[0001] L'invention concerne un appareil de coupure de courant basse tension à télécommande,
comportant au moins un contact mobile déplaçable entre des positions d'ouverture et
de fermeture, un organe de télécommande comportant un actionneur électromagnéique
à électro-aimant associé à un mécanisme de déplacement du contact mobile, l'électro-aimant
comportant une bobine connectée à une source d'alimentation par l'intermédiaire d'un
interrupteur statique comportant une électrode de commande, l'organe de télécommande
comportant un circuit électronique de commande comportant au moins une entrée sur
laquelle sont appliqués des signaux de télécommande et une sortie connectée à ladite
électrode sur laquelle elle applique une première impulsion en réponse à un signal
de télécommande impliquant un changement de position du contact mobile, des moyens
de détection de la position du contact mobile fournissant au circuit électronique
de télécommande un signal représentatif de ladite position.
[0002] On connait des appareils télécommandés de ce type, par exemple des interrupteurs
ou des disjoncteurs, fonctionnant soit en mode télérupteur, le signal de télécommande
étant alors constitué par des impulsions, soit en mode contacteur. Le brevet français
n°2579821 décrit plus en détail un disjoncteur télécommandé comportant deux entrées
distinctes de télécommande accessibles simultanément et dont l'une est affectée à
une commande par impulsions, c'est à dire correspond à un fonctionnement en mode télérupteur,
tandis que l'autre est utilisée pour une commande mixte pouvant correspondre soit
à un fonctionnement en mode contacteur, soit à un fonctionnement en mode télérupteur
pilote.
[0003] La présente invention a pour but d'améliorer la fiabilité de fonctionnement des appareils
télécommandés qu'ils soient du type télérupteur et/ou du type contacteur.
[0004] Dans ce but, le circuit électronique de commande de l'appareil selon l'invention
comporte des moyens permettant de déterminer s'il y a eu changement de position du
contact mobile pendant une période prédéterminée après application de la première
impulsion à ladite électrode, et des moyens de production d'une seconde impulsion
dans le cas où la position du contact mobile n'a pas changé pendant ladite période.
[0005] Dans un mode de réalisation préféré, les impulsions sont synchronisées sur un signal
d'horloge, lui-même synchronisé sur le secteur, ce dernier alimentant également la
bobine de l'électro-aimant, et le temps séparant une première impulsion d'une seconde
impulsion éventuelle est constant, de l'ordre de quelques périodes d'horloge au maximum.
[0006] Dans un mode de réalisation préférentiel, le circuit électronique de commande comporte
des premiers moyens auxquels sont appliqués les signaux de télécommande et le signal
d'horloge et produisant un premier signal de sortie de valeur logique 1 jusqu'au premier
front descendant du signal d'horloge suivant un front montant du signal de télécommande,
puis prenant la valeur logique 0 pendant une première durée prédéterminée, de préférence
pendant la période suivante du signal d'horloge, et de nouveau la valeur logique 1
pendant une seconde durée prédéterminée, de préférence pendant la période suivante
du signal d'horloge.
[0007] Pour un appareil devant fonctionner en mode télérupteur, le circuit électronique
de commande comporte des seconds moyens auxquels sont appliqués les signaux de télécommande,
les signaux d'horloge et les signaux représentatifs de la position des contacts, et
produisant un signal prenant la valeur logique 1 lors d'un front montant du signal
de télécommande, et ne passant à la valeur logique 0 qu'après une modification de
la position des contacts, et une première porte ET à laquelle sont appliqués les signaux
de télécommande et d'horloge, le signal de sortie des premiers moyens et, sur une
4ème entrée, le signal de sortie des seconds moyens, le signal de sortie de la première
porte ET étant constitué par lesdites premières et secondes impulsions.
[0008] Si l'appareil fonctionne en mode contacteur, lesdits premiers moyens produisent un
second signal de sortie de valeur logique 1 jusqu'au premier front descendant du signal
d'horloge suivant un front descendant du signal de commande, prenant la valeur logique
0 pendant ladite première durée prédéterminée et de nouveau la valeur logique 1 pendant
ladite seconde durée prédéterminée, le circuit électronique de commande comportant
une seconde porte ET à laquelle sont appliqués les signaux de télécommande et d'horloge,
le premier signal de sortie desdits premiers moyens et, sur une 4ème entrée, un signal
complémentaire du signal représentatif de la position des contacts, et une troisième
porte ET à laquelle sont appliqués les signaux d'horloge, un signal complémentaire
du signal de télécommande, le second signal de sortie desdits premiers moyens, et,
sur une 4ème entrée, le signal représentatif de la position des contacts, les signaux
de sortie des seconde et troisième porte ET étant appliqués aux entrées d'une porte
OU dont le signal de sortie est formé par lesdites premières et secondes impulsions.
[0009] Pour un appareil de coupure dans lequel l'entrée contacteur peut également servir
d'entrée télérupteur, un sélecteur fournissant auxdits seconds moyens un signal de
valeur 1 pour le fonctionnement en contacteur et un signal de valeur 0 pour le fonctionnement
en télérupteur, les signaux de sortie desdits seconds moyens appliqués à la 4ème entrée
de la seconde porte ET sont, en fonction contacteur, dérivés du signal complémentaire
du signal représentatif de la position des contacts et lesdits seconds moyens appliquent
sur la 4ème entrée de la troisième porte ET, un signal de valeur 0 en fonction télérupteur
et dérivé du signal représentatif de la position des contacts en fonction contacteur.
[0010] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de l'exposé qui
va suivre de modes particuliers de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemples
non limitatifs et représentés aux dessins annexés dans lesquels:
Les figures 1 et 2 représentent schématiquement un disjoncteur télécommandé de type
connu auquel peut être appliquée la présente invention.
La figure 3 représente le schéma synotique d'un bloc de télécommande du disjoncteur
selon les figures 1 et 2.
Sur la figure 4 sont illustrés les signaux représentatifs de la position des contacts
33 (figure 4d), les signaux de sortie du circuit électrique de commande (figure 4c)
en fonction des signaux de télécommande appliqués respectivement sur les bornes d'entrée
TL (74) (figure 4a) et CT (76) (figure 4b) lorsque le sélecteur S est en position
active (S = 1).
La figure 5 représente le schéma détaillé d'un mode de réalisation particulier d'une
voie d'un circuit électronique de commande associée à un appareil de coupure selon
l'invention fonctionnant en mode télérupteur.
La figure 6 illustre les signaux en divers points du circuit selon la figure 5.
La figure 7 représente le schéma détaillé d'un mode de réalisation particulier d'une
voie d'un circuit électronique de commande associée à un appareil de coupure selon
l'invention pouvant fonctionner soit en mode contacteur, soit en mode télérupteur
pilote.
La figure 8 illustre les signaux en divers points du circuit selon la figure 7 lorsque
l'entrée CT fonctionne comme entrée contacteur (S = 1).
[0011] Sur les figures 1 et 2, un appareil de coupure de courant télécommandé, représenté
par le repère général 10 comporte deux blocs unipolaires de coupure 12, 14 ou pôles,
accolés à un bloc de télécommande 16 pour constituer un système modulaire bipolaire
de commande à distance. Chaque pôle 12,14 est logé dans un boîtier individuel en matière
isolante moulée et renferme un mécanisme de coupure du type décrit en détail dans
le brevet français n°2.535.520. Les deux pôles 12,14 constituent le circuit de puissance
et sont dotés de deux bornes d'arrivée 18,20 raccordées au réseau de distribution
à basse tension par deux lignes d'alimentation 22,24, et de deux bornes de départ
26,28 connectées à une charge (non représentée) par deux conducteurs de liaison 30,32.
Les pôles 12,14 peuvent bien entendu être rassemblés dans un boîtier unique bipolaire.
Trois ou quatre pôles identiques peuvent également être juxtaposés pour former un
appareil de coupure tripolaire ou tétrapolaire.
[0012] Chaque pôle 12,14 comporte un contact principal mobile 33 bistable actionné entre
les deux positions de fermeture et d'ouverture de l'appareil. Le bloc de télécommande
16 est équipé d'un mécanisme de télécommande 34 (figure 2) destiné à assurer le basculement
des contacts mobiles 33 de la position de fermeture vers la position d'ouverture et
inversement, à la suite d'un ordre de télécommande appliqué à un actionneur électromagnétique
à électro-aimant 36. A l'intérieur de chaque pôle de coupure 12,14 est agencé un déclencheur
magnétothermique associé à un mécanisme de déclenchement automatique 38 coopérant
avec le contact mobile 33 pour le déplacer vers la position d'ouverture en cas de
surcharge et/ou de défaut, et le maintenir dans cette position indépendamment de la
position du mécanisme de télécommande 16 tant que le mécanisme de déclenchement 38
se trouve en position déclenchée. Une remise en service nécessite un actionnement
d'une manette 40 de réarmement manuel du mécanisme de déclenchement 38 pour autoriser
en position armée de ce dernier une fermeture télécommandée de l'appareil par le bloc
de télécommande 16.
[0013] L'électro-aimant 36 du bloc de télécommande 16 est pourvu d'un noyau plongeur 42
agissant sur un levier pivotant 44 articulé à son extrémité opposée sur un point fixe
46 du boîtier 48 isolant. Le levier 44 porte un poussoir 50 coopérant mécaniquement
avec une bascule 52 montée à rotation limitée sur un axe 54 fixe, et avec un ressort
56 de rappel en forme de lame. La bascule 52 est accouplée par un embiellage 58 à
une manette 60 pivotante constituant un organe de commande de secours destiné à ouvrir
ou fermer manuellement l'appareil 10. La manette 60 de commande manuelle est reliée
d'autre part à un bras 62 pouvant s'enfourcher dans un balancier (non représenté)
agissant sur les contacts 33 mobiles des pôles 12,14, manière à solidariser mécaniquement
le balancier et la bascule 52.
[0014] Le fonctionnement d'un tel appareil de coupure est décrit plus en détail dans les
brevets français n°2.535.520 et 2.579.821 et peut être résumé comme suit:
[0015] En position armée de la manette 40 de réarmement, l'ouverture et la fermeture des
contacts des pôles 12,14 peuvent être soit pilotées manuellement par la manette 60
de secours, soit télécommandées par excitation de l'électro-aimant 36 du bloc de télécommande
16. A chaque ordre appliqué à l'électro-aimant 36 s'opère un changement d'état de
la bascule 52, et le mécanisme de déclenchement 38 reste inactif lors de ces manoeuvres
télécommandées.
[0016] En cas de défaut, le mécanisme de déclenchement 38 provoque l'ouverture des contacts
des pôles 12,14, et le déplacement de la manette 40 de réarmement vers la position
déclenchée. Les contacts mobiles 33 sont maintenus en position d'ouverture indépendamment
de tout ordre de télécommande. On remarque que cette position déclenchée de la manette
40 constitue une indication fiable de l'ouverture des contacts. Une remise en service
de l'appareil 10 nécessite une intervention manuelle de réarmement de la manette 40
en position armée, l'appareil étant alors prêt pour de nouvelles manoeuvres pilotées
par le mécanisme de télécommande 34.
[0017] Le bloc de télécommande 16 comporte quatre bornes de connexion CT,TL,P et N en liaison
interne avec un circuit électronique 39 de commande de l'électro-aimant 36. Les deux
bornes P et N sont des bornes d'alimentation reliées par des conducteurs 68,70 externes
à une source de tension 72 alternative ou continue, par exemple 220 Volts. La borne
d'entrée TL est affectée à une première commande par impulsions du type télérupteur,
le signal impulsionnel étant engendré par l'actionnement d'un premier interrupteur
ou contact monostable, notamment un bouton-poussoir 74, interconnecté entre la borne
TL et le conducteur 68. La borne d'entrée CT est utilisée pour une deuxième commande
mixte, qui dépend de la position d'un sélecteur S. Un deuxième contact 76 de commande
ou interrupteur est connecté électriquement entre la borne CT et le conducteur 68.
On remarque que les deux bornes d'entrée CT et TL sont reliées par leurs contacts
76, 74 respectifs à un même potentiel, qui est celui de la borne d'alimentation P,
ou selon une variante, celui de l'autre borne d'alimentation N. Dans le cas d'un réseau
de distribution à 220 Volts, les conducteurs 68,70 pourraient être raccordés directement
aux lignes d'alimentation 22,24 des pôles 12,14, autorisant la suppression de la source
de tension 72.
[0018] Dans le bloc de télécommande 16, représenté schématiquement sur la figure 3, la bobine
36 de l'électro-aimant est connectée à la source d'alimentation (P,N) par l'intermédiaire
d'un interrupteur statique 37. Lorsque la tension d'alimentation est une tension alternative
on utilise de préférence un thyristor comme représenté sur la figure. Bien entendu,
il est également possible d'utiliser tout autre type d'interrupteur statique, par
exemple un transistor à effet de champ de puissance de type MOSFET, la tension d'alimentation
qui lui est appliquée étant alors redressée si nécessaire.
[0019] Le circuit électronique de commande 39 est destiné à appliquer sur l'électrode de
commande de l'interrupteur statique 37 les signaux appropriés en fonction de la position
des contacts mobiles et des signaux de télécommande qui lui sont appliqués sur les
entrées TL et CT. Il est également alimenté par les bornes P et N, un bloc d'alimentation
approprié (non représenté) incorporé dans le circuit 39 lui fournissant les tensions
continues nécessaires.
[0020] Le fonctionnement du bloc de télécommande 16 s'effectue de la manière suivante:
[0021] En position armée de la manette 40 de réarmement, chaque ordre de télécommande délivré
par le circuit électronique de commande 39 à l'interrupteur statique 37 provoque l'excitation
de l'électro-aimant 36 et un changement d'état des contacts principaux mobiles 33
des pôles 12,14. Cet ordre de télécommande peut parvenir soit de la première commande
par implusions associée à la borne d'entrée TL (fermeture du bouton-poussoir 74),
soit de la deuxième commande affectable selon l'état du sélecteur S, et associée à
la borne d'entrée CT (fermeture du contact 76).
[0022] La première commande correspond à un fonctionnement de l'appareil 10 en mode télérupteur,
chaque impulsion appliquée à la borne d'entrée TL (figure 4a) provoquant un changement
d'état des contacts principaux 33 (figures 4c et 4d).
[0023] La deuxième commande correspond à un fonctionnement en mode contacteur de l'appareil
10 lorsque le plot de contact du sélecteur S se trouve en position enfichée (S=1),
comme représenté sur la figure 4. Le contact 76 peut être actionné par une horloge,
minuterie ou automate (non représentés), de manière à appliquer à la borne d'entrée
CT des créneaux de commande, chaque créneau ayant une largeur généralement supérieure
à celle des impulsions de la première commande (voir figure 4). L'ordre de commande
à la sortie du circuit électronique de commande 39 (figure 4c) dépend de l'état du
contact 76 engendrant le créneau à la borne d'entrée CT, et de l'état d'un détecteur
41 représentant la position des contacts principaux mobiles 33. Un tel détecteur peut,
de manière connue, être formé par un relais REED dont le contact de commande est actionné
par un aimant permanent solidaire d'un organe de transmission du mouvement des contacts
principaux mobiles, ce détecteur étant disposé à l'intérieur du bloc de télécommande
16 (figure 3). Le circuit électronique de commande ne fournit un ordre de changement
de position des contacts à l'interrupteur statique 37 que si les contacts principaux
33 sont ouverts lors de la fermeture du contact de commande 76, ou si les contacts
33 sont fermés lors de l'ouverture du contact 76. Dans le premier cas, la fermeture
du contact 76 engendre un front montant du créneau qui entraîne la fermeture des contacts
principaux 33. Dans le deuxième cas, l'ouverture du contact 76 engendre un front descendant
du créneau qui pilote l'ouverture des contacts principaux 33. La fermeture du contact
76 en position fermé des contacts principaux 33, et l'ouverture du contact 76 en position
ouvert des contacts principaux 33 n'engendrent aucun changement d'état de l'appareil
10 (figures 4b,4c,4d).
[0024] En position inactive (S=0) du sélecteur la deuxième borne d'entrée (76) correspond
à une entrée impulsionnelle découplée de la première commande, de manière à autoriser
une commande du type télérupteur pilote.
[0025] Dans le dispositif tel que décrit ci-dessus, le circuit électronique de commande
39 applique donc un signal de commande sur l'électrode de commande de l'interrupteur
statique 37 lorsqu'il reçoit en entrée un signal de télécommande impliquant un changement
de position du contact mobile, c'est à dire sans tenir compte de la position réelle
du contact dans un fonctionnement en télérupteur et en tenant compte de cette position
dans un fonctionnement en contacteur.
[0026] Selon l'invention, le circuit électronique de commande 39 surveille la position du
contact mobile pendant un temps prédéterminé après application du signal de commande
de changement de position, sous forme d'une première impulsion, sur l'électrode de
commande et applique une seconde impulsion sur cette électrode si le changement de
position désiré du contact mobile n'a pas eu lieu.
[0027] Le schéma représenté sur la figure 5 correspond à la partie associée à la voie télérupteur
d'un circuit électronique de commande 39 d'un appareil selon les figures 1 à 3, mettant
en oeuvre l'invention.
[0028] La voie représentée sur la figure 5 comporte trois entrées. Sur la première entrée
sont appliqués les signaux A de télécommande (figure 6c) de type télérupteur (TL).
La seconde entrée reçoit un signal H d'horloge (figure 6a), à la fréquence du secteur,
produit par un circuit d'horloge (non représenté) de type classique faisant partie
du circuit électronique de commande 39 et synchronisé sur le secteur. Ainsi, lorsque
la bobine de l'électro-aimant est alimentée par le secteur, le circuit électronique
de commande pourra produire des impulsions synchronisées avec l'alimentation de la
bobine. La troisième entrée reçoit le signal B représentatif de la position des contacts
mobiles, produit par le détecteur de position 41 associé aux contacts mobiles. Le
signal B prend la valeur 1 lorsque les contacts sont en position de fermeture et la
valeur 0 lorqu'ils sont en position d'ouverture.
[0029] Le signal A de télécommande est appliqué à l'entrée D1 d'une première bascule bistable
78, de type D, dont l'entrée horloge reçoit le signal H (figure 6b) complémentaire
du signal d'horloge H. Le signal Q1 (figure 6d) de sortie de la première bascule est
appliqué à l'entrée D2 d'une seconde bascule 80, de même type, recevant également
le signal H sur son entrée horloge. Le signal Q2 (figure 6e) de sortie de la seconde
bascule est lui même appliqué à l'entrée D3 d'une troisième bascule 82, de même type,
recevant le signal H sur son entrée horloge.
[0030] Les signaux de sortie Q2 et Q3 (figures 6g et 6h) des 2ème et 3ème bascules sont
appliqués aux deux entrées d'un circuit OU EXCLUSIF 84, qui fournit en sortie un signal
C (figure 6i). Ce signal C, dont la durée est constante et égale, dans le mode de
réalisation préférentiel représenté, à une période du signal d'horloge, prend la valeur
1 après chaque front, montant ou descendant, du signal de télécommande A. La durée
(t1 -t3; t2-t4) séparant le front du signal A du passage à 1 du signal C est comprise
entre une et deux périodes d'horloge.
[0031] Ce signal C et le signal Q1 de sortie de la 1ère bascule sont appliqués aux deux
entrées d'un circuit OU 86, dont le signal de sortie D est représenté sur la figure
6k.
[0032] Le signal B (figure 61), de sortie du détecteur 41 (figure 3), représentatif de la
position des contacts mobiles est appliqué à l'entrée D4 d'une 4ème bascule 38, de
type D, recevant sur son horloge le signal H. Le signal de sortie Q4 de la 4ème bascule
est appliqué à l'entrée D5 d'une 5ème bascule 90, de type D, sur l'entrée d'horloge
de laquelle est appliqué le signal de télécommande A. Les signaux Q4 et Q5 (figures
6m et 6n) de sortie des 4ème et 5ème bascules sont appliqués aux deux entrées d'un
circuit OU EXCLUSIF 92, dont le signal de sortie E est représenté sur la figure 6o.
[0033] Dans la voie télérupteur représentée sur la figure 5, le signal E prend la valeur
1 à chaque front montant (instants t1 et t2) du signal A de télécommande, quelle que
soit la position des contacts à cet instant, c'est à dire indépendamment de la valeur
du signal B. Puis il repasse à O au premier front montant du signal H suivant le changement
de position des contacts, les signaux de sortie Q4 et Q4 de la bascule 88 changeant
alors de valeur.
[0034] Ainsi le passage à 0 du signal E après un front montant du signal A de télécommande
est représentatif d'un changement de position des contacts mobiles suivant un front
montant du signal de télécommande A.
[0035] Une porte ET 94 recevant sur ses entrées les signaux D, A, H et E fournit alors en
sortie un signal F (figure 6p), comportant une première impulsion après un front montant
du signal A. Sur la figure 6, on a représenté les signaux B, Q4, Q5, E et F obtenus
d'une part (partie gauche, entre t1 et t2) lorsqu'une première impulsion F1 provoque
un changement de position du contact mobile avant le 1er front montant du signal C
(t3) suivant le front montant correspondant (t1) du signal A de télécommande, et d'autre
part (partie droite) lorsque le changement de position du contact mobile n'a pas lieu
avant le front montant du signal C (t4) suivant le front montant correspondant (t2)
du signal A.
[0036] Il ressort clairement de la figure 6 que dans le 1er cas, il n'y a pas d'autre impulsion
produite sur la sortie F tant qu'un nouveau front montant du signal A n'est pas appliqué
au circuit. Par contre, dans le second cas, le signal E étant toujours à la valeur
1 pendant la période suivant le temps t4 où les signaux C et D repassent à la valeur
1 pour une période d'horloge, une seconde impulsion (F′2) est alors produite sur la
sortie F. L'écart séparant le front descendant de la première impulsion (F2) du front
montant de la seconde impulsion (F′2) est constant et égal à 1,5 période de l'horloge
H, dans le mode de réalisation représenté, soit 30ms si l'horloge est synchronisée
sur le secteur à 50 Hz.
[0037] Le signal F est, après calibration éventuelle, appliqué à l'électrode de commande
de l'interrupteur statique, si nécessaire par l'intermédiaire d'un circuit d'adaptation
(non représenté).
[0038] Dans certains cas il peut être préférable de fournir les secondes impulsions sur
une sortie séparée, de manière à permettre un traitement différent des premières et
secondes impulsions, notamment du point de vue calibration. Ceci peut être réalisé
simplement, comme représenté sur la figure 5, au moyen d'un circuit ET 96 recevant
en entrée les signaux C et F et produisant en sortie un signal G (figure 6q) ne comportant
que les secondes impulsions. Après traitement en parallèle des signaux G et F, ceux-ci
sont appliqués de nouveau aux entrées d'un circuit OU (non représenté) dont la sortie
est alors appliquée à l'électrode de commande de l'interrupteur statique.
[0039] Il est facile de voir que s'il y n'y a pas de changement de la position des contacts
mobiles, même après application d'une seconde impulsion, le signal conserve la même
valeur, de sorte que Q4 ne change pas non plus et le signal E reste à 1, jusqu'au
front montant suivant du signal A de télécommande. Le signal Q4 n'ayant pas changé,
le passage à 1 du signal A n'entraîne pas de modification du signal Q5, et le signal
E reste également à 1. On se retrouve alors dans les mêmes conditions qu'au temps
t1 ou t2.
[0040] Le schéma représenté sur la figure 7 correspond à la partie associée à la voie contacteur
d'un circuit électronique de commande d'un appareil selon les figures 1 et 2, mettant
en oeuvre l'invention. Les éléments et les signaux identiques à ceux du circuit selon
le figure 5 portent les mêmes références. Ainsi on forme de la même manière les signaux
C, D et Q4 (figures 8c, 8d et 8h).
[0041] Le schéma est complété par un OU EXCLUSIF 98 dont les entrées reçoivent les signaux
Q2 et Q3 et fournissant en sortie un signal I, qui est en pratique identique au signal
C. Il peut néanmoins être préférable d'utiliser deux circuits en parallèle comme représenté
sur la figure 7 pour limiter le nombre de circuits logiques connectés à une même sortie.
Un circuit OU 100 recevant en entrée les signaux I et Q1 fournit en sortie un signal
J de forme comparable au signal D mais prenant en compte les impulsions C formées
après un front descendant du signal A de télécommande et non après un front montant
dudit signal.
[0042] Lorsque le sélecteur S est en mode contacteur (S = 1; figures 1, 4 et 8), le signal
S est nul et le signal K de sortie d'un ET 102 recevant en entrée les signaux Q5 et
S est également à 0, le signal L de sortie d'un OU EXCLUSIF 104 auquel sont appliqués
les signaux K et Q4 est donc identique à Q4 (figure 8h).
[0043] Les signaux A, H, D et L sont appliqués aux entrées d'un circuit ET 106 dont le signal
de sortie M est représenté sur la figure 8i. On obtient en sortie M une première impulsion
(M1, M2) après chaque front montant (t5,t7) du signal de télécommande A lorsque les
contacts mobiles ne sont pas dans la position (B, figure 8f) correspondant à l'ordre
de télécommande. Par contre, si les contacts mobiles sont déjà dans la position demandée,
ce qui est le cas au temps t9 sur la figure 8, il n'y aura pas d'impulsion sur la
sortie M. Après production d'une première impulsion (M2) en M, il y a production d'une
seconde impulsion (M′2) si la première impulsion n'a pas conduit à un changement de
position des contacts après un temps prédéterminé (1,5 période d'horloge dans le mode
de réalisation représenté). On a représenté ce cas en temps t12 sur la figure: il
y a alors pendant une période d'horloge des signaux de valeur 1 sur les entrées D,
A et L du circuit ET 106 et production d'une seconde impulsion M′2 lorsque H passe
à 1, soit 1,5 période après le front descendant de la 1ère impulsion M2.
[0044] Pour un fonctionnement en contacteur, il est bien entendu nécessaire de produire
les impulsions appropriées également après un front descendant du signal A de télécommande.
Pour cela un circuit ET 108 reçoit les signaux Q4 et S. En mode contacteur (S = 1),
sa sortie Q est donc identique à Q4 (figure 8g). Les signaux H, A, J et Q sont appliqués
aux entrées d'un circuit ET 110 dont le signal de sortie U est représenté sur la figure
8j. On obtient en sortie U une première impulsion (U1,U2) après chaque front descendant
(t6,t8) du signal de télécommande A lorsque les contacts mobiles ne sont pas dans
la position demandée. Après production d'une première impulsion (U2) en U, il y a
comme précédemment, production d'une seconde impulsion (U′2) si la première n'a pas
conduit à un changement de position des contacts après un temps prédéterminé.
[0045] Les signaux M et U sont appliqués aux entrées d'un circuit OU 112, en sortie duquel
on retrouve les signaux V (figure 8k) destinés à la commande de l'interrupteur statique.
Comme précédemment on peut isoler les secondes impulsions en utilisant un circuit
OU 114 recevant sur ses entrées les signaux C et V et dont la sortie est représentée
en W sur la figure 81.
[0046] Lorsque le sélecteur S est en position inactive (S = 0), le signal K de la figure
7 est alors identique à Q5 et le signal L devient identique au signal E de la figure
5, tandis que le signal Q de la figure 7 est nul et force à zéro le signal U de sortie
du circuit ET 110. On retrouve alors le même schéma que sur la figure 5, la sortie
V correspondant 3à la sortie F. Le signal A de télécommande appliqué à l'entrée CT
est alors traîté comme un signal du type télérupteur et le fonctionnement est identique
à celui de la voie représentée sur les figures 5 et 6.
[0047] Un circuit électronique de commande destiné à un disjoncteur télécommandé du type
représenté sur les figures 1 et 2 comportera donc une première voie telle que représentée
sur la figure 5 en parallèle avec une seconde voie telle que représentée sur la figure
7, les entrées H et B étant bien entendu identiques pour les deux voies tandis que
sur la 1ère voie est appliqué le signal de télécommande A (TL) appliqué sur l'entrée
TL de l'appareil et sur la 2ème voie le signal de télécommande A (CT) appliqué sur
l'entrée CT de l'appareil, la valeur du signal S de la 2ème voie étant déterminée
par la position du sélecteur S (figure 1) déterminant si le signal d'entrée CT doit
correspondre à un fonctionnement en contacteur (S = 1) ou en télérupteur (S = 0).
[0048] Bien entendu les signaux F et V, et éventuellement G et W, de sortie des deux voies
sont, après traitement éventuel, recombinés dans un circuit OU (non représenté) dont
la sortie est connectée à l'électrode de commande de l'interrupteur statique 37, si
nécessaire par l'intermédiaire d'un circuit d'adaptation.
[0049] Le schéma représenté sur la figure 7 permet l'utilisation de l'entrée A (CT) pour
un fonctionnement aussi bien en télérupteur (S = 0) qu'en contacteur (S = 1). Dans
le cas où le circuit électronique de commande 39 comporte une entrée A (CT) limitée
à un fonctionnement en contacteur, la voie contacteur peut être simplifiée, l'entrée
S étant supprimée de même que les bascules 88,90 et les cicrcuits 102,104, et 108.
Le signal B est alors appliqué directement, à la place du signal Q, sur la 4ème entrée
du circuit ET 110, et par l'intermédiaire d'un inverseur, à la place du signal L sur
la 4ème entrée du circuit ET 106. Ainsi pour une voie exclusivement contacteur, la
porte ET 106 recevra les signaux H, A, D et B, tandis que la porte ET 110 recevra
les signaux H, A, J et B. Il est facile de vérifier que les signaux M et U de sortie
des circuits ET 106 et 110 sont identiques à ceux représentés sur la figure 8.
[0050] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation particuliers
représentés sur la figure, mais elle englobe tout appareil télécommandé fonctionnant
en télérupteur et/ou en contacteur et dont le circuit électronique de commande permet
d'obtenir une seconde impulsion lorsque la première impulsion n'a pas provoqué de
changement de position des contacts après un temps prédéterminé.
1. Appareil de coupure de courant basse tension à télécommande, comportant au moins
un contact mobile (33) déplaçable entre des positions d'ouverture et de fermeture,
un organe de télécommande (16) comportant un actionneur électromagnétique à électro-aimant
associé à un mécanisme de déplacement du contact mobile, l'électro-aimant comportant
une bobine (36) connectée à une source d'alimentation (72) par l'intermédiaire d'un
interrupteur statique (37) comportant une électrode de commande, l'organe de télécommande
(16) comportant un circuit électronique de commande (39) comportant au moins une entrée
(CT,TL) sur laquelle sont appliqués des signaux de télécommande (A) et une sortie
connectée à ladite électrode sur laquelle elle applique une première impulsion (F1,F2,M1,M2,U1,U2)
en réponse à un signal de télécommande impliquant un changement de position du contact
mobile, des moyens (41) de détection de la position du contact mobile fournissant
au circuit électronique de télécommande, un signal (B) représentatif de ladite position,
appareil caractérisé en ce que le circuit électronique de commande (39) comporte des
moyens (88,90,92,102,104,108) permettant de déterminer s'il y a eu changement de position
du contact mobile pendant une période prédéterminée après application de la première
impulsion à ladite électrode, et des moyens de production d'une seconde impulsion
(F′2,M′2,U′2) dans le cas où la position du contact mobile n'a pas changé pendant
ladite période.
2. Appareil selon la revendication 1 caractérisé en ce que le circuit électronique
de commande comporte un circuit d'horloge produisant un signal d'horloge (H) synchronisé
sur le réseau alimentant l'appareil et des moyens permettant de synchroniser lesdites
premières et secondes impulsions sur le signal d'horloge.
3. Appareil selon la revendication 2, caractérisé en ce que la seconde impulsion est
produite 1,5 période d'horloge après la fin de la première impulsion.
4. Appareil selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que
le circuit électronique de commande comporte des premiers moyens (78,80,82,34,86)
auxquels sont appliqués les signaux de télécommande (A) et le signal d'horloge (H)
et produisant un premier signal de sortie (D) de valeur logique 1 jusqu'au premier
front descendant du signal d'horloge suivant un front montant du signal de télécommande
(A), puis prenant la valeur logique 0 pendant une première durée prédéterminée, de
préférence pendant la période suivante du signal d'horloge (H), et de nouveau la valeur
logique 1 pendant une seconde durée prédéterminée, de préférence pendant la période
suivante du signal d'horloge (H).
5. Appareil selon la revendication 4, caractérisé en ce que, l'appareil fonctionnant
en télérupteur, le circuit électronique de commande comporte des seconds moyens (88,90,92)
auxquels sont appliqués les signaux de télécommande (A) les signaux d'horloge (H)
et les signaux (B) représentatifs de la position des contacts, et produisant un signal
(E) prenant la valeur logique 1 lors d'un front montant du signal de télécommande,
et ne passant à la valeur logique 0 qu'après une modification de la position des contacts,
et une première porte ET (94) à laquelle sont appliqués les signaux de télécommande
(A) et d'horloge (H), le signal (D) de sortie des premiers moyens et, sur une 4ème
entrée, le signal (E) de sortie des seconds moyens, le signal (F) de sortie de la
première porte ET (94) étant constitué par lesdites premières et secondes impulsions.
6. Appareil selon la revendication 4, caractérisé en ce que, l'appareil fonctionnant
en contacteur, lesdits premiers moyens produisent un second signal de sortie (J) de
valeur logique 1 jusqu'au premier front descendant du signal d'horloge suivant un
front descendant du signal de commande (A), puis prenant la valeur logique 0 pendant
ladite première durée prédéterminée et de nouveau la valeur logique 1 pendant ladite
seconde durée prédéterminée, le circuit électronique de commande comportant une seconde
porte ET (106) à laquelle sont appliqués les signaux de télécommande (A) et d'horloge
(H), le premier signal de sortie (D) desdits premiers moyens et, sur une 4ème entrée,
un signal (B) complémentaire du signal (B) représentatif de la position des contacts,
et une troisième porte ET (110) à laquelle sont appliqués les signaux d'horloge (H),
un signal (A) complémentaire du signal de télécomande (A), le second signal de sortie
(J) desdits premiers moyens et, sur une 4ème entrée, le signal (B) représentatif de
la position des contacts, les signaux (M et U) de sortie des seconde et troisième
porte ET (106,110) étant appliqués aux entrées d'une porte OU (112) dont le signal
de sortie (V) est formé par lesdites premières et secondes impulsions.
7. Appareil selon les revendications 5 et 6, caractérisé en ce que l'entrée contacteur
(CT) peut également servir d'entrée télérupteur (TL), un sélecteur (5) fournissant
auxdits seconds moyens un signal (S) de valeur 1 pour le fonctionnement en contacteur
et un signal de valeur 0 pour le fonctionnement en télérupteur, les signaux (L) de
sortie desdits seconds moyens (88,90,102,104,108) appliqués à la 4ème entrée de la
seconde porte ET (106) étant, en fonction contacteur, dérivés (Q4) du signal (B) complémentaire
du signal (B) représentatif de la position des contacts et lesdits seconds moyens
appliquant sur la 4ème entrée de la troisième porte ET (110) un signal (Q) de valeur
0 en fonction télérupteur et dérivé (Q4) du signal (B) représentatif de la position
des contacts en fonction contacteur.
8. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
le circuit électronique de commande comporte en parallèle une première voie à laquelle
est appliqué un signal d'entrée (A/TL) du type télérupteur et une seconde voie à laquelle
est appliquée un signal d'entrée (A/CT) du type contacteur ou télérupteur, les signaux
de sortie des deux voies étant appliqués aux entrées d'un circuit OU dont la sortie
est connectée à l'électrode de commande de l'interrupteur statique.