[0001] La présente invention concerne une pompe roots multiétagée comprenant un stator et
un ensemble rotorique, le stator définissant une pluralité de chambres successives
de compression, chaque chambre de compression étant limitée axialement par deux flasques
et radialement par une couronne statorique, l'ensemble rotorique étant situé à l'intérieur
du stator et constitué de deux arbres parallèles, chaque arbre comprenant dans chaque
chambre de compression un lobe de compression qui est rapporté et fixé, lors du montage
de la pompe sur son arbre, les arbres étant supportés par des paliers dans des flasques
situés aux extrémités du stator et comprenant un engrenage de synchronisation situé
dans un carter fixé à l'un des flasques d'extrémité, l'un des arbres étant entraîné
en rotation par un moteur d'entraînement.
[0002] On connaît par les documents français 2 517 755 (USA 4 504 201) et 660 528 une pompe
multiétagée de ce type.
[0003] Dans le document 2 517 755, chaque étage du stator est constitué par une espèce de
boîte sans couvercle, qui se trouve fermée lors du montage par la juxtaposition avec
l'étage suivant, ainsi chaque étage statorique forme une chambre limitée axialement
par un flasque solidaire de l'étage considéré et par un flasque appartenant à l'étage
précédent. Les rotors sont montés sur les arbres d'une façon non précisée mais paraissent,
en considération de la figure 1, clavetés sur les arbres.
[0004] Dans le document 660 528, le stator est représenté dans la figure 3 et semble être
monobloc, tandis que pour les rotors, les pistons rotatifs sont montés clavetés sur
les arbres.
[0005] L'invention a pour but de réaliser une pompe roots multiétagée modulaire, avec des
pièces de fabrication simple permettant un usinage précis, et permettant un montage
d'une grande précision, notamment de la position des lobes rotatifs sur les arbres
de manière à réaliser une machine avec des jeux latéraux très faibles entre les lobes
et les flasques, de l'ordre de

mm et donc d'atteindre des vides plus poussés que dans les machines actuelles, de
l'ordre d'une décade.
[0006] L'invention a ainsi pour objet une pompe roots multiétagée telle que définie ci-dessus,
caractérisée en ce que lesdits flasques et couronnes statoriques sont des pièces distinctes
empilées alternativement et en ce que chaque lobe de compression est composé d'un
corps et d'une bride, la bride étant fixée au corps par des vis disposées axialement,
et comprimant un ensemble de deux bagues coniques, dont l'une pénètre intérieurement
dans l'autre en subissant un rétrécissement radial assurant la fixation du lobe sur
son arbre.
[0007] L'invention a en outre pour objet un procédé de montage d'une pompe roots telle que
définie, caractérisée par la succession des opérations suivantes :
a) on monte les deux arbres dans un flasque d'extrémité en y fixant leur position
axiale,
b) on monte l'engrenage de synchronisation sur les arbres,
c) on place la première couronne statorique par dessus le flasque d'extrémité et on
la fixe,
d) on enfile un lobe de compression sur chaque arbre, la bride étant fixée au corps
de lobe, mais sans serrage,
e) on met en place un plateau de montage que l'on fixe contre la couronne statorique,
ledit plateau de montage comportant sur sa face interne, à l'intérieur du périmètre
délimitant la paroi interne de la couronne statorique, une surépaisseur j pénétrant
dans la couronne statorique et correspondant au jeu axial souhaité entre les lobes
et le flasque,
f) on fixe la position angulaire des lobes au moyen de piges que l'on enfile dans
des trous prévus dans les lobes, à travers des trous également prévus dans ledit plateau,
g) les lobes sont plaqués contre le plateau de montage par le moyen de vis de montage
s'appuyant contre le plateau de montage et dont les tiges pénètrent dans des trous
lisses du plateau et viennent se visser dans des trous taraudés des corps de lobes,
les tirant vers le plateau,
h) on serre les vis de serrage des brides des lobes contre leur corps assurant ainsi
la fixation axiale des lobes sur leur arbre respectif,
i) on ôte les vis de montage de l'opération g,
j) on ôte les piges de l'opération f,
k) on ôte le plateau de montage et l'on vient placer et fixer le flasque suivant,
l) on recommence cycliquement les opérations précédentes c à k jusqu'au dernier flasque
à l'extrémité supérieure du stator.
[0008] Selon une réalisation particulière préférée, la bride d'un lobe de compression comporte
quatre vis de serrage pour sa fixation contre son corps, ainsi, lors de l'opération
d), la bride de chaque lobe n'est fixée à son corps respectif que par deux de ces
quatre vis et sans serrage, puis, lors de l'opération g), on utilise deux dites vis
de montage munies de rondelles d'appui contre le plateau de montage, ces deux vis
de montage venant se visser dans les deux trous taraudés de chaque corps de lobe,
non occupés par des vis de serrage, puis sous l'opération h), on serre les deux vis
de serrage et on réalise ensuite l'opération i), on vient ensuite placer à la place
des deux vis de montage retirées, les deux vis de serrage restantes auxquelles on
applique le couple de serrage, on poursuit ensuite les opérations j) à l) indiquées
ci-dessus.
[0009] L'invention sera bien comprise à la lumière de la description d'un exemple de réalisation,
faite ci-après en regard du dessin annexé dans lequel :
La figure 1 montre en vue éclatée un lobe de compression d'une pompe roots multiétagée
selon l'invention.
La figure 2 est une vue selon l'axe de la machine d'une pompe selon l'invention, sans
flasque de séparation, permettant de voir une chambre de compression, deux lobes et
une couronne statorique.
La figure 3 est une vue partielle de la pompe selon l'invention, la montrant au cours
de son montage, cette vue correspond à une coupe selon III-III de la figure 2.
[0010] En se référant aux figures, la pompe roots de l'invention comprend un stator et un
ensemble rotorique. Le stator définit une pluralité de chambres de compression telle
que la chambre 20. Chaque chambre 20 est limitée radialement par une couronne statorique
21 et axialement par deux flasques latéraux, séparant les chambres les unes des autres.
Sur la figure 3, on ne voit que le premier flasque latéral 22 qui est le flasque d'extrémité
inférieur. Sur cette figure, on ne voit également que la première chambre 20 et que
la première couronne statorique 21. Ainsi, après la première couronne statorique 21
vient se placer un second flasque 22 qui vient s'appuyer sur l'extrémité supérieure
de la couronne statorique 21. Ce second flasque, non représenté, a sa surface interne
au même niveau que son appui contre la couronne statorique 21, de la même manière
que le premier flasque d'extrémité 22 représenté. Sur la figure 3, la pièce qui repose
sur l'extrémité supérieure de la couronne statorique 21 n'est pas un flasque latéral
22, mais un simple plateau de montage 23 dont on expliquera le rôle par la suite.
Le stator est ainsi constitué par une suite alternative de flasques 22 et de couronnes
statoriques 21 jusqu'au flasque supérieur d'extrémité.
[0011] L'ensemble rotorique, situé à l'intérieur du stator comprend deux arbres 24 et 25
parallèles montés sur paliers à billes 26, 27 portés par les flasques 22 situés aux
extrémités de la machine.
[0012] Les arbres 24 et 25 sont équipés chacun, dans chaque chambre 20, d'un lobe de compression
28.
[0013] Ces lobes de compression 28 ne sont pas d'une seule venue avec les arbres 24 et 25,
mais sont rapportés sur ces arbres et fixés sur eux lors du montage de la pompe, permettant
ainsi de régler individuellement les jeux axiaux.
[0014] Les lobes de compression 28 étant rapportés sur les arbres lors du montage, les flasques
de séparation sont chacun en une seule partie.
[0015] La figure 1 montre en vue éclatée un lobe de compression 28. Il comprend un corps
de lobe 29 et une bride 30. La bride 30 sert à comprimer, par l'intermédiaire d'une
rondelle 31 un ensemble de deux bagues coniques 32 et 33, de façon à fixer le lobe
sur son arbre. Le serrage est effectué au moyen de quatre vis de serrage 34 qui passent
dans des trous lisses de la bride 30 et viennent se visser dans des trous taraudés
35 du corps 29. La bague 33 pénètre dans la bague 32, et lors du serrage des vis 34,
la bague 33 subit un rétrécissement radial assurant la fixation du lobe 28 sur son
arbre. La rondelle 31 et la bride 30 peuvent être réalisées en une seule pièce.
[0016] Chaque lobe 28 comprend en outre deux trous lisses, borgnes, de piétage 36 servant
à positionner respectivement les lobes l'un par rapport à l'autre au cours du montage.
[0017] En revenant à la figure 3, on voit qu'au delà du flasque d'extrémité 22, les arbres
comportent un engrenage de synchronisation composé de deux pignons 37 et 38 montés
respectivement sur les arbres 24 et 25. Cet engrenage est situé à l'intérieur d'un
carter 39 fixé par des vis 40 au flasque d'extrémité 22. En fonctionnement, le carter
39 contient de l'huile de lubrification. Les chambres de compression 20 sont isolées
de cette huile par des joints d'étanchéité à lèvres 41 et 42. L'arbre 24 est entraîné
en rotation par un moteur d'entraînement non représenté. Il est à noter que sur chaque
arbre, les lobes de compression, dans les différentes chambres successives, sont décalés
d'une chambre à la suivante, angulairement, de

.
[0018] Les différents flasques 22 et couronnes statoriques 21 sont positionnés entre eux
par des pions de centrage et fixés les uns aux autres par des vis.
[0019] On va maintenant décrire le procédé de montage de la pompe, en se référant à la figure
3.
[0020] On commence par positionner axialement les arbres 24 et 25 dans le flasque d'extrémité
22 avec les roulements 26, 27 et les joints 41 et 42. On monte ensuite les pignons
37 et 38 sur les arbres 24 et 25. On vient ensuite placer et fixer la première couronne
statorique 21, puis, sur chaque arbre, on enfile un lobe de compression 28. Deux des
quatre vis de serrage 34 sont seulement mises en place, mais sans appliquer de couple
de serrage. On voit sur la figure 2, sur chaque lobe 28, ces deux vis 34, disposées
symétriquement par rapport à l'axe de leur arbre. Sur la figure 3, on ne voit qu'une
seule vis 34 sur le lobe de gauche. Les lobes sont positionnés angulairement "à vue
de nez" de telle sorte que les logements libres (figure 2) 43 dans les brides 30 pour
les vis de serrage 34 coïncident avec la position qu'auront les trous 44 ménagés dans
le plateau de montage 23 lorsque l'on viendra mettre ce plateau en place. Ceci de
façon à permettre la mise en place de piges de positionnement 45 dans les trous de
piètage 36 (figure 1) des lobes 28 à travers des trous prévus dans le plateau 23,
assurant le positionnement angulaire précis et le blocage des lobes 28. On vient donc
placer le plateau de montage 23 et introduire ces piges 45. Le plateau de montage
23 est positionné par deux pions 46 et fixé par quatre vis contre la couronne statorique
21. Ce plateau de montage 23 comporte sur sa face interne et à l'intérieur du périmètre
délimitant la paroi interne 47 de la couronne statorique 21, une surépaisseur j pénétrant
dans la couronne statorique, et qui correspond au jeu axial souhaité entre les lobes
28 et le flasque 22 qui sera placé ensuite, et qui ne comporte pas de surépaisseur.
On vient ensuite plaquer les lobes 28 contre ce plateau de montage 23 en utilisant
pour chaque lobe, deux vis de montage 48 que l'on vient visser dans les deux trous
taraudés 35 non occupés par des vis de serrage. Ces vis de montage 48 prennent appui
par l'intermédiaire de rondelles d'appui 49, contre la face supérieure du plateau
de montage 23. En vissant ainsi ces deux vis 48, on plaque le lobe contre la face
inférieure du plateau de montage 23.
[0021] On applique ensuite aux deux vis de serrage 34 mises en place, le couple de serrage
prévu à l'aide d'un tournevis 50. Cette action a pour effet de comprimer les deux
bagues 32 et 33 et de les serrer contre l'arbre 24 (ou 25). On peut alors ôter les
vis de montage 48 et venir placer et serrer les deux autres vis de serrage 34.
[0022] Il suffit ensuite de retirer les piges 45, puis d'ôter le plateau de montage 23.
On place alors le second flasque 22, puis la seconde couronne statorique 21, et on
recommence les opérations précédentes cycliquement jusqu'au dernier flasque 22 d'extrémité
supérieur.
[0023] Une fois le montage terminé, la pompe est disposée horizontalement.
[0024] Bien entendu, le pompe possède un orifice d'aspiration et un orifice de refoulement
et chaque chambre comporte un refoulement intermédiaire communiquant avec une aspiration
intermédiaire de la chambre suivante, ceci par des orifices pratiqués dans les flasques
22, mais ceci est connu et ne fait pas partie de l'invention et n'a pas été représenté.
1/ Pompe roots multiétagée comprenant un stator et un ensemble rotorique, le stator
définissant une pluralité de chambres successives (20) de compression, chaque chambre
de compression étant limitée axialement par deux flasques (22) et radialement par
une couronne statorique (21), l'ensemble rotorique étant situé à l'intérieur du stator
et constitué de deux arbres parallèles (24, 25), chaque arbre comprenant dans chaque
chambre de compression (20) un lobe de compression (28), qui est rapporté et fixé,
lors du montage de la pompe sur son arbre, les arbres étant supportés par des paliers
(26, 27) dans les flasques (22) situés aux extrémités du stator et comprenant un engrenage
de synchronisation (37, 38) situé dans un carter (39) fixé à l'un des flasques d'extrémité,
l'un (24) des arbres étant entraîné en rotation par un moteur d'entraînement, caractérisée
en ce que lesdits flasques (22) et couronnes statoriques (21) sont des pièces distinctes
empilées alternativement, et en ce que chaque lobe de compression est composé d'un
corps (29) et d'une bride (30), la bride étant fixée au corps par des vis (34) disposées
axialement, et comprimant un ensemble de deux bagues coniques (32, 33) dont l'une
(33) pénètre intérieurement dans l'autre en subissant un rétrécissement radial assurant
la fixation du lobe sur son arbre.
2/ Procédé de montage d'une pompe roots multiétagée selon la revendication 1, caractérisé
par la succession des opérations suivantes :
a) on monte les deux arbres (24, 25) dans un flasque d'extrémité (22) en y fixant
leur position axiale,
b) on monte l'engrenage de synchronisation (37, 38) sur les arbres,
c) on place la première couronne statorique (21) par dessus le flasque d'extrémité
(22) et on la fixe,
d) on enfile un lobe de compression (28) sur chaque arbre, la bride (30) étant fixée
au corps de lobe, mais sans serrage,
e) on met en place un plateau de montage (23) que l'on fixe contre la couronne statorique
(21), ledit plateau de montage comportant sur sa face interne, à l'intérieur du périmètre
délimitant la paroi interne de la couronne statorique (21) une surépaisseur j pénétrant
dans la couronne statorique et correspondant au jeu axial souhaité entre les lobes
et le flasque,
f) on fixe la position angulaire des lobes (28) au moyen de piges (45) que l'on enfile
dans des trous (36) prévus dans les lobes, à travers des trous également prévus dans
ledit plateau,
g) les lobes sont plaqués contre le plateau de montage (23) par le moyen de vis de
montage (48) s'appuyant contre le plateau de montage et dont les tiges pénètrent dans
des trous lisses du plateau (44) et viennent se visser dans des trous taraudés (35)
des corps de lobes, les tirant vers le plateau (23,
h) on serre les vis de serrage (34) des brides des lobes contre leur corps assurant
ainsi la fixation axiale des lobes (28) sur leur arbre respectif (24, 25),
i) on ôte les vis de montage (48) de l'opération g,
j) on ôte les piges (45) de l'opération f,
k) on ôte le plateau de montage (23) et l'on vient placer et fixer le flasque (22)
suivant,
l) on recommence cycliquement les opérations précédentes c à k jusqu'au dernier flasque
(22) à l'extrémité supérieure du stator.
3/ Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que, la bride (30) d'un lobe
de compression (28) comportant quatre vis de serrage (34) pour sa fixation contre
son corps (29), lors de l'opération d) de la revendication 4, la bride de chaque lobe
n'est fixée à son corps respectif que par deux de ces quatre vis (34) et sans serrage,
en ce que lors de l'opération g, on utilise deux dites vis de montage (48) munies
de rondelles d'appui (49) contre le plateau de montage, ces deux vis de montage venant
se visser dans les deux trous taraudés (35) de chaque corps de lobe, non occupés par
des vis de serrage (34), en ce que sous l'opération h, on serre les deux vis de serrage
(34) puis on réalise l'opération i, on vient ensuite placer à la place des deux vis
de montage (48) retirées, les deux vis de serrage restantes (34) auxquelles on applique
le couple de serrage, on poursuit ensuite les opérations j à l.