[0001] La présente invention concerne la stérilisation de films, plastiques, aluminium,
ou multi-couches, servant à réaliser des récipients par thermoformage, et servant
à clore ces mêmes récipients.
[0002] Il s'agit d'une étape essentielle dans le conditionnement stérile, en particulier
le conditionnement de produits alimentaires.
[0003] A quelques variations mineures près, la technique utilisée jusque là a presque toujours
été la même : le film est convoyé pour passer dans un bain de trempage comportant
un agent stérilisant, puis passe à la sortie du bain entre des réglettes de séchage.
Cette technique est par exemple illustrée dans le brevet français N° 2 219 878.
[0004] On utilise en général comme agent stérilisant un liquide bactéricide, tel que du
peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée) ou un polyalcool. Le film passe ainsi en continu
dans le bain, qui est un bain chaud à 80°C ou un bain froid avec agent mouillant,
puis dans l'étroite lame d'air (1 mm environ) séparant les réglettes réalisant un
soufflage d'air chaud sur les deux faces du film. Il convient d'ailleurs de rappeler
que le passage dans le bain de peroxyde (ou autre agent équivalent) ne suffit pas
pour stériliser le film, la stérilisation résultant en fait de la décomposition du
peroxyde qui doit se vaporiser lors du passage du film entre les réglettes de séchage.
[0005] Cette technique présente cependant des inconvénients, tant en ce qui concerne le
dépôt du peroxyde lors du trempage du film, que pour le séchage ultérieur utilisé
pour éliminer le peroxyde déposé sur ledit film.
[0006] Le trempage effectué présente en effet un caractère peu homogène, ce qui a pour conséquence
de laisser subsister des parties non stériles sur le film après le passage de celui-ci
entre les réglettes de séchage. Ceci résulte en fait de plusieurs facteurs que l'on
ne parvient pas à maîtriser.
[0007] Tout d'abord, le fait que le film soit mouillé au cours du déplacement de celui-ci,
selon un mouvement continu ou intermittent, dans le bain d'agent stérilisant, altère
nécessairement l'homogénéité du traitement du surface du film. De plus, le trempage
varie en fonction des caractéristiques mouillantes du produit : la mouillabilité étant
variable, la répartition de l'agent stérilisant sur le film est variable, de sorte
que l'on peut ultérieurement se trouver en présence de gouttes qui subsistent sur
le film, ce qui est incompatible avec une parfaite qualité du conditionnement stérile.
[0008] Par ailleurs, le séchage effectué par les réglettes soufflant de l'air chaud est
en fait relativement irrégulier en raison de son caractère discontinu : ceci a pour
conséquence de laisser inévitablement subsister des particules de peroxyde sur le
film, et d'entraîner une détérioration du produit conditionné.
[0009] On a cherché à améliorer l'homogénéité du trempage en ajoutant du mouillant à l'agent
stérilisant, ce qui favorise effectivement une meilleure répartition du produit sur
le film. Cependant, cet ajout de mouillant rend encore plus difficile le séchage à
la sortie du bain, ceci notamment en raison du fait que le mouillant gêne sensiblement
l'élimination de l'agent par vaporisation : de ce fait, l'avantage obtenu au niveau
de l'homogénéité du trempage induit automatiquement un inconvénient encore plus grand
au niveau de la régularité du séchage.
[0010] On a également cherché à tourner ces difficultés en prévoyant de stocker une certaine
quantité de bande thermoplastique dans une grosse enceinte de stérilisation pendant
l'immobilisation nécessaire au thermoformage des récipients. Ceci implique de prévoir
un dispositif spécialement prévu à cet effet, par exemple un système à pantin mobile.
[0011] Cette technique présente certes l'avantage de permettre des performances élevées
au niveau du rendement et du degré de stérilisation obtenu, grâce au défilement du
film thermoplastique à vitesse constante devant les rampes thermiques. Cependant,
ceci amène à utiliser des machines très volumineuses et onéreuses (le système de stockage
doit notamment être inséré dans la zone stérile) ; de plus, le principe reste très
contraignant dans la mesure où toute interruption de fonctionnement de la machine
induit inévitablement la création d'une zone de film non traitée, avec les conséquences
néfastes qui en découlent au niveau du risque de contamination de l'ensemble.
[0012] On a également proposé (voir par exemple le brevet britannique N° 1 093 659) de réaliser
un système de stérilisation d'un film, selon lequel le film, avançant de manière continue,
passe dans une première enceinte, dans laquelle il est perforé puis soumis à la pulvérisation
d'un agent stérilisant au moyen d'une rampe fixe ; le film passe ensuite dans une
deuxième enceinte pour subir un séchage par action d'air chaud à température élevée
(150°C), et passe enfin devant une lampe UV avant de pénétrer dans l'unité de conditionnement.
[0013] Un tel système comporte cependant les inconvénients déjà mentionnés, en particulier
un dépôt peu uniforme de l'agent stérilisant (dans le système du brevet britannique
N° 1 093 659, il est d'ailleurs prévu que l'agent stérilisant pulvérisé glisse sur
la surface du film pour s'accumuler au niveau du rouleau inférieur de renvoi pour
assurer un mouillage complet de la surface du film, de sorte que l'on retrouve également
les inconvénients précités du trempage).
[0014] De plus, le fait que le film soit perforé a pour conséquence de générer inévitablement
des traces indésirables d'agent stérilisant sur l'autre face du film.
[0015] L'état de la technique est enfin illustré par le brevet britannique N° 1 166 010,
où l'on décrit un système de stérilisation d'un film plastique avec pulvérisation
par rampes fixes sur les deux faces du film, puis passage devant des lampes UV.
[0016] Un tel système n'est pas satisfaisant. Outre le manque d'uniformité du dépôt d'agent
stérilisant, la présence de traces indésirables d'agent stérilisant est importante
(le film est seulement essuyé par des lèvres souples, ce qui est encore plus défavorable
que le séchage effectué par réglettes soufflantes précédemment mentionné) : de ce
fait, la stérilisation est nécessairement imparfaite car les rayons UV doivent traverser
les traces résiduelles d'agent stérilisant.
[0017] L'invention a pour objet de réaliser un procédé de stérilisation et un dispositif
de mise en oeuvre ne présentant pas les inconvénients précités, en particulier au
niveau de l'homogénéité du traitement de la surface du film, et de la régularité de
la répartition de l'agent stérilisant utilisé.
[0018] L'invention a également pour objet de réaliser un procédé et un dispositif de mise
en oeuvre qui soit compatible avec des machines de dimensionnement raisonnable, sans
que cela soit au détriment de la qualité de la stérilisation obtenue (cette qualité
doit au moins correspondre bactériologiquement à quatre réductions décimales).
[0019] Il s'agit plus particulièrement d'un procédé de stérilisation d'un film servant à
réaliser des récipients par thermoformage, et servant à clore ces mêmes récipients,
caractérisé par le fait qu'il consiste à :
. faire avancer pas à pas le film dans une première enceinte ;
. pulvériser sur le film un agent stérilisant, dans la première enceinte, seulement
lorsque ledit film est arrêté, la pulvérisation concernant une longueur de film au
moins égale au pas d'avancement dudit film et étant effectuée selon un balayage, par
déplacement des moyens de pulvérisation dans une direction essentiellement transversale
par rapport à la direction de défilement du film ;
. faire ensuite avancer le film dans une deuxième enceinte, disposée en aval de la
première enceinte relativement au sens d'avancement du film, et dans laquelle ledit
film est stérilisé et séché par actions combinées d'air stérile chaud et rayonnement
infrarouge.
[0020] De préférence, la pulvérisation est interrompue lorsque les moyens de pulvérisation
arrivent en bout de course, et ne reprend dans l'autre direction pour un nouveau cycle
de déplacement qu'après que le film a été déplacé sur un pas d'avancement.
[0021] Avantageusement encore, après pulvérisation, le film est soumis à l'action d'un flux
d'air chaud provenant de la deuxième enceinte, alors que ledit film est encore dans
la première enceinte.
[0022] Il est par ailleurs intéressant de prévoir de contrôler périodiquement la consommation
d'agent stérilisant, par exemple tous les trois ou quatre cycles de déplacement, ce
contrôle étant effectué lorsque la pulvérisation est arrêtée.
[0023] L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé précité,
caractérisé par le fait qu'il comporte :
. une première enceinte dans laquelle passe le film ;
. des moyens de pulvérisation disposés à l'intérieur de la première enceinte et servant
à projeter sur le film, lorsque celui-ci est arrêté, un agent stérilisant, lesdits
moyens de pulvérisation étant mobiles transversalement par rapport à la direction
de défilement dudit film ;
. une deuxième enceinte adjacente à la première enceinte, et disposée en aval de celle-ci
relativement au sens d'avancement du film ;
. des moyens de séchage associés à la deuxième enceinte et servant à soumettre le
film à l'action combinée d'air stérile chaud et de rayonnement infrarouge, afin que
ledit film sorte stérilisé et séché de ladite deuxième enceinte.
[0024] Selon un mode de réalisation avantageux, les moyens de pulvérisation sont essentiellement
constitués par une buse et un support de buse, ledit support traversant la première
enceinte par une fente associée, de façon à pouvoir être entraîné par des moyens mécaniques
associés disposés à l'extérieur de ladite première enceinte ; en particulier, les
moyens mécaniques sont essentiellement constitués par un vérin linéaire sans tige,
dont l'organe de sortie est solidarisé au support de buse. De préférence également,
le support de buse est solidarisé, en son extrémité située à l'extérieur de la première
enceinte, à une courroie sans fin disposée en regard de la fente associée, ladite
courroie sans fin préservant l'étanchéité de ladite première enceinte grâce à un brin
passant dans deux glissières latérales adjacentes à ladite fente. Avantageusement
aussi, la position de la buse par rapport au support de buse associé est réglable,
afin de choisir la distance optimale entre ladite buse et le film, et la buse est
une buse à jet plat, dont l'angle d'ouverture est réglable de façon connue en soi.
[0025] De préférence, la première enceinte reçoit des rouleaux de renvoi, dont un rouleau
est disposé en aval de la zone de pulvérisation, de telle sorte que le film poursuive
son trajet dans les première et deuxième enceintes selon un plan essentiellement horizontal.
La première enceinte reçoit avantageusement d'autres équipements complémentaires,
selon l'une au moins des caractéristiques suivantes :
- la première enceinte comporte un compartiment de soufflage au voisinage du rouleau
aval, permettant de soumettre le film à l'action d'un flux d'air chaud provenant de
la deuxième enceinte ;
- la première enceinte est munie d'une trappe supérieure de visite autorisant l'accès
au rouleau aval et permettant une éventuelle récupération manuelle d'une partie du
film ;
- la première enceinte est munie d'une porte à fermeture étanche, autorisant notamment
l'accès à la buse de pulvérisation et au support de buse associé.
[0026] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, les moyens de séchage comportent
un ensemble chauffant sous lequel passe le film, ledit ensemble étant essentiellement
constitué par un vitrage surmonté par un cadre d'éléments infrarouges ; en particulier,
le vitrage est surmonté d'un écran périphérique de protection, protégeant le contour
de fixation dudit vitrage contre l'action des éléments infrarouges, ledit écran étant
de préférence muni de canalisations de refroidissement. Il peut s'avérer également
intéressant de prévoir que le vitrage de l'ensemble chauffant est au moins en partie
réalisé sous la forme d'un tiroir amovible, et comporte avantageusement une poignée
de préhension, et un organe de verrouillage pour sa fixation sur la deuxième enceinte.
[0027] De préférence, la deuxième enceinte comporte une pluralité de guides de support sur
lesquels passe le film, lesdits guides étant disposés longitudinalement dans la direction
de défilement dudit film ; en particulier, les guides de support ont une structure
tubulaire, et peuvent être refroidis par l'intermédiaire de canalisations intérieures
associées. Il est également avantageux que la deuxième enceinte comporte des moyens
de refroidissement au voisinage des bords du film, lesdits moyens étant organisés
longitudinalement dans la direction de défilement dudit film : plus spécialement,
la deuxième enceinte comporte des flasques latéraux supérieurs et inférieurs entre
lesquels passent les bords du film, les moyens de refroidissement étant alors essentiellement
constitués par des tubes plats prévus en arrière desdits flasques pour constituer
des canalisations de refroidissement ; dans ce cas, les flasques supérieurs et inférieurs
définissent une fente longitudinale au niveau de chaque bord du film, lesdites fentes
communiquant directement avec un compartiment inférieur de la deuxième enceinte auquel
est associée une tubulure de récupération.
[0028] Il est ainsi avantageux de prévoir que la deuxième enceinte présente un compartiment
de séchage que traverse le film, ledit compartiment étant délimité supérieurement
par le vitrage de l'ensemble chauffant, inférieurement par un fond duquel saillent
les guides de support, et latéralement par les flasques supérieurs et inférieurs.
[0029] Selon un mode de réalisation avantageux, le dispositif comporte en outre des moyens
de contrôle de la consommation d'agent stérilisant, lesdits moyens étant enclenchés
périodiquement et automatiquement. Plus particulièrement, ces moyens de contrôle
sont essentiellement constitués par un détecteur de niveau à électrodes associé à
un réservoir d'agent stérilisant, et une électrovanne dont l'ouverture est commandée
par le détecteur lorsque le niveau dans ledit détecteur est insuffisant, afin de ramener
ce niveau dans une plage prédéterminée, de sorte que ladite électrovanne délimite
en position fermée un volume clos de liquide stérilisant.
[0030] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront plus clairement
de la description qui va suivre et des dessins annexés, concernant un mode de réalisation
particulier, en référence aux figures, où :
- la figure 1 est une coupe illustrant un dispositif de stérilisation conforme à l'invention,
et permettant de mettre en oeuvre le procédé de l'invention tel qu'énoncé ci-dessus,
cette coupe montrant les deux enceintes adjacentes servant respectivement à la pulvérisation,
et au séchage et à la stérilisation (le film défilant de la gauche vers la droite)
;
- la figure 2 est une coupe partielle selon II-II de la figure 1, à échelle agrandie,
permettant de mieux distinguer les moyens d'entraînement servant à assurer le déplacement
de la buse de pulvérisation, et la courroie sans fin préservant l'atmosphère stérile
à ce niveau ;
- la figure 3 est une vue arrière du dispositif de la figure 1, du côté de l'arrivée
du film, avec arrachements explicatifs permettant de mieux distinguer certains détails
;
- la figure 4 illustre schématiquement le système de contrôle de la consommation d'agent
stérilisant, associé aux moyens de pulvérisation ;
- la figure 5 est une coupe analogue à la figure 1, mais concernant seulement l'enceinte
de séchage, l'échelle étant agrandie pour mieux distinguer les détails structurels
de ladite enceinte ;
- la figure 6 est une vue latérale, en coupe, de l'enceinte de séchage, permettant
notamment de mieux distinguer la structure de cette enceinte au voisinage des bords
du film, ainsi que les moyens de support du film (réalisés ici sous la forme de guides
tubulaires).
[0031] La figure 1 permet de distinguer un dispositif de stérilisation 1 conforme à l'invention,
et permettant de mettre en oeuvre le procédé de l'invention énoncé ci-dessus, et sur
lequel il sera revenu après description des éléments structurels dudit dispositif
de stérilisation.
[0032] Comme on peut le voir sur la figure 1, le dispositif de stérilisation 1 comporte
une première enceinte 2 plus particulièrement concernée par la pulvérisation d'un
agent stérilisant, et une deuxième enceinte 3, adjacente à la première enceinte 2,
et plus particulièrement concernée par le séchage et la stérilisation proprement dite.
[0033] Un film 4 pénètre par une fente 5 dans la première enceinte 2, le sens d'avancement
dudit film étant repéré par la flèche 6. Ce film ou bande, plastique, aluminium, ou
multi-couches, sert à réaliser des récipients par thermoformage, et sert à clore ces
mêmes récipients ; dans la suite de la description, cet élément sera seulement désigné
par le terme "film", lequel devra être compris dans une acceptation large, notamment
au regard de son ou ses matériaux constitutifs. Le film 4 passe ainsi autour d'un
premier rouleau de renvoi 7, puis autour d'un deuxième rouleau de renvoi 8 prévu en
aval du premier, ledit film étant concerné par une pulvérisation d'agent stérilisant
sur une portion située entre lesdits rouleaux.
[0034] A cet effet, et conformément à une première caractéristique essentielle de l'invention,
des moyens de pulvérisation 9 disposés à l'intérieur de la première enceinte 2 sont
prévus pour projeter sur le film 4, lorsque celui-ci est arrêté, un agent stérilisant,
lesdits moyens de pulvérisation étant mobiles transversalement par rapport à la direction
de défilement dudit film. Si l'on considère la figure 1, les moyens de pulvérisation
9, ici essentiellement constitués par une buse 10 et un support de buse associé 11,
sont mobiles perpendiculairement au plan de cette figure.
[0035] Ainsi, on peut faire avancer pas à pas le film 4 dans la première enceinte 2, et
pulvériser sur ledit film un agent stérilisant, et ce seulement lorsque celui-ci est
arrêté, la pulvérisation concernant une longueur de film au moins égale au pas d'avancement
de celui-ci.
[0036] La pulvérisation est ainsi effectuée selon un balayage, par déplacement des moyens
de pulvérisation 9 dans une direction essentiellement transversale par rapport à
la direction de défilement du film 4. Il est donc essentiel d'observer que la pulvérisation
est effectuée sur une partie du film 4 lorsque celui-ci est arrêté, le mouvement d'avancement
dudit film n'intervenant qu'après arrêt de la pulvérisation. On pourrait imaginer
une pulvérisation réalisée selon un trajet aller et retour des moyens de pulvérisation
9, mais dans la pratique il sera prévu d'interrompre la pulvérisation lorsque les
moyens de pulvérisation 9 arrivent en bout de course, en ne reprenant dans l'autre
direction pour un nouveau cycle de déplacement qu'après que le film a été déplacé
sur un pas d'avancement.
[0037] Avant même de décrire plus avant les autres organes associés à ces moyens de pulvérisation,
il convient d'ores et déjà de relever une différence fondamentale par rapport aux
techniques connues dans lesquelles il était prévu un trempage du film dans un bain
: en effet, la pulvérisation effectuée selon un balayage transversal sur une portion
de film immobile permet d'obtenir une répartition très régulière de l'agent stérilisant
utilisé et, si besoin est, de tenir compte des caractéristiques mouillantes du produit
par un réglage convenable de la pulvérisation, et ce sans qu'il soit besoin de faire
appel à un mouillant supplémentaire. On parvient ainsi à un traitement extrêmement
homogène de la surface du film.
[0038] Pour régler de façon optimale les conditions de la pulvérisation, il sera de préférence
prévu que la position de la buse 10 par rapport au support de buse associé 11 soit
réglable, afin notamment de choisir la distance optimale entre ladite buse et le film
4. On choisira par ailleurs de préférence une buse 10 à jet plat, dont l'angle d'ouverture
est réglable de façon connue en soi (de telles buses, comportant deux éléments coaxiaux
et un capuchon dont l'ajutage permet d'obtenir un jet plat, sont bien connues des
spécialistes de la pulvérisation). Le réglage convenable de ces deux paramètres permet
ainsi de régler avec précision le dimensionnement de la zone de film pulvérisée, afin
que celle-ci soit de préférence aussi proche que possible du pas d'avancement machine
(par exemple environ 200 mm).
[0039] On distingue sur les figures 1 et 3 les canalisations d'admission 12 et 1 3 associées
à la buse de pulvérisation 10. La canalisation 12 sert à alimenter la buse 10 en agent
stérilisant, par exemple en peroxyde d'hydrogène, tandis que la canalisation 13 sert
à alimenter ladite buse en air. Dans leur partie intérieure à la première enceinte
2, les canalisations 12 et 13 sont réalisées selon un tube souple, dont la longueur
peut être rendue minimale si l'on prévoit en outre que lesdites canalisations pénètrent
à l'intérieur de l'enceinte 2 dans une position centrale (en considérant une direction
transversale). On pourra en particulier choisir une partie de canalisation souple
en polytétrafluoréthylène pour la canalisation 12 concernée par le peroxyde.
[0040] On pourrait prévoir des moyens d'entraînement associés aux moyens de pulvérisation
9 disposés à l'intérieur de la première enceinte 2, mais il est beaucoup plus avantageux
d'agencer ces moyens d'entraînement de telle façon qu'ils puissent être disposés à
l'extérieur de ladite enceinte. La figure 1, et le détail de la figure 2, permettent
ainsi de constater que le support de buse 11 traverse la première enceinte par une
fente associée 14, de préférence en partie supérieure de ladite enceinte, de façon
à pouvoir être entraîné par des moyens mécaniques associés 15 disposés à l'extérieur
de cette enceinte.
[0041] On utilise pour cela un vérin linéaire sans tige 16 dont l'organe de sortie 17 est
solidarisé au support de buse 11 en partie supérieure de celui-ci. Il est en effet
préférable de choisir un vérin linéaire sans tige plutôt qu'un vérin pneumatique traditionnel,
en raison de la régularité de l'effort obtenu. L'avantage de la disposition extérieure
des moyens d'entraînement ne doit cependant pas altérer le caractère stérile de l'enceinte
2, de sorte qu'il convient de prévoir un moyen visant à préserver l'étanchéité de
ladite enceinte. A cet effet, comme cela est visible sur les figures 1 et 2, il est
prévu que le support de buse 11 soit solidarisé, en son extrémité située à l'extérieur
de la première enceinte 2, à une courroie sans fin 18 disposée en regard de la fente
associée 14 de ladite enceinte ; la courroie sans fin 18 s'étend ainsi transversalement
au-dessus de la première enceinte 2, en passant autour de galets d'extrémité 19 dont
l'un est visible sur la figure 2. Il convient de noter que la courroie sans fin 18
est un organe mené, entraîné par le vérin sans tige par l'intermédiaire du support
de buse 11. La courroie sans fin 18 permet de préserver l'étanchéité de la première
enceinte 2 grâce au fait que son brin inférieur passe dans deux glissières latérales
20 adjacentes à la fente 14. Il conviendra naturellement de tenir compte de l'atmosphère
particulière régnant à l'intérieur de la première enceinte 2 en choisissant des matériaux
convenables pour réaliser la courroie sans fin 18 et les glissières 20 : on pourra
par exemple choisir de réaliser la courroie sans fin dans une matière plastique telle
que celle commercialisée sous la dénomination TRANSILON , les glissières étant quant
à elles réalisées en polyéthylène ou en polytétrafluoréthylène. L'ensemble sera de
préférence protégé par un capot 21 fixé sur l'enceinte 2.
[0042] Ainsi qu'illustré sur la figure 1, la première enceinte 2 reçoit des rouleaux de
renvoi 7, 8, dont le rouleau aval (ici le rouleau 8) est disposé de telle sorte que
le film 4 poursuive son trajet vers la sortie de la première enceinte 2 selon un plan
essentiellement horizontal. Il va de soi cependant que l'on pourrait utiliser un nombre
différent de rouleaux de renvoi, et/ou choisir une orientation différente pour le
film 4. Il est par ailleurs intéressant de prévoir que la première enceinte 2 comporte
un compartiment de soufflage 22 au voisinage du rouleau aval 8, permettant de soumettre
le film 4 à l'action d'un flux d'air chaud provenant de la deuxième enceinte 3 alors
que ledit film est encore dans la première enceinte 2. Ce compartiment 22 est défini
par un flasque intérieur 23 et un flasque de sortie 24 sur lequel passe le film 4
; des ouvertures 25 sont ménagées entre les deux enceintes 2, 3 pour permettre le
passage d'un flux d'air chaud dans le compartiment 22, cet air chaud s'échappant par
une tubulure supérieure de sortie 26. En partie inférieure de la première enceinte
2, il est prévu un embout 27 servant à l'évacuation du peroxyde qui n'est pas resté
sur le film lors de la pulvérisation, et qui a glissé le long des parois inclinées
de la première enceinte 2. Il convient cependant de noter qu'il ne s'agit là que d'un
embout d'évacuation, et non pas d'une prise d'alimentation en peroxyde comme ce serait
le cas si l'on souhaitait faire passer le film dans un bain, alors qu'en l'espèce
le premier contact entre le film et l'agent stérilisant a lieu au moment de la pulvérisation.
Dans la pratique, si la pulvérisation est correctement organisée, c'est-à-dire si
le jet 28 présente la conformation désirée, et que la pulvérisation est arrêtée dès
que le jet a dépassé un bord ou l'autre du film, la quantité de peroxyde retombant
au fond de la première enceinte 2 sera très faible.
[0043] La première enceinte 2 sera de préférence munie d'un certain nombre d'équipements
facilitant l'accès à l'intérieur de celle-ci, et le contrôle du bon fonctionnement
de l'ensemble.
[0044] La première enceinte 2 est ainsi munie tout d'abord d'une porte 29 à fermeture étanche,
autorisant notamment l'accès à la buse de pulvérisation 10 et au support de buse associé
11. Cette porte 29 est mieux visible sur la figure 3, où l'on distingue son vitrage
d'observation 30 (constitué de préférence par une pluralité de vitrages séparés entre
eux par des joints périphériques en silicone), ses charnières 31 et sa poignée 32.
Il conviendra naturellement d'utiliser des matériaux adaptés à l'atmosphère régnant
dans la première enceinte 2, de façon à ne pas affecter le caractère stérile de cette
enceinte. Il est en outre prévu une fenêtre d'observation 33, symbolisée seulement
en traits mixtes sur la figure 1, ainsi qu'une trappe supérieure de visite 34 autorisant
l'accès au rouleau aval 8 et permettant une éventuelle récupération manuelle d'une
partie du film 4. La trappe de visite 34 sera prévue avec un sens d'ouverture selon
la flèche 35 indiquée en figure 1, compte tenu de la proximité des éléments chauffants
associés à la deuxième enceinte de séchage 3.
[0045] Le dispositif de l'invention sera par ailleurs avantageusement équipé d'organes de
contrôle permettant de s'assurer du bon déroulement de la pulvérisation. Outre les
organes classiques tels que butées de fin de course pour le mouvement transversal
de la buse et de son support, et un pressostat contrôlant la pression d'air, il est
particulièrement intéressant de prévoir en outre des moyens de contrôle de la consommation
d'agent stérilisant, ces moyens étant enclenchés périodiquement et automatiquement.
La figure 4 donne une illustration de tels moyens de contrôle associés aux moyens
de pulvérisation.
[0046] Ces moyens de contrôle 36 sont ici essentiellement constitués par un détecteur de
niveau à électrodes 37 associé à un réservoir à niveau constant d'agent stérilisant
38, et une électrovanne 39 dont l'ouverture est commandée par le détecteur lorsque
le niveau dans ledit détecteur est insuffisant, afin de ramener ce niveau dans une
plage prédéterminée, de telle sorte que ladite électrovanne délimite en position fermée
un volume clos de liquide stérilisant. On constate plus précisément que le réservoir
38 comporte une canalisation de trop-plein 40 assurant le niveau constant d'agent
stérilisant, une canalisation d'alimentation 41, et un évent supérieur 42. Une canalisation
de sortie 43 mène à l'électrovanne 39, et au détecteur 37 disposé ainsi à l'autre
extrémité d'un tube en U. Le détecteur 37 comporte un petit tube 44 à l'intérieur
duquel sont disposées une sonde de niveau 45 et une sonde de masse 46 constituant
les électrodes de détection du niveau 47 d'agent stérilisant dans ledit tube, et donc
dans le réservoir 38. Ceci permet de contrôler périodiquement la consommation d'agent
stérilisant, par exemple tous les trois ou quatre cycles de déplacement, ce contrôle
étant effectué lorsque la pulvérisation est arrêtée. Lorsque l'électrovanne 39 est
fermée, ce qui correspond à un niveau correct de l'agent stérilisant, tel par exemple
que du peroxyde, le liquide passe par un filtre 48, puis sort par une canalisation
49 raccordée à la canalisation 12 précitée ; dans cette position, on dispose ainsi
d'un volume clos d'agent stérilisant, ce qui permet de bien maîtriser le système.
La buse de pulvérisation consomme ainsi l'agent stérilisant se trouvant dans le détecteur
37 ; lorsque le niveau d'agent stérilisant quitte la sonde 45, l'électrovanne 39 s'ouvre
automatiquement, et le niveau dans le détecteur 37 se rééquilibre alors avec le niveau
constant du réservoir 38.
[0047] Dans la pratique, on utilisera l'automate de la machine pour effectuer automatiquement
ces différents contrôles, ce qui permet de suivre le déroulement correct de la pulvérisation,
et de contrôler en outre indirectement le bon fonctionnement de la buse en cas de
détection d'une consommation anormale d'agent stérilisant.
[0048] Après avoir décrit les moyens de pulvérisation conformes à l'invention, qui permettent
de déposer de fines gouttelettes d'agent stérilisant sur le film, de façon aussi homogène
et régulière que possible, on va maintenant décrire les moyens de séchage qui ont
pour fonction de décomposer l'agent stérilisant, de telle façon que le film soit stérilisé
et séché.
[0049] On va se référer ainsi aux figures 5 et 6, sur lesquelles on distingue, à une échelle
agrandie, la deuxième enceinte 3 adjacente à la première enceinte 2 qui vient d'être
décrite en détail.
[0050] Il est en effet prévu d'associer à la deuxième enceinte 3 des moyens de séchage servant
à soumettre le film 4 à l'action combinée d'air stérile chaud et de rayonnement infrarouge,
afin que ledit film sorte stérilisé et séché de ladite deuxième enceinte. On distingue
ainsi des moyens de séchage 50 dont l'élément essentiel est constitué par un ensemble
chauffant sous lequel passe le film 4. L'ensemble chauffant est ici essentiellement
constitué par un vitrage 51, et un cadre d'éléments infrarouges 52 (symbolisé par
des traits mixtes sur les figures 1, 5, 6), ledit cadre surmontant ledit vitrage de
façon à le chauffer, comme symbolisé sur les figures 5 et 6 par les flèches 53. Le
vitrage 51 est choisi de telle sorte qu'il reste transparent aux infrarouges courts,
tout en résistant à des températures de l'ordre de 600°C : on choisira par exemple
un vitrage en VITROCERAM . Ainsi que cela ressort des figures 5 et 6, les deux faces
du vitrage 51 sont au contact d'air, donc en particulier la face supérieure dudit
vitrage est éloignée des éléments infrarouges 52 d'une distance suffisante pour conserver
une action correcte desdits éléments infrarouges, et la face inférieure dudit vitrage
est à distance du film 4, ce qui autorise le passage d'un flux d'air sur ledit film.
Il est cependant important de protéger l'encadrement 55 servant au positionnement
du vitrage 51, contre l'action des infrarouges. A cet effet, on pourra prévoir, comme
illustré aux figures 5 et 6, un écran périphérique de protection 54, protégeant le
contour de fixation du vitrage 51 ; cet écran périphérique de protection 54 est de
préférence réalisé en aluminium, et muni intérieurement de canalisations de refroidissement.
Ceci confère une bonne protection, y compris dans des zones susceptibles d'être contactées
manuellement en cas d'ouverture ou de démontage de l'ensemble. Il est de plus intéressant
de réaliser le vitrage sous la forme d'un tiroir amovible, en prévoyant à cet effet
une poignée de préhension 56 et un organe de verrouillage 57 pour sa fixation sur
la deuxième enceinte 3, comme illustré en figure 6. Il est naturellement possible
de supprimer la poignée 56 et la molette de verrouillage 57, en prévoyant un accès
par simple soulèvement de l'écran protecteur 54 en vue d'accéder au vitrage 51. Il
est par ailleurs possible de modifier la structure de l'encadrement 55 associé au
vitrage 51 en utilisant des supports en forme de feuillure réalisés en polytétrafluoréthylène,
lesdits supports étant alors surmontés d'un écran périphérique de protection en aluminium
avec une pluralité de collecteurs pour la circulation d'eau de refroidissement.
[0051] L'agencement précité évite la création de tout gradient de température dans la paroi
vitrée 51, et permet de réaliser un chauffage à la fois efficace et homogène du compartiment
intérieur de l'enceinte 3 disposée sous ledit vitrage.
[0052] Il convient par ailleurs d'organiser le support du film 4 lors de son déplacement
dans la deuxième enceinte 3, de telle façon que la face inférieure dudit film ait
le moins de contact possible avec des parties fixes chaudes, et que le balayage par
le flux d'air chaud soit aussi efficace que possible.
[0053] A cet effet, la deuxième enceinte 3 comporte une pluralité de guides de support 58
sur lesquels passe le film 4, lesdits guides étant disposés longitudinalement, c'est-à-dire
dans la direction de défilement dudit film. Les guides de support 58, ici au nombre
de trois, ont de préférence une structure tubulaire, et peuvent être refroidis par
l'intermédiaire de canalisations intérieures associées. On parvient ainsi à minimiser
le mieux possible le contact du film avec des parties fixes, dont la température est
en outre maintenue à un seuil acceptable grâce à la circulation d'un fluide de refroidissement.
[0054] Il est par ailleurs intéressant de prévoir que la deuxième enceinte 3 comporte des
moyens de refroidissement au voisinage des bords du film 4, lesdits moyens étant organisés
longitudinalement dans la direction de défilement dudit film. Ceci est en effet important
pour éviter toute surchauffe de ces zones de bords du film.
[0055] On distingue sur la figure 6 un compartiment de séchage 60 que traverse le film 4,
ce compartiment étant délimité supérieurement par le vitrage 51 de l'ensemble chauffant,
inférieurement par un fond 59 duquel saillent les guides de support 58, et latéralement
par des flasques supérieurs 61 et inférieurs 62. Les flasques 61 et 62 définissent
une fente longitudinale 67 au niveau de chaque bord du film 4, lesdites fentes communiquant
directement avec un compartiment inférieur 68 de la deuxième enceinte 3 auquel est
associée une tubulure commune de récupération 69. Les fentes longitudinales 67 permettent
en effet un échappement d'air et de peroxyde au-delà de chaque bord du film 4, ce
flux étant récupéré par la tubulure 69, au moyen d'organes d'aspiration associés le
pulsant vers un catalyseur non représenté ici. Les moyens de refroidissement précités
sont alors constitués par des canalisations 63 et 64 aboutissant à des tubes plats
associés 65 et 66 respectivement. On a par ailleurs représenté schématiquement sur
les figures 5 et 6 les moyens mécaniques conventionnels associés au tirage du film
4, c'est-à-dire des pinces de tirage 70, et une barre 71 prévue de chaque côté du
film et sur laquelle sont montées les pinces de tirage 70 concernées. On distingue
également diverses canalisations 72 et 73 dont l'utilisation est ici tout à fait banale.
[0056] Les moyens qui viennent d'être décrits permettent d'effectuer un séchage extrêmement
régulier, qui garantit une excellente homogénéité du traitement de la surface du film.
[0057] Le dispositif de l'invention permet une mise en oeuvre aisée du procédé de stérilisation
dans ses étapes essentielles :
- avancement pas à pas du film 4 dans la première enceinte 2 ;
- pulvérisation sur le film 4 d'un agent stérilisant, seulement lorsque ledit film
est arrêté, la pulvérisation concernant une longueur de film au moins égale au pas
d'avancement de celui-ci ;
- avancement du film dans la deuxième enceinte 3 dans laquelle ledit film est stérilisé
et séché par action d'air stérile chaud et de rayonnement infrarouge.
[0058] D'un point de vue bactériologique, on parvient aisément à une qualité de stérilisation
correspondant à quatre réductions décimales, six réductions pouvant même être atteintes
dans certains cas.
[0059] Le procédé de stérilisation et le dispositif de mise en oeuvre associé qui viennent
d'être décrits procurent ainsi de nombreux avantages qui sont rappelés ci-après :
- l'agent stérilisant est déposé uniformément sur la surface du film, car le dispositif
n'utilise qu'un seul orifice de pulvérisation qui se déplace à vitesse constante transversalement
par rapport au film, et ce déplacement est contrôlé positivement ;
- l'agent stérilisant est déposé sûrement car l'alimentation et la consommation en
agent stérilisant de l'orifice de pulvérisation sont contrôlées de façon positive
par le dispositif annexe à sonde de niveau ;
- l'action stérilisante de l'agent stérilisant est assurée par un apport énergétique
important dû à la combinaison des rayonnements infra-rouge et de l'air stérile chaud
;
- les traces d'agents stérilisant sur le film stérile sont éliminées par la durée
de cet apport énergétique ;
- le rayonnement infra-rouge apporte de plus une élimination directe des moisissures
(hors présence de l'agent stérilisant) ;
- la seconde face du film n'est pas en contact avec l'agent stérilisant, et ne nécessite
donc pas de séchage ; un marquage à l'encre sur cette face est de ce fait possible
sans qu'il soit détérioré par la stérilisation du film.
[0060] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit, mais
englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques
essentielles figurant aux revendications.
1. Procédé de stérilisation d'un film servant à réaliser des récipients par thermoformage,
et servant à clore ces mêmes récipients, caractérisé par le fait qu'il consiste à
:
. faire avancer pas à pas le film (4) dans une première enceinte (2) ;
. pulvériser sur le film (4) un agent stérilisant, dans la première enceinte (2),
seulement lorsque ledit film est arrêté, la pulvérisation concernant une longueur
de film au moins égale au pas d'avancement dudit film et étant effectuée selon un
balayage, par déplacement des moyens de pulvérisation (9) dans une direction essentiellement
transversale par rapport à la direction de défilement du film (4) ;
. faire ensuite avancer le film dans une deuxième enceinte (3), disposée en aval de
la première enceinte (2) relativement au sens d'avancement du film, et dans laquelle
ledit film est stérilisé et séché par action combinée d'air stérile chaud et de rayonnement
infrarouge.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la pulvérisation
est interrompue lorsque les moyens de pulvérisation (9) arrivent en bout de course,
et ne reprend dans l'autre direction pour un nouveau cycle de déplacement qu'après
que le film a été déplacé sur un pas d'avancement.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait qu'après
pulvérisation, le film (4) est soumis à l'action d'un flux d'air chaud provenant de
la deuxième enceinte (3), alors que ledit film est encore dans la première enceinte
(2).
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que l'on
contrôle périodiquement la consommation d'agent stérilisant, par exemple tous les
trois ou quatre cycles de déplacement, ce contrôle étant effectué lorsque la pulvérisation
est arrêtée.
5. Dispositif pour la mise en oeuvre d'un procédé de stérilisation selon l'une quelconque
des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte :
. une première enceinte (2) dans laquelle passe le film (4) ;
. des moyens de pulvérisation (9) disposés à l'intérieur de la première enceinte (2)
et servant à projeter sur le film (4), lorsque celui-ci est arrêté, un agent stérilisant,
lesdits moyens de pulvérisation étant mobiles transversalement par rapport à la direction
de défilement dudit film ;
. une deuxième enceinte (3) adjacente à la première enceinte (2), et disposée en aval
de celle-ci relativement au sens d'avancement du film (4) ;
. des moyens de séchage (50) associés à la deuxième enceinte (3) et servant à soumettre
le film (4) à l'action combinée d'air stérile chaud et de rayonnement infrarouge,
afin que ledit film sorte stérilisé et séché de ladite deuxième enceinte.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les moyens de
pulvérisation (9) sont essentiellement constitués par une buse (10) et un support
de buse (11), ledit support traversant la première enceinte (2) par une fente associée
(14), de façon à pouvoir être entraîné par des moyens mécaniques associés (15) disposés
à l'extérieur de ladite première enceinte.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les moyens mécaniques
(15) sont essentiellement constitués par un vérin linéaire sans tige (16), dont l'organe
de sortie est solidarisé au support de buse (11).
8. Dispositif selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé par le fait que le
support de buse (11) est solidarisé, en son extrémité située à l'extérieur de la première
enceinte (2), à une courroie sans fin (18) disposée en regard de la fente associée
(14), ladite courroie sans fin préservant l'étanchéité de ladite première enceinte
grâce à un brin passant dans deux glissières latérales (20) adjacentes à ladite fente.
9. Dispositif selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé par le fait que la
position de la buse (10) par rapport au support de buse associé (11) est réglable,
afin de choisir la distance optimale entre ladite buse et le film (4).
10. Dispositif selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé par le fait que la
buse (10) est une buse à jet plat, dont l'angle d'ouverture est réglable de façon
connue en soi.
11. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 10, caractérisé par le fait que
la première enceinte (2) reçoit des rouleaux de renvoi (7, 8), dont un rouleau (8)
disposé en aval de la zone de pulvérisation et de telle sorte que le film (4) poursuive
son trajet dans les première et deuxième enceintes (2, 3) selon un plan essentiellement
horizontal.
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé par le fait que la première
enceinte (2) comporte un compartiment de soufflage (22) au voisinage du rouleau aval
(8), permettant de soumettre le film (4) à l'action d'un flux d'air chaud provenant
de la deuxième enceinte (3).
13. Dispositif selon l'une des revendications 11 et 12, caractérisé par le fait que
la première enceinte (2) est munie d'une trappe supérieure de visite (34) autorisant
l'accès au rouleau aval (8) et permettant une éventuelle récupération manuelle d'une
partie du film (4).
14. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 13, caractérisé par le fait que
la première enceinte (2) est munie d'une porte (29) à fermeture étanche, autorisant
notamment l'accès à la buse de pulvérisation (10) et au support de buse associé (11).
15. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 14, caractérisé par le fait que
les moyens de séchage (50) comportent un ensemble chauffant (51, 52, 54) sous lequel
passe le film (4), ledit ensemble étant essentiellement constitué par un vitrage (51)
surmonté par un cadre d'éléments infrarouges (52).
16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé par le fait que le vitrage (51)
est surmonté d'un écran périphérique de protection (54), protégeant le contour de
fixation dudit vitrage contre l'action des éléments infrarouges (52), ledit écran
étant de préférence muni de canalisations de refroidissement.
17. Dispositif selon l'une des revendications 15 et 16, caractérisé par le fait que
le vitrage (51) de l'ensemble chauffant (52, 54) est au moins en partie réalisé sous
la forme d'un tiroir amovible, et comporte avantageusement une poignée de préhension
(56), et un organe de verrouillage (57) pour sa fixation sur la deuxième enceinte
(3).
18. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 17, caractérisé par le fait que
la deuxième enceinte (3) comporte une pluralité de guides de support (58) sur lesquels
passe le film (4), lesdits guides étant disposés longitudinalement dans la direction
de défilement dudit film.
19. Dispositif selon la revendication 18, caractérisé par le fait que les guides de
support (58) ont une structure tubulaire, et peuvent être refroidis par l'intermédiaire
de canalisations intérieures associées.
20. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 19, caractérisé par le fait que
la deuxième enceinte (3) comporte des moyens de refroidissement (65, 66) au voisinage
des bords du film (4), lesdits moyens étant organisés longitudinalement dans la direction
de défilement dudit film.
21. Dispositif selon la revendication 20, caractérisé par le fait que la deuxième
enceinte (3) comporte des flasques latéraux supérieurs (61) et inférieurs (62) entre
lesquels passent les bords du film (4), les moyens de refroidissement étant alors
essentiellement constitués par des tubes plats (65, 66) prévus en arrière desdits
flasques pour constituer des canalisations de refroidissement.
22. Dispositif selon la revendication 21, caractérisé par le fait que les flasques
supérieurs et inférieurs (61, 62) définissent une fente longitudinale (67) au niveau
de chaque bord du film (4), lesdites fentes communiquant directement avec un compartiment
inférieur (68) de la deuxième enceinte (3) auquel est associée une tubulure de récupération
(69).
23. Dispositif selon les revendications 15, 18, 21 et 22, caractérisé par le fait
que la deuxième enceinte (3) présente un compartiment de séchage (60) que traverse
le film (4), ledit compartiment étant délimité supérieurement par le vitrage (51)
de l'ensemble chauffant, inférieurement par un fond (59) duquel saillent les guides
de support (58), et latéralement par les flasques supérieurs et inférieurs (61, 62).
24. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 23, caractérisé par le fait qu'il
comporte en outre des moyens (36) de contrôle de la consommation d'agent stérilisant,
lesdits moyens étant enclenchés périodiquement et automatiquement.
25. Dispositif selon la revendication 24, caractérisé par le fait que les moyens de
contrôle (36) sont essentiellement constitués par un détecteur de niveau à électrodes
(37) associé à un reservoir d'agent stérilisant (38), et une électrovanne (39) dont
l'ouverture est commandée par le détecteur lorsque le niveau dans ledit détecteur
est insuffisant, afin de ramener ce niveau dans une plage prédéterminée, de sorte
que ladite électrovanne délimite en position fermée un volume clos de liquide stérilisant.