[0001] La présente invention concerne un dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin
de locomotion.
[0002] Il est de plus en plus fréquent d'utiliser un engin de locomotion en location. On
peut, par exemple, louer un hélicoptère sans pilote pour une utilisation occasionnelle
de transport ou de manutention. L'exploitant ne peut guère exiger autre chose de la
personne désirant louer l'engin de locomotion que la possession d'un permis de pilotage
correspondant au type d'appareil. Si l'engin à louer est simple et rustique, de simples
consignes d'utilisation suffisent pour prévenir toute mauvaise manoeuvre. Si l'engin
à louer est sophistiqué, par exemple s'il s'agit d'un hélicoptère, il apparaît insuffisant
de faire entièrement confiance au pilote occasionnel. En effet, il est possible de
faire fonctionner un hélicoptère dans des conditions anormales ou hors limites et
d'entraîner ainsi des détériorations ou usures de pièces très chères sans que ces
détériorations ou usures ne soient détectables lors de la restitution de l'appareil
loué.
[0003] Il est connu d'utiliser un appareil enregistreur installé dans l'engin de locomotion
et destiné à l'enregistrement en continu d'un certain nombre de données utiles pour
contrôler par la suite la manière dont l'engin a été piloté ou a fonctionné. On utilise,
par exemple, dans les camions, un disque tournant au rythme d'une horloge et sur lequel
un stylet effectue un tracé représentant l'évolution dans le temps de la vitesse du
véhicule.
[0004] Il est connu aussi d'utiliser un appareil enregistreur plus perfectionné, utilisant
généralement un enregistrement sur bande magnétique des données numérisées ou analogiques
représentatives de plusieurs paramêtres de conduite de l'engin ainsi que d'autres
informations telles que les conversations du conducteur. On appelle communément ces
appareils "boîtes noires".
[0005] En fait, tous ces appareils présentent des inconvénients que nous allons exposer
maintenant. En premier lieu, ils sont toujours spécifiques d'un type d'engin de locomotion
particulier. D'autre part, il est soit facile de modifier frauduleusement les informations
enregistrées, par exemple dans le cas d'un disque tournant, soit difficile de les
exploiter après le retour de l'engin de locomotion, par exemple dans le cas d'une
boîte noire. En fait, les dispositifs connus actuellement destinés au contrôle de
l'utilisation d'engin de locomotion nécessitent que l'on effectue, au moment de la
lecture des informations enregistrées, un décodage ou un traitement analogique ou
numérique des informations enregistrées. Cette lecture est donc délicate, nécessite
l'intervention d'un spécialiste et ne présente pas un caractère de preuve directe
et certaine vis-à-vis de la personne ayant piloté l'engin occasionellement. Le pilote
ayant pris en location l'engin de locomotion peut ensuite contester les paramêtres
de conduite de l'engin que l'exploitant prétend lire à partir du dispositif de contrôle.
[0006] On connait aussi un appareil de type "boîte noire" spécialement conçu pour être monté
sur un hélicoptère et qui n'utilise pas un système d'enregistrement par bande magnétique
mais par le chargement de données numérisées dans un circuit logique formant mémoire.
Cet appareil sert à indiquer au pilote, pendant le vol, tout dépassement d'un paramêtre
contrôlé, par rapport à une valeur de consigne, et peut servir aussi, après le vol,
à restituer les données enregistrées pendant le vol, à toutes fins utiles. Les commandes
permettant de maîtriser le fonctionnement de cet appareil sont incluses dans l'appareil
même et sont donc accessibles par toute personne, en particulier par le pilote de
l'hélicoptère. Si, par exemple, le pilote est une personne ayant pris l'engin en location
pour une courte durée, il n'est pas possible d'utiliser un tel appareil pour les raisons
suivantes:
- d'abord, le propriétaire de l'engin ne sera jamais sûr que le pilote n'est intervenu
dans le fonctionnement de l'appareil;
- ensuite, le pilote ayant pris l'engin en location ne sera pas certain que les valeurs
de paramêtres enregistrées dans cet appareil sont bien représentatives des paramêtres
réels tels que lus sur les instruments de mesure correspondants présents sur le tableau
de bord de l'engin.
[0007] On peut faire remarquer aussi que le fait d'utiliser, comme système d'enregistrement
des données, un circuit électronique de type mémoire ne change pas de façon fondamentale
par rapport à l'utilisation d'un enregistrement sur bande magnétique. Les avantages
attendus sont ceux bien connus résultant de l'utilisation des circuits électroniques,
en particulier des circuits intégrés : fiabilité, pas de pièces mécaniques en mouvement
et donc pas d'usure.
[0008] En conclusion, on peut faire la constatation qu'il n'existe pas à ce jour d'appareil
de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion qui soit adapté a un usage courant
en vue de la gestion d'un parc d'engins de locomotion sophistiqués exploités, par
exemple, en location. En effet, dans ce type d'exploitation, il faut concilier la
fiabilité des informations saisies dans l'engin, l'invulnérabilité des informations
ainsi stockées, la facilité de lecture et d'interprétation de ces informations ainsi
qu'une relative simplicité du dispositif pour qu'il n'accroisse pas de façon significative
le coût de l'exploitation.
[0009] La présente invention vise à pallier les inconvénients précédemment cités et à fournir
certains avantage particulièrement utiles, entre autre, dans le cas d'une utilisation
d'un parc d'engins de locomotion destinés à la location.
[0010] L'invention concerne donc un dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin de
locomotion.
[0011] Selon une caractéristique de l'invention, ce dispositif de contrôle est caractérisé
en ce qu'il comporte un premier appareil, appelé par la suite enregistreur, destiné
à être placé à bord de l'engin de locomotion et comprenant un circuit logique programmable,
au moins un circuit convertisseur analogique-numérique dont l'entrée est connectée
aux bornes d'un instrument de mesure présent au tableau de bord de l'engin et un circuit
mémoire logique destiné à enregistrer à des instants déterminés la ou les valeurs
de sortie du ou des circuits codeurs et un second appareil, appelé par la suite lecteur,
destiné à être conservé par l'exploitant de l'engin et à être connecté temporairement
à l'appareil enregistreur, ce lecteur comprenant un second circuit logique programmable.
[0012] Selon une autre caractéristiqque de l'inven tion, les premier et second circuits
logiques programmables sont programmés de façon à échanger des signaux binaires via
la liaison électrique connectant les deux appareils de telle sorte que, lors de chaque
connexion des deux appareils, le lecteur commence par comparer un premier code mémorisé
en permanence dans l'enregistreur avec un second code mémorisé en permanence dans
le lecteur et n'autorise la poursuite d'échange de signaux avec l'enregistreur que
si le premier et le second code sont identiques, puis, s'il en est ainsi, le lecteur
saisisse la ou les valeurs enregistrées dans le circuit mémoire de l'enregistreur
et transmette cette ou ces valeurs à un système d'édition destiné à être lu par l'exploitant
de l'engin.
[0013] Encore selon une autre caractéristique de l' invention, les premier en second circuits
programmables sont programmés en outre de telle sorte que, lors d'une connexion des
deux appareils, après avoir mis en route l'engin de locomotion afin que l'instrument
de mesure contrôlé par le dispositif affiche une valeur non nulle, le second circuit
logique programmable reçoive, par l'intermédiaire d'un dispositif de commande approprié,
une valeur numérique introduite manuellement au dispositif de commande par l'exploitant
de l'engin, cette valeur étant idendique à celle indiquée par l'instrument de mesure
contrôlé, le premier circuit logique programmable saisisse alors la valeur numérique
que délivre en sortie le circuit convertisseur connecté à ce même instrument de mesure,
calcule un coefficient correspondant au rapport de la valeur numérique provenant du
dispositif de commande sur la valeur numérique délivrée par le circuit convertisseur
correspondant et conserve en mémoire de façon permanente ce coefficient et de sorte
que, lors d'une connexion suivante des deux appareils, le premier circuit logique
programmable saisisse la ou les valeurs mémorisées et les multiplie par le coefficient
correspondant conservé en mémoire, le résultat constituant la ou les valeurs destinées
à être effectivement transmises au système d'édition destiné à être lu par l'exploitant
de l'engin.
[0014] En d'autres termes, on peut dire que l'invention repose sur le fait qu'il est apparu
à la demanderesse qu'il est à la fois simple et très efficace de concevoir un ensemble
formé par deux appareils connectables et comprenant chacun un circuit logique programmable,
par exemple un microprocesseur. L'un des appareils est destiné à l'enregistrement
des données dans l'engin en fonctionnement et son microprocesseur sert essentiellement
à gérer l'acquisition des données et leur étalonnage, tandis que l'autre appareil
dispose aussi d'un microprocesseur permettant la lecture des données enregistrées,
après le retour de l'engin, et leur gestion essentiellement en vue de la vérification
du bon pilotage de l'engin et de son mode d'utilisation, par exemple afin de déterminer
le prix de sa location. C'est cette conception originale du dispositif en deux appareils
indépendants et complémentaires, munis chacun d'un circuit logique programmable qui
a permis la conception du dispositif propre à notre invention.
[0015] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'enregistreur comporte plusieurs
circuits codeurs indépendants destinés à être connectés chacun respectivement à différents
instruments de mesure de l'engin de locomotion et en ce que le premier cirduit logique
programmable établit et conserve en mémoire indépendamment chaque coefficient correspondant
à chacun des instruments de mesure ainsi connectés.
[0016] Selon une autre caractéristique de l'invention, il est prévu, entre chaque instrument
de mesure et le circuit convertisseur correspondant, un circuit électronique d'adaptation
d'impédance ou d'amplification du signal électrique délivré aux bornes de l'instrument
de mesure et en ce que chaque ensemble formé par ce circuit électronique et le circit
convertisseur correspondant est alimenté en courant électrique continu à partir d'un
convertisseur continu-continu avec isolation galvanique entre les sorties et les entrées
et que le circuit convertisseur est relié au premier circuit logique programmable
par l'intermédiaire de connexions electriques comprenant chacune un composant permettant
la transmission des signaux électriques avec isolation galvanique.
[0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de commande permettant
l'introduction manuelle d'une valeur numérique idendique à celle indiquée par l'instrument
de mesure comprend un ensemble de roues codeuses pour l'introduction manuelle de la
valeur numérique et un bouton de validation destiné à être actionné par l'exploitant
juste au moment où il constate que l'instrument de mesure correspondant indique la
même valeur que celle indiquée par les roues codeuses, les roues codeuses et le bouton
de validation étant connectés au second circuit logique programmable de sorte que
ce circuit prenne effectivement en compte la valeur numérique délivrée par le dispositif
de commande et la valeur numérique que délivre en sortie le circuit convertisseur
juste au moment où le bouton de validation est actionné, pour le calcul dudit coefficient
correspondant.
[0018] Selon une autre caractéristique de l'invention, le premier circuit logique programmable
est programmé de sorte qu'il saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs
numériques correspondant à un des instruments de mesure contrôlé et stocke en mémoire
ces valeurs et les horaires correspondants délivrés par un horloge.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, le premier circuit logique programmable
est programmé de sorte qu'il saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs
numériques correspondant à un des instruments de mesure contrôlé et stocke en mémoire
uniquement la valeur maximum ou minimum rencontrée.
[0020] Selon une autre caractéristique de l'invention, dans le cas où il est destiné à être
utilisé sur des hélicoptères, son enregistreur comporte au moins deux circuits codeurs
dont l'un est destiné à être connecté à l'instrument de mesure indiquant la valeur
du couple au niveau du rotor ou la valeur de l'incidence des pales de l'hélicoptère
et dont l'autre est destiné à être connecté à l'instrument de mesure indiquant la
valeur de la température des gaz d'échappement de la tuyère (température communément
appelée T4) et en ce que le premier circuit logique programmable détermine et mémorise
l'horaire du vol effectif de l'hélicoptère par comparaison de la valeur du couple
du rotor par rapport à un valeur prédéterminée.
[0021] Ces objets, caractéristiques et avantages ainsi que d'autre de la présente invention
seront exposés plus en détail dans la description suivante d'un mode de réalisation
particulier faite en relation avec la figure jointe qui représente schématiquement
un dispositif de contrôle conforme à l'invention.
[0022] En se reportant à cette figure, on distingue tout d'abord, en traits interrompus,
la silhouette d'un hélicoptère 1. On a représenté schématiquement, dans cet hélicoptère,
un capteur 2 mesurant le couple moteur au niveau du rotor et un capteur 3 mesurant
la température des gaz en sortie de la tuyère, appelée communément température T4,
du moteur de propulsion. Le capteur 2 est connecté, par une liaison électrique 4,
à l'instrument de mesure correspondant 5 présent sur le tableau de bord de l'hélicoptère.
Ce capteur 2 est constitué par exemple par une jauge de contrainte et l'instrument
de mesure 5 qui lui correspond est constitué d'un galvanomêtre dont l'aiguille indique
directement la valeur du couple. Le capteur 3 est connecté, par une liaison électrique
6, à l'instrument de mesure correspondant 7 présent sur le tableau de bord de l'hélicoptère.
Ce capteur est constitué par exemple par un thermo-couple et l'instrument de mesure
7 qui lui correspond est constitué d'un galvanomêtre dont l'aiguille indique directement
la valeur de la température T4.
[0023] Le dispositif de contrôle conforme à l'invention est constitué d'un premier appareil
8, appalé enregistreur, dont on distingue les limites en traits interrompus et qui
regroupe les composants électroniques présents à l'intérieur de ce tracé et d'un second
appareil 9, appalé lecteur, dont on distingue les limites en traits interrompus et
qui regroupe les composants électroniques présents à l'intérieur de ce tracé.
[0024] L'enregistreur 8 comporte deux entrées 10, 11 adaptées pour recevoir respectivement
le signal électrique aux bornes de l'instrument 5, via une connexion électrique 12,
et le signal électrique aux bornes de l'instrument 7, via une connexion électrique
13. L'une des bornes de l'entrée 10 est connectée à l'entrée - d'un amplificateur
opérationnel 14 par l'intermédiaire d'une résistance 15. L'autre borne de l'entrée
10 est connectée à l'entrée + du même amplificateur opérationnel 14. L'entrée - et
la sortie 16 de l'amplificateur 14 sont reliées par une résistance 17. Le gain en
tension d'un tel amplificateur 14 est donc sensiblement égal, en valeur absolue, au
rapport de la résistance 17 sur la résistance 15. La sortie 16 est reliée à l'entrée
analogique d'un convertisseur analogique-numérique 18 dont la sortie numérique 19
attaque un composant opto-électronique, connu en soi, destiné à transmettre le signal
logique présent en 19 vers sa sortie 21, 22 tout en assurant une isolation galvanique
entre son entrée 19 et sa sortie 21, 22. L'enregistreur 8 est alimenté en courant
électrique continu provenant soit d'une source 23 de l'hélicoptère 1 lorsque l'enregistreur
8 est dans l'hélicoptère 1, soit d'une batterie indépendante lorsque l'enregistreur
8 est séparé de l'hélicoptère 1, les circuits de l'enregistreur 8 restant à tout instant
maintenus sous une tension d'alimentation correcte de sorte que les mémoires qu'ils
comportent ne s'effacent pas. L'alimentation en courant électrique de l'amplificateur
14 et du convertisseur 18 ne se font pas directement depuis les sources 23 ou 24,
mais se font par l'intermédiaire d'un convertisseur continu-continu 25, connu en soi,
et dont les entrées reliées aux sources électriques 23 ou 24 sont isolées galvaniquement
des sorties servant à l'alimentation des circuits 14 et 18.
[0025] La seconde entrée 11 correspondant au second instrument de mesure 7 est connectée
de la même façon que l'entrée 10 à un autre ensemble de circuits électroniques conçu
de façon identique à l'ensemble décrit précédemment et dont les différents composants
(amplificateur, résistances, convertisseur continu-continu et convertisseur analogique-numérique)
comportent respectivement les mêmes références différenciées par un "prime" en indice.
[0026] On peut remarquer qu'il est facile d'adapter le gain en tension des amplificateurs
14 et 14′, en jouant respectivement sur la valeur des résistances 15 et 15′, éventuellement
variables ou ajustables, de façon que les sorties 16 et 16′ restent d'un niveau correct
pour des tensions d'entrées fort différentes en provenance respectivement des instruments
5 et 7. On verra par la suite qu'il n'est cependant pas nécessaire d'ajuster parfaitement
ces résistances 15 et 15′ pour conférer au dispositif de contrôle un étalonnage parfait.
[0027] On constate aussi que l'ensemble des composants électroniques précédemment décrits
et correspondant sur la figure à des régions délimitées par par des traits mixtes
sont isolés galvaniquement. L'enregistreur 8 ne peut en conséquence induire aucun
courant ou potentiel parasite sur les instruments auxquels il est relié et ne peut
donc modifier les indications de ces instruments, ce qui constitue une condition de
sécurité très efficace.
[0028] L'enregistreur 8 comprend aussi un premier circuit logique programmable constitué
par un microprocesseur 26 recevant en entrées les signaux logiques en provenance des
composants 20 et 20′ et connecté par un bus approprié à une mémoire de type RAM 27
(mémoire à accès aléatoire).
[0029] Les circuits 26 et 27 sont directement alimentés en courant électrique à partir des
sources 23 ou 24.
[0030] Le dispositif de contrôle conforme à l'invention comporte en outre un second appareil
9, appelé lecteur, séparé de l'enregistreur 8 mais connectable à celui-ci par l'intermédiaire
de connexions appropriées 28. Le lecteur 9 comprend essentiellement un second circuit
logique programmable constitué par un microprocesseur 29. Le lecteur 9 comporte en
outre un dispositif de commande constitué par un ensemble de roues codeuses 30 dont
chaque sortie représente le code binaire du chiffre qu'elle affiche, l'ensemble des
sorties des roues codeuses 30 etant relié par des connexions appropriées 31 au microprocesseur
29. Le lecteur comporte aussi un bouton de validation 32 connecté au microprocesseur
et un système d'édition, tel qu'une imprimante 33, destiné à être lu par l'exploitant.
[0031] Les microprocesseurs 26 et 29 sont agencés de façon à pouvoir être programmés, de
façon connue en soi, pour effectuer les opérations logiques et arithmétiques correpondant
au processus de fonctionnement de l'enregistreur 8 et du lecteur 9 tel que décrit
plus haut dans les paragraphes décrivant les différentes caractéristique de l'invention.
On peut rajouter toutefois que c'est dans le circuit RAM 27 que sont stockées les
différentes données enregistrées constituées essentiellement par les valeurs numériques
résultant du codage des valeurs mesurées sur les instruments 5 et 7, les horaire et
dates de ces mesures ainsi que par lesdits coefficients relatifs à chaque instrument
5 et 7.
[0032] Bien entendu, nous n'avons décrit ici que les composants électroniques essentiels
constitutifs de l'enregistreur 8 et du lecteur 9. Il est bien évident que ces appareils
comportent en outre divers circuits, agencés de façon connue en soi, permettant le
fonctionnement effectif des circuits décrits, en particulier le fonctionnement des
microprocesseurs 26 et 29. C'est ainsi qu'il faut prévoir, par exemple, des circuits
d'interface entre les deux microprocesseurs et les circuits auxquels ils sont connectés,
des circuits eventuels de mise en formes des signaux, au moins une horloge destinée
à la synchronisation des informations transférées, des bus de données, etc.
[0033] Pour faire comprendre d'autres intérêts et avantages du dispositif de contrôle conforme
à l'invention, nous allons maintenant envisager une façon particulière d'utiliser
ce dispositif. Supposons une personne possédant ou disposant d'un certain nombre d'hélicoptères.
Nous appelons cette personne l'exploitant. L'exploitant retire un profit de son parc
d'hélicoptères, en partie ou en totalité, en laissant en location temporaire chaque
hélicoptère à un client qui pilotera l'engin. Nous appelons cette personne le pilote
occasionnel. L'exploitant installe à demeure un enregistreur 8 sur chaque hélicoptère
dont il dispose et conserve avec lui au moins un lecteur 9. Lorsque le pilote occasionnel
prend possession d'un des hélicoptères disponibles, l'exploitant amène le lecteur
et le connecte à l'enregistreur de l'hélicoptère. L'exploitant indique alors au pilote
occasionnel certaines consignes d'utilisation et en particulier certains paramêtres
de fonctionnement qu'il ne faut pas dépasser. En présence du pilote occasionnel, l'exploitant
peut procéder à l'étalonnage ou le ré-étalonnage de ce ou ces paramêtres qui sont
justement pris en compte par l'enregistreur 8. Pour celà, le pilote met en marche
l'engin de façon que l'instrument de bord indique une valeur du paramêtre en cause
s'approchant de la valeur maximale permise. L'exploitant affiche sur les roues codeuse
33 du lecteur 9 cette valeur du paramêtre et, lorsque l'instrument de bord indique
exactement la même valeur que celle affichée sur le lecteur 9, l'exploitant effectue
la validation de l'étalonnage en actionnement le bouton de validation 32, et celà
en présence du pilote occasionnel. Ce processus présente le double avantage de bien
faire comprendre au pilote occasionnel quelles sont les consignes à respecter et de
faire obtenir le consensus de l'exploitant et du pilote occasionnel au sujet de l'étalonnage
du dispositif de contrôle conforme à l'invention. L'exploitant peut en outre faire
éditer, juste après l'étalonnage, une valeur lue par l'enregistreur 8 et qui est délivrée
immédiatement par le système d'édition 33 (par exemple une petite imprimante) du lecteur
9. Le pilote peut alors constater la fidélité de la mesure effectuée par le dispositif
de contrôle. On peut remarquer en outre que ce procédé d'étalonnage, qui fait partie
d'une des caractéristiques de notre invention, permet de s'affranchir de systèmens
de mesure très précis et très stables, puisque toutes les erreurs du système de conversion
du signal électrique sont globalement corrigées par ledit coefficient résultant du
procédé d'étalonnage et puisque ce coefficient est mémorisé sous forme d'un nombre
binaire, donc inaltérable.
[0034] La présence d'un microprocesseur dans chacun des deux appareils, enregistreur et
lecteur, constituant le dispositif de contrôle constitue aussi un grand avantage pour
pouvoir permettre l'inviolabilité des informations enregistrées ou transmises puisqu'il
est très facile avec des circuits programmables de comparer des codes secrets et qu'il
est facile aussi de modifier par la suite le programme effectuant ce contrôle de code,
si nécessaire, par exemple si le code ou le procédé de vérivication du code sont découverts.
[0035] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui vient d'être décrit mais
englobe toutes les variantes. On peut par exemple imaginer de compléter les programmes
chargés dans le dispositif pour faire fonctionner les deux microprocesseurs 26 et
29 de façon à ce qu'ils remplissent d'autre fonctionnalités.On peut aussi imaginer
d'autres modes d'identification d'appareil connecté utilisant un code secret ainsi
qu'un système de codage ou de criptage des informations échangées entre l'enregistreur
et le lecteur. On peut aussi imaginer d'autres modes d'acquisition des paramêtres,
par exemple en calculant, lors de la mise en mémoire (27) des données, la valeur moyenne
du paramêtre mesuré au cours d'un laps de temps ou la dérivée du paramêtre mesuré
par rapport au temps.
1. Dispositif de contrôle de l'utilisation d'un engin de locomotion (1) caractérisé
en ce qu'il comporte un premier appareil (8), appelé par la suite enregistreur, destiné
à être placé à bord de l'engin de locomotion (1) et comprenant un premier circuit
logique programmmable (26), au moins un circuit convertisseur analogique-numérique
(18) dont l'entrée est connectée aux bornes d'un instrument de mesure (5) présent
au tableau de bord de l'engin (1) et un circuit mémoire logique (27) destiné à enregistrer
à des instants déterminés la ou les valeurs de sortie du ou des circuits codeurs (18)
et un second appareil (9), appelé par la suite lecteur, destiné à être conservé par
l'exploitant de l'engin (1) et à être connecté temporairement à l'appareil enregistreur
(8), ce lecteur (9) comprenant un second circuit logique programmable (29).
2. Dispositif de contrôle selon la revendication précédente, caractérisé en ce que
les premier et second circuits logiques programmables (26, 29) sont programmés de
façon à échanger des signaux binaires via la liaison électrique (28) connectant les
deux appareils (8, 9) de telle sorte que, lors de chaque connexion des deux appareils
(8, 9), le lecteur (9) commence par comparer un premier code mémorisé en permanence
dans l'enregistreur (8) avec un second code mémorisé en permanence dans le lecteur
(9) et n'autorise la poursuite d'échange de signaux avec l'enregistreur (8) que si
le premier et le second code sont identiques, puis, s'il en est ainsi, le lecteur
(9) saisisse la ou les valeurs enregistrées dans le circuit mémoire (27) de l'enregistreur
(8) et transmette cette ou ces valeurs à un système d'édition (33) destiné à être
lu par l'exploitant de l'engin (1)
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les premier en second circuits programmables (26, 29) sont programmés en outre
de telle sorte que, lors d'une connexion des deux appareils (8, 9), après avoir mis
en route l'engin de locomotion (1) afin que l'instrument de mesure contrôlé (5) par
le dispositif affiche une valeur non nulle, le second circuit logique programmable
(29) reçoive, par l'intermédiaire d'un dispositif de commande approprié (30), une
valeur numérique introduite manuellement au dispositif de commande (30) par l'exploitant
de l'engin (1), cette valeur étant idendique à celle indiquée par l'instrument de
mesure contrôlé (5), le premier circuit logique programmable saisisse alors la valeur
numérique que délivre en sortie (19) le circuit convertisseur (18) connecté à ce même
instrument de mesure (5), calcule un coefficient correspondant au rapport de la valeur
numérique provenant du dispositif de commande (30) sur la valeur numérique délivrée
par le circuit convertisseur (19) correspondant et conserve en mémoire de façon permanente
ce coefficient et de sorte que, lors d'une connexion suivante des deux appareils (8,
9), le premier circuit logique programmable (26) saisisse la ou les valeurs mémorisées
et les multiplie par le coefficient correspondant conservé en mémoire, le résultat
constituant la ou les valeurs destinées à être effectivement transmises au système
d'édition (33) destiné à être lu par l'exploitant de l'engin (1).
4. Dispositif de contrôle selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'enregistreur
(8) comporte plusieurs circuits codeurs (5, 5′) indépendants destinés à être connectés
chacun respectivement à différents instruments de mesure (5,7) de l'engin de locomotion
(1) et en ce que le premier ciruit logique programmable (26) établit et conserve en
mémoire indépendamment chaque coefficient correspondant à chacun des instruments de
mesure (5, 7) ainsi connectés.
5. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il est prévu, entre chaque instrument de mesure (5) et le circuit convertisseur
correspondant (18), un circuit électronique d'adaptation d'impédance ou d'amplification
(14) du signal électrique délivré aux bornes de l'instrument de mesure (5) et en ce
que chaque ensemble formé par ce circuit électronique (14) et le circit convertisseur
correspondant (18) est alimenté en courant électrique continu à partir d'un convertisseur
continu-continu (25) avec isolation galvanique entre les sorties et les entrées et
que le circuit convertisseur (18) est relié au premier circuit logique programmable
(26) par l'intermédiaire de connexions electriques (19, 21) comprenant chacune un
composant (20) permettant la transmission des signaux électriques avec isolation galvanique.
6. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le dispositif de commande (33) permettant l'introduction manuelle d'une
valeur numérique idendique à celle indiquée par l'instrument de mesure (5) comprend
un ensemble de roues codeuses pour l'introduction manuelle de la valeur numérique
et un bouton de validation (32) destiné à être actionné par l'exploitant juste au
moment où il constate que l'instrument de mesure correspondant (5) indique la même
valeur que celle indiquée par les roues codeuses (30), les roues codeuses et le bouton
de validation étant connectés au second circuit logique programmable (29) de sorte
que ce circuit (29) prenne effectivement en compte la valeur numérique provenant du
dispositif de commande (30) et la valeur numérique que délivre en sortie (19) le circuit
convertisseur (18) juste au moment où le bouton de validation (32) est actionné, pour
le calcul dudit coefficient correspondant.
7. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le premier circuit logique programmable (26) est programmé de sorte qu'il
saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs numériques correspondant à
un des instruments de mesure (5) contrôlé et stocke en mémoire (27) ces valeurs et
les horaires correspondants délivrés par un horloge.
8. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le premier circuit logique programmable (26) est programmé de sorte qu'il
saisisse à intervalles de temps déterminés les valeurs numériques correspondant à
un des instruments de mesure (5) contrôlé et stocke en mémoire uniquement la valeur
maximum ou minimum rencontrée.
9. Dispositif de contrôle selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que, dans le cas où il est destiné à être utilisé sur des hélicoptères (1),
son enregistreur (8) comporte au moins deux circuits codeurs (18, 18′) dont l'un est
destiné à être connecté à l'instrument de mesure (5) indiquant la valeur du couple
au niveau du rotor (2) ou la valeur de l'incidence des pales de l'hélicoptère (1)
et dont l'autre est destiné à être connecté à l'instrument de mesure (7) indiquant
la valeur de la température des gaz d'échappement de la tuyère (3) (température communément
appelée T4) et en ce que le premier circuit logique programmable (26) détermine et
mémorise l'horaire du vol effectif de l'hélicoptère (1) par comparaison de la valeur
du couple du rotor par rapport à un valeur prédéterminée.