[0001] L'invention concerne un tambour sécheur et enrobeur pour la préparation de produits
enrobés bitumineux comportant un brûleur perfectionné.
[0002] On connaît des dispositifs pour la préparation de produits enrobés bitumineux à
partir d'agrégats et de bitume qui sont constitués par un tambour comportant une
enveloppe cylindrique dans laquelle sont effectués le séchage et le chauffage des
agrégats introduits par une extrémité du tambour et l'enrobage des agrégats séchés
et chauffés par du bitume généralement introduit sous forme liquide.
[0003] Il est également possible d'introduire une certaine quantité de produits enrobés
usagés sous forme concassée dans le tambour, de manière à les incorporer aux agrégats
vierges introduits par une extrémité du tambour.
[0004] De manière générale, les tambours-sécheurs-enrobeurs sont garnis intérieurement
d'ailettes de relevage ou d'agitation des matériaux et le tambour dont l'axe est légèrement
incliné dans le sens allant de son extrémité d'entrée vers son extrémité de sortie
assure le transport des matériaux solides, lorsqu'il est mis en rotation autour de
son axe longitudinal.
[0005] Les matières solides constituées principalement par les agrégats sont donc mises
en circulation suivant la direction longitudinale du tambour et sont successivement
séchées et chauffées puis enrobées de bitume.
[0006] La chaleur nécessaire pour effectuer le séchage et le chauffage des agrégats et/ou
la refusion des enrobés recyclés est fournie au tambour par un brûleur pénétrant axialement
par l'une des extrémités de l'enveloppe.
[0007] Le brûleur peut être introduit dans l'enveloppe par son extrémité recevant les agrégats
vierges, généralement désignée comme extrémité d'entrée. Dans ce cas, les gaz chauds
provenant du brûleur et les agrégats circulent dans le même sens à l'intérieur du
tambour.
[0008] Il est également possible d'introduire le brûleur par l'extrémité longitudinale de
l'enveloppe du tambour opposée à son extrémité d'entrée et, dans ce cas, les gaz chauds
circulent à contre-courant par rapport aux agrégats à l'intérieur de l'enveloppe du
tambour. Cette disposition du brûleur avec circulation à contre-courant des gaz chauds
présente des avantages dans le cas où le brûleur comporte un corps de grande longueur
disposé axialement dans le tambour, dans la mesure où l'extrémité du corps à partir
de laquelle se développe la flamme se trouve dans une zone éloignée de l'extrémité
de sortie du tambour.
[0009] Le tambour est ainsi globalement séparé en deux zones, à savoir une première zone
située entre l'extrémité d'entrée du tambour et l'extrémité du brûleur, dans laquelle
se développe la flamme du brûleur et dans laquelle circulent les gaz chauds et une
seconde zone située autour du corps du brûleur entre l'extrémité du brûleur et l'extrémité
de sortie du tambour, cette seconde zone n'étant pas soumise à la circulation des
gaz chauds provenant du brûleur. Cette disposition permet de réaliser le séchage
et le chauffage des agrégats dans la première zone et l'enrobage des agrégats séchés
et chauffés dans la seconde zone, en diminuant les risques de dégradation et d'inflammation
du bitume.
[0010] Ces risques sont encore diminués si on dispose un diaphragme dans la section transversale
du tambour, pour séparer la zone de flamme de la zone d'enrobage. De tels diaphragmes
ont cependant l'inconvénient de réduire la section de passage des agrégats dans le
tambour ; de plus, ces diaphragmes subissent en service des contraintes et des chocs
qui conduisent à leur destruction plus ou moins rapide.
[0011] On connaît également un tambour sécheur enrobeur à circulation des gaz à contre-courant
des matières solides comportant un ventilateur annexe à fort débit destiné à aspirer
les vapeurs de bitume dans la zone d'enrobage. Cette aspiration à grand débit a tendance
à favoriser la formation de vapeur et à entraîner des matières pulvérulentes introduites
dans le tambour de manière pneumatique vers le brûleur. Celui- ci a donc tendance
à s'encrasser.
[0012] Pour éviter d'aspirer de trop grandes quantités de poussière, on utilise une chambre
dans laquelle on mélange les matières pulvérulentes avec du bitume. Cependant, on
favorise ainsi la formation de vapeur de bitume et de boulettes constituées par un
mélange de pulvérulent et de bitume ce qui est très néfaste pour la qualité des enrobés
produits. De plus, dans un tel tambour sécheur enrobeur, le malaxage est réalisé en
contact avec le fond du tambour, ce qui nuit à la qualité de l'enrobé produit.
[0013] Enfin, le ventilateur d'extraction assure le transport de toute la vapeur d'eau contenue
dans les recyclés et la fait passer au-dessus du bitume neuf, ce qui favorise la distillation
et la vaporisation du bitume par le phénomène de "steam cracking".
[0014] Dans le cas de tambours à circulation des gaz à contre-courant par rapport aux matières
solides et avec brûleur avancé, on ne connaissait pas jusqu'ici de dispositif efficace,
résistant et peu encom brant permettant d'isoler la zone de flamme de la zone d'enrobage
et d'évacuer les matières volatiles provenant de l'échauffement du bitume dans la
zone d'enrobage.
[0015] Le but de l'invention est donc de proposer un tambour sécheur et enrobeur pour la
préparation de produits enrobés bitumineux, à partir d'agrégats et de bitume, le tambour
ayant une enveloppe de forme cylindrique comportant une première extrémité, ou extrémité
d'entrée par laquelle on introduit une partie au moins des agrégats et une seconde
extrémité, ou extrémité de sortie, par laquelle le corps d'un brûleur pénètre dans
le tambour suivant sa direction axiale jusqu'à une zone éloignée de l'extrémité de
sortie, de manière à développer une flamme et à assurer la mise en circulation de
gaz chauds suivant la longueur du tambour, dans le sens opposé au sens de circulation
des agrégats, à partir de l'extrémité du corps du brûleur, un moyen d'injection de
bitume disposé de manière à déboucher dans une zone d'enrobage du tambour située
autour du corps du brûleur et des moyens de mise en rotation du tambour autour de
son axe, ce tambour sécheur et enrobeur comportant une zone de malaxage autour du
corps du brûleur parfaitement isolée de la zone de flamme lorsque le tambour est en
service et assurant l'élimination des produits volatils dégagés par le bitume dans
la zone de malaxage.
[0016] Dans ce but, la partie du corps du brûleur située à l'intérieur du tambour est disposée
de manière coaxiale à l'intérieur d'un fourreau externe périphérique, libre en rotation
autour du corps du brûleur et relié à l'enveloppe du tambour dont une extrémité correspondant
à l'extrémité du brûleur à partir de laquelle se développe la flamme porte une pluralité
de pales de direction radiale par rapport à l'enveloppe du tambour ayant des faces
inclinées par rapport à la direction longitudinale du tambour et constituant une turbine
d'aspiration de gaz dans le sens allant de la seconde vers la première extrémité,
pendant la rotation du tambour, et un écran contre le rayonnement de la flamme du
brûleur.
[0017] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple
non limitatif, en se référant aux figures jointes en annexe, un mode de réalisation
d'un tambour sécheur enrobeur suivant l'invention.
La figure 1 est une vue en coupe axiale de l'ensemble du tambour sécheur enrobeur.
La figure 2 est une vue en coupe transversale partielle suivant 2-2 de la figure
1.
La figure 3 est une vue en coupe transversale partielle suivant 3-3 de la figure
1.
La figure 4 est une vue en coupe transversale partielle suivant 4-4 de la figure
1.
La figure 5 est une vue en coupe transversale partielle suivant 5-5 de la figure
1.
La figure 6 est une vue en coupe transversale suivant 6-6 de la figure 1.
La figure 7 est une vue en coupe transversale suivant 7-7 de la figure 1.
La figure 8 est une vue en coupe transversale suivant 8-8 de la figure 1.
[0018] Le tambour sécheur enrobeur représenté sur la figure 1 comporte une enveloppe 1 de
forme globalement cylindrique comportant une première extrémité 2 constituant son
extrémité d'entrée et une seconde extrémité 3 constituant son extrémité de sortie.
[0019] L'enveloppe 1, dans la position de service du tambour, est montée sur une plateforme
de manière que son axe longitudinal 5 soit incliné par rapport à l'horizontale, l'extrémité
d'entrée 2 étant à un niveau supérieur au niveau de l'extrémité de sortie 3. L'enveloppe
1 est également montée rotative sur la plateforme, autour de son axe longitudinal
5.
[0020] La plateforme et les éléments permettant un montage rotatif et un entraînement en
rotation de l'enveloppe 1 n'ont pas été représentés, ces éléments étant habituels
dans la technique de construction des tambours-sécheurs-enrobeurs.
[0021] Par l'extrémité d'entrée 2 du tambour pénètre un dispositif 6 de transport et de
déversement d'agrégats qui sont ainsi déversés dans une zone d'introduction 7 dans
laquelle la surface intérieure du tambour est garnie par des aubes 7′ en saillie radiale
vers l'intérieur et enroulées en hélice sur la surface du tambour.
[0022] Les aubes 7′ disposées suivant des hélices permettent d'introduire très rapidement
les agrégats dans la seconde zone 8 du tambour.
[0023] Dans cette zone 8, comme il est visible sur la figure 2, l'enveloppe 1 porte sur
sa surface interne des aubes plates 10 permettant d'assurer une certaine agitation
des agrégats, sans soulèvement de ces agrégats à l'intérieur du tambour.
[0024] A la suite des zones 7 et 8, dans lesquelles les agrégats restent en contact avec
la surface interne du tambour, le tambour-sécheur-enrobeur comporte une zone 9 dans
laquelle la surface intérieure de l'enveloppe 1 est garnie par des aubes 11 en forme
de crochets permettant d'assurer un certain relevage des agrégats à l'intérieur du
tambour pendant sa rotation. Cette zone 9 constitue une zone de séchage et de chauffage,
les agrégats étant exposés au rayonnement de la flamme et mis en contact avec les
gaz chauds en circulation dans le tambour.
[0025] La zone de séchage et de chauffage 9 occupe une longueur substantielle du tambour
et se termine au niveau d'un diaphragme annulaire 17 délimitant la zone dans laquelle
se développe la flamme 14 du brûleur. En aval du diaphragme 17, dans la première partie
de la zone de flamme, un anneau de recyclage 12 est disposé autour du tambour de manière
à permettre l'introduction de matériaux recyclés dans le tambour.
[0026] Comme il est visible sur la figure 4, la surface interne de l'enveloppe 1 du tambour
comporte, dans la zone située entre le diaphragme 17 et l'anneau 12 de recyclage,
des aubes anti-rayonnement 13 dont la forme permet de protéger les matériaux introduits
dans le tambour contre le rayonnement de la flamme. Les aubes 13 délimitent, avec
la surface intérieure de l'enveloppe 1, des poches successives dont la paroi dirigée
vers l'intérieur du tambour, c'est-à-dire vers la flamme 14 du brûleur évite une exposition
directe des matériaux.
[0027] La partie 1a de l'enveloppe 1 disposée au voisinage de l'extrémité de sortie 3 présente
un diamètre supérieur au diamètre des autres parties de l'enveloppe.
[0028] Cette partie 1a est engagée par son extrémité voisine de la section de sortie 3
dans un élément de façade 15 comportant une ouverture de sortie 16 des enrobés élaborés
dans le tambour.
[0029] Sur la façade 15 est également fixé, dans une position centrale, un support 18 dans
lequel est engagé le corps fixe 19 du brûleur 20 pénétrant par l'extrémité du tambour-sécheur-enrobeur.
[0030] Le corps 19 du brûleur 20 qui est fixe en rotation par rapport à l'enveloppe 1 du
tambour pénètre à l'intérieur de l'enveloppe 1 suivant sa direction axiale. La partie
du corps 19 située à l'intérieur du tambour est disposée de manière axiale à l'intérieur
d'un fourreau externe périphérique 22, libre en rotation autour du corps 19. Le fourreau
22 est monté rotatif à l'intérieur du support 18 par l'intermédiaire de galets 23
et autour du corps 19 du brûleur, par l'intermédiaire de galets 24.
[0031] Le combustible et l'air de combustion sont amenés au brûleur par l'intérieur du corps
19 qui comporte une extrémité de sortie 19a à partir de laquelle se développe la
flamme 14.
[0032] Sur la surface extérieure du fourreau 22, et dans des directions radiales sont fixées
des pales telles que les pales 25 et 26, dans des positions voisines de l'extrémité
du fourreau 22 correspondant à l'extrémité 19a du corps du brûleur.
[0033] Le fourreau 22 est d'autre part fixé sur l'enveloppe 1 du tambour-sécheur-enrobeur,
par l'intermédiaire de pattes 27 soudées à l'extrémité des pales telles que 25 et
sur la surface intérieure de l'enveloppe 1.
[0034] Les pales 25 et 26 sont inclinées par rapport à l'axe longitudinal 5 du tambour,
d'un angle différent de 90°, si bien que ces pales, lors de la rotation du tambour,
constituent une turbine permettant d'aspirer les gaz se trouvant dans la partie du
tambour située entre l'extrémité de sortie 3 de ce tambour et l'extrémité du brûleur
autour de laquelle sont fixées les pales 25, 26.
[0035] Sur la figure 7, on voit que les surfaces projetées des pales 25, 26 couvrent la
totalité de la section droite du tambour dans sa zone centrale correspondant à la
zone de développement de la flamme. Les pales 25, 26 constituent ainsi un écran anti-rayonnement
séparant la zone de flamme de la zone située en aval, autour du corps avancé 19 du
brûleur 20.
[0036] Des aubes en forme d'hélices 28 sont fixées sur la surface interne de l'enveloppe
1 du tambour, immédiatement en amont des pales 25, 26 solidaires du fourreau 22. Ces
aubes en hélice 28 assurent le passage des matériaux de l'amont à l'aval de la turbine
constituée par les pales 25, 26.
[0037] Le corps 21 du brûleur 20 présente une longueur relativement importante, si bien
que l'extrémité du brûleur à partir de laquelle se développe la flamme 14 est dans
une position éloignée par rapport à l'extrémité de sortie 3 du tambour. La zone du
tambour dans laquelle pénètre le corps du brûleur constitue, dans sa partie périphérique,
c'est-à-dire entre le fourreau externe 22 et l'enveloppe 1, 1a du tambour, la zone
d'enrobage 30 du tambour dans laquelle débouche la tête 31 du dispositif d'injection
de bitume. Cette tête d'injection 31 se trouve située en aval de la partie d'extrémité
19a du corps du brûleur 19, c'est-à-dire en aval des pales 25 et 26.
[0038] Comme il est visible sur les figures 5 et 8, dans la zone 30, la surface interne
de l'enveloppe 1 du tambour-sécheur-enrobeur porte des aubes-crochets 32 assurant
un relevage des matériaux dans toute la section du tambour pour réaliser un malaxage
efficace des agrégats et du bitume et la production d'enrobés homogènes et malléables.
Un rideau de matériaux retombant dans toute la section du tambour est constitué immédiatement
en aval des pales 25, 26 et en amont de la buse 31.
[0039] Une buse 33 d'injection de pulvérulents constituée par une vis sans fin est également
disposée à l'intérieur de la zone 30 et débouche dans cette zone, en aval de la buse
31 d'injection de bitume. Les matériaux pulvérulents viennent ainsi en contact avec
des matériaux solides recouverts de bitume. Les matériaux pulvérulents sont ainsi
retenus par collage sur les agrégats et ne peuvent s'envoler à l'intérieur du tambour.
On réalise donc un double enrobage ; dans un premier temps, les agrégats à forte granulométrie
sont enrobés de bitume par la buse 31. Ces agrégats renferment très peu de fines
puisque celles-ci ont été séparées et entraînées par les gaz en circulation dans
le tambour, dans la zone de séchage (8, 9). Les agrégats à forte granulométrie sont
enrobés de manière efficace et l'addition de bitume est effectuée dans une zone parfaitement
isolée de la zone de flamme et dans laquelle ne circulent ni courant d'air, ni courant
de valeur d'eau. On évite ainsi l'oxydation et le "steam-cracking" du bitume.
[0040] Les éléments à fine granulométrie sont introduits par la buse 33 constituée par
une vis sans fin. Ces éléments fins sont déversés sur les éléments à forte granulométrie
qui ont été enrobés dans la première partie de la zone 30. On évite ainsi toute formation
de boulettes constituées par des éléments fins et du bitume. De plus, les agrégats
à forte granulométrie enrobés de bitume qui tombent en pluie dans la première partie
de la zone 30 permettent de retenir par collage les fines qui auraient tendance à
se propager vers l'amont, dans le tambour.
[0041] A l'extrémité 19a du corps 19 du brûleur, à partir de laquelle se forme la flamme
14, est disposé un atomiseur 35 réalisant un fractionnement du com bustible introduit
dans la partie centrale du corps du brûleur et un mélange intime avec l'air de combustion.
On obtient ainsi, à la sortie 19a du brûleur, une flamme 14 qui s'étend à l'intérieur
du tambour, sur une certaine longueur correspondant à la zone d'introduction des
recyclés et à une zone intermédiaire 36 entre la zone de séchage et de chauffage et
la zone de malaxage 30.
[0042] Lorsque le tambour-sécheur-enrobeur est en service, l'enveloppe 1 est mise en rotation
autour de son axe longitudinal 5, ce qui entraîne également en rotation le fourreau
externe 22 autour du brûleur 20 et les pales 25 et 26 fixées sur le fourreau externe.
[0043] Ces pales constituent des pales d'une turbine assurant une certaine aspiration des
gaz situés dans la zone 30 en direction de la zone de flamme (flèche 37).
[0044] Les parties volatiles des matières bitumineuses introduites dans la zone 30 et séparées
sous l'effet de la chaleur des agrégats pénétrant dans cette zone sont ainsi aspirées
par les pales de la turbine 25, 26, mises en circulation et mélangées à la flamme
14 du brûleur et ainsi éliminées par combustion.
[0045] Les gaz chauds traversant le tambour sortent par l'extrémité d'entrée 2 de l'enveloppe
1 du tambour et sont évacués par un dispositif de récupération 38.
[0046] Le fonctionnement du tambour sécheur et enrobeur suivant l'invention sera décrit
ci-après.
[0047] Des agrégats vierges froids et humides sont introduits dans le tambour par le dispositif
6. Ces agrégats déversés dans la zone 7 sont transportés rapidement par les hélices
7′ dans la zone 8 comportant des aubes plates. Les agrégats sont alors ralentis et
transportés à vitesse plus lente en direction de la zone de séchage 9.
[0048] Dans la zone de séchage et de chauffage 9, les agrégats sont soulevés à l'intérieur
du tambour et retombent en pluie sur une grande partie de la section transversale
interne de l'enveloppe 1. Les agrégats froids et humides sont ainsi exposés aux gaz
chauds circulant dans le tambour, dans le prolongement de la flamme 14. On effectue
ainsi un séchage et un chauffage intense des agrégats qui est encore accru, lorsque
les agrégats parviennent dans la zone de flamme 14. Les agrégats sont pris en charge,
dans cette zone, par les aubes anti-rayonnement 13. (voir figure 4).
[0049] Comme il est visible sur la figure 6, l'anneau de recyclage 12 est placé autour
de l'enveloppe 1 du tambour qui comporte des goulottes 41 d'introduction des matériaux
recyclés déversés dans la trémie 42 de l'anneau de recyclage 12, dans des ouvertures
traversant l'enveloppe 1 du tambour. Un second tambour 40 à plus faible diamètre
est disposé à l'intérieur de l'enveloppe 1 du tambour, dans la zone de recyclage.
Des aubes en hélice 43 sont fixées sur le second tambour 40 pour l'introduction des
matériaux recyclés à l'aval de l'anneau de recyclage derrière les aubes anti-rayonnement
13. Les agrégats vierges sont également transportés à l'aval de l'anneau de recyclage
et mélangés aux enrobés recyclés.
[0050] La flamme 14 du brûleur est en forme de poire, son diamètre augmentant progressivement
depuis l'atomiseur 35 jusqu'au voisinage de sa partie terminale. Au niveau de l'anneau
de recyclage, la flamme n'occupe donc qu'une partie centrale de la section du tambour.
Les matériaux recyclés ne sont donc pas exposés directement à la flamme, à leur entrée
dans le tambour.
[0051] Les matériaux enrobés recyclés au niveau de l'anneau de recyclage 12 sont incorporés
à des agrégats vierges parfaitement secs et portés à une température élevée. On
obtient ainsi une refusion rapide du bitume des matériaux recyclés dans la dernière
partie de la zone de flamme 14. De plus, les vapeurs dégagées éventuellement par les
matériaux recyclés sont incinérées grâce au diaphragme annulaire 17 qui concentre
les gaz chauds à la sortie de la zone de combustion.
[0052] Le chauffage des agrégats s'accompagne d'un séchage intensif et la vapeur d'eau formée
s'échappe par les ouvertures des aubes anti-rayonnement 13. Cette vapeur d'eau est
évacuée par le courant gazeux sans entrer en contact avec le bitume neuf. Le mélange
est donc pratiquement sec, lorsqu'il pénètre dans la zone 30.
[0053] Les agrégats vierges mélangés aux enrobés recyclés refondus sont introduits dans
la zone 30 où du bitume liquide leur est incorporé par la buse d'injection 31.
[0054] Les ailettes 32 garnissant l'enveloppe du tambour dans la zone 30 permettent de soulever
les agrégats dans toute la section du tambour et de réaliser un malaxage et un enrobage
efficace des agrégats mis en contact avec le bitume.
[0055] En outre, lors de la rotation du tambour, les pales 25 et 26 solidaires du fourreau
externe mobile en rotation autour du brûleur assurent une protection efficace des
matériaux renfermant du bitume.
[0056] Les fractions volatiles séparées du bitume sous l'effet de la chaleur des agrégats
sont aspirées au niveau des pales 25 et 26 inclinées par rapport à l'axe du tambour
et renvoyées dans la zone de flamme.
[0057] L'effet d'écran des pales 25 et 26 du brûleur est accru par la présence d'un rideau
de matériaux tombant dans toute la section du tambour, à l'intérieur de la zone 30.
[0058] Du matériau pulvérulent est incorporé par la buse 33 aux agrégats recouverts de bitume.
Ce matériau pulvérulent est ainsi retenu par les agrégats grâce au pouvoir adhésif
du bitume.
[0059] Le malaxage et l'enrobage se poursuivent tout au long de la zone 30 parfaitement
séparée de la zone de flamme. Il ne se produit donc pas de dégradation du bitume
et l'enrobage se produit en conséquence dans des conditions satisfaisantes.
[0060] Les enrobés sont récupérés à la sortie du tambour, au niveau de l'ouverture 16.
[0061] Le tambour sécheur et enrobeur suivant l'invention permet donc d'assurer un enrobage
de bonne qualité dans une zone parfaitement séparée de la zone de flamme du tambour,
grâce à un brûleur de conception perfectionnée.
[0062] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui a été décrit.
[0063] C'est ainsi qu'on peut imaginer des pales ayant une autre forme que les pales 25,
26 qui ont été décrites et que ces pales peuvent être disposées en un nombre quelconque
autour du fourreau externe entourant le brûleur 20. Les aubes fixées sur la surface
interne du tambour peuvent avoir une forme différente de celle qui a été décrite et
représentée.
[0064] Le dispositif suivant l'invention peut être utilisé aussi bien pour la préparation
d'enrobés bitumineux à partir de matériaux vierges et de matériaux recyclés que pour
la préparation d'enrobés à partir de matériaux vierges uniquement.
1.- Tambour sécheur et enrobeur pour la préparation de produits enrobés bitumineux
à partir d'agrégats et de bitume, le tambour ayant une enveloppe (1) de forme cylindrique
comportant une première extrémité (2) ou extrémité d'entrée par laquelle on introduit
une partie au moins des agrégats et une seconde extrémité (3) ou extrémité de sortie
par laquelle le corps (19) d'un brûleur (20) pénètre dans le tambour suivant sa direction
axiale, jusqu'à une zone éloignée de l'extrémité de sortie (3), de manière à développer
une flamme (14) et à assurer la mise en circulation de gaz chauds suivant la longueur
du tambour, dans le sens opposé au sens de circulation des agrégats, à partir de
l'extrémité (19a) du corps (19) du brûleur, un moyen d'injection de bitume (31) disposé
de manière à déboucher dans une zone d'enrobage (30) du tambour située autour du corps
(19) du brûleur (20) et des moyens de mise en rotation du tambour autour de son axe
(5), caractérisé par le fait que la partie du corps (19) du brûleur (20) située à
l'intérieur du tambour est disposée de manière coaxiale à l'intérieur d'un fourreau
externe (22) périphérique, libre en rotation autour du corps (19) du brûleur et relié
à l'enveloppe (1) du tambour dont une extrémité correspondant à l'extrémité du brûleur
(20) à partir de laquelle se développe la flamme (14) porte une pluralité de pales
(25, 26) de direction radiale par rapport à l'enveloppe (1) du tambour ayant des
faces inclinées par rapport à la direction longitudinale (5) du tambour et constituant
une turbine d'aspiration de gaz dans le sens allant de la seconde vers la première
extrémité du tambour pendant la rotation du tambour et un écran contre le rayonnement
de la flamme (14) du brûleur (20).
2.- Tambour suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que la surface projetée
des pales (25, 26) dans un plan de section droite du tambour est sensiblement identique
à la section droite de la flamme (14) du brûleur dans sa zone de plus grande section.
3.- Tambour suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le fourreau externe
(22) entourant le brûleur (20) est fixé à l'enveloppe (1) du tambour par l'intermédiaire
d'au moins une pale (25).
4.- Tambour suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le
fait que la virole externe (22) du brûleur (20) est montée rotative à l'intérieur
d'un élément fixe (15) par l'intermédiaire de galets (23) et autour du corps (19)
du brûleur, par l'intermédiaire de galets (24).
5.- Tambour suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le
fait qu'il comporte, fixées sur la surface interne de son enveloppe (1a), dans la
zone d'enrobage (30) située autour du brûleur, des aubes (32) assurant le soulèvement
des matières solides en circulation, dans toute la section du tambour.
6.- Tambour suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le
fait qu'il comporte, entre son extrémité d'entrée (2) et la zone dans laquelle se
développe la flamme (14), une zone de séchage (8, 9), séparée de la zone de flamme
par un diaphragme annulaire (17).
7.- Tambour suivant la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il comporte un
anneau (12) d'introduction de matériaux recyclés, entre la zone de séchage (8, 9)
et l'extrémité (19a) du brûleur (20) à partir de laquelle se forme la flamme (14).
8.- Tambour suivant la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il comporte, fixées
sur la surface intérieure de son enveloppe (1), dans la zone de flamme, entre le diaphragme
(17) et l'extrémité du brûleur (20) autour de laquelle sont disposées les pales (25,
26) de la turbine, des aubes anti-rayonnement assurant le transport des matériaux
solides en circulation dans le tambour et la protection de ces matériaux contre le
rayonnement de la flamme.
9.- Tambour suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé par le
fait qu'il comporte un dispositif (33) d'introduction de matériaux pulvérulents débouchant
à l'intérieur de la zone située autour du corps (19) du brûleur (20), en aval du moyen
d'injection de bitume (31).