(19)
(11) EP 0 383 709 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
22.08.1990  Bulletin  1990/34

(21) Numéro de dépôt: 90460006.1

(22) Date de dépôt:  14.02.1990
(51) Int. Cl.5E06B 3/90
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 14.02.1989 FR 8902066

(71) Demandeur: Salvaire, Laurent
F-53000 Laval (FR)

(72) Inventeur:
  • Salvaire, Laurent
    F-53000 Laval (FR)

(74) Mandataire: Martin, Jean-Jacques et al
Cabinet REGIMBEAU 11, rue Franz Heller Centre d'Affaires Patton B.P. 19107
35019 Rennes Cédex
35019 Rennes Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
     
    Remarques:
    Une requête en rectification des revendications no. 12 et 13 a été présentée conformément à la règle 88 CBE. Il est statué sur cette requête au cours de la procédure engagée devant la division d'examen (Directives relatives à l'examen pratiqué à l'OEB, A-V, 2.2).
     


    (54) Dispositif d'obturation mobile pour une ouverture ménagée dans une cloison


    (57) Ce dispositif comporte un organe obturateur (3) qui comprend au moins une, et de préférence deux parois (30, 31) juxtaposables, qui ont la forme générale d'arcs de cylindre d'axe vertical de longueur d'arc (totale) de l'ordre de 180°, dont la hauteur correspond à celle de l'ouverture (O), et qui peuvent tourner autour d'un axe vertical (ZZ′) coïncidant avec leur propre axe, et correspondant avec l'axe de symétrie vertical de l'ouverture (O), de sorte que lesdites parois (30, 31) peuvent à volonté soit être amenées par rotation dans une position dans laquelle elles s'inscrivent dans l'ouverture (O) en l'obturant complètement et en étant situées dans ledit espace extérieur (EE), soit être ramenées dans ledit espace intérieur (EI).
    Equipement pour bâtiment.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un dispositif d'obturation mobile pour une ouverture de forme sensiblement rectangulaire ménagée dans une cloison, le plan vertical qui contient l'ouver­ture séparant l'un de l'autre deux espaces, l'un conventionnel­lement appelé espace intérieur et l'autre appelé espace extérieur.

    [0002] Les dispositifs connus tels que les portes, les fenêtres et les portes-fenêtres traditionnelles servent lorsqu'ils sont amenés dans leur position de fermeture à réaliser une séparation maté­rielle entre un espace intérieur et un espace extérieur. Au contraire, en position ouverte, ces dispositifs autorisent la libre communication entre les deux espaces. Ils ne permettent pas toutefois à l'utilisateur de transférer à son gré un volume utile normalement contenu dans l'un de ces deux espaces dans l'autre. Ainsi par exemple, lorsque la porte-fenêtre séparant un appar­tement d'un balcon est fermée, ce qui est notamment le cas durant la nuit ou en période hivernale, tout le volume de l'espace extérieur qui correspond au balcon, et qui serait utile comme espace de vie, est perdu.

    [0003] La présence d'une véranda, communiquant avec un espace intérieur par une porte-fenêtre, permet d'agrandir au besoin le volume utile de cet espace. Cette solution n'est toutefois pas entièrement satisfaisante. En effet, il est nécessaire de prévoir divers équipements permettant d'isoler de la chaleur et du froid l'espace intérieur, ceci à la fois au niveau de la paroi de la véranda (trappes ouvrantes, stores) et au niveau de la porte-­fenêtre. Ces équipements grèvent très sensiblement le prix de revient de l'installation. Le coût est encore augmenté du fait de la nécessité de prévoir une motorisation de ces équipements (en raison notamment des phénomènes de surchauffe rapide résultant de l'effet de serre de la véranda).

    [0004] Par ailleurs, il se pose un problème de nettoyage du vitrage extérieur de la véranda, en particulier lorsque la véranda est située en hauteur, ce qui est le cas dans les immeubles collec­tifs. Le nettoyage nécessite alors des moyens d'accès extérieurs du genre échafaudage ou treuil par exemple.

    [0005] L'objectif principal de l'invention est de résoudre ces difficultés en proposant un dispositif d'obturation du genre évoqué qui non seulement permette - comme les portes, fenêtres et portes-fenêtres traditionnelles - de réaliser la mise en communi­cation (pour le passage et l'aération) ou, au contraire, la sépara­tion matérielle des deux espaces, mais encore qui ait une confi­guration changeante offrant le loisir à l'usager d'agrandir à volonté l'un des deux espaces en s'appropriant un volume utile qui normalement, dans une autre configuration, appartient à l'autre espace.

    [0006] Un second objectif de l'invention est de proposer un dispo­sitif qui remplisse les différentes fonctions d'une installation associant une véranda et une porte-fenêtre, sans en présenter les inconvénients, notamment d'effet de serre, de coût élevé et de nécessité d'une motorisation multiple.

    [0007] Un autre objectif de l'invention est de proposer un dispo­sitif qui soit esthétique, d'allure moderne, peu coûteux à fabri­quer et à installer, simple à utiliser, et qui puisse se prêter à diverses applications tant dans des logements collectifs que des logements individuels, soit à l'intérieur d'un immeuble (dans une cloison séparant deux pièces), soit dans un mur séparant un intérieur de l'extérieur (par exemple une pièce donnant sur une terrasse ou sur un balcon).

    [0008] Un autre objectif de l'invention est de proposer un dispo­sitif facile à nettoyer.

    [0009] On connait d'autre part des portes du genre "sas" dont la finalité est d'autoriser le passage des gens tout en étant en permanence fermés d'un côté pour éviter les courants d'air, le passage de la lumière, ou pour empêcher les hold-up (voir par exemple DE-C-18 349, DE-B-1 030 550, GB-A-1 467 369 et FR-A-2 584 129). Ces sas possèdent une ou plusieurs parois cylin­driques pivotantes. Pour que l'ouverture qu'elles obturent soit en permanence fermée, y compris durant la manoeuvre du sas, la somme des longueurs d'arcs que présente la paroi pivotante (ou que présentent les parois pivotantes) d'une part, et les parois fixes de la cloison - parois qui servent au guidage de la (ou des) paroi(s) pivotante(s) - d'autre part, est nécessairement supé­rieure ou égale à 360°. Dans ces conditions, les dispositifs de ce type ne sont pas réellement adaptés pour mettre en communication les deux espaces qu'ils délimitent, en vue d'un libre passage et/ou d'une bonne aération de l'espace intérieur.

    [0010] Les objectifs précités sont atteints conformément à l'inven­tion, grâce au fait que le dispositif, qui est destiné à obturer une ouverture sensiblement rectangulaire ménagée dans une cloison, comporte un organe obturateur constitué, soit d'une paroi, soit de plusieurs parois juxtaposables, ayant la forme générale d'un arc de cylindre d'axe vertical présentant une longueur angulaire d'arc (totale) de l'ordre de 180°, dont la hauteur correspond à celle de l'ouverture et dont le diamètre correspond à la largeur de cette ouverture, cette (ou ces) paroi(s) étant montée(s) rotative(s) autour d'un axe vertical qui coïncide avec son (leur) propre axe et qui correspond sensiblement à l'axe de symétrie vertical de l'ouverture, de sorte que la(les) dite(s) paroi(s) peut (peuvent) à volonté soit être amenée(s) par rotation dans une position dans laquelle elle(s) s'inscrit (s'inscrivent) dans l'ouverture O en l'obturant complètement et en étant située(s) dans l'espace exté­rieur, soit être ramenée(s) dans l'espace intérieur.

    [0011] On entend par espaces intérieur et extérieur les deux espaces qui se trouvent séparés par le plan vertical contenant ladite ouverture.

    [0012] Dans un mode de réalisation préférentiel, l'organe obtura­teur comprend deux parois distinctes présentant chacune une longueur d'arc de l'ordre de 90° (ou légèrement plus de 90°), ces deux parois étant mobiles indépendamment l'une de l'autre de sorte qu'elles peuvent être soit accolées, c'est-à-dire amenées bord-à-­bord, soit écartées l'une de l'autre selon une trajectoire circon­férentielle.

    [0013] La ou les paroi(s) constitutive(s) de l'organe obturateur sont de préférence en matériau transparent ou translucide, par exemple en verre ou en matière plastique.

    [0014] Dans un mode de construction possible, la ou les paroi(s) est (sont) guidée(s) pour coulisser dans une paire de guides annulaires, en forme de rails, haut et bas (installés l'un au plafond, et l'autre au plancher du local dans lequel est monté le dispositif). Dans une variante, il peut être prévu uniquement un rail annulaire haut, dans lequel la (les) paroi(s) est (sont) à la fois guidée(s) et suspendue(s), ce qui permet de respecter la continuité de la surface du plancher et d'éviter les risques d'accrochage des pieds dans des parties saillantes.

    [0015] Dans un autre mode de construction possible, l'organe obtura­teur a la forme générale d'un tambour comprenant une paire de plateaux circulaires haut et bas auxquels est fixée la paroi.

    [0016] Avantageusement, l'organe obturateur est porté par un châssis métallique en forme générale de cadre, destiné à être mis en place dans la cloison pour y délimiter l'ouverture.

    [0017] Dans ce cas, il est intéressant de concevoir la traverse supérieure du châssis sous la forme d'un coffre recevant un volet roulant. Ainsi, le dispositif étant équipé d'un guide annulaire haut, ce dernier est fixé au châssis, et le volet roulant est adapté pour descendre dans l'ouverture à l'intérieur du guide annulaire (en traversant le plan de ce dernier).

    [0018] Le dispositif est avantageusement motorisé, des moyens connus en soi pouvant être prévus pour commander le déplacement de la - ou des - paroi(s), par exemple un motoréducteur par l'intermé­diaire d'une transmission irréversible à vis sans fin et engrenage.

    [0019] Il est bien entendu prévu entre la (ou les) paroi(s) mobile(s) et les bords de l'ouverture des moyens d'étanchéité assurant une liaison étanche entre ces éléments au moins quand la (ou les) paroi(s) se trouve(nt) en position d'obturation de l'ouverture.

    [0020] Ce moyens peuvent consister simplement en un joint souple, et il peut être prévu sur la paroi une surépaisseur adaptée pour comprimer le joint en position d'obturation de l'ouverture.

    [0021] Dans une variante, on peut utiliser un joint creux gonfla­ble, du type connu en soi (voir par exemple DE-A-2 049 999).

    [0022] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention appa­raîtront de la description et des dessins annexés qui en présen­tent des modes de réalisation préférentiels.

    [0023] Sur ces dessins :

    - la figure 1 est une vue de dessus schématique montrant un exemple d'implantation dans une maison d'habitation d'un premier mode de réalisation du dispositif objet de l'invention ;

    - les figures 2 et 3 sont des vues partielles similaires à celle de la figure 1 mais montrant le dispositif dans deux posi­tions différentes ;

    - la figure 4 est une vue schématique éclatée, en perspec­tive, de ce premier mode de réalisation ;

    - la figure 5 est une vue simplifiée similaire à la figure 2, destinée à montrer comment se fait le guidage du volet roulant équipant le dispositif ;

    - les figures 6 et 7 sont des vues de dessus schématiques d'un second mode de réalisation, dans deux positions différentes ;

    - la figure 8 est une vue détail à grand échelle illustrant un principe de liaison étanche d'une paroi mobile avec le châssis du dispositif ;

    - les figures 9 et 10 sont des vues de dessus schématiques d'un troisième mode de réalisation implanté dans un café possédant une terrasse, le dispositif étant représenté dans deux positions différentes.



    [0024] Le dispositif qui fait l'objet du premier mode de réalisa­tion représenté aux figures 1 à 4 comprend un châssis métallique 1 ayant la forme générale d'un "U" renversé comprenant deux montants latéraux 10 et une traverse supérieure 11. Ce châssis délimite une ouverture généralement rectangulaire O située dans un plan vertical P. Entre les montants 10, à la partie supérieure et à la partie inférieure de ceux-ci, sont fixés deux guides annulaires 12, respectivement 13, dont le diamètre correspond à la largeur de l'ouverture O. L'axe vertical Z-Z′ de symétrie du châssis 1 passe par le centre des anneaux 12, 13.

    [0025] L'organe obturateur, désigné par la référence 3, est formé de deux parois en quart de cylindre 30, 31, de même diamètre que les anneaux 12, 13. Chaque paroi est constituée de deux barres cintrées 33, 34 reliées par une série de tiges verticales 301 entre lesquelles sont montés des éléments 300 ; ces derniers sont des plaques de verre rectangulaires, de hauteur correspondant à celle de l'ouverture O, et de faible largeur ; les plaques 300 sont fixées aux tiges intermédiaires 301 et aux éléments 33, 34 par des moyens traditionnels, par exemple par collage et/ou masti­cage de la même manière qu'on fixe des vitres sur une fenêtre. Ces plaques sont soit planes, soit cintrées en arc de cercle comme les barres 33, 34.

    [0026] Les barres 301 situées sur les bords des parois 30, 31, désignées 35, sont des profilés de section en U, dont la fente 36 est tournée vers l'intérieur, c'est-à-dire vers l'axe de révolu­tion de la paroi.

    [0027] Les éléments supérieur 34 et inférieur 33 sont adaptés pour être montés à coulissement dans les guides 12, 13 respectivement. A cet effet, les éléments 34, 33 sont par exemple des profilés de section en "T" adaptés pour se déplacer dans des rainures ménagées dans les guides 12, 13 ; des organes antifriction tels que des galets peuvent être prévus pour améliorer ce coulissement.

    [0028] La traverse supérieure 11 affecte la stucture d'un coffre adapté pour recevoir - comme cela est bien connu en soi - un volet roulant 55 monté sur un tambour d'enroulement, ce dernier pouvant être commandé soit manuellement soit de façon motorisée par des moyens de commande appropriés non représentés.

    [0029] Le tablier du volet roulant 55 peut être relevé pour être escamoté dans le coffre 51 ; il peut également être descendu entre les deux montants 10 comme un volet traditionnel, en traversant l'anneau 12 ; comme on le verra plus loin, les barres en "U" 35 permettent de guider et de retenir les bords latéraux du volet roulant 55 lorsque celui-ci est descendu.

    [0030] Le dispositif comporte enfin un auvent 54 qui a la forme d'une visière pouvant être réalisée en matériau plastique trans­parent ou translucide, par exemple par thermoformage. L'auvent 54 est utilisé lorsque le dispositif est mis en place dans l'ouver­ture d'un mur extérieur ; l'auvent est bien entendu fixé sur la face extérieure du mur, de manière à venir recouvrir l'anneau supérieur 12 ; à cet effet, le bord inférieur 540 de l'auvent a une forme semi-cylindrique correspondante.

    [0031] Au montage, le guide annulaire inférieur 13 peut éventuel­lement être intégré dans le sol, de manière à ne pas dépasser de la surface de celui-ci et ne pas gêner le passage.

    [0032] A la figure 1, on a désigné très schématiquement ce disposi­tif implanté dans une maison.

    [0033] Le châssis 1 a été monté dans une ouverture rectangulaire O disposée verticalement, et contenue dans un plan fictif P formée dans une cloison 100, en l'occurence un mur de la maison, qui en sépare l'espace intérieur EI de l'espace extérieur EE.

    [0034] Le montage est tel que l'axe Z-Z′ passe par le plan P. Les anneaux de guidage 12, 13 sont donc disposés pour moitié dans l'espace intérieur. Côté extérieur, l'anneau supérieur 34 est recouvert par l'auvent 54 tandis que l'anneau inférieur 13 est noyé dans le dallage d'une terrasse 102 qui prolonge le plancher intérieur, leurs deux surfaces étant coplanaires.

    [0035] Le diamètre des parois 30, 31 est par exemple de l'ordre de 3 mètres.

    [0036] Sur les figures 1 à 3, on a désigné par la référence 4 un joint souple, de type connu, apte à assurer l'étanchéité (à l'eau et au vent) du contact des parois mobiles 30, 31 avec les montant 10 du châssis 1, auxquels il est fixé. De tels joints n'ont pas été représentés à la figure 4 pour ne pas l'alourdir inutilement.

    [0037] Pour obtenir un recouvrement correct des parois 30, 31 par le joint 4 (situé dans le plan P), ces parois ont une longueur d'arc un peu plus grande que l'angle droit.

    [0038] A la ligne 1, les deux parois 30, 31 sont situées dans l'espace EE, ce qui accroît très sensiblement l'espace habitable de la maison, le dispositif jouant le rôle d'une véranda.

    [0039] A la figure 2, au contraire, les parois 30, 31 ont été ramenées dans l'espace intérieur EI ; cette position est intéres­sante en été, notamment par grand soleil, car la véranda est en quelque sorte escamotée à l'ombre, et il ne se produit pas de surchauffe dû à "l'effet de serre" de celle-ci.

    [0040] De plus, la surface utile de la terrasse se trouve très avan­tageusement augmentée.

    [0041] Dans la position de la figure 3, le dispositif est en posi­tion ouverte, et les parois 30, 31, ramenées latéralement chacune contre un montant 10 autorisent la libre circulation des personnes de EI vers EE, et vice-versa, tout en permettant une bonne venti­ lation de la maison. Bien entendu, il est possible de donner à chacune des parois 30, 31 une position circonférentielle intermé­diaire appropriée, notamment en fonction de l'exposition solaire ou de la direction du vent.

    [0042] Des joints appropriés sont avantageusement prévus pour assurer l'étanchéité de la liaison bord contre bord des deux parois 30, 31 dans chacune des positions des figures 1 et 2. De même, des organes de verrouillage appropriés assurent l'immobili­sation de ces parois dans chacune de ces positions, voire aussi dans les positions intermédiaires.

    [0043] La figure 5 est une vue très schématique similaire à la figure 2, montrant le volet roulant 55 abaissé. Celui-ci est guidé et retenu latéralement par les montants en "U" 35 des parois 30, 31. Dans cette position, intéressante notamment quand la maison est inocuppée, le volet roulant obture l'ouverture O tout en protégeant les parois vitrées 30, 31 contre les actes de venda­lisme.

    [0044] Le volet 55 peut également être abaissé lorsque les parois 30, 31 se trouvent dans l'espace EE, les montants 35′ prévus sur les bords opposés des parois servant alors au guidage et à la retenue du volet. Dans cette position, le dispositif peut servir de capteur solaire, surtout si on a donné à la face externe du volet une couleur foncée ; sous l'effet des rayons solaires, l'air emprisonné entre le volet et les parois est en effet surchauffé, par effet de serre. Il peut être prévu d'insuffler cet air soit naturellement, soit de manière forcée, dans l'espace intérieur EI pour chauffer la maison, ce qui peut être intéressant durant l'hiver lors de journées ensoleillées.

    [0045] On notera qu'il est très facile de laver les deux faces des parois 30, 31, tant de l'intérieur (ce qui est pratique si le dispositif est situé à un étage), que de l'extérieur (ce qui peut être utile au besoin pour nettoyer les parois au jet d'eau depuis la terrasse) en faisant occuper aux parois successivement les positions des figures 1 et 2.

    [0046] Dans une variante, l'une des parois pourrait être réalisée en matériau transparent et l'autre en matériau opaque.

    [0047] Dans le mode de réalisation des figures 6 et 7, le disposi­tif comporte une paroi unique 6 semi-cylindrique, s'étendant sensiblement sur un angle égal à 180° - en fait un peu plus grand pour permettre un recouvrement suffisant par joint d'étanchéité (non représenté) -. La paroi 6 est formée de plusieurs plaques planes 60, par exemple en verre, fixées entre des tiges verticales de support 600. Cette paroi est guidée pour suivre une trajectoire circulaire dans un rail annulaire supérieur 53 auquel elle est suspendue, ou dans une paire de rails annulaires haut et bas. Son diamètre est pas exemple de l'ordre de 1,40 m.

    [0048] Le dispositif est implanté sur un balcon B muni d'une rem­barde R portée par un mur 100 séparant l'espace intérieur EI d'une pièce de l'espace extérieur EE (et du balcon). Dans la position de la figure 6, le dispositif 6 est positionné de telle manière que la paroi vitrée 60 se trouve à l'extérieur. La pièce est donc fermée, la paroi 60 empêchant l'air de rentrer tout en autorisant le passage de la lumière. Lorsque le volet roulant 55 est relevé, il est possible de pénétrer sur le balcon, et donc de disposer d'un volume additionnel qui s'ajoute à celui de l'espace intérieur EI. La nuit, le volet roulant 55 peut être abaissé. Si on fait tourner l'organe obturateur 6 de 180°, la paroi vitrée 60 est ramenée dans l'espace intérieur, ce qui agrandit - ou constitue - le balcon. Comme cela est représenté à la figure 7, il est bien entendu possible de positionner l'organe 6 dans une position intermédiaire, par exemple pour se protéger du vent (flèche V) et pour permettre le libre passage de l'usager du balcon à la pièce.

    [0049] A la figure 3 il est représenté un dispositif de joint d'étanchéité 4 qui coopère avec une surépaisseur ou bossage 300 prévu en certaines zones des parois 30, 31 (ou, le cas échéant, de la paroi unique 60). Lorsque cette surépaisseur vient en vis-à-vis du joint souple 4, celui-ci se trouve comprimé ce qui assure une bonne étanchéité ; par contre, dans des positions de rotation intermédiaires, le joint 4 n'est pas comprimé, et ne frotte donc pas contre les parois 30, 31, de manière à ne pas gêner la rota­tion du tambour. On notera qu'il est également prévu des bavettes souples 40 améliorant encore cette étanchéité, notamment à la pluie ; les montants 10 sont avantageusement des profilés métal­liques présentant des rainures adaptées pour recevoir le joint 4 et les bavettes 40.

    [0050] Dans une variante, le joint 4 est un tube souple du genre chambre à air pouvant être gonflé par de l'air comprimé au moyen d'une électro-vanne. Dans ce cas le gonflage est effectué seule­ment quand le tambour a été amené dans la position souhaitée ; il est dégonflé en vue du mouvement de rotation pour ne pas frotter contre les parois.

    [0051] Dans le troisième mode de réalisation représenté aux figures 10 et 11, le dispositif comporte une paroi mobile unique 71, de longueur d'arc de 180° environ. Au lieu d'être guidé dans des rails annulaires haut et bas, la paroi 71 est portée par deux plateaux circulaires (disques) haut et bas guidés en rotation dans des paliers d'axe Z-Z′. A la partie haute, il peut être prévu seulement un demi-plateau (demi-disque). La paroi semi-cylindrique 71 est de préférence en matériau transparent.

    [0052] Le dispositif est destiné à équiper un café possèdant une terrasse 102. Le mur de façade donnant sur la terrasse est référen­cé 100 ; le bar disposé à l'intérieur du café est désigné b et les tables de consommation sont désignées T. Le dispositif présente un grand diamètre, par exemple de l'ordre de 4 à 8 mètres, et il est monté au milieu d'une ouverture de largeur correspondante O ména­gée dans le mur de façade 100.

    [0053] En position usuelle d'utilisation, représentée à la figure 9, la paroi 71 se trouve à l'extérieur de l'ouverture O, sur la terrasse 102. Le café a donc un volume utile qui correspond à l'ensemble de son espace intérieur augmenté du volume de demi-­cylindre intérieur à la paroi 71. Cette position est utilisée en particulier la nuit, et lorsque le temps est peu agréable. On notera qu'il est prévu dans la paroi 71 une ou plusieurs portes 710 qui permettent d'entrer dans le café.

    [0054] Lorsque le temps est particulièrement beau, il est possible de consommer à l'extérieur, en faisant tourner l'organe obturateur 7 de 180° pour lui faire occuper la position de la figure 10. L'espace disponible en terrasse est ainsi à son tour augmenté du volume correspondant au demi-cylindre délimité par la paroi 71.

    [0055] S'il est simplement prévu un demi-plateau haut, lequel se trouve alors dans l'espace intérieur, la terrasse est complètement exposée à l'ensoleillement. Au contraire, la paroi vitrée étant escamotée dans l'espace intérieur se trouve à l'ombre, ce qui permet d'éviter un effet de serre et donc une surchauffe du volume intérieur.

    [0056] Les tables T et chaises se trouvant sur le plateau 70 sont automatiquement transférées par suite de la rotation de l'organe obturateur 7 ce qui facilite naturellement la tâche du personnel de gestion. Ceci est particulièrement utile, si on souhaite passer rapidement d'une position à une autre, par exemple par suite de l'arrivée d'une averse alors que le dispositif se trouve dans la position de la figure 10 (et qu'il faut la ramener dans celle de la figure 9).

    [0057] Quel que soit le mode de réalisation, il est naturellement possible, par des moyens dont la conception est à la portée de l'homme du métier, de motoriser la rotation de la (ou des) paroi(s) mobile(s). Pour cela on utilisera par exemple un motoré­ducteur électrique agissant sur des organes de transmission irréversibles (pour éviter une ouverture possible de l'extérieur par des personnes mal intentionnées) tels que vis sans fin/­ engrenage. La commande pourra être soit réalisée de manière volontaire par les usagers - à l'aide d'un interrupteur - soit pilotée automatiquement par des capteurs, par exemple en fonction de l'ensoleillement et/ou selon l'heure de la journée.

    [0058] De ce qui précède, il ressort clairement que le dispositif selon l'invention peut faire l'objet de multiples applications ; bien entendu les formes, dimensions et matériaux utilisés pour les différents éléments constitutifs seront choisis en fonction de cette utilisation.

    [0059] C'est ainsi par exemple que dans le cas d'une utilisation en forme de tambour de grandes dimensions (cas des figures 9 et 10) ce tambour pourra être réalisé en profilé d'acier soudé sur lequel seront assemblées des viroles en tôle d'acier de forte épaisseur qui formeront l'armature des plateaux circulaires haut et bas. Lorsque le dispositif sera utilisé sur un mur extérieur, la paroi mobile en arc de cylindre pourra être revêtue sur sa face externe d'un matériau s'accordant avec le revêtement de cette façade, par exemple de carreaux de céramique. Sur une façade d'immeuble, on peut envisager de prévoir à chaque étage une série de balconnets pourvus d'un tel dispositif, l'ensemble des balconnets superposés, à configuration variable, formant alors un ensemble particuliè­rement esthétique.


    Revendications

    1. Dispositif d'obturation mobile pour une ouverture (O) de forme sensiblement rectangulaire ménagée dans une cloison (100), le plan vertical (P) contenant cette ouverture séparant l'un de l'autre deux espaces, l'un dit intérieur (EI) et l'autre dit extérieur (EE), carac­térisé en ce qu'il comporte un organe obturateur (3, 6, 7) constitué, soit d'une seule paroi (60, 71), soit de plusieurs parois juxtaposables (30-31), ayant la forme générale d'un arc de cylindre d'axe vertical présentant une longueur angulaire d'arc (totale) de l'ordre de 180°, dont la hauteur correspond à celle de l'ouverture (O) et dont le diamètre correspond à la largeur de cette ouverture (O), cette (ou ces) paroi(s) étant montée(s) rotative(s) autour d'un axe vertical (ZZ′) qui coïncide avec son (leur) propre axe et qui correspond sensiblement à l'axe de symétrie vertical de l'ouverture (O), de sorte que la(les) dite(s) paroi(s) peut (peuvent) à volonté soit être amenée(s) par rotation dans une position dans laquelle elle(s) s'inscrit (s'inscri­vent) dans l'ouverture (O) en l'obturant complètement et en étant située(s) dans ledit espace extérieur (EE), soit être ramenée(s) dans ledit espace intérieur (EI).
     
    2. Dispositif d'obturation mobile selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite paroi (30, 31 ; 60 ; 71) est réalisée en un matériau transparent.
     
    3. Dispositif d'obturation mobile selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite paroi (60) est composée d'éléments plans (600) juxtaposés pour s'inscrire dans un arc de cylindre.
     
    4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe obturateur est formé de deux parois voisines et juxtaposables (30, 31), de même diamètre, qui sont mobiles indépendamment l'une de l'autre et qui peuvent être amenées bord à bord ou, au contraire, être écartées l'une de l'autre selon une trajectoire circonférentielle.
     
    5. Dispositif d'obturation mobile selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit organe obturateur (3) est porté par un châssis métallique (1), en forme générale de cadre, destiné à être mis en place dans la cloison (100) pour y délimiter l'ouverture (O).
     
    6. Dispositif d'obturation mobile selon la revendication 1, carac­térisé en ce que ledit organe obturateur (7) a la forme générale d'un tambour comprenant une paire de plateaux circulaires haut et bas auxquels est (sont) fixée(s) la (ou les)dite(s) paroi(s).
     
    7. Dispositif d'obturation mobile selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit châssis (1) porte une paire de guides annulaires haut (12) et bas (13 ; 53) dans lesquels coulisse(nt) la - ou les - dite(s) paroi(s) (60 ; 30, 31).
     
    8. Dispositif d'obturation mobile selon la revendication 7, caractérisé en ce que la traverse supérieure (11) du châssis (1) est un coffre recevant un volet roulant (55) apte à être descendu dans l'ouverture (O), en traversant le guide annulaire haut (12).
     
    9. Dispositif d'obturation mobile selon la revendication 7, caractérisé en ce que le guide annulaire haut (12) est recouvert, du côté de l'espace extérieur (EE), d'un auvent 54, de préférence en matériau transparent.
     
    10. Dispositif d'obturation mobile selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le déplacement en rotation de la ou des paroi(s) (30, 31 ; 60 ; 71) est commandé par un moteur, par exemple par un motoréducteur électrique, via une transmission à vis sans fin et engrenage.
     
    11. Dispositif d'obturation mobile selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit châssis est muni d'au moins un joint souple (4) apte à assurer une liaison étanche de ladite paroi avec le châssis, au moins lorsque cette paroi se trouve dans la position d'obturation de l'ouverture.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche