[0001] La présente invention est relative aux attaches constituées de deux éléments de liaison
complémentaires, destinés à être adaptés, pour tout moyen convenable, sur des parties
de vêtements et, plus particulièrement, de lingerie féminine.
[0002] L'invention concerne, plus spécialement, les dispositifs mis en oeuvre pour assurer
la fermeture d'une ceinture thoracique, plus particulièrement appartenant à un soutien-gorge.
[0003] Les extrémités d'une ceinture thoracique de soutien-gorge sont, traditionnellement,
pourvues de moyens de fermeture ou d'accrochage qui, dans un premier temps, ont été
constitués par des pièces métalliques crochetables, rapportées par piqûres.
[0004] Afin d'offrir une possibilité de réglage pour une même taille, ces dispositifs font,
généralement, intervenir un crochet susceptible d'être amené en coopération avec l'une
quelconque de plusieurs portes fixées à des distances relatives déterminées.
[0005] Il peut être considéré que les moyens techniques ci-dessus ne donnent pas entière
satisfaction pour deux raisons.
[0006] La première réside dans la difficulté relative que perçoivent les utilisatrices pour
assurer l'accrochage ou le décrochage des extrémités de la ceinture thoracique.
[0007] La seconde réside dans l'inadaptation des moyens de réglage constitués par plusieurs
portes successives conférant des positions prédéterminées de tension relative. La
conformation thoracique de l'utilisatrice et la perte dans le temps de la fonction
élastique du tissu constitutif du soutien-gorge font que le port du soutien-gorge
n'est pas assuré de façon confortable et efficace malgré les possibilités de réglage
offertes.
[0008] La technique antérieure a formulé d'autres propositions parmi lesquelles il convient
de citer, plus particulièrement, l'enseignement divulgué par la demande française
2 596 253 (86-04 645).
[0009] Selon cette demande française, le dispositif de fermeture comprend une première partie
de liaison en forme de porte qui peut être immobilisée en position réglable sur la
ceinture par effet de coincement produit par un curseur enfilé, simultanément, sur
le ruban de ceinture et sur la porte.
[0010] Le dispositif comprend une deuxième partie de liaison, constituée sous la forme d'un
crochet adapté sur le second ruban de la ceinture pour coopérer avec la porte dans
laquelle il peut être engagé.
[0011] La porte et le crochet sont réalisés en matière plastique moulée.
[0012] Il peut être considéré que cette proposition représente une solution permettant de
régler le problème de l'adaptation en taille de la ceinture thoracique. En effet,
l'utilisatrice peut, à volonté, modifier le réglage de longueur en faisant coulisser
la porte par l'intermédiaire du curseur.
[0013] Si une telle proposition donne satisfaction sur ce point, les expérimentations qui
ont été conduites ont permis de déceler que la coopération entre le crochet et la
porte ne possédait pas toujours l'efficacité requise, notamment dans les cas de mise
sous tension élastique de la ceinture thoracique.
[0014] Il a été constaté, par ailleurs, que la forme de réalisation des parties de liaison
faisait naître, pour l'utilisatrice, des difficultés d'accrochage, plus particulièrement
pour assurer la coopération entre le crochet et la porte.
[0015] Il a été constaté, également, que l'adaptation de la partie de liaison en forme de
crochet sur le ruban de ceinture était faite pour laisser subsister sur ce ruban une
partie terminale libre apte à assurer le recouvrement, au moins partiel, du dispositif
en position de fermeture, afin de masquer le plus possible la présence de l'attache
de fixation. Une telle obligation a, toutefois, aboutit à la constatation que cette
partie terminale présentait une tendance au roulage se traduisant par une protubérance
disgracieuse perceptible sous les vêtements.
[0016] Les perfectionnements selon la présente invention visent à remédier aux inconvénients
ci-dessus, en vue de parfaire le dispositif de fermeture et de lui conférer des qualités
de fonctionnalité, de mise en oeuvre et d'esthétique supérieures à celles de la proposition
divulguée par la demande française
2 596 253 (86-04 145).
[0017] Pour atteindre les objectifs ci-dessus, le dispositif de fermeture pour soutien-gorge
est caractérisé en ce que :
- la seconde partie de liaison comporte :
. une semelle ou base de fixation sur le ruban, possédant une plage dite arrière s'étendant
au-delà de l'aplomb de l'extrémité de la branche de crochetage et sur une mesure au
moins égale à l'étendue transversale de ladite branche,
. et un crochet constitué par une petite branche ou pied de liaison s'élevant à partir
de la semelle et par une grande branche, dite de crochetage, solidaire de la petite
branche et s'étendant à distance de la semelle avec laquelle elle délimite un couloir
d'engagement présentant, en section droite transversale, une forme rectangulaire dont
la plus grande dimension est parallèle à la semelle,
- et la première partie de liaison comprend une porte dont la barrette avant présente
une section droite transversale conjuguée à celle du couloir.
[0018] L'invention a également pour objet un soutien-gorge dont la ceinture thoracique est
équipée d'un dispositif de fermeture selon l'invention.
[0019] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une perspective partielle d'une ceinture thoracique de soutien-gorge équipée
d'un dispositif de fermeture selon l'invention.
La fig. 2 est une coupe-élévation montrant, à plus grande échelle et plus en détail, les parties
constitutives du dispositif de fermeture.
La fig. 3 est une coupe-élévation, analogue à la fig. 2, illustrant les parties constitutives en coopération.
La fig. 4 est une coupe-élévation illustrant, à plus grande échelle, une variante de réalisation
de certains des éléments constitutifs du dispositif.
[0020] Le dispositif de fermeture selon l'invention est destiné à être adapté sur une ceinture
thoracique de soutien-gorge
1 comprenant, de façon connue, un ruban élastique
2 et un ruban élastique
3, respectivement dénommés gauche et droit, en considération du sens de porter.
[0021] Le dispositif de fermeture comprend une première partie de liaison
I qui est constituée par une porte
4 destinée à être adaptée de façon réglable sur la face extérieure
2a du ruban
2. De façon connue, la porte
4 se présente sous la forme d'une boucle fermée délimitant une ouverture ou lumière
5, de préférence de forme générale rectangulaire définie par une barrette
6, dite avant, et une barrette
7, dite arrière, qui sont réunies entre elles par des traverses
8. La porte
4 est, de préférence, réalisée en une matière plastique injectée sous pression et présente
une épaisseur faible, par exemple comprise entre 0,5 et 1 mm.
[0022] La barrette arrière
7 possède, sur sa face postérieure, des picots
9 qui sont destinés à pénétrer dans la matière constitutive du ruban
2 sous l'action d'un curseur de blocage
10 enfilé, simultanément, sur le ruban
2 et sur la porte. Le curseur
10 est réalisé pour exercer une force de serrage, appliquant le ruban
2 contre la face postérieure de la porte, de manière à provoquer la pénétration relative
partielle des picots
9 assurant l'immobilisation de la porte dans une position déterminée, réglable à volonté
par coulissement relatif du curseur
10 dans le sens de dégagement.
[0023] Selon l'invention, la barrette
7 est réalisée de manière à comporter, sur sa face antérieure, une saillie
11 de butée limitant la course de déplacement du curseur
10 dans le sens de serrage schématisé par la flèche
f₁. La saillie
11 peut être constituée par un ou plusieurs épaulements dont la hauteur
h est, de préférence, égale à l'épaisseur
e du curseur.
[0024] Il est avantageux, dans certains cas, de conférer à la face antérieure de la barrette
arrière
7 une inclinaison montant en direction de la saillie
11, de manière à réaliser, par coopération avec le curseur
10, un effet de coincement accroissant progressivement la pression de serrage exercée
sur le ruban
2.
[0025] Le dispositif de fermeture comprend une seconde partie de liaison
II qui est réalisée de manière complémentaire à la partie
I. Cette partie de liaison
II comprend une base
12 à partir de laquelle est formé un crochet
13 constitué par une petite branche ou pied de liaison
14 et par une grande branche
15 délimitant, avec la base
12, un couloir d'engagement
16. La partie de liaison
II est réalisée comme la partie
I, de préférence en matière plastique moulée par injection. Cette partie
II est destinée à être fixée, par tout moyen convenable, sur la face intérieure
3b du ruban
3.
[0026] Selon l'invention, il est prévu de réaliser le crochet
13 de manière à lui faire comporter une branche
15 présentant, à partir du pied de liaison
14 et jusqu'à son extrémité, une largeur sensiblement égale, au jeu près, à la mesure
correspondante de l'ouverture
5, de façon à pouvoir y être juste engagée, comme cela apparaît à la
fig. 2. Par ailleurs, le crochet
13 est réalisé de manière à définir, avec la base
12, un couloir
16 présentant, en section droite transversale prise perpendiculairement au plan
P-P′ de la semelle
12, une forme rectangulaire dont la plus grande dimension est parallèle à la semelle.
[0027] De façon complémentaire, la porte
4 est réalisée de manière que la barrette avant
6 présente une forme conjuguée au couloir
16.
[0028] Ainsi que cela ressort de la comparaison des
fig. 2 et
3, la coopération entre les parties
I et
II, en vue d'établir la liaison des rubans
2 et
3, consiste à engager le crochet
13 dans l'ouverture
5, puis à faire coulisser relativement les parties
I et
II, respectivement dans le sens des flèches
f₂ et
f₃, pour provoquer l'introduction de la barrette
6 dans le couloir d'engagement
16 jusqu'en butée contre le pied
14.
[0029] Les formes conjuguées de la barrette avant
6 et du couloir
16 permettent de réaliser un engagement par simple coulissement, en déplaçant parallèlement
ou sensiblement parallèlement les deux pièces
1 et
2 qui se trouvent ensuite assujetties sans possibilité de déplacement relatif par torsion
ou rotation relative dans l'un ou l'autre des sens de la flèche
f₄.
[0030] Cette coopération mutuelle permet de maintenir les pièces
I et
II dans deux positions relatives parallèles, particulièrement favorables au maintien
d'une contrainte de traction élastique permanente exercée par le réglage préalable
de la ceinture
1 pour assurer un maintien confortable pour l'utilisatrice.
[0031] La constitution en forme conjuguée, entre la barrette avant
6 et le couloir
16, permet d'éviter toute tendance à la rotation relative et facilite la fermeture ou
l'ouverture des rubans
2 et
3 par un simple glissement relatif parallèle entre les pièces
I et
II.
[0032] Selon une autre disposition constructive de l'invention, la pièce
II est également réalisée de manière que la base
12 se présente sous la forme d'une semelle possédant, à partir de l'aplomb du bord extrême
de la branche de crochetage
15, un prolongement
17 s'étendant dans le plan de la base
12 et sur une mesure correspondant au moins à l'étendue, en section droite transversale,
de la branche de crochetage
15. De cette manière, comme cela ressort de la
fig. 2, lors de l'adaptation entre les parties
I et
II, la barrette
6 prend appui sur le prolongement
17 dès que le crochet
13 a pénétré l'ouverture
5 et se trouve ainsi dans cette position en alignement exact avec le couloir
16 dans lequel elle peut pénétrer relativement par simple déplacement opposé parallèle
entre les parties
I et
II. Par ce moyen, il est ainsi porté remède à la difficulté d'association des parties
I et
II se produisant lorsque la barrette avant
6 bute contre le bord de la base
12 se situant, sensiblement, à l'aplomb de celui de la branche de crochetage
15.
[0033] L'existence du prolongement
17, formant une plage arrière, fournit une surface de référence ou plan de guidage permettant
de procurer une perception tactile à l'utilisatrice qui peut convenablement orienter
la barrette
6 de la porte
4 en regard de l'ouverture du couloir
16 pour faciliter son engagement et sa pénétration par simple coulissement relatif.
[0034] Selon une autre disposition constructive, la base
12 est également réalisée de manière à comporter un prolongement avant
18 s'étendant sur une mesure transversale correspondant, sensiblement, à celle de la
branche de crochetage
15. Un tel prolongement, tel que cela ressort des
fig. 2 et
3, fournit, tout d'abord, une base de référence pour la pénétration relative du crochet
13 dans la lumière ou fenêtre
5 et constitue, après adaptation de la fermeture selon la
fig. 3, un prolongement s'établissant, exactement, dans le niveau de la face correspondante
du curseur
10. Ceci permet de supprimer les variations de niveau disgracieuses qui peuvent apparaître
sous les vêtements lorsque le dispositif est en position de fermeture. Dans cet état,
le prolongement
18 masque totalement la partie de l'ouverture 5 ayant été dégagée après introduction
de la barrette
6 à l'intérieur du couloir
16.
[0035] Selon une variante de réalisation, représentée par la
fig. 3, les formes conjuguées, entre la barrette avant
6 et le couloir
16, peuvent, avantageusement, être prévues pour faire intervenir un effet de coincement
dans la position de fermeture. A cet effet, il peut être prévu de réaliser la branche
de crochetage
15 de telle manière que sa face interne
19 présente, depuis l'extrémité
20 de ladite branche, une inclinaison convergeant vers la base
12 en direction de la petite branche
14. Dans un tel cas, la branche
6 possède alors une face dite extérieure
6a présentant la même inclinaison convergente par rapport à la face
6b.
[0036] Selon une autre disposition de l'invention, le prolongement
18, constituant la plage avant de la semelle
12, est mis à profit pour éviter la tendance au roulage du bord extrême du ruban
3. A cette fin, la liaison, entre la partie
II et le ruban
3, est effectuée pour que le bord transversal
18a de la semelle
18 soit situé, approximativement, en alignement ou légèrement en retrait du bord
21 du ruban
3.
[0037] Par les moyens techniques ci-dessus, il est mis fin aux inconvénients portés au compte
de l'enseignement divulgué par la demande française
2 596 253 (86-04 645).
[0038] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car diverses modifications
peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.