soit 10 mg de cet alcool par ml de soluté.
Comprimés |
- Formule |
Substance active de l'exemple 9 (hémimaléate) |
10,0 à 50,0 mg |
Polyvinylpyrrolidone |
20,0 mg |
Carboxyméthylamidon |
8,0 mg |
Stéarate de magnésium |
2,0 mg |
Silice colloidale |
0,4 mg |
Lactose en quantité suffisante pour |
200,0 mg |
- Préparation
[0306] Le principe actif est mélangé au lactose puis granulé avec la polyvinylpyrrolidone
en solution. Les grains sont séchés et tamisés sur une grille d'ouverture de 1 mm.
Le carboxyméthylamidon est mélangé à la silice colloidale puis ajouté aux granulés.
On mélange ensuite intimement avec le stéarate de magnésium puis comprime à raison
de 200,0 mg par comprimé.
Gel |
- Formule |
Substance active de l'exemple 9 (hémimaléate) |
0,20 à 0,60 g |
Hydroxypropylcellulose |
2,00 g |
Saccharinate de sodium |
0,01 g |
Sirop de sorbitol à 70% (p/v) |
25,00 g |
Arome naturel de fraise |
0,50 g |
Conservateur |
0,10 g |
Eau purifiée en quantité suffisante pour |
100,00 g |
-Préparation :
[0307] Les conservateurs et le saccharinate de sodium sont dissous dans l'eau, puis, sous
agitation, on ajoute en la dispersant l'hydroxypropylcellulose. L'agitation est maintenue
jusqu'à obtention d'un gel auquel, toujours sous agitation, on ajoute le sirop de
sorbitol puis finalement l'arome.