[0001] L'invention a pour objet un procédé de réalisation d'un conduit enterré par assemblage,
sur le site, le long d'un axe longitudinal, d'une pluralité d'éléments préfabriqués
et couvre également les éléments préfabriqués et la ma nière dont ils sont présentés.
[0002] Il existe différents types de conduits enterrés réalisés par assemblage d'éléments
préfabriqués et constitués notamment de tronçons tubulaires alignés bout à bout le
long d'un axe longitudinal . Chaque tronçon tubulaire peut être constitué, par exemple,
d'un élément unique de section circulaire . Dans ce cas, les tronçons tubulaires sont
généralement munis à leurs extrémités de parties, respectivement , en saillie et
en retrait, qui s'emboîtent l'une dans l'autre à la pose des éléments et permettent
la solidarisation de ces derniers.
[0003] Pour une section de passage importante, les tronçons de section circulaire ont des
poids très élevés et sont difficiles à manipuler,à transporter et à mettre en place.
[0004] C'est pourquoi, on a également proposé de diviser la paroi du conduit en éléments
préfabriqués, chaque tronçon tubulaire étant constitué d'un certain nombre d'éléments
s'appuyant les uns sur les autres de façon à constituer une section fermée . Souvent,
on utilise des éléments d'un seul type couvrant chacun un arc de cercle de longueur
donnée et permettant , donc, de réaliser des tronçons à section circulaire . Mais
on a aussi proposé d'utiliser des éléments préfabriqués de formes différentes permettant
de réaliser des tronçons à section non circulaire et, par exemple, présentant un fond
plan permettant de mieux répartir sur le sol la charge appliquée.
[0005] En particulier, le déposant a déjà décrit de telles structures, par exemple dans
le brevet européen EP O81.4O2 qui montre différents modes de réalisation et notam
ment un conduit comprenant, en section transversale, quatre éléments,respectivement
un élément plan formant radier , deux éléments de côtés placés de part et d'autre
du radier et munis chacun d'une base leur permettant de se tenir droit sur le sol
et un élément de voûte incurvé reposant sur les bords supérieurs des éléments de côté
.
[0006] Dans un autre mode de réalisation qui fait l'objet du brevet français n° 84 16811
du même déposant, on a décrit un conduit comprenant, en section transversale, seulement
deux éléments , respectivement un élément inférieur formant un radier et un élément
supérieur en forme de voûte incurvée en arc de cercle et reposant, par l'intermédiaire
de ses deux bords longitudinaux parallèles, sur des organes d'appui ménagés le long
des deux côtés du radier.
[0007] Selon l'une des caractéristiques décrites dans le brevet FR 84 16811, les organes
d'appui longitudinaux ménagés des deux côtés du radier sont constitués de rainures
à fond creux incurvé dans lesquelles s'engagent les bords longitudinaux de l'élément
de voûte qui ont chacun un profil arrondi convexe de courbure légèrement plus marquée
que celle de la rainure de façon à ménager un léger jeu. Chaque appui longitudinal
présente ainsi une certaine possibilité d'articulation autour d'un axe parallèle à
l'axe longitudinal du conduit, chaque élément de voûte pouvant se déformer très légèrement
sous la charge transmise par les terrains qui le surmontent .Celle-ci est transmise
aux deux côtés latéraux du radier qui est constitué d'un panneau massif de forme rectangulaire
reposant sur le sol par l'intermédiaire d'un fond rigide permettant de bien répartir
l'ensemble des charges appliquées.
[0008] Il est apparu que de telles structures résistent aux charges appliquées de façon
active en mobilisant, d'ailleurs, les terrains environnants auxquels une partie de
la charge appliquée est transmise par déformation latérale de l'élément supérieur
, ce dernier étant ainsi déchargé à la clé .
[0009] Ces particularités ont conduit à étendre les possibilités d'application de tels conduits.
[0010] En effet, les dispositions décrites dans les brevets précédents , notamment EP N°O81
4O2 et FR 84 16811 étaient prévues essentiellement pour la réalisation de conduits
de très grande section, pouvant même aller jusqu'à des gabarits routiers .Dans ce
cas, compte-tenu du coût très important de l'ensemble de l'ouvrage, il est rentable
de déterminer avec précision , en fonction des besoins , les dimensions et les différentes
caractéristiques des éléments, de calculer leur résistance, par exemple en appliquant
le procédé décrit dans le brevet EP N° 081 402, et de réaliser des moules spéciaux
ou, en tout cas, adaptables aux dimensions souhaitées .
[0011] On a constaté toutefois que les structures de ce type présentaient de tels avantages
qu'il pouvait être intéressant de réaliser de cette façon des conduits de section
moyenne , qui, jusqu'à présent, étaient habituellement constitués de tronçons tubulaires
de section circulaire.
[0012] L'invention a pour objet un nouveau procédé permettant de mettre à profit les qualités
du type de construction décrit notamment dans le brevet FR 84 16811 pour réaliser
à la demande et de façon particulièrement rapide et économique , des conduits ayant
des formes et des dimensions variées et dont la constitution et, d'une façon générale,
de nombreuses caractéristiques, , peuvent être déterminées en fonction des besoins
avec une grande souplesse d'adaptation.
[0013] Le procédé selon l'invention est donc du type dans lequel on réalise un conduit enterré
par assemblage sur le site, le long d'un axe longitudinal , d'une pluralité d'éléments
préfabriqués formant des tronçons adjacents comprenant chacun, en section transversale
à l'axe , une partie inférieure constituée d'au moins un élément de base et formant
un radier reposant sur une surface de pose et une partie supérieure constituée d'au
moins un élément formant voûte et reposant sur la partie inférieure par l'intermédiaire
d'organes d'appui longitudinaux ménagés respectivement, parallèlement à l'axe longitudinal,
sur les côtés latéraux de la partie inférieure et de la partie supérieure.
[0014] Conformément à l'invention, on détermine tout d'abord les caractéristiques dimensionnelles
et structurelles d'au moins une série d'éléments de base et d'au moins une série d'éléments
supérieurs correspondant à la même largeur entre appuis longitudinaux , en faisant
varier, dans chaque série, au moins un des paramètres de forme et de résistance tels
que le profil en section transversale, l'épaisseur et la constitution de l'élément,
on associe ensuite, de toutes les manières possibles, des éléments supérieurs et
des éléments de base compatibles entre eux, de façon à constituer des tronçons types
présentant, pour la largeur choisie, des profils, des épaisseurs et des constitutions
différentes, on détermine , pour chaque tronçon type ainsi formé, la charge répartie
maximale admissible par le tronçon type considéré dans diverses conditions d'utilisation,
et, pour la réalisation d'un conduit devant présenter une section de passage et un
encombrement donné, et soumis à une charge donnée, on choisit un tronçon type présentant
une charge admissible supérieure à la charge devant être appliquée sur le conduit
et dont le profil, compte-tenu de la largeur entre appuis, permet de respecter de
façon optimale la section de passage et l'encombrement requis et l'on fabrique en
nombre voulu des éléments de base et supérieurs présentant le profil , les dimensions
et les caractéristiques structurelles de l'élément de la partie inférieure et de la
partie supérieure du tronçon type choisi, puis l'on construit le conduit par assemblage
desdits éléments.
[0015] Dans une variante du procédé, on adjoint aux séries d'éléments de base et d'éléments
supérieurs, au moins une série supplémentaire d'éléments d'appui formant chacun une
semelle isolée présentant, sur une face inférieure, une sur face d'assise et, sur
une face supérieure, une partie d'appui longitudinale pour un élément supérieur et
dans laquelle on a fait varier au moins l'une des caractéristiques déterminant la
portance et la résistance, telles que la largeur de la surface d'assise, l'épaisseur,
la forme et la constitution et , pour réaliser au moins une partie du conduit , on
place sur la sur face de pose les uns à la suite des autres, deux lignes d'éléments
d'appui isolés sur lesquels viennent reposer les bords inférieurs latéraux des éléments
supérieurs, lesdits éléments d'appui isolés étant choisis dans ladite série supplémentaire
de façon à être capable de résister aux charges appliquées en service par les éléments
supérieurs et à assurer une surface d'assise de largeur suffisante, compte tenu desdites
charges et de la portance du sol à cet endroit.
[0016] De façon particulièrement avantageuse, pour vérifier la charge maximale admissible
par chaque tronçon type, on réalise en vraie grandeur les éléments supérieurs et les
éléments de base choisis dans lesdites séries correspondant respectivement aux différentes
largeurs d'assise, chaque élément d'une série étant réalisé, pour chaque largeur,
en un nombre correspondant aux possibilités de combinaison avec les éléments d'une
autre série et l'on associe par paires les éléments de base et les éléments supérieurs
de façon à réaliser les tronçons types envisagés, puis l'on soumet chaque tronçon
type ainsi formé à un essai de charge appliquée à la clé jusqu'à la ruine du tronçon
pour en déduire, par application de coefficients de sécurité , la charge répartie
maximale admissible par le tronçon considéré.
[0017] D'une façon générale, on réalisera un même nombre (a) de séries d'éléments de base
monoblocs et de séries d'éléments supérieurs correspondant à un même nombre (a) de
largeurs entre appui, ce nombre (a) étant déterminé de façon à couvrir, de façon presque
continue, grâce au choix du profil, une large gamme de sections de passage permettant
de répondre à la demande de la clientèle.
[0018] L'invention couvre également les éléments préfabriqués répartis en plusieurs séries
et les profils des tronçons types réalisés à partir desdits éléments.
[0019] Selon une caractéristique avantageuse,pour la détermination des profils en section
transversale des éléments de base, on fait varier dans chaque série la hauteur de
l'appui longitudinal par rapport au fond de l'élément, chaque appui longitudinal étant
ménagé, soit au niveau de la face supérieure du radier, soit à la partie supérieure
d'un piédroit s'étendant le long de chaque côté latéral de l'élément de base , perpendiculairement
au fond et sur une hauteur variable .
[0020] Mais on peut aussi, dans une même série d'éléments de base , réaliser des éléments
de profils variés présentant diverses caractéristiques utiles telles que , par exemple,
des parties en saillie ménagées sur la face inférieure du fond du radier pour assurer
l'ancrage de celui-ci dans la surface de pose ou bien des évidements tubulaires ménagés
dans l'épaisseur du fond parallèlement à l'axe de façon à réaliser des canaux internes
s'étendant sur toute la longueur de la structure et dans lesquels peuvent passer
, par exemple des canalisations électriques ou bien des câbles de précontrainte
[0021] De plus, le fond du radier doit présenter une sur face d'appui suffisante pour encaisser
la charge supportée mais n'est pas obligatoirement plan et, par exemple, on peut y
ménager une cunette axiale faisant saillie sur la face inférieure et s'engageant dans
un évidement correspondant ménagé dans la surface de pose.
[0022] De même, dans chaque série d'éléments de voûte correspondant à une largeur entre
appuis déterminée, on peut faire varier la courbure de l'élément et en particulier
le rapport entre la flèche et la largeur entre appuis; par exemple, on peut réaliser
,pour chaque largeur entre appuis, des éléments de voûte présentant une courbure
demi-circulaire, des éléments surbaissés présentant une courbure en anse de panier
et des éléments surélevés présentant une courbure ovoïde.
[0023] Par ailleurs, il est particulièrement avantageux de regrouper l'ensemble des caractéristiques
des tronçons types, dans un catalogue indiquant les largeurs entre appuis des différentes
séries d'éléments de radier et de voûte disponibles et, pour chaque largeur entre
appuis, les profils des tronçons types avec l'indication de la section de passage
et de la charge maximale admissible.
[0024] L'invention couvre également une telle présenta tion des possibilités de construction.
[0025] En outre, l'invention couvre de nombreuses variantes qui seront décrites en détail
dans la description qui va suivre, en référence aux dessins annexés.
La figure 1 représente un premier mode de réalisation d'un conduit à voûte demi-circulaire
.
La figure 2 représente un conduit à voûte surbaissée en anse de panier.
La figure 3 représente un conduit à appuis surélevés .
La figure 4 représente à titre d'exemple deux séries d'éléments pour la mise en oeuvre
du procédé .
La figure 5 montre certains exemples de tronçons types réalisables .
La figure 6 représente schématiquement un essai de rupture .
La figure 7 est une vue de côté partielle représentant un mode de réalisation particulier
de l'appui longitudinal entre un élément supérieur et un élément de radier.
La figure 8 est une vue de dessus partielle représentant, dans un mode de réalisation
particulier, un joint transversal à emboîtement entre deux éléments de radier consécutifs.
La figure 9 représente , en coupe transversale une variante de réalisation d'un conduit
selon l'invention .
La figure 10 est une coupe longitudinale du conduit de la figure 9 à son extrémité
débouchant dans un talus .
La figure 11 et la figure 12 sont des vues de détail représentant deux modes de réalisation
de la liaison entre deux éléments d'appui consécutifs.
La figure 13 représente, à titre d'exemple, deux séries III, III′ d'éléments d'appui.
La figure 14 est une vue en coupe transversale d'un autre mode de réalisation.
La figure 15 est une vue schématique,en perspective, du conduit de la figure 14.
[0026] Sur la figure 1 , on a représenté en section transversale à l'axe , un premier exemple
de tronçon de conduit constitué de deux types d'éléments , respectivement un élément
de base 1 formant un radier posé sur le sol et un élément supérieur 2 en forme de
voûte incurvée reposant sur l'élément de radier 1. Les éléments 1 et 2 sont réalisés
par moulage , normalement en béton armé ou précontraint, ou bien en béton de fibres
mais d'autres matières moulables peuvent être utilisées .
[0027] Le conduit est placé dans le fond d'une tranchée B qui est ouverte jusqu'à une surface
de pose aplanie et tassée A placée au niveau voulu, le conduit étant, après la pose,
recouvert d'un remblai C. Le conduit ainsi enterré est donc soumis d'une part à la
charge du remblai qui dépend essentiellement de la hauteur de ce dernier et, d'autre
part, à des charges d'exploitation appliquées, par exemple, sur une chaussée D aménagée
sur le remblai.
[0028] L'élément de base 1 comprend un fond 1O constitué d'un panneau massif en béton armé
de forme rectangulaire muni, le long de ses deux côtés latéraux 11, de deux appuis
longitudinaux qui, dans l'exemple représenté, sont constitués par des rainures à fond
incurvé 72 placées sensiblement au niveau de la face supérieure du fond 1O.
[0029] L'élément de voûte 2 a une forme cylindrique en plein cintre, centrée sur un axe
longitudinal (O) , qui peut être placé soit dans le plan horizontal des rainures 72,
soit à une hauteur h au-dessus de la face supérieure 13 du radier 1 . Par exemple,
dans le mode de réalisation de la figure 1 , l'élément de voûte 2 est muni de deux
côtés plans 21 tangents à la partie circulaire 2O qui permettent de surélever l'axe
O de la même hauteur.
[0030] En conservant la forme en plein cintre de la voûte , il est ainsi possible de faire
varier la hauteur totale H du conduit en modifiant la hauteur des parties planes
21 de l'élément de voûte 1.
[0031] Chaque extrémité 22 de l'élément supérieur 2 de voûte est munie d'un bord arrondi
convexe 71 qui s'engage dans la rainure concave 72 correspondante au niveau de la
face supérieure 12 de l'élément de base 1. Le bord arrondi 71 a une courbure un peu
plus accentuée que celle de la rainure 72 de façon à ménager un léger jeu permettant
aux parties inférieures 25 de l'élément de voote de pivoter très légèrement de part
et d'autre du plan vertical P passant par le fond de chaque rainure 72. On constitue
ainsi, sur chaque côté latéral, un organe d'appui 7 articulé autour d'un axe parallèle
à l'axe (O) du conduit.
[0032] De ce fait, comme on l'a décrit dans le brevet FR 84 16811, l'élément de voûte 2
peut se déformer très légèrement, grâce à ses appuis articulés 7,7′ ,sous l'action
des charges appliquées et il en résulte une scertaine diminution des contraintes à
la clé, une partie de la charge étant reprise latéralement par le remblai 32.
[0033] Chaque appui articulé 7 doit cependant être maintenu latéralement . A cet effet,
chaque rainure 72 est limitée par des bords relevés 14 qui, dans le cas représenté
sur la figure 1, où les rainures sont placées au niveau de la face supérieure 13
du radier, ont une hauteur ne dépassant pas 5 cm , ce qui permet de réaliser, les
bords relevés 14 à la coulée du béton sans utiliser de moule particulier. Les éléments
de radier 13 peuvent donc être moulés rapidement et économiquement .
[0034] Il est possible également, comme on l'a décrit dans le brevet FR 84 16811 d'appliquer
les bords 22 de la voûte dans les rainures 72 au moyen de tirants 25 mis sous tension
en prenant appui sur des parties 24 de la voûte un joint d'étanchéité étant interposé
entre les bords 71, et le fond des rainures 72.
[0035] En faisant varier la hauteur h des parties inférieures planes 21 de l'élément de
voûte, on peut modifier la hauteur totale H de la structure ainsi que la section de
passage S à l'intérieur du conduit.
[0036] Mais pour une même largeur entre appuis, on peut aussi réduire la hauteur H du conduit
en donnant à la voûte une forme surbaissée en anse de panier, comme on l'a représenté
sur la figure 2. Bien entendu, dans ce cas, la section de passage S est aussi réduite
. Si l'on doit respecter une hauteur maximale, on pourra augmenter la largeur du radier
et par conséquent la distance entre appuis L de façon à assurer une section de passage
déterminée.
[0037] En outre, sans modifier le profil de la voûte, on peut aussi augmenter la section
de passage S du conduit en utilisant, comme on l'a représenté sur la figure 3, un
élément de radier en forme de caisson comprenant, le long des deux côtés latéraux,
deux piédroits 15 s'étendant verticalement sur une hauteur variable hl. Un tel mode
de réalisation permet de surélever le niveau des appuis longitudinaux 7 par rapport
au fond 13 et conviendra,par exemple lorsque, le conduit sert au passage d'une hauteur
d'eau ne dépassant pas, en service normal, la hauteur des appuis 7. Une telle disposition
permet de maintenir hors de l'eau les appuis longitudinaux tant que le débit transporté
par le conduit est normal, un débit supérieur, par exemple en cas de crue, étant pris
en charge par la totalité du conduit qui peut être mis sous pression si la voûte 2
est reliée au radier 1 par les tirants 25 et s'appuie sur des joints d'étanchéité.
[0038] Les figures 1,2 et 3 montrent donc comment l'on peut choisir les dimensions et le
profil des éléments préfabriqués pour faire varier la section de passage et l'encombrement,
en particulier la largeur L et la hauteur H du conduit , en fonction des circonstances
, notamment les conditions d'utilisation et le site de construction.
[0039] En particulier, les caractéristiques dimensionnelles et structurelles des éléments
tels que l'épaisseur de la voûte, la nature du béton et la constitution du ferraillage
devront être déterminées en fonction des contraintes appliquées par le remblai et
par les charges d'exploitation.
[0040] Mais d'autres caractéristiques pourraient également être modifiées ou ajoutées, selon
les besoins.
[0041] Par exemple, sur les figures 1 , 2 et 3, on a représenté trois types de radiers .
Sur la figure 1, les organes d'appui 7 sont placés sensiblement au niveau de la face
supérieure 13 de l'élément de base 1. Sur la figure 2, au contraire, les organes d'appui
7 sont légèrement surélevés et placés à la partie supérieure de piédroits 15 dont
la face interne 15′ est arrondie de façon à faciliter l'écoulement du liquide transporté
et à éviter les dépôts.
[0042] Sur la figure 3, les piédroits 15 sont encore surélevés et l'élément de base 1 a
une forme en caisson ou coque de section rectangulaire, l'élément supérieur 2 ayant
une forme en plein cintre. Mais on pourrait aussi donner à l'élément supérieur 2 la
même forme en caisson, comme on l'a représenté sur l'exemple 2O5 de la figure 4 ,
l'ensemble du conduit ayant alors une section rectangulaire.
[0043] Certains accessoires peuvent également être ajoutés aux éléments de base ou aux éléments
supérieurs.
[0044] Ainsi, sur la figure 1, on a représenté un élément de base 1 présentant un fond plan
15 qui permet la pose sur une surface A simplement aplanie et tassée.
[0045] Sur la figure 2, on a représenté un autre exemple d'élément de base 1 dont le fond
1O est muni,dans sa partie centrale , d'une cunette 17 ménagée dans l'axe et faisant
saillie sur la face inférieure 16 Dans ce cas, la surface de pose A est munie d'un
évidement Al de section correspondant à celle de la cunette, les deux parties de
la face inférieure 16 placées de part et d'autre de la cunette 17 devant évidemment
avoir une largeur suffisante pour la transmission au sol des efforts appliqués.
[0046] On a déjà indiqué, en se référant à la figure 3 , que l'élément de base 1 peut être
muni sur ses côtés de piédroits 15 permettant de surélever d'une hauteur variable
les appuis longitudinaux 7 . Sur cette figure, on a également représenté , à titre
d'exemple, un fond 16 sur lequel ont été ménagées des parties en saillie 18 qui forment
des aspérités permettant d'ancrer le radier 1 dans le sol, par exemple pour s'opposer
à des effets de ripage latéral.
[0047] Les éléments de voûte 2 peuvent également faire l'objet de variantes dont certaines
ont déjà été décrites.
[0048] On peut donc ainsi déterminer à l'avance différentes formes d'éléments supérieurs
2 et d'éléments de base 1 qui peuvent être combinés de toutes les façons possibles.
[0049] Par ailleurs, pour chaque profil, on peut aussi faire varier les paramètres déterminant
la résistance du béton, comme l'épaisseur de la voûte, la nature du béton employé
et la constitution du ferraillage, les armatures pouvant d'ailleurs être précontraintes.
[0050] A cet égard, il peut également être intéressant, comme on l'a représenté sur la
figure 1 , de ménager dans l'épaisseur des éléments de base 1 des évidements tubulaires
19 qui se placent dans l'alignement les uns des autres à la pose des éléments 1 de
façon à former des canaux longitudinaux dans lesquels on peut faire passer des armatures
de précontrainte solidarisées ensuite, de façon classique, en coulant un mortier.
[0051] De tels canaux 19 pourront aussi être utilisés par exemple pour le passage de canalisations
ou de câbles électriques ou téléphoniques.
[0052] De façon avantageuse, on peut aussi, comme on l'a représenté schématiquement sur
la figure 8, ménager le long des deux bords transversaux 8 de chaque élément de base
1 des parties en saillie 81 qui s'engagent dans des parties en retrait 82 ménagées
sur le bord transversal en regard de l'élément de radier l' adjacent.
[0053] De la sorte, on assure un centrage relatif des éléments consécutifs permettant d'éviter
les risques de désalignement , lorsque la structure est soumise à un effet de ripage
latéral, par exemple dans des courbes.
[0054] Un effet de ripage longitudinal peut également apparaître par exemple lorsque la
structure est réalisée sur une surface inclinée par rapport à l'horizontale .
[0055] Dans ce cas , comme on l'a représenté en vue de côté sur la figure 7, chaque organe
d'appui longitudinal 7 présente un profil en créneau . La partie profilée convexe
71 ménagée sur chaque bord inférieur 22 de l'élément supérieur 2 s'étend en effet
alternativement sur deux niveaux différents de façon à comprendre, par exemple, une
partie centrale en saillie 71 encadrée par deux parties en retrait 73 qui s'engagent
dans des parties inversées ménagées en creux 74 et en saillie 75 sur le bord supérieur
de l'élément de radier 1 et qui sont munies d'une rainure longitudinale 72.
[0056] Un tel profil en créneau permet d'assurer le maintien longitudinal de chaque élément
supérieur 2 par rapport à l'élément de base 1 correspondant .
[0057] Bien entendu, d'autres dispositions analogues, comprenant des parties en creux et
en saillie décalées longitudinalement, pourraient être utilisées.
[0058] On a ainsi été amené à définir les caractéristiques d'un certain nombre de profils
d'éléments supérieurs et d'éléments de base qui, comme on l'a représenté sur la figure
4 , peuvent être classés en séries correspondant chacune à une largeur entre appui.
[0059] La première série I d'éléments de base 1 comprend donc un certain nombre d'éléments
de même largeur entre appuis L1 mais ayant des profils, des dimensions, des ferraillages
, etc..différents.
[0060] A titre d'exemple, sur la figure 4, la série I d'éléments de base comprend un élément
1O1 dans lequelles organes d'appui 4 sont dans le plan de la face supérieure 13 du
radier et un ou plusieurs éléments 1O2, 1O3 dans lequel les organes d'appui 4 sont
ménagés à la partie supérieure de piédroits 15 dont la hauteur h1, mais aussi la forme,
peuvent varier. Par exemple, l'élément 1O4 est muni de faces internes 1O5 incurvées
de façon à se raccorder tangentiellement au fond .
[0061] Par ailleurs, ces éléments de base peuvent également être munis d'organes accessoires
tels que, des conduits longitudinaux 19 ou bien des crans 18 d'ancrage ménagés sur
la face inférieure 16 du radier. De tels accessoires ont été représentés à titre d'exemple
sur l'élément 1O4 mais pourraient être ménagés sur les autres éléments.
[0062] De la même façon, la série 11 d'éléments supérieurs 2 pourra comporter,par exemple,
un élément 2O2 surbaissé en anse de panier, un élément 2O3 surélevé sur des parois
latérales planes, un élément 2O4 surélevé de forme ovoïde, un élément 2O5 en coque
rectangulaire , un élément 2O6 en forme de dalle , etc...
[0063] D'autres caractéristiques comme l'épaisseur e, la nature du béton ou le ferraillage
peuvent varier. Par exemple, on peut réaliser des éléments ayant un ferraillage en
une ou deux nappes ou bien des éléments en béton armé de fibres ou en une autre matière
moulable et résistante.
[0064] Pour une autre distance entre appuis L2, on réalisera une seconde série I′ d'éléments
de base dans lesquels on fait varier un certain nombre de caracté ristiques telles
que le profil, la hauteur des appuis longitudinaux par rapport au fond, l'épaisseur,
etc.. et une seconde série II′ , d'éléments de voûte ayant des profils, des épaisseurs
ou des ferraillages différents.
[0065] On peut définir ainsi les caractéristiques d'un certain nombre (a) de série I d'éléments
de base et II d'éléments supérieurs, chaque série correspondant à une largeur entre
appuis, de façon à couvrir de façon aussi continue que possible mais dans des conditions
économiquement rentables, une large gamme de sections de passage permettant de répondre
aux besoins de la clientèle . En pratique on pourra , par exemple définir quatre séries
d'éléments de base et d'éléments supérieurs dont les largeurs s'échelonnent entre
1 m et 2,50 m ce qui permet,selon le profil adopté, de réaliser des surfaces de passage
depuis O,35 m² jusqu'à 6 m² , environ.
[0066] Les éléments supérieurs et de base ainsi définis sont tous réalisés en vraie grandeur
et en nombre suffisant pour pouvoir être associés deux à deux de toutes les façons
possibles et souhaitables, en formant un certain nombre de tronçons types de même
largeur et dont les profils et la section de passage sont sensiblement différents.
[0067] Bien entendu, les éléments associés devront être compatibles et, par exemple, on
associera ensemble des éléments de voûte et des éléments de base ayant des épaisseurs
et des ferraillages leur permettant de supporter des efforts du même ordre.
[0068] On réalise ainsi, pour chaque largeur entre appuis, différents tronçons types T₁,T₂,
T₃.... correspondant à des hauteurs, des sections de passage et des résistances différentes
et dont certains ont été représentés, à titre d'exemple , sur la figure 5.
[0069] Ayant défini les caractéristiques dimensionnelles des éléments dont on pourra disposer,
il est possible d'en calculer le ferraillage et la résistance en appliquant des méthodes
de calcul connues. Cependant, selon l'une des particularités de l'invention, on préférera,
dans certains cas, vérifier la résistance des éléments en soumettant chaque tronçon
type ainsi formé à un essai de rupture dans une installation schématisée sur la figure
6 par une presse P, tout autre système pouvant être utilisé dans la mesure où il permet
d'appliquer à la clé 23 de l'élément de voûte 2 un effort vertical d'intensité variable.
[0070] Pour chaque tronçon type , on augmente progressivement la charge appliquée à la
clé 23 jusqu'à la ruine de l'élément.On détermine ainsi la charge de rupture du tronçon
type considéré.
[0071] Or, pour un profil et une épaisseur de voûte donnés, il est possible de calculer
le rapport entre les moments fléchissants résultant de l'application d'une charge
ponctuelle à la clé et d'une charge répartie sur la largeur de l'élément.
[0072] On peut donc déterminer, à partir de la charge ponctuelle ayant entraîné la rupture,
la charge répartie qui aurait eu la même conséquence et, en appliquant un coefficient
de pondération facile à définir entre la sollicitation de service et la sollicitation
de rupture, on détermine la charge maximale admissible en service pour le tronçon
type soumis à l'essai.
[0073] Bien entendu, toutes les caractéristiques, profil de courbure, épaisseur, ferraillage,
etc... des deux éléments de chaque tronçon ont été notées .
[0074] On soumet ainsi à un essai de rupture tous les tronçons T₁,T₂... qu'il est possible
de constituer, pour chaque largeur entre appuis, à partir des éléments des deux séries
I d'éléments de base et II d'éléments supérieurs et l'on peut dresser un tableau indiquant
pour chaque largeur entre appuis et pour chaque tronçon expérimental la section de
passage 5 et la charge maximale admissible.
[0075] Sur ce tableau, on peut ajouter également d'autres caractéristiques permettant de
définir chaque élément , par exemple son épaisseur, un dessin du profil etc..
[0076] Tous ces renseignements sont avantageusement regroupés dans un catalogue montrant
d'une part les profils de tous les tronçons types que l'on peut réaliser et qui ont
été soumis à un essai de rupture et donnant d'autre part, sous forme de tableau,
l'ensemble des caractéristiques utiles et, par exemple, des références permettant
de retrouver, pour un tronçon type déterminé, toutes les caractéristiques des éléments
qui le constituent.
[0077] Un tel catalogue peut être présenté au client qui définit tout d'abord ses besoins
et les conditions d'utilisation, en particulier la section de passage S souhaitée
, l'encombrement en largeur L et en hauteur H que l'on doit respecter et, bien entendu,
les caractéristiques du site de construction notamment la hauteur de remblai Hl au-dessus
du conduit.
[0078] On détermine alors, en fonction de la hauteur et de la nature du remblai et des charges
d'exploitation, la charge maximale qui sera appliquée en service sur le conduit ,
ainsi que la largeur entre appuis permettant de répondre au mieux aux conditions d'encombrement
à respecter et l'on indique quels sont , dans le catalogue, les différents tronçons
types correspondant à une charge admissible supérieure à la charge de service précédemment
calculée et permettant d'assurer, dans les meilleures conditions, la section de passage
voulue. Le client choisit alors le tronçon type permettant de répondre, de façon optimale,à
l'ensemble de ses besoins.
[0079] On peut disposer en stock d'un certain nombre d'éléments de plusieurs largeurs présentant
des caractéristiques sensiblement différentes en ce qui concerne le profil, les épaisseurs
et le ferraillage et correspondant aux besoins les plus courants .Si les éléments
nécessaires se trouvent en stock , ils peuvent immédiatement être livrés sur le chantier
.
[0080] Si les éléments nécessaires ne se trouvent pas en stock , ils peuvent cependant être
réalisés très rapidement car toutes leurs caractéristiques dimensionnelles et structurelles
sont déjà définies et on dispose , normalement, des moules qui ont servi à la réalisation
des éléments soumis aux essais préalables .Lorsque le client commande des éléments
présentant d'autres caractéristiques accessoires, comme des canalisations internes
ou des organes d'ancrage, ou bien de légères variations de dimensions dues à des exigences
d'implantation, on adapte simplement le moule pour l'obtention, à la coulée , de ces
caractéristiques supplémentaires toutes les autres caractéristiques restant bien fixées
.
[0081] On réalise alors en nombre voulu les éléments préfabriqués soit dans une usine soit
sur le chantier et on les assemble pour construire le conduit.
[0082] Dans les modes de réalisation décrits jusqu'à présent, la partie inférieure 1 était
constituée d'éléments préfabriqués monoblocs formant un radier continu . Il est possible,
cependant, de remplacer chaque élément de base 1 par deux éléments d'appui espacés
3O de façon à constituer deux lignes d'appui 3 séparées par un espace libre.
[0083] Une telle disposition, qui a été représentée sur les Figures 9 et 10, pourrait être
utile, par exemple pour de très grandes sections pour lesquelles des éléments de
base monoblocs deviendraient intransportables. En effet, les éléments d'appui 30
forment des semelles isolées dont la largeur peut être prévue pour ménager une surface
d'appui suffisante. En particulier, dans le cas de sols présentant une bonne résistance,
la largeur de la semelle 32 pourrait être réduite.
[0084] De tels éléments, qui sont identiques et peuvent être empilés facilement, sont moins
lourds et moins encombrants que des éléments monoblocs couvrant toute la largeur du
conduit.
[0085] Dans le mode de réalisation représenté sur les Figures 9 et 10, chaque élément supérieur
20 a la forme d'une voûte incurvée reposant sur les éléments d'appui 30 par ses bords
latéraux inférieurs, ces derniers ayant un profil arrondi convexe et s'insérant chacun
dans une rainure 31 en forme de goulotte concave ménagée sur la face supérieure de
chaque élément d'appui 20. On réalise ainsi deux organes d'appui longitudinaux présentant
une certaine possibilité d'articulation de l'élément supérieur 20 par rapport aux
deux éléments d'appui 30.
[0086] Comme on l'a déjà décrit pour les éléments supérieurs 2 et les éléments de base 1,
il est possible de réaliser au moins une série III d'éléments d'appui à l'intérieur
de laquelle on fait varier un certain nombre de caractéristiques dimensionnelles
et structurelles comme, par exemple, la largeur de la surface d'assise, la hauteur
de l'élément, la forme des organes d'appui 31, la nature du béton employé et la constitution
du fer raillage, etc... .
[0087] A titre d'exemple, sur la Figure 13, on a représenté schématiquement deux séries
III, III′ d'éléments d'appui correspondant chacune à une largeur L′₁ et L′₂ de la
surface d'assise et dans lesquelle on a fait varier les formes des éléments.
[0088] En plus des séries, I, I′.... d'éléments de base 1 et II, II′.... d'éléments supérieurs
2, on dispose ainsi d'au moins une série supplémentaire III d'éléments de base et,
selon les besoins, on pourra donc associer les éléments de voûte 20 choisis dans la
série correspondante, soit à des éléments de radier correspondant à la même largeur
entre appuis, soit à des éléments d'appui isolés choisis dans une série supplémentaire
III, III′ présentant une surface d'assise compatible avec la portance du sol.
[0089] Le remplacement d'un élément inférieur monobloc par deux éléments d'appui séparés
ne change pas sensiblement la charge maximale admissible car celle-ci dépend essentiellement
de la résistance de la voûte, le rôle du radier étant essentiellement de transmettre
au sol la charge appliquée sur la voûte et d'assurer une étanchéité vers le bas.
[0090] L'espace existant entre les deux éléments d'appui séparés 30 pourra, selon le cas
être laissé libre ou bien fermé de toute façon adéquate correspondant à l'utilisation
du conduit.
[0091] Sur la Figure 9, par exemple, la partie inférieure 4 du conduit est constituée d'une
couche de base 41 en agrégats compactés, placée entre les côtés latéraux internes
33 des éléments d'appui 30 et recouverte d'une dalle 42 qui peut être constituée d'éléments
préfabriqués ou bien coulée en place en recouvrant les faces supérieures 34 des éléments
d'appui 30.
[0092] On peut ainsi, comme on l'a représenté ssur la Figure 10, faire passer entre les
deux lignes d'appui 3 une chaussée 43 et l'on voit que l'un des avantages de cette
disposition réside dans le fait que la chaussée 43 peut être réalisée sans discontinuité
et de façon classique à l'intérieur comme à l'extérieur du conduit alors que des
éléments inférieurs en béton imposeraient un raccordement avec la chaussée extérieure
avec les risques de décalage dûs aux tassements différentiels et aux dilatations.
[0093] Par ailleurs, les plans des joints transversaux 23 entre deux éléments de voûte 20
consécutifs peuvent être décalés longitudinalement par rapport au plan des joints
transversaux 35 entre les éléments d'appui 30. De la sorte, la charge appliquée
par chaque élément supérieur 20 se répartit sur deux éléments d'appui consécutifs,
de part et d'autre du plan de joint.
[0094] Les joints transversaux entre deux éléments 30 consécutifs peuvent être réalisés
de différentes façons.
[0095] Sur la Figure 11, par exemple, on a représenté un joint scellé 5 entre deux éléments
consécutifs 30, 30′. Ces derniers sont munis, sur leurs faces frontales en vis à vis,
d'armatures en attente 51 qui s'entrecroisent dans un espace 50 laissé entre les deux
éléments 30 et 30′ et qui sont associés à des fers transversaux 52, l'ensemble étant
noyé dans un mortier de scellement 53. Le joint de scellement 5 ainsi réalisé entre
les deux éléments consécutifs 30 et 30′ constitue un véritable clavage dans le sens
longitudinal. En solidarisant ainsi un certain nombre d'éléments consécutifs, on
réalise, sur une longueur déterminée, une longrine monobloc qui permet de répartir
la charge sur le sol et d'éviter les tassements différentiels.
[0096] Mais il est aussi possible, comme on l'a représenté sur la Figure 4, de placer aux
extrémités en vis à vis de deux éléments consécutifs 30 et 30′, des organes de liaison
54, 54′ qui 51 emboîtent l'un dans l'autre et peuvent être reliés par une broche
55. Les deux éléments consécutifs 30 et 30′ sont ainsi reliés entre eux par une liaison
articulée donnant à chaque élément une légère possibilité de déviation par rapport
aux éléments qui l'encadrent.
[0097] Bien entendu, les dimensions des éléments d'appui 30 et notamment la largeur L′
de leur surface d'assise et leur hauteur H′ seront choisies en fonction des circonstances
d'utilisation, et notamment des charges supportées et de la capacité de portance du
sol.
[0098] Différents profils pourront également être prévus. Par exemple, pour la réalisation
de chaussées souterraines, au moins l'une des lignes d'appui 3 pourrait être constituée
d'éléments 30 conformés de façon à présenter une face supérieure 34′ sensiblement
horizontale et placée au-dessus du niveau de la chaussée 4 de façon à réaliser un
trottoir de circulation de piétons.
[0099] D'autres accessoires préfabriqués pourraient d'ailleurs être avantageusement ajoutés
à la série d'éléments d'appui 30.
[0100] Par exemple, le côté interne des éléments 30 pourrait être muni de parties aménagées
pour constituer ou recevoir des rails de circulation d'un chariot ou portique facilitant
le montage et/ou l'entretien de l'ouvrage.
[0101] Selon une autre variante représentée sur les Figures 14 et 15, le conduit est prévu
pour le passage de liquide, par exemple d'une rivière. Dans ce cas, le fond 6 du conduit
peut être avantageusement constitué d'une série de plaques 61 en fonte, en tôle ou
en matière plastique, ayant une largeur égale à celle du conduit et recouvrant l'espace
entre les deux éléments 30, en remontant sur les faces supérieures 34 de ceux-ci,
jusqu'au-dessus des joints 31. Comme indiqué sur la figure, les plaques 61 peuvent
limiter un profil en creux, par exemple pour le passage d'un canal et la hauteur
H′ des éléments d'appui 30 peut être augmentée de façon à élever le niveau des joints
31 jusqu'au-dessus du niveau moyen de l'eau, le fond 6 limitant ainsi une section
suffisante pour les débits moyens. Des joints d'étanchéité peuvent être placés entre
les parties supérieures 31 des éléments d'appui 30 et les bords supérieurs 62 de chaque
plaque 6 de façon à permettre au niveau de l'eau de monter au-dessus du niveau des
bords 62 en remplissant plus ou moins le conduit, en cas de crue. Le conduit peut
même être mis sous pression si les bords inférieurs 21 de la voûte 2 sont appliqués
dans le fond des rainures 31 par des tirants mis sous tension.
[0102] De plus, comme on l'a représenté sur la vue en perspective de la Figure 6, les plaques
61 peuvent avantageusement se recouvrir mutuellement à la façon d'un entuilage, l'extrémité
transversale 63 d'une plaque tournée vers l'aval, dans le sens de circulation du
liquide, recouvrant l'extrémité avant 64 de la plaque suivante 69, avec interposition
d'un cordon d'étanchéité.
[0103] D'autres modes de revêtement du fond pourraîent évidemment être employé. Il est possible
dans certains cas, que l'axe longitudinal 10 du conduit soit incliné par rapport à
l'horizontale et les éléments d'appui 30 peuvent alors avoir tendance à riper. Pour
l'éviter, il sera intéressant de prévoir sur les faces inférieures 32 des éléments
30, des crans d'accrochage 37 qui peuvent être réalisés au bétonnage ou bien, comme
on l'a représenté sur la Figure 6, être ménagés sur une plaque en fonte 38 scellée
sur la face inférieure de chaque élément d'appui 30.
[0104] Comme indiqué sur la Figure 15, en cas de forte déclivité, les faces d'assise 16
des éléments de base 1 ou 32 des éléments d'appui 30 pourraient former des gradins,
la surface de pose A constituant des marches de largeurs correspondantes.
[0105] Pour éviter tout danger de ripage, les éléments 30 peuvent être ancrés dans le sol
par des poutres transversales formant clavette. Il en est de même des éléments supérieurs
2 qui peuvent être clavetés par rapport aux éléments de base 1.
[0106] Selon une autre disposition avantageuse représentée sur les Figures 10 et 15, on
adjoint aux éléments supérieurs 2 des pièces de tête 9 placées à chaque extrémité
du conduit.
[0107] En effet, le conduit est enterré sous un remblai C et débouche à chaque extrémité
dans un talus C′ qui doit être maintenu par les deux côtés latéraux. Pour éviter de
prolonger inutilement le conduit à l'extérieur du remblai C, on utilisera avantageusement
des pièces de tête comprenant chacune une paroi verticale 9 de forme triangulaire
ou trapézoïdale, associée à une semelle 90.
[0108] Sur les Figures 2 et 6, par exemple, la semelle 90 est constituée d'un ou plusieurs
éléments d'appui 39 identiques à ceux 30 qui supportent les éléments de voûte 20.
Chaque pièce de tête est alors constituée d'une plaque 9 comprenant un côté horizontal
91 qui repose sur la partie supérieure 31 de l'élément d'appui 39 correspondant,
un côté vertical 92 placé dans le prolongement du côté 24 du dernier élément supérieur
25 du conduit, et un côté incliné 93 dont l'inclinaison correspond à l'angle naturel
du talus C′.
[0109] Le maintien de la paroi 9 peut être assuré par un scellement réalisé entre les côtés
verticaux 92 et 24 en vis à vis ou bien par emboîtement de pièces adéquates scellées
dans les faces en regard desdits côtés 91, 24.
[0110] De plus, la paroi 9 prend appui, dans le sens longitudinal, sur une butée 37 fermant
la goulotte 31 dans laquelle s'engage le côté horizontal 91.
[0111] Mais on pourrait aussi réaliser des pièces de tête munie chacune d'une semelle 90
faisant corps avec la paroi verticale 9, de façon à réaliser un élément autostable.
[0112] Par conséquent, on pourra encore ajouter aux séries III, III′ d'éléments supérieur
et inférieur, une série de pièces de tête présentant des épaisseurs, des hauteurs
et, éventuellement, des inclinaisons différentes de façon à pouvoir s'adapter aux
différents cas de la meilleure façon.
[0113] D'une façon générale d'ailleurs, on pourraît imaginer d'autres variantes et d'autres
dispositions accessoires, par exemple pour réaliser différemment le fond ou la partie
supérieure du conduit.
1. Procédé de réalisation d'un conduit enterré constitué d'une série de tronçons accolés
placés les uns à la suite des autres, le long d'un axe longitudinal (O), sur le fond
(A) d'une tranchée (B), lesdits tronçons étant constitués par assemblage sur le site
d'éléments préfabriqués et comprenant chacun, en section transversale à l'axe (O),
une partie inférieure (1) constituée d'au moins un élément de base et formant un radier
(1) reposant sur une surface de pose (31) et une partie supérieure (2) constituée
d'au moins un élément formant voûte et reposant sur la partie inférieure (1) par l'intermédiaire
d'organes d'appui logitudinaux (12) (22) ménagés respectivement, parallèlement à
l'axe longitudinal (O), sur les côtés latéraux (11) (21) de la partie inférieure
(1) et de la partie supérieure (2);
caractérisé par le fait que l'on détermine tout d'abord, les caractéristiques dimensionnelles
et structurelles d'au moins une série (I) d'éléments de base (101,102,103) et d'au
moins une série (II) d'éléments supérieurs (201,202,203 ...), chaque série correspondant
à une certaine largeur entre appuis longitudinaux (L₁), en faisant varier, dans chaque
série, au moins un des paramètres de forme et de résistance tels que le profil en
section transversale, l'épaisseur et la constitution de l'élément,
que l'on associe ensuite, de toutes les manières possibles, des éléments supérieurs
(201,202) et des éléments de base (101,102) compatibles entre eux, de façon à constituer
des tronçons types (T₁, T₂...) présentant, pour la largeur (L₁) choisie, des profils,
des épaisseurs et des constitutions différentes,
que l'on détermine, pour chaque tronçon type (T₁, T₂) ainsi formé, la charge répartie
maximale admissible par le tronçon type T₁, T₂ considéré dans diverses conditions
d'utilisation,
et que, pour la réalisation d'un conduit devant présenter une section de passage (S)
et un encombrement donné, et soumis à une charge donnée, on choisit un tronçon type
(T₁, T₂) présentant une charge admissible supérieure à la charge devant être appliquée
sur le conduit et dont le profil, compte-tenu de la largeur (L₁, L₂) entre appuis,
permet de respecter de façon optimale la section de passage et l'encombrement requis
et l'on fabrique en nombre voulu des éléments de base (1) et supérieurs (2) présentant
le profil, les dimensions et les caractéristiques structurelles de l'élément de la
partie inférieure et de la partie supérieure du tronçon type choisi, puis l'on construit
le conduit par assemblage desdits éléments.
2. Procédé de réalisation d'un conduit (1) selon la revendication 1, caractérisé par
le fait que l'on adjoint aux séries (I, II) d'éléments de base et d'éléments supérieurs,
au moins une série supplémentaire (III) d'éléments d'appui (30) formant chacun une
semelle isolée présentant, sur une face inférieure, une surface d'assise (32) et,
sur une face supérieure (34), une partie d'appui longitudinale (72) pour un élément
supérieur (2) et dans laquelle on a fait varier au moins l'une des caractéristiques
déterminant la portance et la résistance, telles que la largeur (L′) de la surface
d'assise, l'épaisseur (H′), la forme et la constitution et que, pour réaliser au moins
une partie du conduit (1), on choisit dans une série III, III′, des éléments d'appui
(30) que l'on place les uns à la suite des autres de façon que les parties d'appuis
(31) alignées forment les deux organes d'appui longitudinaux (7, 7′) sur lesquels
viennent reposer les bords inférieurs latéraux (71) des éléments supérieurs (2),
lesdits éléments d'appui (30) étant choisis dans ladite série supplémentaire (III)
de façon à être capable de résister aux charges appliquées en service par les éléments
supérieurs (2) et à assurer une surface d'assise (32) de largeur (L′) suffisante,
compte-tenu desdites charges et de la portance du sol (A) à cet endroit.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2 caractérisé par le fait que, pour
vérifier la charge maximale admissible par chaque tronçon type (T₁, T₂) on réalise
en vraie grandeur les éléments supérieurs (201,202) et les éléments de base (101,102)
choisis dans lesdites séries (I, II, III) et correspondant respectivement aux différentes
largeurs (L₁, L₂ ...), chaque élément d'une série étant réalisé, pour chaque largeur,
en un nombre correspondant aux possibilités de combinaisons avec les éléments d'une
autre série et l'on associe par paires les éléments de base et les éléments supérieurs
de façon à réaliser les tronçons types (T₁, T₂) envisagés, puis l'on soumet chaque
tronçon type (T₁, T₂) ainsi formé à un essai de charge appliquée à la clé jusqu'à
la ruine du tronçon pour en déduire, par application de coefficients de sécurité,
la charge répartie maximale admissible par le tronçon (T₁), (T₂) considéré.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 et 3, caractérisé par le fait que l'on
réalise un nombre (a) de séries I d'éléments de radier et un nombre (a) de séries
II d'éléments supérieurs correspondant à un même nombre (a) de largeurs (L₁, L₂ ...)
ledit nombre (a) étant déterminé de façon à couvrir de façon presque continue, grâce
au choix du profil, une large gamme de sections de passage et l'on associe des éléments
supérieurs (2) et des éléments de radier (1) de même largeur entre appuis (L) pour
former les tronçons types correspondant à cette largeur (L).
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que,
l'on ménage le long des deux côtés latéraux (11) de chaque élément de base (1) , des
piédroits 15, perpendiculaire au fond (10) (32) dont on fait varier la hauteur à
l'intérieur de la série (I) de façon à disposer de plusieurs niveaux (h₁) de la partie
d'appui longitudinale (72).
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que,
dans chaque série II d'éléments supérieurs (2)correspondant à une largeur entre appuis
(L) déterminée, on fait varier la courbure de l'élément et en particulier le rapport
entre la flèche et la largeur entre appuis.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que
l'on regroupe l'ensemble des caractéristiques des tronçons types (T₁, T₂...) dans
un catalogue indiquant notamment les largeurs entre appuis (L₁, L₂ ...) et les largeurs
et assise des différentes séries (I, I′) (III,III′) d'éléments de base (1) (30) et
(II, II′) d'éléments supérieurs (2) réalisés et, pour chaque largeur entre appuis
(L₁, L₂...) les profils des tronçons types (T₁, T₂...), avec l'indication de la section
de passage et de la charge maximale admissible.
8. Procédé de réalisation d'un conduit selon la revendication 2, caractérisé par le
fait que l'on place entre les deux lignes (3) d'éléments d'appui (20) une suite d'éléments
intermédiaires (61) s'appuyant sur les parties internes (34) des éléments d'appui
(30) des deux lignes (3) de façon à former le fond (6) du conduit (1).
9. Procédé de réalisation d'un conduit selon la revendication 2, caractérisé par le
fait que, dans le cas où le conduit (1) est utilisé pour le passage passage d'une
chaussée de circulation (4), cette dernière est réalisée sans discontinuité en passant
entre les deux lignes d'éléments d'appui (30).
10. Eléments préfabriqués pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications
précédentes d'un conduit chacun, en section transversale, une partie inférieure (1)
constituée d'au moins un élément de base (1) reposant sur une surface de pose (A)
et une partie supérieure (2) constituée d'au moins un élément formant voûte et reposant
sur la partie inférieure (1) par l'intermédiaire d'organes d'appui longitudinaux (7,
7′) ménagés respectivement parallélement à l'axe (O) longitudinal du conduit, sur
les côtés latéraux (11) (21) de la partie inférieure (1) et de la partie supérieure
(2),
caractérisés par le fait qu'ils sont répartis en plusieurs séries, respectivement
au moins une série I d'éléments de base (1) comprenant au moins deux éléments de
base (101, 102)et une série (II) d'éléments supérieurs (2) comprenant au moins deux
éléments supérieurs (201, 202) couvrant la même largeur entre appuis (L₁) et différant
l'un de l'autre par au moins l'une des caractéristiques déterminant la forme et la
résistance, telles que le profil en section transversale, l'épaisseur et la constitution
de l'élément.
11. Eléments préfabriqués selon la revendication 10, caractérisés par le fait que
l'on adjoint aux séries (I, I′) d'éléments de base, au moins une série supplémentaire
d'éléments d'appui (30) formant chacun une semelle isolée et susceptibles d'être
associés aux éléments supérieurs (2), les éléments (30) de ladite série supplémentaire
(III) différant l'un de l'autre par au moins l'une des caractéristiques déterminant
la portance, l'encombrement et la résistance, telles que la largeur (L′) de la surface
d'assise, la hauteur (H′) des apuis, la forme et la constitution.
12. Eléments préfabriqués selon la revendication 10, caractérisé par le fait que
chaque série (I,I′) d'éléments de base (1) correspondant à une largeur entre appuis
déterminée (L) comprend au moins des éléments constitués d'un panneau rectangulaire
formant un fond (10) muni de long de ses côtés latéraux (11) de parties surélevées
formant des piedroits (15) munis chacun, à sa partie supérieure, d'une partie d'appui
(72) de l'élément supérieur dont le niveau par rapport au fond peut varier d'un élément
à l'autre à l'intérieur de chaque série (I) (I′).
13. Eléments préfabriqués selon l'une des revendications 10 à 12, caractérisés par
le fait que certains des éléments de base (1) des sé ries (I) (I′) et des éléments
d'appui (30) des séries (III, III′) sont munnis sur leur face inférieure (16), de
parties en saillies (18) d'ancrage de l'élément sur la surface de pose (A).
14. Elémentspréfabriqués selon l'une des revendications 10 à 12, caractérisés par
le fait que la surface d'assise (16) (32) des éléments de base (1) (30) forme des
gradins étagés susceptibles d'être posés sur des marches A₂ ménagées sur la surface
de pose A en cas d'inclinaison de l'axe longitudinal (O) du conduit.
15. Eléments préfabriqués selon l'une des revendications 10 à 14, caractérisés par
le fait que chaque série (I, I′) d'éléments de base (1) correspondant à une largeur
entre appuis (L) déterminée comprend au moins un élément dont le fond (1O) est muni
d'une cunette axiale (17).
16. Eléments préfabriqués selon la revendication 15, caractérisés par le fait que
la face inférieure (16) du fond (1O) présente une partie centrale en saillie par rapport
au niveau inférieur des côtés latéraux (11) de l'élément de base (1) et s'engageant
dans un évidement correspondant (A1) ménagé dans la surface de pose (31).
17. Eléments préfabriqués selon l'une des revendications 10 à 15, caractérisés par
le fait que chaque série (I, I′) d'éléments de base (1) correspondant à une largeur
entre appuis (L) déterminée comprend des éléments de base munis, le long de leurs
bords (8, 8′) transversaux à l'axe de la structure, de parties de centrage, respectivement
en saillie (81) et en creux (82) , les parties en saillie (81) et en creux (82′)
de deux éléments de base (1, 1′) consécutifs s'emboîtant l'une dans l'autre à la pose
desdits éléments.
18. Eléments préfabriqués selon l'une des revendications 10 à 17, caractérisés par
le fait que au moins certains d'éléments de base (1) (30) sont munis d'au un évidement
tubulaire (19) ménagé dans l'épaisseur du fond (1O) et parallèle à l'axe (O) de telle
sorte que les évidements tubulaires alignés (19) de plusieurs éléments de base (1)
(30) consécutifs forment un canal interne s'étendant sur toute la longueur de la structure.
19. Eléments préfabriqués selon l'une des revendications 10 16, caractérisés par le
fait que chaque série (II) d'éléments supérieurs (2) correspondant à une largeur entre
appuis déterminée comprend des éléments (201, 202) présentant au moins deux profils
différents choisis parmi différents types de profils, respectivement un profil (202)
surbaissé à courbure en anse de panier, un profil (20) circulaire, un profil (204)
surélevé ovoïde, un profil (205) en caisson rectangulaire et un profil (206) en
dalle plane.
20. Eléments préfabriqués selon l'une des revendications 10 à 19, caractérisés par
le fait que chaque organe d'appui longitudinal articulé (7) comprend deux parties
profilées, respectivement convexe (71) et concave (72) ménagées respectivement en
saillie et en creux le long des côtés latéraux (21) (11) en vis-à-vis de l'élément
supérieur (2) et de l'élément de base (1) (30) de chaque tronçon.
21. Eléments préfabriqués selon la revendication 2O, caractérisés par le fait que
les parties profilées, respectivement convexe (71) et concave (72) s'étendent alternativement
sur deux niveaux différents de façon à réaliser le long de chaque élément de base
(1) (30) et de chaque élément supérieur (2), des profils en créneaux inversés comprenant,sur
l'élément de base (1) des parties en creux (74) et en saillie (75) dans lesquelles
s'engagent des parties inverses ménagées respectivement en saillie (71) et en creux
(73) sur les côtés latéraux (21) de l'élément supérieur (2).
22. Eléments préfabriqués pour la réalisation d'un conduit selon l'une des revendications
1 à 9, caractérisés par le fait qu'ils comprennent au moins une série d'éléments intermédiaires
(61) susceptibles d'être placés les uns à la suite des autres de façon à former le
fond (6) du conduit, lesdits éléments étant réalisés en matière moulable, injectable
ou laminée, telle que métal, béton ou matières plastiques.
23. Eléments préfabriqués selon la revendication 22, caractérisés par le fait que
le fond (6) du conduit (1) forme un canal pour la circulation d'un liquide et que
les éléments intermédiaires sont constitués de plaques (61) couvrant sensiblement
toute la largeur interne du conduit et se recouvrant mutuellement à la façon d'un
entuilage, l'extrémité aval (63) d'une plaque (61) recouvrant l'extrémité amont (66)
de la plaque suivante (61′).
24. Eléments préfabriqués pour la réalisation d'un conduit selon la revendication
2, caractérisés par le fait qu'au moins certains des éléments d'appui (30) sont munis
d'armatures en attente (51, 52) susceptibles d'être associées à des armatures transversales
(52) et noyées, après la pose dans un liant de scellement (53) de façon à former un
joint clavé, l'ensemble de plusieurs éléments (30, 30′) consécutifs constituant ainsi
une longrine monobloc.
25. Eléments préfabriqués pour la réalisaiton d'un conduit selon la revendication
2, caractérisé par le fait que les extrémités adjacentes des éléments d'appui (30,
30′) d'une même ligne sont munies d'organes de jonction (54, 54′) reliés entre eux
de façon à former une liaison articulée autour d'un axe (55).
26. Conduit enterré réalisé, selon l'une des revendications 1 à 9, par assemblage
sur le site d'éléments préfabriqués choisis dans au moins deux séries (I, II), respectivement,
d'éléments inférieurs et d'éléments supérieurs, dans lesquelles on a fait varier
au moins l'une des caractéristiques déterminant la forme et la résistance, caractérisé
par le fait que, le conduit étant recouvert d'un remblai (C) limité par un talus
(C′), chaque extrémité (25) du conduit débouchant dans le talus (C′) est équipée de
deux pièces de tête (9) placées respectivement dans le prolongement des deux côtés
(26) du conduit, et comprenant chacune un élément de paroi latérale (9) de forme
biaise reposant sur une semelle d'appui (90) et susceptible d'être placés respectivement
dans le prolongement des deux côtés latéraux (24) de l'élément supérieur (25) placé
à l'extrémité du conduit, chaque élément de paroi latérale (9) ayant une forme sensiblement
trapézoïdale ou triangulaire comprenant un côté horizontal (91) reposant sur la semelle
d'appui (90), un côté vertical (92) placé le long du côté correspondant (24) de l'élément
supérieur (25) et un côté incliné (93) dont l'inclinaison correspond à l'angle de
talus naturel (C′) du remblai recouvrant le conduit.
27. Conduit enterré selon la revendication 26, caractérisé par le fait que l'on dispose
d'une série de pièces de tête (9) dans laquelle on a fait varier au moins l'un des
paramètres tels que l'épaisseur de la paroi (9), la hauteur du côté vertical (92),
l'inclinaison du côté incliné (93) et la largeur de la semelle d'appui (90).