(19)
(11) EP 0 367 684 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.05.1990  Bulletin  1990/19

(21) Numéro de dépôt: 89420366.0

(22) Date de dépôt:  26.09.1989
(51) Int. Cl.5A63C 11/08
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE ES FR IT LI

(30) Priorité: 29.09.1988 FR 8813137
11.10.1988 FR 8813998
03.03.1989 FR 8903264

(71) Demandeur: SKID
F-73290 La Motte Servolex (FR)

(72) Inventeurs:
  • Bocquet, Jean-Pierre
    F-73290 La Motte Servolex (FR)
  • Vieau, Daniel
    F-73370 Le Bourget du Lac (FR)

(74) Mandataire: de Beaumont, Michel 
Cabinet Poncet 7, chemin de Tillier B.P. 317
74008 Annecy Cédex
74008 Annecy Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et dispositif de surmoulage de semelles de ski


    (57) Selon l'invention, on achemine en continu un matériau d'apport thermoplastique sous forme de solide dans un patin de chauffe et d'étalage (1), le matériau étant progressivement ramolli dans le patin et acheminé sous forme liquide sous le patin pour être successivement réparti, écrasé, étalé sur la semelle (12) de ski, puis chassé sous pression par un racloir transversal (14) solidaire du patin d'étalage (1). Le racloir (14) est un barreau d'acier à section rectangulaire dont l'arête inférieure (16) dépasse légèrement au dessous de la face inférieure (8) de patin d'étalage (1). On choisit de manière appropriée le dépassement de l'arête inférieure, l'inclinaison de sa face an­térieure, la vitesse de déplacement et la force d'appui.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un procédé et un dispositif de surmoulage par balayage de semelles de ski en matériau thermoplastique.

    [0002] Le développement des résines thermoplastiques comme revêtement constituant la semelle ou surface de glisse des skis a conduit au développement de machines pour effectuer des opérations de réparation ou de rénovation de ces semelles de ski, pour en restituer un état de surface exempt d'aspérités ou de fissures et redonner à ces revêtements les caractéristiques mécaniques originales.

    [0003] On connait déjà de tels procédés et dispositifs de surmoulage de semelles de ski, décrits par exemple dans le brevet FR-A-2 391 054. Dans un tel procédé connu, on achemine en continu un matériau d'apport thermoplastique sous forme solide dans un corps de chauffe conformé en patin d'étalage, le matériau d'apport étant progressivement ramolli dans le corps de chauffe et acheminé sous forme liquide sous le patin pour être écrasé et étalé sur la semelle de ski lors du mouvement de balayage ou de translation longitudinale du patin sur le ski. Le dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé comprend des moyens d'alimentation en matériau thermoplastique d'apport, un corps de chauffe à patin d'étalage conformé pour recevoir le matériau d'apport sous forme solide, pour le chauffer et le ramollir progressivement, pour l'amener sous forme liquide sous une structure de répartition et d'étalage destinée à être pressée contre la semelle de ski et à être entraînée en translation longitudinale sur ladite semelle de ski dans un sens de propagation préférentiel. Le patin comporte une avancée pour préchauffer la semelle de ski en amont de la structure de répartition.

    [0004] La matière constituant les semelles de ski est généralement un polyéthylène. Pour réaliser un surmoulage présentant des propriétés d'accrochage suffisantes sur la semelle préexistante, on utilise généralement comme matériau d'apport thermoplastique un polyéthylène sous forme solide, en bande, en fil ou en granule.

    [0005] Depuis quelques temps, pour augmenter les qualités de glisse des skis, les fabricants ont développé des semelles de glisse en polyéthylène à très haut poids moléculaire. De telles semelles de ski sont obtenues par frittage, et formées par tranchage. Les qualités de glisse ainsi obtenues sont supérieures à celles réalisées avec des polyéthylène à poids moléculaire inférieur, tels que les polyéthylènes moulés à chaud à une température dépassant le point de ramollissement.

    [0006] On constate que, lorsque l'on surmoule une telle semelle en polyéthylène à très haut poids moléculaire à l'aide d'un dispositif de surmoulage connu, qui recouvre ladite semelle d'une pellicule de polyéthylène fondu, on perd une grande partie des avantages de la semelle initiale en polyéthylène à très haut poids moléculaire, et on perd en particulier son pouvoir de glisse supérieur. Les dispositifs connus conduisent en effet à recouvrir totalement la semelle préexis­tante avec une pellicule de polyéthylène fondu, pellicule que l'on réduit ensuite par rabotage et par ponçage.

    [0007] On a tenté de réduire les effets défavorables du surmoulage en réduisant la surface finale du polyéthylène déposé par fusion. La demanderesse a tenté ainsi de réduire cette surface par un usinage ultérieur de la semelle surmoulée jusqu'à faire apparaître les parties planes de polyéthylène à très haut poids moléculaire, ne laissant le polyéthylène fondu que dans les zones creuses qui justifiaient le surmoulage. Cette tentative a toutefois montré que le résultat obtenu est décevant, car on ne retrouve pas les qualités de glisse de la semelle initiale.

    [0008] Un tel procédé conduit en outre à une perte de matière non négligeable, car les procédés et dispositifs connus de surmoulage nécessitent de déposer une couche de matériau thermoplastique d'épais­seur suffisante, et la plus grande partie de cette épaisseur doit ensuite être enlevée.

    [0009] La présente invention a notamment pour but de réaliser un surmoulage de semelle de ski par balayage permettant de conserver au maximum les qualités de glisse du matériau constituant la semelle d'origine, en évitant de recharger en matériau thermoplastique d'apport les parties planes de semelles de ski, et en rechargeant suffisamment les parties creuses de semelles. La difficulté est en particulier de recharger suffisamment les parties creuses de semelles, afin d'éviter d'obtenir à nouveau des parties creuses après retrait de la matière de surmoulage au refroidissement.

    [0010] La présente invention a également pour but de réduire le plus possible le temps d'échauffement du polyéthylène à très haut poids moléculaire formant la semelle initiale à surmouler. La réduction du temps d'échauffement implique une augmentation de la vitesse de translation du dispositif de surmoulage par rapport à la semelle de ski, vitesse qui tend à réduire le temps nécessaire pour le surmoulage et à augmenter donc la cadence de production.

    [0011] Une première tentative peut consister à augmenter la puissance de chauffe des résistances logées dans le patin d'étalage, afin d'augmenter sa température et d'accroître la vitesse d'échauffement du matériau plastique d'apport et de la semelle à surmouler. Il s'est toutefois avéré qu'une telle tentative conduit à un échec, car elle permet d'augmenter légèrement la vitesse de balayage, mais la couche de polyéthylène déposée faisant office de matelas thermique conserve encore trop longtemps la chaleur sur la semelle de ski. Une augmentation plus sensible de la puissance et de la température de chauffe entraîne la détérioration du matériau d'apport, et la production de fumées, notammment pendant les temps d'arrêt entre deux opérations de surmou­lage.

    [0012] En outre, les buts recherchés par l'invention ne doivent pas conduire à diminuer la qualité du surmoulage obtenu, ni la répartition de la matière déposée sur la semelle.

    [0013] Un autre but de l'invention est de réaliser un dispositif de surmoulage semi-automatique, assurant par lui-même le transfert relatif du ski et du dispositif de surmoulage ; selon l'invention, on cherche à réduire l'encombrement du dispositif, et en particulier à concevoir un tel dispositif présentant un encombrement nettement inférieur à la longueur du ski. Il faut pour cela prévoir des moyens nouveaux assurant le maintien du ski et son transfert selon une vitesse régulière dans le dispositif.

    [0014] Pour atteindre les effets recherchés ainsi que d'autres, dans une tête de surmoulage, le matériau thermoplastique d'apport est succes­sivement chauffé dans des canaux de chauffe, introduit dans une gorge transversale de répartion ménagée en face inférieure de la structure de patin d'étalage, écrasé et étalé sur la semelle de ski par une surface d'étalage, et, en fin de zone d'étalage sous le patin d'étalage, le matériau thermoplastique d'apport encore sous forme visqueuse est immédiatement chassé sous pression par un racloir transversal. L'opéra­tion consistant à chasser sous pression ne doit pas être confondue avec un simple raclage. Au cours de cette opération, la pression provoque vraisemblablement une légère expulsion de matériau d'apport en aval du racloir à travers les creux de la surface à surmouler, et le matériau d'apport se détend quand il passe de l'état visqueux et comprimé à l'état solide. Il en résulte une surépaisseur de polyéthylène d'apport dans les zones creuses de surface nécessitant une réparation. Cet effet ne serait pas obtenu avec un raclage traditionnel.

    [0015] De préférence, le racloir transversal est constitué d'une lame portée sensiblement à température du patin d'étalage ; le racloir est solidaire dudit patin d'étalage.

    [0016] La lame est avantageusement constituée d'une arête inférieure vive transversale sensiblement rectiligne séparant une face antérieure et une face postérieure.

    [0017] Pendant le mouvement de balayage, on peut maintenir avantageu­sement le racloir transversal en appui glissant sur les carres inférieures du ski, le matériau thermoplastique d'apport assurant une lubrification suffisante pour favoriser le glissement entre le racloir et les carres du ski sans usure excessive du racloir et des carres.

    [0018] La tête de surmoulage selon la présente invention reprend sensiblement la structure des dispositifs décrits dans le brevet FR-A-2 391 054, et comprend en outre, en aval de la zone de répartition, un racloir transversal conformé pour racler le matériau d'apport encore sous forme liquide sur la semelle de ski.

    [0019] Le racloir transversal est, de préférence, une lame en matière conductrice de la chaleur et soumise à l'action de moyens de chauffe la portant à une température au moins égale à la température de ramollisse­ment du matériau d'apport.

    [0020] On peut avantageusement utiliser une lame sous forme d'un barreau d'acier à section rectangulaire, solidaire du patin d'étalage, et ainsi entraînée en translation et chauffée par le patin d'étalage. L'une des arêtes du barreau d'acier forme l'arête inférieure vive qui dépasse au-dessous de la surface de répartition et d'étalage du patin.

    [0021] On a trouvé que le résultat peut être notablement amélioré, d'une part en augmentant sensiblement la vitesse de translation, mais en outre en réglant simultanément de manière appropriée plusieurs des paramètres de forme du patin de chauffe et d'étalage.

    [0022] Pour cela, selon un mode de réalisation avantageux, l'arête dépassante du racloir dépasse au-dessous de la surface de répartition et d'étalage du patin selon une hauteur comprise entre deux et quatre dixièmes de millimètres. Egalement, la face antérieure de racloir forme, avec la surface de répartition et d'étalage du patin, un angle compris entre cent cinq et cent trente cinq degrés, avantageusement cent vingt degrés environ.

    [0023] Les essais ont montré qu'une pression suffisante doit être appliquée par le patin sur le matériau thermoplastique d'apport dans la zone située entre le patin et la semelle a surmouler. Pour appliquer une telle pression, qui doit être contrôlée, on peut avantageusement associer le patin à une structure de châssis fixe comprenant des moyens pour supporter le patin et le ski à surmouler, des moyens pour entraîner en translation longitudinale relative le patin et le ski, et des moyens pour maintenir en appui selon une force déterminée le patin contre la semelle de ski pendant le mouvement de translation longitudinale. La force d'appui appliquée sur le patin est avantageusement comprise entre deux cents et cinq cents Newton, la vitesse de translation étant avantageusement comprise entre 3 et 4 mètres par minute.

    [0024] Selon un mode de réalisation avantageux, la tête de surmoulage est montée oscillante sur un axe transversal fixé à un bras presseur relié au bâti, tandis que le support de ski est mobile et entraîné en translation longitudinale. Le support de ski comprend un enjambeur mobile et amovible comportant une poutre rectiligne associée à des cales et à des moyens de tenue du ski. La surface externe de la poutre rectiligne forme une surface d'appui, opposée à la surface à usiner du ski, sur laquelle roule un rouleau entraîneur à arbre de rotation transversal sollicité par un moteur et monté sur le bâti. Des moyens presseurs produisent une pression appropriée pour maintenir la tête de surmoulage en appui contre le ski. L'arbre de rotation du rouleau est avantageusement disposé selon le plan transversal vertical moyen de la tête de surmoulage. Ainsi, le rouleau et l'effort de compression de la tête de surmoulage sont opposés par rapport à l'ensemble formé par le ski et l'enjambeur, et situés dans le même plan transversal vertical.

    [0025] De préférence, la surface d'appui de l'enjambeur comporte des crans coopérant avec des crans correspondants ménagés en surface du rouleau entraîneur.

    [0026] D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante d'un mode de réali­sation particulier, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles :

    - la figure 1 représente une vue schématique en perspective d'une tête de surmoulage selon la présente invention, en fonctionnement sur une semelle de ski à surmouler ;

    - la figure 2 est une vue de côté en coupe longitudinale d'une tête de surmoulage selon la présente invention ;

    - la figure 3 est une vue de face, en coupe partielle, d'un dispositif de surmoulage selon la présente invention comprenant une tête de surmoulage et des moyens de maintien du ski ;

    - la figure 4 est une coupe longitudinale d'un enjambeur support de ski selon la présente invention ;

    - la figure 5 est une coupe transversale selon le plan C-C de la figure 4 ;

    - la figure 6 représente, en vue de face, le détail des moyens de liaison entre l'enjambeur et la spatule d'un ski ;

    - la figure 7 représente ces mêmes moyens de liaison en vue en bout ; et

    - la figure 8 représente, en vue de face, le détail de réalisation des moyens de liaison entre le talon de ski et l'enjambeur.



    [0027] La tête de surmoulage selon la présente invention, représentée schématiquement sur les figures 1 et 2, comporte essentiellement un corps de chauffe, généralement référencé 1, en métal thermiquement conducteur, dans lequel sont logées des cartouches chauffantes telles que les cartouches 2 et 3 renfermant une répartition de résistances électriques. Les cartouches chauffantes 2 et 3 sont réparties dans le corps de chauffe pour assurer une répartition appropriée de température dans le corps de chauffe. La partie centrale du corps de chauffe, lors du fonctionnement, est portée à une température comprise entre 320 et 340° C, avantageusement 330° C environ. Le corps de chauffe 1 est traversé de part en part par des conduits d'extrusion tels que le conduit 4. On peut par exemple prévoir deux conduits d'extrusion 4 et 5 dont les portions supérieures sont sensiblement parallèles. L'extrémité supérieure des conduits d'extrusion est conformée pour recevoir le matériau d'apport sous forme solide. Par exemple, le matériau d'apport peut être sous forme d'un fil de polyéthylène, ou de deux fils de polyéthylène généralement référencés 6 et 7, en provenance de bobineaux d'emmagasinement non représentés sur les figures. Des moyens d'en­traînement mécanique, non représentés sur les figures, tels que des mollettes entraînées par un moteur et entre lesquelles s'engage le matériau d'apport solide, forcent le materiau d'apport thermoplastique à l'intérieur des conduits d'extrusion 4 et 5 en direction de l'extrémité inférieure des conduits d'extrusion.

    [0028] Selon un premier mode de réalisation, les conduits d'extrusion 4 et 5 se séparent chacun en deux branches inférieures respectivement 41, 42, 51, 52, qui débouchent, en face inférieure 8 du corps de chauffe, dans une rainure transversale de répartition 9. Les orifices des quatre branches inférieures 41, 42, 51 et 52 occupent des positions régulièrement réparties sur la longueur de la gorge et découpent ladite longueur en quatre tronçons sensiblement égaux.

    [0029] Selon un mode de réalisation avantageux, on peut supprimer les branches externes 42 et 52 et conserver seulement les branches internes 41 et 51 obliques et convergeantes, débouchant dans la rainure transversale 9 selon deux orifices distants d'environ 15 millimètres. Le matériau d'apport est ainsi moins vite chassé vers les bords de la surface à surmouler. La face inférieure 8 du corps de chauffe 1 est plane. En portion inférieure, le corps de chauffe 1 s'évase dans une première direction longitudinale par rapport à la rainure transversale de répartition 9 pour former un sabot de préchauffe. La face inférieure plane 8 se prolonge sous le sabot de préchauffe, et constitue une zone antérieure 10 ou surface de préchauffe de la semelle de ski. La partie de face inférieure 8 opposée au sabot de préchauffage par rapport à la gorge transversale 9 forme la zone d'étalage 25.

    [0030] La gorge transversale 9 de répartition est fermée à ses deux extrémités, pour empêcher le fluage trop rapide de matériau d'apport aux extrémités. Sa longueur est comprise entre 90 et 100 mm environ, sa largeur comprise entre 4 et 7 mm environ, sa profondeur comprise entre 2 et 3,5 mm environ. Avantageusement on pourra choisir une longueur de 95 mm environ, une largeur de 6 mm environ, une profondeur de 3 mm environ.

    [0031] Le corps de chauffe 1, ainsi que les moyens d'entrainement mécanique du matériau solide, sont contenus dans un boitier non représenté sur les figures, assurant la protection et l'isolement thermique du corps de chauffe, seule la face inférieure 8 du corps de chauffe étant apparente et accessible.

    [0032] Un capteur de température 11 est logé dans le corps de chauffe 1, et est associé à des moyens de régulation de température pour maintenir, au cours du fonctionnement, la température du corps de chauffe 1 à une valeur déterminée appropriée pour la fusion du matériau d'apport thermoplastique dans les conduits d'extrusion 4 et 5.

    [0033] La tête de surmoulage est destinée à être disposée en appui sur une semelle de ski 12, avec sa face inférieure 8 sensiblement parallèle à la surface de semelle, et à être déplacée longitudinalement sur ladite semelle dans un sens de déplacement préférentiel représenté par la flèche 13, c'est-a- dire le sens de déplacement en direction du sabot de préchauffe. Une disposition avantageuse consiste en des moyens mécani­ques permettant au ski de se déplacer dans le sens opposé illustré par la flèche 130, la tête de surmoulage restant fixe en position longitudinale, et étant éventuellement articulée et sollicitée par des moyens de maintien et d'appui produisant la force d'appui F. On définit ainsi, par rapport à la rainure transversale de répartition 9, la zone amont du corps de chauffe 1 comprenant la zone antérieure 10, et la zone aval du corps de chauffe 1 ou zone d'étalage 25.

    [0034] En aval de la zone d'étalage 25, le corps de chauffe 1 comprend un racloir transversal 14 conformé pour racler le matériau d'apport encore sous forme visqueuse sur la semelle de ski 12. Dans le mode de réalisation représenté, le racloir 14 est un barreau d'acier à section rectangulaire, incliné d'une trentaine de degrés par rapport à la perpendiculaire à la face inférieure 8 du corps de chauffe 1, et fixé sur la face postérieure du corps de chauffe par des vis de fixation 15. Par le fait de son inclinaison, le barreau présente une arête inférieure transversale vive 16 formée par une face antérieure 17 de racloir et une face postérieure 24 de racloir. L'arête inférieure 16 du barreau formant le racloir 14 est légèrement dépassante au dessous de la face inférieure 8 du corps de chauffe 1. La valeur de dépassement D est avantageusement comprise entre deux et quatre dixièmes de millimètres. Par le fait de l'inclinaison du barreau formant le racloir 14, la face antérieure 17 du barreau forme, avec la face inférieure 8 du corps de chauffe 1, un angle A compris entre cent cinq et cent trente cinq degrés et forme avec la surface de semelle à surmouler un angle B compris entre 45° et 75°. On peut avantageusement choisir un angle A de cent vingt degrés, et donc un angle B de 60°. Une telle inclinaison produit un effet de coin et un effet de chasse qui favorisent la pénétration du matériau thermoplasti­que dans les fentes et autres parties creuses de la semelle à surmouler. Un angle B supérieur à 75° environ produit des phénomènes de broutage. Un angle B inférieur à 45° réduit trop sensiblement l'effet de chasse, et résulte en un simple effet d'écrasement dont le résultat est moins favorable. Des résultats excellents ont été obtenus pour un angle B compris entre 55° et 65°, et donc pour un angle A compris entre 115° et 125°.

    [0035] Dans le mode de réalisation représenté, le racloir 14 est formé d'une lame amovible et interchangeable, et qui peut être également réglée pour modifier à volonté le dépassement D de l'arête inférieure 16 au dessous de la face inférieure 8 du corps de chauffe 1. On pourra toutefois, sans sortir du cadre de la présente invention, prévoir un racloir 14 fixé définitivement sur le corps de chauffe 1, sans possibilité de réglage.

    [0036] Le fonctionnement du dispositif de la présente invention, pour l'obtention d'un surmoulage sélectif limité aux zones de surface dégradées, est amélioré par l'application d'une force F suffisante sur le corps de chauffe 1 en direction de la semelle de ski, orientée sensiblement à la verticale de la zone d'étalage 25, comme le représente la flèche 18. Pour un appareil destiné à couvrir la largeur totale du ski, la force F est généralement comprise entre 200 et 500 Newton. Une telle force F, avantageusement de l'ordre de 200 à 250 Newton, peut être produite à la main par l'opérateur. De préférence, la force F peut être produite par des moyens mécaniques, permettant de maintenir et de contrôler l'application et la direction de cette force, et de la régler à une valeur adéquate pour obtenir un résultat régulier. La tête de surmoulage est, pour cela, associée à des moyens supports permettant de supporter d'une part la tête de surmoulage et d'autre part le ski à surmouler. Des moyens mécaniques permettent d'entraîner en translation longitudinale relative la tête de surmoulage et le ski 12, selon une vitesse V avantageusement comprise entre 3 et 4 mètres par minute, et des moyens mécaniques permettent de maintenir en appui selon la force F déterminée le corps de chauffe 1 contre la semelle de ski selon sa face inférieure 8, comme le représente la figure 1. Les moyens d'entraînement mécanique du matériau d'apport assurent un apport continu et régulier de polyéthylène, selon un débit suffisant pour remplir, avec un léger excès, les zones creuses de la semelle 12 de ski.

    [0037] Pour un appareil destiné à couvrir une portion de la largeur du ski, par exemple la demi-largeur, la force F peut être réduite en proportion. Un tel appareil peut alors plus facilement être manipulé et actionné à la main, sans nécessiter de moyens mécaniques de production de la force F. Un rouleau entraîneur peut cependant assister l'opérateur pour produire l'avance régulière de l'appareil sur la semelle de ski selon la direction de la flèche 13.

    [0038] Lors du fonctionnement, on maintient le corps de chauffe 1 en appui sur la semelle 12 de ski, en appliquant la force F nécessaire et on entraîne en translation relative ledit corps de chauffe 1 et le ski, par exemple le ski dans le sens représenté par la flèche 130 par rapport à un corps de chauffe 1 fixe. Le corps de chauffe 1 est maintenu à une température appropriée pour fondre le matériau thermoplastique 6, 7 introduit dans les conduits d'extrusion 4 et 5, le matériau d'apport étant progressivement ramolli dans le corps de chauffe et acheminé sous forme liquide sous le corps de chauffe, et réparti dans la rainure de répartition transversale 9. La face inférieure 8 plane du corps de chauffe 1 assure d'une part le préchauffage de la partie de semelle 12 située à l'amont sous la zone antérieure 10, puis l'écrasement et l'étalage du matériau d'apport par la zone d'étalage 25. En fin de zone d'étalage 25, le matériau thermoplastique d'apport, encore sous forme visqueuse, est chassé sous pression par le racloir 14 transversal. Pendant le fonctionnement, le racloir 14 est en appui glissant sur les carres 22 et 23 inférieures du ski. De bons résultats sont obtenus en utilisant une face inférieure 8 de corps de chauffe 1 dont la longueur totale est comprise entre 90 et 110 mm environ, de sorte que le préchauffage de semelle à surmouler est suffisant.

    [0039] La position relative de la face inférieure 8 du corps de chauffe 1 et de la semelle 12 du ski doit avantageusement être maintenue constante pendant l'opération de surmoulage. De préférence, la face inférieure 8 doit être légèrement décollée de la semelle à surmouler 12 du ski, de sorte que le seul contact avec la semelle est assuré par le racloir. Pour cela, on prévoit un rouleau 26 antérieur, monté fou sur un axe transversal 27 solidaire des moyens de fixation non représentés du corps de chauffe 1, tel que l'extrémité antérieure 28 de la face inférieure 8 est séparée de la semelle 12 de ski par un espace E avantageusement compris entre 1 et 3 mm, par exemple 2 mm. L'espace E permet d'éviter que la surface à surmouler vienne au contact de parties de la face inférieure de chauffe 8, en fonction des cambrures du ski, ce qui, en réduisant la force F, perturberait l'efficacité du racloir 14.

    [0040] Dans le cas d'un appareil actionné à la main, le rouleau 26 peut avantageusement être motorisé.

    [0041] On constate que, en utilisant le procédé et le dispositif selon l'invention, on réalise un surmoulage sélectif par apport de matériau thermoplastique dans les zones creuses de la semelle 12 à surmouler, zones qui ont été représentées sous les références 19 et 20 sur la figure 1, alors que les zones planes telles que la zone 21 de la semelle 12 ne retiennent pratiquement pas de matière de surmoulage. Dans les zones creuses 19 et 20, après refroidissement, le matériau thermoplastique d'apport forme une légère surépaisseur au dessus de la surface généralement plane de la semelle 12. Il suffit alors, par un léger raclage, ponçage ou meulage ultérieur, de réduire la surépaisseur et on obtient ainsi une surface de semelle régulière dans laquelle le matériau d'apport thermoplastique est limité aux seules zones creuses nécessitant une réparation.

    [0042] On a obtenu de bons résultats notamment avec un polyéthylène d'apport vendu dans le commerce sous la marque LAFIX. D'autres matériaux peuvent toutefois être utilisés, et conduire à des résultats satisfai­sants, c'est-à-dire un surmoulage sélectif en surépaisseur dans les zones creuses de semelles.

    [0043] On constate également, en utilisant le procédé de la présente invention, que les zones planes 21 de la semelle 12, constituées d'un polyéthylène à très haut poids moléculaire, ne sont pas dégradées par la chaleur apportée par le corps de chauffe 1 ou le matériau de surmoulage lors de leur passage, et conservent leurs propriétés supérieures de glisse. En effet, le procédé de l'invention évite de superposer un film chaud de matériau d'apport sur les zones planes 21 de la semelle 12, film qui échauffe la semelle par conduction et lui fait perdre les propriétés propres au polyéthylène fritté.

    [0044] Sur la figure 3, on a représenté une vue générale d'un mode de réalisation avantageux de dispositif selon l'invention. Le dispositif comprend un bâti fixe 100 portant la tête de surmoulage. Des moyens d'entraînement sont prévus pour entraîner le ski 12 en translation longitudinale.

    [0045] Le corps de chauffe 1 est monté oscillant sur l'axe transversal 101 d'un bras support 104 pivotant sur un axe 105 fixé au bâti 100, tandis que le ski 12 est entraîné en translation par des moyens supports 30 et 102 dans un sens préférentiel représenté par la flèche 130. Les mouvements de pivotement sont représentés par la double flèche 106 et permettent de rapprocher et d'éloigner la tête de surmoulage 1 par rapport à un rouleau entraîneur. Dans la description et les revendica­tions, la direction de déplacement relatif 130 du ski 12 définit la direction longitudinale ; la direction transversale est une horizontale perpendiculaire à la direction longitudinale. Les moyens supports comprennent un enjambeur 30, solidaire du ski 12, et sollicité par un rouleau entraîneur 102 monté en rotation selon un arbre transversal 103 motorisé. L'arbre de rotation 103 du rouleau entraîneur 102 est disposé sensiblement selon un plan transversal vertical I-I passant par le milieu de la tête de surmoulage 1. L'ensemble formé par l'enjambeur 30 et le ski 12 est inséré en translation entre le rouleau entraîneur 102 et la tête de surmoulage 1. La tête de surmoulage 1 est en appui sur la surface de glisse 61 du ski, tandis que le rouleau entraîneur 102 est en appui sur la face extérieure plane ou crantée 29 de l'enjambeur 30.

    [0046] Le maintien du ski 12 et de l'enjambeur 30 lors de leur passage entre le rouleau entraîneur 102 et la tête de surmoulage 1 peut être complété par un galet support amont 114 et un galet support aval 115, disposés respectivement en amont et en aval de la tête de surmoulage comme le représente la figure, et tourillonnant respectivement sur des axes transversaux horizontaux portés par le bâti 100. Les galets supports 114 et 115 sont disposés selon un plan sensiblement horizontal passant par la génératrice de contact du rouleau entraîneur 102.

    [0047] Le rouleau entraîneur 102 est sollicité en rotation, selon le sens représenté par la flèche 107, par un moteur non représenté sur les figures. Le bras presseur 104 est sollicité par un ressort ou un vérin tel qu'un vérin à gaz, non représenté sur les figures, appliquant la tête de surmoulage 1 contre la face de glisse 61 du ski monté sur l'enjambeur 30 en direction du rouleau entraîneur 102.

    [0048] Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 3 à 8, l'enjambeur 30 est conformé pour compenser les irrégularités naturelles de forme du ski 12. L'enjambeur 30 doit s'adapter à la forme des skis traditionnels, qui comportent un corps de ski 60 allongé et de forme aplatie, limité par la face de glisse 61, par la face supérieure 62 et par deux chants latéraux. L'extrémité avant du corps 60 est recourbée vers le haut pour former une spatule 63, et son extrémité arrière est légèrement recourbée vers le haut pour former un talon 64. Le corps 60 présente une épaisseur variable en fonction de la position longitudinale considérée le long du ski, l'épaisseur étant plus importante en partie centrale du corps 60 qu'au voisinage des extrémités du ski. La face supérieure 62 reçoit les fixations 65 et 66 permettant l'adaptation et le maintien d'une chaussure de ski, lors de l'utilisation du ski sur neige. Le corps 60 est cambré, de sorte que, lorsque le ski est posé sur un plan selon sa face inférieure de glisse 61, il repose selon deux lignes situées au voisinage des extrémités du ski, la partie centrale de la face 61 de glisse étant surélevée par rapport au plan support.

    [0049] Pour s'adapter à ces formes particulières, l'enjambeur 30 comprend une poutre longitudinale rectiligne 34 à section générale en U, sa face extérieure 35 recevant une bande de roulement crantée 36. La poutre 34 porte des cales coulissantes telles que la cale 37. On peut par exemple prévoir une cale 37 qui sera disposée au voisinage de la fixation avant 65, une cale 38 disposée en avant de la cale 37, deux cales 39 et 40 au voisinage de l'extrémité arrière de la poutre 34. Les cales peuvent être réglées en position longitudinale le long de la poutre 34 par coulissement, par exemple selon une structure schématique­ment représentée sur la figure 5 en coupe transversale. Les cales 37, 38, 39 et 40 ont des hauteurs réglables, et choisies de telle manière que, lorsque le ski est en position de surmoulage telle que le représente la figure 3, les cales compensent la cambrure du ski et tendent à rendre sa face de glisse 61 à surmouler sensiblement plane et parallèle à la surface extérieure 35 de la poutre 34.

    [0050] Divers moyens peuvent être utilisés pour assurer la solidarisa­tion du ski 12 et de l'enjambeur 30 l'un par rapport à l'autre. Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 4 à 7, la solidarisation est assurée par des moyens 43 de solidarisation de la spatule 63, des moyens 44 de solidarisation du talon 64, et des moyens de solidarisation d'une partie intermédiaire du corps de ski.

    [0051] La solidarisation de la partie intermédiaire du corps de ski peut avantageusement être assurée par la cale intermédiaire 37, con­formée pour venir s'encastrer sous les ailes de la fixation antérieure 65 du ski. Un tel encastrement empêche que l'on puisse séparer le ski 12 et l'enjambeur 30 par un simple mouvement de translatidn perpendiculaire à la surface de glisse du ski. On peut ainsi manipuler l'ensemble ski-­enjambeur par le seul ski, sans risque de voir le ski se décrocher de l'enjambeur.

    [0052] Le moyen de solidarisation 43 de spatule comprend une entre­toise de maintien 46 transversale reliant deux flasques latéraux d'appui 45 conformés sensiblement au profil de la spatule 63 et munis de patins 48 et 49. Les patins et les flasques sont solidaires de la poutre 34 et disposés, comme le représentent les figures, de telle manière que la spatule 63 puisse être engagée entre les flasques 45 et l'entretoise de maintien 46 et que, lorsque la spatule est ainsi engagée et que l'on abaisse le talon du ski comme le représente la flèche 47 de la figure 6, la spatule 63 se trouve coincée par appui sur la face supérieure des patins 48 et 49 et immobilisée sous la face inférieure de l'entretoise de maintien 46. Les flasques d'appui 45 sont avantageusement munis de patins souples 48 et 49 formant appui souple et élastique pour la face correspondante de spatule 63.

    [0053] Le moyen 44 de solidarisation du talon 64, mieux représenté sur la figure 8, comprend une butée arrière 53 enveloppante, comportant une partie dépassante 54 sous laquelle vient s'engager une courte longueur du talon 64. La butée arrière 53 est arrondie pour former une rampe d'acheminement progressif de la tête de surmoulage sur le ski. La courbure de cette butée 53 doit être adaptée pour que le patin de surmoulage 1 seul soit en appui, sans que la lame du racloir ne vienne en appui sur cette butée. Un tel appui pourrait en effet détériorer la lame. Une tôle mince 55 est superposée à la forme arrondie de la butée postérieure 53. La tôle 55 a un double rôle : elle essuie tout d'abord l'écoulement initial de polyéthylène sortant de la tête de surmoulage ; cet écoulement initial comprend généralement du polyéthylène relative­ment carbonisé et impropre au surmoulage, le matériau qui le constitue ayant stationné en attente dans le corps de chauffe et ayant été surchauffé pendant les interruptions de cycle. La tôle 55 mince, par exemple en cuivre, permet également le bon raccordement de la semelle de surmoulage avec différentes formes de talons de ski, favorisant en se déformant légèrement un démarrage net du surmoulage en talon. La butée postérieure 53 est mobile longitudinalement comme le représente la double flèche 56, pour la mise en place du dispositif : lorsque le ski 12 est en place, le talon 64 étant en position, on avance la butée 53 pour que son avancée 54 vienne recouvrir partiellement le talon 64. La cale intermédiaire 40, réglable en position longitudinale et réglable en hauteur, permet, en coopération avec la butée postérieure 53, un bon blocage du talon 64.

    [0054] Le ski 12 et l'enjambeur 30 forment ainsi un ensemble monobloc, le ski étant plaqué contre l'enjambeur pendant l'introduction entre le rouleau entraîneur 102 et la tête de surmoulage 1, talon en avant, dans le sens longitudinal représenté par la flèche 130. La rotation du rouleau 102, dans le sens représenté par la flèche 107, entraîne l'ensemble formé par le ski 12 et l'enjambeur 30 à une vitesse de translation régulière appropriée, la surface de glisse 61 du ski étant en appui sur le patin de chauffe et d'étalage, le rouleau entraîneur 102 étant en appui sur la face extérieure 29 de l'entraîneur. Le rouleau entraîneur 102 peut avantageusement être muni, à sa périphérie, de crans transversaux complémentaires des crans de la bande de roulement 36. On évite ainsi les glissements entre le rouleau entraîneur 102 et l'enjambeur 30, de sorte que l'enjambeur est entraîné à vitesse régulière.

    [0055] Le dispositif à enjambeur selon l'invention présente également l'intérêt de faciliter le traitement ultérieur du ski après surmoulage. En effet, le ski est généralement acheminé, après surmoulage, vers une ponceuse à bande abrasive ou à pierre. Les ponceuses les plus modernes disposent d'un entraîneur automatique. L'enjambeur est adapté pour passer également dans de tels entraîneurs. Il en résulte qu'il n'est alors plus nécessaire de déplacer le ski d'un poste de travail à l'autre, et l'on peut prévoir un dispositif comprenant une tête de surmoulage suivie d'une ponceuse, les deux opérations étant effectuées l'une à la suite de l'autre par une seule translation de l'enjambeur et du ski.

    [0056] Selon un mode de réalisation avantageux, le dispositif de l'invention comprend en outre des moyens de réglage de vitesse du moteur d'entraînement du matériau d'apport solide pour son introduction dans le corps de chauffe 1, associés à des moyens de réglage de la force d'appui F. Le réglage peut être simultané par un seul organe de commande. Ces moyens permettent, en augmentant le débit du matériau d'apport, par exemple d'environ 50 %, et en réduisant simultanément la force d'appui F, par exemple en la fixant à 150 Newton environ, de réduire sensiblement l'effet de chasse du racloir 14 et de déposer plus de matériau d'apport sur le ski. Ce réglage peut s'avérer utile lorsque le talon et la spatule du ski sont concaves, le surmoulage complet permettant alors de recharger cette concavité et de restituer une semelle réglée.

    [0057] La présente invention n'est pas limitée aux modes de réali­sation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans le domaine des revendications ci-après.


    Revendications

    1 - Procédé de surmoulage par balayage de semelle (12) de ski, dans lequel :
    - on achemine en continu un matériau d'apport (6, 7) thermoplastique sous forme solide dans un corps de chauffe conformé en patin d'étalage (1), le matériau d'apport (6, 7) étant progressivement ramolli dans le corps (1) et acheminé sous forme liquide et réparti dans une gorge transversale sous le patin, pour être ensuite écrasé et étalé sur la semelle de ski (12), le patin d'étalage étant déplacé par rapport à la surface de ski selon une vitesse de balayage V,
    caractérisé en ce que :
    - en fin de zone d'étalage (25), le matériau thermoplastique d'apport encore sous forme liquide ou au moins visqueuse est chassé sous pression par un racloir (14) transversal.
     
    2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le racloir transversal (14) comprend une lame portée à la température du patin d'étalage (1) et solidaire du patin d'étalage (1).
     
    3 - Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que, pendant le mouvement de balayage, le racloir transversal (14) est en appui glissant sur les carres (22, 23) du ski.
     
    4 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le racloir (14) comporte une arête vive (16) transversale sensiblement rectiligne séparant une face antérieure de racloir (17) et une face postérieure de racloir (24), la face antérieure de racloir (17) étant maintenue inclinée par rapport à la semelle de ski pour former un coin dont l'angle d'ouverture B est maintenu sensiblement constant et compris entre 75° et 45° environ, de façon à éviter les phénomènes de broutage et à produire un bon effet de chasse.
     
    5 - Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que :
    - on applique une force d'appui F déterminée sur le patin d'étalage (1) en direction de la semelle (12) de ski et sensiblement à la verticale de la zone d'étalage (25),
    - l'arête vive (16) de racloir dépasse au-dessous de la surface de patin d'étalage (1) selon un dépassement D compris entre 2 et 4 dixièmes de millimètres environ,
    - la vitesse V est comprise entre 3 et 4 mètres par minute environ,
    - la force d'appui F est comprise entre 200 et 500 Newton.
     
    6 - Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'angle B est compris entre 65 et 55°.
     
    7 - Procédé selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que la force d'appui F est comprise entre 200 et 250 Newton.
     
    8 - Dispositif de surmoulage par balayage de semelle de ski pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, comprenant des moyens d'alimentation en matériau thermoplastique d'apport, un patin de chauffe et d'étalage (1) conformé pour recevoir le matériau d'apport sous forme solide (6, 7), pour le chauffer et le ramollir progressi­vement, pour l'amener sous forme liquide sous une structure de répartition et d'étalage (1, 9, 25) destinée à être pressée contre la semelle de ski (12) et entraînée en translation relative longitudinale sur ladite semelle de ski dans un sens de propagation préférentiel (13), le patin (1) comportant : - une surface inférieure (8) de répartition, généralement plane, comportant une zone antérieure (10) pour préchauffer la semelle de ski, suivie d'une gorge transversale (9) de répartition dans laquelle est amené le matériau d'apport fondu, elle-même suivie d'une zone d'étalage (25),
    caractérisé en ce qu'il comprend :
    - en aval de la zone de répartition (9) et d'étalage (25), un racloir transversal (14) pour racler le matériau d'apport encore sous forme liquide ou au moins visqueuse sur la semelle de ski (12).
     
    9 - Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le racloir transversal (14) est soumis à l'action de moyens de chauffe le portant à une température au moins égale à la température de ramollissement du matériau d'apport.
     
    10 - Dispositif selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que le racloir comprend une arête inférieure (16) vive transversale sensiblement rectiligne dépassant au-dessous de la surface de répartition (8) et d'étalage du patin et séparant une face antérieure (17) de racloir et une face postérieure (24) de racloir, le racloir étant solidaire du patin d'étalage.
     
    11 - Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que:
    - l'arête inférieure (16) dépasse d'une hauteur D comprise entre deux et quatre dixièmes de millimètres,
    - la face antérieure (17) de racloir forme, avec la surface de répartition (8) et d'étalage du patin, un angle A compris entre cent cinq et cent trente cinq degrés, de préférence compris entre cent quinze et cent vingt cinq degrés environ.
     
    12 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que :
    - le patin d'étalage (1) est chauffé par des résistances électriques réparties dans sa partie centrale conférant à ladite partie centrale une température comprise entre 320 et 340° C,
    - la surface de répartition (8) a une longueur comprise entre 90 et 110 mm.
     
    13 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 à 12, caractérisé en ce que la gorge transversale (9) de répartition est fermée à ses deux extrémités, et présente une longueur comprise entre 90 et 100 mm, une largeur comprise entre 4 et 7 mm, une profondeur comprise entre 2 et 3,5 mm.
     
    14 - Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que la gorge transversale (9) présente sensiblement les dimensions : longueur 95 mm, largeur 6 mm, profondeur 3 mm.
     
    15 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 à 14, caractérisé en ce qu'il comprend un rouleau (26) antérieur monté sur un axe (27) transversal solidaire du corps de chauffe (1) et disposé pour maintenir un espace E constant entre l'extrémité antérieure (28) de la face inférieure (8) et la surface (12) à surmouler.
     
    16 - Dispositif selon l'une quelconque des renvendications 8 à 15, caractérisé en ce que le patin d'étalage (1) est associé à une structure de châssis fixe (100) comprenant des moyens pour supporter le patin d'étalage (1) et le ski (12) à surmouler, des moyens (102, 30) pour entraîner en translation longitudinale relative le patin d'étalage (1) et le ski (12), et des moyens (104) pour maintenir en appui selon une force déterminée F le patin d'étalage (1) contre la semelle de ski (12) pendant le mouvement de translation longitudinale, la force d'appui F étant comprise entre deux cents et cinq cents Newton, la vitesse de translation étant comprise entre 3 et 4 mètres par minute.
     
    17 - Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que:
    - le ski (12) est associé à un support (30) de ski,
    - le support de ski (30) est mobile et entraîné en translation longitudinale sur le bâti (100),
    - le support de ski (30) comprend un enjambeur amovible comportant une poutre rectiligne (34) associée à des cales (37, 38, 39, 40) et des moyens de fixation (43, 44) au ski,
    - la poutre rectiligne (34) forme une surface d'appui (35), opposée à la surface de ski à usiner (61), et sur laquelle roule un rouleau entraîneur (102) sollicité par un moteur,
    - des moyens presseurs (104) produisent une pression appropriée de la tête de surmoulage (1) pour maintenir le ski (12) sur la poutre (34) en appui sur le rouleau entraîneur (102).
     
    18 - Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que les cales (37, 38, 39, 40) ont des longueurs différentes et choisies de manière qu'elles compensent la cambrure du ski et tendent à rendre plane la surface de glisse (61) du ski pendant son passage dans le dispositif.
     
    19 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce que la surface d'appui (35) de l'enjambeur comporte des crans (36) coopérant avec la surface extérieure crantée correspondante du rouleau entraîneur (102).
     
    20 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 17 à 19, caractérisé en ce que les moyens presseurs sont des ressorts ou vérin à gaz produisant une force de 250 Newton environ.
     
    21 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 17 à 20, caractérisé en ce que l'enjambeur comprend un dispositif (43) de blocage de spatule (63), un dispositif (44) de blocage de talon (64), et des moyens (37) de blocage du ski selon une zone intermédiaire.
     
    22 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 16 à 21, caractérisé en ce qu'il comprend :
    - des moyens de réglage de vitesse des moyens d'alimentation en matériau d'apport solide, permettant une augmentation de vitesse de 50 % environ,
    - des moyens de réglage de la force d'appui F, permettant une diminution de la force jusqu'à 150 Newton environ, pour permettre de réaliser à volonté, avec le même dispositif, un surmoulage sélectif dans les zones dégradées et un surmoulage complet dans les zones concaves de semelle (12) de ski.
     




    Dessins