[0001] La présente invention concerne un plancher facilement démontable.
[0002] Il est souvent nécessaire de mettre en place des planchers provisoires, par exemple
dans des salles polyvalentes ou des gymnases pour la tenue de certaines manifestations.
Ainsi, lorsqu'une exposition a lieu dans un gymnase, on préfère protéger le sol du
local par un plancher afin de ne pas le détériorer.
[0003] Des planchers démontables ont déjà été proposés. Toutefois, pour la plupart d'entre
eux, la mise en place est délicate car les éléments de plancher sont lourds et encombrants
et donc difficiles à manipuler.
[0004] Le principal inconvénient de ce type de plancher est constitué par le fait que,
bien que les éléments de plancher soient jointifs au moment de leur assemblage, ceux-ci
ont tendance à se désolidariser les uns des autres en cours d'utilisation. Au surplus,
si cette désolidarisation est très localisée au départ (c'est-à-dire qu'elle ne concerne
que quelques plaques), elle a tendance à se généraliser à la totalité de la surface
du parquet, du fait du relachement progressif de toutes les plaques.
[0005] La présente invention a notamment pour but de pallier ces inconvénients. Dans cette
optique, elle propose une structure de plancher facilement montable et démontable
qui permette d'obtenir une excellente tenue des plaques les unes aux autres, aussi
bien dans les sens transversal et longitudinal que dans le plan défini par le plancher.
[0006] Le plancher de l'invention qui comprend un ensemble de plaques destinées à être disposées
les unes contre les autres, et décalées dans le sens longitudinal, chaque plaque étant
équipée sur chacun de ses côtés longitudinaux d'au moins un premier organe de positionnement
qui coopère avec un second organe de forme complémentaire solidaire d'une plaque adjacente
est caractérisé en ce que la liaison des côtés latéraux desdites plaques est assurée
par une fausse languette qui se loge dans deux rainures formées dans ces côtés, ladite
fausse languette étant pourvue à l'une de ses extrémités d'un moyen d'assemblage apte
à coopérer avec un moyen complémentaire prévu sur l'un des côtés longitudinaux d'une
plaque précédemment posée, adjacente par ce côté aux deux plaques dans les rainures
desquelles la fausse languette est logée.
[0007] Selon d'autres caractéristiques avantageuses, mais non limitatives :
- ladite fausse languette est une tige de section circulaire alors que lesdites rainures
ont une section semi-cylindrique complémentaire, et en ce que ledit moyen d'assemblage
prévu à l'une des deux extrémités - dite première extrémité - de ladite fausse languette
est une plaquette coopérant avec une lumière solidaire de l'un desdits bords longitudinaux,
le verrouillage de la plaquette étant obtenu par rotation de la tige autour de son
propre axe sur environ 90° ;
- la seconde extrémité de la fausse languette est munie d'un levier de manoeuvre permettant
de faire tourner la tige sur elle-même en vue du verrouillage et du déverrouillage
de la plaquette ;
- la seconde extrémité de la fausse languette est également munie d'une collerette
qui prend appui contre les chants des plaques réunies par ladite fausse languette
;
- l'un des côtés de chacune des plaques, dit premier côté longitudinal, comporte une
languette, qui vient s'engager dans une rainure complémentaire formée dans le côté
opposé, dit second côté longitudinal, d'une plaque adjacente, et en ce que lesdits
premier et second organes de positionnement constituent un dispositif d'encliquetage
élastique dont l'un des éléments est logé dans un évidement ménagé dans ladite languette
tandis que l'autre élément est fixé dans ladite rainure, de telle sorte que lorsque
la languette vient s'engager dans la rainure complémentaire de la plaque adjacente,
on réalise l'encliquetage de ce dispositif en rendant jointives lesdites plaques ;
- ledit dispositif d'encliquetage élastique est constitué d'un tenon à tête renflée
coopérant avec un double loqueteau à pompe ;
- ledit tenon est fixé dans la rainure alors que ledit double loqueteau est logé dans
ledit évidement ;
- ladite rainure comporte un évidement dans lequel est fixé le tenon ;
- chacune desdites plaques est rectangulaire, de largeur égale à la moitié de la longueur
et en ce que ses côtés longitudinaux sont pourvus l'un, d'une paire d'éléments d'encliquetage
identiques et l'autre d'une paire d'éléments d'encliquetage complémentaires, lesdits
éléments étant disposés symétriquement de part et d'autre du petit axe de symétrie
de la plaque, et situés aux quatre sommets d'un carré imaginaire de côté égal à la
largeur de la plaque, de sorte que la liaison des différents plaques est faite en
quinconce ;
- le plancher comporte des plaques de bordure de forme carrée comportant un élément
complémentaire d'encliquetage élastique sur chacun de ses côtés longitudinaux, au
milieu de ce côté.
[0008] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée qui va suivre, faite en référence aux dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement, en vue de dessus, quelques plaques assemblées
les unes aux autres pour constituer une structure de plancher conforme à la présente
invention ;
- la figure 2 est une vue de dessus partiellement coupée d'une plaque ;
- la figure 3 est une vue de la même plaque, coupée par le plan III-III de la figure
2 ;
- la figure 4 est une vue de face des deux éléments du dispo sitif d'encliquetage
avec lesquels coopèrent les plaques du plancher de l'invention, l'un de ces éléments
étant partiellement coupé ;
- la figure 5 est une vue de dessus partiellement coupée de quelques plaques de plancher
assemblées à l'aide des éléments de la figure 4 ;
- les figures 6 et 8 représentent schématiquement en vue de côté partiellement éclatée
le principe d'assemblage d'une fausse languette assurant le maintien des plaques de
plancher par leurs côtés transversaux ;
- les figures 7 et 9 sont des vues des mêmes éléments coupés respectivement par les
plans VII-VII de la figure 6 et IX-IX de la figure 8 ;
- la figure 10 représente en vue de dessus éclatée les organes permettant l'assemblage
de deux plaques par leurs côtés transversaux et leur blocage avec une troisième ;
- la figure 11 représente ces mêmes éléments après assemblage ;
- la figure 12 est une vue de détail, à plus grande échelle, de la figure 11 coupée
selon le plan XII-XII ;
- la figure 13 représente schématiquement en vue de dessus une variante d'assemblage
de plaques constitutives d'un plancher conforme à l'invention.
[0009] On a représenté à la figure 1 quelques plaques de bois assemblées les unes aux autres
pour constituer une structure de plancher conforme à la présente invention. Ce plancher
est composé de plaques en bois P₁, rectangulaires et identiques, disposées en quinconce.
Par "quinconce", on entend une disposition selon laquelle le milieu de l'une des plaques
P₁ est situé sensiblement au centre d'un rectangle (ou carré) alors que ceux des quatre
autres plaques qui l'entourent sont répartis sensiblement aux angles du même rectangle
(ou carré). Dans l'exemple illustré à la figure 1, la longueur L des plaques P₁ est
égale à deux fois leur largeur 1. Du fait de la disposition particulière des plaques
P₁ en quinconce, des plaques de bordure P₂, qui ont la forme de carrés de côté 1 sont
prévues en bordure afin de donner au plancher un contour sans décrochement.
[0010] On a représenté schématiquement par des croix des organes de positionnement qui dans
cet exemple sont des dispositifs d'encliquetage élastique 1 coopèrant avec les côtés
longitudinaux des plaques P₁ et P₂. Par ailleurs, on a également représenté des organes
d'assemblage 5 qui coopèrent avec les côtés latéraux des plaques. Ces différents dispositifs
et organes seront décrits en détail plus loin en référence aux figures 4 à 12.
[0011] La plaque P₁ qui est représentée à la figure 2 présente deux côtés longitudinaux
40 et 42 et deux côtés transversaux 41 et 43. Dans le côté 40 est prévue une rainure
402 qui présente une section sensiblement semi-cylindrique. Le côté opposé 42 est
pourvu d'une languette 420 qui a une forme complémentaire de celle de la rainure 402.
Ainsi, la languette 420 du côté 42 d'une première plaque P₁ est adaptée pour coopérer
avec la rainure 402 du côté 40 d'une seconde plaque P₁ adjacente. Comme on le voit
nettement à la figure 2, chacun des côtés 40, 42 comportent deux évidements notés
respectivement 401 et 421. Les évidements 401 sont adaptés pour recevoir un élément
2 du dispositif d'encliquetage élastique précédemment décrit. Les évidements 421
sont, quant à eux, adaptés pour recevoir un élément d'encliquetage 3 qui est destiné
à coopérer avec un élément 2 d'une plaque voisine P₁.
[0012] Les quatre évidements sont disposés aux sommets d'un carré imaginaire de côté l,
symétriquement de part et d'autre du petit axe de symétrie x, x′ de la plaque.
[0013] La languette 420 ne s'étend pas tout au long du côté 42 de la plaque. Au contraire,
elle est arrêtée au niveau des extrémités de celui-ci, ménageant ainsi des échancrures
44. On comprendra plus loin le rôle de ces échancrures. Par ailleurs, le côté 42 comporte
un troisième évidement 422 situé à mi-longueur de ce côté, qui débouche sur une cavité
45 pratiquée dans l'épaisseur du bois. L'évidement 422 est séparé de la cavité 45
par une plaquette métallique 8 qui présente une lumière centrale.
[0014] Enfin, les côtés latéraux 41 et 43 de la plaque P₁ comportent tous les deux une
rainure secondaire 410, respectivement 430 dont la fonction sera expliquée plus loin
dans la description.
[0015] Ainsi qu'on l'a déjà précisé, le dispositif d'encliquetage 1 comprend deux éléments
2 et 3 destinés à coopérer l'un avec l'autre. L'élément 2 est un tenon qui présente
une embase 20 et un corps de tenon 21. L'embase 20, a la forme d'une plaquette pourvue
de deux trous 201, 201′ destinés à recevoir des vis de fixation à tête fraisée. Le
corps de tenon présente une base 210 de section sensiblement parallèlépipèdique et
une tête 211 renflée.
[0016] L'élément 3 est constitué d'un double loqueteau à pompe. Par loqueteau à pompe on
désigne un petit loquet dont le pène est escamotable dans un logement tubulaire à
l'encontre d'un ressort, le pène et le logement ayant des sections circulaires identiques
(au jeu près, nécessaire au coulissement du pène). Les deux corps de loqueteau 31
et 31′ sont solidaires d'une embase 30 qui comporte, comme l'embase 20, des trous
301 et 301′ de section tronconique destinés à recevoir des vis non représentées. Le
corps de chaque loqueteau comporte un alésage cylindrique 310 dans lequel est logée
une bille 32 qui est constamment repoussée vers l'une des extrémités de l'alésage
par un ressort de compression hélicoïdal 312. La course de la bille 32 est limitée
par le rebord annulaire 311 de l'alésage, le diamètre de l'alésage au niveau de ce
rebord étant inférieur au diamètre de la bille. Enfin, un bouchon fileté 313 assure
le maintien en place de la bille et du ressort.
[0017] Les deux loqueteaux sont placés symétriquement sur le même axe, leurs billes se faisant
face.
[0018] Comme on le voit à la figure 4, la distance d entre les deux billes 32 est inférieure
à la largeur de la tête 211 du tenon 21. Par conséquent, lorsque l'on insère le tenon
entre les deux billes, la tête 211 provoque tout d'abord un déplacement des billes
à l'intérieur de l'alésage alors que simultanément le ressort 312 est comprimé. Lorsque
la tête 211 du tenon touche l'embase 30 du double loqueteau, la partie 210 du tenon
est face aux billes 32 qui se ressèrent contre celle-ci, réalisant l'encliquetage.
Les éléments 2 et 3 sont donc alors fermement maintenus fixés l'un à l'autre.
[0019] Les plaques P₁ et P′₁ qui apparaissent à la figure 5 sont assemblées l'une à l'autre
par ce type d'éléments 2 et 3. L'assemblage étant réalisé, on remarque que les plaques
P₁ et P′₁ sont parfaitement jointives. Bien que cela n'apparaisse pas sur la figure,
la plaque P'1 est assemblée avec la plaque P˝₁ par des éléments d'encliquetage identique.
Les plaques P₁, P′₁ et P˝₁ ont, le long de chacun de leurs côtés longitudinaux, deux
éléments d'encliquetage élastique. Elles pourraient, bien entendu, en comporter plus
de deux, par exemple quatre. Ainsi que cela a déjà été précisé plus haut, des plaques
de bordure P₂ de forme carrée sont mises en place lorsque les plaques P₁, de forme
rectangulaire, sont placées en quinconce les unes par rapport aux autres. Ces plaques
présentent de préférence, sur chacun de leurs côtés longitudinaux, un seul élément
d'encliquetage 2 ou 3, situé au milieu de ce côté.
[0020] L'encliquetage des plaques P₁ et P˝₁ avec la plaque P′₁ est effectué de la manière
suivante. Alors que les plaques P₁ et P˝₁ sont déjà posées à terre et assemblées l'une
à l'autre, on fait glisser la plaque P′₁ le long de son bord 40 vers les plaques préalablement
posées selon le sens de la flèche f (figure 5). Lorsque les éléments 2 de la plaque
P′₁ sont face aux éléments 3 des plaques P₁ et P˝₁ on provoque un dernier déplacement
de la plaque P′₁ vers les deux autres plaques tout en la laissant reposer à terre.
L'encliquetage est ainsi aisément réalisé.
[0021] Pour désolidariser les plaques, il suffit d'effectuer la manoeuvre inverse, en soulevant
la plaque P′₁ par son côté 42 (non visible) ; le côté 40 de la plaque P′₁ vient prendre
appui sur le côté 42 de la plaque P′₁ ce qui provoque un effet de bras de levier.
De cette façon, les éléments d'encliquetage sont désolidarisés l'un de l'autre.
[0022] Nous allons maintenant décrire plus particulièrement en référence aux figures 6 à
12 le dispositif qui permet d'assurer la liaison des côtés latéraux des plaques. Ce
dispositif n'a pas été représenté à la figure 5 afin de ne pas la surcharger inutilement.
[0023] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, la liaison des côtés latéraux
des plaques est assurée par une tige jouant le rôle de fausse languette qui se loge
dans deux rainures secondaires formées dans ces côtés. Cette fausse languette 7, qui
est représentée en particulier aux figures 6 et 8, comprend une tige cylindrique 70.
La longueur de la tige 70 correspond sensiblement à celle d'un côté latéral des plaques
P₁ ou P₂. L'une des extrémités de la tige 70 se prolonge par une gorge 72 et une plaquette
71 qui a une forme légèrement biseautée. On remarque, en consultant les figures 6
à 9 que cette plaquette présente une section sensiblement rectangulaire. La seconde
extrémité de la tige 70 possède une tête cylindrique 73 munie d'une collerette d'appui
74 et d'une tige de manoeuvre 75 (petit levier).
[0024] On a représenté aux figures 10 à 12 les différents organes permettant l'assemblage
de deux plaques par leurs côtés latéraux et leur blocage avec une troisième. Ces plaques
sont dénommées P₁, P′₁, P˝₁. Des éléments identiques de ces plaques reçoivent le même
numéro, étant entendu qu'il recevront le signe ' ou " pour les différencier.
[0025] Ainsi que cela apparaît très nettement à la figure 10, les bords latéraux 41′ et
43˝ des plaques P′₁ et P˝₁ présentent chacun une rainure 410′, respectivement 430˝.
Ces rainures ont une section sensiblement semi-cylindrique, de forme complémentaire
de celle de la tige 70 de la fausse languette 7 si bien qu'il est possible, lorsque
les plaques P′₁ et P˝₁ sont accolées dé faire coulisser la fausse languette à l'intérieur
du "canal" créé par la réunion des rainures 410′ et 430˝.
[0026] Par ailleurs, la plaque P₁ comporte un évidement 422 pratiqué dans la languette 420
de son bord longitudinal 42. Cet évidement 422 est situé à mi-longueur du côté 42.
Il débouche sur une cavité 45 pratiquée dans le corps de la plaque P₁. L'évidement
422 et la cavité 45 sont séparés l'un de l'autre par un petit élément métallique 8
en forme de plaquette. Cet élément 8 présente une lumière centrale 80 qui a une largeur
et une longueur suffisante pour permettre le passage de la plaquette 71 de la fausse
languette au travers d'elle. L'élément 8 est maintenu en place par deux vis 80.
[0027] Enfin, ainsi que cela a déjà été précisé plus haut dans la description, les languettes
420′ et 420˝ des plaques P′₁ et P˝₁ s'interrompent avant l'extrémité du côté correspondant,
ménageant ainsi à ce niveau des échancrures 44′ et 44˝.
[0028] L'assemblage des plaques P′₁ et P˝₁ et leur blocage avec la plaque P₁ s'effectue
de la façon suivante. Alors que ces plaques ont été disposées et appliquées les unes
contre les autres en quinconce pour réaliser l'encliquetage des éléments 2, 3, l'axe
des rainures 410′ et 430′ des plaques P′₁ et P˝₁ coïncident avec la lumière 80 de
l'élément 8.
[0029] La fausse languette 7 est alors engagée à l'intérieur des rainures 410′ et 430˝ de
telle manière que le levier 75 soit dans une direction perpendiculaire au plan défini
par les différentes plaques (figures 6, 7 et 10). Dans cette position, la plaquette
71 au contraire se trouve sensiblement parallèle à ce plan.
[0030] On fait coulisser la fausse languette à l'intérieur des rainures jusqu'à ce que la
collerette vienne en appui contre les chants 440′, 440˝ des échancrures 44′, 44˝.
Durant cette opération, la plaquette 71 traverse la lumière 80 (figure 6) pour pénétrer
dans la cavité 45, jusqu'à ce que la gorge 72 vienne en vis-a-vis de la lumière 80.
Cela est rendu possible par le fait que la plaquette 71 présente en coupe, une longueur
et une largeur respectivement inférieures à la longueur et à la largeur de la lumière
80.
[0031] La fausse languette étant ainsi placée, on provoque une rotation de celle-ci d'environ
un quart de tour en maniant le levier 75 comme le montre la flèche g de la figure
11. Le levier se trouve alors dans le même plan que les plaques. La manipulation est
rendu possible par le fait que le levier peut être déplacé dans l'espace ménagé par
les échancrures 44′ et 44˝. Comme le montrent les figures 8 et 9, la plaquette 71
de la fausse languette se trouve ainsi bloquée à l'intérieur de la cavité 45, l'axe
principal de la plaquette étant alors perpendiculaire à l'axe principal de la lumière
80.
[0032] Après verrouillage, la collerette 74, le levier 75 et une partie de la tête 73 se
trouvent escamotés dans les échancrures 44′ et 44˝ ; une petite cavité est avantageusement
prévue dans la rainure de la plaque adjacente pour recevoir l'extrémité de la tête
73.
[0033] La désolidarisation des plaques peut être obtenue en faisant tourner le levier 75
de 90° vers le haut, et en retirant la fausse languette des rainures 410′ et 430˝.
[0034] On a représenté à la figure 13, une variante de réalisation du plancher conforme
à l'invention. Ce plancher est consitué de plaques P₁ décalées les unes par rapport
aux autres dans le sens longitudinal d'un tiers de leur longueur. Ces plaques présentent
par exemple une longueur L de 190 cm et une largeur de 60 cm. On a représenté par
des croix les organes de positionnement 1 prévus sur les côtés longitudinaux des plaques
P₁ et par des traits gras 5 des dispositifs d'assemblage des plaques le long de leur
côtés latéraux. Ces derniers sont de même type que ceux décrits précédemment, et
comprennent donc une fausse languette verrouillable.
[0035] Dans la variante représentée, les organes de positionnement 1 ne sont pas des dispositifs
d'encliquetage élastique, mais simplement des moyens de centrage comprenant des têtons
9 aptes à se loger dans des trous complémentaires 9′. Ces moyens sont représentés
à la figure 13 sur les deux plaques non encore assemblées référencées P
1A et P
1B, les têtons 9 étant prévus sur l'un des côtés longitudinaux, et les trous 9′ sur
l'autre côté longitudinal, en vis-à-vis des têtons. Les têtons et trous associés
sont par exemple au nombre de trois par plaque.
[0036] Lorsque les plaques P₁ ont été positionnées les unes contre les autres en faisant
coopérer les têtons de l'une avec les trous de l'autre, on réalise le verrouillage
de la fausse languette le long de leurs côtés latéraux comme cela a été décrit plus
haut.
[0037] L'assemblage est complété par des plaques de bordure non représentées. Ces plaques
sont de deux types, les unes ayant une longueur L/3, et les autres 2L/3.
[0038] Lorsqu'un ensemble de plaques a été assemblé pour constituer un plancher conforme
à l'invention, il peut être utile de disposer des moyens de tenue appropriés à la
périphérie du plancher pour renforcer le maintien des plaques les unes aux autres.
De tels moyens n'ont pas été décrits ici car ils ne font pas à proprement parler partie
de l'invention.
[0039] Bien que dans les exemples illustrés ici, les plaques de plancher sont réalisées
en bois, il est bien entendu possible d'utiliser d'autres matériaux, notamment des
matières plastiques.
[0040] Les divers éléments d'assemblage nécessaires à la mise en oeuvre de l'invention sont
relativement peu coûteux et ne grèvent que faiblement le prix de revient du plancher.
Le montage et le démontage du plancher peuvent se faire très aisément, même par des
non spécialistes. Après montage les éléments d'assemblage sont complètement invisibles,
tout en assurant une retenue très efficace de l'ensemble des plaques. Les plaques
sont complètement réversibles, ce qui permet d'en utiliser chacune des faces ; cette
réversibilité a de l'intérêt notamment pour la répartition de l'usure ; par ailleurs
si les deux faces ont des aspects différents (par la couleur ou le décor par exemple)
ou des qualités différentes on peut, avec les mêmes plaques réaliser des planchers
esthétiquement différents ou destinés à des usages différents (danse et sport par
exemple).
1. Plancher facilement démontable qui comprend un ensemble de plaques (P₁) destinées
à être disposées les unes contre les autres et décalées dans le sens longitudinal,
chaque plaque (P₁) étant équipée sur chacun de ses côtés longitudinaux (40, 42) d'au
moins un premier organe de positionnement qui coopère avec un second organe de forme
complémentaire solidaire d'une plaque adjacente, caractérisé en ce que la liaison
des côtés latéraux (41, 43) desdites plaques (P₁) est assurée par une fausse languette
(7) qui se loge dans deux rainures (410, 430) formées dans ces côtés, ladite fausse
languette (7) étant pourvue à l'une de ses extrémités d'un moyen d'assemblage apte
à coopérer avec un moyen complémentaire prévu sur l'un des côtés longitudinaux d'une
plaque précédemment posée, adjacente par ce côté aux deux plaques dans les rainures
(410, 430) desquelles la fausse languette est logée.
2. Plancher selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite fausse languette
(7) est une tige (70) de section circulaire alors que lesdites rainures (410, 430)
ont une section semi-cylindrique complémentaire, et en ce que ledit moyen d'assemblage
prévu à l'une des deux extrémités - dite première extrémité - de ladite fausse languette
(7) est une plaquette (71) coopérant avec une lumière (80) solidaire de l'un desdits
bords longitudinaux (40, 42), le verrouillage de la plaquette (71) étant obtenu par
rotation de la tige (70) autour de son propre axe sur environ 90°.
3. Plancher selon la revendication 2, caractérisé en ce que la seconde extrémité de
la fausse languette (7) est munie d'un levier de manoeuvre (75) permettant de faire
tourner la tige (70) sur elle-même en vue du verrouillage et du déverrouillage de
la plaquette (71).
4. Plancher selon la revendication 3, caractérisé en ce que la seconde extrémité de
la fausse languette (7) est également munie d'une collerette (74) qui prend appui
contre les chants des plaques réunies par ladite fausse languette.
5. Plancher selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'un des
côtés (42) de chacune des plaques, dit premier côté longitudinal, comporte une languette
(420), qui vient s'engager dans une rainure complémentaire (402) formée dans le côté
opposé (40), dit second côté longitudinal, d'une plaque adjacente, et en ce que lesdits
premier et second organes de positionnement constituent un dispositif d'encliquetage
élastique (1) dont l'un des éléments est logé dans un évidement (421) ménagé dans
ladite languette (420) tandis que l'autre élément est fixé dans ladite rainure (402),
de telle sorte que lorsque la languette (420) vient s'engager dans la rainure complémentaire
(402) de la plaque adjacente, on réalise l'encliquetage de ce dispositif en rendant
jointives lesdites plaques.
6. Plancher selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit dispositif d'encliquetage
élastique (1) est constitué d'un tenon à tête renflée (2) coopérant avec un double
loqueteau à pompe (3).
7. Plancher selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit tenon (2) est fixé
dans la rainure (402) alors que ledit double loqueteau (3) est logé dans ledit évidement
(421).
8. Plancher selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite rainure (402) comporte
un évidement (401) dans lequel est fixé le tenon (2).
9. Plancher selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que chacune desdites
plaques (P₁) est rectangulaire, de largeur (l) égale à la moitié de la longueur (L)
et en ce que ses côtés longitudinaux sont pourvus l'un, d'une paire d'éléments d'encliquetage
identiques et l'autre d'une paire d'éléments d'encliquetage complémentaires, lesdits
éléments étant disposés symétriquement de part et d'autre du petit axe de symétrie
(x, x') de la plaque, et situés aux quatre sommets d'un carré imaginaire de côté égal
à la largeur (l) de la plaque (P₁), de sorte que la liaison des différentes plaques
est faite en quinconce.
10. Plancher selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'il comporte des plaques
de bordure (P₂) de forme carrée comportant un élément complémentaire d'encliquetage
élastique sur chacun de ses côtés longitudinaux, au milieu de ce côté.