(19)
(11) EP 0 375 513 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.06.1990  Bulletin  1990/26

(21) Numéro de dépôt: 89403470.1

(22) Date de dépôt:  13.12.1989
(51) Int. Cl.5B65D 85/36
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE ES FR GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 13.12.1988 FR 8816354

(71) Demandeur: S A R L DUTEIL FRANCE GASTRONOMIE
F-44260 Malville (Loire Atlantique) (FR)

(72) Inventeur:
  • Duteil, Guy Gustave Pierre Gérard
    F-Malville Loire Atlantique (FR)

(74) Mandataire: Rataboul, Michel Charles 
CMR INTERNATIONAL, 10, rue de Florence
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Conditionnement pour articles fragiles


    (57) Le conditionnement pour articles fragiles (10) est caractérisé en ce qu'il comprend d'une part une base rigide (20) qui est entourée d'un bord (21) de hauteur H légérement supérieure à l'épaisseur (h) des articles (10) disposés à plat, bord à bord, et dont les dimensions intérieures (L1) et (l1) sont un peu supérieures aux dimensions extérieures (L2) et (l2) de l'ensemble des articles (10) disposés côte à côte sur la base (20), et d'autre part une enveloppe souple et étanche (30), avantageusement transparente, contenant la base (20) et les articles (10) ainsi qu'un gaz selon un volume et sous une pression tels que l'enveloppe (30) puisse exercer sur les articles (10) un effet de maintien perpendiculairement au plan de la base (20) mais sans pression.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un conditionnement qui concilie des impératifs contradictoires tenant à la nature des articles en cause et aux contraintes techniques de leur transport.

    [0002] On sait que le transport et le stockage efficaces d'articles suppose un confinement de ceux-ci et leur maintien aussi intime que possible. Même lorsque les articles consistent en des produits en vrac, on doit utiliser des moyens visant à les maintenir aussi immobiles que possible pour éviter des mouvements par rapport au contenant et empêcher ainsi des efforts qui tendraient à la rupture du contenant.

    [0003] Lorsque les articles sont fragiles, le problème se complique et l'on ne peut plus envisager leur conditionnement en vrac. Généralement, chaque article est isolé des autres et parfois, même, est conditionné individuellement. Dans certains cas, les articles sont isolés non plus à l'unité mais par groupes.

    [0004] La nature fragile des articles interdit, notamment, l'emballage sous vide car celui-ci a bien un effet d'immobilisation particulièrement énergique des articles mais au prix d'efforts de pression et de frottement qui provoqueraient la détérioration, voire la destruction, des articles.

    [0005] Les contenants adaptés au conditionnement de tels articles fragiles sont de différents types. Parfois chaque article est placé dans une coupelle, par exemple en papier plissé (bouchées en chocolat et petits fours par exemple) et l'ensemble des articles est ensuite placé dans une boîte rigide. Parfois on utilise une barquette compartimentée constituée par une feuille de matière synthétique convenablement formée puis le tout est placé dans une boîte rigide. Parfois on place une feuille épaisse et douce entre les articles et le couvercle de la boîte pour bloquer élastiquement les articles et amortir les chocs éventuels entre ceux-ci et le couvercle lors du transport.

    [0006] Quelle que soit la solution retenue, le contenant comporte toujours d'une part un calage interne relativement mince, flexible et fragile et d'autre part un "entourage" externe plus rigide, plus solide et susceptible de servir plusieurs fois. C'est le cas, par exemple, des contenants utilisés pour les menus hors d'oeuvre que l'on sert avec l'apéritif : une coquille légère contiertt les articles proprement dits et l'ensemble est placé dans une boîte en carton. si tous les articles ne sont pas consommés, la coquille est replacée dans la boîte jusqu'à un nouvel usage. Finalement, la coquille et la boîte sont éliminées en même temps lorsque tous les articles sont consommés.

    [0007] On connaît aussi une autre solution utilisée généralement pour des poissons fumés tels que du saumon et qui consiste à placer les articles (ici de fines tranches de poisson) sur une plaque relativement rigide, le plus souvent en carton, puis à envelopper l'ensemble avec une feuille de matière synthétique.

    [0008] Cependant, cette solution est inutilisable pour des article fragiles car elle suppose que l'on fait le vide dans l'enveloppe afin d'appliquer fortement les tranches de poisson contre la plaque. Ces tranches de poisson, en effet, ne sont pas réellement fragiles puisqu'elles peuvent sans dommage subir la pression importante due au fait que l'enveloppe les applique très fortement sur la plaque, celle-­ci n'ayant pour but que de maintenir les tranches étalées à plat en résistant au serrage latéral de l'enveloppe. En d'autres termes, les articles sont maintenus uniquement dans le sens perpendiculaire au plan de la plaque et ne sont immobilisés parallèlement à ce plan que par leur collage naturel augmenté par la pression de l'enveloppe.

    [0009] Pour illustrer l'état de la technique, on peut citer le document DE-A-82 36 703.5 qui décrit un présentoir comprenant un socle à alvéoles dans chacun desquels un article de confiserie est disposé de telle sorte qu'il s'appuie sur deux parois de l'alvéole à la fois : par son fond et par un de ses côtés. Les articles ne sont donc pas au contact les uns des autres mais isolés chacun dans un alvéole. Cette disposition permet de donner à l'ensemble un aspect flatteur puisque chaque article est présenté individuellement et qu'ils sont tous orientés en position de présentation. Les articles ne sont donc pas disposés côte à côte et immobilisés ensemble, en groupe, mais circonscrits un par un au moyen d'alvéoles formés dans le socle.

    [0010] On remarque que toutes ces solutions connues ne traitent que très médiocrement le problème qui suit immédiatement celui du transport et qui est la présentation à l'usager qui doit prélever les articles.

    [0011] Par habitude, on se contente souvent, notamment pour les bouchées en chocolat, de présenter la boîte elle-même bien qu'elle ne soit, finalement, qu'un simple emballage. Pour améliorer cette présentation, on soigne parfois jusqu'à l'excès le décor de la boîte : couvercle en carton gainé de cuir, revêtu d'une tapisserie, muni d'objets en relief etc.

    [0012] La présente invention s'écarte de toutes les solutions connues et permet d'emballer soigneusement des articles fragiles, de les préserver ainsi des aléas du transport, de les présenter par observation directe à la clientèle et, enfin, de présenter les articles à l'usager de manière à la fois pratique et élégante.

    [0013] A cette fin, l'invention a pour objet un conditionnement pour articles fragiles caractérisé en ce qu'il comprend d'une part une base rigide qui est entourée d'un bord de hauteur légèrement supérieure à l'épaisseur des articles disposés à plat, bord à bord, et dont les dimensions intérieures sont un peu supérieures aux dimensions extérieures de l'ensemble des articles disposés côte à côte sur la base, et d'autre part une enveloppe souple et étanche, avantageusement transparente, contenant la base et les articles ainsi qu'un gaz selon un volume et sous une pression tels que l'enveloppe puisse exercer sur les articles un effet de maintien perpendiculairement au plan de la base mais sans pression.

    [0014] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
    - les dimensions intérieures de la base et les dimensions extérieures de l'ensemble des articles disposés côte à côte sont différentes d'une valeur telle qu'il puisse subsister entre trois articles contigus deux espaces juste suffisants pour y placer l'extrémité de deux doigts en vue de la préhension d'un article situé entre deux autres;
    - le conditionnement comprend des moyens pour maintenir au moins certains des articles situés à la périphérie de l'ensemble à une distance des bords de la base suffisante pour y placer l'extrémité d'un doigt en vue de la préhension d'un article situé à la périphérie de l'ensemble;
    - les articles ayant dans un plan parallèle à celui de la base un contour polygonal, notamment quadrangulaire, et la base étant substantiellement quadrilatère, les moyens pour maintenir au moins certains des articles situés à la périphérie de l'ensemble sont constitués par des fractions internes des bords qui sont concaves selon un rayon de courbure tel qu'elles présentent un un arc dont le point sécant avec chaque fraction concave est situé sensiblement a la distance voulue pour lesdits articles par rapport aux bords de la base;
    - la base est constituée par un plateau destiné à la présentation des articles tels quels, après retrait de l'enveloppe;
    - le conditionnement comprend une feuille décorative placée contre la base et recevant les articles;
    - le gaz est de nature adaptée à celle des articles, notamment en vue d'une bonne conservation de ceux-ci, et le volume minimal de gaz nécessaire, à une température donnée, dictant les dimensions de l'enveloppe dans les trois directions de l'espace, ladite enveloppe a soit une longueur, soit une largeur qui entoure au plus près la base et les articles tandis que soit la largeur soit la longueur est indépendante de la dimension correspondante de la base et des objets pour offrir au gaz le volume minimal nécessaire.

    [0015] L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-après faite en référence au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif.

    La figure 1 est une vue schématique en perspective d'un conditionnement conforme à l'invention tel qu'il apparaît lors du transport, du stockage et de la mise en vente dans un magasin.

    La figure 2 est une vue schématique en plan d'un conditionnement conforme à l'invention tel qu'il apparaît lors de la présentation des articles à un usager devant en prélever à l'unité.

    La figure 3 est une vue schématique partielle illustrant un mode de réalisation de l'invention permettant de maintenir un jeu correct entre les articles emballés et le bord de la base.

    La figure 4 est une vue schématique en coupe de deux conditionnements conformes à l'invention superposés selon une première variante.

    La figure 5 est une vue schématique en perspective de conditionnements conformes à l'invention superposés selon une deuxième variante.

    La figure 6 est une vue schématique partielle illustrant le maintien modéré des articles par l'enveloppe, même quand le conditionnement est vertical.



    [0016] En se reportant au dessin, on voit qu'un conditionnement conforme à l'invention est destiné à l'emballage et à la présentation d'articles fragiles que l'on a représenté ici sous forme de "canapés" 10 composés chacun d'un petite tranche de pain et d'une garniture plus ou moins délicate mais, en tous cas, devant être protégée au mieux.

    [0017] Les canapés 10 sont quadrangulaires et plus particulièrement rectangulaires, pratiquement carrés.

    [0018] Ils sont placés côte à côte, sans aucun chevauchement à cause de leur garniture, sur une base rigide quadrilatère 20 entourée à sa périphérie d'un bord continu 21 dont la hauteur H mesurée du côté intérieur est légèrement supérieure à celle h des canapés 10.

    [0019] La longueur intérieure L1 de la base 20 mesurée entre deux petits côtés 22 du bord 21 opposés est supérieure à la longueur extérieure L2 de l'ensemble des canapés 10 supposés jointifs afin qu'il subsiste un jeu longitudinal.

    [0020] La largeur intérieure l1 de la base 20 mesurée entre deux grands côtés 23 du bord 21 opposés est supérieure à la largeur extérieure l2 de l'ensemble des canapés 10 supposés jointifs afin qu'il subsiste un jeu transversal.

    [0021] L'existence de ces jeux respectivement longitudinal et transversal est possible avec les canapés 10 car leurs côtés situés face à face ne sont pas fragiles : il s'agit de mie de pain. L'utilité de ces jeux sera expliquée plus loin. Si les articles à emballer sont également fragiles par leurs côtés en regard, les jeux doivent être minorés autant que faire se peut.

    [0022] L'ensemble de la base 20 et des canapés 10 est entouré d'une enveloppe souple et étanche 30 constituée d'une gaine en matière plastique avantageusement transparente dont la largeur est coordonnée aux dimensions de la base 20, largeur extérieure et hauteur du bord 21, pour qu'il ne subsiste que peu de jeu transversal entre ladite base 20 et la gaine 30. Ainsi, la gaine 30 sera presque tendue à la hauteur H et il subsistera un espace E1 entre le sommet des canapés 10 et la gaine 30 (figure 3).

    [0023] Compte tenu de la nature des éléments en présence, la description que l'on vient de faire ne doit pas être prise strictement car les canapés 10 peuvent ne pas avoir tous exactement la même hauteur h et, en outre, la tension de la gaine 30 reste approximative. Le facteur important à retenir est que la gaine 30 ne doit pas exercer d'effort sur les canapés 10, notamment par son poids que l'on doit soulager autant que faire se peut. Pour cette tension, il faut tenir compte aussi des impératifs concrets des opérations matérielles d'emballage. On serait mal avisé, par exemple, de risquer d'endommager les canapés 10 lors de la mise en place de la gaine 30 au prétexte que cette dernière doit être tendue au-dessus d'eux car cela pourrait signifier que la gaine a une étroitesse excessive. Bien entendu, ce problème est simplifié si l'on forme l'enveloppe 30 autour de la base 20 garnie des canapés 10 au lieu d'introduire l'ensemble 10-20 dans une gaine tubulaire préexistante.

    [0024] La gaine 30 est fermée transversalement de manière étanche, ainsi que cela est connu en soi, et présente donc deux lignes de soudure 31 et 32 au-delà desquelles peut subsister une marge 33 avant le bord libre 34 résultant d'une coupe effectuée par tous moyens connus.

    [0025] La gaine 30 contient un gaz qui peut être de l'air mais qui est de préférence un gaz favorisant la bonne conservation des canapés, par exemple de l'azote, gaz que l'on substitue à l'air ambiant lors de la fermeture de la gaine 30, ainsi que cela est connu en soi.

    [0026] Le degré de conservation des produits alimentaires dépend directement de la quantité d'azote enfermé avec eux. Ici, cette quantité est donc fonction de la capacité interne de la gaine 30

    [0027] Or, on a vu plus haut que la largeur de la gaine 30 n'est pas quelconque puisqu'elle doit être coordonnée à deux dimensions de la base 20 : largeur hors tout et hauteur du bord 21. On calcule alors la distance D qui sépare les deux lignes de soudure 31 et 32 de telle sorte que l'on obtienne la capacité capable de contenir le volume de gaz désiré.

    [0028] Ce volume de gaz est calculé en tenant compte de la nature des produits alimentaires en cause, des températures de transport et de stockage, ainsi que de la durée de conservation jugée comme raisonnable.

    [0029] On voit que loin de faire le vide, on entretient au contraire une certaine pression interne à la gaine 30, pression qui tend à diminuer les efforts appliqués aux canapés 10.

    [0030] Le fait que ces efforts sont faibles minore les inconvénients qui pourraient résulter de la faculté qu'a la base 20 de jouer longitudinalement dans la gaine 30. Mais &pour éliminer ces inconvénients, on choisit la matière constitutive de la base 20 (ou tout au moins la nature de sa face externe) et la matière constitutive de la gaine 30 ainsi que son épaisseur et son élasticité pour qu&il y ait le minimum de liberté de glissement entre la base 20 et l'enveloppe 30.

    [0031] L'immobilisation de la base 20 dans la gaine 30 dépend aussi, bien entendu, de la valeur des frottements existants entre les petits côtés 22 du bord 21 et la gaine 30.

    [0032] Cette immobilisation sera d'autant plus nette que la distance D sera plus voisine de la longueur hors tout de la base 20 car cela signifie qu'alors la liberté de mouvement longitudinal est faible, voire nulle.

    [0033] On voit que selon l'invention, on interdit tout mouvement dans une direction du plan (transversalement, selon l'exemple ci-­dessus) et que dans l'autre direction du plan (longitudinalement, selon l'exemple ci-dessus) on prévoit des moyens d'immobilisation compatibles avec la nécessité de disposer d'une quantité de gaz suffisante.

    [0034] L'invention permet de conserver la base 20 comme élément de présentation des articles. Cela est possible car la base 20 est rigide, contrairement aux conditionnements connus comprenant une mince coquille, ou barquette, qui est un mauvais succédané, souvent éliminé d'ailleurs, de présentoir.

    [0035] Il est possible d'éliminer cette coquille et de placer les articles dans une pièce de vaisselle rigide car les articles, même réputés fragiles, supportent parfaitement ce transfert : cacahuètes, olives, petits biscuits etc. Des canapés, des marrons glacés, des petits fours, etc., au contraire, ne pourraient pas subir sans danger ce déplacement.

    [0036] C'est pourquoi, selon une caractéristique de l'invention, la base 20 est constituée par un plateau en métal ayant non seulement un bord 21 mais aussi un rebord 24 sensiblement parallèle au fond central du plateau proprement dit et ayant un bourrelet périphérique 25. Cette structure permet une préhension facile et sûre de la base 20, après retrait de l'enveloppe 30.

    [0037] Ainsi, les canapés 10 sont proposés à la consommation sans avoir subi aucun transfert et, pour augmenter le caractère attractif de cette présentation, on peut placer une feuille décorative 26, par exemple en papier découpé en imitation de dentelle. Cette feuille 26, connue en elle-même, évite les éventuelles souillures du plateau 20 et évite aux canapés 10 de se coller au métal du plateau 20, facilitant ainsi leur préhension avec un geste délicat.

    [0038] Dès lors que la base 20 est utilisée comme élément de présentation en plus de son rôle de conditionnement, il faut qu'elle puisse d'une part maintenir correctement les canapés 10 lors du transport et du stockage et d'autre part permettre le retrait facile des canapés 10 un par un et sans effort.

    [0039] Ces impératifs sont contradictoires et l'on ne trouve aucune solution à ce problème dans les éléments connus de l'état de la technique.

    [0040] Selon l'invention, on utilise l'enveloppe 30 comme élément de maintien "doux" des canapés 10, de sorte que l'on peut prévoir un petit jeu entre les canapés 10.

    [0041] Cela est obtenu en prévoyant que les différences entre les longueurs L1 et L2 d'une part et entre les largeurs l1 et l2 d'autre part déterminent un jeu tel qu'il puisse subsister entre trois canapés contigus 11, 12 et 13 par exemple, deux espaces E2 et E3 (figure 2) suffisants pour qu'un usager puisse y insérer l'extrémité du pouce et de l'index afin de prendre facilement le canapé du centre 12.

    [0042] Par ailleurs, comme on le sait, les canapés sont souvent constitués par un assortiment de différentes variétés et le premier consommateur peut porter son choix sur n'importe le quel des canapés 10, y compris sur l'un de ceux qui sont situés à la périphérie de l'ensemble.

    [0043] Il faut donc autoriser ce choix entièrement libre, sans perdre de vue la nécessité de maintien correct.

    [0044] Selon l'invention, on résout ce problème en prévoyant des moyens pour qu'au moins certains des articles de la périphérie de l'ensemble soient retenus à une petite distance du bord 21. Il peut s'agir de cales, par exemple, à condition qu'elles n'aient aucun effet négatif sur les articles emballés.

    [0045] La solution retenue ici pour illustrer l'invention consiste à prévoir une géométrie partictlière du bord 21.

    [0046] En se reportant plus particulièrement à la figure 2, on voit que les canapés 10 étant de forme sensiblement carrée, le bord 21 de la base 20 s'inscrit dans un rectangle mais présente des parties concaves 27 qui raccordent les petits côtés 22 aux grands côtés 23.

    [0047] Les parties concaves 27 ont un rayon de courbure tel que s§ corde C ait une flêche F dont l'arc A coupe le bord 21 en un point M qui se trouve à une distance D1 du bord 21, tant vis-à-vis des petits côtés 22 que des grands côtés 23, égale au jeu voulu pour le canapé 14 situé à l'angle de l'ensemble des canapés 10. Le bord 21 pouvant être légèrement incliné, le point d'intersection réel de l'arc A est situé de manière exacte mais peu précise par rapport aux explications ci-­dessus, surtout si l'on tient compte du fait que les articles sont plus ou moins flexibles, les canapés 10 en mie de pain étant précisément très souples

    [0048] En effet, lors de la mise en place des canapés 10, les quatre canapés des angles de l'ensemble auront nécessairement un angle situé au milieu M et leurs côtés seront à la distance D1 calculée pour qu'un usager puisse insérer l'extrémité d'un doigt entre l'un des deux bords extérieurs du canapé et le bord 21 le plus proche, permettant ainsi à l'usager de prendre entre le pouce et l'index ce canapé puisque contre ses bords intérieurs se trouve un espace E2-E3 permettant à l'usager d'insérer l'extrémité d'un autre doigt.

    [0049] Il faut noter que le bord 21 ne doit pas nécessairement être rectiligne entre les fractions 27 car, pour des raisons esthétiques, il est au contraire préférable que les côtés petits 22 et grands 23 aient un léger galbe. Le canapé 14 situé à l'angle de l'ensemble peut d'autant plus facilement s'incliner pour tendre à occuper la position indiquée en trait pointillé sur la figure 3. Mais dans ce cas, la diminution de la distance D1 vers le grand côté 23 a pour corrolaire un accroissement de la distance D1 vers le petit côté 22 et, finalement, il n'en résulte aucune gêne pour l'usager puisqu'il s'agit ici non de mécanique de précision mais de commodité de manipulations.

    [0050] La forme galbée des côtés petits 22 et grands 23 du bord 21 favorise le déplacement des canapés 10 lorsque l'enveloppe 30 est retirée mais pas avant car elle exerce un effet de frein suffisant pour éviter les frottements entre elle et le dessus des canapés 10. Après son retrait, l'écartement facile des canapés 10 est un avantage appréciable puisqu'il permet de créer sans effort un espace E2-E3 entre deux canapés 10 qui se trouveraient l'un contre l'autre.

    [0051] Le choix de la feuille décorative 26 n'est pas absolument indifférent car pour la mise en oeuvre de l'invention, il est bon que les canapés 10 puissent glisser facilement sur sa surface, dès que cesse le maintien dû à l'enveloppe 30 qui, à ce moment, est retirée.

    [0052] L'enveloppe 30 contenant un gaz sous légère pression, il est possible de superposer des conditionnements de dimensions égales (par exemple pour leur transport, pour leur stockage ou pour leur présentation à la vente) sans provoquer l'écrasement des canapés 10, mais il est évidemment plus sûr d'exploiter la différence existant entre la hauteur des canapés 10 et la hauteur du bord 21 pour faire en sorte que les conditionnements superposés reposent sur le rebord 24 plutôt que sur le centre de l'ensemble, à l'aplomb des canapés 10.

    [0053] Plusieurs moyens à la portée de l'homme de métier existent pour résoudre ce problème et l'on en décrira deux très simples en regard des figures 4 et 5.

    [0054] Sur la figure 4 on a représenté une variante selon laquelle les plateaux 20 ont des dimensions telles que leur fond repose sur le rebord 24 du conditionnement immédiatement inférieur, de telle manière que le fond du conditionnement supérieur ne peut pas toucher le dessus des canapés 10 situés dans le conditionnement inférieur.

    [0055] Cette structure suppose que le périmètre du fond soit plus étendu que celui du rebord 24 ou à tout le moins de forme différente.

    [0056] Cela peut présenter quelques inconvénients pour la fabrication des plateaux 20 et l'on peut alors adopter la variante de la figure 5 selon laquelle les conditionnements sont tous identiques, y compris les plateaux 20.

    [0057] Après scellage des enveloppes 30, les conditionnements de forme générale rectangulaire sont superposés les uns en travers des autres de telle sorte que tous les conditionnements reposent selon la longueur du fond des plateaux sur la largeur du fond du plateau immédiatement inférieur.

    [0058] La pile complète peut être enfermée dans une boîte ou caisse 40 dont on n'a représenté que la section en trait mixte.

    [0059] L'expérience montre que l'on peut adopter pour l'enveloppe 30 une matière plastique qui acquiert transversalement une rigidité suffisante, notamment grâce aux lignes de soudure 31 et 32 plus dures, pour que chaque conditionnement soit immobilisé en bonne position par les faces verticales de la caisse ou boîte 40.

    [0060] Cependant, pour plus de sûreté, on peut placer des cales très bon marché dans les espaces 41 qui subsistent aux quatre angles de la caisse ou boîte 40.

    [0061] En se reportant maintenant à la figure 6, on voit que grâce à l'invention on peut parvenir à la fois à un maintien des articles emballés et a une liberté telle qu'ils ne sont soumis à aucune pres­sion permanente du fait de l'enveloppe.

    [0062] On sait que des articles, tels que des conditionnements pour des canapés 10, destinés à la vente en grande distribution, sont souvent manipulés non seulement par le personnel professionnel mais aussi par les clients des magasins, ne serait-ce que pour leur permet­tre de placer l'objet choisi dans leur chariot, puis sur le tapis roulant de la caisse de sortie, puis dans un contenant jusqu'à leur domicile.

    [0063] Comme un conditionnement conforme à l'invention est substan­tiellement plat. il est tentant de le disposer verticalement dans un panier ou dans un carton. Cette disposition est peu souhaitable ici. malgré les précautions prises mais elle reste tolérable car on choisit la tension de l'enveloppe 30 et la valeur de l'espace E1 de telle sorte que dans la position verticale de l'ensemble (figure 6). les canapés 10 s'inclinent vers l'enveloppe 30 tout en restant les uns sur les autres.

    [0064] Il serait en effet désastreux. surtout pour des canapés 10, qu'ils puissent se chevaucher car non seulement leur aspect pourrait être détérioré mais il pourrait se produire des mélanges de goûts intolérables.

    [0065] Il ressort de la description ci-dessus que la structure d'un conditionnement conforme à l'invention est un habile compromis entre les nécessités d'une quantité de gaz importante et d'un volume d'enveloppe faible pour le confinement des articles emballés et, de là, leur maintien correct.

    [0066] On peut accroître les performances du conditionnement d'articles tels que des produits alimentaires en augmentant le taux d'humidité de ceux-ci, afin qu'ils se conservent bien malgré une quantité de gaz de conservation réduite au minimum possible.


    Revendications

    1- Conditionnement pour articles fragiles (10) caractérisé en ce qu'il comprend d'une part une base rigide (20) qui est entourée d'un bord (21) de hauteur (H) légérement supérieure à l'épaisseur (h) des articles (10) disposés à plat, bord à bord et dont les dimensions intérieures (L1 et l1) sont un peu supérieures aux dimensions extérieures (L2 et l2) de l'ensemble des articles (10) disposés côte à côte sur la base (20), et d'autre part une enveloppe souple et étanche (30), avantageusement transparente, contenant la base (20) et les articles (10) ainsi qu'un gaz selon un volume et sous une pression tels que l'enveloppe (30) puisse exercer sur les articles (10) un effet de maintien perpendiculairement au plan de la base (20) mais sans pression.
     
    2- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que les dimensions intérieures (L1 et l1) de la base (20) et les dimensions extérieures (L2 et l2) de l'ensemble des articles (10) disposés côte à côte sont différentes d'une valeur telle qu'il puisse subsister entre trois articles contigus (11, 12 et 13) deux espaces (E2 et E3) juste suffisants pour y placer l'extrémité de deux doigts en vue de la préhension d'un article (12) situé entre deux autres (11 et 13).
     
    3- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour maintenir au moins certains des articles (10) situés à la périphérie de l'ensemble à une distance (D1) des bords (21) de la base (20) suffisante pour y placer l'extrémité d'un doigt en vue de la préhension d'un article (10) situé à la périphérie de l'ensemble.
     
    4- Conditionnement selon la revendication 3, caractérisé en ce que les articles (10) ayant dans un plan parallèle à celui de la base (20) un contour polygonal, notamment quadrangulaire, et la base (20) étant substantiellement quadrilatère, les moyens pour maintenir au moins certains des articles (10) situés à la périphérie de l'ensemble sont constitués par des fractions internes (27) des bords (21) qui sont concaves selon un rayon de courbure tel qu'elles présentent un arc dont le point sécant (M) avec chaque fraction concave (37) est situé sensiblement à la distance (D1) voulue pour lesdits articles (10) par rapport aux bords (21) de la base (20).
     
    5- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que la base (20) est constituée par un plateau destiné à la présentation des articles (10) tels quels, après retrait de l'enveloppe (30).
     
    6- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une feuille décorative (26) placée contre la base (20) et recevant les articles (10).
     
    7- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le gaz est de nature adaptée à celle des articles (10), notamment en vue d'une bonne conservation de ceux-ci, et le volume minimal de gaz nécessaire, a une température donnée, dictant les dimensions de l'enveloppe (30) dans les trois directions de l'espace. ladite enveloppe (30) a soit une longueur, soit une largeur qui entoure au plus près la base (20) et les articles (10) tandis que soit la largeur soit la longueur est indépendante de la dimension correspondante de la base (30) et des articles (10) pour offrir au gaz le volume minimal nécessaire.
     




    Dessins










    Rapport de recherche