[0001] L'invention concerne un procédé et un dispositif de régulation rapide de la température
d'une pluralité de zones de paroi, ainsi que les applications de ce procédé et de
ce dispositif, notamment à des opérations de biologie moléculaire comportant des réactions
à température contrôlée telles que par exemple des opérations de traitement enzymatique
d'ADN.
[0002] Certaines de ces opérations nécessitent de soumettre des échantillons de cellules
ou de macromolécules à des cycles thermiques comprenant des paliers de température
chacun déterminé de façon très précise en durée et en température ( Δ T < 0,1° C).
Dans certains cas, ces cycles de température doivent être répétés de nombreuses fois.
[0003] Il est de plus souhaitable, pour des raisons de rendement, de réaliser ces opérations
simultanément sur un grand nombre d'échantillons. Il faut alors pouvoir contrôler
dans le temps, de façon très précise, la température d'un grand nombre d'échantillons,
faire varier de façon uniforme la température de ces échantillons, et réaliser les
transitions entre les paliers de température aussi rapidement que possible pour que
la durée totale d'une opération déterminée soit compatible avec une application industrielle
(les durées des réactions biologiques ne pouvant quant à elles pas être réduites).
[0004] L'invention a précisément pour objet un procédé et un dispositif de régulation rapide
d'une température, qui permettent de satisfaire aux conditions exprimées ci-dessus.
[0005] L'invention a également pour objet un procédé et un dispositif de ce type, qui soient
notamment applicables à la réalisation d'opérations de biologie moléculaire du type
précité, simultanément sur un grand nombre d'échantillons biologiques.
[0006] L'invention a encore pour objet un procédé et un dispositif de ce type, qui soient
applicables à d'autres cas, lorsqu'il faut faire varier de façon rapide et précise
la température d'un élément ou d'un ensemble d'éléments, comme c'est par exemple le
cas dans des réacteurs à température de paroi contrôlée, des réacteurs enzymatiques,
des réacteurs cellulaires, des réacteurs de polymérisation, de traitement ou de transformation
des matériaux plastiques, en photographie (traitement des films), etc.
[0007] L'invention propose donc un procédé de régulation thermique rapide d'une pluralité
de zones de paroi en particulier de réceptacles contenant des échantillons biologiques,
pour les soumettre simultanément à des cycles thermiques identiques comportant des
paliers successifs de durées et de températures prédéterminées, séparés par des transitions
brusques, caractérisé en ce qu'on entoure lesdites zones de paroi d'une enceinte fermée,
étanche qui contient un équilibre liquide-vapeur d'un fluide approprié de transfert
de chaleur en contact thermique avec lesdites zones de paroi, cette enceinte permettant
d'une part la libre circulation de la phase vapeur du fluide et comportant d'autre
part un revêtement interne de circulation capillaire de la phase liquide du fluide,
et en ce qu'on cède et on prélève de la chaleur audit fluide au moyen d'au moins une
source extérieure par échange thermique avec le fluide, pour maintenir égale à une
température de consigne imposée par ladite source la température desdites zones de
paroi, par condensations et vaporisations locales du fluide dans ladite enceinte.
[0008] L'invention fait une application particulière, nouvelle et inventive, de la technique
du "caloduc" utilisée initialement dans l'industrie spatiale pour évacuer rapidement
une grande quantité de chaleur produite par un élément chauffant, qui est en général
un boîtier d'électronique intégré à un satellite. Le caloduc est essentiellement un
tube fermé contenant un revêtement interne d'un matériau poreux à circulation capillaire
de liquide, et un fluide déterminé restant à l'état diphasique liquide-vapeur dans
le tube dans les conditions de travail envisagées. Les deux extrémités du tube sont
raccordées, l'une à l'élément chauffant, l'autre à une surface de dissipation de
chaleur à l'extérieur par rayonnement. Le transfert de chaleur entre l'élément chauffant
et l'extérieur se fait dans le caloduc par changement de phase du fluide qui, de façon
continue, se vaporise au voisinage de l'élément chauffant et se condense au voisinage
de la surface de diffusion vers l'extérieur, le revetement de matériau capillaire
assurant de façon continue et quasi-instantanée le transfert du liquide de l'extrémité
froide à l'extrémité chaude du caloduc. La conductibilité thermique d'un caloduc est
très élevée, de plusieurs ordres de grandeur supérieure à celle du cuivre, par exemple.
[0009] L'invention utilise ce principe connu, non pour évacuer de façon continue une quantité
importante de chaleur d'un élément chauffant vers un environnement extérieur froid,
mais pour réaliser de façon précise et quasi-instantanée des cycles de variation de
température de parois en contact avec un fluide approprié. Plus précisément, l'invention
permet de chauffer et de refroidir à volonté et de façon quasi-instantanée des échantillons
en contact thermique avec un fluide approprié en équilibre diphasique liquide-vapeur,
et de maintenir ces échantillons à une température précise pendant une durée déterminée.
[0010] En d'autres termes, l'invention permet, en utilisant le même moyen, de maintenir
une température à une valeur prédéterminée et de faire varier brusquement cette température
jusqu'à une autre valeur prédéterminée, grâce au fait que le moyen utilisé présente
vis-à-vis de l'extérieur, soit une inertie thermique sensiblement infinie (qui lui
permet de maintenir la température précise prédéterminée et de la soustraire aux influences
des phénomènes extérieurs parasites), soit une inertie thermique sensiblement nulle
(ce qui lui permet de faire varier très rapidement cette température, jusqu'à une
autre valeur prédéterminée).
[0011] Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé consiste également à déterminer
la nature et la masse totale du fluide en fonction du volume de ladite enceinte de
telle sorte que l'équilibre liquide-vapeur du fluide et l'imprégnation du revêtement
capillaire par le fluide en phase liquide soient maintenus pour toute température
comprise dans une gamme prédéterminée de températures de consigne.
[0012] Lorsque le procédé selon l'invention est utilisé pour des opérations de biologie
moléculaire, où la température d'un échantillon peut varier selon un cycle déterminé
entre des valeurs extrêmes de 0 et 100° C environ par exemple, l'invention permet
de faire varier de façon quasi-instantanée la température des échantillons soumis
à ces réactions, pour lui faire prendre n'importe quelle valeur comprise entre les
valeurs extrêmes précitées.
[0013] La source de chaleur utilisée peut être du type réversible, permettant sélectivement
d'augmenter et de diminuer la température de consigne du fluide, ou bien peut comprendre
deux sources de chaleur commutables, l'une permettant d'augmenter la température de
consigne du fluide et l'autre de la diminuer.
[0014] En variante, la source d'énergie extérieure peut comprendre des moyens permettant
de faire varier la pression de vapeur du fluide dans l'enceinte.
[0015] En effet, une variation de la pression de vapeur du fluide dans l'enceinte permet
soit d'élever la température de ce fluide (compression de la phase vapeur), soit de
diminuer cette température (détente de la phase vapeur). Moyennant un étalonnage et
une détection précise de la pression et de la température du fluide, un moyen classique
de variation de pression du type paroi déformable par exemple, permet de déterminer
la température de consigne du fluide.
[0016] Dans le cas où l'invention est appliquée à des réactions de biologie moléculaire,
les éléments dont on va réguler la température peuvent être des tubes munis de membranes
de filtration et contenant des échantillons biologiques tels que des cellules ou des
macro-molécules, et le procédé selon l'invention consiste alors à combiner les variations
cycliques de température avec des additions de réactifs et des variations de pression
dans les tubes, par exemple pour le traitement d'ADN.
[0017] Dans ce cas, les durées des transitions entre des paliers prédéterminés de température
deviennent sensiblement négligeables par rapport à la durée cumulée des réactions
biologiques elles-mêmes.
[0018] L'invention propose également un dispositif de régulation thermique rapide d'une
pluralité de zones de paroi, en particulier de réceptacles contenant des échantillons
biologiques, pour les soumettre simultanément à des cycles thermiques identiques comportant
des paliers successifs de durées et de températures prédéterminées, à transitions
brusques, caractérisé en ce qu'il comprend une enceinte fermée étanche qui contient
un équilibre liquide-vapeur de fluide approprié de transfert de chaleur en contact
thermique avec lesdites zones de paroi, cette enceinte fermée permettant la libre
circulation de la phase vapeur du fluide et comprenant un revêtement interne de circulation
capillaire de la phase liquide du fluide, ce descriptif comprenant encore au moins
une source extérieure en échange thermique avec le fluide et des moyens de commande
de cette source pour prélever et céder de la chaleur audit fluide et maintenir égale
à une température de consigne imposée par ladite source la température desdites zones
de paroi, par condensations et vaporisations locales du fluide dans l'enceinte.
[0019] Dans un mode de réalisation de ce dispositif, applicable notamment aux réactions
de biologie moléculaire, l'enceinte comporte des passages parallèles débouchant à
l'extérieur et formant réceptacles ou logements de tubes dans lesquels sont placés
des échantillons biologiques tels que des cellules ou des macromolécules.
[0020] Les parois de ces passages forment des moyens de transfert thermique par conduction
entre le contenu des réceptacles ou les tubes et le fluide contenu dans l'enceinte,
tandis que les parois de l'enceinte sur lesquelles débouchent les extrémités des passages
sont recouvertes à étanchéité par des capots associés à des moyens de mise en pression
ou en dépression du contenu des réceptacles ou des tubes.
[0021] De préférence, les tubes sont portés à une extrémité par une même plaque transversale
destinée à être appliquée sur une paroi de l'enceinte lorsque les tubes sont logés
dans les passages de l'enceinte.
[0022] On peut ainsi traiter simultanément un très grand nombre de tubes contenant chacun
un échantillon biologique.
[0023] L'invention sera mieux comprise et d'autres détails, caractéristiques et avantages
de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit,
faite à titre d'exemple, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 est un schéma de principe de l'invention ;
la figure 2 représente schématiquement un dispositif selon l'invention, pour des
opérations de biologie moléculaire ;
la figure 3 est une vue schématique en coupe d'une partie essentielle du dispositif
de la figure 2;
la figure 4 représente schématiquement une variante de réalisation du dispositif.
[0024] On se réfère tout d'abord à la figure 1, pour expliquer le principe de l'invention.
[0025] La référence 10 désigne une enceinte étanche fermée et de préférence au moins localement
calorifugée, comprenant une paroi 12, par exemple tubulaire, dont on veut faire varier
la température. La paroi 12 est en contact avec un fluide enfermé dans l'enceinte
10 et qui se trouve en équilibre liquide-vapeur pour toutes les valeurs entre lesquelles
on veut faire varier la température de la paroi 12. Le fluide en phase liquide imprègne
complétement un revetement 14 en matériau poreux ou fibreux par exemple, capable d'assurer
une circulation capillaire du liquide, et qui tapisse l'enceinte 10 et la paroi 12
en ménageant des chemins continus de circulation capillaire de liquide entre la paroi
12 et une partie périphérique de la paroi de l'enceinte 10.
[0026] Cette paroi périphérique de l' enceinte 10 est en contact thermique avec une source
d'énergie extérieure S telle qu'une source de chaleur du type réversible (à effet
Peltier par exemple ou à circulation de fluide). Cette source S est destinée à imposer
une température de consigne Tc au fluide qui se trouve dans l'enceinte 10 en équilibre
liquide-vapeur, de telle sorte que la température Te de la paroi 12 devienne égale
à la température de consigne Tc le plus rapidement possible. Lorsque la température
de consigne Tc est supérieure à la température du fluide, il se produit localement,
dans la zone de contact thermique avec la source de chaleur extérieure S, une vaporisation
d'une partie du fluide en phase liquide, qui se traduit par une augmentation de la
pression à l'intérieur de l'enceinte 10. Comme la température d'équilibre liquide-vapeur
varie dans le même sens que la pression, l'augmentation précitée de la pression se
traduit par une augmentation de la valeur de la température d'équilibre liquide-vapeur
dans l'enceinte. Cette température devient supérieure à la température de la paroi
12, ce qui provoque une condensation locale du fluide. Cette condensation se traduit
par un dégagement de chaleur, le fluide cédant sa chaleur latente de condensation
aux parties froides de l'enceinte. Si l'enceinte 10 est convenablement calorifugée,
la seule source froide disponible est la paroi 12, qui reçoit donc la chaleur latente
de condensation de la partie condensée du fluide. Cet apport de chaleur se traduit
par une augmentation de la température Te de la paroi 12.
[0027] Ce double phénomène de vaporisation locale du fluide dans la zone de contact thermique
avec la source de chaleur extérieure S, et de condensation locale dans la zone de
contact avec la paroi 12 se traduit par une circulation capillaire du liquide de la
paroi 12 vers la zone de contact avec la source S, et se poursuit jusqu'à l'équilibre
des températures obtenu pour Tc = Te. Comme la chaleur latente de condensation du
fluide est très supérieure à sa chaleur spécifique pour les variations de température
considérées, l'élévation de la température de la paroi 12 est quasi-instantanée. Ce
sont en fait les transferts de chaleur par conduction à travers la paroi de l'enceinte
10, qui vont ralentir la régulation de température.
[0028] Inversement, lorsque l'on souhaite diminuer la température de la paroi 12 par rapport
à la température d'équilibre, on diminue la température de consigne Tc jusqu'à la
valeur souhaitée, ce qui se traduit par une condensation locale de fluide dans l'enceinte
10, une diminution de la pression dans cette enceinte et une diminution correspondante
de la température d'équilibre liquide-vapeur du fluide, et donc par une vaporisation
de liquide au voisinage de la paroi 12. Le liquide qui se vaporise prélève sa chaleur
latente de vaporisation sur la paroi 12, qui est la seule source chaude disponible.
La température de la paroi 12 diminue donc jusqu'à devenir égale à la température
de consigne Tc, grâce au transfert de fluide en phase liquide dans le revêtement capillaire
de l'enceinte 10, entre ses zones de contact thermique avec la source S et la paroi
12.
[0029] Un choix de matériaux appropriés permet d'améliorer le transfert de chaleur par conduction
entre le fluide contenu dans l'enceinte 10, la paroi 12 et la source de chaleur extérieure
S. En ce qui concerne cette dernière, les moyens de liaison avec l'enceinte 10 peuvent
également être du type caloduc si nécessaire et conformés éventuellement pour recevoir
simultanément plusieurs enceintes.
[0030] On peut bien entendu, au lieu d'utiliser une source de chaleur S du type réversible,
utiliser sélectivement une source extérieure chaude et une source extérieure froide,
dont l'une servira à augmenter la température de consigne, et l'autre à la diminuer.
[0031] On peut également, en variante, remplacer cette source de chaleur extérieure par
un moyen approprié de variation de la pression de vapeur du fluide à l'intérieur de
l'enceinte 10. Cette variation de pression peut se faire, soit par injection de fluide
sous pression dans l'enceinte, soit par diminution du volume de l'enceinte, au moyen
d'une paroi mobile ou d'une paroi élastiquement déformable du type membrane.
[0032] Dans tous les cas, une source d'énergie extérieure S permet, par changement de phase
du fluide contenu dans l'enceinte 10, de faire varier rapidement, quasi-instantanément,
la température de la paroi 12.
[0033] L'enceinte 10 permet également de maintenir la température de la paroi 12 à une valeur
de consigne imposée par la source S. Toute variation de la température de paroi 12
qui serait due par exemple à un dégagement ou une absorption de chaleur au cours d'une
réaction chimique est immédiatement et automatiquement compensée par l'enceinte 10
qui protège également la paroi 12 des influences extérieures parasites.
[0034] La figure 2 représente un dispositif d'application du principe selon l'invention.
Pour faciliter la compréhension, on a donné en figure 2 les mêmes références qu'en
figure 1 aux éléments du dispositif qui correspondent à ceux représentés en figure
1.
[0035] On retrouve donc en figure 2 une enceinte 10 fermée de façon étanche, contenant un
fluide approprié en équilibre diphasique liquide-vapeur et un revetement interne
assurant une circulation capillaire du fluide en phase liquide, et dans laquelle sont
ménagés des passages de réception des éléments dont il faut réguler la température.
La source extérieure de chaleur S est en contact thermique par conduction avec la
paroi périphérique de l'enceinte 10, dont les deux parois transversales supérieure
et inférieure 16,18 sont calorifugées.
[0036] Les éléments sont des tubes 12 portés par une même plaque 20 et sont destinés à s'engager
dans des passages parallèles traversants 22 de l'enceinte 10 qui sont conformés de
façon à recevoir les tubes 12 en établissant un bon contact thermique avec eux. Pour
cela, les tubes 12 peuvent être à surface extérieure légèrement tronconique, les passages
22 ayant une surface intérieure correspondante.
[0037] Les tubes 12 sont dans le cas présent ouverts à leurs deux extrémités, et leurs extrémités
supérieures débouchent sur la face supérieure de la plaque 20. Des capots 24 et 26
sont prévus pour recouvrir de façon étanche, respectivement, la plaque 20 portant
les tubes 12 et la face inférieure 18 de l'enceinte 10. Ces capots 24,26 sont reliés
à des moyens 28 de commande de la pression régnant aux deux extrémités des tubes 12,
de part et d'autre d'une membrane de filtration montée transversalement à l'intérieur
de chaque tube 12.
[0038] Les moyens 28 commandent également le fonctionnement de la source d'énergie extérieure
S, pour régler la température dans les tubes 12.
[0039] La figure 3 est une vue schématique en coupe, plus détaillée, de la partie essentielle
de ce dispositif en position de fonctionnement.
[0040] On voit en figure 3 les tubes cylindriques 12 comprenant une membrane de filtration
30, qui sont encastrés dans les passages traversants 22 de l'enceinte 10, et les
capots 24 et 26 montés de façon étanche, respectivement sur la plaque 20 portant les
tubes 12 et sur la paroi inférieure de l'enceinte 10. Des plaques ou feuilles 32 de
matériau thermiquement isolant perforées au débouché des passages 22, sont interposées
entre les parois supérieure et inférieure de l'enceinte 10 d'une part, et la plaque
20 et le capot inférieur 26, respectivement, d'autre part.
[0041] Le fluide utilisé dans le dispositif selon l'invention est par exemple un "fréon"
(marque déposée) présentant les caractéristiques requises.
[0042] Le revêtement de matériau par exemple poreux ou fibreux assurant la circulation capillaire
du liquide à l'intérieur de l'enceinte 10 peut être un matériau par exemple fritté,
mouillable par le liquide et utilisé de façon classique dans l'industrie frigorifique.
[0043] L'enceinte 10 est réalisée en matériau résistant aux variations de pression (celles-ci
sont de l'ordre de 15 % environ de part et d'autre d'une pression moyenne lorsque
la température varie de 0 à 100° C), le matériau pouvant être, soit un bon conducteur
thermique tel que le laiton pour un transfert de chaleur optimal avec la source extérieure
S, soit un matériau thermiquement isolant pour réduire les transferts de chaleur par
les faces supérieure et inférieure 16, 18 de l'enceinte. Dans le premier cas, les
faces 16, 18 de l'enceinte sont calorifugées tandis que, dans le second cas, on prévoit
des moyens de transfert de chaleur à travers la paroi périphérique de l'enceinte.
[0044] Dans la variante de réalisation représentée schématiquement en Figure 4, le dispositif
comprend une enceinte 10 du type précité, associée à une source de chaleur extérieure
S et recevant, dans les cavités de sa face supérieure, des puits ou tubes 12 portés
à leurs extrémités supérieures par une même plaque 20. Cette plaque 20 est recouverte
d'un film 34 de matière imperméable qui obture les puits ou tubes 12. Un capot chauffant
ou refroidissant 36 recouvre la plaque 20 et est associé à des moyens 38 de régulation
thermique maintenant sa température sensiblement égale à celle des tubes 12.
[0045] Bien entendu, le capot 36 peut également être constitué par une enceinte de même
type que l'enceinte 10, associé à la même source S que celle-ci.
[0046] Le nombre de tubes 12 portés par la plaque 20 peut être relativement important (par
exemple et de façon classique 96 tubes en 8 rangées et 12 colonnes) et les tubes 12
peuvent être moulés d'une pièce avec la plaque 20.
[0047] On peut utiliser le dispositif selon l'invention avec une seule source de chaleur
extérieure, de type réversible, ou bien avec deux sources de chaleur commutables,
l'une chaude et l'autre froide.
[0048] Le dispositif selon l'invention sera, dans la pratique, associé à un robot commandé
par ordinateur, qui viendra disposer les échantillons à traiter et les additifs ou
réactifs éventuels dans les tubes 12, placera la plaque 20 portant la série de tubes
12 sur l'enceinte 10, déplacera éventuellement cette enceinte d'une source de chaleur
à l'autre, etc... La commande de pression aux extrémités des tubes 12 permettra de
réaliser des filtrations, des dialyses, des récupérations de matière solide par inversion
de la différence de pression, etc...
1) Procédé de régulation thermique rapide d'une pluralité de zones de paroi (12, 20)
en particulier de réceptacles contenant des échantillons biologiques, pour les soumettre
simultanément à des cycles thermiques identiques comportant des paliers successifs
de durées et de températures prédéterminées séparés par des transitions brusques,
caractérisé en ce qu'on entoure lesdites zones de paroi d'une enceinte fermée (10)
étanche, qui contient un équilibre liquide-vapeur d'un fluide approprié de transfert
de chaleur en contact thermique avec lesdites zones de paroi, cette enceinte (10)
permettant d'une part la libre circulation de la phase vapeur du fluide et comportant
d'autre part un revêtement interne (14) de circulation capillaire de la phase liquide
du fluide, et en ce qu'on cède et on prélève de la chaleur audit fluide au moyen d'au
moins une source extérieure (S) par échange thermique avec le fluide, pour maintenir
égale à une température variable de consigne (Tc), imposée par la source (S), la température
desdites zones de paroi, par condensations et vaporisations locales du fluide dans
ladite enceinte (10).
2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à déterminer
la nature et la masse totale du fluide en fonction du volume de l'enceinte (10) de
telle sorte que l'équilibre liquide-vapeur du fluide et l'imprégnation du revêtement
(14) par le fluide en phase liquide soient maintenus pour toute température comprise
dans une gamme prédéterminée de températures de consigne.
3) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite source (S) est
d'un type réversible, permettant d'augmenter et de diminuer sélectivement la température
de consigne (Tc).
4) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite source fixant la
température de consigne comprend deux sources de chaleur commutables, l'une permettant
d'augmenter la température de consigne, et l'autre de la diminuer.
5) Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ladite source
(S) fixant la température de consigne comprend des moyens permettant de faire varier
la pression de vapeur du fluide dans l'enceinte (10).
6) Dispositif de régulation thermique rapide d'une pluralité de zones de paroi (12,
20) en particulier de réceptacles contenant des échantillons biologiques, pour les
soumettre simultanément à des cycles thermiques identiques comportant des paliers
successifs de durées et de températures prédéterminées séparés par des transitions
brusques, caractérisé en ce qu'il comprend une enceinte (10) fermée étanche qui contient
un équilibre liquide-vapeur d'un fluide approprié de transfert de chaleur en contact
thermique avec lesdites zones de paroi, cette enceinte fermée permettant la libre
circulation de la phase vapeur du fluide et comprenant un revetement interne (14)
de circulation capillaire de la phase liquide du fluide, le dispositif comprenant
également au moins une source extérieure (S) en échange thermique avec le fluide,
et des moyens (28) de commande de cette source, pour prélever et céder de la chaleur
audit fluide afin de maintenir égale à une température variable de consigne (Tc),
imposée par la source (S), la température desdites zones de paroi, par condensations
et vaporisations locales du fluide dans ladite enceinte.
7) Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite source (S) est
réversible, et peut sélectivement fournir de la chaleur au fluide et lui en prélever.
8) Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite source extérieure
comprend deux sources de chaleur commutables, l'une chaude et l'autre froide.
9) Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite source comprend
des moyens de variation de la pression de vapeur du fluide contenu dans l'enceinte
(10).
10) Dispositif selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que la source
extérieure (S) est en contact thermique avec ledit fluide par au moins une partie
d'une paroi de l'enceinte (10), dont les autres parois (16,18) sont au moins localement
calorifugées.
11) Dispositif selon l'une des revendications 6 à 10, caractérisé en ce que ladite
enceinte (10) comprend des passages parallèles (22) débouchant à l'extérieur et formant
réceptacles et/ou logement de tubes (12).
12) Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que les parois desdits
passages (22) forment des moyens de transfert thermique par conduction entre le contenu
des réceptacles ou les tubes (12) et le fluide contenu dans l'enceinte (10).
13) Dispositif selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que les parois (16,18)
de l'enceinte sur lesquelles débouchent les extrémités des passages (22) sont recouvertes
à étanchéité par des capots (24,26) associés à des moyens sélectifs (28) de mise en
pression ou dépression du contenu desdits réceptacles ou des tubes (12).
14) Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que les tubes (12) sont
ouverts à leurs deux extrémités et munis de membranes de filtration (30).
15) Dispositif selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisé en ce que lesdits
tubes (12) sont portés à une extrémité par une même plaque transversale (20) destinée
à être appliquée sur une paroi (16) de l'enceinte (10).
16) Dipositif selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que les tubes (12)
sont portés à leurs extrémités supérieures par une même plaque (20) et sont obturés
par un film (34) de matière imperméable posé sur cette plaque, celle-ci étant montée
dans l'enceinte (10) précitée et recouverte d'un capot chauffant ou refroidissant
(36) associé à des moyens (38) de régulation thermique maintenant sa température à
une valeur sensiblement égale à celle des tubes (12).