[0001] L'invention concerne un robinet de soutirage sous pression d'un liquide carbonaté
comportant un corps présentant, dans sa partie interne, un évidement communiquant
avec une ouverture sous laquelle est disposé un récipient à remplir, tel qu'une bouteille
ou analogue, ce robinet de soutirage comprenant en outre :
a) des moyens de mise sous pression d'un récipient
b) des moyens pour commander l'écoulement du liquide carbonaté depuis un réservoir
de stockage dans le récipient ;
c) de moyens de détection de fin de remplissage ;
d) des moyens de mise sous pression atmosphérique du récipient rempli.
[0002] Le soutirage de liquide carbonaté demande à prendre un certain nombre de précautions
de manière à garantir son intégrité et sa qualité une fois réparti dans des récipients
individualisés. Notamment, au cours du remplissage, ce liquide carbonaté présente
une surface d'échange importante avec le milieu environnant. De ce fait, celui-ci
doit présenter, un caractère inerte évitant toute oxydation de la boisson avant consommation.
[0003] Par ailleurs, le soutirage et le stockage d'un liquide carbonaté s'effectuent obligatoirement
sous pression, celle-ci doit être supérieure à la pression de saturation empêchant,
ainsi, tout dégazage dudit liquide.
[0004] Au vu des conditions exposées ci-dessus, il existe, à ce jour, principalement deux
méthodes de soutirage d'un liquide carbonaté. La première consiste, après dégazage
éventuel du récipient dans lequel il convient d'introduire le liquide, de maintenir
dans ledit récipient, une pression sensiblement égale à la pression sous laquelle
est maintenu le liquide carbonaté dans le réservoir de stockage de l'appareil de soutirage.
Par un système de vases communiquants, le récipient vient alors à se remplir jusqu'au
niveau désiré comme explicité plus loin. Il s'agit là d'un soutirage dit isobarométrique.
[0005] En fait, au cours d'un tel soutirage isobarométrique, la mise en pression du récipient
est obtenue par mise en communication du gaz maintenant sous pression le liquide carbonaté
dans le réservoir de stockage, avec le volume intérieur dudit récipient. Après avoir
atteint l'équilibre des pressions, des moyens de commande provoquent l'ouverture dudit
robinet de soutirage et, finalement, l'écoulement du liquide carbonaté depuis le réservoir
de stockage dans le récipient. On notera qu'au cours de ce remplissage, le gaz contenu
dans la bouteille est, soit évacué au niveau d'un canal distinct, soit réinjecté dans
le réservoir de stockage au travers d'un conduit ayant servi, initialement, à la mise
sous pression.
[0006] En fin de remplissage, le liquide contenu dans la bouteille vient à atteindre l'embouchure
du conduit d'évacuation des gaz. Ceci a pour tendance de provoquer la montée de la
pression dans ledit récipient d'où résulte l'arrêt de l'écoulement du liquide carbonaté.
Une commande permet à cet instant de stopper l'écoulement du liquide, puis le récipient
est ramené à la pression atmosphérique avant de le retirer du robinet de soutirage
et de l'orienter en direction d'une unité de capsulage.
[0007] Selon un autre procédé, dénommé soutirage en déséquilibre de phase, la pression maintenue
au niveau du gaz contenu dans le réservoir de stockage du liquide carbonaté est différente
et supérieure à celle maintenue dans le récipient à remplir. Ceci a pour avantage
de diminuer le temps de remplissage d'un récipient mais contraint, par là même, à
faire appel à des systèmes de détection du niveau de remplissage desdits récipients.
En effet, le principe des vases communiquants n'est plus applicable.
[0008] Ces systèmes de détection sont estimés, à ce jour, peu fiables et, dans tous les
cas, relativement onéreux, ce qui amène, fréquemment, les fabricants de boisson carbonaté
à faire appel, principalement, à des robinets fonctionnant sous le principe du soutirage
isobarométrique.
[0009] Les robinets de ce type connus sont constitués, habituellement, d'un corps comportant,
d'une part, une partie externe susceptible de coopérer avec l'embouchure du récipient
à remplir et, d'autre part, une partie interne au réservoir de stockage du liquide
carbonaté. Cette partie interne comporte, plus particulièrement, les mécanismes de
commande d'ouverture ou de fermeture du robinet ainsi que des moyens de mise sous
pression, avant remplissage, du récipient. Tandis que la partie externe du corps dudit
robinet de soutirage comporte des moyens de dégazage pour amener le récipient à pression
atmosphérique en fin de cycle de remplissage et, selon le cas, des moyens de mise
sous vide ou de balayage par l'intermédiaire d'un gaz neutre, dudit récipient en début
de cycle.
[0010] Tels que décrits ci-dessus, les mécanismes de commande d'ouverture et de fermeture
du robinet ainsi que les moyens permettant de mettre le récipient sous pression, avant
remplissage, par mise en contact de son volume interne avec le gaz contenu dans le
réservoir de stockage, sont logés à l'intérieur de ce dernier et baignent dans le
liquide carbonaté. Or, ces mécanismes sont, dans de nombreux cas, fort complexes et
comportent, notamment :
- des moyens de commande mécanique d'ouverture et de fermeture d'un clapet ;
- des moyens élastiques maintenant ce dernier en position de fermeture tant que l'équilibre
des pressions dans le réservoir et le récipient n'est pas atteint ;
- et finalement, le système obturateur du conduit assurant la mise en communication
du volume interne dudit récipient avec le gaz contenu dans le réservoir de stockage.
[0011] S'agissant du domaine de l'alimentation, certaines normes, très strictes d'hygiène
sont à respecter. Notamment, ces robinets de soutirage nécessitent des nettoyages
fréquents. Or, plus les mécanismes au contact avec le liquide carbonaté sont importants
plus il devient délicat de nettoyer ces robinets de soutirage et de supprimer tous
résidus susceptibles de contaminer, ultérieurement, le produit consommable.
[0012] Par ailleurs, bien que le système des vases communiquants pour commander l'arrêt
du remplissage des récipients soit le plus fréquemment utilisé, il n'en présente pas
moins un certain nombre d'inconvénients, notamment, en raison de son caractère aléatoire.
[0013] En effet, la moindre variation de pression en cours de remplissage, entre le réservoir
de stockage et le récipient modifie le taux de remplissage de ce dernier.
[0014] On connaît par ailleurs, par le document FR-A-2.552.749 un robinet de soutirage de
liquide carbonaté sous pression dont l'ensemble des mécanismes de commande d'écoulement
et de mise sous pression d'un récipient est intégré dans le corps cylindrique de ce
robinet de soutirage et se situe autour d'un conduit d'écoulement disposé coaxialement.
En fait, bien que cette conception particulière d'un robinet de soutirage limite les
pièces mécaniques au contact avec le liquide carbonaté, elle met en oeuvre un certain
nombre de liaisons étanches au cours d'un cycle de remplissage ce qui rend ce robinet
de soutirage peu fiable. De plus, la complexité de ces mécanismes de commande ne fait
qu'aggraver cet état de fait.
[0015] On note, en outre, la présence d'une membrane à soufflet reliant la partie supérieure
du conduit d'écoulement du liquide à la partie supérieure interne du corps cylindrique
où s'effectue l'alimentation en liquide carbonaté. Or, une telle membrane à soufflet
pose le problème de son démontage et de son nettoyage dans les moindres replis. Tout
comme précédemment, ceci est un inconvénient s'agissant du domaine alimentaire.
[0016] Par ailleurs, le robinet de soutirage, décrit dans ce document antérieur, fait appel,
en tant que moyen de détection de fin de remplissage et de commande d'arrêt de l'écoulement
du liquide, à un clapet à billes. Cependant, l'expérience a su démontrer que de tels
systèmes n'étaient pas opérationnels en raison notamment, de leur manque de fiabilité
et de précision.
[0017] La présente invention a pour but de proposer un robinet de soutirage de liquide carbonaté
dont les éléments mécaniques en contact avec celui-ci sont réduits au minimum et dont
le nettoyage est, par conséquent, simplifié. Par ailleurs, ce robinet de soutirage,
objet de l'invention, se propose de garantir un niveau de remplissage constant des
récipients sans qu'il soit nécessaire de faire appel à des systèmes de détection fort
complexes.
[0018] L'invention, telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout les problèmes
consistant à créer un robinet de soutirage sous pression d'un liquide carbonaté, comportant
un corps présentant, dans sa partie interne, un évidement communiquant avec une ouverture
sous laquelle est disposé un récipient à remplir tel qu'une bouteille ou analogue,
ce robinet de soutirage comprenant, en outre :
a) des moyens de mise sous pression d'un récipient ;
b) des moyens pour commander l'écoulement du liquide carbonaté depuis un réservoir
de stockage dans le récipient ;
c) des moyens de détection de fin de remplissage ;
d) des moyens de mise sous pression atmosphérique du récipient rempli ;
- le corps de ce robinet de soutirage disposant, dans son évidement, d'un siège au-dessus
duquel s'étend verticalement un clapet à arbre creux émergeant dudit corps de manière
à présenter son extrémité supérieure introduite dans le réservoir de stockage et constituer
un conduit d'écoulement du liquide carbonaté ;
- et les moyens pour commander l'écoulement de ce liquide carbonaté agissant sur ce
clapet à arbre creux et se situant extérieurement au corps et au dit réservoir de
stockage.
[0019] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent, essentiellement, en ce
que le clapet de commande d'ouverture et de fermeture du robinet de soutirage, sert,
également, de conduit d'écoulement du liquide carbonaté ce qui permet d'agir sur ce
clapet, sans pour autant, noyer d'autres éléments mécaniques dans le réservoir de
stockage.
[0020] L'invention est exposée, ci-après, plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
- la figure 1 est une vue schématisée et en coupe du robinet de soutirage, conforme
à l'invention.
[0021] La présente invention est relative à un robinet de soutirage de liquide carbonaté
contenu dans un réservoir de stockage surmontant ledit robinet pour le remplissage
de récipients tels que bouteilles ou analogues disposés en contrebas.
[0022] Tel qu'il apparaîtra dans la suite de la description, le présent robinet de soutirage,
conforme à l'invention, est en mesure de s'adapter aux installations fonctionnant,
sous le principe du soutirage isobarométrique ou en déséquilibre de phase.
[0023] En fait, ce robinet de soutirage 1, représenté dans la figure 1, comporte un corps
2 présentant, dans sa partie interne, un évidement 3, celui-ci débouchant dudit corps
2, au niveau de la face inférieure 6, au travers d'une ouverture 7.
[0024] Sur cette face inférieure 6 du corps 2, correspondant au robinet de soutirage 1,
vient en appui le récipient 8 qu'il convient de remplir. Etant donné que le liquide
soutiré est, préférentiellement, un liquide carbonaté, il est indispensable de maintenir
dans ce récipient 8, une pression supérieure à la pression de saturation, au cours
du remplissage. De ce fait, il convient d'assurer une certaine étanchéité entre l'embouchure
9 dudit récipient 8 et la face inférieure 6 du corps 2. Aussi, les abords de l'ouverture
7 réalisés dans ce dernier sont conçus de manière à épouser au mieux la morphologie
de cette embouchure 9 dudit récipient 8. Bien que celui-ci correspond, plus précisément,
à une bouteille dans le cadre de sa représentation dans la figure 1, il est bien évident
qu'il est possible de modifier cette face inférieure 6 du corps 2 de manière à la
rendre concordante à l'embouchure de récipients de formes et de dimensions différentes.
[0025] Dans l'évidement 3 du corps 2 est disposé le siège 10 d'un clapet 11 sur lequel interviennent
des moyens de commande 12 d'écoulement du liquide carbonaté contenu dans un réservoir
de stockage 13.
[0026] Plus précisément, le siège 10 est rendu solidaire de la paroi 14 de l'évidement 3
par l'intermédiaire d'entretoises 15. Quant au clapet 11, celui-ci s'étend verticalement
au-dessus de ce siège 10 et se situe ainsi, dans le prolongement axial de l'ouverture
7.
[0027] Selon une caractéristique de la présente invention, ce clapet 11 est constitué par
un arbre creux s'étendant verticalement au-dessus du siège 10 et émergeant du corps
2 du robinet de soutirage 1 au travers d'un alésage 16 de diamètre ajusté à cet effet
et dans lequel sont réalisés des décrochements 39, 40 susceptibles d'accueillir des
joints d'étanchéité.
[0028] En fait, l'extrémité supérieure 17 du clapet 11 est introduite dans le réservoir
de stockage 13 et constitue, ainsi, le conduit d'écoulement du liquide carbonaté.
[0029] Plus précisément, en relevant le clapet 11, le chant inférieur 18 de ce dernier vient
à se décoller du siège 10 autorisant l'écoulement du liquide carbonaté dans l'évidement
3 du corps 2 et, finalement, dans le récipient 8 au travers de l'ouverture 7. Bien
évidemment, dans le cas contraire correspondant à la venue en appui du chant inférieur
18 du clapet 11 sur le siège 10, le liquide carbonaté n'est plus à même de s'écouler.
Le robinet de soutirage 1 est, alors, dans sa position de fermeture.
[0030] Selon un avantage de la présente invention, les moyens de commande 12 de l'écoulement
du liquide carbonaté sont en mesure d'intervenir sur le clapet 11 extérieurement au
réservoir de stockage 13.
[0031] Plus précisément, ces moyens de commande 12 peuvent être conçus par un levier (non
représenté) susceptible de déplacer axialement le clapet 11 en intervenant sur ce
dernier et, notamment, sur son tronçon 19 interposé entre le corps 2 dudit robinet
de soutirage 1 et le réservoir de stockage 13. Dans ce cas, ledit clapet 11 est muni,
sur sa périphérie, et au niveau de ce tronçon 19, d'une collerette (non visible sur
la figure 1) susceptible de coopérer avec le levier précité celui-ci étant commandé
par des moyens moteurs de type pneumatique ou autres.
[0032] On rappellera, à ce propos, que le remplissage d'un récipient ne doit pouvoir avoir
lieu qu'après mise sous pression de ce dernier. En effet, dans le cas contraire, le
gaz carbonique contenu dans ce liquide carbonaté viendrait à s'échapper au cours de
ce remplissage détruisant, ainsi, l'une de ses qualités essentielles.
[0033] Dans ce but, ledit clapet 11 est soumis à une poussée extérieure ayant tendance à
l'appliquer avec une certaine force contre le siège 10. Cette poussée est compensée
par la pression interne au récipient 8 en début de remplissage autorisant, ainsi les
moyens de commande 12 et, notamment, le levier tel que décrit ci-dessus, à commander
l'ouverture du robinet de soutirage 1, par déplacement axial du clapet 11.
[0034] Selon un autre mode de réalisation représenté, plus particulièrement dans la figure
1, ces moyens de commande 12, assurant l'ouverture ou la fermeture du robinet de soutirage
1, sont constitués par un vérin 20 surmontant le corps 2 et comportant dans sa partie
interne 21, un piston 22 solidaire du clapet 11. On précisera, à ce propos, que celui-ci
traverse de part en part, le vérin 20 de manière à pénétrer au niveau de son extrémité
supérieure 17 dans le réservoir de stockage 13.
[0035] Le corps cylindrique 23 du vérin 20 est obturé, à ses extrémités 24 et 25, d'une
part, par l'intermédiaire de la face supérieure 26 du corps 2, et d'autre part, par
un flasque 27 comportant en son centre un orifice 28 ajusté au diamètre du clapet
11 pour en autoriser le passage.
[0036] Des moyens élastiques 29 coopérant, simultanément, avec la face interne du flasque
27 et la face supérieure 30 du piston 22, applique le clapet 11 sur son siège 10 avec
une intensité déterminée en fonction de la pression existant dans le récipient 8 en
cours de remplissage. Avantageusement, ces moyens élastiques 29 constituent, en outre,
les moyens de commande de fermeture du robinet de soutirage 1 en fin de remplissage.
[0037] Ainsi, après dégazage de ce récipient 8 et mise sous pression de son volume intérieur,
la poussée exercée par les moyens élastiques 29 sur le clapet 11 est sensiblement
compensée autorisant la commande d'ouverture du robinet de soutirage 1 par injection
d'un fluide liquide ou gazeux dans la partie interne 21 du vérin 20 et, plus précisément,
sous le piston 22, repoussant celui-ci vers le haut et dégageant le chant inférieur
18 dudit clapet 11 de son siège 10.
[0038] Bien évidemment, le présent robinet de soutirage 1 comporte, par ailleurs, des moyens
de détection 31 de fin de remplissage du récipient 8 pour stopper l'écoulement du
liquide carbonaté depuis le réservoir de stockage 13.
[0039] Selon un premier mode de réalisation (représenté en figure 1), ces moyens de détection
31 sont constitués par un conduit 32 pénétrant dans le récipient 8 au niveau de l'embouchure
9 sur une longueur dépendant du niveau de remplissage. En fait, le fonctionnement
de tels moyens de détection 31 est basé sur le principe des vases communiquants. Aussi,
ce conduit 32 est-il prolongé dans sa partie supérieure de manière à traverser, de
part en part, le siège 10 et pénétrer dans le réservoir de stockage 13 jusqu'au dessus
de l'interface liquide-gaz dans ce dernier. Ainsi, ce conduit 32 est situé coaxialement
dans l'arbre creux que constitue le clapet 11 tout en délimitant, avec ce dernier
un espace annulaire au travers duquel le liquide carbonaté peut s'écouler.
[0040] En fait, un tel conduit 32 constitue, en outre, les moyens de mise sous pression
du volume intérieur du récipient 8 en le mettant en communication, en début de cycle
de remplissage, avec le milieu gazeux 38, du réservoir de stockage 13. Puis, en cours
de cycle, ce conduit 32 permet, à nouveau, de refouler les gaz depuis le récipient
8 dans ledit réservoir de stockage 13.
[0041] En fin de remplissage, le liquide carbonaté atteint l'embouchure 33 du conduit 32
introduite dans le récipient 8 puis vient à remonter dans ce conduit 32. Une surpression
a tendance à cet instant, à se produire, au-dessus du récipient 8 et dans l'évidement
3 provoquant l'arrêt de l'écoulement du liquide carbonaté depuis le réservoir de stockage
13. Plus précisément, cet arrêt est dû au désamorçage d'un siphon 34 placé dans le
circuit d'écoulement du liquide carbonaté. En fait, le siège 10 du robinet de soutirage
1 présente, au niveau de sa périphérie 35, un rebord 36 s'étendant, sensiblement,
verticalement et vers le haut définissant un point haut de piégeage d'air. On notera,
en outre, que la disposition centrale du siège 10 dans l'évidement 3 permet de produire
un effet de paroi autorisant l'écoulement du liquide carbonaté selon un régime laminaire
évitant les turbulences et, éventuellement, la production de mousse.
[0042] Tel qu'exposé dans l'état antérieur de la technique, la détection du niveau de remplissage
du récipient 8 selon le principe des vases communiquants présente des inconvénients,
notamment, en cas de variation de pression en cours de remplissage dans le réservoir
de stockage 13 ou dans ledit récipient 8, ou par manque d'étanchéité entre ce dernier
et l'organe de remplissage.
[0043] Dans ce but et pour remédier à de tels inconvénients, le conduit 32A, au lieu d'être
prolongé, dans sa partie interne au robinet de soutirage 1, est dévié de manière à
émerger, latéralement, du corps 2. Grâce à cette disposition, différentes solutions
peuvent être adoptées.
[0044] Une première solution consiste à relier ce conduit 32A, émergeant, latéralement,
du corps 2, au milieu gazeux 38 du réservoir de stockage 13. Il en résulte des moyens
de détection du niveau de remplissage des récipients 8 fonctionnant sur le principe
des vases communiquants. Ce conduit 32A peut, encore, autoriser l'évacuation des gaz
sous pression contenus dans le récipient 8 en direction d'un circuit de réception
différent.
[0045] Toutefois, l'avantage principal que constitue la présence de ce conduit 32A, extérieur
au robinet de soutirage 1, réside en ce qu'il est possible d'y greffer des moyens
de détection de variations de pression 37.
[0046] En fait, lorsque le liquide carbonaté, en fin de remplissage vient à atteindre l'embouchure
33 du conduit 32A à l'intérieur du récipient 8 il se créé une brusque variation de
pression à l'intérieur dudit conduit 32A. Ce phénomène est dénommé, habituellement,
coup de bélier. En procédant, ainsi, à l'enregistrement de cette variation de pression
instantanée, il est possible d'agir sur le mécanisme de commande 12 et provoquer la
fermeture du robinet de soutirage 1 et, finalement, abaisser le clapet 11 sur son
siège 10.
[0047] A ce propos, on notera, cependant, que la variation de pression instantanée est susceptible
d'être enregistrée dans toute la phase gazeuse au-dessus du récipient 8 ou dans l'évidement
3 du corps 2. Aussi, il convient de considérer que l'invention n'est nullement limitée
à un tel mode d'application des moyens de détection de variation de pression 37 à
un conduit 32A servant à la mise sous pression et/ou à l'évacuation des gaz contenus
dans le récipient 8.
[0048] De tels moyens de détection 31 du niveau de remplissage du récipient 8 retirent le
caractère aléatoire que présente, habituellement, ce niveau de remplissage. En effet,
ils sont en mesure de faire abstraction des variations de pression possibles entre
le récipient 8 et le réservoir de stockage 13 en cours de remplissage.
[0049] Au vu de ce qui précède, on constate, en somme que le présent robinet de soutirage
1 est en mesure de trouver son application tant dans les systèmes de soutirage isobarométrique
que dans le cadre d'un soutirage fonctionnant selon le principe de déséquilibre de
phase.
[0050] La combinaison de cet avantage avec une grande aisance dans le nettoyage du robinet
de soutirage, conforme à l'invention, en fait un matériel particulièrement performant.
[0051] Dans le cadre d'une telle configuration correspondant à la déviation latérale du
conduit 32A, les moyens de mise sous pression du récipient 8 en début de cycle sont,
en fait, une canalisation 42 communiquant avec l'évidement 3 du corps 2 et reliée
soit au milieu gazeux 38 du réservoir de stockage 13, soit à une unité susceptible
de délivrer du gaz et, notamment du gaz carbonique sous pression.
[0052] Finalement, ce robinet de soutirage comporte des moyens 41 de mise sous pression
atmosphérique du récipient 8 en fin de remplissage. De tels moyens 41 sont constitués
d'une conduite débouchant, d'une part, dans l'évidement 3 du corps 2 et, d'autre part,
extérieurement, à ce dernier au travers d'un système obturateur approprié. Par ailleurs,
cette mise sous pression atmosphérique implique l'obturation dans tous les cas du
conduit 32 et/ou de la canalisation 42 servant à la mise sous pression du récipient
8 en début de cycle. Ce dispositif d'obturation n'a pas été représenté sur la figure
1.
1. Robinet de soutirage (1) sous pression d'un liquide carbonaté comportant un corps
(2) présentant, dans sa partie interne, un évidement (3) communiquant avec une ouverture
(7) sous laquelle est disposée un récipient (8) à remplir, tel qu'une bouteille ou
analogue, ce robinet de soutirage (1) comportant, en outre :
a) des moyens de mise sous pression (32,42) d'un récipient (8) ;
b) des moyens (12) pour commander l'écoulement du liquide carbonaté depuis un réservoir
de stockage (13) dans le récipient (8) ;
c) des moyens de détection (31) de fin de remplissage ;
d) des moyens de mise sous pression atmosphérique du récipient (8) rempli ;
robinet de soutirage (1), caractérisé par le fait que, d'une part, le corps (2) est
pourvu, dans son évidement (3), d'un siège (10) au-dessus duquel s'étend verticalement
un clapet à arbre creux (11) émergeant dudit corps (2) de manière à présenter son
extrémité supérieure (17) introduite dans le réservoir de stockage (13) et constituer
un conduit d'écoulement du liquide carbonaté et, d'autre part, les moyens (12) pour
commander l'écoulement de ce liquide carbonaté agissant sur ce clapet à arbre creux
(11) et se situant extérieurement au corps (2) et audit réservoir de stockage (13).
2. Robinet de soutirage (1), selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
le clapet à arbre creux (11) présente un tronçon (19) interposé entre le corps (2)
dudit robinet de soutirage (1) et le réservoir de stockage (13), sur ce tronçon (19)
intervenant les moyens (12) pour commander l'écoulement du liquide carbonaté.
3. Robinet de soutirage (1), selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fait
que les moyens (12) pour commander l'écoulement du liquide carbonaté sont un levier
agissant sur une collerette équipant le tronçon (19) du clapet à arbre creux (11)
de manière à relever ou abaisser celui-ci sur son siège (10).
4. Robinet de soutirage selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que
les moyens (12) pour commander l'écoulement du liquide carbonaté sont un vérin (20)
surmontant le corps (2) et comportant dans sa partie interne (21) un piston (22) solidaire
du clapet à arbre creux (11).
5. Robinet de soutirage (1), selon la revendication 4, caractérisé par le fait que
le vérin (20) comporte un corps cylindrique (23) dont une extrémité (24) est obturée
par l'intermédiaire de la face supérieure (26) du corps (2) dudit robinet de soutirage
(1) et dont l'extrémité opposée (25) est refermée par un flasque (27) muni, en son
centre, d'un orifice (28) servant de passage au clapet à arbre creux (11).
6. Robinet de soutirage (1) selon les revendications 1 et 5, caractérisé par le fait
que les moyens (12) pour commander l'écoulement du liquide carbonaté comportent des
moyens élastiques (29) susceptibles d'exercer une poussée axiale sur le clapet à arbre
creux (11) pour rappeler celui-ci en position abaissée sur son siège (10), lesdits
moyens élastiques (29) étant interposés entre le flasque (27) obturant le vérin (20),
à son extrémité supérieure (25), et le piston (22) solidaire dudit clapet à arbre
creux (11).
7. Robinet de soutirage (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
les moyens de mise sous pression du récipient (8) et les moyens de détection du niveau
de remplissage (31) sont constitués par un conduit (32) disposé coaxialement à l'intérieur
du clapet à arbre creux (11) et traversant de part en part le siège (10), ce conduit
(32) comportant l'une de ses extrémités introduite dans le récipient (8), à une profondeur
déterminée en fonction du niveau de remplissage, l'autre extrémité pénétrant dans
le réservoir de stockage (13) dans sa phase gazeuse.
8. Robinet de soutirage (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
les moyens de détection du niveau de remplissage (31) sont constitués par des moyens
de détection de variations de pression (37) coopérant, soit directement avec l'évidement
(3) présent dans le corps (2) soit avec un conduit (32A) comportant une embouchure
(33) introduite dans le récipient (8) et émergeant latéralement dudit corps (2).