(19)
(11) EP 0 377 346 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
11.07.1990  Bulletin  1990/28

(21) Numéro de dépôt: 89400027.2

(22) Date de dépôt:  05.01.1989
(51) Int. Cl.5E04F 13/08, E04C 2/26
(84) Etats contractants désignés:
DE ES GB IT

(71) Demandeur: Grimberg, Gérard
F-92210 Saint-Cloud (FR)

(72) Inventeur:
  • Grimberg, Gérard
    F-92210 Saint-Cloud (FR)

(74) Mandataire: Clisci, Serge et al
S.A. FEDIT-LORIOT CONSEILS EN PROPRIETE INDUSTRIELLE 38, avenue Hoche
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et dispositif pour le maintien fixe, bout-à-bout de planches, plaques, madriers ou similaires, pendant que s'opère leur jonction définitive


    (57) Procédé pour le maintien fixe, bout-à-bout, de deux objets, notamment planches, plaques, madriers et similaires, pendant que s'opère leur jonction définitive par collage ou/et enduction avec une matière durcissable; avant le durcissement de la colle ou/et de la matière durcissable, on introduit tranversalement entre les faces de contact des deux objets (6 et 6′) une pièce de jonction plate (1), munie d'au moins deux languettes ou ergots (3,3′), de fa­çon à ce que les bouts de ces languettes ou ergots viennent d'appuyer sur la face inférieure de l'ensemble, et on fixe le haut de la pièce plate (1) contre la face supérieure de l'ensemble.




    Description


    [0001] L'invention se rapporte à un procédé et un dispositif pour le maintien d'un bon alignement entre deux pièces destinées à être assemblées de façon fixe. Elle comprend des moyens qui permettent d'effectuer la jonction par collage, plâ­trage, cimentage, réunion à l'aide d'une matière plasti­que ou/et enduction avec une substance durcissable, dans des bonnes conditions d'immobilité relative des objets à réunir, le dispositif utilisé étant enlevé, lorsque la jonction définitive est achevée et la matière employée devenue rigide.

    [0002] Dans les travaux d'assemblage, bout-à-bout, d'objets plus ou moins plats, surtout de planches, au moyen d'une ma­tière d'interposition ou/et d'enduction, il est impor­tant de maintenir les objets immobiles, bien alignés l'un par rapport à l'autre, tant que la matière de jonction n'est pas durcie. Le défaut d'une telle fixité, donc mau­vais alignement, se traduit par un assemblage défectueux, gauchi ou/et mal joint. Des installations à serrage des objets à réunir, notamment serre-joints, sauterelles de bridage, sortes d'étaux etc. sont encombrants et coûteux ; leur emploi sur un chantier n'est guère commode, exigeant des montages et démontages selon le programme des travaux.

    [0003] La présente invention apporte des moyens simples, extrê­mement peu coûteux, utilisables en tout lieu et temps. Elle permet de fixer rapidement bout-à-bout, et avec précision les objets à assembler, tels que planches,pla­ques, longrines, blochets, madriers, soliveaux ou autres, en divers matériaux, comme bois, carton, agglomérés, ma­tière plastiques, plâtre, ciment etc. Le retrait de ces nouveaux moyens, après le durcissement de l'ensemble ré­uni, est également facile et rapide, n'exigeant pas d'ou­tils spéciaux.

    [0004] Le procédé suivant l'invention est caractérisé en ce qu' avant la prise ou durcissement de matière de jonction de deux objets, on introduit transversalement, entre leur faces de contact, une pièce plate, munie d'au moins deux languettes ou ergots prévus pour prendre appui sur la sur­face de chacun de ces objets, opposée à celle à partir de laquelle la pièce est introduite ; on fixe ensuite cette pièce, notamment à l'aide d'une goupille ou d'un autre moyen contre la surface par laquelle elle a été introdui­te.

    [0005] Cette introduction peut avoir lieu avant l'application de la matière de jonction, mais il est plus commode et préférable de l'effectuer après cette application, tant que la dite matière n'est pas encore durcie.

    [0006] Les deux objets, par exemples planches, sont ainsi immo­bilisés bout-à-bout, serrés d'une part entre les languet­tes ou ergots de la pièce utilisée et d'autre part la goupille ou autre moyen. Il suffit de laisser l'ensemble en cet état, jusqu'au durcissement de la colle ou matiè­re d'interposition employée, pour produire la jonction définitive des deux objets. Celle-ci étant réalisée, on retire la pièce plate ; pour cela, suivant le procédé de l'invention on retire la goupille, ou relache le moyen de fixation de la pièce sur la face supérieure de l'objet, et l'on retire - de préférence par en bas - la pièce pla­te. La mince entaille dans la matière de jonction des ob­jets, produite par le retrait de la pièce plate, ne peut pas nuire à l'ensemble formé.

    [0007] Le dispositif pour la réalisation de l'invention com­prend une pièce de liaison plate, munie vers une de ses extrêmités d'au moins deux languettes ou ergots dirigés vers l'arrière par rapport à cette extrêmité ; dans la région de son autre extrêmité, le montant de la pièce plate est muni de moyens pour la maintenir fixe contre la surface supérieure des objets réunis. Ces moyens peuvent être des orifices ou une encoche longitudinale à denture, pouvant recevoir une goupille ; ils peuvent également com­prendre une pince ou un serre-joint pour serrer la lame juste au contact de la face supérieure des objets à as­sembler.

    [0008] Lorsque la fixation se fait par goupille, il est utile d'avoir, dans le montant da la pièce plate, une série d'orifices ou dentures pour permettre l'emploi de la mê­me pièce plate à la fixation d'objets d'épaisseurs diffé­rentes ; en effet l'épaisseur des objets détermine la dis­tance entre les bouts des languettes ou ergots et les moyens de serrage sur le montant de la pièce plate, c.àd. distance entre les faces supérieure et inférieur de l'en­semble.

    [0009] La pièce de liaison, suivant l'invention, est de préfé­rence en tôle de faible épaisseur. Les languettes ou er­gots peuvent, avantageusement, être formés par découpage de cette tôle elle-même. La partie d'extrémité de la pièce, destinée à être enfoncée entre les objets à réu­nir, présente de préférence une largeur décroissante en forme de triangle ou de trapèze, éventuellement à bords arrondis.

    [0010] L'insertion et le retrait de la pièce de jonction peuvent être facilités par des bords plus ou moins coupants. Par contre les bouts des languettes ou des ergots sont de pré­ férence obtus, pour bien presser contre la face inférieu­re de l'ensemble à réunir.

    [0011] A titre d'illustration non limitative, on décrit ci-après une forme d'exécution particulière du dispositif suivant l'invention, représentée sur les dessins annexés.

    Fig. 1 montre en élévation, perpendiculairement à sa plus grande face, une pièce de liaison.

    Fig. 2 représente la même pièce vue du côté de sa tranche, c. à d. de sa plus petite surface, et munie d' une goupille.

    Fig. 3 est une vue en plan de la région de jonc­tion entre deux objets réunis par le procédé de l'inven­tion.

    Fig. 4 montre la coupe suivant la ligne AA de jonction de l'ensemble selon Fig. 3.

    Fig. 5 représente une région munie du dispositif de l'invention, en coupe par un plan perpendiculaire à la ligne AA de jonction.



    [0012] La pièce de jonction 1 de la Fig.1 présente deux languet­tes, 3 et 3′, situées dans deux plans autres que le plan de la partie plate du montant 8 de la pièce ; ces plans se trouvent de part et d'autre du montant 8, ce qui leur permet de venir au contact l'une d'une planche 6, l'autre de la planche 6′ assemblée à la précédente, comme montré par la Fig. 3. Dans la forme d'exécution représentée l'ex­trémité de la pièce 1 porte deux troncatures 5 et 5′ pour faciliter l'insertion de la pièce dans la matière réunis­sant les deux planches 6 et 6′ le long de leur ligne de jonction 9.

    [0013] Dans le montant 8 de la pièce 1 se trouve un orifice 2 permettant l'introduction d'une goupille 4 pour fixer la pièce à l'ensemble des planches 6-6′.

    [0014] La Fig. 2 montre une pièce de jonction 1 vue à 90° par rapport à celle de la Fig. 1 ; ses languettes 3-3′ font, chacune, un certain angle avec le montant 8, et sont poin­tées dans la direction dans laquelle on les introduit dans l'interstice des planches 6 et 6′. Cette pièce est repré­sentée avec sa goupille 4 en place dans l'orifice 2. Dans une variante il y a plusieurs orifices 2 au long du mon­tant 8.

    [0015] Dans la vue en plan de la Fig. 3, la pièce 1 est enfoncée entre les bords encollés des planches 6-6′ recouvertes de plâtre ; ces planches sont serrées entre les bouts des languettes 3-3′ et la goupille 4. Une fois la colle et le plâtre pris, on enlève la goupille 4 et la pièce plate peut être retirée.

    [0016] La Fig. 4, coupe suivant AA de la Fig. 3, illustre la po­sition de la pièce 1 dans une couche de plâtre ou autre isolant 7, recouvrant la face inférieure de l'ensemble des planches 6-6′.

    [0017] Sur la Fig. 5 on voit schématiquement l'insertion de la pièce 1 entre les planches 6 et 6′ collées, éventuellement revêtues par un revêtement de plâtre, ciment, plastique ou autre, non représenté sur le dessin. Cette figure, qui est une copie transversale, perpendiculaire au plan AA de la Fig. 3, montre la tranche de la pièce plate 1 et les languettes 3-3′ pressées contre la face inférieure de l'ensemble.

    [0018] De préférence, les languettes de la pièce de jonction 1 sont en un métal suffisamment résilient, pour qu'elles reprennent leur position dans le revêtement de l'ensemble, après s'être rétractées au moment de l'enfoncement de la pièce.

    [0019] L'invention convient particulièrement à la production de plaques assemblées avec du plâtre ou avec un autre maté­riau isolant.

    [0020] Dans certains cas, notamment quand les parties saillantes de la pièce de jonction sont recouvertes d'une couche de matière, isolante ou autre, il est possible de laisser ces pièces en place, sans les retirer.


    Revendications

    1. Procédé pour le maintien fixe, bout-à-bout, de deux ob­jets, notamment planches, plaques, madriers et similaires, pendant que s'opère leur jonction définitive par collage ou/et enduction avec une matière durcissable, caractérisé en ce qu'avant le durcissement de la colle ou/et de la ma­tière durcissable, on introduit transversalement entre les faces de contact des deux objets (6,6′) une pièce de jonc­tion plate (1), munie d'au moins deux languettes ou ergots (3,3′), de façon à ce que les bouts de ces languettes ou ergots viennent s'appuyer sur la face inférieure de l'en­semble, et on fixe le haut de la pièce plate (1) contre la face supérieure de l'ensemble.
     
    2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on retire la pièce de jonction (1), lorsque le dur­cissement de la colle ou/et de la matière durcissable est suffisant pour assurer l'assemblage des deux objets.
     
    3. Dispositif pour la réalisation du procédé suivant la re­vendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend une pièce de jonction plate (1) munie, vers une de ses extrê­mités, d'au moins deux languettes ou ergots (3, 3′) dirigés vers l'arrière par rapport à cette extrêmité, et des moyens pour la fixation du montant (8) de la pièce (1) contre la face supérieure de l'ensemble des objets à réu­nir.
     
    4. Dispositif suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le montant (8) de la pièce plate (1) est percé d'un ou de plusieurs orifices (2) pouvant recevoir une goupille (4) en tant que moyen de fixation du montant (8) contre la face supérieure de l'ensemble des objets.
     
    5. Dispositif suivant la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de serrage du montant (8) de la pièce plate, servant de moyens de fixation de ce montant contre la face supérieure de l'ensemble des objets.
     
    6. Dispositif suivant la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de serrage sont constitués par une pince ou un serre-joint.
     
    7. Dispositif suivant une des revendications 3 à 6, carac­térisé en ce que la pièce plate (1) est en un métal suffi­sament résilient pour que les languettes ou les ergots (3,3′) reprennent leur écartement initial après leur ré­traction produite pendant l'insertion de la pièce entre les objets à réunir.
     
    8. Dispositif suivant une des revendications 3 à 7, carac­térisé en ce que la partie d'extrêmité de la pièce de jonc­tion (1), en aval des languettes ou ergots (3,3′) présente une largeur décroissante, notamment en forme de triangle ou de trapèze (5,5′).
     
    9. Dispositif suivant une des revendications 3 à 8, carac­térisé en ce que les bords de la pièce de jonction (1) sont coupants, tandis que les bouts des languettes ou des er­gots (3,3′) sont obtus.
     




    Dessins







    Rapport de recherche