[0001] La présente invention concerne les matelas et, plus particulièrement les matelas
à base de fibres végétales.
[0002] On connait des matelas à base de fibres végétales telle que la fibre de coco, qui
présentent de grandes qualités de confort. Ils se présentent sous la forme d'une couche
de fibres de coco agglomérées par des micro-particules de latex qui confèrent au matelas
une certaine souplesse.
[0003] Les matelas peuvent être recouverts sur l'une ou leurs deux faces d'une couche en
latex.
[0004] On connaît également des matelas en fibres de coco recouverts sur leur face supérieure
d'une couche de latex et, qui pour améliorer le confort sont composés de plusieurs
parties en fibres de coco de densités différentes (densité de 60 kg/m³ à la tête et
au pied, 80 kg/m³) au niveau du dos. Les parties de densités différentes sont séparées
et reliées au moyen de couches transversales composées de latex.
[0005] Un inconvénient de ces différents types de matelas réside dans le fait que, quand
ils sont placés sur des sommiers déformables comportant par exemple des extrémités
de tête et de pied relevables, il existe à cause de la faible flexibilité de ces
matelas un risque de rupture des fibres végétales.
[0006] Un autre inconvénient réside dans le fait que, lorsque la couche en fibres végétales
est recouverte d'une couche en mousse, cette dernière a tendance à former des bourrelets
ou des creux à l'emplacement des lignes de pliage du sommier.
[0007] Dans le cas des matelas décrits précédemment formés de blocs de densités différentes
reliés les uns aux autres au moyen d'une couche de latex, si la ligne de pliage ou
de flexion est située au niveau de la couche transversale du latex, il existe un risque
de décollement entre la fibre de coco et cette couche transversale de latex, tandis
que, par ailleurs, la partie ou la couche supérieure de latex a tendance à former
un bourrelet à la surface du matelas.
[0008] Le but de l'invention est d apporter de fournir un matelas à base de fibres végétales
qui puisse subir une déformation localisée le long d'une ligne de pliage tout en gardant
la continuité de la surface du matelas.
[0009] A cet effet, l'invention a pour objet un matelas comprenant au moins une couche en
matériau à base de fibres végétales réalisée en au moins deux blocs dont la zone de
jonction se situe à peu près dans un plan transversal, caractérisé en ce que la zone
de jonction entre lesdits blocs est disposée le long d'une ligne de pliage du matelas
et en ce qu'au moins au voisinage de la zone de jonction, de part et d'autre dudit
plan transversal il est prévu une couche en mousse fixée sur chacune des deux faces
supérieure et inférieure de la couche à base de fibres végétales.
[0010] Suivant d'autres caractéristiques :
- les blocs de matériau à base de fibres végétales sont jointifs ou quasiment jointifs,
de telle sorte que leurs parties terminales situées de part et d'autre de la zone
de jonction sont libres de s'écarter l'une de l'autre en formant un dièdre autour
d'un axe correspondant sensiblement à la ligne de pliage, évitant ainsi tout risque
de rupture des fibres végétales. Par jointifs ou quasi-jointifs, il faut comprendre
qu'en tout état de cause, cela signifie l'absence de matériau en mousse collé sur
les surfaces verticales en regard des blocs à base de fibres végétales ;
- la mousse prévue au niveau de la zone de jonction, de part et d'autre, d'un plan
transversal est fixée sur la couche en fibres de coco le long de surfaces de liaison
orientées parallèlement à la surface du matelas ;
- au voisinage de la zone de jonction, l'épaisseur de chacun des blocs de matériau
à base de fibres végétales est inférieure à la moitié de l'épaisseur totale du matelas
;
- au voisinage de ladite zone de jonction, les blocs de matériau à base de fibres
végétales comportent une bande d'épaisseur réduite.
[0011] Une mousse préférée pour la réalisation des matelas selon l'invention est une mousse
de latex naturel et la fibre végétale est de préférence la fibre de coco agglomérée
par des micro-particules de latex naturel.
[0012] Avantageusement, la densité de la mousse est sensiblement la même que celle de la
couche en matériau à base de fibres végétales.
[0013] L'invention est exposée ci-après plus en détail en se référant aux dessins annexés
sur lesquels :
- la Fig.1 est une vue partielle en coupe longitudinale d'un matelas selon une première
forme de réalisation de l'invention ;
- la Fig.2 est une vue en coupe longitudinale du même matelas, en position pliée
;
- la Fig.3 est une vue en coupe longitudinale d'un matelas selon une seconde forme
de réalisation de l'invention ; et
- la Fig.4 est une vue en coupe longitudinale d un matelas selon une troisième forme
de réalisation de l'invention.
[0014] Dans la première forme de réalisation illustrée par la Fig.1, le matelas comprend
au moins deux blocs 1,2 de matériau à base de fibres végétales disposés bout à bout
dans le sens longitudinal du matelas. La zone de jonction, située dans un plan transversal
par rapport à cette direction longitudinale est désignée par la référence 3. Chaque
bloc comporte au niveau de la zone de jonction une partie terminale 4,5 d'épaisseur
réduite située dans la partie médiane de chacun des blocs. Ces derniers délimitent
ainsi de part et d'autre de la zone de jonction et sur les faces supérieure et inférieure
du matelas, un évidement 6, 7. Chaque évidement est rempli d'une bande ou couche 8,
9 de matériau en mousse fixée par exemple par collage sur lesdites parties terminales.
Ce collage est effectué de préférence sur les surfaces horizontales 10 et verticales
11 délimitant les évidements 6, 7. La largeur de l'évidement est avantageusement
de 25 cm.
[0015] Quand le matelas est en position pliée, comme sur la Fig.2, les parties terminales
4, 5 des blocs de matériau en fibres végétales s'écartent l'une de l'autre pour former
un dièdre 12. Les bandes de mousse 8, 9 se trouvant au-dessus et au-dessous de la
zone de jonction se déforment et s'étirent, grâce aux propriétés d'élasticité du latex.
On constate que de cette manière, en cas de flexion du matelas, les forces s'appliquent
principalement tangentiellement à la surface de liaison de la couche en mousse avec
la couche en fibres végétales et ne provoquent pas d'arrachement.
[0016] Dans une seconde forme de réalisation, le matelas comprend une couche de matériau
en mousse 8 fixée sur toute une face de la couche en matériau à base de fibres végétales.
Du fait de la présence de cette couche en mousse 8, un seul évidement 7 est nécessaire.
L'évidement 7 d'une largeur de l'ordre de 25 cm est situé sur la face à base de fibres
végétales non recouverte de mousse et rempli d'une couche ou bande de matériau en
mousse 9 fixée sur les parties terminales 4 et 5.
[0017] Dans la troisième forme de réalisation, le matelas comprend fixée sur chaque face
de la couche à base de fibres végétales une couche en matériau en mousse 8 et 9. Du
fait de cette structure en trois couches, il n'est pas nécessaire de prévoir d'évidement.
[0018] Pour la même raison, l'épaisseur des parties terminales 4 et 5 des blocs 1 et 2 se
situant de part et d'autre de la zone de jonction 3 n'est pas réduite, l'épaisseur
de la couche en fibres végétales étant sensiblement la même sur toute la longueur
du matelas.
[0019] Il est avantageux que l'épaisseur des blocs en fibres végétales soit de l'ordre d'un
tiers de l'épaisseur totale du matelas, ce qui permet de réaliser facilement sur
le plan technique et de manière économique le matelas selon l'invention par assemblage
et collage des blocs d'épaisseurs sensiblement égales.
[0020] Par exemple dans le cas d'un matelas en fibres de coco selon le premier mode de réalisation,
on assemble des blocs de matériau à base de fibres de coco, de façon à former trois
couches superposées, les blocs de matériau à base de fibres de coco de la couche
centrale étant décalés par rapport aux deux autres blocs de matériau à base de fibres
de coco pour former une jonction telle que décrite précédemment au niveau de l'emplacement
souhaité de la ligne de pliage.
[0021] De même dans le cas de la Fig.3, on assemble des blocs de matériau à base de fibres
de coco de manière à former deux couches superposées et de façon à ce que les blocs
de matériau à base de fibres de coco de la couche supérieure forment une jonction
à l'emplacement souhaité de la ligne de pliage.
[0022] Les matelas selon la présente invention peuvent être des matelas pour lits, chaises
longues, canapés, lits, etc.. Ils peuvent exister dans toutes les tailles habituelemment
disponibles et être recouverts des housses traditionnellement utilisées.
[0023] La présente invention évite les inconvénients de l'art antérieur en ce sens que
les matelas qu'elle propose ne présentent ni rupture de la couche en fibres végétales
ni discontinuité de la surface en cas de flexion. Ils sont d'une réalisation simple
sur le plan technique et leur fabrication est peu onéreuse.
1. Matelas comprenant au moins une couche en matériau à base de fibres végétales réalisée
en au moins deux blocs dont la zone de jonction se situe à peu près dans un plan transversal,
caractérisé en ce que la zone de jonction (3) entre lesdits blocs (1,2) est disposée
le long d'une ligne de pliage du matelas et en ce qu'au moins au voisinage de la zone
de jonction, de part et d'autre dudit plan transversal, il est prévu une couche en
mousse (8,9) fixée sur chacune des deux faces supérieure et inférieure de la couche
à base de fibres végétales.
2. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans la zone de jonction,
les blocs de matériau à base de fibres végétales sont jointifs ou quasiment jointifs.
3. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce que les surfaces en regard
des parties terminales des blocs de matériau à base de fibres végétales sont libres
de s'écarter l'une de l'autre dans la zone de jonction.
4. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins au voisinage de
la zone de jonction entre les blocs de matériau à base de fibres végétales, l'épaisseur
de chacun desdits blocs est inférieure à la moitié de l'épaisseur totale du matelas.
5. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque bloc de matériau
à base de fibres végétales comporte une partie terminale d'épaisseur réduite au niveau
de la zone de jonction, les parties d'épaisseur réduites étant situées en vis-àvis,
les blocs adjacents délimitant ainsi au moins un évidement rempli par une couche de
matériau en mousse fixée sur lesdites parties terminales.
6. Matelas selon la revendication 5, caractérisé en ce que les parties terminales
d'épaisseur réduite situées en vis-à-vis au niveau de la zone de jonction délimitent
de part et d'autre de chaque zone de jonction et sur chaque face supérieure et inférieure
de la couche en matériau à base de fibres de coco un évidement lequel évidement est
rempli d'une couche de matériau en mousse fixée sur lesdites parties terminales.
7. Matelas selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend une couche
de matériau en mousse fixée sur toute une face de la couche en matériau à base de
fibres végétales et un seul évidement situé sur l'autre face de ladite couche.
8. Matelas selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que l'épaisseur réduite
des parties terminales situées en vis-à-vis au niveau de la zone de jonction est de
l'ordre du tiers de l'épaisseur totale du matelas.
9. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend, fixée sur
chaque face de la couche en matériau à base de fibres végétales, une couche en matériau
en mousse et en ce que l'épaisseur de la couche en fibres végétales est sensiblement
la même sur toute la longueur du matelas.
10. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce que la mousse est une mousse
de latex naturel et les fibres végétales sont des fibres de coco fixées par des micro-particules
de latex naturel.
11. Matelas selon la revendication 1, caractérisé en ce que la densité de la mousse
est sensiblement la même que celle de la couche de matériau à base de fibres végétales.