(19)
(11) EP 0 383 702 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
22.08.1990  Bulletin  1990/34

(21) Numéro de dépôt: 90420073.0

(22) Date de dépôt:  12.02.1990
(51) Int. Cl.5A63B 29/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 17.02.1989 FR 8902451

(71) Demandeur: ETS BEAL, SOCIETE ANONYME DITE:
F-38200 Vienne (FR)

(72) Inventeur:
  • Beal, Michel
    F-38200 Vienne (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Pierre (FR) et al
25 E, rue André Lassagne
F-69300 Caluire
F-69300 Caluire (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Corde d'assurance pour escalade et son procédé de fabrication


    (57) Cette corde est du type constitué par un noyau ou une âme de filins (2) entourés par une gaine tubulaire tressée (3), le serrage de la gaine déterminant le degré de rigidité ou de souplesse de la corde.
    Sa plus grande partie étant souple par faible serrage de sa gaine (3), elle présente, à proximité de son extrémité (5) destinée à la confection du noeud d'encordement, un tronçon rigide (4), c'est-à-dire un tronçon dont la gaine (4) est à plus fort serrage que le long du reste de la corde.




    Description


    [0001] La présente invention concerne une corde d'assurance pour esca­lade et son procédé de fabrication.

    [0002] Dans l'escalade moderne, en travaillant des passages difficiles, les grimpeurs font des chutes fréquentes mais généralement sans conséquences graves car ils sont généralement retenus par une corde d'assurance engagée dans un mousqueton situé en dessous d'eux, l'autre extrémité de la corde étant évidemment tenue par un équipier.

    [0003] Naturellement, pour qu'une telle chute soit sans gravité, c'est-à-dire pour que son arrêt ne soit pas trop brutal, il est nécessaire que le dernier mousqueton dans lequel la corde d'assurance est engagée ne soit pas trop loin en dessous du grimpeur. Pour cette raison, les grimpeurs n'effectuent généralement pas plus de 3 à 4 mètres d'ascension verticale sans placer un nouveau mousqueton.

    [0004] Il en résulte que les trois ou quatre mètres de corde qui suivent une longueur de quelques centimètres nécessaire à son accrochage au grimpeur constituent le tronçon de cette corde qui subit le plus de con­traintes puisque c'est toujours une fraction de ce tronçon qui se trouve au contact du mousqueton, en cas de chute.

    [0005] Ce tronçon de corde, le plus sollicité, s'use donc plus rapidement que le reste de la corde, ce qui amène les grimpeurs à le couper lorsqu'ils le considère trop abîmé et, par conséquent, trop fragile, jusqu'à ce que la corde devienne inutilisable parce que trop courte.

    [0006] Ces cordes sont généralement constituées par un nouyau ou une âme de filins entourés par une gaine tubulaire tressée, le serrage de la gaine déterminant le degré de rigidité ou de souplesse de la corde.

    [0007] Bien que l'on ait constaté que les cordes plus rigides, c'est-à-dire dont la gaine est à fort serrage, résistent beaucoup mieux que les cordes souples à l'action abrasive du mousqueton, en général, les grimpeurs préfè­rent les cordes souples, plus faciles à manipuler, c'est-à-dire les cordes dont la gaine est à faible serrage.

    [0008] Partant de ces considérations, la présente invention concerne une corde d'assurance du type précité, dont la plus grande partie est souple par faible serrage de sa gaine mais dont un tronçon de 3 à 5 mètres, situé près d'une extrémité, est rendu plus rigide par un serrage supérieur de sa gaine.

    [0009] De préférence, entre l'extrémité de la corde près de laquelle est situé le tronçon plus rigide et l'origine de ce tronçon, il est prévu un tronçon terminal souple correspondant à la longueur de corde nécessaire à la confection du noeud d'encordement, c'est-à-dire du noeud par lequel le grimpeur s'accroche à sa corde.

    [0010] La longueur de ce tronçon terminal de corde souple est de quelques dizaines de centimètres.

    [0011] Ces cordes sont généralement fabriquées sur des machines spé­ciales réalisant le tressage de la gaine autour du noyau de filins entraîné à vitesse constante, des moyens étant prévus pour régler le serrage de la gaine à la valeur désirée.

    [0012] Le procédé de fabrication de la corde d'assurance selon l'invention consiste à programmer les moyens de serrage de la gaine en fonction de la vitesse de défilement du noyau de filins pour créer des longueurs successives prédéterminées de cordes présentant les tronçons souples et rigides désirés.

    [0013] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de cette corde d'assurance :

    Figure 1 est une vue partielle échancrée d'une corde d'assurance d'un type classique ;

    Figure 2 montre, à plus petite échelle, la corde selon l'invention.



    [0014] Comme le montre la figure 1, la corde selon l'invention est du type classique constitué par un noyau ou une âme en filins longitudinaux 2 reliés en un faisceau habillé d'une gaine tubulaire 3 tressée.

    [0015] Comme indiqué précédemment, il est reconnu que le tronçon de corde 4 d'une longueur L de 3 à 4 mètres situé à proximité de l'extrémité 5 par laquelle le grimpeur s'accroche à cette corde au moyen d'un noeud d'encordement, constitue la partie la plus sollicitée de la corde par suite des frictions engendrées sur elle par le dernier mousqueton dans lequel elle est engagée.

    [0016] Considérant, d'une part, que les cordes souples, c'est-à-dire dont la gaine 3 exerce un serrage faible sur l'âme en filins 2, sont préférées des grimpeurs et, d'autre part, que les cordes rigides dont la gaine 3 exerce un serrage plus fort sur l'âme en filins 2 résistent mieux à l'abrasion qu'exerce sur elle le dernier mousqueton mais que ces cordes rigides sont moins appréciées des grimpeurs parce que plus difficiles à manipuler, selon l'inven­tion, le tronçon 4 de cette corde est du type rigide, dont la gaine 3 est à serrage plus fort, tandis que le reste de la corde est maintenu souple par un serrage plus faible de sa gaine 3.

    [0017] Cette disposition présente donc l'avantage de procurer une corde souple, donc appréciée des grimpeurs, dont seule la partie soumise aux efforts de friction est rigide et, par conséquent, rendue plus résistante aux efforts d'abrasion.

    [0018] De préférence, le tronçon de corde rigide 4 est placé à une distance 1 de l'extrémité 5 de cette corde, de manière à ménager un tronçon terminal 6 de plusieurs dizaines de centimètres, c'est-à-dire d'une longueur correspondant à celle qui est nécessaire au grimpeur pour confectionner son noeud d'encordement.

    [0019] Toute la partie restante 7 de cette corde est naturellement réalisée avec la même souplesse que le tronçon terminal 6.

    [0020] Cette corde étant généralement confectionnée sur des machines automatiques réalisant le tressage de la gaine au fur et à mesure de l'avancement des filins 2 qui sont tirés à vitesse constante et dont les organes de tressage de la gaine sont pourvus de moyens de réglage du serrage de cette gaine, il est donc facile de programmer ces moyens de réglage de la gaine 3 de manière à réaliser, sur une très grande longueur de corde ultérieurement sectionnée en plusieurs cordes unitaires, des séries successives de tronçons 6, 4 et 7.


    Revendications

    1.- Corde d'assurance pour escalade, du type constitué par un noyau ou une âme de filins (2) entourés par une gaine tubulaire tressée (3), le serrage de la gaine déterminant le degré de rigidité ou de souplesse de la corde, caractérisée en ce que sa plus grande partie étant souple par faible serrage de sa gaine (3), elle présente, à proximité de son extrémité (5) destinée à la confection du noeud d'encordement, un tronçon rigide (4), c'est-à-dire un tronçon dont la gaine (4) est à plus fort serrage que le long du reste de la corde.
     
    2.- Corde d'assurance pour escalade selon la revendication 1, caractérisée en ce que son tronçon (4) le plus rigide a une longueur de 3 à 4 mètres.
     
    3.- Corde d'assurance pour escalade selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce qu'entre son extrémité (5) destinée à la confection du noeud d'encordement près de laquelle est situé son tronçon rigide (4) et l'origine de ce tronçon (4), est prévu un tronçon terminal (6) souple dont la longueur correspond à celle nécessaire à la confection d'un noeud d'encordement.
     
    4.- Corde d'assurance pour escalade selon la revendication 3, caractérisée en ce que son tronçon terminal (6) a une longueur de quelques dizaines de centimètres.
     
    5.- Procédé de fabrication de la corde selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, du type consistant à tresser la gaine (3) autour des filins (2), avec un serrage déterminé et réglable, au fur et à mesure de leur avancement, caractérisé en ce que les moyens de réglage du serrage de la gaine (3) sont programmés en fonction de la vitesse de défilement des filins (2) pour réaliser successivement et en continu, des longueurs successives de cordes rigides et souples correspondant aux tronçon rigide (4) et souple (7) et éventuellement (6).
     




    Dessins







    Rapport de recherche