[0001] La présente invention a pour objet une chaussure de ski constituée d'au moins une
partie inférieure destinée à entourer le pied et le talon et d'une tige articulée
sur cette partie inférieure et comprenant, à l'arrière, des moyens de liaison entre
la tige et la partie inférieure, ces moyens de liaison comprenant des moyens pour
fixer ou libérer la tige en rotation relativement à la partie inférieure, des moyens
de réglage de l'inclinaison de la tige relativement à la partie inférieure par un
système vis/écrou, au moins un élément élastique, et des moyens de réglage de l'élasticité
de cet élément élastique.
[0002] Une chaussure munie de moyens de verrouillage de la tige susceptibles d'être déverrouillés
pour permettre l'oscillation de cette tige et de moyens permettant de régler l'inclinaison
de la tige en position verrouillée, est décrite dans le brevet FR 2 491 304. Le dispositif
utilisé comprend un levier articulé à son extrémité sur un étrier solidaire de la
partie intérieure de la chaussure et en un point intermédiaire, par un écrou baladeur
porté par une tige filetée faisant partie du levier, à l'extrémité d'une biellette
articulée sur un étrier solidaire de la tige. La tige filetée est munie de moyens
de préhension permettant de la faire tourner pour déplacer l'écrou baladeur. Il a
été envisagé de remplacer la biellette par une liaison élastique réglable telle que
décrite dans le brevet US 3 619 914. L'introduction d'un tel mécanisme élastique augmenterait
toutefois considérablement l'encombrement du dispositif. En outre, en position de
marche, lorsque la tige oscille sur la parie inférieure de la chaussure, toutes les
articulations sont sollicitées et gênent le mouvement de la tige.
[0003] Un dispositif simple, n'utilisant ni vis ni écrou, est connu du brevet CH 549 970.
Ce dispositif comprend un étrier élastique dont les deux bras coudés s'engagent dans
des trous de chaque côté d'un élément solidaire de la paire inférieure de la chaussure.
Lorsqu'on rabat le levier vers le bas, la tige est libérée, mais simultanément on
perd le réglage de l'inclinaison de la tige. En outre, le dispositif de liaison ne
présente pas d'élasticité.
[0004] Un dispositif de liaison élastique à genouillère, verrouillable et déverrouillable,
est également connu du brevet EP 0 248 149. Ce dispositif ne permet pas un réglage
de l'inclinaison de la tige.
[0005] La présente invention a pour but de réaliser un dispositif compact remplissant les
trois fonctions mentionnées plus haut, soit verrouillage et déverrouillage de la
tige de la chaussure, réglage de l'inclinaison de cette tige et réglage de la résistance
à la flexion de cette tige. Le dispositif ne doit comporter aucune articulation ni
levier faisant saillie dans la position déverrouillée et/ou entraînée en oscillation
lors de la marche.
[0006] La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait que les moyens de liaison
comprennent une barre s'étendant parallèlement au dos de la tige, dont l'extrémité
inférieure, filetée, est vissée dans un bloc et dont l'extrémité supérieure s'appuie
contre une première portée de la tige, cette barre étant munie d'un moyen d'entraînement
en rotation pour le réglage de l'inclinaison de la tige, les moyens pour fixer ou
libérer la tige étant constitués par un verrou monté dans ledit bloc et dont le penne
coopère avec un logement prévu dans la partie inférieure de la chaussure, l'élément
élastique étant constitué par un manchon élastique en matériau non compressible entourant
librement ladite barre et travaillant en compression entre une deuxième portée de
la tige et un cylindre rigide solidaire de ladite barre, les moyens de réglage de
l'élasticité dudit manchon élastique étant constitués par un manchon rigide entourant
le manchon élastique et susceptible d'être déplacé le long du manchon élastique de
manière à modifier la longueur de la partie élastique située hors du manchon rigide
et par conséquent susceptible de se déformer en expansion.
[0007] Les moyens de liaison selon l'invention permettent de réaliser les trois fonctions
désirées avec des moyens très simples.
[0008] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
La figure 1 représente une vue de côté de la partie arrière d'une chaussure de ski
dans laquelle une partie de la tige a été découpée pour laisser voir les moyens de
liaison entre la tige et la partie inférieure de la chaussure.
La figure 2 est une vue de dos de la chaussure.
La figure 3 est un agrandissement de la figure 1.
[0009] La chaussure partiellement représentée aux figures 1 à 3 est une chaussure à coque
en matière synthétique de conception connue. Elle comprend une partie inférieure ou
bas de coque 1 entourant le pied et le talon et une tige ou manchette 2 articulée
en 3 sur la partie inférieure 1. La tige 2 est en outre reliable à la partie inférieure
1 par des moyens de liaison comprenant essentiellement une barre 4 s'étendant dans
un plan vertical parallèlement au dos 5 de la tige 2 et un verrou cylindrique 6 coopérant
avec un trou 7 d'une plaquette métallique 8 fixée sur la partie inférieure 1 de la
chaussure. La barre 4 présente une extrémité inférieure 4a filetée vissée dans un
block métallique 9 dans lequel est monté le verrou 6. Ce verrou 6 présente un prolongement
6a de diamètre réduit traversant le bloc 9 et faisant saillie à l'extérieur de la
tige 1 de la chaussure à travers une fente 10. A l'extrémité de ce prolongement
6a est articulée une manette excentrique 11 autour d'un axe 12. Le verrou 6 est poussé
en direction du trou 7 par un ressort 13 logé dans le bloc 9.
[0010] Sur la barre 4 est montée une molette 14 solidaire en rotation de la barre, mais
pouvant coulisser sur celle-ci. La molette 14 est montée entre deux portées 15 et
16 du dos 5 de la tige 1 de la chaussure de telle sorte qu'elle dépasse de ce dos
de tige juste suffisamment pour son actionnement au moyen du pouce.
[0011] La barre 4 traverse en outre un manchon cylindrique 17 en caoutchouc ainsi qu'un
cylindre 18 en matériau rigide, métallique ou synthétique, placé au-dessus du manchon
élastique 17 et retenu par une rondelle 19 elle-même retenue par une clavette 20 près
de l'extrémité arrondie de la barre 4; cette extrémité arrondie s'appuie contre une
portée 21 du dos de la tige 1. Autour du cylindre 18, de même diamètre que le manchon
élastique 17, est monté un manchon coulissant 22, rigide en métal ou en matière synthétique
pouvant coulisser également, avec un faible jeu, autour de manchon élastique 17.
Ce manchon coulissant 22 est muni d'un bras radial 23 traversant le dos 5 de la tige
à travers une fente 24 parallèle à la barre 4. Le bras 23 est muni d'un bouton d'entraînement
25 au moyen duquel l'utilisateur peut faire coulisser le manchon coulissant 22. Dans
la position de la manette 11 représentée en traits continus, le verrou 6 est engagé
dans le trou 7 et la tige 1 de la chaussure ne peut donc pas pivoter autour de son
articulation 3. C'est la position de descente. En faisant basculer la manette 11
vers le bas dans la position 11′ représentée en traits mixtes, le verrou 6 est dégagé
du trou 7 comme représenté en 6′ et la tige 1 peut alors pivoter librement autour
de son articulation 3. C'est la position de marche ou de repos.
[0012] Si l'utilisateur désire modifier l'inclinaison de la tige 1, en position verrouillée
bien entendu, il lui suffit de tourner la molette 14 ce qui a pour effet de visser
ou de dévisser la barre 4 du bloc 9 et par conséquent d'allonger ou de raccourcir
la longueur L entre l'axe du verrou 6 et l'extrémité supérieure de la barre 4, c'est-à-dire
la longueur de cette barre 4. L'extrémité supérieure de la barre 4 déterminant le
point d'appui de la tige 1, si ce point d'appui est plus haut, par exemple, la tige
1 devra s'incliner vers l'avant de la chaussure. Un jeu suffisant est prévu entre
le verrou 6 et le trou 7 pour permettre un léger basculement de la barre 4 par rapport
à la position représentée à la figure 1, soit en avant soit en arrière.
[0013] L'élasticité en flexion de la tige 1 vers l'avant est assurée par le manchon élastique
17 comme décrit dans le brevet EP 0 206 394. Lors de la flexion de la tige 1 vers
l'avant, le manchon 17 est comprimé entre la portée 15 de la tige et le cylindre
18. Sous l'effet de cette compression, le manchon 17 subit une expansion radiale.
En faisant descendre le manchon extérieur rigide 22 autour du manchon élastique 17,
on empêche la partie de ce manchon 17 entourée par le manchon rigide 22 de s'étendre
radialement et par conséquent on augmente la dureté de l'élément élastique. Lorsque
le manchon élastique (17) est complètement entouré par le manchon rigide 22 la liaison
entre la tige 1 et la partie inférieure de la chaussure est pratiquement rigide.
[0014] La liaison entre la tige et la partie inférieure de la chaussure est par contre rigide
en ce qui concerne le basculement de la tige vers l'arrière. Il serait toutefois
sans autre possible d'introduire un élément élastique soit entre l'extrémité supérieure
de la barre 1 et la butée 21, soit entre le bloc 9 et le verrou 6.
[0015] Le verrou pourrait être réalisé de façon différente.
1. Chaussure de ski constituée d'au moins une partie inférieure (1) destinée à entourer
le pied et le talon et d'une tige (2) articulée sur cette partie inférieure et comprenant,
à l'arrière, des moyens de liaison entre la tige et la partie inférieure, ces moyens
de liaison comprenant des moyens (6) pour fixer ou libérer la tige en rotation relativement
à la partie inférieure, des moyens (14) de réglage de l'inclinaison de la tige relativement
à la partie inférieure par un système vis/écrou, au moins un élément élastique (17),et
des moyens de réglage de l'élasticité de cet élément élastique, caractérisée par le
fait que les moyens de liaison comprennent une barre (4) s'étendant parallèlement
au dos de la tige, dont l'extrémité inférieure (4a), filetée, est vissée dans un bloc
(9) et dont l'extrémité supérieure s'appuie contre une première portée (21) de la
tige, cette barre (4) étant munie d'un moyen d'entraînement en rotation (14) pour
le réglage de l'inclinaison de la tige, les moyens pour fixer ou libérer la tige
étant constitués par un verrou (6) monté dans ledit bloc (9) et dont le penne coopère
avec un logement (7) prévu dans la partie inférieure de la chaussure, l'élément élastique
étant constitué par un manchon élastique (17) en matériau non compressible entourant
librement ladite barre et travaillant en compression entre une deuxième portée (15)
de la tige et un cylindre rigide (18) solidaire de ladite barre,les moyens de réglage
de l'élasticité dudit manchon élastique étant constitués par un manchon rigide (22)
entourant le manchon élastique et susceptible d'être déplacé le long du manchon élastique
de manière à modifier la longueur de la partie élastique située hors du manchon rigide
et par conséquent susceptible de se déformer en expansion.
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le penne du verrou
est attaché à une manette à excentrique (11) prenant appui sur la face extérieure
du dos de la tige de la chaussure, cette manette tirant le penne du verrou contre
l'action d'un ressort de rappel (13).
3. Chaussure selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que le moyen
d'entraînement en rotation de la barre est constitué par une molette (14) solidaire
en rotation de la tige.