[0001] L'invention se rapporte à un procédé et un dispositif pour le maintien d'un bon alignement
entre deux pièces destinées à être assemblées de façon fixe. Elle comprend des moyens
qui permettent d'effectuer la jonction par collage, plâtrage, cimentage, réunion
à l'aide d'une matière plastique ou/et enduction avec une substance durcissable,
dans des bonnes conditions d'immobilité relative des objets à réunir, le dispositif
utilisé étant enlevé, lorsque la jonction définitive est achevée et la matière employée
devenue rigide.
[0002] Dans les travaux d'assemblage, bout-à-bout, d'objets plus ou moins plats, surtout
de planches, au moyen d'une matière d'interposition ou/et d'enduction, il est important
de maintenir les objets immobiles, bien alignés l'un par rapport à l'autre, tant que
la matière de jonction n'est pas durcie. Le défaut d'une telle fixité, donc mauvais
alignement, se traduit par un assemblage défectueux, gauchi ou/et mal joint. Des installations
à serrage des objets à réunir, notamment serre-joints, sauterelles de bridage, sortes
d'étaux etc. sont encombrants et coûteux ; leur emploi sur un chantier n'est guère
commode, exigeant des montages et démontages selon le programme des travaux.
[0003] La présente invention apporte des moyens simples, extrêmement peu coûteux, utilisables
en tout lieu et temps. Elle permet de fixer rapidement bout-à-bout, et avec précision
les objets à assembler, tels que planches,plaques, longrines, blochets, madriers,
soliveaux ou autres, en divers matériaux, comme bois, carton, agglomérés, matière
plastiques, plâtre, ciment etc. Le retrait de ces nouveaux moyens, après le durcissement
de l'ensemble réuni, est également facile et rapide, n'exigeant pas d'outils spéciaux.
[0004] Le procédé suivant l'invention est caractérisé en ce qu' avant la prise ou durcissement
de matière de jonction de deux objets, on introduit transversalement, entre leur faces
de contact, une pièce plate, munie d'au moins deux languettes ou ergots prévus pour
prendre appui sur la surface de chacun de ces objets, opposée à celle à partir de
laquelle la pièce est introduite ; on fixe ensuite cette pièce, notamment à l'aide
d'une goupille ou d'un autre moyen contre la surface par laquelle elle a été introduite.
[0005] Cette introduction peut avoir lieu avant l'application de la matière de jonction,
mais il est plus commode et préférable de l'effectuer après cette application, tant
que la dite matière n'est pas encore durcie.
[0006] Les deux objets, par exemples planches, sont ainsi immobilisés bout-à-bout, serrés
d'une part entre les languettes ou ergots de la pièce utilisée et d'autre part la
goupille ou autre moyen. Il suffit de laisser l'ensemble en cet état, jusqu'au durcissement
de la colle ou matière d'interposition employée, pour produire la jonction définitive
des deux objets. Celle-ci étant réalisée, on retire la pièce plate ; pour cela, suivant
le procédé de l'invention on retire la goupille, ou relache le moyen de fixation de
la pièce sur la face supérieure de l'objet, et l'on retire - de préférence par en
bas - la pièce plate. La mince entaille dans la matière de jonction des objets,
produite par le retrait de la pièce plate, ne peut pas nuire à l'ensemble formé.
[0007] Le dispositif pour la réalisation de l'invention comprend une pièce de liaison plate,
munie vers une de ses extrêmités d'au moins deux languettes ou ergots dirigés vers
l'arrière par rapport à cette extrêmité ; dans la région de son autre extrêmité, le
montant de la pièce plate est muni de moyens pour la maintenir fixe contre la surface
supérieure des objets réunis. Ces moyens peuvent être des orifices ou une encoche
longitudinale à denture, pouvant recevoir une goupille ; ils peuvent également comprendre
une pince ou un serre-joint pour serrer la lame juste au contact de la face supérieure
des objets à assembler.
[0008] Lorsque la fixation se fait par goupille, il est utile d'avoir, dans le montant da
la pièce plate, une série d'orifices ou dentures pour permettre l'emploi de la même
pièce plate à la fixation d'objets d'épaisseurs différentes ; en effet l'épaisseur
des objets détermine la distance entre les bouts des languettes ou ergots et les
moyens de serrage sur le montant de la pièce plate, c.àd. distance entre les faces
supérieure et inférieur de l'ensemble.
[0009] La pièce de liaison, suivant l'invention, est de préférence en tôle de faible épaisseur.
Les languettes ou ergots peuvent, avantageusement, être formés par découpage de cette
tôle elle-même. La partie d'extrémité de la pièce, destinée à être enfoncée entre
les objets à réunir, présente de préférence une largeur décroissante en forme de
triangle ou de trapèze, éventuellement à bords arrondis.
[0010] L'insertion et le retrait de la pièce de jonction peuvent être facilités par des
bords plus ou moins coupants. Par contre les bouts des languettes ou des ergots sont
de pré férence obtus, pour bien presser contre la face inférieure de l'ensemble
à réunir.
[0011] A titre d'illustration non limitative, on décrit ci-après une forme d'exécution particulière
du dispositif suivant l'invention, représentée sur les dessins annexés.
Fig. 1 montre en élévation, perpendiculairement à sa plus grande face, une pièce de
liaison.
Fig. 2 représente la même pièce vue du côté de sa tranche, c. à d. de sa plus petite
surface, et munie d' une goupille.
Fig. 3 est une vue en plan de la région de jonction entre deux objets réunis par
le procédé de l'invention.
Fig. 4 montre la coupe suivant la ligne AA de jonction de l'ensemble selon Fig. 3.
Fig. 5 représente une région munie du dispositif de l'invention, en coupe par un plan
perpendiculaire à la ligne AA de jonction.
[0012] La pièce de jonction 1 de la Fig.1 présente deux languettes, 3 et 3′, situées dans
deux plans autres que le plan de la partie plate du montant 8 de la pièce ; ces plans
se trouvent de part et d'autre du montant 8, ce qui leur permet de venir au contact
l'une d'une planche 6, l'autre de la planche 6′ assemblée à la précédente, comme montré
par la Fig. 3. Dans la forme d'exécution représentée l'extrémité de la pièce 1 porte
deux troncatures 5 et 5′ pour faciliter l'insertion de la pièce dans la matière réunissant
les deux planches 6 et 6′ le long de leur ligne de jonction 9.
[0013] Dans le montant 8 de la pièce 1 se trouve un orifice 2 permettant l'introduction
d'une goupille 4 pour fixer la pièce à l'ensemble des planches 6-6′.
[0014] La Fig. 2 montre une pièce de jonction 1 vue à 90° par rapport à celle de la Fig.
1 ; ses languettes 3-3′ font, chacune, un certain angle avec le montant 8, et sont
pointées dans la direction dans laquelle on les introduit dans l'interstice des planches
6 et 6′. Cette pièce est représentée avec sa goupille 4 en place dans l'orifice 2.
Dans une variante il y a plusieurs orifices 2 au long du montant 8.
[0015] Dans la vue en plan de la Fig. 3, la pièce 1 est enfoncée entre les bords encollés
des planches 6-6′ recouvertes de plâtre ; ces planches sont serrées entre les bouts
des languettes 3-3′ et la goupille 4. Une fois la colle et le plâtre pris, on enlève
la goupille 4 et la pièce plate peut être retirée.
[0016] La Fig. 4, coupe suivant AA de la Fig. 3, illustre la position de la pièce 1 dans
une couche de plâtre ou autre isolant 7, recouvrant la face inférieure de l'ensemble
des planches 6-6′.
[0017] Sur la Fig. 5 on voit schématiquement l'insertion de la pièce 1 entre les planches
6 et 6′ collées, éventuellement revêtues par un revêtement de plâtre, ciment, plastique
ou autre, non représenté sur le dessin. Cette figure, qui est une copie transversale,
perpendiculaire au plan AA de la Fig. 3, montre la tranche de la pièce plate 1 et
les languettes 3-3′ pressées contre la face inférieure de l'ensemble.
[0018] De préférence, les languettes de la pièce de jonction 1 sont en un métal suffisamment
résilient, pour qu'elles reprennent leur position dans le revêtement de l'ensemble,
après s'être rétractées au moment de l'enfoncement de la pièce.
[0019] L'invention convient particulièrement à la production de plaques assemblées avec
du plâtre ou avec un autre matériau isolant.
[0020] Dans certains cas, notamment quand les parties saillantes de la pièce de jonction
sont recouvertes d'une couche de matière, isolante ou autre, il est possible de laisser
ces pièces en place, sans les retirer.
1. Procédé pour le maintien fixe, bout-à-bout, de deux objets, notamment planches,
plaques, madriers et similaires, pendant que s'opère leur jonction définitive par
collage ou/et enduction avec une matière durcissable, caractérisé en ce qu'avant le
durcissement de la colle ou/et de la matière durcissable, on introduit transversalement
entre les faces de contact des deux objets (6,6′) une pièce de jonction plate (1),
munie d'au moins deux languettes ou ergots (3,3′), de façon à ce que les bouts de
ces languettes ou ergots viennent s'appuyer sur la face inférieure de l'ensemble,
et on fixe le haut de la pièce plate (1) contre la face supérieure de l'ensemble.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on retire la pièce
de jonction (1), lorsque le durcissement de la colle ou/et de la matière durcissable
est suffisant pour assurer l'assemblage des deux objets.
3. Dispositif pour la réalisation du procédé suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé
en ce qu'il comprend une pièce de jonction plate (1) munie, vers une de ses extrêmités,
d'au moins deux languettes ou ergots (3, 3′) dirigés vers l'arrière par rapport à
cette extrêmité, et des moyens pour la fixation du montant (8) de la pièce (1) contre
la face supérieure de l'ensemble des objets à réunir.
4. Dispositif suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le montant (8) de
la pièce plate (1) est percé d'un ou de plusieurs orifices (2) pouvant recevoir une
goupille (4) en tant que moyen de fixation du montant (8) contre la face supérieure
de l'ensemble des objets.
5. Dispositif suivant la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens
de serrage du montant (8) de la pièce plate, servant de moyens de fixation de ce montant
contre la face supérieure de l'ensemble des objets.
6. Dispositif suivant la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de serrage
sont constitués par une pince ou un serre-joint.
7. Dispositif suivant une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que la pièce
plate (1) est en un métal suffisament résilient pour que les languettes ou les ergots
(3,3′) reprennent leur écartement initial après leur rétraction produite pendant
l'insertion de la pièce entre les objets à réunir.
8. Dispositif suivant une des revendications 3 à 7, caractérisé en ce que la partie
d'extrêmité de la pièce de jonction (1), en aval des languettes ou ergots (3,3′)
présente une largeur décroissante, notamment en forme de triangle ou de trapèze (5,5′).
9. Dispositif suivant une des revendications 3 à 8, caractérisé en ce que les bords
de la pièce de jonction (1) sont coupants, tandis que les bouts des languettes ou
des ergots (3,3′) sont obtus.