[0001] La présente invention est relative à une unité de pliage pour produit textile sensiblement
plat et souple, et notamment pour des couettes et des couvertures épaisses. En particulier,
une telle unité de pliage peut être utilisée lors du conditionnement de ces couettes
ou de ces couvertures.
[0002] On connaît déjà des unités de pliage pour des couettes ou des couvertures épaisses
et notamment, des unités de pliage qui fonctionnent de la façon suivante : la couverture
ou la couette est transportée à plat par une bande de convoyage, jusqu'à un couteau,
qui vient soulever par en-dessous ladite couette ou ladite couverture pour, d'une
part, former ainsi sur son arête un pli, et, d'autre part, présenter la couverture
(ou la couette) au niveau du pli ainsi formé dans l'embouchure d'un couloir, où les
deux épaisseurs de la couverture (ou de la couette) rabattues l'une sur l'autre seront
entraînées jusqu'à une autre extrémité du couloir, d'où la couverture (ou la couette)
sort parfaitement pliée avec deux épaisseurs rabattues l'une sur l'autre.
[0003] Un tel dispositif pose un problème d'encombrement certain, puisqu'il nécessite un
circuit de bande de convoyage compliqué et sur plusieurs hauteurs, et notamment :
une bande de convoyage destinée à transporter le produit pour le présenter devant
le couteau ; des bandes de convoyage dans le couloir d'entraînement du produit plié,
ces bandes de convoyage étant dans un plan différent du plan de la première bande
de convoyage ; des bandes de convoyage permettant de recevoir le produit plié à la
sortie du couloir d'entraînement et de le transporter jusqu'à une nouvelle unité de
pliage, cette bande étant dans un plan différent des plans des autres bandes de convoyage.
[0004] En outre, si l'on veut obtenir à partir d'un tel dispositif, un pliage d'un produit
selon plusieurs plis, comme c'est le plus souvent le cas lorsque l'on effectue un
pliage de couette ou de couverture en vue d'un conditionnement et que l'on cherche,
par conséquent, à obtenir une présentation relativement compacte du produit plié,
il est nécessaire de disposer d'autant d'unités de pliage que de plis désirés sur
le produit, une unité de pliage ne pouvant effectuer qu'un seul pliage. Or, le circuit
de convoyage est d'autant plus compliqué et les erreurs de pliage sont d'autant
plus nombreuses, qu'il y a plus d'unités de pliage. De plus, l'utilisation d'une multitude
d'unités de pliage rend onéreux le prix de revient d'un conditionnement.
[0005] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients. Elle propose, d'une
part, une unité de pliage d'un encombrement moindre, la bande de convoyage, qui transporte
les produits jusqu'au couloir d'entraînement au niveau duquel est obtenu un pli, servant
aussi à les récupérer et à les évacuer de l'unité de pliage, une fois le pliage effectué
dans le couloir d'entraînement, lesdits produits s'engageant et se retirant du couloir
d'entraînement par la même extrémité de celui-ci, le sens d'entraînement dans ledit
couloir pouvant être inversé. En outre, un dispositif conforme à l'invention permet
un pliage d'un produit selon plusieurs plis, avec un seul passage dudit produit dans
une unité de pliage, le nombre d'unités de pliage nécessaire pour obtenir le pliage
voulu pour le conditionnement étant, par conséquent, notoirement diminué.
[0006] La présente invention a donc pour objet une unité de pliage pour produit textile
sensiblement plat et souple, comportant d'une part, une bande de convoyage, montée
sur des éléments supports solidaires d'un châssis fixe et ayant une surface porteuse
se déplaçant dans son plan, par l'intermédiaire de moyens moteurs, dans une direction
et un sens de convoyage selon lesquels ladite surface porteuse transporte ledit produit
à partir d'une zone d'introduction, l'unité de pliage comportant, d'autre part, deux
bandes d'entraînement secondaires, montées sur des éléments supports et en regard
l'une de l'autre, les faces en regard de ces deux bandes étant sensiblement parallèles
et délimitant un couloir d'entraînement terminé à une de ses extrémités par une ouverture
en regard de la surface porteuse, ouverture dont la ligne médiane est sensiblement
perpendiculaire à la direction de convoyage, lesdites faces en regard étant toutes
deux animées, par des moyens moteurs contrôlés par un dispositif de commande, d'un
mouvement d'entraînement avec une même vitesse et selon, sensiblement, une même direction
d'entraînement et un même sens, les produits étant entraînés dans le couloir d'entraînement
par serrage entre lesdites faces, ladite unité de pliage comportant aussi des moyens
permettant de soulever le produit, par une de ses parties, de la surface porteuse
de la bande de convoyage jusqu'à l'ouverture du couloir d'entraînement, les faces
d'entraînement du couloir étant actionnables par le dispositif de commande, dans les
deux sens de la direction d'entraînement, la surface porteuse de la bande de convoyage
s'étendant, dans le sens de convoyage, au-delà de l'ouverture du couloir d'entraînement,
et transportant le produit, après passage dans ledit couloir d'entraînement, jusqu'à
une zone de réception.
[0007] Dans un mode de réalisation avantageux, les éléments supports d'une des bandes d'entraînement
sont solidaires d'un châssis mobile par rapport aux éléments supports de l'autre bande
d'entraînement, un déplacement dudit châssis mobile écartant ou rapprochant entre
elles, les faces du couloir d'entraînement. Le châssis mobile peut être soumis à des
forces de rapprochement dont l'action a tendance à rapprocher les deux faces d'entraînement,
et, lorsqu'un produit est engagé dans le couloir d'entraînement, à des forces de réaction
dudit produit sur lesdites faces, lesdites forces de réaction écartant les faces
d'entraînement lors de l'introduction d'une épaisseur d'un produit dans ledit couloir,
les forces de rapprochement rapprochant lesdites faces lors de l'éjection d'un produit
dudit couloir. Les forces de rapprochement peuvent comprendre des forces de pesanteur,
le châssis mobile étant relié au châssis fixe par une liaison qui guide le châssis
mobile sur une trajectoire sur laquelle un déplacement vertical dudit châssis mobile
s'accompagne d'un déplacement horizontal dudit châssis mobile. La liaison entre le
châssis mobile et le châssis fixe peut être obtenue par l'intermédiaire d'au moins
un ensemble comportant une tige solidaire d'un des deux châssis et coulissant axialement
dans un manchon solidaire de l'autre des deux châssis, l'axe commun de ce manchon
et de cette tige étant incliné par rapport à des directions verticale et horizontale.
Le manchon d'un ensemble qui assure la liaison entre le châssis mobile et le châssis
fixe peut être un manchon à billes.
[0008] Préférentiellement, celle des bandes d'entraînement qui n'est pas solidaire du châssis
mobile est solidaire du châssis fixe, le sens de convoyage allant, au niveau de l'ouverture
du couloir d'entraînement, de la face d'entraînement de la bande solidaire du châssis
fixe à la face d'entraînement de la face solidaire du châssis mobile. La bande d'entraînement
de celle des faces du couloir d'entraînement, vers laquelle est dirigé le sens de
convoyage au niveau de l'ouverture dudit couloir, peut prolonger ladite surface, au-delà
de ladite ouverture, par une face, qui est en regard de la surface porteuse de la
bande de convoyage et qui est sensiblement parallèle à ladite surface porteuse. L'unité
de pliage peut aussi comporter, au moins une bande d'aplatissement disposée par rapport
au sens de convoyage avant les deux bandes d'entraînement, et/ou, au moins une bande
d'aplatissement disposée, par rapport au sens de convoyage, après les deux bandes
d'entraînement, une bande d'aplatissement comportant une surface en regard de la surface
porteuse de la bande de convoyage, sensiblement parallèle à ladite surface porteuse
et animée d'un mouvement selon sensiblement la même direction, le même sens et la
même vitesse que celui de la surface porteuse.
[0009] Avantageusement, la bande de convoyage comporte des courroies disposées en longueur
selon la direction de convoyage, deux courroies adjacentes étant séparées l'une de
l'autre par un espace de séparation. Les moyens permettant de soulever un produit
jusqu'à l'ouverture du couloir d'entraînement peuvent comporter au moins un organe
mécanique dont la partie destinée à être en contact avec un produit est munie d'une
rampe de guidage courbe qui, en position de guidage, s'étend de la surface porteuse
de la bande de convoyage jusqu'à ladite ouverture, la concavité de la rampe de guidage
courbe étant opposée sensiblement au sens de convoyage. Un organe mécanique peut être,
alors, monté sur un pivot du côté opposé au couloir d'entraînement par rapport à la
surface porteuse de la bande de convoyage et peut être actionné en pivotement, à
partir du dispositif de commande, la rampe de guidage passant d'un côté à l'autre
la surface porteuse de la bande de convoyage en traversant ladite surface porteuse
dans un espace de séparation.
[0010] Avantageusement, l'unité de pliage comporte, au moins une cellule infrarouge reliée
au dispositif de commande et détectant le passage d'un produit sur la bande de convoyage.
Elle peut aussi comporter au niveau de l'ouverture du couloir d'entraînement, au moins
un élément permettant d'éjecter un jet d'air dirigé vers la surface porteuse de la
bande de convoyage selon une direction comprise dans le dièdre en amont du couloir
d'entraînement sur la bande de convoyage par rapport au sens de convoyage et délimité
par ledit couloir d'entraînement et la surface porteuse de ladite bande de convoyage.
L'unité de pliage peut être utilisée en série avec d'autres unités de pliage sensiblement
identiques et/ou en série avec une machine de transfert.
[0011] L'invention a aussi pour objet un procédé de pliage d'un produit textile sensiblement
plat et souple à partir d'une telle unité de pliage par lequel, dans une mise en
oeuvre préférentielle, pour obtenir au moins un pli, on transporte, par la bande de
convoyage, ledit produit à partir d'un endroit en amont du couloir d'entraînement
par rapport au sens de convoyage jusqu'à ce que son bord d'attaque soit en regard
de l'ouverture du couloir d'entraînement ; on soulève le bord d'attaque dudit produit
jusqu'à l'ouverture dudit couloir ; on entraîne ledit produit, à l'intérieur du couloir
d'entraînement, par serrage dudit produit par les faces du couloir en mouvement, selon
un premier sens de la direction d'entraînement le bord d'attaque s'éloignant de la
surface porteuse ; on change le sens d'entraînement des faces dudit couloir, lorsque
le produit est en partie, engagé dans ledit couloir et en partie encore, sur la surface
porteuse ; on entraîne la partie dudit produit engagée dans le couloir par les faces
d'entraînement en mouvement, selon le deuxième sens de la direction d'entraînement,
la partie dudit produit éjectée du couloir d'entraînement se rabattant en formant
un pli, sur la partie dudit produit transporté, par la surface porteuse de la bande
de convoyage, en aval du couloir d'entraînement par rapport au sens de convoyage.
[0012] Selon un deuxième mode de mise en oeuvre intéressant du procédé de pliage, pour obtenir
au moins un pli, on transporte, par la bande de convoyage, ledit produit, à partir
d'un endroit en amont du couloir d'entraînement par rapport au sens de convoyage,
jusqu'à ce qu'une partie de sa surface soit en regard de l'ouverture du couloir ;
d'entraînement ; on soulève, en formant un pli, ladite partie jusqu'à l'ouverture
dudit couloir on entraîne ladite partie ainsi pliée à l'intérieur dudit couloir par
serrage dudit produit plié par les faces d'entraînement en mouvement, sel on un premier
sens de la direction d'entraînement, la partie pliée s'éloignant de la surface porteuse
; on change le sens d'entraînement des faces dudit couloir, lorsque le produit plié
est totalement engagé dans ledit couloir ; on entraîne ledit produit par les faces
d'entraînement en mouvement, selon le deuxième sens de la direction d'entraînement,
sa partie dégagée du couloir d'entraînement étant transportée par la surface porteuse
de la bande de convoyage, en aval dudit couloir d'entraînement par rapport au sens
de convoyage.
[0013] Dans un autre mode de mise en oeuvre de ce procédé de pliage, pour obtenir au moins
deux plis, on transporte, par la bande de convoyage, le produit à partir d'un endroit
en amont du couloir d'entraînement par rapport au sens de convoyage, jusqu'à ce qu'une
partie de sa surface soit en regard de l'ouverture du couloir d' entraînement ; on
soulève, en formant un pli, ladite partie jusqu'à ladite ouverture ; on entraîne ladite
partie pliée à l'intérieur dudit couloir, par serrage dudit produit plié par les faces
d'entraînement en mouvement, selon un premier sens de la direction d'entraînement,
la partie pliée s'éloignant de la surface porteuse ; on change le sens d'entraînement
des faces du couloir, le produit étant en partie engagé dans ledit couloir et en partie
sur la surface porteuse de la bande de convoyage, en amont dudit couloir d'entraînement
par rapport au sens de convoyage ; on entraîne la partie pliée du produit à l'intérieur
du couloir d'entraînement, par les faces d'entraînement en mouvement, selon le deuxième
sens de la direction d'entraînement, la partie dudit produit éjecté dudit couloir
se rabattant, en formant un deuxième pli, sur la partie dudit produit transporté,
par la surface porteuse de la bande de convoyage, en aval du couloir d'entraînement
par rapport au sens de convoyage.
[0014] Il est aussi possible de mettre en oeuvre le procédé de pliage en combinant les modes
de mise en oeuvre précédents.
[0015] Pour mieux faire comprendre l'objet de l' invention, on va décrire ci-après, à titre
purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation et plusieurs modes de
mise en oeuvre représentés sur le dessin annexé.
[0016] Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une unité de pliage;
- la figure 2 est une vue en perspective avec arraché d'un détail de l'unité de pliage
de la figure 1;
- les figures 3 à 3d représentent schématiquement différentes étapes d'un procédé de pliage à l'aide de
l'unité de pliage de la figure 1, selon un premier mode de mise en oeuvre;
- les figures 4a à 4e représentent schématiquement les différentes étapes d'un procédé de pliage à l'aide
de l'unité de pliage de la figure 1, selon un deuxième mode de mise en oeuvre;
- les figures 5a à 5d représentent schématiquement les différentes étapes d'un procédé de pliage à l'aide
de l'unité de pliage de la figure 1, selon un troisième mode de mise en oeuvre;
- les figures 6a à 6h, enfin, représentent schématiquement les différentes étapes d'un procédé de pliage
à l'aide de l'unité de pliage de la figure 1, selon un quatrième mode de mise en oeuvre.
[0017] Sur les figures 1 et 2, on voit que l'unité de pliage comporte une bande de convoyage
principale 1 et deux bandes d'entraînement 2 et 3 délimitant entre elles un couloir
d'entraînement 4.
[0018] La bande de convoyage principale 1 est une bande refermée sur elle-même et tendue
entre deux cylindres porteurs 5 et 6 pouvant pivoter sur leurs axes, référencés respectivement
par 9 et 10̸, ces deux cylindres 5 et 6 étant identiques, en regard, et d'axes 9 et
10̸ parallèles. Cette bande de convoyage 1 comporte deux surfaces 7 et 8 sensiblement
rectangulaires, disposées l'une en-dessous de l'autre, longitudinalement, entre
ces deux cylindres 5 et 6 et tangentiellement à ceux-ci, ces deux surfaces 7 et 8
étant parallèles, horizontales et en regard l'une de l'autre. Les axes 9 et 10̸ des
deux cylindres porteurs 5 et 6 sont chacun solidarisés d'un même châssis 11 dont les
parois verticales, encadrent en longueur la bande de convoyage 1, ce châssis 11 étant
destiné à porter l'unité de pliage. La bande de convoyage 1 est constituée de courroies
12 parallèles, bouclées sur elles-mêmes et tendues entre les deux cylindres 5 et 6,
deux courroies 12 adjacentes étant séparées longitudinalement l'une de l'autre par
un espace de séparation 13.
[0019] La bande d'entraînement 2, de même largeur que la bande de convoyage 1, est celle
des deux bandes d'entraînement qui est la plus proche du cylindre 5, et est une bande
constituée, comme la bande de convoyage 1, de courroies 12 adjacentes. Elle est fermée
sur elle-même et passée sur deux cylindres 14 et 15 identiques, de diamètre sensiblement
plus petit que celui des cylindres 5 et 6. Les axes de ces deux cylindres 14 et 15,
référencés respectivement par 16 et 17, sont parallèles et disposés dans un plan perpendiculaire
à la direction des longueurs de la bande de convoyage 1. Ils sont tous deux solidaires,
à leurs extrémités, des parois du châssis 11. Le cylindre 15 est celui des deux cylindres
qui est le plus proche de la surface 7. Il est disposé juste au-dessus de ladite surface
7, sa longueur coùncidant sensiblement avec la largeur de la bande de convoyage 1.
Les deux surfaces de la bande d'entraînement 2 disposées tangentiellement entre ces
deux cylindres 14 et 15 sont parallèles l'une à l'autre et sensiblement perpendiculaires
au plan des surfaces 7 et 8. Celle de ces surfaces de la bande d'entraînement 2 qui
est la plus proche du cylindre 5 est référencée par 18, l'autre étant référencée par
19.
[0020] La bande d'entraînement 3, constituée de courroies 12 adjacentes, et, de même largeur
que la bande de convoyage 1 et que la bande d'entraînement 2, est disposée tendue
sur trois cylindres, référencés par 21, 22 et 23, dont les axes 27 sont parallèles
aux axes 16 et 17 et sont disposés pour former les arêtes longitudinales d'un prisme
droit dont la base est un triangle. La surface 24 de la bande d'entraînement 3, qui
est celle des surfaces de ladite bande comprise entre les cylindres 21 et 22, est
directement en regard de la surface 19 de la bande d'entraînement 2 et est sensiblement
parallèle à cette surface 19, le cylindre 22 étant en regard du cylindre 15, le cylindre
21 étant disposé par rapport au cylindre 22, du côté opposé à la surface 7, la longueur
de cette surface 24 étant légèrement inférieure à la longueur de la surface 19. Cette
surface 24 délimite, avec la surface 19, le couloir d'entraînement 4. Une deuxième
surface de la bande d'entralnement 3, référencée par 25 et comprise entre les cylindres
22 et 23, est directement en regard de la surface 7 de la bande de convoyage 1, et
prolonge la surface 24 perpendiculairement, du côté opposé à la bande d'entraînement
2 par rapport au couloir 4, le cylindre 23 étant par rapport à la surface 7, à la
même hauteur que les cylindres 15 et 22. La troisième surface de cette bande d'entraînement
3, référencée par 26, est comprise entre les cylindres 21 et 23 et est inclinée par
rapport aux surfaces 24 et 25, les cylindres 14, 21 et 23 étant sensiblement dans
un même plan. Chacun des axes 27 des cylindres 21, 22 et 23 est solidarisé, à chacune
de ses deux extrémités, d'une tige 28, chacune des six tiges 28 ainsi définies étant
elle-même solidaire d'un châssis mobile (non représenté) et coulissant axialement
dans un manchon à billes 29, solidaire d'une paroi du châssis 11. Les axes des tiges
28 et des manchons 29 sont tous parallèles et inclinés par rapport aux plans des surfaces
24 et 25, un coulissement des tiges 28 par rapport aux manchons 29 entraînant un déplacement
translatif du châssis mobile et de la bande 3 par rapport au châssis fixe 11.
[0021] De chaque côté de l'ensemble formé par la bande d'entraînement 2 et par la bande
d'entraînement 3, est disposée une bande d'aplatissement 31 ou 32 en regard de la
surface 7 et du même côté que les bandes 2 et 3 par rapport à cette surface 7, celle
de ces deux bandes, qui est entre le cylindre 5 et la bande 2 étant référencée par
31, l'autre étant référencée par 32. Chacune de ces deux bandes 31 et 32 est montée
sur une paire de cylindres, référencés respectivement par 33 et 34, dont les axes
sont parallèles aux axes 9 et 10̸, ces cylindres étant disposés à la même hauteur
que le cylindre 15, par rapport à la surface 7. Les surfaces de chacune de ces deux
bandes d'aplatissement 31 et 32, qui sont comprises entre les cylindres 33 ou 34,
qui les portent, et, qui leur sont tangentes, sont parallèles à la surface 7 et de
même largeur que celle-ci. Les bandes 31 et 32 sont aussi constituées de courroies
espacées 12.
[0022] L'unité de pliage est, de plus, munie d'un organe rigide 36, qui comporte une tige
35 parallèle aux axes 9 et 10̸ et montée en pivotement sur le châssis 11, entre les
surfaces 7 et 8 de la bande de convoyage 1, sensiblement au même niveau, par rapport
à la longueur de la bande de convoyage que le cylindre 15, la longueur de cette tige
étant sensiblement égale à la longueur des cylindres 5 et 6. L'organe rigide 36 comporte
une pluralité de doubles lames 30̸ s'étendant de la tige 35 jusqu'à leur arête où
se rejoignent les deux lames qui les forment, lesdites arêtes étant sensiblement
au niveau du couloir d'entraînement 4 par rapport à la longueur de la bande de convoyage
1. Celle des deux lames d'une double-lame 30̸, qui est directement en regard de la
surface 7 est une rampe de guidage, référencée par 37, incurvée, et qui a une concavité
dirigée vers le quart de plan délimité par la surface 18 et la surface 7 et est en
regard d'un espacement 13 entre deux courroies 12, sa largeur étant légèrement inférieure
à la largeur de l'espacement 13 auquel elle correspond. Lorsque la tige 35 pivote
sur son axe, les doubles lames 30̸ de l'organe 36 se soulèvent et passent à travers
les espacements 13, les rampes de guidage 37 s'étendant, en partie, de la surface
7 jusqu'à leur arête qui se trouve alors au niveau de l'ouverture du couloir d'entraînement
4. L'unité de pliage comporte, de plus, au niveau de l'ouverture du couloir d'entraînement
4, un tube creux 38, qui est disposé axialement entre les cylindres 14 et 15, parallèlement
à l'axe 17 et dont la longueur est égale à la largeur de la bande de convoyage 1.
Ce tube creux 38, solidaire du châssis 11, est muni d'une multitude de trous sur une
ligne en regard de celle des ouvertures du couloir d'entraînement 4, qui est la plus
proche de la surface porteuse 7. Il est relié à une de ses extrémités à un dispositif
le mettant sous pression et permettant de faire sortir par les trous de ce tube 38
un jet d'air, passant à travers les courroies 12 de la surface 19 et frappant la surface
porteuse 7 sur une ligne dans la largeur de cette surface 7.
[0023] La bande de convoyage 1, les bandes d'entraînement 2 et 3 et les bandes d'aplatissement
31 et 32 sont chacune animée sur les cylindres, qui les portent, par l'intermédiaire
de moteurs (non représentés), ces moteurs entraînant les courroies 12 constituant
ces différentes bandes par l'intermédiaire de galets tournant sur ces courroies 12.
Les surfaces de ces bandes, entre les cylindres qui les portent, sont déplacées dans
leur plan avec des vitesses sensiblement toutes identiques en normes. Les moteurs
qui leur sont associés sont tous contrôlés par une unité de commande programmable.
Cette unité de commande programmable commande aussi le pivotement de l'organe rigide
36 ainsi que la mise sous pression du tube 38. Elle est, de plus, reliée à une cellule
infrarouge émétrice-réceptrice 20̸, disposée entre les surfaces 7 et 8, sensiblement
en regard de la bande d'aplatissement 31, cette cellule émetrice-réceptrice 20̸ permettant
de détecter, à travers les espacements 13, le passage d'un objet sur la surface 7
au niveau de la bande d'aplatissement 31. La bande de convoyage 1 est entraînée préférentiellement
selon un sens de convoyage par lequel, un objet posé sur la surface 7 est transporté
du cylindre 5 vers le cylindre 6. Il est néanmoins possible de programmer l'unité
de commande pour que ce sens de convoyage soit inversé. Les bandes d'aplatissement
31 et 32 accompagnent le mouvement de la bande de convoyage 1, leur surface directement
en regard de la surface 7, étant animée d'un mouvement similaire à celui de la surface
7. Les bandes d'entraînement 2 et 3, quant à elles, tournent de façon que les surfaces
19 et 24 soient toujours animées d'un même mouvement, ce mouvement étant selon l'un
ou l'autre des deux sens de la direction d'entraînement.
[0024] Par la suite, on a désigné par "partie amont" de l'unité de pliage, la zone de cette
unité, qui est entre le couloir d'entraînement 4 et le cylindre 5 et par "partie
aval", la zone de cette unité, qui est entre le couloir d'entraînement 4 et le cylindre
6. On a appelé "zone d'introduction", la partie de la surface 7, qui est située entre
la bande 31 et le cylindre 5, et, "zone de réception", la partie de l'unité de pliage
à l'opposé de la zone d'introduction sur la bande de convoyage 1.
[0025] L'unité de pliage peut être utilisée pour mettre en oeuvre un procédé permettant
de plier des produits textiles sensiblement plats et souples et en particulier des
couettes ou des couvertures épaisses. Une première mise en oeuvre de ce procédé de
pliage, représentée sur les figures 3
a à 3
d, à l'aide de l'unité de pliage, consiste à présenter un produit 39, généralement
rectangulaire, en le positionnant sur la surface porteuse 7 de la bande de convoyage
1, en aval de l'unité de pliage, dans la zone d'introduction, à plat sur ladite surface
porteuse 7. Ce produit 39 est ensuite transporté vers le couloir d'entraînement 4.
On appelle "bord d'attaque" d'un produit, le bord, référencé par 40̸ qui est, lorsque
le produit 39 est en amont du couloir d'entraînement 4, le plus proche dudit couloir
4. Lorsque le produit 39 passe au niveau de la bande 31, il est détecté par la cellule
photoélectrique à infrarouge 20̸, qui transmet l'information de son passage à l'unité
de commande. Celle-ci est programmée pour déclencher, lorsque le bord d'attaque 40̸
du produit 39 arrive au niveau de l'ouverture du couloir d'entraînement 4, le pivotement
de l'organe rigide 36 dont les rampes de guidage 37 se soulèvent pour passer à travers
les espacements 13 et s'étendre de la surface 7 jusqu'à l'ouverture du couloir d'entraînement
4. Le bord d'attaque 40̸ est alors poussé, par la bande de convoyage 1 et les jets
d'air du tube 38, sur les rampes 37, qui le guident jusqu'à ladite ouverture du couloir
4. Les faces d'entraînement 19 et 24 dudit couloir 4 sont alors actionnées selon un
mouvement allant de la surface porteuse 7 vers l'extrémité dudit couloir 4 la plus
éloignée de ladite surface porteuse 7, ainsi que l'indiquent les flèches symbolisant
le pivotement des cylindres 15 et 22 sur les figures 3
a et 3
b. Le produit 39 entraîné par le mouvement des faces 19 et 24, qui serrent son bord
d'attaque 40̸, s'engage, ainsi qu'indiqué sur la figure 3
b, dans le couloir d'entraînement 4, son épaisseur repoussant la bande d'entraînement
3 et le châssis mobile portant les cylindres supports 21, 22 et 23 vers l'aval de
ladite unité de pliage, les tiges 29 rentrant dans les manchons à billes 30̸. La
surface 25 de la bande d'entraînement 3 se soulève alors légèrement par rapport à
la surface 7. Simultanément, l'organe pivotant 36 est ramené dans sa position de repos
initiale, entre la surface porteuse 7 et la surface 8 de la bande de convoyage 1,
ainsi que l'indique la flèche de la figure 3
b au niveau de l'organe 36.
[0026] Lorsque l'endroit dudit produit où l'on veut obtenir un pli, arrive au niveau de
l'ouverture du couloir 4, l'unité de commande inverse le mouvement des bandes d'entraînement
2 et 3, le sens dans lequel sont actionnées les faces 19 et 24 du couloir 4 étant
désormais dirigé de l'extrémité dudit couloir 4 la plus éloignée de la surface 7 vers
ladite surface 7, le mouvement des cylindres 15 et 22 étant celui qui est indiqué
sur la figure 3
c. La partie du produit qui est demeurée, pendant les premières étapes de l'opération,
sur la surface porteuse 7, en amont du couloir 4, est alors transportée par celle-ci
de l'autre côté du couloir 4, tandis que la partie dudit produit 39, qui était engagée
dans le couloir d'entraînement, 4 redescend sur ladite surface porteuse 7 et se rabat,
en formant un pli sous l'action des jets d'air du tube 38, sur la partie du produit
39 portée par la surface 7 et en aval du couloir 4. Une fois le produit 39 complètement
dégagé du couloir 4, le châssis mobile et la bande d'entraînement 3 reprennent leur
position initiale, les tiges 28 se dégageant partiellement des manchons à billes 29,
sous l'effet des forces de pesanteur, et le produit 39 peut être, par exemple, transporté
vers la zone de réception en aval du couloir 4.
[0027] Dans un deuxième mode de mise en oeuvre du procédé (figures 4
a à 4
e), le produit 39 est transporté par la bande de convoyage 1 jusqu'à l'ouverture du
couloir 4, l'unité de commande étant programmée de façon que l'organe rigide 36 ne
pivote, après détection du passage dudit produit 39 par la cellule infrarouge 20̸,
qu'une fois que le bord d'attaque 40̸ est en aval de l'unité de pliage, une partie
du produit 39, restant en amont du couloir 4. En pivotant, l'organe rigide 36 soulève,
par les arètes des doubles lames 30̸, ledit produit 39 jusqu'à l'ouverture du couloir
d'entraînement 4, les jets d'air du tube 38 venant plaquer ledit produit 39 sur la
rampe 37 et esquisser ainsi un pli au niveau de ses arêtes. Les faces 19 et 24 du
couloir d'entraînement 4 sont simultanément actionnées selon un mouvement dirigé de
la surface 7 vers l'extrémité du couloir 4, qui en est la plus éloignée, ainsi que
l'indiquent les flèches symbolisant le pivotement des cylindres 15 et 22, sur les
figures 4
a et 4
b. On voit sur la figure 4
b, que le produit 39, engagé dans le couloir 4, est entraîné par serrage des faces
19 et 24 en double épaisseur vers l'extrémité du couloir 4 opposée à la surface 7,
son pli étant sa partie la plus éloignée de la surface porteuse 7, le châssis mobile
étant repoussé vers l'aval de l'unité de pliage, les tiges 28 rentrant dans les manchons
à billes 29. L'unité de commande est de plus, programmée pour que, une fois le produit
39 totalement engagé dans le couloir d'entraînement 4, le sens d'entraînement des
faces 19 et 24 de ce couloir 4 soit inversé ainsi que l'indiquent les flèches symbolisant
le mouvement des cylindres 15 et 22, sur la figure 4
d. Le produit 39 redescend alors vers la surface porteuse 7. Il retombe plié sur celle-ci
et est entraîné, par exemple, en aval de l'unité de pliage par ladite surface 7, le
châssis mobile retrouvant sa position initiale.
[0028] Il est à noter que ces deux modes de mise en oeuvre du procédé de pliage permettent
tous deux d'obtenir un pliage selon un seul pli, la différence de pliage intervenant
au niveau des surfaces du produit 39 qui sont rabattues les unes sur les autres,
le premier mode de mise en oeuvre permettant de rabattre sur elle-même la surface
du produit 39 qui n'est pas, dans la zone d'introduction, directement en contact avec
la surface porteuse et qui est destinée à être en contact avec la bande 31, le deuxième
mode de mise en oeuvre de ce procédé permettant de rabattre sur elle-même, la surface
du produit 39 qui est en amont du couloir 4, en contact avec la surface porteuse 7.
[0029] Dans un troisième mode de mise en oeuvre représenté sur les figures 5
a à 5
d, le produit 39 est, de la même façon que dans le mode de réalisation précédent, transporté
jusqu'au couloir 4, jusqu'à ce qu'une partie de ce produit 39 se trouve en amont dudit
couloir 4 et qu'une partie se trouve en aval. L'unité de commande préalablement programmée
fait, alors, pivoter l'organe rigide 36 qui engage, de la même façon que précédemment,
le produit 29, dans le couloir 4 en formant un pli sur les arêtes de ses doubles
lames 30̸, les faces 19 et 24 dudit couloir 4 entraînant le produit 39 plié dans un
sens allant de la surface porteuse 7 vers l'extrémité du couloir 4 opposée à ladite
surface 7. En s'engageant dans le couloir 4, le produit 39 exerce une action contre
la surface 24 de la bande d'entraînement 3, ce qui repousse le châssis mobile vers
l'aval de l'unité de pliage et vers le haut, et élargit le couloir 4. Le sens d'entraînement
des faces 19 et 24 dudit couloir 4 est ensuite inversé, alors qu'une partie dudit
produit 39 est encore en amont de l'unité de pliage, sur la surface porteuse 7. La
partie du produit 39 engagée dans le couloir 4 entraîné dans le deuxième sens de la
direction d'entraînement, se dégage du couloir 4 en descendant et en se rabattant
sur la partie du produit 39 restée sur la surface porteuse 7 et transportée par celle-ci
vers la zone aval de l'unité de pliage. On forme ainsi, sous l'action des jets d'air
du tube 38 un deuxième pli sur le produit 39, à l'endroit de celui-ci qui, au moment
où l'on a inversé le sens d'entraînement du couloir 4, était sensiblement à l'angle
de la surface 19 et de la surface 7. Le produit plié est ensuite, par exemple, évacué
vers une zone de réception.
[0030] On a représenté sur les figures 6
a à 6
h, un quatrième mode de mise en oeuvre du procédé qui utilise, le deuxième et le troisième
modes de mise en oeuvre précédemment décrits, en combinaison. Dans une première série
d'étapes représentées sur les figures 6
a à 6
c, on plie le produit selon deux plis en utilisant les étapes du troisième mode de
mise en oeuvre du procédé, celle des parties du produit 39 sur laquelle se rabat la
partie du produit 39 engagée dans le couloir 4, se trouvant, une fois cette dernière
dégagée dudit couloir 4, à la fois en amont et en aval dudit couloir 4. Dans une deuxième
série d'étapes reprennant les étapes du deuxième mode de mise en oeuvre décrit, l'unité
de commande actionne l'organe rigide 36, alors que la partie pliée du produit 39 est
en aval du couloir d'entraînement 4 et qu'une partie du produit 39 sur la surface
porteuse 7 est encore en amont dudit couloir 4, de façon à venir soulever le produit
39 pour former un troisième pli, qui peut être, ainsi qu'il est représenté à titre
d'exemple sur les figures, sensiblement au même niveau que le premier des plis formés.
On inverse alors de nouveau le sens d'entraînement, qui est ainsi dirigé vers l'extrémité
du couloir 4 opposée à la surface porteuse 7. Le produit, plié en quatre épaisseurs,
remonte alors à l'intérieur du couloir d'entraînement 4, ces quatre épaisseurs s'engageant
dans ledit couloir 4 et repoussant le châssis mobile vers l'aval de l'unité de pliage.
Une fois tout le produit 39 engagé dans le couloir d'entraînement 4, ainsi qu'il est
représenté sur la figure 6
f, le sens des cylindres 15 et 23 est inversé et le produit redescend plié selon trois
plis sur la surface porteuse 7, qui l'entraîne, par exemple, vers la zone de réception.
[0031] Il est à noter, que les longueurs d'un produit 39 entre un pli et un bord ou entre
deux plis, sont toutes réglables et sont fonction du réglage dans le temps des mouvements
de l'organe rigide 36 et des inversions des sens d'entraînement. De plus, d'autres
combinaisons, a partir des modes de mise en oeuvre précédemment explicités, sont possibles.
En particulier, on peut, par exemple, utiliser plusieurs unités de pliage montées
en séries, un produit passant successivement dans chacune de ces unités de pliage
pour être à chaque fois plié selon un ou plusieurs pli(s). On peut aussi utiliser,
en série avec de telles unités de pliage, des unités de transfert qui permettent de
changer le sens de présentation des produits sur les unités de pliage et par conséquent,
de changer de direction de pliage sur les produits, ce qui est généralement nécessaire
lorsque l'on veut plier un produit selon deux directions de pliages orthogonales pour
le préparer au conditionnement en le compactant le plus possible. Une unité de transfert
peut être constituée d'un ensemble, sensiblement identique à celui d'une unité de
pliage, comportant une bande de convoyage et un couloir d'entraînement délimité par
deux bandes d'entraînement, les plans de ce couloir et de ces bandes d'entraînement
étant, à la différence de ceux d'une unité de pliage, non pas perpendiculaires mais
parallèles à la direction de convoyage. Lorsqu' un produit arrive devant un couloir
d'entraînement, un couteau vient soulever par endessous ce produit pour le présenter
devant le couloir d'entraînement dont les parois se referment mécaniquement dur le
produit pour l'entraîner plié, le plus souvent selon des proportions un tiers/deux
tiers, selon une direction, qui est perpendiculaire, dans le plan dudit produit, à
la direction selon laquelle il était transporté sur la bande de convoyage et selon
laquelle il a été plié dans les unités de pliage dans lesquelles il est passé. Il
peut être alors à nouveau introduit sur de nouvelles unités de pliage qui vont le
plier selon cette nouvelle direction de transport.
1 - Unité de pliage pour produit textlle sensiblement plat et souple, comportant,
d'une part, une bande de convoyage (1), montée sur des éléments supports (5, 6) solidaires
d'un châssis fixe (11) et ayant une surface porteuse (7) se déplaçant dans son plan,
par l'intermédiaire de moyens moteurs, dans une direction et un sens de convoyage
selon lesquels ladite surface porteuse (7) transporte ledit produit à partir d'une
zone d'introduction, l'unité de pliage comportant, d'autre part, deux bandes d'entraînement
(2, 3) secondaires, montées sur des éléments supports (14, 15 ; 21, 22, 23) et en
regard l'une de l'autre, les faces (19, 24) en regard de ces deux bandes (2, 3) étant
sensiblement parallèles et délimitant un couloir d'entraînement (4) terminé à une
de ses extrémités par une ouverture en regard de la surface porteuse (7), ouverture
dont la ligne médiane est sensiblement perpendiculaire à la direction de convoyage,
lesdites faces (19, 24) en regard étant toutes deux animées, par des moyens moteurs
contrôlés par un dispositif de commande, d'un mouvement d'entraînement selon, sensiblement,
une même direction d'entraînement et un même sens, le produit (39) étant entraîné
dans le couloir d'entraînement (4) par serrage entre lesdites faces (19, 24), ladite
unité de pliage comportant aussi des moyens (35, 36) permettant de soulever le produit
(39), par une de ses parties, de la surface porteuse (7) de la bande de convoyage
(1) jusqu'à l'ouverture du couloir d'entraînement (4) et étant caractérisée par le
fait que les faces (19, 24) d'entraînement du couloir (4) sont actionnables par le
dispositif de commande, dans les deux sens de la direction d'entraînement la surface
porteuse (7) de la bande de convoyage (1) s'étendant, dans le sens de convoyage, au-delà
de l'ouverture du couloir d'entraînement (4), et transportant le produit, après passage
dans ledit couloir d'entraînement (4), jusqu'à une zone de réception.
2 - Unité de pliage selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les éléments
supports (21, 22, 23) d'une (3) des bandes d'entraînement sont solidaires d'un châssis
mobile par rapport aux éléments supports (14, 15) de l'autre bande d'entraînement
(2), un déplacement dudit châssis mobile écartant ou rapprochant entre elles, les
faces (19, 24) du couloir d'entraînement (4).
3 - Unité de pliage selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le châssis
mobile est soumis à des forces de rapprochement, dont l'action a tendance à rapprocher
les deux faces d'entraînement (19, 24), et, lorsqu'un produit (39) est engagé dans
le couloir d'entraînement (4), à des forces de réaction dudit produit (39) sur lesdites
faces (19, 24), lesdites forces de réaction écartant les faces d'entraînement (19,
24) lors de l'introduction d'une épaisseur d'un produit (39) dans ledit couloir (4),
les forces de rapprochement rapprochant lesdites faces (19, 24) lors de l'éjection
d'une épaisseur d'un produit dudit couloir (4).
4 - Unité de pliage selon la revendication 3, caractérisée par le fait que les forces
de rapprochement comprennent des forces de pesanteur, le châssis mobile étant relié
au chassis fixe (11) par une liaison qui guide le châssis mobile sur une trajectoire
sur laquelle un déplacement vertical dudit châssis mobile s'accompagne d'un déplacement
horizontal dudit châssis mobile.
5 - Unité de pliage selon la revendication 4, caractérise par le fait que la liaison
entre le châssis mobile et le chassis fixe (11) est obtenue par l' intermédiaire d'au
moins un ensemble comportant une tige (28) solidaire d'un des deux châssis et coulissant
axialement dans un manchon (29) solidaire de l'autre des deux châssis, l'axe commun
de ce manchon (29) et de cette tige (28) étant incliné par rapport à des directions
verticale et horizontale.
6 - Unité de pliage selon la revendication 5, caractérisée par le fait que le manchon
(29) d'un ensemble (28, 29) qui assure la liaison entre le châssis mobile et le châssis
fixe (11) est un manchon à billes.
7 - Unité de pliage selon les revendications 2 à 6, caractérisée par le fait que celle
(2) des bandes d'entraînement qui n'est pas solidaire du châssis mobile est solidaire
du châssis fixe (11), le sens de convoyage allant, au niveau de l'ouverture du couloir
d'entraînement, de la face d'entraînement (19) de la bande (2) solidaire du châssis
fixe (11) à la face d'entraînement (24) de la bande (3) solidaire du châssis mobile.
8 - Unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée par le fait
que la bande d'entraînement (3) de celles (24) des faces du couloir d'entraînement
(4), vers laquelle est dirigé le sens de convoyage au niveau de l'ouverture dudit
couloir (4), prolonge ladite face (24), au-delà de ladite ouverture, par une face
(25), qui est en regard de la surface porteuse (7) de la bande de convoyage (1) et
qui est sensiblement parallèle à ladite surface porteuse (7).
9 - Unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait
qu'elle comporte, au moins une bande d'aplatissement (31) disposée par rapport au
sens de convoyage, avant les deux bandes d'entraînement (2, 3), et/ou, au moins une
bande d'aplatissement (32) disposée, par rapport au sens de convoyage, après les deux
bandes d'entraînement (2 , 3), une bande d'aplatissement (31, 32) comportant une surface
en regard de la surface porteuse (7) de la bande de convoyage (1), sensiblement parallèle
à ladite surface porteuse (7) et animée d'un mouvement selon sensiblement la même
direction, le même sens et la même vitesse que celui de la surface porteuse (7).
10 - Unitè de pliage selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait
que la bande de convoyage (1) comporte des courroies (12) disposées en longueur selon
la direction de convoyage, deux courroies (12) adjacentes étant séparées l'une de
l'autre par un espace de séparation (13).
11 - Unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 10̸, caractérisée par le
fait que les moyens (35, 36) permettant de soulever un produit (39) jusqu'à l'ouverture
du couloir d'entraînement (4) comportent au moins un organe mécanique (36), dont
la partie destinée à être en contact avec un produit est munie d'une rampe de guidage
(37) courbe qui, en position de guidage, s'étend de la surface porteuse (7) de la
bande de convoyage (1) jusqu'à ladite ouverture, la concavité de la rampe de guidage
(1) courbe étant opposée sensiblement au sens de convoyage.
12 - Unité de pliage selon les revendications 10̸ et 11 prises en combinaison, caractérisée
par le fait qu'un organe mécanique (36) est monté sur un pivot (35) du côté opposé
au couloir d'entraînement (4) par rapport à la surface porteuse (7) de la bande de
convoyage (1) et est actionné en pivotement, à partir du dispositif de commande,
la rampe de guidage (37) passant d'un côté à l'autre de la surface porteuse (7) de
la bande de convoyage (1) en traversant ladite surface porteuse (7) dans un espace
de séparation (13).
13 - Unité de pliage selon l'une des comporte au moins une cellule infrarouge (20̸)
reliée au dispositif de commande et détectant le passage d'un produit (39) sur la
bande de convoyage (1).
14 - Unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisée par le fait
qu'elle comporte, au niveau de l'ouverture du couloir d'entraînement (4), au moins
un élément (38) permettant d'éjecter un jet d'air dirigé vers la surface porteuse
(7) de la bande de convoyage (1) selon une direction comprise dans le dièdre, qui
est disposé en amont du couloir d'entraînement (4) sur la bande de convoyage (1) par
rapport au sens de convoyage et qui est délimité par ledit couloir d'entraînement
(4) et la surface porteuse (7) de ladite bande de convoyage (1).
15 - Unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisée par le fait
qu'elle est utilisée en série avec au moins une autre unité de pliage sensiblement
identique et/ou en série avec au moins une machine de transfert.
16 - Procédé de pliage d'un produit textile sensiblement plat et souple à partir d'une
unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 15, caractérise par le fait que,
pour obtenir au moins un pli, on transporte par la bande de convoyage (1) ledit produit
(39) à partir d'un endroit en amont du couloir d'entraînement (4) par rapport au sens
de convoyage jusqu'à ce que son bord d'attaque (40̸) soit en regard de l'ouverture
du couloir d'entraînement (4) on soulève ledit bord) d'attaque (40̸) dudit produit
(39) jusqu'à l'ouverture dudit couloir (4) ; on entraîne ledit produit (39), à l'intérieur
du couloir d'entraînement (4), par serrage dudit produit (39) par les faces (19, 24)
du couloir (4) en mouvement, selon un premier sens de la direction d'entraînement,
le bord d'attaque (40̸) s'éloignant de la surface porteuse bord d'attaque (40̸) s'éloignant
de la surface porteuse (7) ; on change le sens d'entraînement des faces (19, 24) dudit
couloir (4), lorsque le produit (39) est, en partie, engagé dans ledit couloir (4)
et en partie encore sur la surface porteuse (7) ; on entraîne la partie dudit produit
(39) engagée dans le couloir (4) par les faces d'entraînement (19, 24) en mouvement,
selon le deuxième sens de la direction d'entraînement, la partie dudit produit (39)
éjectée du couloir d'entraînement (4) se rabattant, en formant un pli, sur la partie
dudit produit (39) transportée, par la surface porteuse (7) de la bande de convoyage
(1), en aval du couloir d'entraînement (4) par rapport au sens de convoyage.
17 - Procédé de pliage d'un produit textile sensiblement plat et souple à partir d'une
unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé par le fait que,
pour obtenir au moins un pli, on transporte par la bande de convoyage (1) ledit produit
(39), à partir d'un endroit en amont du couloir d'entraînement (4) par rapport au
sens de convoyage jusqu'à ce qu'une partie de sa surface soit en regard de l'ouverture
du couloir d'entraînement (4) ; on soulève, en formant un pli, ladite partie jusqu'à
ladite ouverture ; on entraîne ladite partie ainsi pliée à l'intérieur dudit couloir
(4) par serrage dudit produit (39) plié par les faces d'entraînement (19, 24) en mouvement
selon un premier sens de la direction d'entraînement, la partie pliée s'éloignant
de la surface porteuse (7) ; on change le sens d'entraînement des faces (19, 24) dudit
couloir (4), lorsque ledit produit (39) plié est totalement engagé dans ledit couloir
(4) ; on entraîne ledit produit (39) par les faces d'entraînement (19, 24) en mouvement
selon le deuxième sens de la direction d'entraînement, sa partie dégagée du couloir
d'entraînement (4) étant transportée, par la surface porteuse (7) de la bande de convoyage
(1), en aval du couloir d'entraînement (4) par rapport au sens de convoyage.
18 - Procédé de pliage de produits textiles sensiblement plats et souples à partir
d'une unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé par le fait
que, pour obtenir au moins deux plis, on transporte, par la bande de convoyage (1),
ledit produit (39) à partir d'un endroit en amont du couloir d'entraînement (4) par
rapport au sens de convoyage, jusqu'à ce qu'une partie de sa surface soit en regard
de l'ouverture du couloir d'entraînement (4) ; on soulève, en formant un pli, ladite
partie jusqu'à ladite ouverture ; on entraîne ladite partie pliée à l'intérieur dudit
couloir (4), par serrage dudit produit plié par les faces d'entraînement (19, 24)
en mouvement, selon un premier sens de la direction d'entraînement, la partie pliée
s'éloignant de la surface porteuse (7) ; on change le sens d'entraînement des faces
(19, 24) dudit couloir, le produit (39) étant en partie engagé dans ledit couloir
(4) et en partie sur la surface porteuse (7), en amont dudit couloir d'entraînement
(4) par rapport au sens de convoyage ; on entraîne la partie pliée du produit (39)
à l'intérieur du couloir d'entraînement (4) par les faces d'entraînement (19, 24)
en mouvement selon le deuxième sens de la direction d'entraînement, la partie dudit
produit (39) éjectée dudit couloir (4) se rabattant en formant un deuxième pli, sur
la partie dudit produit (39) transportée, par la surface porteuse (7) de la bande
de convoyage (1), en aval du couloir (4) par rapport au sens de convoyage.
19 - Procédé de pliage de produits textiles sensiblement plats et souples à partir
d'au moins une unité de pliage selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé
par le fait que le pliage est obtenu par une combinaison des procédés des revendications
16 à 18.