[0001] La présente invention concerne un dispositif de coupe et de poinçonnage pour matières
en feuilles telles que du tissu, destiné à être installé sur une machine de coupe
automatique, pilotée par une commande numérique. Ce dispositif est généralement disposé
sur un équipage mobile composé d'une poutre se déplaçant longitudinalement sur des
rails de guidage et au-dessus d'une table de coupe et d'un chariot se déplaçant le
long de la poutre formant ainsi un système de coordonnées croisées.
[0002] L'invention se propose de résoudre le problème technique de la découpe d'une feuille
ou d'un empilage de feuilles (quelques feuilles seulement) par une lame métallique
vibrante tout en recherchant à la fois un poids le plus faible possible, afin de pouvoir
déplacer l'outil à des vitesses et accélérations très élevées, un encombrement réduit,
une grande simplicité afin d'avoir la meilleur fiabilité possible et la présence d'un
poinçon permettant de perforer la matière.
[0003] De plus, le choix d'une lame vibrante impose plusieurs contraintes telles qu'une
fréquence de vibration élevée qui exige des pièces en mouvement de masse très faible,
un asservissement de la rotation de la lame à la tangente du profil découpé, des dimensions
de la lame très faibles et une possibilité de montée et de descente de la lame afin
de la dégager complètement du plan de coupe, plus précisément lorsqu'on change de
profil à découper. Par ailleurs, l'affûtage de la lame vibrante doit se faire de façon
automatique.
[0004] La présente invention permet de résoudre ces problèmes pour la première fois et de
manière satisfaisante avec un dispositif de coupe et de poinçonnage pour matières
en feuilles destiné à être monté de façon mobile sur une machine de coupe automatique,
comportant un outil de coupe et un outil de poinçonnage, caractérisé en ce qu'il comprend
des moyens de vibration de l'outil de coupe, des moyens de déplacement vertical de
l'outil de coupe, des moyens de rotation de l'outil de coupe, des moyens d'affûtage
de l'outil de coupe, des moyens de déplacement vertical de l'outil de poinçonnage,
des moyens de rotation de l'outil de poinçonnage et une embase de support sur laquelle
sont regroupés de façon compacte tous lesdits moyens qui sont susceptibles d'être
mis en oeuvre simultanément et indépendamment les uns des autres.
[0005] Selon l'invention, l'outil de coupe sera de préférence une lame verticale et l'outil
de poinçonnage un poinçon vertical.
[0006] Selon une caractéristique de l'invention, lesdits moyens de vibration de l'outil
de coupe comprennent un volant accouplé directement sur l'arbre d'un moteur électrique
fixé à l'intérieur d'un boîtier mobile, un maneton monté sur la face extérieure dudit
volant, libre en rotation dont la position est excentrée par rapport à l'axe de rotation
dudit volant et qui possède une fente ouverte disposée radialement dans laquelle vient
coulisser horizontalement une languette en T d'un coulisseau ajusté pour coulisser
librement et sans tourner sur un guide creux dont l'axe est concourant avec celui
du volant, ledit coulisseau venant s'enclencher dans la partie supérieure de la lame
tout en laissant libre sa rotation.
[0007] Selon une autre caractéristique de l'invention, lesdits moyens de déplacement vertical
de l'outil de coupe comprennent un vérin pneumatique, deux colonnes de guidage maintenues
à leurs extrémités supérieures par une pièce de liaison, un ressort de compression
disposé entre l'embase et le boîtier mobile renfermant le moteur électrique.
[0008] Toujours selon une autre caractéristique de l'invention, lesdits moyens de rotation
de l'outil de coupe comprennent un servo-moteur relié par une transmission à courroie
crantée et deux poulies au guide rotatif entraînant en rotation ladite lame.
[0009] Selon l'invention, lesdits moyens d'affûtage de l'outil de coupe comprennent :
- deux languettes abrasives articulées autour d'un axe vertical commun fixé sur un
pied presseur et maintenues écartées par un ressort de façon à tangenter la lame sans
la toucher,
- des plans inclinés ménagés au débouché inférieur du guide et destinés à resserrer
les languettes au contact de la lame lorsque celle-ci est mise en position haute.
[0010] Lesdits moyens de déplacement vertical de l'outil de poinçonnage comprennent :
- un vérin pneumatique fixé à la pièce de liaison,
- un guide accroché de façon amovible dans un moyeu rotatif de l'embase, la partie
inférieure dudit outil de poinçonnage coulissant au travers du guide et sa partie
supérieure étant centrée dans l'extrémité de la tige du vérin,
- un ressort de compression disposé entre la face supérieure du moyeu et la face inférieure
de la tige du vérin et au travers duquel passe le poinçon.
[0011] Selon l'invention également, lesdits moyens de rotation de l'outil de poinçonnage
comprennent un moteur, des poulies solidaires respectivement du moyeu et de l'arbre
du moteur sur lesquelles est montée une courroie ronde.
[0012] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre accompagnée
des dessins annexés sur lesquels :
Les figures 1, 2, 3 et 4 sont respectivement des vues latérale, de face, de dessus
et de derrière du dispositif de l'invention.
La figure 5 est une vue en coupe partielle des moyens de vibration de l'outil de coupe.
La figure 6 est une vue en coupe partielle des moyens de déplacement vertical et des
moyens de rotation de l'outil de poinçonnage.
Les figures 7, 8, 9 et 10 sont des vues de détail en coupe partielle des moyens de
vibration de l'outil de coupe.
La figure 11 représente l'outil de coupe.
Les figures 12 et 12a représentent une vue latérale et en coupe suivant FF des moyens
d'affûtage.
La figure 13 est une vue de détail des moyens d'affûtage.
La figure 14 est une vue de dessus de la plaque de bridage qui permet un changement
rapide de la lame.
[0013] Les figures 1 à 5 représentent les différents moyens constituant le dispositif de
l'invention qui sont solidaires les uns des autres par l'intermédiaire d'une embase
(4).
[0014] Ces figures représentent également deux colonnes de guidage (5) permettant le mouvement
vertical de montée et de descente de l'outil de coupe. Ces deux colonnes sont maintenues
à leurs extrémités supérieures par une pièce de liaison ou bride (13) et un support
articulé (27) sur lequel est fixé un moteur destiné à animer à la fois les moyens
de rotation de l'outil de coupe et ceux de l'outil de poinçonnage.
[0015] L'embase (4) est fixée sur un chariot mobile (2), lequel se déplace sur une poutre
(1) par l'intermédiaire de galets (3).
[0016] La vibration de la lame verticale est réalisée par la transformation d'un mouvement
de rotation continu en mouvement rectiligne alternatif. On utilise pour cela des moyens
de vibration avec un dispositif à excentrique.
[0017] Ces moyens comprennent un volant (14) qui est accouplé directement sur l'arbre d'un
moteur électrique (7). Le tout est fixé à l'intérieur d'un boîtier mobile (6) lequel
coulisse verticalement le long des deux colonnes de guidage (5). Sur la face extérieure
de ce volant est monté un maneton (15), libre en rotation, dont la position est excentrée
par rapport à l'axe de rotation du volant (14).
[0018] Comme on peut le voir sur les figures 7 à 10, de cette excentration dépend l'amplitude
de la vibration de la lame. Ce maneton comprend une fente ouverte disposée radialement
dans laquelle vient coulisser une languette d'un coulisseau (16).
[0019] Un guide creux (19), de section carrée, est fixé verticalement sur la partie supérieure
du boîtier (6). Son axe est concourant avec celui du volant (14). Sur ce guide, on
trouve un coulisseau (16), ajusté de telle façon qu'il puisse coulisser librement
sur le guide (19), sans toutefois avoir la possibilité de tourner autour de ce dernier
(du fait de la section carrée).
[0020] Le coulisseau (16) est composé de plusieurs parties actives. La première est constituée
par un manchon vertical de section carrée, ajusté sur le guide (19). La seconde est
constituée par une languette (17) solidaire de la base inférieure du manchon dont
les extrémités ont des formes différentes. Cette languette (17) a la forme d'un T
et est disposée de telle manière qu'elle puisse coulisser dans la fente du maneton
(15). Lorsqu'on fait tourner le volant (6), le maneton (15), de par sa position excentrée,
entraîne la languette (17) et ainsi le coulisseau entier (16); la languette (17) pouvant
coulisser horizontalement librement. C'est ainsi que le mouvement de rotation est
transformé en mouvement de vibration.
[0021] L'autre extrémité de la languette (17) en T a une forme telle qu'il peut s'enclencher
dans la partie supérieure de la lame verticale (20) pour entraîner cette dernière
dans le mouvement de vibration tout en laissant libre sa rotation.
[0022] La figure 11 montre une lame complète, avec sa forme particulière en son point d'accrochage.
[0023] En référence à la figure 5, la lame (20) est guidée verticalement par un coulisseau
(21), lequel coulisseau est lui-même guidé verticalement dans un guide (22), monté
en rotation libre sur l'embase (4). La section du guidage est carrée. La rotation
du coulisseau (21) par rapport au guide (22) est ainsi impossible : seule la translation
verticale de l'un par rapport à l'autre est possible. Par ce dispositif, on est ainsi
capable de transmettre une rotation du guide (22) à la lame (20) sans gêner le mouvement
de vibration de cette dernière. La longueur du coulisseau (21) est telle que la lame
ne fléchit pas sous l'action des efforts de coupe. Le guide (22) est monté dans l'embase
(4) avec un roulement à billes.
[0024] Afin d'assurer le changement rapide de la lame (20), il a été prévu un arrangement
particulier de certaines pièces de façon à ce que le démontage soit aisé. En référence
à la figure 5, le cylindre (de vérin pneumatique) (8) est maintenu en position sur
la bride de liaison (13) par l'intermédiaire de la plaque de bridage (10). Cette plaque
de bridage (10) (figure 14) est en effet placée au dessus du cylindre (8), lequel
comporte en son extrémité supérieure un épaulement, ledit épaulement se logeant dans
un alésage de la bride (13). Un joint d'étanchéité classique, de type torique est
intercalé entre (10) et (8) de façon à éviter les fuites d'air. L'air comprimé est
admis par le raccord (11). La plaque de bridage (10) est fixée par l'intermédiaire
de deux vis à têtes moletées (12) (voir figure 2). Sur la plaque de bridage (10),
on trouve d'un côté un trou lisse (45) et de l'autre un trou ouvert latéralement (46)
au travers desquels passent les vis (12). Ainsi, si l'on desserre les vis (12), sans
les enlever, la plaque (10) peut pivoter autour de l'axe du trou (45). On libère alors
le cylindre (8), lequel peut être dégagé par le dessus. En conséquence, on peut relever
le boîtier (6) et dégager complètement la lame (20) du coulisseau (21).
[0025] Le coulisseau (21) a aussi pour fonction de porter, en sa partie inférieure, un pied
presseur (29), lequel pied est nécessaire pour plaquer ou presser la matière à découper
sur son support de coupe. Ce pied doit tenir compte des hauteurs variables des matières
à découper. Le mouvement de montée/descente de ce pied est lié mécaniquement à celui
du boîtier (6) ce qui évite l'utilisation d'un actionneur séparé. Le dispositif de
déplacement vertical du pied (29) comprend une tige de rappel (18) guidée verticalement
dans l'alésage du guide supérieur (19) et un ressort de compression (32) disposé à
l'intérieur de l'alésage, au-dessus de la tige de rappel (18). Ce ressort repousse
donc la tige de rappel (18) vers le bas jusqu'à atteindre sa butée inférieure constituée
par un petit épaulement. L'extrémité inférieure de la tige (18) a la forme d'une bobine
qui vient s'enclencher sur un disque solidaire de la partie supérieure du coulisseau
(21). Ce dispositif d'accouplement permet une liaison en translation verticale de
la tige (18) par rapport au coulisseau (21) tout en laissant la rotation du coulisseau
(21) totalement libre. Lorsque le boîtier (6) est mis en position basse, le ressort
(32) pousse la tige (18) vers le bas, laquelle pousse le coulisseau (21) et son pied
(29) contre le matériau déposé sur la table de coupe. Ainsi, quelle que soit l'amplitude
du mouvement ou la position du boîtier (6), le pied presseur (29) s'adaptera à la
hauteur du matériau découpé et provoquera une pression de contact dépendant du tarage
du ressort (32).
[0026] Il est nécessaire que la lame, indépendamment de son mouvement de vibration, puisse
monter et descendre de façon à pouvoir se dégager ou pénétrer complètement dans la
matière à découper. En effet, tous les déplacements hors coupe sont faits avec la
lame en position haute.
[0027] Pour obtenir ce résultat, on utilise des moyens de déplacement vertical de la lame
comprenant un vérin pneumatique (8) dont le cylindre est fixé sur la pièce de liaison
ou bride (13) maintenant les deux colonnes de guidage (5). Le piston, quant à lui,
est fixé sur le boîtier de vibration (6). L'air comprimé n'est envoyé dans le cylindre
que par son extrémité supérieure grâce au raccord (11). Il s'agit d'un vérin simple
effet. Le mouvement de retour vers la position haute est assuré par un ressort de
compression (31), lequel est disposé entre l'embase (4) et la partie inférieure du
boîtier (6) et entre les colonnes (5).
[0028] Le guidage vertical du boîtier (6) est assuré précisément par les deux colonnes de
guidage (5).
[0029] Etant donné la largeur non négligeable de la lame, bien qu'elle soit faible dans
cette application particulière, il est indispensable que son fil tranchant soit toujours
orienté dans l'axe du déplacement. Cela revient à dire qu'elle doit rester en permanence
tangente au profil découpé.
[0030] Pour cela, on utilise des moyens de rotation comprenant un servo-moteur (26) asservi
en position et en vitesse,une première poulie (25) montée sur l'arbre dudit moteur
(26), une seconde poulie (23) montée à la partie inférieure du guide (22) et une transmission
à courroie crantée (24) reliant les deux poulies (23,25) et entraînant ainsi la lame
(20) en rotation.
[0031] Le servo-moteur (26) est monté verticalement sur un support (27) articulé par rapport
à l'embase (4). Ceci permet de tendre la courroie (24) entre les deux poulies (23,25)
en utilisant par exemple une vis (28), ladite vis se vissant dans l'embase (4) et
dont la tête vient en appui sur le support articulé (27) situé juste en face. En dévissant
la vis (28), on repousse le support articulé (27).
[0032] Dans certaines applications, il peut être nécessaire de perforer la matière à découper
en des endroits particuliers, ces perforations servant alors de repères au moment
de l'assemblage des pièces entre elles. On utilise pour cela un outil de poinçonnage
couplé à l'outil de coupe et qui est lui aussi géré par la commande numérique.
[0033] Afin que la marque soit la plus nette possible, il est nécessaire de faire tourner
l'outil de poinçonnage constitué d'un poinçon vertical autour de son axe au moment
où il pénètre dans la matière.
[0034] Dans ce but, on utilise des moyens de rotation et de déplacement vertical du poinçon
qui sont illustrés par la figure 6.
[0035] Le principe est fondé sur l'utilisation d'un poinçon vertical (35) que l'on fait
monter ou descendre grâce à un vérin pneumatique (30) et dont la rotation est assurée
par le moteur (26). De préférence ce moteur est le même que celui qui assure la rotation
de lame. Ceci évite l'emploi d'un moteur supplémentaire et concourt à la compacité
de l'ensemble.
[0036] Le poinçon (35) est monté coulissant dans un guide (41), lequel guide est monté dans
un moyeu (37). Ce moyeu (37) est guidé en rotation dans l'embase (4) par un roulement
à billes. Un moyen d'accrochage (non représenté), sous forme de clip par exemple,
solidarise le guide (41) avec le moyeu (37) de façon à ce qu'il soit entraîné en rotation
mais qu' il puisse aussi être démonté facilement. Ceci est necessaire pour le changement
de poinçon auquel cas on doit enlever le guide (41). Une poulie (38) est solidaire
du moyeu (37). Une autre poulie (40), identique, est solidaire de l'arbre du moteur
(26). Elle est fixée sur le même moyeu que la poulie (25), mais au-dessus de cette
dernière. Les deux poulies (38) et (40) sont reliées par une courroie ronde (39) sous
tension qui transmet ainsi la rotation du moteur (26) au moyeu (37) et donc au poinçon
(35).
[0037] Un vérin simple effet (30), à air comprimé, est accroché, par son extrémité supérieure,
à la bride (13). L'extrémité (33) de tige de vérin reçoit un petit roulement à billes
de façon que sa partie centrale (34) puisse tourner librement. L'extrémité du poinçon
(35) est telle qu'elle vient se centrer dans cette partie centrale (34). Un épaulement,
situé sur le poinçon (35), de diamètre nettement supérieure à celui du poinçon, sert
de butée verticale. Un ressort de compression (36) est mis en place entre d'une part
la face supérieure du moyeu (37) et d'autre part la face inférieure de la tige du
vérin ou de l'épaulement situé en extrémité du poinçon (35). Ce ressort exerce un
effort qui maintient le poinçon (35) plaqué contre l'extrémité (34) de la tige de
vérin. En conséquence, le poinçon (35) est guidé en rotation uniquement par le ressort
(36), lequel s'appuie sur le moyeu (37). Il s'agit donc d'un guidage par friction.
Le couple d'entraînement est d'autant plus grand que le ressort est comprimé, ce qui
va dans le bon sens, puisque le couple de rotation doit être maximum quand le poinçon
est en position basse, c'est-à-dire dans la matière.
[0038] Lorsque l'on veut faire un poinçonnage, le programme de la commande numérique établit
les actions suivantes :
- déplacement du dispositif au-dessus du point choisi, lame en position haute,
- rotation à grande vitesse du moteur (26)
- descente du poinçon (35)
- montée du poinçon
- arrêt du moteur (26).
[0039] Ce dispositif de poinçonnage a les avantages suivants :
- utilisation d'un seul moteur pour deux fonctions totalement différentes
- compacité maximale
- poinçon ultra simplifié, ne nécessitant pas de moyen d'entraînement en rotation
particulier (entraînement par friction)
- montage et démontage très simples ne nécessitant aucun outillage
- très bonne fiabilité.
[0040] Afin de conserver une lame parfaitement aiguisée et tranchante tout au long de la
coupe, il est nécessaire de l'affûter de temps en temps.
[0041] L'invention propose donc également des moyens permettant d'assurer cet affûtage de
façon automatique.
[0042] Etant donné la compacité de l'ensemble, les moyens d'affûtage doivent être les plus
petits possible. Comme représentés sur les figures 12, 12a et 13, ces moyens sont
fixés sur le pied presseur (29). Le principe retenu est le suivant deux petites languettes
(42) et (43), sur lesquelles sont fixées des plaquettes abrasives (recouvertes de
poudre de diamant par exemple), sont articulées autour d'un axe commun (48), qui est
fixé verticalement sur le pied presseur (29). Les languettes (42) et (43) sont maintenues
en position écartées par un petit ressort (45) dont le détail est donné sur la figure
12. Elles sont positionnées de façon à tangenter la lame de coupe (20), sans la toucher.
Les languettes (42) et (43) comprennent un prolongement (43′) ayant la forme d'une
languette verticale. Le débouché inférieur du guide (22) est usiné en forme évasée
de façon à présenter au-dessus de chaque languette (42) et (43) un plan incliné (46),
proche de la verticale.
[0043] Lorsqu'on met la lame en position haute, le coulisseau (21) et son pied presseur
(29) remontent aussi. Les languettes (43′) viennent alors s'appuyer sur les plans
inclinés (46) du guide (22) et ressèrent de ce fait les languettes (42) et (43) de
façon à les plaquer contre la lame (20). Si à ce moment la lame est en vibration,
elle s'affûte au contact des plaquettes abrasives (44).
[0044] Dès que la lame est descendue pour entamer une nouvelle coupe, les languettes (43′)
se désengagent des plans inclinés (46) et en conséquence écartent les plaquettes abrasives
de dessus la lame (grâce à l'action combinée du ressort de rappel(45) : l'affûtage
est alors interrompu).
[0045] Il est à noter que pour pouvoir mettre en oeuvre ces moyens, il est nécessaire de
supprimer l'axe d'articulation (47) du pied presseur par rapport au coulisseau (21).
[0046] Ces moyens d'affûtage, outre leur extrême compacité, ont l'avantage de compenser
automatiquement l'usure de la lame. De plus, il n'y a besoin d'aucune commande spécifique
annexe puisque l'affûtage se produit systématiquement à chaque remontée de lame.
1. Dispositif de coupe et de poinçonnage pour matières en feuilles destiné à être
monté de façon mobile sur une machine de coupe automatique, comportant un outil de
coupe et un outil de poinçonnage, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de vibration
de l'outil de coupe, des moyens de déplacement vertical de l'outil de coupe, des moyens
de rotation de l'outil de coupe, des moyens d'affûtage de l'outil de coupe, des moyens
de déplacement vertical de l'outil de poinçonnage, des moyens de rotation de l'outil
de poinçonnage et une embase de support sur laquelle sont regroupés de façon compacte
tous lesdits moyens qui sont susceptibles d'être mis en oeuvre simultanément et indépendamment
les uns des autres.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'outil de coupe est
une lame verticale (20).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'outil
de poinçonnage est un poinçon vertical (35).
4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de vibration
de l'outil de coupe comprennent un volant (14) accouplé directement sur l'arbre d'un
moteur électrique (7) fixé à l'intérieur d'un boîtier mobile (6), un maneton (15)
monté sur la face extérieure dudit volant, libre en rotation dont la position est
excentrée par rapport à l'axe de rotation dudit volant (14) et qui possède une fente
ouverte disposée radialement dans laquelle vient coulisser horizontalement une languette
en T (17) d'un coulisseau (16) ajusté pour coulisser librement et sans tourner sur
un guide creux (19) dont l'axe est concourant avec celui du volant (14), ledit coulisseau
(16) venant s'enclencher dans la partie supérieure de la lame (20) tout en laissant
libre sa rotation .
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le coulisseau (16) comporte
un manchon vertical de section interne carrée ajusté sur le guide (19).
6. Dispositif selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que la lame (20) est
guidée verticalement par un coulisseau (21) qui est lui-même guidé verticalement dans
un guide rotatif (22) monté dans l'embase (4).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la section du guidage
entre le coulisseau (21) et le guide (22) est carrée pour empêcher toute rotation
de l'un par rapport à l'autre.
8. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que le coulisseau (21) porte
à sa partie inférieure située sous le guide (22) un pied presseur (29) pour plaquer
la matière à découper sur son support de coupe.
9. Dispositif selon la revendication 2 ou 4, caractérisé en ce que lesdits moyens
de déplacement vertical de l'outil de coupe comprennent un vérin pneumatique (8),
deux colonnes de guidage (5) maintenues à leurs extrémités supérieures par une pièce
de liaison (13), un ressort de compression (31) disposé entre l'embase (4) et le boîtier
mobile (6) renfermant le moteur électrique (7).
10. Dispositif selon la revendication 2 ou 6, caractérisé en ce que lesdits moyens
de rotation de l'outil de coupe comprennent un servo-moteur (26) relié par une transmission
à courroie crantée (24) et deux poulies (23,25),au guide rotatif (22) entraînant en
rotation ladite lame (20).
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit servo-moteur
(26) est monté verticalement sur un support (27) articulé par rapport à l'embase (4)
pour régler la tension de la courroie (24).
12. Dispositif selon la revendication 2 ou 8, caractérisé en ce que lesdits moyens
d'affûtage de l'outil de coupe comprennent :
- deux languettes abrasives (42,43) articulées autour d'un axe vertical commun (48)
fixé sur le pied presseur (29) et maintenues écartées par un ressort (45) de façon
à tangenter la lame (20) sans la toucher,
- des plans inclinés (46) ménagés au débouché inférieur du guide (22) et destinés
à resserrer les languettes (42,43) au contact de la lame (20) lorsque celle-ci est
mise en position haute.
13. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits moyens de déplacement
vertical de l'outil de poinçonnage comprennent :
- un vérin pneumatique (30) fixé à la pièce de liaison (13),
- un guide (41) accroché de façon amovible dans un moyeu rotatif (37) de l'embase
(4), la partie inférieure dudit outil de poinçonnage coulissant au travers du guide
(41) et sa partie supérieure étant centrée dans l'extrémité (33) de la tige du vérin
(30),
- un ressort de compression (36) disposé entre la face supérieure du moyeu (37) et
la face inférieure de la tige du vérin (30) et au travers duquel passe le poinçon
(35).
14. Dispositif selon la revendication 3 ou 13, caractérisé en ce que lesdits moyens
de rotation de l'outil de poinçonnage comprennent un moteur (26), des poulies (38,40)
solidaires respectivement du moyeu (37) et de l'arbre du moteur (26) sur lesquelles
est montée sous tension une courroie ronde (39).
15. Dispositif selon la revendication 14 ou 10, caractérisé en ce que le moteur (26)
anime à la fois les moyens de rotation de l'outil de coupe et les moyens de rotation
de l'outil de poinçonnage.