[0001] La présente invention a pour objet une chaussure de ski à coque en matière synthétique
constituée d'un bas de coque rigide entourant le pied et le talon et d'une tige, en
une ou deux parties, articulée sur le bas de coque, et comprenant des moyens pour
maintenir la tige en position inclinée et pour modifier cette inclinaison.
[0002] Sur les chaussures comprenant une tige articulée, en particulier les chaussures à
chaussage par l'arrière, il est judicieux et connu de prévoir des moyens permettant
de donner à la tige de la chaussure une inclinaison vers l'avant adaptée au type
de ski pratiqué et à la technique et aux capacités du skieur. Le brevet US-4 600 117
propose un dispositif de positionnement constitué par un levier en forme de bascule
monté sur la partie avant de la tige et s'étendant longitudinalement en direction
de l'avant de la chaussure. Ce levier présente une extrémité recourbée s'engageant
dans l'un des crans d'une crémaillère. Sur l'autre extrémité du levier agit un ressort
qui maintient le levier engagé. Un tel dispositif nécessite donc un axe d'articulation
et un ressort. En outre, la crémaillère est exposée à la neige et à la glace et peut
s'obstruer facilement. La neige peut également pénétrer sous le levier.
[0003] Dans le brevet US-4 669 403, le dispositif de réglage est constitué par une tige
filetée transversale sur laquelle est montée une sorte de pantographe dont l'autre
extrémité est attachée à une saillie du bas de coque. Dans ce cas, le dispositif de
réglage est abrité, mais il est relativement complexe, avec sa tige filetée en partie
avec un pas gauche et en partie avec un pas à droite, et il est relativement délicat.
[0004] La présente invention a pour but la réalisation d'un dispositif aussi simple que
possible, nécessitant un minimum de pièces mobiles et ne faisant intervenir ni articulation
ni ressort. En outre, le dispositif doit être bien abrité de la neige et de la glace.
[0005] La chaussure de ski selon l'invention est caractérisée par le fait que les moyens
pour maintenir la tige en position inclinée et pour modifier cette inclinaison sont
constitués d'une butée formée par une saillie sur la partie du bas de coque située
sur le cou-de-pied et recouverte par la partie correspondante de la partie avant de
la tige, d'une partie saillante, transversale, prévue sur la face intérieure de la
partie avant de la tige recouvrant ladite butée et coopérant avec cette butée pour
limiter le redressement de la tige, et d'une cale mobile montée coulissante transversalement
sur la face intérieure de la partie avant de la tige et destinée à être interposée
entre la butée et la partie saillante de la tige pour modifier l'inclinaison de la
tige.
[0006] La butée et la partie saillante de la tige étant venue de moulage respectivement
avec le bas de coque et la tige, la seule pièce additionnelle est constituée par la
cale mobile. Les moyens pour maintenir la tige en position inclinée et pour modifier
son inclinaison sont donc très simples, robustes et bien abrités.
[0007] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la chaussure
selon l'invention.
La figure 1 en représente une vue en perspective, de l'avant, dans une première position
de la tige.
La figure 2 est une vue partielle en coupe selon II-II de la figure 1.
La figure 3 représente, en perspective, le bas de coque seul.
La figure 4 est une vue en perspective de la cale mobile.
La figure 5 est une vue en perspective de la chaussure dans une autre inclinaison
de la tige.
La figure 6 est une vue partielle en coupe selon VI-VI de la figure 5.
[0008] La chaussure représentée comprend un bas de coque 1 en matière synthétique rigide
destiné à entourer le pied et le talon et une tige constituée d'une partie avant 2
articulée sur le bas de coque 1 au moyen d'un rivet 3 et d'un rivet opposé situé de
l'autre côté du bas de coque, et d'une partie arrière 4, également articulée sur le
bas de coque aux mêmes points que la partie avant de la tige ou en des points différents,
venant s'emboîter dans la partie avant 2. La chaussure représentée est donc du type
à chaussage par l'arrière.
[0009] Sur le bord supérieur du bas de coque 1 est formée une partie saillante 5 constituant
une butée en escalier à deux degrés 5a et 5b pour le rebord 6 de la partie avant 2
de la tige venant chevaucher la partie supérieure du bas de coque 1 et coudée en
direction du bas de coque 1 de manière à venir s'accrocher sur la butée 5 lorsqu'on
cherche à redresser la tige 2. Sur la face intérieure de la partie avant de la tige
est montée une cale mobile 7 prolongée par une languette 8 semi-rigide munie d'un
bouton d'entraînement 9 faisant saillie sur la chaussure à travers une lumière 10
prévue dans la partie 2 de la tige. La cale 7 et la languette 8 s'étendent transversalement
le long du rebord 6 de la partie 2 de la tige et s'appuient contre ce rebord 6 qui
leur sert de moyen de guidage. La largeur de la cale 7 est égale à la hauteur du degré
5b relativement au degré 5a. La cale 7, plus précisément sa languette 8, présente
un épaulement 11 s'étendant perpendiculairement à la direction de déplacement de
la cale et venant buter contre l'extrémité extérieure du degré de la butée 5 sur lequel
s'appuie la cale mobile 7. Cet épaulement 11 sert de butée et de positionnement longitudinal
à la cale mobile, en particulier lorsque la cale mobile 7 est sur le degré 5b, l'épaulement
11 venant alors buter contre l'extrémité de ce degré 5b. Dans une première position
de la cale 7, représentée aux figures 1 et 2, cette cale 7 est engagée sur le degré
5a de la butée 5 et le rebord 6 de la partie 2 de la tige de la chaussure vient s'appuyer
contre le degré 5b et contre la cale 7 qui affleure le degré 5b. La tige 2 est peu
inclinée.
[0010] Si on déplace le bouton 9 à l'autre extrémité de la lumière 10, comme représenté
à la figure 5, après avoir fléchi la tige vers l'avant, la cale 7 vient se placer
entre le degré 5b et le rebord 6, comme représenté à la figure 6. La tige 2 est maintenue
dans une position plus inclinée que la position représentée à la figure 1.
[0011] Il est bien entendu possible d'augmenter le nombre de degrés de la butée 5 pour obtenir
une ou plusieurs positions intermédiaires. La cale mobile 7 peut être fixée dans
ses positions extrêmes et respectivement dans ses positions intermédiaires par tout
moyen adéquat. Le plus simple est un système du type à baïonnette.
[0012] Pour la fabrication de la cale 7 on peut prévoir une matière rigide ou déformable
élastiquement. La cale peut être une pièce rapportée à la languette 8 ou d'un seul
tenant.
[0013] Le rebord 6 pourrait bien entendu être remplacé par une nervure transversale située
en retrait du bord inférieur de la partie 2 de la tige.
1. Chaussure de ski à coque en matière synthétique constituée d'un bas de coque rigide
(1) destiné à entourer le pied et le talon et d'une tige, en une ou deux parties
(2, 4), articulée sur le bas de coque, et comprenant des moyens pour maintenir la
tige en position inclinée et pour modifier son inclinaison, caractérisée par le
fait que les moyens pour maintenir la tige en position inclinée et pour modifier son
inclinaison sont constitués d'une butée (5) formée par une saillie sur la partie
du bas de coque située sur le cou-de-pied et recouverte par la partie correspondante
de la partie avant de la tige (2), d'une partie saillante (6), transversale, prévue
sur la face intérieure de la partie avant de la tige recouvrant la dite butée et coopérant
avec cette butée pour limiter le redressement de la tige, et d'une cale mobile (7)
montée coulissante transversalement sur la face intérieure de la partie avant de
la tige et destinée à être interposée entre la butée (5) et la partie saillante (6)
de la tige pour modifier l'inclinaison de la tige, cette cale étant munie d'un moyen
d'actionnement (9) accessible à travers la tige.
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite butée (5)
présente plusieurs degrés (5a, 5b) définissant différentes inclinaisons.
3. Chaussure selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que la partie
saillante de la tige est formée par un rebord (6) de celle-ci et que la cale mobile
(7) est guidée latéralement par ce rebord.
4. Chaussure selon les revendications 2 et 3, caractérisée par le fait que la cale
mobile (7) présente un épaulement de positionnement (11) venant buter contre l'extrémité
extérieure du degré sur lequel s'appuie la cale.