[0001] La présente invention concerne une barquette pour le conditionnement d'un produit
alimentaire, notamment une viande (par exemple un steak haché) ou un poisson, une
préparation à base de viande ou de poisson.
[0002] Elle concerne plus précisément une barquette ayant la forme générale d'une petite
cuvette à fond plat qui est destinée à recevoir le produit et à être recouverte ensuite
(en même temps que le produit) d'un film mince et transparent en matière plastique.
[0003] Des barquettes de ce type sont aujourd'hui largement répandues, en particulier pour
le conditionnement de viandes et de produits à base de viande, en vue de leur présentation
en magasin, notamment dans les rayons réfrigérés de boucherie des grands magasins.
Il s'agit en général de barquettes en matériau synthétique léger, tel que le polystyrène
expansé, recouvertes d'un film étirable en matière plastique soudé à chaud, par exemple
en polyéthylène. La barquette assure à l'emballage sa rigidité et permet une préhension
facile de l'article par la clientèle ; le film plastique protège le produit du milieu
extérieur. Un tel conditionnement est donc parfaitement hygiénique et permet une
bonne conservation du produit pendant plusieurs jours.
[0004] Dans les barquettes traditionnelles connues, la face inférieure du produit repose
directement sur le fond de la barquette ; cette face n'est donc pas accessible à l'air
emprisonné dans la barquette.
[0005] On sait qu'au contact de l'oxygène, la myoglobine qui est présente dans les cellules
de la viande se transforme en oxymyoglobine. Ce phénomène chimique s'accompagne d'un
changement de couleur des cellules, particulièrement nette dans la viande bovine.
La couleur naturelle rouge sombre, voire noirâtre, de la viande passe au rouge vif
sous l'action de l'oxygène. Or il est bien connu que les consommateurs sont beaucoup
plus attirés par une couleur de viande rouge vif, jugée appétissante, que par une
couleur rouge sombre, laquelle laisse à penser que la viande n'est pas fraîche (bien
que cela soit faux).
[0006] Dans les barquettes traditionnelles, si la face supérieure du produit (qui n'est
pas en contact avec le film de recouvrement, car la hauteur de la barquette est généralement
choisie plus grande que la hauteur du produit) est sujette à ce phénomène, et prend
donc une couleur rouge vif, il n'en est pas de même pour la face inférieure qui, isolée
de l'air, conserve sa couleur naturelle sombre. Il en résulte donc pour le consommateur
un désagrément lorsque celui-ci constate, après avoir retiré le produit de la barquette,
que le dessous de celui-ci n'a pas la même couleur appétissante que le dessus ; le
consommateur a alors le sentiment d'avoir été trompé, considérant non seulement que
le produit qu'il a acheté n'est pas sain, mais encore qu'on lui a caché à dessein
la partie malsaine.
[0007] Ce phénomène est donc cause de frein psychologique à la vente de certains produits
carnés dans ce type de barquettes, et notamment la vente de produits à base de viande
de boeuf tels que les steaks hachés.
[0008] Un autre inconvénient des barquettes traditionnelles, qui résulte aussi du fait que
le produit repose directement sur le fond de la barquette, est que la face inférieure
du produit va baigner en permanence dans l'exsudation qui est inévitablement émise
par celui-ci. Or on sait que le liquide d'exsudation, très sensible à la chaleur,
constitue un milieu favorable au développement de germes microbiens ; son contact
direct avec le produit compromet donc la bonne conservation de ce dernier. Ceci est
particulièrement vrai pour les viandes et les poissons. On a tenté de pallier cet
inconvénient en recouvrant le fond de la barquette d'un papier buvard qui est destiné
à absorber le liquide exsudé ; cette solution n'est toutefois pas entièrement satisfaisante
dans la mesure où le produit se trouve en contact avec le papier buvard, ce qui n'empêche
nullement le risque de contamination.
[0009] La barquette décrite dans FR-A-1 350 420 est conçue pour résoudre ces problèmes.
Elle est destinée à recevoir de la viande et à être enveloppée dans une feuille d'emballage.
[0010] Cette barquette a la forme générale d'une cuvette rectangu laire, dont le fond plat
est garni d'une pluralité de saillies qui supportent la viande de façon à exposer
la face inférieure de celle-ci à l'air qui se trouve dans la barquette de sorte que
le phénomène évoqué plus haut d'oxydation de la myoglobine est bien réalisé ; par
ailleurs, les saillies isolent la viande de son exsudat.
[0011] Cependant, pour des raisons d'encombrement des barquettes, celles-ci ont généralement
un volume intérieur qui est de peu supérieur au volume du produit qu'elles contiennent.
La quantité d'air emprisonnée sous le film plastique, à l'intérieur de la barquette,
est donc faible, et souvant insuffisante pour réaliser une oxygénation complète du
produit.
[0012] C'est pourquoi, le principal objectif de l'invention est d'améliorer la capacité
d'oxygénation du produit, en fournissant pour cela une quantité plus grande d'air
disponible.
[0013] Un autre objectif est d'améliorer la qualité et l'homogénéité de cette oxygénation
en favorisant la circulation de l'air autour du produit.
[0014] A cet effet, la barquette objet de l'invention, du genre évoqué plus haut, a la forme
générale d'une cuvette rectangulaire qui présente des rebords latéraux et dont le
fond plat est garni de nervures destinées à supporter le produit ; elle est caractérisée
par le fait qu'au moins certaines zones de ces rebords latéraux débordent vers l'extérieur
par rapport à la face externe correspondante de la paroi latérale de la barquette,
ces zones étant traversées par des canaux qui font communiquer l'intérieur de la barquette
avec l'extérieur.
[0015] Ces zones sont avantageusement les zones de coin des rebords latéraux.
[0016] On comprend aisément que lorsque la barquette (contenant le produit) est enveloppée
sous film plastique, il se forme en regard de chacune desdites zones débordantes une
poche d'air, qui est située à l'extérieur de la barquette, dans l'espace délimité
par la face externe de la paroi, la face inférieure du rebord débordant, et le film
plastique. Le volume de la poche dépend naturellement de la hauteur de la barquette,
de la longueur de la zone à débord, et de l'amplitude du débord. En déterminant convenablement
ces valeurs, on peut donc obtenir un volume relativement important, non négligeable
par rapport au volume d'air emprisonné sous le film à l'intérieur de la barquette.
[0017] Grâce à la présence des canaux, l'air contenu dans les poches externes s'ajoute à
l'air intérieur pour réaliser l'effet d'oxygénation recherché.
[0018] En outre, lorsque - sur le lieu de vente - la barquette est placée dans un présentoir
réfrigéré, l'air qui se trouve dans ces poches se refroidit plus vite que l'air intérieur,
et la différence de température génère un mouvement d'air qui circule tout autour
du produit de manière particulièrement bénéfique.
[0019] Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques avantageuses (mais non
limitatives) de l'invention :
- les nervures ont une section approximativement trapèzoïdale isocèle, dont la grande
base est solidaire du fond et dont la petite base sert d'appui au produit, cette petite
base étant avantageusement arrondie ;
- la hauteur des nervures est comprises entre 1,5 mm et 3 mm, et est de préférence
de l'ordre de 2 mm ;
- les nervures sont disposées parallèlement les unes aux autres et sont équidistantes
;
- à leur base les nervures ont une largeur de l'ordre de 2 mm et leur espacement est
de l'ordre de 8 mm ;
- les nervures sont parallèles à deux des rebords de la barquette, et au moins la
série de nervures située dans la région centrale de la barquette se raccorde à une
série de nervures similaires formées sur les parois latérales de la barquette qui
correspondent aux deux autres rebords, ces nervures étant séparées par des renfoncements
(cavités) qui autorisent le passage de l'air ;
- au moins une série de nervures située au voisinage de l'un des bords de la barquette
se raccorde à la paroi latérale à laquelle elle aboutit par l'intermédiaire de nervures
sensiblement plus larges et plus hautes que les nervures du fond, ces nervures constituant
des pavés de centrage du produit sur le fond de la barquette ; l'emplacement et les
dimensions de ces nervures additionnelles de centrage sont naturellement déterminés
en fonction de la forme du produit ;
- lorsque la barquette est destinée à recevoir côte à côte plusieurs produits identiques
- par exemple deux ou trois produits -, elle est pourvue d'éléments aptes à assurer
le centrage de chacun des produits sur le fond de la barquette, sans contrarier la
libre circulation de l'air autour de ces produits ;
- ces éléments de centrage comprennent au moins une paire de plots qui sont disposés
en vis-à-vis l'un de l'autre contre deux parois latérales opposées de la barquette,
et la hauteur de ces plots est légèrement inférieure à celle de la barquette (pour
permettre la passage de l'air au-dessus des plots), tout en étant supérieure à l'épaisseur
du produit, ce qui permet l'empilage des barquettes sans dommage pour le produit.
- chacun des plots est muni sur ses côtés de nervures prolongeant les nervures du
fond qui aboutissent à ce plot ;
- dans la région qui s'étend entre deux plots d'une même paire, certaines des nervures
du fond sont interrompues par des nervures sensiblement plus larges et plus hautes,
qui constituent des pavés de centrage sur le fond de la barquette de deux produits
voisins ;
- la barquette est en matériau synthétique léger obtenu par moulage, par exemple en
polystyrène expansé, et lesdites nervures de fond ainsi que - le cas échéant - lesdits
éléments de centrage forment parties intégrantes venant de moulage avec le reste de
la barquette.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description
et des dessins annexés qui en présentent des modes de réalisation préférentiel.
[0021] Sur ces dessins :
- la figure 1 est une vue de dessus d'un premier mode de réalisation de barquette
selon l'invention, destinée à recevoir un steak haché ;
- la figure 2 est une vue de face partielle, à plus grande échelle, coupée par le
plan II-II de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue de dessus d'un détail de la figure 1, à plus grande échelle,
en l'occurence d'un coin de la barquette ;
- la figure 4 est une vue de côté partielle, en coupe, toujours à plus grande échelle,
de la figure 1 (plan de coupe IV-IV) ;
- la figure 5 est une vue schématique en coupe transversale (correspondant au plan
IV-IV) de la barquette de la figure 1 dans laquelle est conditionné, sous film plastique,
un steak (S) ;
- la figure 6 est une demi-vue en coupe, analogue à la figure 5, mais selon un plan
de coupe longitudinal (parallèle au plan II-II) ;
- la figure 7 est une vue analogue à celle de la figure 1, à échelle légèrement réduite
; cette vue représente un second mode de réalisation de la barquette selon l'invention,
destinée à recevoir côte à côte deux steaks hachés ;
- la figure 8 représente en coupe selon le plan VIII-VIII de la figure 7 un détail
de la barquette, en l'occurence un plot de centrage ;
- la figure 9 représente en perspective ce même plot et montre sa liaison avec une
paroi latérale de la barquette et avec le fond de celle-ci ;
- la figure 10 est une vue analogue aux figures 1 et 7 cette vue montre un troisième
mode de réalisation de barquette conforme à l'invention, destinée à recevoir trois
steaks côte à côte.
[0022] La barquette représentée aux figures 1 à 4 est une petite cuvette en matériau synthétique
léger, par exemple en polystyrène expansé obtenu par moulage. Elle a un contour approximativement
rectangulaire, à coins arrondis. A la figure 1 la barquette est représentée à peu
près à échelle 1 ; elle est dimensionnée de manière à recevoir un steak haché de forme
plate, à contour ovale ; ce steak, désigné (S), est représenté en traits interrompus
forts à l'intérieur de la barquette à la figure 1.
[0023] La barquette possède un fond 16 et une paroi latérale 15. La face interne du fond
a été désignée par la référence 10, tandis que la face interne des parois latérales
a été désignée par la référence 11. La paroi latérale 15 possède, sur toute la périphérie
de la barquette, un rebord 12 ; on a désigné par la référence 12a les parties du
rebord correspondant au grand côté du rectangle et par 12b les parties du rebord correspondant
au petit côté. Les parties d'angles (coins du rebord) ont été désignées par la référence
13.
[0024] On notera que les parties 12a ont un bord extérieur légèrement en retrait, ce qui
leur donne une largeur plus faible que celle du rebord 12b et des parties angulaires
13. Par contre, les rebords 12b et les zones d'angle 13 ont une largeur relativement
grande, de sorte qu'elles débordent sensiblement vers l'extérieur par rapport à la
face externe correspondante de la paroi latérale 15 (voir figure 2 notamment).
[0025] Les parois latérales 11 divergent très légèrement en direction de l'ouverture de
la barquette, d'un angle (u) (voir figure 2) qui est de l'ordre de quelques degrés.
[0026] La paroi de fond 10 est pourvue d'une série de fines nervures 2 ; celles-ci sont
disposées parallèlement les unes aux autres et sont équidistantes ; elles s'étendent
sur la surface 10 dans toute la zone qui correspond à la surface du steak (S). Dans
la région centrale de la barquette, ces nervures s'étendent sur toute la largeur du
fond, et relient par conséquent les deux parois latérales opposées 15 ; au contraire,
lorsque l'on s'approche des petits côtés de la barquette, la longueur de ces nervures
décroit progressivement, et leur raccordement avec les parois latérales de la barquette
se fait par l'intermédiaire de nervures 3 qui possèdent une largeur et une hauteur
sensiblement plus grande que celles des nervures 2. Les longueurs des nervures 3 sont
déterminées pour épouser le contour du steak (S), comme cela ressort clairement de
l'observation de la figure 1.
[0027] Les nervures 2 - qui forment parties intégrantes du fond 16 - ont une section approximativement
en forme de trapèze isocèle, dont la grande base est solidaire du fond tandis que
la petite base est arrondie. La largeur (l) de la nervure est de préférence voisine
de sa hauteur (e), cette dimension commune étant par exemple de 2 mm. L'espacement
(k) des nervures 2 est de l'ordre de 8 mm.
[0028] Les nervures 3 ont également une section en forme approximative de trapèze à sommet
arrondi, similaire à celle des nervures 2, mais de dimensions sensiblement plus grandes.
La hauteur (i) de ces nervures 3 est par exemple de l'ordre de 5 mm tandis que leur
largeur à la base est de l'ordre de 4 mm.
[0029] La série de nervures centrales, qui relie directement les deux grandes parois latérales
de la barquette, se raccorde à une série de nervures similaires 20 qui sont formées
sur ces parois latérales. Comme on le voit plus particulièrement à la figure 2, les
nervures 20 ont une forme conique, et leur largeur diminue progressivement en direction
de l'ouverture de la barquette. Entre les nervures 20 sont prévus, dans les parois
latérales 11, des renfoncements 4.
[0030] Les parties de rebord de barquette situées aux angles et désignées 13, ont une épaisseur
plus grande que celle du reste du rebord et, selon une caractéristique essentielle
de l'invention, cette surépaisseur est creusée d'une série de canaux 130, au nombre
de quatre dans le mode de réalisation présenté ; le rôle de ces canaux sera expliqué
plus loin.
[0031] On notera enfin que la face extérieure du fond 16 présente un décrochement périphérique
14 destiné à faciliter l'empilage de barquettes vides par emboîtement les unes dans
les autres.
[0032] Les figures 5 et 6 représentent un steak haché (S) conditionné à l'intérieur de
la barquette, l'ensemble étant recouvert d'un film en matière plastique étiré et soudé
à chaud. Le steak (S) repose sur la série de nervures 2 et se trouve par conséquent
surélevé par rapport aux plages du fond 10 qui sont situées entre ces nervures. Le
steak est maintenu en position correcte, centrée dans la barquette, grâce aux nervures
de plus grandes dimensions 3, qui jouent le rôle de pavés de centrage. On notera par
ailleurs que la barquette est dimensionnée en hauteur de telle manière que l'épaisseur
du steak soit plus petite que la hauteur d'espace libre à l'intérieur de la barquette
une fois que le film 5 a été mise en place. Il existe donc un certain jeu (j) (par
exemple de l'ordre de 5 mm) entre le film 5 et le dessus du steak haché (S).
[0033] Il en résulte que l'air emprisonné à l'intérieur de la barquette sous le film plastique
peut circuler librement tout autour du steack haché (S), et l'oxygène qu'il contient
peut donc accéder à tout point de sa surface. La forme des nervures, leur hauteur
et leur espacement est tel que les zones d'appui de la face inférieure du steak avec
ces nervures soient très fines et d'aire négligeable, ces nervures assurant néanmoins
une retenue suffisante du steak haché en position surélevée pour que celui-ci ne
puisse pas prendre appui par déformation, ni par suite de la pénétration des nervures
à l'intérieur du steak, contre les plages libres de la surface 10 (plages situées
entre les nervures 2).
[0034] La face inférieure du steak (S), le fond 10 et les nervures 2 délimitent par conséquent
une série de canaux parallèles dans lesquels l'air peut circuler ; ces canaux débouchent
librement à leurs extrémités, soit entre les pavés 3, soit (pour la série centrale)
dans les renfoncements 4. Ainsi l'air passant sous le steak (S) peut rejoindre l'espace
située au-dessus de ce steak, et vice-versa.
[0035] Du fait que les parties 12b et 13 débordent vers l'extérieur, le film 5 est maintenu
espacé de la barquette par des espaces - ou poches d'air - 8 (voir figures 5, 6).
[0036] La quantité d'air qui est emprisonné sous le film 5 à l'extérieur de la barquette,
dans ces poches, n'est pas négligeable. Grâce au fait que le coins 13 sont surélevés
par rapport aux rebords de la barquette, le film 5 n'entre pas directement en contact
avec certaines zones des rebords 12a, 12b, si bien que l'air compris dans les espaces
8 peut communiquer avec l'intérieur de la barquette ; cette possibilité de communication
est encore accrue grâce à la présence des canaux 130.
[0037] On comprend donc que la totalité de l'air emprisonné sous le film 5 peut entrer en
contact avec le steak haché (S), ce qui augmente les capacités d'oxydation de la myoglobine,
conformément au but recherché. De plus, comme déjà dit, les différences éventuelles
de température entre l'intérieur et l'extérieur de la barquette favorisent la circulation
de cet air.
[0038] La barquette 1′ qui fait l'objet du second mode de réalisation représenté aux figures
7, 8 et 9 est destinée à recevoir côte à côte deux steaks hachés (S₁, S₂). Les éléments
constitutifs de la barquette identiques ou similaires à ceux du premier mode de réalisation
ont reçu les mêmes références.
[0039] Le fond 10 de la barquette est garni d'une série de rainures qui cette fois sont
disposées longitudinalement par rapport au grand axe de la barquette rectangulaire
(mais toujours transversalement par rapport au grand axe des steaks). Les nervures
de la région centrale de la barquette se raccordent à des nervures similaires 20
prévues sur les parois correspondant aux petits côtés de la barquette. Les nervures
extérieures se raccordent à ces mêmes parois par l'intermédiaire de nervures plus
grandes 3 qui constituent des pavés de centrage des steaks.
[0040] La barquette est partiellement compartimentée par deux plots 6 qui sont disposés
en vis-à-vis l'un de l'autre. Ces plots forment parties intégrantes de la zone centrale
des parois constituant les grands côtés de la barquette. Leur hauteur est légèrement
plus faible que la hauteur des parois latérales de la bar quette, ce qui ménage un
espace libre (h) au-dessus des plots (voir figure 9). Elle est toutefois supérieure
à l'épaisseur d'un steak.
[0041] Les côtés de ces plots 6 sont garnis de nervures verticales 61 qui prolongent les
nervures de fond 2 aboutissant aux plots 6, comme cela est bien visible à la figure
9. Il est prévu par ailleurs entre les deux plots 6 une série de pavés de centrage
7 analogue aux pavés 3 précédemment décrits. A la simple observation de la figure
7, on comprend que les deux steacks (S₁) et (S₂) sont parfaitement positionnés et
immobilisés dans la barquette 1′ grâce aux moyens de centrage 3, 7 et 6.
[0042] Ces moyens de centrage ne perturbent aucunement la circulation de l'air autour des
steaks hachés ; ainsi, comme cela est illustré par les flèches (f) à la figure 9,
l'air circulant dans un canal délimité par deux nervures de fond 2 aboutissant à un
plot 6 peut continuer à circuler dans le canal délimité par deux nervures 61 adjacentes,
et contourner le plot par le dessus.
[0043] Comme dans le premier mode de réalisation, les parties de rebord 12b et 13 à débord
extérieur permettent de ménager à l'extérieur de la barquette, sans le film plastique,
des poches d'air qui communiquent via les canaux 130 prévus dans les angles, avec
l'intérieur de la barquette pour accroître l'effet d'oxygénation recherché.
[0044] Les zones de contact des steaks hachés avec la barquette sont des lignes très fines,
à la fois sur la face inférieure du steak (en appui sur les nervures 2) et sur sa
tranche (en appui contre les nervures 61 et 20) ; de même les zones d'appui du bord
inférieur des steaks avec les pavés 3 et 7 ont des aires négligeables. Les steaks
sont donc parfaitement aérés.
[0045] Du fait que les plots 6 ont une hauteur légèrement inférieure à celle des parois
de la barquette, mais toutefois supérieure à l'épaisseur du produit contenu dans la
barquette, ces plots servent de supports à caractère emboîtable. Il est en effet possible
d'empiler les unes sur les autres plusieurs barquettes sans que le produit ne vienne
en contact avec le film supérieur d'une part et ne doive supporter le poids des barquettes
d'autre part. Ainsi conçus, les plots garantissent donc le maintien de la circulation
d'air sur la face supérieure du produit, même dans le cas où les barquettes sont empilées.
[0046] La barquette 1˝ qui fait l'objet du troisième mode de réalisation illustré à la
figure 10 est dimensionnée de manière à recevoir côte à côte trois steaks hachés
(S₁, S₂ et S₃). Ce mode de réalisation est tout à fait similaire à celui de la figure
7, à l'exception qu'il est prévu deux paires de plots 6 assurant un triple compartimentage
de cette barquette.
[0047] Il faut observer que les nervures 2 et les éléments de centrage 6, 3, qui viennent
de moulage avec le reste de la barquette jouent un rôle non négligeable de rigidification
de la barquette.
[0048] On notera à l'observation de la figure 8 que le plot 6 est de préférence allégé pour
éviter les surépaisseurs de matières au moulage ; à cet effet un évidement 62 est
réalisé au moulage dans le dessous de la barquette.
[0049] Les contours circulaires (C) représentés en traits interrompus sur les figures 7
et 10 correspondent simplement aux traces laissées par les éjecteurs prévus dans les
moules de fabrication.
[0050] Pour améliorer encore la qualité d'aération du steak, il peut être prévu de garnir
la face inférieure du steak haché de stries croisées par rapport aux nervures prévues
dans la barquette ; le contact du steak avec le fond de la barquette se fera donc
alors en des zones ponctuelles, ce qui améliorera encore la circulation de l'air.
[0051] Bien qu'une telle barquette soit particulièrement adaptée au conditionnement d'un
steak haché, elle peut être utilisée pour d'autres produits alimentaires carnés, notamment
des tranches de viande, des morceaux de viande (rôti par exemple) ou des volailles.
[0052] Elle pourrait également être utilisée pour le conditionnement de poissons, de produits
et préparations à base de viande ou de poisson, et - de manière générale - de tout
produit alimentaire qui est sujet à exsudation et/ou pour lequel il est souhaitable
de réaliser une aération complète en surface (par exemple fruits et légumes).
[0053] La forme de la barquette sera naturellement adaptée au produit concerné.
1. Barquette pour le conditionnement d'un produit alimentaire, qui a la forme générale
d'une cuvette rectangulaire (1) à fond plat présentant des rebords latéraux (12a,
12b) et qui est destinée à recevoir le produit et à être recouverte ensuite d'un film
mince (5) en matière plastique, ledit fond plat (10) étant garni d'une série de fines
nervures (2) agencées pour supporter le produit (S) à une certaine distance (e) au-dessus
du fond (10) de telle façon que le produit n'entre pas en contact avec les plages
de ce fond (10) qui se trouvent entre les nervures, et que l'air emprisonné sous ledit
film mince (5) puisse circuler librement dans l'espace libre ainsi formé entre le
produit (S) et le fond (10), caractérisée en ce que au moins certaines zones (13)
desdits rebords latéraux (12a, 12b) débordent vers l'extérieur par rapport à la face
externe de la paroi latérale (15) de la barquette, et sont traversées par des canaux
(130) qui font communiquer l'intérieur de la barquette avec l'extérieur.
2. Barquette selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdites zones (13)
traversées par des canaux (130) sont les zones de coin des rebords latéraux (12a,
12b).
3. Barquette selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que lesdites
nervures (2) ont une section approximativement trapézoïdale isocèle, dont la grande
base est solidaire du fond (10) et dont la petite base est arrondie et sert d'appui
au produit (S).
4. Barquette selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la hauteur
(e) desdites nervures est comprise entre 1,5 mm et 3 mm, et est de préférence de l'ordre
de 2 mm.
5. Barquette selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que lesdites
nervures (2) sont disposées parallèlement les unes aux autres et sont équidistantes.
6. Barquette selon l'une des revendications 2, 3, 4 et 5 prises en combinaison, caractérisée
en ce que lesdites nervures ont à leur base une largeur (l) de l'ordre de 2 mm et
un espacement (k) de l'ordre de 8 mm.
7. Barquette selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisée en ce que, d'une
part, lesdites nervures (2) sont parallèles à deux des rebords (12a) de celle-ci,
et en ce que, d'autre part, au moins la série de nervures (2) située dans la région
centrale de la barquette se raccorde à une série de nervures similaires (20) formées
sur les parois latérales (11) de la barquette qui correspondent aux deux autres rebords
(12b), ces nervures étant séparées par des renfoncements (4) qui autorisent le passage
de l'air.
8. Barquette selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que lesdites
zones de coin (13) des rebords latéraux (12a, 12b) ont une forme arrondie et une hauteur
plus grande que celle de ces rebords, leur surépaisseur étant traversée par lesdits
canaux (130).
9. Barquette selon l'une des revendications 1 ou 8, caractérisée en ce que au moins
une série de nervures (2) située au voisinage de l'un des bords de la barquette se
raccorde à la paroi latérale à laquelle elle aboutit par l'intermédiaire de nervures
(3) sensiblement plus larges et plus hautes, qui constituent des pavés de centrage
du produit (S) sur le fond de la barquette.
10. Barquette selon l'une des revendications 7 à 9, destinée à recevoir côte à côte
plusieurs produits (S) identiques, caractérisée en ce qu'elle est pourvue d'éléments
(3, 6, 7) aptes à assurer le centrage des produits sur le fond de la barquette sans
contrarier la libre circulation de l'air autour de ces produits.
11. Barquette selon la revendication 10, caractérisée en ce que lesdits éléments de
centrage comprennent au moins une paire de plots (6) disposés en vis-à-vis l'un de
l'autre contre deux parois latérales (11) opposées de la barquette, la hauteur de
ces plots (6) étant légèrement inférieure à celle de la barquette, mais supérieure
à l'épaisseur du produit.
12. Barquette selon la revendication 11, caractérisée en ce que chacun desdits plots
(6) est muni sur ses côtés de nervures (61) prolongeant les nervures (2) du fond (10)
qui aboutissent à ce plot.
13. Barquette selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisée en ce que dans
la région s'étendant entre deux plots (6) d'une même paire, certaines desdites nervures
(2) du fond (10) sont interrompues par des nervures (7) sensiblement plus larges et
plus hautes, qui constituent des pavés de centrage, sur le fond de la barquette, de
deux produits voisins.
14. Barquette selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la
barquette (1) est en matériau synthétique léger obtenu par moulage, par exemple en
polystyrène expansé, lesdits éléments de centrage (3, 6, 7) formant parties intégrantes
venant de moulage avec le reste de la barquette.