[0001] La présente invention concerne un conditionnement qui concilie des impératifs contradictoires
tenant à la nature des articles en cause et aux contraintes techniques de leur transport.
[0002] On sait que le transport et le stockage efficaces d'articles suppose un confinement
de ceux-ci et leur maintien aussi intime que possible. Même lorsque les articles consistent
en des produits en vrac, on doit utiliser des moyens visant à les maintenir aussi
immobiles que possible pour éviter des mouvements par rapport au contenant et empêcher
ainsi des efforts qui tendraient à la rupture du contenant.
[0003] Lorsque les articles sont fragiles, le problème se complique et l'on ne peut plus
envisager leur conditionnement en vrac. Généralement, chaque article est isolé des
autres et parfois, même, est conditionné individuellement. Dans certains cas, les
articles sont isolés non plus à l'unité mais par groupes.
[0004] La nature fragile des articles interdit, notamment, l'emballage sous vide car celui-ci
a bien un effet d'immobilisation particulièrement énergique des articles mais au prix
d'efforts de pression et de frottement qui provoqueraient la détérioration, voire
la destruction, des articles.
[0005] Les contenants adaptés au conditionnement de tels articles fragiles sont de différents
types. Parfois chaque article est placé dans une coupelle, par exemple en papier plissé
(bouchées en chocolat et petits fours par exemple) et l'ensemble des articles est
ensuite placé dans une boîte rigide. Parfois on utilise une barquette compartimentée
constituée par une feuille de matière synthétique convenablement formée puis le tout
est placé dans une boîte rigide. Parfois on place une feuille épaisse et douce entre
les articles et le couvercle de la boîte pour bloquer élastiquement les articles et
amortir les chocs éventuels entre ceux-ci et le couvercle lors du transport.
[0006] Quelle que soit la solution retenue, le contenant comporte toujours d'une part un
calage interne relativement mince, flexible et fragile et d'autre part un "entourage"
externe plus rigide, plus solide et susceptible de servir plusieurs fois. C'est le
cas, par exemple, des contenants utilisés pour les menus hors d'oeuvre que l'on sert
avec l'apéritif : une coquille légère contiertt les articles proprement dits et l'ensemble
est placé dans une boîte en carton. si tous les articles ne sont pas consommés, la
coquille est replacée dans la boîte jusqu'à un nouvel usage. Finalement, la coquille
et la boîte sont éliminées en même temps lorsque tous les articles sont consommés.
[0007] On connaît aussi une autre solution utilisée généralement pour des poissons fumés
tels que du saumon et qui consiste à placer les articles (ici de fines tranches de
poisson) sur une plaque relativement rigide, le plus souvent en carton, puis à envelopper
l'ensemble avec une feuille de matière synthétique.
[0008] Cependant, cette solution est inutilisable pour des article fragiles car elle suppose
que l'on fait le vide dans l'enveloppe afin d'appliquer fortement les tranches de
poisson contre la plaque. Ces tranches de poisson, en effet, ne sont pas réellement
fragiles puisqu'elles peuvent sans dommage subir la pression importante due au fait
que l'enveloppe les applique très fortement sur la plaque, celle-ci n'ayant pour
but que de maintenir les tranches étalées à plat en résistant au serrage latéral de
l'enveloppe. En d'autres termes, les articles sont maintenus uniquement dans le sens
perpendiculaire au plan de la plaque et ne sont immobilisés parallèlement à ce plan
que par leur collage naturel augmenté par la pression de l'enveloppe.
[0009] Pour illustrer l'état de la technique, on peut citer le document DE-A-82 36 703.5
qui décrit un présentoir comprenant un socle à alvéoles dans chacun desquels un article
de confiserie est disposé de telle sorte qu'il s'appuie sur deux parois de l'alvéole
à la fois : par son fond et par un de ses côtés. Les articles ne sont donc pas au
contact les uns des autres mais isolés chacun dans un alvéole. Cette disposition permet
de donner à l'ensemble un aspect flatteur puisque chaque article est présenté individuellement
et qu'ils sont tous orientés en position de présentation. Les articles ne sont donc
pas disposés côte à côte et immobilisés ensemble, en groupe, mais circonscrits un
par un au moyen d'alvéoles formés dans le socle.
[0010] On remarque que toutes ces solutions connues ne traitent que très médiocrement le
problème qui suit immédiatement celui du transport et qui est la présentation à l'usager
qui doit prélever les articles.
[0011] Par habitude, on se contente souvent, notamment pour les bouchées en chocolat, de
présenter la boîte elle-même bien qu'elle ne soit, finalement, qu'un simple emballage.
Pour améliorer cette présentation, on soigne parfois jusqu'à l'excès le décor de la
boîte : couvercle en carton gainé de cuir, revêtu d'une tapisserie, muni d'objets
en relief etc.
[0012] La présente invention s'écarte de toutes les solutions connues et permet d'emballer
soigneusement des articles fragiles, de les préserver ainsi des aléas du transport,
de les présenter par observation directe à la clientèle et, enfin, de présenter les
articles à l'usager de manière à la fois pratique et élégante.
[0013] A cette fin, l'invention a pour objet un conditionnement pour articles fragiles caractérisé
en ce qu'il comprend d'une part une base rigide qui est entourée d'un bord de hauteur
légèrement supérieure à l'épaisseur des articles disposés à plat, bord à bord, et
dont les dimensions intérieures sont un peu supérieures aux dimensions extérieures
de l'ensemble des articles disposés côte à côte sur la base, et d'autre part une enveloppe
souple et étanche, avantageusement transparente, contenant la base et les articles
ainsi qu'un gaz selon un volume et sous une pression tels que l'enveloppe puisse exercer
sur les articles un effet de maintien perpendiculairement au plan de la base mais
sans pression.
[0014] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- les dimensions intérieures de la base et les dimensions extérieures de l'ensemble
des articles disposés côte à côte sont différentes d'une valeur telle qu'il puisse
subsister entre trois articles contigus deux espaces juste suffisants pour y placer
l'extrémité de deux doigts en vue de la préhension d'un article situé entre deux autres;
- le conditionnement comprend des moyens pour maintenir au moins certains des articles
situés à la périphérie de l'ensemble à une distance des bords de la base suffisante
pour y placer l'extrémité d'un doigt en vue de la préhension d'un article situé à
la périphérie de l'ensemble;
- les articles ayant dans un plan parallèle à celui de la base un contour polygonal,
notamment quadrangulaire, et la base étant substantiellement quadrilatère, les moyens
pour maintenir au moins certains des articles situés à la périphérie de l'ensemble
sont constitués par des fractions internes des bords qui sont concaves selon un rayon
de courbure tel qu'elles présentent un un arc dont le point sécant avec chaque fraction
concave est situé sensiblement a la distance voulue pour lesdits articles par rapport
aux bords de la base;
- la base est constituée par un plateau destiné à la présentation des articles tels
quels, après retrait de l'enveloppe;
- le conditionnement comprend une feuille décorative placée contre la base et recevant
les articles;
- le gaz est de nature adaptée à celle des articles, notamment en vue d'une bonne
conservation de ceux-ci, et le volume minimal de gaz nécessaire, à une température
donnée, dictant les dimensions de l'enveloppe dans les trois directions de l'espace,
ladite enveloppe a soit une longueur, soit une largeur qui entoure au plus près la
base et les articles tandis que soit la largeur soit la longueur est indépendante
de la dimension correspondante de la base et des objets pour offrir au gaz le volume
minimal nécessaire.
[0015] L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-après faite en référence
au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre
d'exemple indicatif et non limitatif.
La figure 1 est une vue schématique en perspective d'un conditionnement conforme à
l'invention tel qu'il apparaît lors du transport, du stockage et de la mise en vente
dans un magasin.
La figure 2 est une vue schématique en plan d'un conditionnement conforme à l'invention
tel qu'il apparaît lors de la présentation des articles à un usager devant en prélever
à l'unité.
La figure 3 est une vue schématique partielle illustrant un mode de réalisation de
l'invention permettant de maintenir un jeu correct entre les articles emballés et
le bord de la base.
La figure 4 est une vue schématique en coupe de deux conditionnements conformes à
l'invention superposés selon une première variante.
La figure 5 est une vue schématique en perspective de conditionnements conformes à
l'invention superposés selon une deuxième variante.
La figure 6 est une vue schématique partielle illustrant le maintien modéré des articles
par l'enveloppe, même quand le conditionnement est vertical.
[0016] En se reportant au dessin, on voit qu'un conditionnement conforme à l'invention est
destiné à l'emballage et à la présentation d'articles fragiles que l'on a représenté
ici sous forme de "canapés" 10 composés chacun d'un petite tranche de pain et d'une
garniture plus ou moins délicate mais, en tous cas, devant être protégée au mieux.
[0017] Les canapés 10 sont quadrangulaires et plus particulièrement rectangulaires, pratiquement
carrés.
[0018] Ils sont placés côte à côte, sans aucun chevauchement à cause de leur garniture,
sur une base rigide quadrilatère 20 entourée à sa périphérie d'un bord continu 21
dont la hauteur H mesurée du côté intérieur est légèrement supérieure à celle
h des canapés 10.
[0019] La longueur intérieure L1 de la base 20 mesurée entre deux petits côtés 22 du bord
21 opposés est supérieure à la longueur extérieure L2 de l'ensemble des canapés 10
supposés jointifs afin qu'il subsiste un jeu longitudinal.
[0020] La largeur intérieure
l1 de la base 20 mesurée entre deux grands côtés 23 du bord 21 opposés est supérieure
à la largeur extérieure
l2 de l'ensemble des canapés 10 supposés jointifs afin qu'il subsiste un jeu transversal.
[0021] L'existence de ces jeux respectivement longitudinal et transversal est possible avec
les canapés 10 car leurs côtés situés face à face ne sont pas fragiles : il s'agit
de mie de pain. L'utilité de ces jeux sera expliquée plus loin. Si les articles à
emballer sont également fragiles par leurs côtés en regard, les jeux doivent être
minorés autant que faire se peut.
[0022] L'ensemble de la base 20 et des canapés 10 est entouré d'une enveloppe souple et
étanche 30 constituée d'une gaine en matière plastique avantageusement transparente
dont la largeur est coordonnée aux dimensions de la base 20, largeur extérieure et
hauteur du bord 21, pour qu'il ne subsiste que peu de jeu transversal entre ladite
base 20 et la gaine 30. Ainsi, la gaine 30 sera presque tendue à la hauteur H et il
subsistera un espace E1 entre le sommet des canapés 10 et la gaine 30 (figure 3).
[0023] Compte tenu de la nature des éléments en présence, la description que l'on vient
de faire ne doit pas être prise strictement car les canapés 10 peuvent ne pas avoir
tous exactement la même hauteur
h et, en outre, la tension de la gaine 30 reste approximative. Le facteur important
à retenir est que la gaine 30 ne doit pas exercer d'effort sur les canapés 10, notamment
par son poids que l'on doit soulager autant que faire se peut. Pour cette tension,
il faut tenir compte aussi des impératifs concrets des opérations matérielles d'emballage.
On serait mal avisé, par exemple, de risquer d'endommager les canapés 10 lors de la
mise en place de la gaine 30 au prétexte que cette dernière doit être tendue au-dessus
d'eux car cela pourrait signifier que la gaine a une étroitesse excessive. Bien entendu,
ce problème est simplifié si l'on forme l'enveloppe 30 autour de la base 20 garnie
des canapés 10 au lieu d'introduire l'ensemble 10-20 dans une gaine tubulaire préexistante.
[0024] La gaine 30 est fermée transversalement de manière étanche, ainsi que cela est connu
en soi, et présente donc deux lignes de soudure 31 et 32 au-delà desquelles peut subsister
une marge 33 avant le bord libre 34 résultant d'une coupe effectuée par tous moyens
connus.
[0025] La gaine 30 contient un gaz qui peut être de l'air mais qui est de préférence un
gaz favorisant la bonne conservation des canapés, par exemple de l'azote, gaz que
l'on substitue à l'air ambiant lors de la fermeture de la gaine 30, ainsi que cela
est connu en soi.
[0026] Le degré de conservation des produits alimentaires dépend directement de la quantité
d'azote enfermé avec eux. Ici, cette quantité est donc fonction de la capacité interne
de la gaine 30
[0027] Or, on a vu plus haut que la largeur de la gaine 30 n'est pas quelconque puisqu'elle
doit être coordonnée à deux dimensions de la base 20 : largeur hors tout et hauteur
du bord 21. On calcule alors la distance D qui sépare les deux lignes de soudure 31
et 32 de telle sorte que l'on obtienne la capacité capable de contenir le volume de
gaz désiré.
[0028] Ce volume de gaz est calculé en tenant compte de la nature des produits alimentaires
en cause, des températures de transport et de stockage, ainsi que de la durée de conservation
jugée comme raisonnable.
[0029] On voit que loin de faire le vide, on entretient au contraire une certaine pression
interne à la gaine 30, pression qui tend à diminuer les efforts appliqués aux canapés
10.
[0030] Le fait que ces efforts sont faibles minore les inconvénients qui pourraient résulter
de la faculté qu'a la base 20 de jouer longitudinalement dans la gaine 30. Mais &pour
éliminer ces inconvénients, on choisit la matière constitutive de la base 20 (ou tout
au moins la nature de sa face externe) et la matière constitutive de la gaine 30 ainsi
que son épaisseur et son élasticité pour qu&il y ait le minimum de liberté de glissement
entre la base 20 et l'enveloppe 30.
[0031] L'immobilisation de la base 20 dans la gaine 30 dépend aussi, bien entendu, de la
valeur des frottements existants entre les petits côtés 22 du bord 21 et la gaine
30.
[0032] Cette immobilisation sera d'autant plus nette que la distance D sera plus voisine
de la longueur hors tout de la base 20 car cela signifie qu'alors la liberté de mouvement
longitudinal est faible, voire nulle.
[0033] On voit que selon l'invention, on interdit tout mouvement dans une direction du plan
(transversalement, selon l'exemple ci-dessus) et que dans l'autre direction du plan
(longitudinalement, selon l'exemple ci-dessus) on prévoit des moyens d'immobilisation
compatibles avec la nécessité de disposer d'une quantité de gaz suffisante.
[0034] L'invention permet de conserver la base 20 comme élément de présentation des articles.
Cela est possible car la base 20 est rigide, contrairement aux conditionnements connus
comprenant une mince coquille, ou barquette, qui est un mauvais succédané, souvent
éliminé d'ailleurs, de présentoir.
[0035] Il est possible d'éliminer cette coquille et de placer les articles dans une pièce
de vaisselle rigide car les articles, même réputés fragiles, supportent parfaitement
ce transfert : cacahuètes, olives, petits biscuits etc. Des canapés, des marrons glacés,
des petits fours, etc., au contraire, ne pourraient pas subir sans danger ce déplacement.
[0036] C'est pourquoi, selon une caractéristique de l'invention, la base 20 est constituée
par un plateau en métal ayant non seulement un bord 21 mais aussi un rebord 24 sensiblement
parallèle au fond central du plateau proprement dit et ayant un bourrelet périphérique
25. Cette structure permet une préhension facile et sûre de la base 20, après retrait
de l'enveloppe 30.
[0037] Ainsi, les canapés 10 sont proposés à la consommation sans avoir subi aucun transfert
et, pour augmenter le caractère attractif de cette présentation, on peut placer une
feuille décorative 26, par exemple en papier découpé en imitation de dentelle. Cette
feuille 26, connue en elle-même, évite les éventuelles souillures du plateau 20 et
évite aux canapés 10 de se coller au métal du plateau 20, facilitant ainsi leur préhension
avec un geste délicat.
[0038] Dès lors que la base 20 est utilisée comme élément de présentation en plus de son
rôle de conditionnement, il faut qu'elle puisse d'une part maintenir correctement
les canapés 10 lors du transport et du stockage et d'autre part permettre le retrait
facile des canapés 10 un par un et sans effort.
[0039] Ces impératifs sont contradictoires et l'on ne trouve aucune solution à ce problème
dans les éléments connus de l'état de la technique.
[0040] Selon l'invention, on utilise l'enveloppe 30 comme élément de maintien "doux" des
canapés 10, de sorte que l'on peut prévoir un petit jeu entre les canapés 10.
[0041] Cela est obtenu en prévoyant que les différences entre les longueurs L1 et L2 d'une
part et entre les largeurs
l1 et
l2 d'autre part déterminent un jeu tel qu'il puisse subsister entre trois canapés contigus
11, 12 et 13 par exemple, deux espaces E2 et E3 (figure 2) suffisants pour qu'un usager
puisse y insérer l'extrémité du pouce et de l'index afin de prendre facilement le
canapé du centre 12.
[0042] Par ailleurs, comme on le sait, les canapés sont souvent constitués par un assortiment
de différentes variétés et le premier consommateur peut porter son choix sur n'importe
le quel des canapés 10, y compris sur l'un de ceux qui sont situés à la périphérie
de l'ensemble.
[0043] Il faut donc autoriser ce choix entièrement libre, sans perdre de vue la nécessité
de maintien correct.
[0044] Selon l'invention, on résout ce problème en prévoyant des moyens pour qu'au moins
certains des articles de la périphérie de l'ensemble soient retenus à une petite distance
du bord 21. Il peut s'agir de cales, par exemple, à condition qu'elles n'aient aucun
effet négatif sur les articles emballés.
[0045] La solution retenue ici pour illustrer l'invention consiste à prévoir une géométrie
partictlière du bord 21.
[0046] En se reportant plus particulièrement à la figure 2, on voit que les canapés 10 étant
de forme sensiblement carrée, le bord 21 de la base 20 s'inscrit dans un rectangle
mais présente des parties concaves 27 qui raccordent les petits côtés 22 aux grands
côtés 23.
[0047] Les parties concaves 27 ont un rayon de courbure tel que s§ corde C ait une flêche
F dont l'arc A coupe le bord 21 en un point M qui se trouve à une distance D1 du bord
21, tant vis-à-vis des petits côtés 22 que des grands côtés 23, égale au jeu voulu
pour le canapé 14 situé à l'angle de l'ensemble des canapés 10. Le bord 21 pouvant
être légèrement incliné, le point d'intersection réel de l'arc A est situé de manière
exacte mais peu précise par rapport aux explications ci-dessus, surtout si l'on tient
compte du fait que les articles sont plus ou moins flexibles, les canapés 10 en mie
de pain étant précisément très souples
[0048] En effet, lors de la mise en place des canapés 10, les quatre canapés des angles
de l'ensemble auront nécessairement un angle situé au milieu M et leurs côtés seront
à la distance D1 calculée pour qu'un usager puisse insérer l'extrémité d'un doigt
entre l'un des deux bords extérieurs du canapé et le bord 21 le plus proche, permettant
ainsi à l'usager de prendre entre le pouce et l'index ce canapé puisque contre ses
bords intérieurs se trouve un espace E2-E3 permettant à l'usager d'insérer l'extrémité
d'un autre doigt.
[0049] Il faut noter que le bord 21 ne doit pas nécessairement être rectiligne entre les
fractions 27 car, pour des raisons esthétiques, il est au contraire préférable que
les côtés petits 22 et grands 23 aient un léger galbe. Le canapé 14 situé à l'angle
de l'ensemble peut d'autant plus facilement s'incliner pour tendre à occuper la position
indiquée en trait pointillé sur la figure 3. Mais dans ce cas, la diminution de la
distance D1 vers le grand côté 23 a pour corrolaire un accroissement de la distance
D1 vers le petit côté 22 et, finalement, il n'en résulte aucune gêne pour l'usager
puisqu'il s'agit ici non de mécanique de précision mais de commodité de manipulations.
[0050] La forme galbée des côtés petits 22 et grands 23 du bord 21 favorise le déplacement
des canapés 10 lorsque l'enveloppe 30 est retirée mais pas avant car elle exerce un
effet de frein suffisant pour éviter les frottements entre elle et le dessus des canapés
10. Après son retrait, l'écartement facile des canapés 10 est un avantage appréciable
puisqu'il permet de créer sans effort un espace E2-E3 entre deux canapés 10 qui se
trouveraient l'un contre l'autre.
[0051] Le choix de la feuille décorative 26 n'est pas absolument indifférent car pour la
mise en oeuvre de l'invention, il est bon que les canapés 10 puissent glisser facilement
sur sa surface, dès que cesse le maintien dû à l'enveloppe 30 qui, à ce moment, est
retirée.
[0052] L'enveloppe 30 contenant un gaz sous légère pression, il est possible de superposer
des conditionnements de dimensions égales (par exemple pour leur transport, pour leur
stockage ou pour leur présentation à la vente) sans provoquer l'écrasement des canapés
10, mais il est évidemment plus sûr d'exploiter la différence existant entre la hauteur
des canapés 10 et la hauteur du bord 21 pour faire en sorte que les conditionnements
superposés reposent sur le rebord 24 plutôt que sur le centre de l'ensemble, à l'aplomb
des canapés 10.
[0053] Plusieurs moyens à la portée de l'homme de métier existent pour résoudre ce problème
et l'on en décrira deux très simples en regard des figures 4 et 5.
[0054] Sur la figure 4 on a représenté une variante selon laquelle les plateaux 20 ont des
dimensions telles que leur fond repose sur le rebord 24 du conditionnement immédiatement
inférieur, de telle manière que le fond du conditionnement supérieur ne peut pas toucher
le dessus des canapés 10 situés dans le conditionnement inférieur.
[0055] Cette structure suppose que le périmètre du fond soit plus étendu que celui du rebord
24 ou à tout le moins de forme différente.
[0056] Cela peut présenter quelques inconvénients pour la fabrication des plateaux 20 et
l'on peut alors adopter la variante de la figure 5 selon laquelle les conditionnements
sont tous identiques, y compris les plateaux 20.
[0057] Après scellage des enveloppes 30, les conditionnements de forme générale rectangulaire
sont superposés les uns en travers des autres de telle sorte que tous les conditionnements
reposent selon la longueur du fond des plateaux sur la largeur du fond du plateau
immédiatement inférieur.
[0058] La pile complète peut être enfermée dans une boîte ou caisse 40 dont on n'a représenté
que la section en trait mixte.
[0059] L'expérience montre que l'on peut adopter pour l'enveloppe 30 une matière plastique
qui acquiert transversalement une rigidité suffisante, notamment grâce aux lignes
de soudure 31 et 32 plus dures, pour que chaque conditionnement soit immobilisé en
bonne position par les faces verticales de la caisse ou boîte 40.
[0060] Cependant, pour plus de sûreté, on peut placer des cales très bon marché dans les
espaces 41 qui subsistent aux quatre angles de la caisse ou boîte 40.
[0061] En se reportant maintenant à la figure 6, on voit que grâce à l'invention on peut
parvenir à la fois à un maintien des articles emballés et a une liberté telle qu'ils
ne sont soumis à aucune pression permanente du fait de l'enveloppe.
[0062] On sait que des articles, tels que des conditionnements pour des canapés 10, destinés
à la vente en grande distribution, sont souvent manipulés non seulement par le personnel
professionnel mais aussi par les clients des magasins, ne serait-ce que pour leur
permettre de placer l'objet choisi dans leur chariot, puis sur le tapis roulant de
la caisse de sortie, puis dans un contenant jusqu'à leur domicile.
[0063] Comme un conditionnement conforme à l'invention est substantiellement plat. il est
tentant de le disposer verticalement dans un panier ou dans un carton. Cette disposition
est peu souhaitable ici. malgré les précautions prises mais elle reste tolérable car
on choisit la tension de l'enveloppe 30 et la valeur de l'espace E1 de telle sorte
que dans la position verticale de l'ensemble (figure 6). les canapés 10 s'inclinent
vers l'enveloppe 30 tout en restant les uns sur les autres.
[0064] Il serait en effet désastreux. surtout pour des canapés 10, qu'ils puissent se chevaucher
car non seulement leur aspect pourrait être détérioré mais il pourrait se produire
des mélanges de goûts intolérables.
[0065] Il ressort de la description ci-dessus que la structure d'un conditionnement conforme
à l'invention est un habile compromis entre les nécessités d'une quantité de gaz importante
et d'un volume d'enveloppe faible pour le confinement des articles emballés et, de
là, leur maintien correct.
[0066] On peut accroître les performances du conditionnement d'articles tels que des produits
alimentaires en augmentant le taux d'humidité de ceux-ci, afin qu'ils se conservent
bien malgré une quantité de gaz de conservation réduite au minimum possible.
1- Conditionnement pour articles fragiles (10) caractérisé en ce qu'il comprend d'une part une base rigide (20) qui est entourée d'un bord (21) de hauteur
(H) légérement supérieure à l'épaisseur (h) des articles (10) disposés à plat, bord à bord et dont les dimensions intérieures
(L1 et l1) sont un peu supérieures aux dimensions extérieures (L2 et l2) de l'ensemble des articles (10) disposés côte à côte sur la base (20), et d'autre
part une enveloppe souple et étanche (30), avantageusement transparente, contenant
la base (20) et les articles (10) ainsi qu'un gaz selon un volume et sous une pression
tels que l'enveloppe (30) puisse exercer sur les articles (10) un effet de maintien
perpendiculairement au plan de la base (20) mais sans pression.
2- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que les dimensions intérieures (L1 et l1) de la base (20) et les dimensions extérieures (L2 et l2) de l'ensemble des articles (10) disposés côte à côte sont différentes d'une valeur
telle qu'il puisse subsister entre trois articles contigus (11, 12 et 13) deux espaces
(E2 et E3) juste suffisants pour y placer l'extrémité de deux doigts en vue de la
préhension d'un article (12) situé entre deux autres (11 et 13).
3- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour maintenir au moins certains des articles (10) situés
à la périphérie de l'ensemble à une distance (D1) des bords (21) de la base (20) suffisante
pour y placer l'extrémité d'un doigt en vue de la préhension d'un article (10) situé
à la périphérie de l'ensemble.
4- Conditionnement selon la revendication 3, caractérisé en ce que les articles (10) ayant dans un plan parallèle à celui de la base (20) un contour
polygonal, notamment quadrangulaire, et la base (20) étant substantiellement quadrilatère,
les moyens pour maintenir au moins certains des articles (10) situés à la périphérie
de l'ensemble sont constitués par des fractions internes (27) des bords (21) qui sont
concaves selon un rayon de courbure tel qu'elles présentent un arc dont le point sécant
(M) avec chaque fraction concave (37) est situé sensiblement à la distance (D1) voulue
pour lesdits articles (10) par rapport aux bords (21) de la base (20).
5- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que la base (20) est constituée par un plateau destiné à la présentation des articles
(10) tels quels, après retrait de l'enveloppe (30).
6- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une feuille décorative (26) placée contre la base (20) et recevant les
articles (10).
7- Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le gaz est de nature adaptée à celle des articles (10), notamment en vue d'une bonne
conservation de ceux-ci, et le volume minimal de gaz nécessaire, a une température
donnée, dictant les dimensions de l'enveloppe (30) dans les trois directions de l'espace.
ladite enveloppe (30) a soit une longueur, soit une largeur qui entoure au plus près
la base (20) et les articles (10) tandis que soit la largeur soit la longueur est
indépendante de la dimension correspondante de la base (30) et des articles (10) pour
offrir au gaz le volume minimal nécessaire.