(19)
(11) EP 0 378 494 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
18.07.1990  Bulletin  1990/29

(21) Numéro de dépôt: 90420017.7

(22) Date de dépôt:  11.01.1990
(51) Int. Cl.5G07C 5/10
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE DK ES FR GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 11.01.1989 FR 8900354

(71) Demandeur: MAST-AIR ENTREPRISE
F-38190 Brignoud (FR)

(72) Inventeur:
  • Thomas, Bernard
    Biviers F-38330 Saint Ismier (FR)

(74) Mandataire: Chabrelie, André 
Cabinet Chabrelie B.P.56 75, Traverse des Buis
38330 Saint Ismier
38330 Saint Ismier (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion


    (57) Le dispositif comporte un premier appareil (8), appelé par la suite enregistreur, destiné à être placé à bord de l'engin de locomotion (1) par exemple d'un hélicoptère, et comprenant un premier circuit logique programmmable (26), au moins un circuit convertisseur analogique-numérique (18) dont l'entrée est connectée aux bornes d'un instrument de mesure (5) présent au tableau de bord de l'engin (1) et un circuit mémoire logique (27) destiné à enregistrer à des instants déterminés la ou les valeurs de sortie du ou des circuits codeurs (5) et un second appareil (9), appelé par la suite lecteur, destiné à être conservé par l'exploitant de l'engin (1) et à être connecté temporairement à l'appareil enregistreur (8), ce lecteur comprenant un second circuit logique programmable (29). Le dispositif de contrôle calcule un coefficient destiné à l'étalonnage des mesures enregistrées.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion.

    [0002] Il est de plus en plus fréquent d'utiliser un engin de locomotion en location. On peut, par exemple, louer un hélicoptère sans pilote pour une utilisation occasionnelle de transport ou de manutention. L'exploitant ne peut guère exiger autre chose de la personne désirant louer l'engin de locomotion que la possession d'un permis de pilotage correspondant au type d'appareil. Si l'engin à louer est simple et rustique, de simples consignes d'utilisation suffisent pour prévenir toute mauvaise manoeuvre. Si l'engin à louer est sophistiqué, par exemple s'il s'agit d'un hélicoptère, il apparaît insuffisant de faire entièrement confiance au pilote occasionnel. En effet, il est possible de faire fonctionner un hélicoptère dans des conditions anormales ou hors limites et d'entraîner ainsi des détériorations ou usures de pièces très chères sans que ces détériorations ou usures ne soient détectables lors de la restitution de l'appareil loué.

    [0003] Il est connu d'utiliser un appareil enregistreur installé dans l'engin de locomotion et destiné à l'enregistrement en continu d'un certain nombre de données utiles pour contrôler par la suite la manière dont l'engin a été piloté ou a fonctionné. On utilise, par exemple, dans les camions, un disque tournant au rythme d'une horloge et sur lequel un stylet effectue un tracé représentant l'évolution dans le temps de la vitesse du véhicule.

    [0004] Il est connu aussi d'utiliser un appareil enregistreur plus perfectionné, utilisant généralement un enregistrement sur bande magnétique des données numérisées ou analogiques représentatives de plusieurs paramêtres de conduite de l'engin ainsi que d'autres informations telles que les conversations du conducteur. On appelle communément ces appareils "boîtes noires".

    [0005] En fait, tous ces appareils présentent des inconvénients que nous allons exposer maintenant. En premier lieu, ils sont toujours spécifiques d'un type d'engin de locomotion particulier. D'autre part, il est soit facile de modifier frauduleusement les informations enregistrées, par exemple dans le cas d'un disque tournant, soit difficile de les exploiter après le retour de l'engin de locomotion, par exemple dans le cas d'une boîte noire. En fait, les dispositifs connus actuellement destinés au contrôle de l'utilisation d'engin de locomotion nécessitent que l'on effectue, au moment de la lecture des informations enregistrées, un décodage ou un traitement analogique ou numérique des informations enregistrées. Cette lecture est donc délicate, nécessite l'intervention d'un spécialiste et ne présente pas un caractère de preuve directe et certaine vis-à-vis de la personne ayant piloté l'engin occasionellement. Le pilote ayant pris en location l'engin de locomotion peut ensuite contester les paramêtres de conduite de l'engin que l'exploitant prétend lire à partir du dispositif de contrôle.

    [0006] On connait aussi un appareil de type "boîte noire" spécialement conçu pour être monté sur un hélicoptère et qui n'utilise pas un système d'enregistrement par bande magnétique mais par le chargement de données numérisées dans un circuit logique formant mémoire. Cet appareil sert à indiquer au pilote, pendant le vol, tout dépassement d'un paramêtre contrôlé, par rapport à une valeur de consigne, et peut servir aussi, après le vol, à restituer les données enregistrées pendant le vol, à toutes fins utiles. Les commandes permettant de maîtriser le fonctionnement de cet appareil sont incluses dans l'appareil même et sont donc accessibles par toute personne, en particulier par le pilote de l'hélicoptère. Si, par exemple, le pilote est une personne ayant pris l'engin en location pour une courte durée, il n'est pas possible d'utiliser un tel appareil pour les raisons suivantes:
    - d'abord, le propriétaire de l'engin ne sera jamais sûr que le pilote n'est intervenu dans le fonctionnement de l'appareil;
    - ensuite, le pilote ayant pris l'engin en location ne sera pas certain que les valeurs de paramêtres enregistrées dans cet appareil sont bien représentatives des paramêtres réels tels que lus sur les instruments de mesure correspondants présents sur le tableau de bord de l'engin.

    [0007] On peut faire remarquer aussi que le fait d'utiliser, comme système d'enregistrement des données, un circuit électronique de type mémoire ne change pas de façon fondamentale par rapport à l'utilisation d'un enregistrement sur bande magnétique. Les avantages attendus sont ceux bien connus résultant de l'utilisation des circuits électroniques, en particulier des circuits intégrés : fiabilité, pas de pièces mécaniques en mouvement et donc pas d'usure.

    [0008] En conclusion, on peut faire la constatation qu'il n'existe pas à ce jour d'appareil de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion qui soit adapté a un usage courant en vue de la gestion d'un parc d'engins de locomotion sophistiqués exploités, par exemple, en location. En effet, dans ce type d'exploitation, il faut concilier la fiabilité des informations saisies dans l'engin, l'invulnérabilité des informations ainsi stockées, la facilité de lecture et d'interprétation de ces informations ainsi qu'une relative simplicité du dispositif pour qu'il n'accroisse pas de façon significative le coût de l'exploitation.

    [0009] La présente invention vise à pallier les inconvénients précédemment cités et à fournir certains avantage particulièrement utiles, entre autre, dans le cas d'une utilisation d'un parc d'engins de locomotion destinés à la location.

    [0010] L'invention concerne donc un dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion.

    [0011] Selon une caractéristique de l'invention, ce dispositif de contrôle est caractérisé en ce qu'il comporte un premier appareil, appelé par la suite enregistreur, destiné à être placé à bord de l'engin de locomotion et comprenant un circuit logique programmable, au moins un circuit convertisseur analogique-numérique dont l'entrée est connectée aux bornes d'un instrument de mesure présent au tableau de bord de l'engin et un circuit mémoire logique destiné à enregistrer à des instants déterminés la ou les valeurs de sortie du ou des circuits codeurs et un second appareil, appelé par la suite lecteur, destiné à être conservé par l'exploitant de l'engin et à être connecté temporairement à l'appareil enregistreur, ce lecteur comprenant un second circuit logique programmable.

    [0012] Selon une autre caractéristiqque de l'inven­ tion, les premier et second circuits logiques programmables sont programmés de façon à échanger des signaux binaires via la liaison électrique connectant les deux appareils de telle sorte que, lors de chaque connexion des deux appareils, le lecteur commence par comparer un premier code mémorisé en permanence dans l'enregistreur avec un second code mémorisé en permanence dans le lecteur et n'autorise la poursuite d'échange de signaux avec l'enregistreur que si le premier et le second code sont identiques, puis, s'il en est ainsi, le lecteur saisisse la ou les valeurs enregistrées dans le circuit mémoire de l'enregistreur et transmette cette ou ces valeurs à un système d'édition destiné à être lu par l'exploitant de l'engin.

    [0013] Encore selon une autre caractéristique de l' invention, les premier en second circuits programmables sont programmés en outre de telle sorte que, lors d'une connexion des deux appareils, après avoir mis en route l'engin de locomotion afin que l'instrument de mesure contrôlé par le dispositif affiche une valeur non nulle, le second circuit logique programmable reçoive, par l'intermédiaire d'un dispositif de commande approprié, une valeur numérique introduite manuellement au dispositif de commande par l'exploitant de l'engin, cette valeur étant idendique à celle indiquée par l'instrument de mesure contrôlé, le premier circuit logique programmable saisisse alors la valeur numérique que délivre en sortie le circuit convertisseur connecté à ce même instrument de mesure, calcule un coefficient correspondant au rapport de la valeur numérique provenant du dispositif de commande sur la valeur numérique délivrée par le circuit convertisseur correspondant et conserve en mémoire de façon permanente ce coefficient et de sorte que, lors d'une connexion suivante des deux appareils, le premier circuit logique programmable saisisse la ou les valeurs mémorisées et les multiplie par le coefficient correspondant conservé en mémoire, le résultat constituant la ou les valeurs destinées à être effectivement transmises au système d'édition destiné à être lu par l'exploitant de l'engin.

    [0014] En d'autres termes, on peut dire que l'invention repose sur le fait qu'il est apparu à la demanderesse qu'il est à la fois simple et très efficace de concevoir un ensemble formé par deux appareils connectables et comprenant chacun un circuit logique programmable, par exemple un microprocesseur. L'un des appareils est destiné à l'enregistrement des données dans l'engin en fonctionnement et son microprocesseur sert essentiellement à gérer l'acquisition des données et leur étalonnage, tandis que l'autre appareil dispose aussi d'un microprocesseur permettant la lecture des données enregistrées, après le retour de l'engin, et leur gestion essentiellement en vue de la vérification du bon pilotage de l'engin et de son mode d'utilisation, par exemple afin de déterminer le prix de sa location. C'est cette conception originale du dispositif en deux appareils indépendants et complémentaires, munis chacun d'un circuit logique programmable qui a permis la conception du dispositif propre à notre invention.

    [0015] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'enregistreur comporte plusieurs circuits codeurs indépendants destinés à être connectés chacun respectivement à différents instruments de mesure de l'engin de locomotion et en ce que le premier cirduit logique programmable établit et conserve en mémoire indépendamment chaque coefficient correspondant à chacun des instruments de mesure ainsi connectés.

    [0016] Selon une autre caractéristique de l'invention, il est prévu, entre chaque instrument de mesure et le circuit convertisseur correspondant, un circuit électronique d'adaptation d'impédance ou d'amplification du signal électrique délivré aux bornes de l'instrument de mesure et en ce que chaque ensemble formé par ce circuit électronique et le circit convertisseur correspondant est alimenté en courant électrique continu à partir d'un convertisseur continu-continu avec isolation galvanique entre les sorties et les entrées et que le circuit convertisseur est relié au premier circuit logique programmable par l'intermédiaire de connexions electriques comprenant chacune un composant permettant la transmission des signaux électriques avec isolation galvanique.

    [0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de commande permettant l'introduction manuelle d'une valeur numérique idendique à celle indiquée par l'instrument de mesure comprend un ensemble de roues codeuses pour l'introduction manuelle de la valeur numérique et un bouton de validation destiné à être actionné par l'exploitant juste au moment où il constate que l'instrument de mesure correspondant indique la même valeur que celle indiquée par les roues codeuses, les roues codeuses et le bouton de validation étant connectés au second circuit logique programmable de sorte que ce circuit prenne effectivement en compte la valeur numérique délivrée par le dispositif de commande et la valeur numérique que délivre en sortie le circuit convertisseur juste au moment où le bouton de validation est actionné, pour le calcul dudit coefficient correspondant.

    [0018] Selon une autre caractéristique de l'invention, le premier circuit logique programmable est programmé de sorte qu'il saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs numériques correspondant à un des instruments de mesure contrôlé et stocke en mémoire ces valeurs et les horaires correspondants délivrés par un horloge.

    [0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, le premier circuit logique programmable est programmé de sorte qu'il saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs numériques correspondant à un des instruments de mesure contrôlé et stocke en mémoire uniquement la valeur maximum ou minimum rencontrée.

    [0020] Selon une autre caractéristique de l'invention, dans le cas où il est destiné à être utilisé sur des hélicoptères, son enregistreur comporte au moins deux circuits codeurs dont l'un est destiné à être connecté à l'instrument de mesure indiquant la valeur du couple au niveau du rotor ou la valeur de l'incidence des pales de l'hélicoptère et dont l'autre est destiné à être connecté à l'instrument de mesure indiquant la valeur de la température des gaz d'échappement de la tuyère (température communément appelée T4) et en ce que le premier circuit logique programmable détermine et mémorise l'horaire du vol effectif de l'hélicoptère par comparaison de la valeur du couple du rotor par rapport à un valeur prédéterminée.

    [0021] Ces objets, caractéristiques et avantages ainsi que d'autre de la présente invention seront exposés plus en détail dans la description suivante d'un mode de réalisation particulier faite en relation avec la figure jointe qui représente schématiquement un dispositif de contrôle conforme à l'invention.

    [0022] En se reportant à cette figure, on distingue tout d'abord, en traits interrompus, la silhouette d'un hélicoptère 1. On a représenté schématiquement, dans cet hélicoptère, un capteur 2 mesurant le couple moteur au niveau du rotor et un capteur 3 mesurant la température des gaz en sortie de la tuyère, appelée communément température T4, du moteur de propulsion. Le capteur 2 est connecté, par une liaison électrique 4, à l'instrument de mesure correspondant 5 présent sur le tableau de bord de l'hélicoptère. Ce capteur 2 est constitué par exemple par une jauge de contrainte et l'instrument de mesure 5 qui lui correspond est constitué d'un galvanomêtre dont l'aiguille indique directement la valeur du couple. Le capteur 3 est connecté, par une liaison électrique 6, à l'instrument de mesure correspondant 7 présent sur le tableau de bord de l'hélicoptère. Ce capteur est constitué par exemple par un thermo-couple et l'instrument de mesure 7 qui lui correspond est constitué d'un galvanomêtre dont l'aiguille indique directement la valeur de la température T4.

    [0023] Le dispositif de contrôle conforme à l'invention est constitué d'un premier appareil 8, appalé enregistreur, dont on distingue les limites en traits interrompus et qui regroupe les composants électroniques présents à l'intérieur de ce tracé et d'un second appareil 9, appalé lecteur, dont on distingue les limites en traits interrompus et qui regroupe les composants électroniques présents à l'intérieur de ce tracé.

    [0024] L'enregistreur 8 comporte deux entrées 10, 11 adaptées pour recevoir respectivement le signal électrique aux bornes de l'instrument 5, via une connexion électrique 12, et le signal électrique aux bornes de l'instrument 7, via une connexion électrique 13. L'une des bornes de l'entrée 10 est connectée à l'entrée - d'un amplificateur opérationnel 14 par l'intermédiaire d'une résistance 15. L'autre borne de l'entrée 10 est connectée à l'entrée + du même amplificateur opérationnel 14. L'entrée - et la sortie 16 de l'amplificateur 14 sont reliées par une résistance 17. Le gain en tension d'un tel amplificateur 14 est donc sensiblement égal, en valeur absolue, au rapport de la résistance 17 sur la résistance 15. La sortie 16 est reliée à l'entrée analogique d'un convertisseur analogique-numérique 18 dont la sortie numérique 19 attaque un composant opto-électronique, connu en soi, destiné à transmettre le signal logique présent en 19 vers sa sortie 21, 22 tout en assurant une isolation galvanique entre son entrée 19 et sa sortie 21, 22. L'enregistreur 8 est alimenté en courant électrique continu provenant soit d'une source 23 de l'hélicoptère 1 lorsque l'enregistreur 8 est dans l'hélicoptère 1, soit d'une batterie indépendante lorsque l'enregistreur 8 est séparé de l'hélicoptère 1, les circuits de l'enregistreur 8 restant à tout instant maintenus sous une tension d'alimentation correcte de sorte que les mémoires qu'ils comportent ne s'effacent pas. L'alimentation en courant électrique de l'amplificateur 14 et du convertisseur 18 ne se font pas directement depuis les sources 23 ou 24, mais se font par l'intermédiaire d'un convertisseur continu-continu 25, connu en soi, et dont les entrées reliées aux sources électriques 23 ou 24 sont isolées galvaniquement des sorties servant à l'alimentation des circuits 14 et 18.

    [0025] La seconde entrée 11 correspondant au second instrument de mesure 7 est connectée de la même façon que l'entrée 10 à un autre ensemble de circuits électroniques conçu de façon identique à l'ensemble décrit précédemment et dont les différents composants (amplificateur, résistances, convertisseur continu-continu et convertisseur analogique-numérique) comportent respectivement les mêmes références différenciées par un "prime" en indice.

    [0026] On peut remarquer qu'il est facile d'adapter le gain en tension des amplificateurs 14 et 14′, en jouant respectivement sur la valeur des résistances 15 et 15′, éventuellement variables ou ajustables, de façon que les sorties 16 et 16′ restent d'un niveau correct pour des tensions d'entrées fort différentes en provenance respectivement des instruments 5 et 7. On verra par la suite qu'il n'est cependant pas nécessaire d'ajuster parfaitement ces résistances 15 et 15′ pour conférer au dispositif de contrôle un étalonnage parfait.

    [0027] On constate aussi que l'ensemble des composants électroniques précédemment décrits et correspondant sur la figure à des régions délimitées par par des traits mixtes sont isolés galvaniquement. L'enregistreur 8 ne peut en conséquence induire aucun courant ou potentiel parasite sur les instruments auxquels il est relié et ne peut donc modifier les indications de ces instruments, ce qui constitue une condition de sécurité très efficace.

    [0028] L'enregistreur 8 comprend aussi un premier circuit logique programmable constitué par un microprocesseur 26 recevant en entrées les signaux logiques en provenance des composants 20 et 20′ et connecté par un bus approprié à une mémoire de type RAM 27 (mémoire à accès aléatoire).

    [0029] Les circuits 26 et 27 sont directement alimentés en courant électrique à partir des sources 23 ou 24.

    [0030] Le dispositif de contrôle conforme à l'invention comporte en outre un second appareil 9, appelé lecteur, séparé de l'enregistreur 8 mais connectable à celui-ci par l'intermédiaire de connexions appropriées 28. Le lecteur 9 comprend essentiellement un second circuit logique programmable constitué par un microprocesseur 29. Le lecteur 9 comporte en outre un dispositif de commande constitué par un ensemble de roues codeuses 30 dont chaque sortie représente le code binaire du chiffre qu'elle affiche, l'ensemble des sorties des roues codeuses 30 etant relié par des connexions appropriées 31 au microprocesseur 29. Le lecteur comporte aussi un bouton de validation 32 connecté au microprocesseur et un système d'édition, tel qu'une imprimante 33, destiné à être lu par l'exploitant.

    [0031] Les microprocesseurs 26 et 29 sont agencés de façon à pouvoir être programmés, de façon connue en soi, pour effectuer les opérations logiques et arithmétiques correpondant au processus de fonctionnement de l'enregistreur 8 et du lecteur 9 tel que décrit plus haut dans les paragraphes décrivant les différentes caractéristique de l'invention. On peut rajouter toutefois que c'est dans le circuit RAM 27 que sont stockées les différentes données enregistrées constituées essentiellement par les valeurs numériques résultant du codage des valeurs mesurées sur les instruments 5 et 7, les horaire et dates de ces mesures ainsi que par lesdits coefficients relatifs à chaque instrument 5 et 7.

    [0032] Bien entendu, nous n'avons décrit ici que les composants électroniques essentiels constitutifs de l'enregistreur 8 et du lecteur 9. Il est bien évident que ces appareils comportent en outre divers circuits, agencés de façon connue en soi, permettant le fonctionnement effectif des circuits décrits, en particulier le fonctionnement des microprocesseurs 26 et 29. C'est ainsi qu'il faut prévoir, par exemple, des circuits d'interface entre les deux microprocesseurs et les circuits auxquels ils sont connectés, des circuits eventuels de mise en formes des signaux, au moins une horloge destinée à la synchronisation des informations transférées, des bus de données, etc.

    [0033] Pour faire comprendre d'autres intérêts et avantages du dispositif de contrôle conforme à l'invention, nous allons maintenant envisager une façon particulière d'utiliser ce dispositif. Supposons une personne possédant ou disposant d'un certain nombre d'hélicoptères. Nous appelons cette personne l'exploitant. L'exploitant retire un profit de son parc d'hélicoptères, en partie ou en totalité, en laissant en location temporaire chaque hélicoptère à un client qui pilotera l'engin. Nous appelons cette personne le pilote occasionnel. L'exploitant installe à demeure un enregistreur 8 sur chaque hélicoptère dont il dispose et conserve avec lui au moins un lecteur 9. Lorsque le pilote occasionnel prend possession d'un des hélicoptères disponibles, l'exploitant amène le lecteur et le connecte à l'enregistreur de l'hélicoptère. L'exploitant indique alors au pilote occasionnel certaines consignes d'utilisation et en particulier certains paramêtres de fonctionnement qu'il ne faut pas dépasser. En présence du pilote occasionnel, l'exploitant peut procéder à l'étalonnage ou le ré-étalonnage de ce ou ces paramêtres qui sont justement pris en compte par l'enregistreur 8. Pour celà, le pilote met en marche l'engin de façon que l'instrument de bord indique une valeur du paramêtre en cause s'approchant de la valeur maximale permise. L'exploitant affiche sur les roues codeuse 33 du lecteur 9 cette valeur du paramêtre et, lorsque l'instrument de bord indique exactement la même valeur que celle affichée sur le lecteur 9, l'exploitant effectue la validation de l'étalonnage en actionnement le bouton de validation 32, et celà en présence du pilote occasionnel. Ce processus présente le double avantage de bien faire comprendre au pilote occasionnel quelles sont les consignes à respecter et de faire obtenir le consensus de l'exploitant et du pilote occasionnel au sujet de l'étalonnage du dispositif de contrôle conforme à l'invention. L'exploitant peut en outre faire éditer, juste après l'étalonnage, une valeur lue par l'enregistreur 8 et qui est délivrée immédiatement par le système d'édition 33 (par exemple une petite imprimante) du lecteur 9. Le pilote peut alors constater la fidélité de la mesure effectuée par le dispositif de contrôle. On peut remarquer en outre que ce procédé d'étalonnage, qui fait partie d'une des caractéristiques de notre invention, permet de s'affranchir de systèmens de mesure très précis et très stables, puisque toutes les erreurs du système de conversion du signal électrique sont globalement corrigées par ledit coefficient résultant du procédé d'étalonnage et puisque ce coefficient est mémorisé sous forme d'un nombre binaire, donc inaltérable.

    [0034] La présence d'un microprocesseur dans chacun des deux appareils, enregistreur et lecteur, constituant le dispositif de contrôle constitue aussi un grand avantage pour pouvoir permettre l'inviolabilité des informations enregistrées ou transmises puisqu'il est très facile avec des circuits programmables de comparer des codes secrets et qu'il est facile aussi de modifier par la suite le programme effectuant ce contrôle de code, si nécessaire, par exemple si le code ou le procédé de vérivication du code sont découverts.

    [0035] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui vient d'être décrit mais englobe toutes les variantes. On peut par exemple imaginer de compléter les programmes chargés dans le dispositif pour faire fonctionner les deux microprocesseurs 26 et 29 de façon à ce qu'ils remplissent d'autre fonctionnalités.On peut aussi imaginer d'autres modes d'identification d'appareil connecté utilisant un code secret ainsi qu'un système de codage ou de criptage des informations échangées entre l'enregistreur et le lecteur. On peut aussi imaginer d'autres modes d'acquisition des paramêtres, par exemple en calculant, lors de la mise en mémoire (27) des données, la valeur moyenne du paramêtre mesuré au cours d'un laps de temps ou la dérivée du paramêtre mesuré par rapport au temps.


    Revendications

    1. Dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion (1) caractérisé en ce qu'il comporte un premier appareil (8), appelé par la suite enregistreur, destiné à être placé à bord de l'engin de locomotion (1) et comprenant un premier circuit logique programmmable (26), au moins un circuit convertisseur analogique-numérique (18) dont l'entrée est connectée aux bornes d'un instrument de mesure (5) présent au tableau de bord de l'engin (1) et un circuit mémoire logique (27) destiné à enregistrer à des instants déterminés la ou les valeurs de sortie du ou des circuits codeurs (18) et un second appareil (9), appelé par la suite lecteur, destiné à être conservé par l'exploitant de l'engin (1) et à être connecté temporairement à l'appareil enregistreur (8), ce lecteur (9) comprenant un second circuit logique programmable (29).
     
    2. Dispositif de contrôle selon la revendi­cation précédente, caractérisé en ce que les premier et second circuits logiques programmables (26, 29) sont programmés de façon à échanger des signaux binaires via la liaison électrique (28) connectant les deux appareils (8, 9) de telle sorte que, lors de chaque connexion des deux appareils (8, 9), le lecteur (9) commence par comparer un premier code mémorisé en permanence dans l'enregistreur (8) avec un second code mémorisé en permanence dans le lecteur (9) et n'autorise la poursuite d'échange de signaux avec l'enregistreur (8) que si le premier et le second code sont identiques, puis, s'il en est ainsi, le lecteur (9) saisisse la ou les valeurs enregistrées dans le circuit mémoire (27) de l'enregistreur (8) et transmette cette ou ces valeurs à un système d'édition (33) destiné à être lu par l'exploitant de l'engin (1)
     
    3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les premier en second circuits programmables (26, 29) sont programmés en outre de telle sorte que, lors d'une connexion des deux appareils (8, 9), après avoir mis en route l'engin de locomotion (1) afin que l'instrument de mesure contrôlé (5) par le dispositif affiche une valeur non nulle, le second circuit logique programmable (29) reçoive, par l'intermédiaire d'un dispositif de commande approprié (30), une valeur numérique introduite manuellement au dispositif de commande (30) par l'exploitant de l'engin (1), cette valeur étant idendique à celle indiquée par l'instrument de mesure contrôlé (5), le premier circuit logique programmable saisisse alors la valeur numérique que délivre en sortie (19) le circuit convertisseur (18) connecté à ce même instrument de mesure (5), calcule un coefficient correspondant au rapport de la valeur numérique provenant du dispositif de commande (30) sur la valeur numérique délivrée par le circuit convertisseur (19) correspondant et conserve en mémoire de façon permanente ce coefficient et de sorte que, lors d'une connexion suivante des deux appareils (8, 9), le premier circuit logique programmable (26) saisisse la ou les valeurs mémorisées et les multiplie par le coefficient correspondant conservé en mémoire, le résultat constituant la ou les valeurs destinées à être effectivement transmises au système d'édition (33) destiné à être lu par l'exploitant de l'engin (1).
     
    4. Dispositif de contrôle selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'enregistreur (8) comporte plusieurs circuits codeurs (5, 5′) indépendants destinés à être connectés chacun respectivement à différents instruments de mesure (5,7) de l'engin de locomotion (1) et en ce que le premier ciruit logique programmable (26) établit et conserve en mémoire indépendamment chaque coefficient correspondant à chacun des instruments de mesure (5, 7) ainsi connectés.
     
    5. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est prévu, entre chaque instrument de mesure (5) et le circuit convertisseur correspondant (18), un circuit électronique d'adaptation d'impédance ou d'amplification (14) du signal électrique délivré aux bornes de l'instrument de mesure (5) et en ce que chaque ensemble formé par ce circuit électronique (14) et le circit convertisseur correspondant (18) est alimenté en courant électrique continu à partir d'un convertisseur continu-continu (25) avec isolation galvanique entre les sorties et les entrées et que le circuit convertisseur (18) est relié au premier circuit logique programmable (26) par l'intermédiaire de connexions electriques (19, 21) comprenant chacune un composant (20) permettant la transmission des signaux électriques avec isolation galvanique.
     
    6. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif de commande (33) permettant l'introduction manuelle d'une valeur numérique idendique à celle indiquée par l'instrument de mesure (5) comprend un ensemble de roues codeuses pour l'introduction manuelle de la valeur numérique et un bouton de validation (32) destiné à être actionné par l'exploitant juste au moment où il constate que l'instrument de mesure correspondant (5) indique la même valeur que celle indiquée par les roues codeuses (30), les roues codeuses et le bouton de validation étant connectés au second circuit logique programmable (29) de sorte que ce circuit (29) prenne effectivement en compte la valeur numérique provenant du dispositif de commande (30) et la valeur numérique que délivre en sortie (19) le circuit convertisseur (18) juste au moment où le bouton de validation (32) est actionné, pour le calcul dudit coefficient correspondant.
     
    7. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier circuit logique programmable (26) est programmé de sorte qu'il saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs numériques correspondant à un des instruments de mesure (5) contrôlé et stocke en mémoire (27) ces valeurs et les horaires correspondants délivrés par un horloge.
     
    8. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier circuit logique programmable (26) est programmé de sorte qu'il saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs numériques correspondant à un des instruments de mesure (5) contrôlé et stocke en mémoire uniquement la valeur maximum ou minimum rencontrée.
     
    9. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, dans le cas où il est destiné à être utilisé sur des hélicoptères (1), son enregistreur (8) comporte au moins deux circuits codeurs (18, 18′) dont l'un est destiné à être connecté à l'instrument de mesure (5) indiquant la valeur du couple au niveau du rotor (2) ou la valeur de l'incidence des pales de l'hélicoptère (1) et dont l'autre est destiné à être connecté à l'instrument de mesure (7) indiquant la valeur de la température des gaz d'échappement de la tuyère (3) (température communément appelée T4) et en ce que le premier circuit logique programmable (26) détermine et mémorise l'horaire du vol effectif de l'hélicoptère (1) par comparaison de la valeur du couple du rotor par rapport à un valeur prédéterminée.
     




    Dessins







    Rapport de recherche