(19)
(11) EP 0 385 944 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
05.09.1990  Bulletin  1990/36

(21) Numéro de dépôt: 90810133.0

(22) Date de dépôt:  22.02.1990
(51) Int. Cl.5A63C 9/081
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE LI

(30) Priorité: 27.02.1989 FR 8902516

(71) Demandeur: SKIS ROSSIGNOL S.A.
F-38509 Voiron Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Horn, Hans
    CH-3011 Berne (CH)

(74) Mandataire: Meylan, Robert Maurice et al
c/o BUGNION S.A. 10, route de Florissant Case Postale 375
CH-1211 Genève 12 - Champel
CH-1211 Genève 12 - Champel (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Fixation de ski de sécurité à plaque


    (57) La fixation comporte une plaque (1) montée pivotante sur le ski autour d'un pivot vertical (3) et portant, à l'avant, les moyens de maintien antérieurs (5) et à l'arrière une talonnière (8). La plaque (1) est en deux parties (4, 7), l'une de ces parties étant déplaçable en arrière relativement à la partie fixée au pivot (3), contre l'action d'un ressort (45).
    Dans le cas de certaines chutes dangeureuses en arrière, la chaussure peut ainsi se dégager des moyens de maintien antérieurs.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet une fixation de ski de sécurité comprenant une plaque en deux parties mon­tée pivotante sur le ski, autour d'un pivot vertical, et portant, à l'avant, des moyens de maintien anté­rieurs destinés au maintien de l'extrémité antérieure d'une chaussure et, à l'arrière, des moyens de maintien postérieurs destinés au maintien du talon de la chaussure.

    [0002] On connaît de nombreuses exécutions de fixations de skis de sécurité à plaque pivotante. De telles fixa­tions sont décrites, par exemple, dans les documents suivants : AT-B-377 703, US-A-4 165 883, US-A-4 266 806, US-A-4 758 017, US-A-4 294 461, US-A-3 937 480. Toutes ces fixations ont en commun un étrier en avant de la plaque pour le maintien de la partie antérieure de la chaussure et une talonnière se déclenchant, en libérant la chaussure, en cas de chute en avant, le pivotement de la plaque assurant la libération de la chaussure en cas de chute entraînant une forte torsion du pied. Dans certaines de ces fixations la plaque est en deux par­ties, l'une portant la talonnière et l'autre la butée avant, de manière à permettre d'ajuster la distance entre la talonnière et la butée avant à la longueur de la semelle de la chaussure. Ces fixations à plaque pivotante sont connues pour offrir une grande sécurité. Cependant, en cas de chute en arrière, il ne se produit pas de déclenchement. Or, si les chutes en arrière sont relativement rares, lorsqu'elles se produisent elles sont généralement graves. Si le skieur qui saute sur une bosse retombe lourdement sur la surface de glis­sement de ses skis en étant en arrière, les muscles des jambes et l'articulation du genou sont généralement capables d'absorber l'effort de flexion et dans ce cas il n'est pas nécessaire que la fixation déclenche. De même, dans le cas d'une pratique du ski en force, avec une position très en arrière, la fixation peut égale­ment être soumise à un moment de force important dans le plan vertical et dans ce cas également la fixation ne doit pas déclencher. Par contre, si le skieur tombe sur le dos, la tête en aval et glisse en arrière et que le ski est retenu par son talon, le pied et le genou subissent des efforts dangereux, et la fixation devrait déclencher pour libérer le skieur. Or, dans ce cas, la fixation est soumise à un effort de poussée vers l'ar­rière et à un moment de torsion dans le plan vertical.

    [0003] Partant de ces considérations, la présente invention a pour but de réaliser une fixation de ski de sécurité à plaque pivotante déclenchant dans le cas d'une chute arrière, mais seulement lorsque la plaque subit un effort de poussée vers l'arrière.

    [0004] La fixation selon l'invention est caractérisée en ce que l'une des parties de la plaque, est une partie fixée au pivot et porte les moyens de maintien anté­rieurs et l'autre partie, qui porte les moyens de main­tien du talon, est déplaçable en arrière relativement à la partie fixée au pivot, et contre l'action de moyens de rappel élastiques.

    [0005] En cas de chute en arrière, accompagnée d'une poussée vers l'arrière, la chaussure peut reculer en entraînant la partie mobile de la plaque et en comprimant les moyens de rappel élastiques de celle-ci, de sorte que l'extrémité antérieure de la chaussure se dégage de ses moyens de maintien.

    [0006] La fixation selon l'invention présente en outre l'avantage important de permettre une adaptation auto­matique à la longueur de la semelle de la chaussure, qui varie d'un modèle à l'autre pour une même pointure, grâce au déplacement élastique de la partie mobile de la plaque.

    [0007] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.

    La figure 1 est une vue en coupe axiale selon I-I de la figure 2 d'une fixation à plaque munie d'une talonnière.

    La figure 2 en est une vue en plan de dessus.

    La figure 3 est une vue en plan du ski sans la plaque.

    La figure 4 est une vue en coupe selon IV-IV de la figure 1.

    La figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 1.

    La figure 6 est une vue partielle, agrandie, d'une coupe selon VI-VI de la figure 1 illustrant le fonctionnement de la fixation en chute arrière.



    [0008] La fixation représentée comprend une plaque 1 montée pivotante sur un ski 2 autour d'un pivot 3. La plaque 1 comprend une partie fixe 4 venue d'une pièce avec une mâchoire fixe 5 à son extrémité pour le maintien de la partie antérieure d'une chaussure 6, et une partie mobile 7 portant, à l'arrière, une talonnière 8 pour le maintien du talon de la chaussure 6.

    [0009] La partie fixe 4 de la plaque est réalisée ici en alliage léger et elle est munie d'une plaque 9 en acier présentant une découpe rectangulaire longitudinale 10 dont les longs côtés sont munis d'une denture 11 et 12. Cette denture est en prise avec les dents d'un cavalier 13 monté pivotant sur la partie cylindrique d'un support cylindrique 14 fixé au ski 2. Le cavalier 13 est maintenu sur le support 14 par une vis 15. Le cavalier denté 13 et la découpe dentée 10 permettent de régler la longueur entre le pivot 3 et la mâchoire avant 5, c'est-à-dire de régler la longueur de la fixation en fonction de la longueur de la chaussure.

    [0010] La partie mobile 7 de la plaque s'étend sur et sous la plaque fixe 4. Sa partie supérieure va en s'amincissant jusqu'à proximité de la mâchoire 5, de telle sorte que la chaussure 6 repose seulement sur cette partie 7 de la plaque. La partie 7 de la plaque s'étendant sous la partie 4 sert à la retenue verticale de cette partie 7 qui présente une fente horizontale 16 dans laquelle pénètre la plaque dentée 9. La partie 7 présente en outre une découpe 17 permettant, d'une part, le déplace­ment longitudinal de la plaque relativement au pivot 3 et, d'autre part, l'accès à la vis 15 pour le réglage de la longueur de la fixation. A la figure 3, on peut voir que le support 14 est fixé au ski au moyen de deux vis 18 et 19.

    [0011] A l'avant, la partie fixe 4 de la plaque est retenue verticalement par une plaque métallique 20 de forme générale rectangulaire dont les bords 20a et 20b transversaux au ski sont légèrement relevés obliquement et en forme d'arcs de cercle centrés sur l'axe du pivot 3. Ces bords relevés 20a et 20b sont engagés dans des gorges de la partie 4 de la plaque et peuvent coulisser dans ces gorges. La plaque 20 est elle-même retenue par un arceau 21 fixé au ski par deux vis 22 et 23 (figures 3 et 4).

    [0012] A l'arrière, la partie mobile 7 de la plaque est également retenue verticalement et guidée par une plaque métallique 24 présentant deux bords verticaux parallèles à l'axe du ski 25 et 26 et deux côtés transversaux au ski 27 et 28 dont les bords sont relevés, en arcs de cercle centrés sur l'axe du pivot 3 et engagés dans des gorges de la partie 7 dans lesquelles elles peuvent coulisser lors du pivotement de la plaque. La plaque 24 est retenue verticalement par une plaque 29 présentant deux niveaux dont l'un s'étend sur la plaque 24. Cette plaque 29 est fixée au ski au moyen de quatre vis 30, 31, 32 et 33. Les vis 32 et 33 traversent la plaque 24 à travers deux découpes oblongues 35 et 36 de manière à permettre à la plaque 24 de se déplacer axialement. Entre la plaque 24 et le ski 2, est disposée une plaque métallique à faible coefficient de frottement 34 pour faciliter le déplacement de la plaque 24. La plaque 29 présente une découpe 37 à travers laquelle passe le bord relevé arrière 27 de la plaque 24. A l'arrière, la plaque 29, porte deux butées 38 et 39 disposées de chaque côté de l'axe longitudinal de la fixation et symétriquement à cet axe. Le bord antérieur 40 de la découpe 37 sert de butée à la plaque 24.

    [0013] La talonnière 8 comprend un corps 41 monté pivotant sur la partie mobile 7 de la plaque au moyen d'un pivot vertical 42. Cette talonnière comprend une mâchoire 43 articulée sur le corps 41 autour d'un axe 44 pour maintenir le talon de la chaussure. Cette mâchoire 43 est maintenue élastiquement au moyen d'un ressort 45 agissant sur la mâchoire 43 par l'intermédiaire d'un système à double leviers 46/47 et d'un piston 48. Le levier 47 est articulé autour d'un axe horizontal transversal 49 situé juste au-dessus du pivot 42. Le levier 46 est lui-même articulé sur le levier 47 à sa partie supérieure autour d'un axe transversal 50. L'extrémité inférieure fendue du levier 46 s'appuie contre la tête 51 d'une tige 52 dirigée dans l'axe de la fixation et munie d'une portée 53 sur laquelle s'appuient les extrémités 54a et 55a de deux leviers coudés 54 et 55 montés respectivement sur un axe vertical 56 et 57 sur la partie mobile 7 de la plaque (figure 6). La tige 52 se termine par un verrou 58 destiné à verrouiller la talonnière en rotation sur la plaque. Par conséquent, le ressort 45 pousse, par l'intermédiaire du levier 46, la tête 51 dans le sens de la flèche F1, les leviers 54 et 55 ont donc tendance à tourner dans le sens indiqué par les flèches en s'arc-boutant sur les butées fixes 38 et 39. La réaction des butées 38 et 39 a donc tendance à pousser la partie 7 de la plaque vers l'avant, de telle sorte que la partie 27 de la plaque 24 est en butée contre le bord 40.

    [0014] En cas de chute en arrière avec poussée vers l'arrière, une force F2 est exercée sur la talonnière 8. Cette force F2 s'oppose à la force F1 exercée par le ressort 45. La partie mobile 7 de la plaque recule en compri­mant ce ressort 45. La chaussure 6 recule avec la par­tie mobile 7 de la plaque et se dégage de la mâchoire antérieure 5 pour se libérer entièrement de la fixation.

    [0015] La butée pourrait se faire au centre, par l'extrémité postérieure de la découpe 17 contre le pivot 3.

    [0016] Ce système est bien entendu utilisable avec tous types de fixation arrière, que ce soit une talonnière ou un autre mode de fixation, par exemple un dispositif de fixation intégré à la semelle de la chaussure. Dans tous les cas, le dispositif de rappel élastique longitudinal de la plaque pourrait être constitué d'une simple butée fixe et d'un ressort disposé entre cette butée et la plaque sur le ski ou sur la partie mobile de la plaque.

    [0017] Contrairement aux fixations antérieures à plaque en une pièce, la fixation selon l'invention présente en outre l'avantage de ne pas nécessiter un réglage précis de la distance entre la talonnière et la butée avant, puisqu'une distance trop courte est automatiquement compensée par le recul de la partie mobile 7 de la plaque et la compression du ressort 45, comme c'est le cas dans les fixations à talonnière et butée avant indépendantes, sans plaque. On a donc une adaptation automatique de la fixation à la longueur de la semelle de la chaussure.

    [0018] Il convient de relever qu'il n'est pas absolument né­cessaire que la partie mobile de la plaque soit main­tenue en butée en l'absence de chaussure. Un jeu pour­rait subsister alors que le ressort de rappel est dé­tendu. D'autre part les moyens de butée pourraient être prévus dans les moyens élastiques de rappel.


    Revendications

    1. Fixation de ski de sécurité comprenant une plaque (1) en deux parties montée pivotante sur le ski autour d'un pivot vertical (3) et portant, à l'avant, des moyens de maintien antérieurs (5) destinés au maintien de l'extrémité antérieure d'une chaussure et, à l'ar­rière, des moyens de maintien postérieurs (8) destinés au maintien du talon de la chaussure, caractérisée en ce que l'une des parties (4) de la plaque est fixée au pivot (3) et porte les moyens de maintien antérieurs (5) et l'autre partie (7) de la plaque, qui porte les moyens de maintien du talon, est déplaçable en arrière relativement à la partie fixée au pivot, contre l'action de moyens de rappel élastiques (45).
     
    2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de rappel élastiques sont constitués par un ressort monté sur le ski ou sur la partie mobile de la plaque et poussant la plaque vers l'avant.
     
    3. Fixation selon la revendication 1, comportant une talonnière (8) munie d'une mâchoire articulée (43) maintenue contre le talon par des moyens de rappel élastiques comprenant un ressort (45), caractérisée en ce que ledit ressort constitue simultanément le ressort de rappel longitudinal de la plaque.
     
    4. Fixation selon la revendication 3, caractérisée en ce que la talonnière (8) est montée pivotante sur la plaque dans un plan horizontal et comprend un mécanisme de transmission de force (46, 47) entre ledit ressort et la mâchoire et que la plaque ou le corps (41) de la talonnière est muni de deux leviers (54, 55) pivotés en un point intermédiaire autour de deux axes verticaux, symétriquement de part et d'autre de l'axe longitudinal médian de la plaque, ces leviers s'appuyant d'une part, respectivement sur deux butées fixes (38, 39) et, d'autre part, sur ledit mécanisme de transmission de force.
     
    5. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, ca­ractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de réglage (9, 13, 15) du point de fixation au pivot de la partie de la plaque fixée au pivot.
     
    6. Fixation selon l'uune des revendications 1 à 5, ca­ractérisée en ce que la partie mobile de la plaque (7) est guidée en rotation, à l'arrière, par une pièce de guidage (24) montée coulissante sur le ski.
     
    7. Fixation selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite pièce de guidage (24) est constituée d'une plaque présentant, à l'avant, et à l'arrière, un bord relevé, en arc de cercle, engagée dans une gorge de forme correspondante de la partie mobile de la plaque.
     
    8. Fixation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de butée (40) contre lesquels la partie mobile (7) de la plaque est maintenue par les moyens de rappel élasti­ques, en l'absence de chaussure.
     




    Dessins










    Rapport de recherche