[0001] L'invention concerne un ferrure pour porte, fenêtre ou analogue, comportant des moyens
de verrouillage tels qu'une crémone ou crémone-serrure, assurant le verrouillage de
l'ouvrant contre le cadre dormant et agissant sur des ferrures d'articulation composées
d'un support d'angle et d'un compas d'arrêt disposés en feuillure pour autoriser l'ouverture
dudit ouvrant, au moins à la française et selon une position de ventilation.
[0002] La présente invention trouvera son application plus particulièrement dans l'industrie
spécialisée dans la quincaillerie du bâtiment.
[0003] On connaît déjà un certain nombre de ferrures adaptables à des portes, fenêtres ou
analogues, comportant, notamment, des ferrures d'articulation composées d'un support
d'angle et d'un compas d'arrêt, assurant la liaison basse et haute du châssis ouvrant
de la porte, fenêtre ou analogue, contre son cadre dormant. Généralement, ces ferrures
comportent, en outre, des moyens de verrouillage et, notamment, une crémone ou crémone-serrure
permettant de maintenir verrouillé l'ouvrant contre le dormant. La fonction de ces
crémones ou crémones-serrures consiste, par ailleurs, à commander le mode d'ouverture
de la porte ou fenêtre en agissant sur leurs ferrures d'articulation. Notamment, de
par sa conception, le compas d'arrêt, intervenant dans la partie supérieure de la
porte ou fenêtre, est en mesure d'autoriser d'une part, une rotation de l'ouvrant
autour d'un axe vertical, correspondant à une ouverture à la française et, d'autre
part, un basculement de cet ouvrant en position d'abattant.
[0004] Quant au support d'angle, disposé dans l'angle inférieur de la porte ou fenêtre,
il autorise, alternativement, un basculement de l'ouvrant autour d'un axe horizontal
et son pivotement selon un axe de rotation vertical.
[0005] Une porte ou fenêtre comportant de tels modes d'ouverture, est généralement dénommée
oscillo-battante. Toutefois, il existe bien entendu, d'autres modes d'ouverture permettant,
selon le cas, de conférer à l'ouvrant une position d'ouverture totale ou partielle.
Notamment, dans le cadre de portes ou fenêtres coulissantes, il est connu des ferrures
autorisant, en outre, le décalage de l'ouvrant, selon une direction perpendiculaire,
du cadre dormant.
[0006] Il est une tendance actuelle, notamment, dans les systèmes oscillo-battants, d'intégrer
les ferrures d'articulation dans les feuillures de la porte ou fenêtre. Toutefois,
ceci n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes, notamment, au niveau de
la tenue mécanique de ces ferrures d'articulation en cas d'association à des ouvrants
de poids et de taille élevées et, en outre, lorsque ledit châssis ouvrant est à recouvrement
partiel du cadre dormant.
[0007] En effet la disposition en feuillures des ferrures d'articulation limite, nécessairement,
la section des pièces intervenant dans leur mécanisme. En ce qui concerne la lèvre
périphérique équipant le châssis ouvrant et venant en applique, en position de fermeture,
sur la face interne du cadre dormant, celle-ci impose le déport de l'axe de rotation
de cet ouvrant en dehors du plan vertical dudit cadre dormant.
[0008] Ainsi, il a été conçu des ferrures d'articulation pour porte, fenêtre oscillo-battante,
composées d'un support d'angle et d'un compas d'arrêt fixés en feuillures et comportant
tous deux, un bras de compas auxiliaire, relié d'une part, à la traverse inférieure,
respectivement, supérieure du cadre dormant, et, d'autre part, à la traverse inférieure
de l'ouvrant de la porte ou fenêtre, respectivement, à un bras de compas principal
coopérant avec la traverse supérieure de ce dernier. Le bras de compas principal intervenant
dans la conception du compas d'arrêt, sert, plus particulièrement, à limiter l'amplitude
du basculement de la porte ou fenêtre en position d'ouverture en abattant. Aussi,
ce bras de compas principal est immobilisé par rapport à la traverse supérieure de
l'ouvrant ou maintenu libre en rotation et en translation sur ce dernier, selon que
l'opérateur désire amener la porte ou fenêtre en position de ventilation ou en position
d'ouverture à la française.
[0009] Par ailleurs, le support d'angle et le compas d'arrêt comportent un second bras de
compas monté coulissant, à l'une de ses extrémités, sur la traverse inférieure, respectivement,
supérieure du cadre dormant et dont l'autre extrémité est reliée, au moyen d'une articulation,
à la traverse inférieure du châssis ouvrant, respectivement, au bras de compas principal.
De plus, une biellette, intervenant dans la composition du support d'angle et du compas
d'arrêt, relie le second bras de compas à la traverse inférieure ou supérieure dudit
cadre dormant.
[0010] Les inconvénients majeurs que présentent ces ferrures d'articulation connues consistent,
essentiellement, en ce que l'angle d'ouverture de l'ouvrant par rapport au cadre dormant
est nécessairement limité ou guère supérieur à quatre-vingt-dix degrés. En aucun
cas, il n'est possible de conférer à la porte ou fenêtre une ouverture à cent quatre
vingt degrés.
[0011] De plus, la commande d'ouverture, par l'intermédiaire de la crémone ou crémone-serrure
engendre initialement, l'ouverture à la française de la porte ou fenêtre, suivie par
la position de ventilation. Or, cet ordre, bien que conventionnel, n'est nullement
logique. Il est, en effet, préférable d'obtenir, après une première manoeuvre, une
position de ventilation plutôt qu'une position d'ouverture totale de l'ouvrant, d'une
part, pour des raisons de commodités et, d'autre part, pour un gain de sécurité.
[0012] Plus précisément, en cas d'inattention de l'opérateur, lors du verrouillage de la
porte ou fenêtre et partant d'une position d'aération, la commande partielle de la
crémone ou crémone-serrure peut engendrer l'ouverture totale de la porte ou fenêtre
et faciliter, ainsi, la pénétration d'un aigrefin dans l'habitation.
[0013] Finalement, la conception de ces ferrures d'articulation est dépendante des mécanismes
de commande de verrouillage de la porte ou fenêtre. Aussi, cette conception des ferrures
d'articulation va-t-elle différer selon que l'on est en présence d'une crémone munie
de tringles de manoeuvre unidirectionnels ou de type bidirectionnel. Or, ceci ne permet
pas une standardisation dans la conception de ces ferrures d'articulation.
[0014] La présente invention a pour but de remédier à l'ensemble des inconvénients précités
en proposant une ferrure pour porte, fenêtre ou analogue permettant de conférer à
cette dernière un angle de rotation, en position d'ouverture à la française, égal
à cent quatre vingt dix degrés. De plus, les ferrures d'articulation associées sont
conçues de telle sorte qu'elles soient en mesure de coopérer avec tout type de mécanisme
de commande tel que crémone ou crémone-serrure à tringles de manoeuvre bidirectionnelles
ou unidirectionnelles.
[0015] Un autre but de la présente invention consiste à proposer un support d'angle et un
compas d'arrêt, constituant ces ferrures d'articulation, de conception identique,
permettant non seulement, leur inversion par rapport à un plan médian horizontal de
la porte ou fenêtre, mais également, leur utilisation à droite ou gauche de cette
dernière.
[0016] L'un des principaux objectifs recherchés par la présente invention consiste à proposer
une ferrure pour porte, fenêtre ou analogue, susceptible de conférer à cette dernière
une position d'ouverture partielle, dite de ventilation, et d'ouverture totale à la
française et dont la commande permette de sélectionner ce mode d'ouverture dans l'ordre
précité.
[0017] L'invention, telle qu'elle est caractérisée dans les revendications résout le problème
consistant à créer une ferrure pour porte, fenêtre ou analogue comportant des moyens
de verrouillage tels qu'une crémone ou crémone-serrure, assurant le verrouillage de
l'ouvrant contre le cadre dormant et agissant sur des ferrures d'articulation, composées
d'un support d'angle et d'un compas d'arrêt disposés en feuillure, pour autoriser,
l'ouverture dudit ouvrant, au moins à la française et selon une position de ventilation,
cette ferrure comportant des moyens pour commander, partant de la position de fermeture,
l'ouverture en position de ventilation suivie de l'ouverture à la française de l'ouvrant
par action successive sur les moyens de verrouillage.
[0018] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement des modes d'exécution particuliers.
- la figure 1 représente une vue schématisée et en plan du compas d'arrêt intervenant
dans l'angle supérieur de la porte, fenêtre ou analogue ;
- la figure 2 représente une vue schématisée et en plan de la biellette correspondant
au support d'angle et coopérant avec les organes de commande de la crémone ou crémone-serrure
;
- la figure 3 représente une vue identique à la figure 1 mais correspondant à un second
mode de réalisation des ferrures d'articulation ;
- la figure 4 représente, une vue schématisée et en plan d'un second mode de réalisation
des moyens susceptibles d'immobiliser certaines pièces constitutives des ferrures
d'articulation en cas d'ouverture à la française ;
- la figure 5 représente une vue schématisée et en plan du support d'angle intervenant
dans l'angle inférieur de la porte, fenêtre ou analogue et correspondant à un troisième
mode de réalisation des ferrures d'articulation composant la ferrure conforme à l'invention
;
- la figure 6 représente une vue schématisée et en coupe de ce support d'angle illustré
dans la figure 5.
[0019] La présente invention est relative à une ferrure pour porte, fenêtre ou analogue,
offrant la possibilité de conférer à l'ouvrant de cette dernière, au moins une position
d'ouverture à la française et une position d'aération dite de ventilation. Aussi,
cette ferrure comporte des moyens de commande de verrouillage et, notamment, une crémone
ou crémone-serrure (non représentée) susceptible de sélectionner le mode d'ouverture
en intervenant sur le fonctionnement de ferrures d'articulation 1. Celles-ci sont
composées d'un support d'angle 2 et d'un compas d'arrêt 3 intervenant, respectivement,
dans l'angle inférieur et supérieur 4 de ladite porte, fenêtre ou analogue.
[0020] Avantageusement et selon une caractéristique de la présente invention, le support
d'angle 2 et le compas d'arrêt 3 sont de conception strictement identique. De ce fait,
seul le compas d'arrêt 3 a été représenté plus en détail dans les figures 1 et 3 correspondant
à des modes de réalisation distincts, tandis que les figures 5 et 6 illustrent un
support d'angle 2 exécuté selon un troisième mode de réalisation également applicable
au compas d'arrêt. Cependant, il peut s'avérer que l'action des moyens de commande
de la crémone ou crémone-serrure diffère selon que l'on se situe au niveau dudit support
d'angle 2 ou dudit compas d'arrêt 3. Aussi a-t-il été représenté dans la figure 2
les pièces constitutives du support d'angle 2 exécutées selon le mode de réalisation
de la figure 1 et coopérant avec lesdits moyens de commande pour autoriser la sélection
du mode d'ouverture à la française ou en une position de ventilation de la porte,
fenêtre ou analogue.
[0021] Ainsi le compas d'arrêt 3 ou le support d'angle 2 comportent, selon l'invention un
bras de compas principal 5 relié, à l'une de ses extrémités 6, au moyen d'une articulation
7, 7A, à la traverse supérieure 8 ou, selon le cas, inférieure 8A de l'ouvrant 9 de
la porte, fenêtre ou analogue. Plus précisément, cette liaison entre le bras de compas
principal et l'ouvrant 9 se situe, de préférence, au plus près du chant arrière 10
de ce dernier. Une telle disposition évite un déport d'amplitude trop importante de
l'ouvrant 9 en dehors du cadre dormant 11 lors de l'ouverture à la française.
[0022] Avantageusement, cette extrémité 6 du bras de compas principal 5 peut être coudée
à angle droit tel qu'illustré dans la figure 1 de manière à épouser la forme du profilé
constituant le montant arrière 12 de l'ouvrant 9 et, notamment, de la lèvre de recouvrement
52 équipant ce dernier en cas d'ouverture maximum à la française. Plus précisément,
en raison de cette configuration, ladite lèvre de recouvrement 52 est en mesure, au
cours du pivotement de l'ouvrant 9, de venir se loger dans l'angle intérieur 53 de
cette extrémité coudée 6 du bras de compas principal 5 et autoriser ainsi, une ouverture
au moins égale à 180 degrés de la porte, fenêtre ou analogue.
[0023] Cependant, tel que représenté en trait continu dans la figure 1, le coude formé par
le bras de compas principal 5, nécessite un usinage de la face interne de la lèvre
de recouvrement 52, de manière à ne pas gêner la fermeture de l'ouvrant 9. Aussi a-t-il
été représenté dans cette même figure 1, en trait discontinu et en position de fermeture,
un bras de compas principal 5A dont la morphologie s'apparente à celle d'un "Z" à
angle droit et évite tout usinage supplémentaire du châssis ouvrant. Toutefois, un
tel bras de compas principal 5A permet de conserver l'avantage d'une ouverture à 180
degrés de l'ouvrant 9.
[0024] Dans le cadre du mode de réalisation illustré dans les figures 5 et 6, ce bras de
compas principal 5 est sensiblement arqué. Cette configuration spécifique a pour objet
de mieux répartir les charges de l'ouvrant 9 sur ledit bras de compas principal 5
et, ce, notamment, en début d'ouverture et de fermeture de la porte, fenêtre ou analogue.
[0025] De plus, elle permet de réduire l'encombrement général du support d'angle 2 et du
compas d'arrêt 3 dans la feuillure de la porte, fenêtre ou analogue et évite d'entailler
la lèvre de recouvrement 52 de l'ouvrant 9.
[0026] On notera par ailleurs, qu'en raison du peu d'espace qu'occupe les ferrures d'articulation
en feuillure de la porte, fenêtre ou analogue, le bras de compas principal 5 peut
être prévu d'épaisseur 102 suffisamment importante, notamment, au niveau du support
d'angle 2 pour supporter le poids que représente certains ouvrants de grande dimension.
[0027] Préférentiellement et selon l'invention, l'autre extrémité 13 de ce bras de compas
principal 5 est montée pivotante sur une coulisse 14 se déplaçant dans une rainure
15 aménagée soit dans la traverse supérieure 16 ou inférieure 16A du cadre dormant
11, soit présente dans un profilé 17 rapporté sur ladite traverse supérieure 16 ou
inférieure 16A.
[0028] Au vu de la description précédente, on comprend qu'en exerçant une poussée sur ladite
coulisse 14, tant du support d'angle 2 que du compas d'arrêt 3, cette poussée est
répercutée sur le bras de compas principal 5, provoquant le déport de l'ouvrant 9
par rapport au cadre dormant 11 suivant une direction perpendiculaire à ce dernier.
[0029] Cependant, il convient de s'assurer que cette pression exercée sur la coulisse 14
soit intégralement répercutée, par le bras de compas principal 5, sur l'ouvrant 9
selon une direction perpendiculaire au plan de la porte ou fenêtre et d'éviter, ainsi,
un décalage dudit ouvrant 9 parallèlement au cadre dormant 11. A cet effet, le bras
de compas principal 5 est relié, dans sa partie médiane 18, à un bras secondaire 19
monté articulé à son extrémité 20 sur la traverse supérieure 16 ou inférieure 16A
du cadre dormant 11.
[0030] A noter que dans le cadre d'un bras de compas principal 5 arqué celui-ci comporte
dans sa partie médiane 18 et sur son bord latéral 100, de faibles rayons de courbure,
un oeillet 101 intervenant dans la liaison avec l'extrémité 20A du bras secondaire
19.
[0031] Dans tous les cas, un tel décalage de l'ouvrant 9 par rapport audit cadre dormant
11, au moyen du bras de compas principal 5, doit être obtenu dès la commande de déverrouillage
de la crémone ou crémone-serrure non représentée. De plus, un autre impératif que
s'est imposé la présente invention consiste en ce que, partant de la position de verrouillage,
la commande de déverrouillage de la crémone ou crémone-serrure provoque, successivement,
l'ouverture de la porte ou fenêtre dans une position de ventilation, suivie d'une
ouverture totale à la française. Ainsi, selon une caractéristique de la présente invention,
la ferrure comporte des moyens 21 coopérant avec les ferrures d'articulation 1 pour
commander, partant de la position de fermeture, l'ouverture de la porte, fenêtre ou
analogue dans l'ordre précité.
[0032] Selon un premier mode de réalisation, ces moyens 21 sont constitués, essentiellement,
par une biellette 22 montée articulée à l'une de ses extrémités 23 sur la traverse
supérieure 8 ou inférieure 8A de l'ouvrant 9, tandis que l'autre extrémité 24 de cette
biellette 22 est en mesure de faire corps avec la coulisse 14 au moyen d'un doigt
d'entraînement 25.
[0033] Ladite biellette 22 est munie, en outre, dans le prolongement de son extrémité 23,
montée articulée sur ladite traverse supérieure 8 ou inférieure 8A, d'un doigt de
commande 26, sur lequel peut agir un galet 27 solidaire d'un organe de commande 28
tel qu'une tringle de manoeuvre actionnée par la crémone ou crémone-serrure.
[0034] Plus précisément, en position de fermeture de la porte, fenêtre ou analogue, la biellette
22 est disposée, sensiblement, dans un même plan vertical passant par les traverses
supérieures 8, 16 et inférieures 8A, 16A, respectivement, de l'ouvrant 9 et du cadre
dormant 11. En actionnant le mécanisme de commande de la crémone ou crémone-serrure
par l'intermédiaire d'une poignée, non visible, l'organe de commande ou tringle de
manoeuvre 28 a pour fonction d'entraîner en rotation la biellette 22. Pour ce faire,
le galet 27, solidaire dudit organe de commande 28, vient à coopérer avec un plan
butée 29 de cette biellette 22, sensiblement décalé par rapport à l'axe de rotation
30 de cette dernière. Il en résulte la rotation de ladite biellette 22, celle-ci provoquant,
simultanément, par l'intermédiaire de son doigt d'entraînement 25, le déplacement
rectiligne dans la rainure 15 de la coulisse 14 qui actionne, par là même, le bras
de compas principal 5. L'ouvrant 9 est alors projeté en dehors du cadre dormant 11
et, de préférence, vers l'intérieur de l'habitation. Il s'agit là de la position d'aération
ou encore dite de ventilation de la porte, fenêtre ou analogue.
[0035] A ce sujet, il convient de préciser que la présente ferrure est en mesure de conférer
deux types de positions de ventilation à l'ouvrant 9 par rapport au cadre dormant
11. La première, dite position en abattant, correspond au cas où l'action de la crémone
ou crémone-serrure n'engendre, initialement, qu'une rotation de la biellette 22 correspondant
au compas d'arrêt 3. Simultanément, une course à vide 31, séparant du plan butée 29A,
le galet 27A (voir figure 2) est exécutée par ce dernier sous l'action de l'organe
de commande 28A ou tringle de manoeuvre venant à agir au niveau du support d'angle
2. Ceci évite une rotation de ladite biellette 22A et, en consèquence, maintient,
accolée la traverse inférieure 8A de l'ouvrant 9 contre la traverse inférieure 16A
du cadre dormant 11. En résumé, il s'agit de créer un retard dans l'entraînement de
la biellette 22A du support d'angle 2 par rapport à celle 22 correspondant au compas
d'arrêt 3.
[0036] La seconde solution consiste à s'assurer d'une cinétique identique au niveau du support
d'angle 2 et du compas d'arrêt 3. De ce fait, l'action de déverrouillage sur la crémone
ou crémone-serrure provoque, initialement, un déport total de l'ouvrant 9 par rapport
au cadre dormant 11.
[0037] Au cas où il est choisi une position de ventilation correspondant à l'ouverture en
abattant de la porte, fenêtre ou analogue, la commande de déverrouillage complémentaire
sur la crémone ou crémone-serrure entraîne secondairement, le décalage de l'ouvrant
9 par rapport au cadre dormant 11 au niveau de leur traverse inférieure et, ce, par
rotation de la biellette 22A.
[0038] En fait, quelle que soit la solution adoptée, cette seconde action sur le mécanisme
de commande de la crémone ou crémone-serrure ramène l'ouvrant 9 dans une position
totalement dégagée par rapport au cadre dormant 11. Il doit alors être possible, pour
assurer l'ouverture à la française de la porte, fenêtre ou analogue, de détruire l'une
des liaisons reliant les biellettes 22, 22A à l'ouvrant 9 et au cadre dormant 11.
[0039] A cet effet et selon le mode de réalisation de l'invention représenté dans la figure
1, la coulisse 14 comporte, dans l'un de ses chants longitudinaux 32, une découpe
33 dans laquelle s'insère le doigt d'entraînement 25 de ladite biellette 22, 22A.
Ainsi, suite à la rotation de celle-ci ayant entraîné le coulissement, dans la rainure
15, de la coulisse 14, la découpe 33 de cette dernière vient à se positionner au droit
d'une lumière 34 aménagée dans la paroi latérale 35 de ladite rainure 15. De ce fait,
le doigt d'entraînement 25 de la biellette 22, 22A est en mesure de déboîter latéralement
de la coulisse 14 et du profilé 17 ou de la traverse du cadre dormant 11 sous l'action
d'une commande en rotation de l'ouvrant 9 autour d'un axe vertical correspondant à
l'axe des articulations 7, 7A reliant les bras de compas principaux 5 du support d'angle
2 et du compas d'arrêt 3 audit ouvrant 9.
[0040] Contrairement, en refermant la porte, fenêtre ou analogue, ce doigt d'entraînement
25 de la biellette 22, 22A vient à nouveau à s'engager dans la lumière 34 puis la
découpe 33, respectivement, de la paroi latérale 35 de la rainure 15 et de la coulisse
14. A ce propos, il est indispensable de noter que, pour se garantir du bon positionnement,
des biellettes 22 et 22A et, notamment, de leur doigt d'entraînement 25, au droit
des lumières 34 et découpes 33, lesdites biellettes 22 et 22A sont bloquées en rotation
au moyen des galets 27 et 27A coopérant avec les organes de commande 28 et 28A de
la crémone ou crémone-serrure. Plus précisément, ces galets 27 et 27A viennent à coopérer,
en position d'ouverture totale de la crémone ou crémone-serrure, avec les plans butée
29 et 29A des biellettes 22 et 22A, empêchant celles-ci de pivoter autour de leur
axe de rotation 30.
[0041] Tel que décrit ci-dessus, la position d'aération périmétrale, correspondant à un
décalage total de l'ouvrant 9 par rapport au cadre dormant 11, est obtenue, selon
le cas, suite à une première commande de la crémone ou crémone-serrure ou en fin de
déverrouillage de cette dernière. Cette seconde solution nécessite l'utilisation de
moyens de retenue secondaires disposés en périphérie de l'ouvrant et, de préférence,
à hauteur du montant avant de ce dernier au cas où il serait d'un intérêt pour l'utilisateur
de maintenir ledit ouvrant dans cette position d'aération sans pour autant, permettre
à un étranger de pénétrer aisément dans l'habitation.
[0042] Cependant, dans le cas initial, correspondant au décalage de l'ouvrant par rapport
au cadre dormant, atteint, suite à une première action sur la crémone ou crémone-serrure,
la disposition des galets 27, 27A sur les organes de commande ou tringles de manoeuvre
28, 28A par rapport aux biellettes 22, 22A peut être déterminée de telle sorte que,
dans cette position intermédiaire, ces dernières n'ont effectué qu'une rotation partielle.
Ainsi, le déplacement de la coulisse 14 serait insuffisant pour permettre à sa découpe
33 de se positionner au droit de la lumière 34 présente dans la rainure 15. En conséquence,
le doigt d'entraînement 25 des biellettes 22, 22A ne pourrait pas se dégager de ladite
rainure 15 empêchant, par là même, l'ouverture à la française de l'ouvrant 9. En fait,
la rotation totale des biellettes 22 et 22A ne serait obtenue que suite au déverrouillage
complet de la crémone ou crémone-serrure.
[0043] Il a été précisé, plus haut dans la description, que l'entraînement en rotation des
biellettes 22, 22A est obtenu en raison d'une coopération d'un plan butée 29, 29A
ou d'un doigt de commande 26 avec un galet 27, 27A d'une tringle de manoeuvre 28,
28A. Toutefois, d'autres modes de réalisation peuvent être envisagés pour assurer
une telle fonction. A titre d'exemple représenté dans la figure 3, la biellette 22
de configuration identique à un bras de compas, peut être munie à son extrémité 36,
montée pivotante sur la traverse supérieure 8 de l'ouvrant 9, d'un secteur denté 37
susceptible de coopérer avec la denture 38 d'une crémaillère 39 rapportée à l'extrémité
de la tringle de manoeuvre 28, 28A.
[0044] Cette même figure 3 représente, par ailleurs, un bras de compas principal 5 non coudé
correspondant à un autre mode de réalisation.
[0045] Précédemment, il a été décrit l'intéret d'immobiliser en rotation les biellettes
22, 22A en cours d'ouverture à la française de la porte, fenêtre ou analogue. Cependant,
ladite rainure 15 étant immobile, elle constitue l'élément de référence par rapport
auquel il convient également d'immobiliser, en translation, la coulisse 14, en cours
de pivotement de l'ouvrant 9. En effet, si les biellettes 22 et 22A sont en mesure
de se décaler, dans le cadre de ce mode d'ouverture, cette possibilité est également
offerte aux coulisses 14.
[0046] Dans ce but, la ferrure, conforme à l'invention, comporte, en outre, des moyens 40
pour immobiliser en translation la coulisse 14 par rapport à la rainure 15 en cas
d'ouverture à la française.
[0047] Selon un premier mode de réalisation, illustré dans la figure 1, ces moyens 40 sont
constitués par une came 41 montée articulée sur la coulisse 14 et comportant une fourche
42 susceptible d'accueillir le doigt d'entraînement 25 de la biellette 22 ou 22A.
Ainsi, tant en position de fermeture qu'en position d'aération ou de ventilation périmétrale,
la fourche 42 est en prise sur ledit doigt d'entraînement 25. En cas de commande d'ouverture
à la française de l'ouvrant de la porte, fenêtre ou analogue, l'action du doigt d'entraînement
sur ladite fourche 42 provoque la rotation de la came 41. Un plot de blocage 43 surmontant
cette dernière, vient alors à s'engager dans une lumière 44 aménagée à cet effet,
dans l'une des parois latérales 45 de la rainure 15. Il en résulte l'immobilité en
translation de la coulisse 14 dans cette dernière. Contrairement, lors de son engagement
dans la découpe 33 de la coulisse 14, le doigt d'entraînement 25 vient à coopérer
avec l'une des branches de la fourche 42 provoquant la rotation inverse de la came
41 et, finalement, le dégagement du plot 43 de la lumière 44.
[0048] La figure 4 illustre un autre mode de réalisation de ces moyens 40 susceptibles d'immobiliser
en translation la coulisse 14 dans ladite rainure 15 en position d'ouverture à la
française de la porte, fenêtre ou analogue. Plus précisément, dans le cadre de ce
mode de réalisation, les moyens 40 sont constitués par un levier 46 monté articulé
sur la coulisse 14 et dont la rotation dans un sens déterminé assure le blocage, en
translation, de cette dernière dans la rainure 15.
[0049] Ainsi, ce levier 46 comporte, d'une part, un doigt de commande 47, susceptible d'être
actionné par l'intermédiaire du doigt d'entraînement 25 de la biellette 22 ou 22A
et, d'autre part, un organe de blocage 48 qui est en mesure de s'engager dans une
ouverture 50 aménagée dans l'une des parois latérales 45 de la rainure 15 et immobiliser,
ainsi, la coulisse 14.
[0050] Plus exactement, l'action du doigt d'entraînement 25 de la biellette 22, 22A, sur
le doigt de commande 47, en position de fermeture ou d'aération de l'ouvrant 9, provoque
le dégagement de l'organe de blocage 48 de la lumière 50 autorisant ainsi, le déplacement
axial de la coulisse 14. Contrairement, en cas d'ouverture à la française, la suppression
de l'action du doigt d'entraînement 25 sur le doigt de commande 47, provoque, sous
l'impulsion de moyens élastiques 51, la rotation du levier 46 et, simultanément, l'engagement
de l'organe de blocage 48 dans l'ouverture 50.
[0051] Le mode de réalisation, représenté dans les figures 5 et 6 de la ferrure, conforme
à l'invention, trouvera son application plus particulièrement dans le cadre de portes
ou fenêtres dont les feuillures sont de dimensions réduites et qui ne seraient pas
aptes à accueillir des ferrures d'articulation 1 conçues selon les modes de réalisation
exposés, plus haut dans la description.
[0052] Ainsi, selon ce mode de réalisation, les moyens 21 susceptibles de provoquer, successivement,
l'ouverture de la porte, fenêtre ou analogue, dans une position de ventilation suivie
d'une ouverture totale à la française, sont constitués par une biellette 22A montée
articulée, à l'une de ses extrémités 23, sur la traverse inférieure 8A ou selon le
cas, supérieure 8 de l'ouvrant 9. Quant à l'extrémité opposée 24 de cette biellette
22A, elle est reliée, par l'intermédiaire d'une articulation 103, à un bras de levier
secondaire 104. Celui-ci coopère, au niveau de ses extrémités 105, 106, respectivement,
avec l'ouvrant 9 et le cadre dormant 11.
[0053] En fait, l'extrémité 105 de ce bras de levier secondaire 104 est montée coulissante
dans une glissière 107 aménagée soit dans une plaquette de fixation ou dans le prolongement
108 d'une têtière 109 équipant la traverse inférieure 8A ou supérieure 8 de l'ouvrant
9. L'extrémité opposée 106 de ce bras de levier secondaire 104 est également montée
coulissante sur la traverse inférieure 16A ou supérieure 16 du cadre dormant 11. Plus
précisément, cette extrémité 106, soit coopère, par l'intermédiaire d'un doigt d'entraînement
112, avec une seconde coulisse 110 susceptible de se déplacer, dans la rainure 15
aménagée dans la traverse inférieure 16A et supérieure 16 du cadre dormant 11, ou
dans un profilé 17 rapporté sur cette traverse inférieure 16A ou supérieure 16, soit
comporte un têton 112A engagé dans ladite rainure 15 et susceptible de coulisser dans
cette dernière. On notera que la figure 5 représente, plus exactement, ce second mode
de réalisation tandis que la figure 6 est conforme au mode d'exécution évoqué ci dessus.
[0054] De manière à ce que, les moyens de verrouillage et, notamment, la crémone ou crémone-serrure
soient en mesure d'agir sur de tels moyens 21 conçus selon ce troisième mode de réalisation,
l'extrémité 23, montée articulée sur la traverse inférieure 8A ou supérieure 8 de
l'ouvrant 9, de la biellette 22A est équipée d'un doigt de commande 26 formant un
angle 111 avec l'axe longitudinal de cette dernière. Sur ce doigt de commande 26 agit
un galet 27A solidaire d'un organe de commande 28A tel qu'une tringle de manoeuvre
actionnée par l'intermédiaire de la crémone ou crémone-serrure. Là encore cette disposition
particulière du doigt de commande 26 par rapport à la biellette 22A permet de limiter
l'encombrement de cette dernière en feuillure du cadre dormant 11 et de l'ouvrant
9 et, dans tous les cas, évite l'entaillage de la lévre de recouvrement 52 équipant
ce dernier contrairement à la biellette 22 conforme au premier mode de réalisation.
[0055] Aussi, le fonctionnement, de la ferrure 1 est le suivant :
- en position de fermeture de la porte, fenêtre ou analogue, la biellette 22A est
disposée, sensiblement, dans un même plan vertical passant par les traverses inférieures
(8A, 16A) ou supérieures (8, 16), respectivement, de l'ouvrant 9 et du cadre dormant
11 ;
- par action sur la crémone ou crémone-serrure (non visible sur les dessins) l'organe
de commande ou tringle de manoeuvre 28A repousse le doigt de commande 26 entraînant
la rotation de ladite biellette 22A ;
- celle-ci repousse, simultanément, le bras de levier secondaire 104 dont les extrémités
105 et 106 viennent à coulisser dans la glissière 107 et, dans la rainure 15 aménagée,
respectivement, sur la traverse inférieure 8A et supérieure 8 de l'ouvrant 9 et sur
la traverse inférieure 16A et supérieure 16 du cadre dormant 11. On notera qu'au cours
du déplacement du bras de levier secondaire 104 et de la biellette 22A, s'opèrent,
en outre, la rotation du bras de compas principal 5 et le déplacement de la coulisse
14 à laquelle est reliée son extrémité 13, dans la rainure 15 présente dans la traverse
inférieure 16A et supérieure 16 du cadre dormant 11.
[0056] L'ouvrant 9 est alors projeté en dehors de ce dernier et, de préférence, vers l'intérieur
de l'habitation ce qui correspond à la position dite de ventilation de la porte, fenêtre
ou analogue.
[0057] A ce propos, il convient de remarquer que, tout comme précédemment, la ferrure conçue
selon ce mode de réalisation est en mesure de conférer deux types de positions de
ventilation à l'ouvrant 9 par rapport au cadre dormant 11. La première dite position
en abattant, correspond au cas où l'action de la crémone ou crémone-serrure engendre,
initialement, une rotation de la biellette située en feuillure supérieure de la porte,
fenêtre ou analogue. Simultanément, le galet 27A de l'organe de commande ou tringle
de manoeuvre 28A, venant à agir au niveau de la feuillure inférieure, exécute une
course à vide 31 correspondant à la distance séparant ledit galet 27A du doigt de
commande 26. La biellette 22A, associée au support d'angle 2 n'étant pas sollicitée
dans ces conditions, la traverse inférieure 8A de l'ouvrant 9 est maintenue accolée
contre la traverse inférieure 16A du cadre dormant 11. Là encore, on crée un retard
dans l'entraînement de la biellette 22A, associée au support d'angle 2 par rapport
à celle située en feuillure supérieure de la porte, fenêtre ou analogue.
[0058] La seconde solution consiste à s'assurer d'une cinétique identique des biellettes
au niveau de la feuillure inférieure et supérieure de l'ouvrant 9 et du cadre dormant
11. De ce fait, l'action de déverrouillage sur la crémone ou crémone-serrure provoque,
initialement, un déport total de l'ouvrant 9 par rapport au cadre dormant 11.
[0059] Au cas où il est choisi une position de ventilation correspondant à l'ouverture en
abattant de la porte, fenêtre ou analogue, une commande de déverrouillage complémentaire
sur la crémone ou crémone-serrure entraîne, secondairement, le décalage de l'ouvrant
9 par rapport au cadre dormant 11 au niveau de leur traverse inférieure, respectivement
8A et 16A et, ce, par rotation de la biellette 22A et le déplacement du bras de levier
secondaire 104.
[0060] En fait, quelle que soit la solution adoptée, cette seconde action sur la crémone
ou crémone-serrure ramène l'ouvrant 9 dans une position totalement dégagée sur sa
périphérie par rapport au cadre dormant 11.
[0061] Partant de là, il doit être possible d'assurer l'ouverture à la française de la porte,
fenêtre ou analogue.
[0062] Dans ce but, la rainure 15, présente dans la traverse inférieure 16A et supérieure
16 du cadre dormant 11, comporte tout comme dans le cadre du mode de réalisation représenté
dans la figure 1, une lumière 34 aménagée dans l'une de ses parois latérales 35 et
au droit de laquelle vient se présenter, après commande de déverrouillage de la crémone
ou crémone-serrure, soit le doigt d'entraînement 112 soit le teton 112A équipant l'extrémité
106 du bras de levier secondaire 104. Ainsi, ce doigt d'entraînement 112 ou têton
112A est en mesure de déboîter latéralement de ladite rainure sous l'action d'une
commande en rotation de l'ouvrant 9 autour d'un axe vertical correspondant à l'axe
du pivot 7A, 7 auquel est relié le bras de compas principal 5. A noter qu'en cas d'utilisation
d'une seconde coulisse 110 disposée dans la rainure 15 et avec laquelle coopère le
doigt d'entraînement 112, cette coulisse 110, présente, également, dans l'un de ses
chants longitudinaux, une découpe venant se situer au droit de la lumière 34 présente
dans la rainure 15 après déverrouillage de la crémone ou crémone-serrure, pour autoriser
le dégagement latéral dudit doigt d'entraînement 112.
[0063] En refermant la porte, fenêtre ou analogue, ce doigt d'entraînement 112 ou ce têton
112A du bras de levier secondaire 104 vient, à nouveau, à s'engager dans la lumière
34 aménagée dans la paroi latérale 35 de la rainure 15 et, éventuellement, dans la
découpe présente dans la seconde coulisse 110.
[0064] En raison du blocage, en rotation des biellettes 22A, disposées en feuillure supérieure
et inférieure de l'ouvrant 9 et du cadre dormant 11, par l'intermédiaire des galets
27A on s'assure du bon positionnement du doigt d'entraînement 112 ou du teton 112A
du bras de levier secondaire 104 au droit de la lumière 34 au moment de la fermeture
de la porte, fenêtre ou analogue.
[0065] Cependant, en cas de présence dans la rainure 15 d'une coulisse 110 avec laquelle
coopère le doigt d'entraînement 112 du bras de levier secondaire 104, une telle coulisse
110 doit être immobilisée dans ladite rainure 15 au cours de l'ouverture à la française
de l'ouvrant 9. Ceci peut être obtenu à l'aide de moyens 40 tels que décrits ci-dessus
à propos des modes de réalisation illustrés dans les figures 1 à 4.
[0066] Tel que déjà indiqué plus haut, la position d'aération périmétrale, correspondant
à un décalage total de l'ouvrant 9 par rapport au cadre dormant 11, est obtenu, selon
le cas, suite à une première commande de la crémone ou crémone-serrure ou au cours
d'une seconde action sur cette dernière.
[0067] Quelle que soit la solution adoptée, dans une telle position d'aération périmétrale,
la disposition des galets 27A, sur les organes de commande ou tringles de manoeuvre
28A, par rapport aux biellettes 22A peut être déterminée de telle sorte que, lesdites
biellettes 22A n'ont effectué qu'une rotation partielle. Ainsi, le déplacement, du
doigt d'entraînement 112 ou du têton 112A du bras de levier secondaire 104 serait
insuffisant pour lui permettre de se positionner au droit de la lumière 34 présente
dans la rainure 15 empêchant par là même, l'ouverture à la française de l'ouvrant
9. En fait, la rotation totale des biellettes 22A ne serait obtenue qu'après déverrouillage
complet de la crémone ou crémone-serrure.
[0068] A ce propos, il est probable que, dans certains cas, cette action complémentaire
sur la crémone ou crémone-serrure n'engendre qu'une rotation d'amplitude réduite des
biellettes 22 et 22A et que dans ces conditions, la position de déverrouillage intermédiaire
ne peut pas être définie précisément.
[0069] De manière à remédier à cet inconvénient, il est prévu des moyens 113 permettant,
d'une part, d'empêcher l'ouverture à la française de l'ouvrant 9 lorsque celui-ci
est en position d'aération périmétrale, dite de ventilation et, d'autre part, de démultiplier
l'action de la biellette 22A sur ledit bras de levier secondaire 104 en fin de déverrouillage
de la crémone ou crémone-serrure. Plus précisément, ces moyens 113 sont constitués
d'une lumière 114 en forme d'une virgule aboutant à l'extrémité 115 de la glissière
107 dans laquelle se déplace l'extrémité 106 dudit bras de levier secondaire 104.
En fait, cette lumière 114 forme un angle 116 par rapport à la glissière 107 de manière
à provoquer l'éloignement de cette extrémité 106 du bras de levier secondaire 104
par rapport au cadre dormant 11 en fin de rotation de la biellette 22A. Il en résulte
un déplacement supplémentaire de son extrémité 105 dudit bras de levier secondaire
104 dans la rainure 15 de sorte que le doigt d'entraînement 112 ou le têton 112A se
présente au droit de la lumière 34 aménagée dans la paroi latérale 35 de cette rainure
15.
[0070] De manière à faciliter la compréhension du fonctionnement de la présente ferrure,
les différentes positions que peut occuper, tant l'extrémité 105 du bras de levier
secondaire 104 dans la glissière 107 que le galet 27A, solidaire de l'organe de de
commande 28A, par rapport à la biellette 22A, ont été repérées sur la figure 5.
[0071] Ainsi, les repères 117, 118, désignent la position de cette extrémité 105 et du galet
27A au niveau de la feuillure inférieure, tandis que les repères 117 et 119 s'accordent
à la position de cette extrémité du bras de levier secondaire 104 et du galet 27 situés
dans la feuillure supérieure et, ce, lorsque la porte ou fenêtre est totalement verrouillée.
[0072] Après une première action sur la crémone ou crémone-serrure correspondant, par exemple,
à une ouverture en abattant de l'ouvrant 9, seul le galet 27A au niveau de la feuillure
inférieure s'est déplacé pour occuper la position repérée 119. Contrairement, dans
la feuillure supérieure, tant l'extrémité 105 du bras de levier secondaire 104 que
le galet se sont déplacés occupant maintenant les positions repérées 120 et 121.
[0073] Suite à une seconde action sur la crémone ou crémone-serrure, l'ouvrant 9 se met
en position d'aération périmétrale par rapport au cadre dormant 11. Ceci provoque
un déplacement supplémentaire du galet et de l'extrémité 105 du bras de levier secondaire
104, situés en feuillure supérieure, les ramenant dans leur position repérée 122 et123.
On remarquera, à ce propos, que cette extrémité 105 du bras de levier secondaire 104
s'est engagée dans la lumière 114 aboutant à la glissière 107 et le doigt d'entraînement
112 ou le têton 112A s'est positionné au droit de la lumière 34 aménagée dans la rainure
15 présente sur la traverse supérieure du cadre dormant 11. Quant à cette extrémité
105 dudit bras de levier secondaire 104 et du galet 27A, disposés en feuillure inférieure,
ceux-ci occupent, respectivement, les positions repérées 120 et 121.
[0074] Au cours d'une troisième commande de la crémone ou crémone-serrure, autorisant l'ouverture
à la française de l'ouvrant 9, seul le galet, au niveau de la traverse supérieure
de ce dernier, effectue une translation supplémentaire pour arriver au repère 124.
Par ailleurs, l'extrémité 105 du bras de levier secondaire 104 et le galet 27A, situés
au niveau des traverses inférieures 8A et 16A, respectivement, de l'ouvrant 9 et du
cadre dormant 11, se déplacent pour venir en position repérée 122 et 123. Le doigt
d'entraînement 112 ou le têton 112A vient, ainsi, à se positionner au droit de la
lumière 34 de la rainure 15 présente au niveau de la traverse inférieure 16A du cadre
dormant 11.
[0075] En conclusion, la présente invention permet de remédier à l'ensemble des inconvénients
des ferrures connues, notamment, pour ouvrant oscillo-battant. Ainsi, l'invention
apporte une solution au problème que pose l'angle d'ouverture de l'ouvrant par rapport
au cadre dormant en cas d'insertion du support d'angle et du compas d'arrêt en feuillures.
Elle autorise, également, la commande, partant de la position de fermeture, de l'ouverture
à la française en passant par une position d'aération intermédiaire. De plus, elle
permet d'adopter deux modes d'ouverture partielle différents.
[0076] Finalement, on notera que la ferrure conforme à l'invention est applicable à tout
type de feuillure de porte, fenêtre ou analogue grâce à son encombrement réduit et
à une meilleure répartition des charges sur ses éléments constitutifs.
1. Ferrure pour porte, fenêtre ou analogue, comportant des moyens de verrouillage,
notamment, une crémone ou crémone-serrure, assurant le verrouillage de l'ouvrant
(9) contre le cadre dormant (11) et agissant sur des ferrures d'articulation composées
d'un support d'angle (2) et d'un compas d'arrêt (3) disposés en feuillure, pour autoriser
l'ouverture dudit ouvrant (9) au moins à la française et selon une position de ventilation,
ferrure caractérisée par le fait qu'elle comporte des moyens (21) pour commander,
partant de la position de fermeture, l'ouverture en position de ventilation suivie
de l'ouverture à la française de l'ouvrant (9) par action successive sur les moyens
de verrouillage.
2. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les ferrures d'articulation
et, notamment, le support d'angle (2) et le compas d'arrêt (3) sont constitués chacun,
d'une part, par un bras de compas principal (5), disposé en feuillure et relié, à
l'une de ses extrémités (6) et au moyen d'une articulation (7, 7A) à la traverse inférieure
(8A) ou supérieure (8) de l'ouvrant (9), l'autre extrémité (13) dudit bras de compas
principal (5) coopérant avec la traverse inférieure (16A) ou supérieure (16) du cadre
dormant (11) et, d'autre part, par un bras secondaire (19) monté articulé, à l'une
de ses extrémités (20), sur ladite traverse inférieure (16A) ou supérieure (16) du
cadre dormant (11) et relié, à son extrémité opposée, au bras de compas principal
(5).
3. Ferrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que l'extrémité (13)
du bras de compas principal (5) est montée pivotante sur une coulisse (14) se déplaçant
dans une rainure (15) aménagée, soit dans la traverse inférieure (16A) et supérieure
(16) du cadre dormant (11), soit présente dans un profilé (17) rapporté sur ladite
traverse inférieure (16A) et supérieure (16).
4. Ferrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que l'extrémité (6)
du bras de compas principal (5) est montée articulée sur la traverse inférieure (8A)
ou supérieure (8) de l'ouvrant (9), ou plus près du chant arrière (10) de ce dernier,
cette extrémité (6) étant, par ailleurs, coudée à angle droit de manière à épouser,
en position d'ouverture à la française, la forme du profilé constituant le montant
arrière (12) dudit ouvrant (9) et, notamment, la lévre de recouvrement (32) équipant
celui-ci, et autoriser un angle d'ouverture , sensiblement, égal à 180 degrés.
5. Ferrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le bras de compas
principal (5) est arqué et comporte, dans sa partie médiane (18) et sur son bord latéral
(100) de faible rayon de courbure, un oeillet (101) intervenant dans la liaison avec
l'extrémité (20A) du bras secondaire (19).
6. Ferrure selon les revendications 1 et 3 caractérisée par le fait que les moyens
(21) sont constitués par une biellette (22, 22A) montée articulée, à l'une de ses
extrémités (23), sur la traverse supérieure (8) et inférieure (8A) de l'ouvrant (9)
et dont l'autre extrémité (24) coopère au moyen d'un doigt d'entraînement (25) avec
la coulisse (14) du compas d'arrêt (3) et du support d'angle (2).
7. Ferrure selon la revendication 5, caractérisée par le fait que la biellette (22,
22A) comporte, à son extrémité (23), d'une part, un doigt de commande (26 et, d'autre
part, un plan-butée (29, 29A), susceptibles de coopérer avec un organe de verrouillage
ou tringle de manoeuvre (28, 28A) actionné par les moyens de verrouillage pour entraîner
en rotation ladite biellette (22, 22A).
8. Ferrure selon la revendication 5, caractérisée par le fait que la biellette (22,
22A) comporte, à son extrémité (36) un secteur denté (37) coopérant avec une crémaillère
(39) rapportée à l'extrémité de l'organe de verrouillage ou tringle de manoeuvre (28,
28A) actionné par les moyens de verrouillage pour entraîner en rotation ladite biellette
(22, 22A).
9. Ferrure selon la revendication 5, caractérisée par le fait que la coulisse (14)
comporte, dans l'un de ses chants longitudinaux (32), une découpe (33) accueillant
le doigt d'entraînement (25) de la biellette (22, 22A) et venant se situer après déverrouillage
de l'ouvrant (9) et dans une position de ventilation périmétrale de ce dernier, au
droit d'une lumière (34) aménagée dans la paroi latérale (35) de la rainure (15) présente
dans la traverse inférieure (16A) et supérieure (16) du cadre dormant (11), pour autoriser
le dégagement latéral dudit doigt d'entraînement (25) et assurer l'ouverture à la
française de la porte, fenêtre ou analogue.
10. Ferrure selon la revendication 6, caractérisée par le fait que, dans la position
de fermeture, l'organe de verrouillage ou tringle de manoeuvre (28A) présente une
course à vide (31) par rapport au plan butée (29A) de la biellette (22A) correspondant
au support d'angle (2) pour provoquer un retard dans l'entraînement de ladite biellette
(22A) par rapport à la biellette (22) du compas d'arrêt (3) sous l'action des moyens
de verrouillage et conférer à l'ouvrant (9) une position de ventilation correspondant
à une ouverture en abattant.
11. Ferrure selon la revendication 8, caractérisée par le fait qu'elle comporte des
moyens (40) pour immobiliser en translation la coulisse (14) dans la rainure (15)
et maintenir la découpe (33) au droit de la lumière (34) en cas d'ouverture à la française.
12. Ferrure selon la revendication 10, caractérisée par le fait que les moyens (40)
sont constitués, par une came (41) montée articulée sur la coulisse (14) et comportant,
d'une part, une fourche (42) susceptible d'accueillir le doigt d'entraînement (25)
de la biellette (22, 22A) en position de fermeture et de ventilation de l'ouvrant
(9) et, d'autre part, un plot de blocage (43) apte à coopérer avec une lumière (44)
aménagée dans l'une des parois latérales (45) de la rainure (15), suite à une rotation
de la came (41) provoquée par l'ouverture à la française dudit ouvrant (9).
13. Ferrure selon la revendication 10, caractérisée par le fait que les moyens (40)
sont constitués par un levier (46) monté articulé sur la coulisse (14) et comportant,
d'une part, un doigt de commande (47) coopérant avec le doigt d'entraînement (25)
de la biellette (22, 22A) en position de fermeture ou de ventilation de l'ouvrant
(9) et, d'autre part, un organe de blocage (48) apte à s'engager dans une ouverture
(50), aménagée dans l'une des parois latérales (45) de la rainure (15) suite à une
rotation dudit levier (46) sous l'impulsion de moyens élastiques (51) et en cas d'ouverture
à la française de l'ouvrant (9).
14. Ferrure selon les revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que les moyens
(21) pour commander, partant de la position de fermeture, l'ouverture en position
de ventilation suivie de l'ouverture à la française de l'ouvrant (9), sont constitués
d'une biellette (22A) montée articulée, à l'une de ses extrémités (23), sur la traverse
supérieure (8) ou inférieure (8A) de l'ouvrant (9) et dont l'extrémité opposée (24)
coopère avec un bras de levier secondaire (104) relié à ses extrémités (105, 106),
respectivement, à l'ouvrant (9) et au cadre dormant (11).
15. Ferrure (1) selon la revendication 14, caractérisée par le fait que le bras de
levier secondaire (104) comporte l'une de ses extrémités (105) montée coulissante
dans une glissière (107) aménagée, soit dans une plaquette de fixation, soit dans
le prolongement (108) d'une têtière (109) équipant la traverse supérieure 8 ou inférieure
(8A) de l'ouvrant (9), l'autre extrémité (106) étant montée coulissante sur la traverse
supérieure (16) ou inférieure (16A) du cadre dormant (11).
16. Ferrure (1) selon la revendication (15) caractérisée par le fait que l'extrémité
(106) du bras de levier secondaire (104), coopère, par l'intermédiaire d'un doigt
d'entraînement (112), avec une seconde coulisse (110) susceptible de se déplacer dans
la rainure (15) aménagée, soit directement dans la traverse supérieure (16) ou inférieure
(16A) du cadre dormant (11), soit dans un profilé (17) rapporté sur cette traverse
supérieure (16) ou inférieure (16A).
17. Ferrure (1) selon la revendication 15, caractérisée par le fait que l'extrémité
(106) du bras de levier secondaire (104) comporte un têton (112A) engagé dans la rainure
(15) aménagée dans la traverse supérieure (16) ou inférieure (16A) du cadre dormant
(11) ou dans un profilé (17) rapporté sur cette traverse supérieure (16) ou inférieure
(16A).
18. Ferrure (1) selon la revendication 14, caractérisée par le fait que la biellette
(22A) comporte un doigt de commande (26) formant un angle (111) avec l'axe longitudinal
de cette dernière et apte à coopérer avec un galet (27A) solidaire d'un organe de
verrouillage (28A) tel qu'une tringle de manoeuvre actionnée par l'intermédiaire des
moyens de verrouillage.
19. Ferrure (1) selon la revendication 14, caractérisée par le fait qu'elle comporte
des moyens (113) permettant, d'une part, d'empêcher l'ouverture à la française de
l'ouvrant (9) lorsque celui-ci est en position de ventilation et, d'autre part, de
démultiplier l'action de la biellette (22A) sur ledit bras de levier secondaire (104)
en fin de déverrouillage des moyens de verrouillage.
20. Ferrure (1) selon les revendications 15 et 19, caractérisée par le fait que les
moyens (113) sont constitués par une lumière (114) en forme d'une virgule, aboutant
à l'extrémité (115) de la glissière (107) dans laquelle se déplace l'extrémité (106)
du bras de levier secondaire (104), cette lumière (114) formant un angle (116) par
rapport à l'axe longitudinal de ladite glissière (107) pour provoquer l'éloignement
de ladite extrémité (106) du bras de levier secondaire (104) par rapport au cadre
dormant (11) en fin de déverrouillage et, finalement, pour engendrer ùn déplacement
supplémentaire de l'extrémité (105) de ce bras de levier secondaire (104) dans la
rainure (15) présente dans la traverse supérieure (16) ou inférieure (16A) du cadre
dormant (11).