(19)
(11) EP 0 386 593 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
12.09.1990  Bulletin  1990/37

(21) Numéro de dépôt: 90103834.9

(22) Date de dépôt:  27.02.1990
(51) Int. Cl.5G04F 3/06
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT

(30) Priorité: 07.03.1989 CH 831/89

(71) Demandeur: CONSEILRAY S.A.
CH-2300 La Chaux-de-Fonds (CH)

(72) Inventeurs:
  • Groothuis, Michiel
    CH-2610 Saint-Imier (CH)
  • Nikles, François
    CH-2088 Cressier (CH)

(74) Mandataire: Robert, Jean S. 
51, route du Prieur
1257 Landecy (Genève)
1257 Landecy (Genève) (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif d'arrêt dans une position déterminée d'un organe mobile et pièce d'horlogerie à indicateur de comptage d'une durée finie


    (57) Le moteur (9) entraînant un indicateur de minutes dans un compte à rebours devant mesurer une durée finie est arrêté lorsque la borne (21) de son cir­cuit de commande (20) est mise à la masse par une ligne (22a, 22b, 22c, 22d et 22e). Une aiguille de secondes tournant en synchronisme avec l'indicateur des minutes effectue plusieurs tours lors du comptage. Elle est soli­daire d'un bras élastique qui, à chaque tour, frotte sur la partie (22e) du circuit, mettant celui-ci à la masse. Cela ne provoque cependant l'arrêt du moteur (9) qu'au dernier tour de cette aiguille, lorsqu'un interrupteur à contact (34) monté en série avec le contacteur (47-22e) est éga­lement fermé sous l'action d'une cheville de commande (32) agissant sur une lame élastique (33). Cette cheville (32) est portée par une bascule (29), actionnable manuellement, qui présente un secteur denté (29b) en prise avec un pignon (31) solidaire de l'indicateur des minutes. Lorsqu'on agit sur la bascule (29), on met en marche le moteur (9) par l'ouverture du contact (34) et, simultanément, on amène l'indicateur des minutes dans sa position de départ pour le comptage.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un dispo­sitif d'arrêt dans une position déterminée d'un organe mobile entraîné par un moteur électrique et qui doit franchir au moins une fois sa position d'arrêt sans s'y arrêter.

    [0002] L'invention a également pour objet une pièce d'horlogerie à indicateur rotatif de comptage d'une durée finie, commandé par un moteur électrique, s'arrêtant en fin de comptage.

    [0003] L'arrêt dans une position déterminée d'un organe mobile entraîné par un moteur électrique ne pose pas de problèmes dès lors que l'arrêt en question doit se produire à chaque passage de l'organe mobile dans ladite position. Il suffit en effet, dans ce cas, de munir l'or­gane mobile d'un moyen de commande d'un interrupteur électrique situé sur le circuit d'alimentation du moteur de telle sorte qu'au passage de l'organe mobile dans la position où doit se produire l'arrêt il ouvre ledit interrupteur, ce qui met le moteur hors service et pro­duit l'arrêt désiré.

    [0004] Si, au contraire, l'organe mobile doit pou­voir franchir sans s'arrêter une ou plusieurs fois la position dans laquelle doit finalement se produire l'ar­rêt, c'est-à-dire sa position de fin de course, le pro­blème devient plus délicat.

    [0005] Le but de la présente invention est préci­sément de fournir une solution à ce problème.

    [0006] Ce but est atteint grâce aux moyens définis dans la revendication 1.

    [0007] L'arrêt d'un organe mobile dans une position déterminée qu'il doit pouvoir franchir préalablement une ou plusieurs fois sans s'arrêter est un problème qui se pose dans les compteurs de temps destinés à effectuer le comptage d'une durée finie, au sens mathématique du terme, qui comprennent deux indicateurs dont l'un indique le temps dans une unité et l'autre dans une autre unité constituant un sous-multiple de la première, et dans lesquels ce dernier indicateur, rotatif, doit pouvoir faire plus d'un tour pendant que le premier effectue sa course complète, d'un tour au maximum.

    [0008] Le but de la présente invention est de four­nir une solution à ce problème.

    [0009] Ce but est atteint grâce aux moyens définis dans la revendication 3.

    [0010] Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.

    La fig. 1 est une vue en plan d'une montre-­bracelet de sport à compteur permettant le comptage d'une durée finie.

    La fig. 2 est une vue en plan à échelle agran­die, d'une partie du mécanisme de cette montre, en position de repos.

    La fig 3 est une coupe suivant la ligne III-III de la fig. 2, à plus grande échelle.

    La fig. 4 est une coupe suivant la ligne IV-IV de la fig. 2, à plus grande échelle encore.

    La fig. 5 est une vue en plan d'un détail.

    La fig. 6 est une vue en plan du mécanisme, correspondant à celle de la fig. 2, mais à plus petite échelle, dans laquelle ce mécanisme est représenté en position de mise en marche, et

    La fig. 7 est une vue en plan analogue, le mécanisme étant représenté en cours de fonctionnement.



    [0011] La montre-bracelet de sport représentée à la fig. 1, désignée d'une façon générale par 1, destinée à permettre aux plaisanciers de contrôler le temps qui reste à s'écouler avant que soit donné le départ d'une régate, comprend un mouvement électronique ordinaire, non représenté parce que connu en soi , à oscillateur à quartz, entraînant trois aiguilles ordinaires d'heures, de minu­tes et de secondes, désignées par 2, 3 et 4, respective­ment. Cette montre comprend encore un indicateur des quan­tièmes, lesquels apparaissent dans un guichet 5 ménagé dans le cadran, désigné par 6.

    [0012] Outre le mouvement ordinaire d'entraînement des aiguilles indicatrices du temps courant, la montre représentée comprend un module autonome de compteur, superposé au mouvement ordinaire, côté cadran. Le bâti de ce module comprend une platine 7 percée d'une ou ver­ture 8 située en regard du guichet 5 du cadran 6. Cette platine 7 porte un moteur électrique, désigné d'une façon générale par 9, piloté par un oscillateur à quartz repré­senté schématiquement en 10, et dont le rotor porte un pignon 11 constituant le premier élément d'un train d'en­grenages comprenant des mobiles 12, 13, 14, 15 et 16; le pignon de ce dernier mobile, désigné par 17, engrène avec une roue 18 située au centre du mouvement. Cette roue 18 porte un indicateur de minutes constitué par un disque 19 présentant trois zones de couleurs différentes 19a, 19b et 19c (fig. 5), en forme de segments de couronne.

    [0013] Le circuit de pilotage du moteur 9, schéma­tiquement représenté en 20, comprend une borne 21 reliée à une piste conductrice 22a à 22e, isolée de la masse du mouvement, servant à commander le moteur 9. Le point ter­minal 22e de cette piste conductrice peut être mis à la masse grâce à des moyens qui seront indiqués plus loin; le circuit 20 est tel que, lorsque la borne 21 est à la masse, le moteur est arrêté.

    [0014] La montre comprend un poussoir 23 (fig. 1) permettant d'actionner manuellement une bascule 24 articulée en 25 sur la platine 7 et qui porte une che­ville 26 traversant une ouverture 27 de la platine ce qui limite les mouvements de la bascule. Cette der­nière est rappelée par un ressort 28.

    [0015] La bascule 24 présente un nez 24a coopérant avec un nez 29a d'une bascule 29 pivotée en 30 sur la platine 7. La bascule 29 présente un secteur denté 29b, formant râteau, en prise avec un pignon 31 soli­daire de la roue 18 portant l'indicateur 19 des minu­tes. La bascule 29 porte en outre une butée réglable 32, montée sur excentrique, destinée à agir sur une lame élastique 33 pour l'amener en contact en 34 avec l'extrémité, désignée par 22d, de la piste conductrice 22c et la mettre ainsi à la masse.

    [0016] Lorsqu'une pression est exercée sur le poussoir 23, comme l'indique la flèche 35 de la fig. 6, la bascule 24 amène la bascule 29 à tourner dans le sens de la flèche 36 ce qui, grâce à l'engrènement du râteau 29b avec le pignon 31 , fait tourner ce dernier et par conséquent l'indicateur 19 dans le sens de la flèche 37, c 'est-à-dire en sens rétrograde, jusqu'à buter contre une cheville d'arrêt réglable 38, montée sur excentrique, portée par la platine 7; simultanément, la cheville 32 quitte la lame 33, qui elle-même quitte la partie 22d de la piste conductrice, ce qui met le moteur 9 en mar­che dès lors que la borne 21 de son circuit de commande 20 n'est ainsi plus à la masse.

    [0017] Il est à remarquer que les deux éléments --pignon 17 et roue, désignée par 39-- du mobile 16 du train d'engrenages reliant le moteur 9 à l'indicateur 19 sont accouplés l'un à l'autre par un dispositif à friction comprenant une rondelle cambrée 40 (figs. 3 et 4), de ma­nière d'une part que le râteau 29b puisse être actionné sans que le train d'engrenages ne sollicite le moteur 9, et d'autre part que ce dernier puisse démarrer dès que le contact en 34 est ouvert alors même qu'une pression serait encore exercée sur le poussoir 23 et que, par conséquent, le pignon 31 serait alors bloqué par le râteau 29b.

    [0018] Les trois zones de couleurs différentes 19a, 19b et 19c du disque 19 apparaissent successivement dans cinq guichets 41 (fig. 1) ménagés dans le cadran 6. L'utilisateur de la montre voit ainsi défiler les trois zones de couleurs différentes de l'indicateur 19 en re­gard de ces cinq guichets, ce qui lui donne une notion du temps qui reste à s'écouler jusqu'au moment où l'in­dicateur 19 aura regagné sa position initiale. Dans le cas particulier de la montre prévue pour être utilisée au dé­part de régates, la durée totale de déplacement de l'in­dicateur 19 sera de dix minutes.

    [0019] Afin que les indications fournies à l'utilisa­teur de la présente montre soient plus fines, la montre comprend une aiguille de secondes 42 montée sur l'arbre, désigné par 43 (fig. 4), du mobile 15 du train d'engrenages reliant le moteur 9 à l'indicateur 19. Cette aiguille de secondes fait un tour par minute, de sorte qu'elle est appelée à faire dix tours au cours des dix minutes de la course du disque 19; elle tourne en regard d'un tour de secondes 44 que présente le cadran 6 de la montre (fig. 1).

    [0020] Il est à remarquer que le disque indica­teur 19, qui n'effectue que des mouvements rotatifs oscillants, est percé d'une ouverture 45 en arc de cer­cle (fig. 5) livrant passage à l'arbre 43 de l'aiguille de secondes 42.

    [0021] L'arbre 43 portant l'aiguille de secondes 42 porte, chassé sur lui, un coeur de remise à zéro 46 (fig. 4) sur lequel est fixée une lame élastique conduc­trice 47 laquelle est ainsi à la masse du mouvement, en­trant en contact, une fois par tour, avec la borne 22e terminant la piste conductrice 22a à 22c aboutissant à la borne 21 du circuit 20 de commande du moteur 9. Une fois par tour de l'aiguille 42, le bras 47 entre en contact avec la borne 22e et met ainsi la borne 21 à la masse, moyennant que le contact 34, monté en série avec le con­tact 47-22e soit fermé. Cependant, étant donné que, jusqu'au dernier tour de l'aiguille 42 ce contact 34 qu'actionne la cheville 32 de la bascule 29, est ouvert, cette mise à la masse de la borne 21 ne se produit pas, de sorte que le moteur 9 continue de tourner. Ce n'est qu'à la fin du dernier tour de l'aiguille 42 que, au mo­ment où celle-ci se trouve en regard du chiffre 60 du tour de secondes 44 et où le bras 47 entre en contact avec la borne 22e, si­ multanément la cheville 32 ferme l'interrupteur 34. La borne 21 du circuit 20 est alors mise à la masse et le moteur s'arrête, l'indicateur de minutes 19 étant alors à fin de course et l'aiguille de secondes 42 en regard du chiffre 60 du tour de secondes 44.

    [0022] Etant donné que le poussoir 23 peut être actionné alors même que le compte à rebours s'effectue, c'est-à-dire alors même que le moteur 9 est en marche, et que l'aiguille 42 occupe une position quelconque en regard du tour de secondes 44 (fig. 7), il a été prévu qu'un marteau 48 assure la remise à zéro de cette aiguille. Ce marteau 48, articulé en 49 sur la platine 7, présente un bras 48a dont l'extrémité est engagée entre les bran­ches 24b d'une partie en forme de fourchette que présente la bascule 24. L'actionnement de celle-ci au moyen du poussoir 23 fait tourner le marteau 48 dans le sens de la flèche 50 (fig. 6) ce qui amène le marteau à coopérer avec le coeur de remise à zéro 46, ramenant ainsi l'ai­guille 42 en regard du chiffre 60 du tour de secondes 44. Il résulte de cette disposition que même si le mécanisme de commande est actionné manuellement en cours de compta­ge, l'aiguille 42 occupe toujours sa position initiale correcte au moment du début d'un nouveau comptage, lors­que la pression sur le poussoir 23 est relâchée.

    [0023] Il est à remarquer que la liaison entre l'arbre 43 portant l'aiguille 42 et la roue, désignée par 51 (fig. 4), du mobile 15 est à friction, étant as­surée par une rondelle cambrée 52, de sorte que la remise à zéro de l'aiguille 42 s'effectue sans solliciter le train d'engrenages reliant le moteur 9 à l'indicateur 19.

    [0024] La pièce décrite et représentée, conçue spécifiquement en vue des départs de régates, n'est qu'un exemple d'application de l'invention, celle-ci pouvant s'appliquer à d'autres compteurs, de 45′ pour le foot­ball, par exemple, ou de plus longue durée encore, pour la plongée sous-marine notamment.

    [0025] L'organe indiquant un sous-multiple de l'indicateur principal , ici l'aiguille 42, pourra ne pas être un indicateur de secondes mais indiquer des fractions de seconde ou toute autre unité de temps.


    Revendications

    1. Dispositif d'arrêt dans une position déterminée d'un organe mobile entraîné par un moteur électrique et qui doit franchir au moins une fois sa position d'arrêt sans s'y arrêter, caractérisé par le fait que ledit moteur est commandé par un circuit com­prenant une borne dont la mise à une polarité déter­minée provoque son arrêt, par le fait que ledit organe mobile ferme, à chacun de ses passages, un premier in­terrupteur monté sur une ligne reliant ladite borne du circuit du moteur à ladite polarité, et par le fait que ledit organe mobile est relié desmodromiquement, mais avec démultiplication, à une pièce mobile commandant un second interrupteur monté en série avec le premier sur ladite ligne, le tout étant agencé de façon que ladite pièce mobile occupe la position dans laquelle elle ferme ledit second interrupteur au moment où l'organe mobile parvient en position de fin de course, la fermeture si­multanée des deux interrupteurs produisant l'arrêt du moteur et, par conséquent, l'arrêt de l'organe mobile.
     
    2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que la pièce mobile actionnant le second interrupteur appartient à un mécanisme de com­mande actionnable manuellement servant à la mise en mar­che du moteur électrique.
     
    3. Pièce d'horlogerie à indicateur rotatif de comptage d'une durée finie, commandé par un moteur électrique, s'arrêtant en fin de comptage, caractérisée par le fait que ledit moteur est commandé par un circuit comprenant une borne dont la mise à une polarité déter­minée provoque l'arrêt du moteur, par le fait que, dans sa position de fin de course, qu'il doit franchir au moins une fois sans s'arrêter, ledit indicateur ferme un interrupteur monté sur une ligne reliant ladite borne du circuit à ladite polarité, et par le fait que ledit indicateur est relié desmodromiquement, mais avec démul­tiplication, à une pièce mobile actionnant un second in­terrupteur monté en série avec le premier sur ladite ligne, le tout étant agencé de façon que ladite pièce mobile occupe une position dans laquelle elle ferme ledit second interrupteur au moment où l'indicateur parvient en position de fin de course, la fermeture simultanée des deux interrupteurs produisant l'arrêt du moteur et, par conséquent, l'arrêt de l'organe indicateur.
     
    4. Pièce d'horlogerie suivant la revendica­tion 3, caractérisée par le fait que la pièce mobile actionnant le second interrupteur appartient à un mé­canisme de commande manuelle servant à la mise en marche du moteur.
     
    5. Pièce d'horlogerie suivant la revendica­tion 3, caractérisée par le fait qu'elle comprend un second organe indicateur entraîné par ledit moteur, tournant à une vitesse inférieure à celle du premier in­dicateur, ce second organe indicateur n'effectuant qu'une fraction de tour pour une course complète, de plus d'un tour, du premier indicateur.
     
    6. Pièce d'horlogerie suivant la revendica­tion 5, comprenant un train d'engrenages reliant ledit second indicateur au moteur, caractérisée par le fait que l'un des mobiles intermédiaires dudit train d'engre­nages entraîne le premier indicateur.
     
    7. Pièce d'horlogerie suivant la revendica­tion 5, caractérisée par le fait que la pièce mobile de commande actionnable manuellement est constituée par une bascule présentant un secteur denté en prise, au moins indirectement, avec l'un des mobiles dudit train d'engrenages.
     
    8. Pièce d'horlogerie suivant la revendica­tion 5, caractérisée par le fait que l'un des mobiles dudit train d'engrenages a ses deux éléments --roue et pignon-- reliés l'un à l'autre par un dispositif à fric­tion ayant pour effet que, lors de la mise en marche du moteur, à l'aide de la pièce mobile de commande, le mo­teur ne soit pas sollicité par le train d'engrenages.
     
    9. Pièce d'horlogerie suivant la revendica­tion 4, caractérisée par le fait que ledit organe indica­teur est solidaire d'un coeur de remise à zéro et est entraîné par l'intermédiaire d'un dispositif à friction, le mécanisme de commande manuelle comprenant un marteau de remise à zéro, actionné en même temps que la pièce mobile de commande, qui ramène, lorsque le mécanisme de commande est actionné alors même que le moteur est déjà en marche, l'organe indicateur dans une position initiale de départ qui est la même que sa position de fin de course.
     




    Dessins













    Rapport de recherche