[0001] La présente invention a pour objet un écran d'affichage électroluminescent à effet
mémoire du type écran plat utilisable dans le domaine de l'optoélectronique pour
l'affichage d'images complexes ou pour l'affichage de caractères alphanumériques.
[0002] On dit qu'un écran d'affichage est à effet mémoire si sa caractéristique électro-optique
(courbe luminance-tension) présente une hystérésis. Pour une même tension située à
l'intérieur de la boucle d'hystérésis, le dispositif peut ainsi avoir deux états
stables : éteint ou allumé.
[0003] Les avantages d'un affichage à effet mémoire sont appréciables : pour afficher une
image fixe, il suffit d'appliquer simultanément et continûment à tout l'écran une
tension dite d'entretien. Cette dernière peut être un signal sinusoïdal ou en forme
de créneaux par exemple, mais surtout, la forme et la fréquence de ce signal d'entretien
peuvent être choisies indépendamment de la complexité de l'écran, notamment du nombre
de lignes de points d'affichage. Il n'y a donc en principe pas de limite à la complexité
d'un écran d'affichage à effet mémoire. Ainsi, on trouve sur le marché des écrans
à plasma bistable et à excitation alternative de 1200x1200 points image (pixels).
[0004] Par ailleurs, la technologie de l'affichage par électroluminescence en couches minces
et à couplage capacitif (en abrégé ACTFEL) est maintenant parvenue à maturité dans
l'industrie. On peut doter ces dispositifs d'un effet mémoire dit inhérent mais au
prix d'une dégradation sensible des performances électro-optiques. Une méthode plus
attrayante consiste à connecter une structure photoconductrice (PC) en serie avec
une structure électroluminescente (El) et à coupler optiquement ces deux structures.
[0005] On peut ainsi produire un effet mémoire de type extrinsèque que l'on appelle effet
mémoire PC-El dont le principe est le suivant. Quand le dispositif est dans l'état
éteint, le matériau photoconducteur est peu conducteur et retient une partie importante
de la tension V appliquée à l'ensemble. Si l'on augmente V jusqu'à une valeur Von
telle que la tension présente aux bornes de la structure électroluminescente excède
le seuil d'électroluminescence, le dispositif PC-El bascule dans l'état allumé. Le
matériau photoconducteur est alors éclairé par la structure électroluminescente et
passe à l'état conducteur. La tension à ses bornes chute et il en résulte une augmentation
de la tension disponible pour la structure électroluminescente. Pour éteindre un dispositif
PC-El, il suffit de diminuer la tension totale V jusqu'à une valeur Voff inférieure
à Von : on obtient ainsi une caractéristique luminance-tension comportant une hystérésis.
[0006] Une structure PC-El a été décrite récemment dans le document FR-A-2 574 972 et dans
l'article de l'inventeur "Monolithic thin-film photoconductor-ACEL structure with
extrinsic memory by optical coupling" publié dans IEEE Transactions on Electron Devices,
vol. ED-33, n
o 8, d'août 1986, pages 1149-1153.
[0007] Cette structure est représentée schématiquement en coupe sur la figure 1. Elle comprend
un substrat de verre 10 sur lequel sont déposées une électrode transparente 12, une
première couche diélectrique 14, une couche électroluminescente El 16, une seconde
couche diélectrique 18, une couche photoconductrice PC 20 et enfin une électrode 22
réfléchissante. Dans cette réalisation, les couches PC et El sont des couches minces,
dont l'épaisseur est de l'ordre du micromètre. Les électrodes 12 et 22 sont reliées
à une source de tension alternative 24.
[0008] Pour un affichage matriciel, on utilise des électrodes 12, comme représenté sur la
figure 2, en vue de dessus, constituées de bandes ou de groupes de bandes conductrices
parallèles entre elles et des électrodes 24 constituées aussi de bandes ou de groupes
de bandes conductrices parallèles entre elles, les électrodes 12 étant perpendiculaires
aux électrodes 24. Les électrodes 12 et 24 jouent indifféremment le rôle d'électrodes
lignes ou d'électrodes colonnes et sont connectées à des circuits de commandes 23
et 25.
[0009] Une telle structure est simple à réaliser car elle ne nécessite pas d'étapes de gravure
supplémentaires. Par ailleurs, le comportement courant-tension du photoconducteur
en couche mince dans l'obscurité est fortement non-linéaire et reproductible. Les
conséquences bénéfiques en sont que l'allumage électrique du dispositif est toujours
aisé, que l'hystérésis ne dépend que faiblement de la fréquence d'excitation et que
la reproductibilité de la marge d'hystérésis d'une fabrication à l'autre est garantie.
[0010] Dans une publication récente de P. Thioulouse, Proceedings 4th International Workshop
on Electroluminescence El-88, Tottori (JP), 11-14 octobre 1988, "Thin film photoconductor
electroluminescent memory display devices", on propose une structure améliorée du
dispositif PC-El ci-dessus, représentée schématiquement en coupe sur la figure 3.
Dans cette structure, on rapproche la couche PC 20 de la couche émettrice 16 en transférant
quasi-intégralement la couche isolante 18 située entre eux au-dessus de la couche
photoconductrice 20. On laisse alors une fine couche isolante entre les couches 16
et 20, référencée 27, pour protéger la couche émettrice 16.
[0011] Les avantages de cette nouvelle structure sont principalement : un meilleur couplage
optique entre les couches El 16 et PC 20, un guidage optique pratiquement annulé
dans la couche émettrice et une fiabilité en fonctionnement nettement accrue par rapport
au dispositif de la figure 1 (cicatrisation des claquages électriques).
[0012] La présente invention s'applique essentiellement à cette nouvelle structure.
[0013] Par ailleurs, on cherche d'une manière générale à augmenter au maximum la résistivité
de la couche PC, de façon à éviter toute conduction parasite latérale (connue sous
la terminologie conduction planaire). Par exemple, l'inventeur a proposé et démontré
de choisir un alliage a-Si
1-xC
x:H comme matériau photoconducteur PC à la place du a-Si:H généralement utilisé (voir
à ce sujet le document FR-A-2 105 777 et l'article Proceedings, ci-dessus).
[0014] Ainsi, on peut réduire la conductivité du matériau photoconducteur PC intrinsèque
de 10⁻⁶ à 10⁻¹³ (Ω.cm)⁻¹. La couche photoconductrice intrinsèque, notée i, devient
alors aussi résistive que les autres couches de la structure PC-El.
[0015] Comme décrit dans les articles ci-dessus de l'inventeur et illustré schématiquement
sur la figure 3, la couche photoconductrice PC est en général composée d'un empilement
de couches n⁺-i-n⁺. Les deux couches n⁺, aussi à base de silicium amorphe hydrogéné,
sont obtenues par dopage au phosphore (addition de phosphine pendant le dépôt) et
ont pour rôle de permettre une injection électronique quasi-ohmique dans la couche
intrinsèque.
[0016] Ces couches n⁺ sont sensiblement plus conductrices que les couches intrinsèques i
et l'incorporation de carbone dans le matériau des couches n⁺ (a-Si
1-xC
x:H) permet aussi de réduire considérablement leur conductivité : typiquement de 10⁻²-10⁻³
à 10⁻⁵-10⁻⁶Ω⁻¹.cm⁻¹. Malheureusement, les couches n⁺, même carbonées, restent encore
suffisamment conductrices pour provoquer le phénomène parasite que l'on décrit ci-après.
[0017] D'une manière générale, l'invention a pour objet un dispositif à mémoire du type
PC-El dont la structure est proche de celle de la figure 3 dans laquelle la couche
photoconductrice a une structure quelconque (n⁺-i-n⁺ ou autre) et est constituée d'un
matériau photoconducteur quelconque dans lequel la conductivité latérale ou "planaire"
est très nettement supérieure à celle des autres matériaux de la structure PC-El (inférieure
typiquement à 10⁻¹³Ω⁻¹.cm⁻¹).
[0018] Dans un écran matriciel, le pixel 26 (point mémoire) est, comme représenté en vue
de dessus sur la figure 4, délimité par l'intersection d'une électrode inférieure
12 et d'une électrode supérieure 22.
[0019] Dans un écran d'affichage matriciel à bandes croisées (figures 2 et 4) et à structure
PC-El représentée sur la figure 3, on observe deux phénomènes importants qui sont
très néfastes pour les performances de l'écran.
[0020] Premièrement, au seuil de l'allumage, on distingue l'apparition d'un liseré lumineux
28 à chaque bord 30 de l'électrode inférieure 12 dans le pixel 26 ; la largeur 1
EI de ce liseré lumineux est typiquement de 1 à 50 micromètres.
[0021] Quand on augmente la tension appliquée aux bornes du pixel 26, l'allumage de ce dernier
est amorcé sur les bords 30 de l'électrode 12 et se propage vers l'intérieur du pixel
comme indiqué par les flèches Fa. La tension d'allumage aux bords 30 de l'électrode
infé rieure est sensiblement inférieure à la tension d'allumage intrinsèque (celle
correspondant à un allumage de l'intérieur du pixel) ; on estime la différence typiquement
à 5-10 V. La largeur de l'hystérésis est donc réduite d'autant. Ce phénomène d'allumage
aux bords 30 des électrodes inférieures est donc très néfaste pour les performances
de l'écran.
[0022] Le deuxième effet est observé sur un pixel allumé. On note qu'inversement, une zone
32 d'une largeur l
ES de 1 à 50 micromètres le long des bords 34 de l'électrode supérieure 22 dans le pixel
26 reste éteinte.
[0023] Quand on diminue la tension appliquée au pixel 26, ces liserés sombres 32 s'élargissent
comme symbolisé par les flèches Fe et peuvent provoquer une extinction prématurée
du pixel. En pratique, ce phénomène peut entraîner une augmentation de la tension
d'extinction et une réduction de l'hystérésis. Cet effet est donc néfaste à l'affichage,
comme le précédent effet. Cependant l'impact sur l'hystérésis de ce second effet
est en général un peu plus faible.
[0024] L'inventeur a trouvé que ces phénomènes parasites étaient provoqués par une conduction
parasite latérale se produisant dans la couche photoconductrice, selon le plan de
cette couche ; cette conduction est appelée ci-après conduction "planaire".
[0025] Pour expliquer qualitativement ces phénomènes, on a représenté sur la figure 5 le
schéma électrique correspondant de la structure PC-El. Sur cette figure, la couche
diélectrique 18 est représentée par les condensateurs C₁, l'ensemble des couches
diélectriques et électroluminescente 14, 16 et 27 est représenté par les condensateurs
C₂ et la couche photoconductrice 20 par une résistance R, dans le plan de la couche
PC. Le point N de raccordement des condensateurs C₁ et C₂ constitue le noeud de la
structure PC-El.
[0026] Par ailleurs, on a représenté schématiquement, sur la figure 6, les variations du
potentiel Vn du "noeud" de la structure PC-El d'un pixel en fonction de la distance
d
S du bord 34 de l'électrode supérieure 22 et sur la figure 7, les variations du potentiel
V
n en fonction de la distance d
I du bord 30 de l'électrode inférieure 12. Sur ces figures, on a aussi symbolisé, le
potentiel V
EI de l'électrode inférieure 12, le potentiel V
ES de l'électrode supérieure 22 et le potentiel V₀ correspondant à la valeur limite
du potentiel sans effet de bord.
[0027] Pour le deuxième effet, observé sur un pixel allumé, la conductivité "planaire" dans
la couche PC entraîne, dans la région extérieure au pixel et à proximité des bords
34 de l'électrode supérieure 22, une excitation des couches situées sous la couche
PC (C2) donnant lieu à une conduction latérale de l'intérieur vers l'extérieur du
pixel.
[0028] La conduction latérale entraîne, comme représenté sur la figure 6, une chute de la
tension aux bornes de C₂ dans le pixel quand on se rapproche du bord 30 de l'électrode
supérieure. Les flèches I sur la partie supérieure de la figure 6 indique le sens
de circulation du courant, de l'intérieur vers l'extérieur du pixel.
[0029] Un calcul montre que la longueur de perturbation λ ES est approximativement proportionnelle
à √RC₁w où w est la pulsation de la tension appliquée au pixel. A titre d'exemple,
pour : R=3.10⁹ohms par carré, w=2πkHz et C₁=50nF/cm², on obtient λ
ES voisin de 10 micromètres.
[0030] Le condensateur C₂ contient la couche électroluminescente 16. Aussi, il y a émission
de lumière dans les zones de la couche El pour lesquelles V
n excède une valeur seuil Vs. On voit d'après la figure 6, que dans une zone 32 (figure
4) à proximité du bord 30 et d'une largeur l
ES proportionnelle à λ
ES, il y a absence d'émission lumineuse.
[0031] Le problème se traite d'une manière similaire pour le premier effet, observé sur
un pixel éteint.
[0032] Une conduction "planaire" se produit aussi dans la couche PC mais dans le sens inverse
comme indiqué par la flèche J sur la partie supérieure de la figure 7 ; la conduction
se produit de l'extérieur vers l'intérieur du pixel pour une même polarité de la
tension appliquée, ce qui correspond à une décharge de la couche diélectrique 18 (condensateur
C₁) partiellement excitée.
[0033] Comme indiqué sur le diagramme de la figure 7, cette conduction "planaire" entraîne
une augmentation du potentiel V
n du noeud de la structure PC-El au bord du pixel par rapport à la valeur V₀ à l'intérieur
du pixel. Par conséquent, la tension aux bornes du condensateur C₂ est plus grande
au bord 30 de l'électrode inférieure du pixel qu'à l'intérieur du pixel.
[0034] Le condensateur C₂ contient la couche El émettrice 16. Aussi quand la tension aux
bornes de C₂ excède une valeur seuil V
s, l'émission électroluminescente se produit dans C₂. Si l'on choisit alors une tension
appliquée aux bornes de la structure PC-El d'une valeur telle que V₀ soit légèrement
inférieure à V
s, l'intérieur du pixel se trouve dans l'état éteint car V
N est voisin de V₀ et est inférieur à V
s, alors qu'au bord 30 de l'électrode inférieure du pixel, V
N peut excéder V
S. On observe alors le liseré allumé 28 (figure 4) de largeur l
EI le long des bords 30.
[0035] Ce liseré allumé provoque en général un allumage prématuré de tout le pixel par propagation
de l'état allumé de proche en proche. On assiste donc à une diminution, parfois importante,
de la tension d'allumage et, par conséquent, à une réduction de la marge d'hystérésis.
[0036] C'est ce phénomène parasite que l'on veut éviter en priorité par une configuration
appropriée des électrodes.
[0037] Aussi, l'invention a pour objet un écran d'affichage électroluminescent à effet mémoire
et à configuration particulière des électrodes permettant de remédier aux inconvénients
donnés précédemment et en premier lieu permettant d'éviter un allumage prématuré de
tous les pixels éteints au seuil d'allumage.
[0038] D'après la figure 4, on constate qu'il y a compensation et neutralisation des effets
de bord des électrodes inférieures et supérieures aux quatre coins A, B, C et D de
chaque pixel 26 et que, par conséquent, les caractéristiques de mémoire dans ces quatre
coins (tensions d'allumage, d'extinction, etc...) sont proches de celles existant
à l'intérieur du pixel. C'est ce phénomène de compensation que met à profit l'invention.
[0039] De façon plus précise, l'invention a pour objet un écran d'affichage électroluminescent
à effet mémoire comportant sur un substrat isolant :
- une famille de premières électrodes transparentes orientées parallèlement à une
première direction,
- un premier diélectrique recouvrant les premières électrodes,
- une couche électroluminescente et un matériau photoconducteur, recouvrant toute
la surface d'affichage et empilés sur le premier diélectrique, le matériau photoconducteur
ayant une conductivité latérale supérieure à celle des autres matériaux constituant
ledit écran,
- un second diélectrique recouvrant le matériau photoconducteur,
- une famille de secondes électrodes reposant sur le second diélectrique et orientées
selon une seconde direction perpendiculaire à la première direction, un pixel étant
défini par l'intersection d'une première electrode et d'une seconde electrode, et
- des moyens de commande des pixels connectés aux deux familles d'électrodes,
caractérisé en ce que, au niveau de chaque pixel, les secondes électrodes comportent
des pavés de dimension D selon la première direction, les pavés d'une même seconde
électrode étant reliés électriquement entre eux par au moins une bande d'accès conductrice
de largeur d selon la première direction avec d<D/2 et les bords des secondes électrodes
sont situés à l'intérieur ou en regard des bords des premières électrodes.
[0040] Les premières électrodes sont les électrodes situées entre la couche électroluminescente
et l'observateur et constituent, suivant que la structure PC-El est "inversée" ou
non, les électrodes supérieures ou inférieures.
[0041] Les secondes électrodes sont situées derrière le matériau photoconducteur par rapport
à l'observateur.
[0042] Le fait de réaliser les secondes électrodes sous forme de pavés au niveau des points
d'affichage, connectés entre eux par des bandes d'accès correspond, par rapport à
l'état de l'art, à une diminution sensible de la largeur de ces secondes électrodes
à l'endroit où celles-ci croisent les bords des premières électrodes ; ceci permet
d'éviter l'allumage prématuré de tous les points d'affichage, au seuil de l'allumage
empêchant ainsi la diminution de la tension d'allumage et la réduction de la marge
d'hystérésis de la caractéristique luminance-tension de l'écran PC-El.
[0043] De façon avantageuse, le rapport de largeur D/d est compris dans l'intervalle allant
de 3 à 300. Typiquement D varie de 50 à 300 micromètres et d est de l'ordre de la
largeur du liseré sombre (l
ES sur les figures 4 et 6) du bord des secondes électrodes pour une bonne efficacité
de compensation du phénomène parasite. La largeur du liseré sombre l
ES variant de 1 à 50 micromètres et valant typiquement 10 micromètres, d est choisi
de 1 à 100 micromètres et vaut typiquement 20 micromètres.
[0044] Pour minimiser en outre l'effet de bord des secondes électrodes, à savoir l'effet
d'extinction prématuré d'un pixel allumé, on diminue sensiblement, par rapport à l'état
de l'art, la largeur des premières électrodes à l'endroit où celles-ci croisent les
bords des secondes électrodes. Autrement dit, chaque première électrode comporte des
pavés de dimension L selon la seconde direction, au niveau des points d'affichage,
reliés électriquement entre eux par au moins une bande d'accès conductrice de largeur
l avec l<L/2.
[0045] Avantageusement, le rapport L/l est choisi dans l'intervalle allant de 3 à 300. Comme
précédemment, L varie en particulier de 50 à 300 micromètres et l varie de 1 à 100
micromètres. Typiquement, l vaut 20 micromètres ; il est du même ordre de grandeur
que la largeur l
EI du liseré allumé.
[0046] La précision d'alignement des bords des premières et secondes électrodes au niveau
des points d'affichage varie entre 1 et 20 micromètres ce qui permet une bonne compensation
des effets de bord.
[0047] Suivant la composition et l'épaisseur des différentes couches de la structure PC-EL,
la neutralisation des effets de bords des premières électrodes et des secondes électrodes
est maximale non pas pour un parfait alignement des bords des premières et secondes
électrodes au niveau des points images mais pour des bords des électrodes de l'une
des familles d'électrodes situées à l'intérieur des bords des électrodes de l'autre
famille d'électrodes ; par exemple les bords des secondes électrodes sont situés à
l'interieur des bords des premières électrodes à une distance donnée de 1 à 20 micromètres
et typiquement de 10 micromètres ; inversement les bords des premières électrodes
peuvent être situés à l'intérieur des bords des secondes électrodes au niveau des
points d'affichage.
[0048] Selon l'invention, il est aussi possible d'utiliser des secondes électrodes constituées
de sous-électrodes parallèles et reliées électriquement elles, divisant ainsi chaque
pixel en sous-pixel, chaque sous-électrode étant alors constituée, au niveau des sous-pixels,
de pavés de dimension A selon la première direction, les pavés d'une même sous-électrode
étant reliés entre eux par au moins une bande d'accès conductrice de largeur a, avec
a<A/2, et aussi d'utiliser des premières électrodes constituées de sous-électrodes
parallèles, reliées électriquement entre elles, comportant chacune, au niveau de
chaque sous-pixel ainsi formé, des pavés de dimension B selon la seconde direction,
les pavés d'une même sous-électrode étant reliés entre eux par au moins une bande
d'accès conductrice de largeur b avec b<B/2.
[0049] Les secondes électrodes peuvent être réalisées en matériau transparent ou en matériau
opaque suivant que l'on veut obtenir un écran d'affichage tout transparent ou non.
[0050] Selon l'invention, les pavés conducteurs et leurs bandes d'accés d'une même électrode
ou d'une même sous-électrode sont réalisés simultanément dans une même couche conductrice.
[0051] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description
qui va suivre, donnée à titre illustratif et non limitatif, en référence aux figures
8 à 12, les figures 1 à 7 ayant déjà été décrites.
[0052] Les figures 8 à 11 représentent différentes configurations d'électrodes conformes
à l'invention et la figure 12 représente un écran d'affichage à structure "inversée".
[0053] L'écran d'affichage selon l'invention ne diffère des écrans de l'art antérieur que
par la configuration des électrodes. En particulier, l'écran d'affichage comporte
un substrat en verre transparent 10 recouvert d'électrodes 12 en ITO orienté selon
une première direction x (voir figure 2) ayant une épaisseur de 150 nm. Ces électrodes
inférieures 12 sont recouvertes d'une couche de diélectrique 14 supportant une couche
de matériau électroluminescent 16. Le matériau électroluminescent peut être constitué
d'une ou plusieurs couches de matériaux électroluminescents différents.
[0054] Les matériaux électroluminescents utilisables dans l'invention sont en particulier
ceux décrits dans l'article de Shosaku Tanaka et al. SID-88 DIGEST. 293-296 "Bright-White-Light
electroluminescent Device with New Phosphor Thin Films Based on SRS", ceux cités dans
l'article de Hiroshi Kobayashi "Recent Development of Multi-Color Thin Film Electroluminescence
Research" Abstract n
o 1231, p. 1712-1713, Extended Abstracts of Electrochemical Society Meeting, vol. 87-2,
du 18-23 octobre 1987 ou encore dans l'article de Shosaku Tanaka "Color Electroluminescence
in Alcalin-Earth Sulfide Thin Films", Journal of Luminescence 40 et 41 (1988), p.
20-23.
[0055] Par exemple, la couche El 16 est réalisée en ZnS:Mn.
[0056] La couche électroluminescente 16 est recouverte de préférence d'un diélectrique 27
supportant un matériau photoconducteur 20 en forme de couche continue, constitué en
particulier de a-Si
1-xC
x:H avec x allant de 0 à 1 et de préférence allant de 0 à 0,5. Ce matériau 20 est constitué
de trois couches empilées n⁺-i-n⁺, les couches n⁺ étant obtenues par dopage au phosphore
du a-Si
1-xC
x:H.
[0057] La couche électroluminescente et le matériau photoconducteur recouvrent toute la
surface d'affichage de l'écran.
[0058] Le matériau photoconducteur est recouvert d'un diélectrique 18 supportant des électrodes
22 en un matériau opaque ou réfléchissant tel que l'aluminium. Les électrodes 22 sont
orientées selon la direction y perpendiculaire à la direction x.
[0059] La couche photoconductrice présente une épaisseur de 1 micromètre, la couche électroluminescente
16 une épaisseur de 0,5 à 2 micromètres et les couches diélectriques 14, 27, 18 peuvent
être réalisées en l'un des matériaux choisis parmi Si₃N₄, SiO₂, SiO
xN
y, Ta₂O₅ et avoir une épaisseur de 20 à 400 nm.
[0060] Les moyens de commande de l'écran d'affichage sont symbolisés par les blocs 23 et
25 (figure 3) et ne diffèrent en rien de ceux de l'art antérieur.
[0061] La configuration d'électrodes représentée en vue de dessus sur les parties A et B
de la figure 8 permet essentiellement d'éviter l'allumage prématuré des points d'affichage
26 éteints. La partie A illustre la disposition des électrodes au niveau d'un point
d'affichage 26 et la partie B montre une vue d'ensemble de la configuration de la
partie A.
[0062] Dans cette configuration, les électrodes inférieures 12 se présentent sous forme
de bandes conductrices continues ayant une largeur constante P et les électrodes
supérieures 22 sont constituées de pavés conducteurs 40 rectangulaires, de dimension
D selon la direction x, reliés électriquement entre eux par une bande d'accès conductrice
42 de largeur d selon la direction x avec d<D/2.
[0063] Grâce à cette configuration d'électrodes, le liseré sombre 32 apparaît sur toute
la périphérie du pavé 40 et le liseré clair 28 n'apparaît que dans la bande d'accès
42 évitant ainsi l'allumage prématuré du pixel.
[0064] Pour un liseré obscur 32 du pixel 26 allumé de largeur l
ES, la bande d'accès 42 présente une largeur d du même ordre de grandeur que l
ES.
[0065] Lorsque les électrodes inferieures 12 se présentent sous forme de bandes de largeur
constante (figure 8), il est nécessaire que ces bandes conductrices présentent une
largeur P supérieure ou égale à la dimension D′ selon la direction y des pavés. Autrement
dit, les pavés 40 sont contenus entièrement dans les bandes conductrices 12.
[0066] Cette largeur P est choisie suffisamment grande pour favoriser l'effet de compensation
et pour faciliter l'alignement des électrodes supérieures 22 par rapport aux électrodes
inférieures. Cette largeur définit la précision d'alignement requise, c'est-à-dire
la distance p séparant les bords 44 des pavés 40 des bords 34 des électrodes inférieures
12. La précision est en général choisie de l'ordre de grandeur de d et vaut typiquement
20 micromètres, ce qui correspond à une distance p égale à 10 micromètres environ.
[0067] Plus la distance p est choisie grande, plus l'effet de compensation est facilité
et plus l'alignement du réseau d'électrodes inférieures par rapport aux électrodes
supérieures est facilité.
[0068] Une amélioration de la configuration de la figure 8 consiste à multiplier le nombre
de bandes d'accès aux pavés 40 des électrodes supérieures 22. Ceci est représenté
sur la figure 9. Sur cette figure, chaque pavé est équipé de deux bandes d'accès 42a
et 42b parallèles entre elles. Bien entendu, le nombre de bandes d'accès à chaque
pavé 40 peut être supérieur.
[0069] L'étroitesse d'une bande d'accès 42 (figure 8) aux pavés 40 des électrodes supérieures
augmente le risque de coupure accidentelle de ces électrodes (poussière, rayure).
Aussi, la redondance apportée par l'utilisation de plusieurs bandes d'accès préserve
la continuité électrique des électrodes supérieures 22, dans l'éventualité d'une coupure
d'une bande d'accès, ce qui diminue sensiblement le risque de coupure totale de ces
électrodes 22.
[0070] Pour diminuer encore le risque de coupure des électrodes 22, il est possible de relier
les bandes d'accès 42a et 42b d'un même pavé 40 à l'aide d'une passerelle conductrice
46 située en dehors des bandes d'électrodes supérieures 12. Les bandes d'accès multiples
42a et 42b sont parallèles à la direction y alors que les passerelles 46 sont orientées
selon la direction x parallèle aux électrodes inférieures 12.
[0071] A titre d'exemple, les bandes conductrices constituant les électrodes supérieures
12 ont une largeur constante P de 200 micromètres et sont séparées de 100 micromètres
; les pavés 40 constituant les électrodes supérieures 22 ont une dimension D de 200
micromètres et une dimension D′ de 160 micromètres ; les bandes d'accès 42, 42a et
42b ont une largeur d de 20 micromètres ; les passerelles 46 ont une largeur
e de 40 micromètres ; les pavés 40 d'une même électrode 22 sont distants les uns des
autres de 140 micromètres et les pavés de deux électrodes 22 consécutives sont distants
de 100 micromètres.
[0072] Comme représenté sur la figure 10A, il est en outre possible de diviser, au niveau
de chaque pixel 26, les électrodes supérieures 22 sous forme de sous-électrodes 48
telles que décrites dans le document FR-A-2 602 897 déposé au nom de l'inventeur.
Ces sous-électrodes 48 sont reliées entre elles par des liaisons conductrices 51 et
définissent des sous-pixels 26a. Elles sont parallèles et orientées selon la direction
y.
[0073] Conformément à l'invention, chaque sous-électrode 48 est constituée, au niveau des
sous-pixels 26a, de pavés 48a ayant une dimension A selon la direction x, ces pavés
étant reliés électriquement entre eux par une ou plusieurs bandes conductrices 50
de largeur a, selon la direction x, avec a<A/2. En particulier, A/a est choisi dans
l'intervalle allant de 3 à 300.
[0074] Les électrodes inférieures 12 peuvent aussi être divisées en sous-électrodes parallèles,
reliées électriquement entre elles. Ces électrodes inférieures 12 peuvent se présenter
sous forme de bandes parallèles continues 53 de largeur constante, comme représenté
sur la figure 10A.
[0075] Les considérations faites précédemment au niveau de chaque pixel (figures 8-9) sont
dans ce cas applicables à chaque sous-pixel. Aussi, afin d'éviter l'allumage prématuré
des sous-pixels 26a lorsque les sous-électrodes 53 des électrodes inférieures sont
sous forme de bandes de largeur constante (figure 10A), il et nécessaire que les bords
des pavés 48a des sous-électrodes supérieures soient situés à l'intérieur ou en regard
des bords des sous-électrodes 53.
[0076] Selon l'invention, il est aussi possible d'utiliser des sous-électrodes 53 constituées,
au niveau de chaque sous-pixel qu'elles définissent avec les électrodes supérieures
et comme représenté sur la figure 10B, de pavés 53a de dimension B selon la direction
x, reliés électriquement entre eux par des bandes d'accés 55 de largeur b selon la
direction y, avec b<B/2. En particulier, B/b est choisi dans l'intervalle allant de
3 à 300.
[0077] Les considérations faites ultérieurement, en référence à la figure 11, au niveau
de chaque pixel 26 sont alors applicables au niveau de chaque sous-pixel.
[0078] En particulier, les pavés 48a sont logés entièrement dans les pavés 53a, la distance
séparant les bords des pavés 48a de ceux des pavés 53a étant de 10 micromètres environ.
Inversement, il est éventuellement possible de disposer les pavés 53a à l'intérieur
des pavés 48a.
[0079] Il est aussi possible, comme représenté sur la figure 11, de diminuer sensiblement,
par rapport à l'art antérieur, la largeur des électrodes inférieures 12 à l'endroit
où celles-ci croisent le bord des électrodes supérieures 22. Aussi, les électrodes
inférieures 12 sont constituées de pavés conducteurs 52 rectangulaires de dimension
L selon la direction y, au niveau de chaque point d'affichage 26, ces pavés 52 étant
reliés électriquement entre eux par des bandes d'accès conductrices 54 ayant une largeur
l, avec l<L/2.
[0080] La configuration des bandes d'accès 54 aux pavés 52 des électrodes inférieures 12
est similaire à celle des bandes d'accès 42, 42a et 42b des électrodes supérieures.
En particulier, ces bandes d'accès peuvent être au nombre de deux, comme représentées
sur la figure 11 et être connectées entre elles par des passerelles conductrices 56.
[0081] La configuration d'électrodes représentée sur la figure 11 sert à minimiser les effets
de bord des électrodes supérieures 22, à savoir l'effet d'extinction prématuré, tout
en minimisant l'effet de bord des électrodes inférieures 12, à savoir l'effet d'allumage
précoce.
[0082] Pour que les effets de bord soient compensés le mieux possible, les bords 44 des
pavés 40 des électrodes supérieures 22 et les bords 58 des pavés 52 des électrodes
inférieures 12 doivent être alignés le mieux possible. La précision d'alignement des
bords 44 et 58 varie de 1 à 20 micromètres.
[0083] Pour favoriser cette compensation des effets de bord, les bords 44 des pavés 40 des
électrodes supérieures sont choisis avantageusement situés à l'intérieur des bords
58 des pavés 52 des électrodes inférieures. La distance t séparant les bords 44 et
58 est de 10 micromètres environ.
[0084] En particulier, l et d des bandes d'accès respectivement 54 et 42 sont égaux à 20
micromètres, les dimensions des pavés 40 et 52 selon la direction x valent respectivement
180 et 200 micromètres et les dimensions des pavés 40 et 52 selon la direction y valent
aussi respectivement 180 et 200 micromètres pour la configuration représentée sur
la figure 11 (soit L=200 micromètres et D=180 micromètres).
[0085] Il est aussi possible de réaliser les électrodes supérieures et inférieures de façon
que les bords 58 des pavés 52 soient situés à l'intérieur des bords 44 des pavés 40.
[0086] La description précédente concernait un écran d'affichage à substrat transparent
à travers lequel se faisait l'observation. Il est toutefois possible d'appliquer l'invention
à un écran d'affichage à structure PC-El dite "inversée" comme représenté sur la figure
12. Les éléments constitutifs de cette structure "inversée", identiques à ceux décrits
précédemment, portent la même référence associée à l'indice
a.
[0087] Cet écran comprend de bas en haut, un substrat 10a, des électrodes colonnes 22a opaques,
un premier diélectrique 18a, la couche photoconductrice 20a, un second diélectrique
27a, la couche électroluminescente 16a, un troisième diélectrique 14a et enfin les
électrodes lignes transparentes 12a à travers lesquelles se fait l'observation.
[0088] Dans cette structure, ce sont les électrodes opaques ou réfléchissantes 22a qui sont
au contact du substrat et non les électrodes transparentes 12a. Le substrat 10a peut
donc être opaque.
1. Ecran d'affichage électroluminescent à effet mémoire comportant sur un substrat
isolant (10, 10a) :
- une famille de première électrodes (12, 12a) transparentes orientées parallèlement
à une première direction (x),
- un premier diélectrique (14, 14a) recouvrant les premières électrodes,
- une couche électroluminescente (16, 16a) et un matériau photoconducteur (20, 20a),
recouvrant toute la surface d'affichage et empilés sur le premier diélectrique, le
matériau photoconducteur ayant une conductivité latérale supérieure à celle des autres
matériaux (12, 12a, 14, 14a, 16, 16a, 18, 18a, 27, 27a, 22, 22a) constituant ledit
écran,
- un second diélectrique (18) recouvrant le matériau photoconducteur,
- une famille de secondes électrodes (22) reposant sur le second diélectrique et orientées
selon une seconde direction (y) perpendiculaire à la première direction, un pixel
(26) étant défini par l'intersection d'une première électrode (12, 12a) et d'une seconde
électrode (22, 22a), et
- des moyens de commande (23, 25) des pixels connectés aux deux familles d'électrodes,
caractérisé en ce que, au niveau de chaque pixel (20), les secondes électrodes comportent
des pavés (40) de dimension D selon la première direction, les pavés d'une même seconde
électrode étant reliés électriquement entre eux par au moins une bande d'accès conductrice
(42, 42a, 42b) de largeur d selon la première direction avec d<D/2 et les bords (44)
des secondes électrodes (22) sont situés à l'intérieur ou en regard des bords (34,
58) des premières électrodes.
2. Ecran d'affichage électroluminescent à effet mémoire comportant sur un substrat
isolant (10, 10a) :
- une famille de première électrodes (12, 12a) transparentes orientées parallèlement
à une première direction (x),
- un premier diélectrique (14, 14a) recouvrant les premières électrodes,
- une couche électroluminescente (16, 16a) et un matériau photoconducteur (20, 20a),
recouvrant toute la surface d'affichage et empilés sur le premier diélectrique, le
matériau photoconducteur ayant une conductivité latérale supérieure à celle des autres
matériaux (12, 12a, 14, 14a, 16, 16a, 18, 18a, 27, 27a, 22, 22a) constituant ledit
écran,
- un second diélectrique (18) recouvrant le matériau photoconducteur,
- une famille de secondes électrodes (22) reposant sur le second diélectrique et orientées
selon une seconde direction (y) perpendiculaire à la première direction, un pixel
(26) étant défini par l'intersection d'une première électrode (12, 12a) et d'une seconde
électrode (22, 22a), et
- des moyens de commande (23, 25) des pixels connectés aux deux familles d'électrodes,
caractérisé en ce que, au niveau de chaque pixel (20), les secondes électrodes comportent
des pavés (40) de dimension D selon la première direction, les pavés d'une même seconde
électrode étant reliés électriquement entre eux par au moins une bande d'accès conductrice
(42, 42a, 42b) de largeur d selon la première direction avec d<D/2, les premières
électrodes comportent des pavés (52) de dimension L selon la seconde direction (y),
les pavés (52) de chaque première électrode étant reliés électriquement entre eux
par au moins une bande d'accès conductrice (54) de largeur l selon la seconde direction,
avec 1<L/2, et les bords (44) des électrodes (22) de l'une des deux familles d'électrodes
sont situés à l'intérieur des bords (34, 58) des électrodes de l'autre famille d'électrodes.
3. Ecran d'affichage selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le rapport
D/d est compris dans l'intervalle allant de 3 à 300.
4. Ecran d'affichage selon la revendication 2, caractérisé en ce que les bords (44)
des secondes électrodes sont situés au niveau de chaque pixel à l'intérieur des bords
(34, 58) des premières électrodes.
5. Ecran d'affichage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce que le nombre de bandes d'accès (42a, 42b) reliant deux pavés (40) consécutifs
d'une même seconde électrode est au moins égal à 2.
6. Ecran d'affichage selon la revendication 5, caractérisé en ce que les bandes d'accès
(42a, 42b) à un même pavé des secondes électrodes sont connectées entre elles par
une passerelle conductrice (46) essentiellement parallèle aux premières électrodes
(12) et située à l'extérieur de celles-ci.
7. Ecran d'affichage selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé
en ce que le rapport L/l est compris dans l'intervalle allant de 3 à 300.
8. Ecran d'affichage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la distance (p) séparant les bords des premières et secondes électrodes
au niveau des pixels est choisie dans la gamme allant de 1 à 20 micromètres.
9. Ecran d'affichage selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé
en ce que le nombre de bandes d'accès (54) reliant deux pavés consécutifs d'une même
première électrode (12) est au moins égal à 2.
10. Ecran d'affichage selon la revendication 9, caractérisé en ce que les bandes d'accès
(54) à un même pavé des premières électrodes sont connectées entre elles par une passerelle
conductrice (56) parallèle aux secondes électrodes (22) et située à l'extérieur de
celles-ci.
11. Ecran d'affichage électroluminescent à effet mémoire comportant sur un substrat
isolant (10, 10a) :
- une famille de première électrodes (12, 12a) transparentes orientées parallèlement
à une première direction (x),
- un premier diélectrique (14, 14a) recouvrant les premières électrodes,
- une couche électroluminescente (16, 16a) et un matériau photoconducteur (20, 20a),
recouvrant toute la surface d'affichage et empilés sur le premier diélectrique, le
matériau photoconducteur ayant une conductivité latérale supérieure à celle des autres
matériaux (12, 12a, 14, 14a, 16, 16a, 18, 18a, 27, 27a, 22, 22a) constituant ledit
écran,
- un second diélectrique (18) recouvrant le matériau photoconducteur,
- une famille de secondes électrodes (22) reposant sur le second diélectrique et orientées
selon une seconde direction (y) perpendiculaire à la première direction, un pixel
(26) étant défini par l'intersection d'une première électrode (12, 12a) et d'une seconde
électrode (22, 22a), et
- des moyens de commande (23, 25) des pixels connectés aux deux familles d'électrodes,
caractérisé en ce que chaque seconde électrode (22) est constituée au niveau des pixels
(26) de premières sous-électrodes (48) parallèles, reliées électriquement entre elles,
définissant ainsi des sous-pixels (26a), ces premières sous-électrodes comportant
des pavés (48a) de dimension A selon la première direction (x) au niveau de chaque
sous-pixel (26a), les pavés d'une même première sous-électrode (48) étant reliés électriquement
entre eux par au moins une bande d'accès conductrice (50) de largeur a selon la première
direction, avec a<A/2, les bords de ces premières sous-électrodes au niveau des sous-pixels
étant situés à l'intérieur ou en regard des bords des premières électrodes.
12. Ecran d'affichage électroluminescent à effet mémoire comportant sur un substrat
isolant (10, 10a) :
- une famille de première électrodes (12, 12a) transparentes orientées parallèlement
à une première direction (x),
- un premier diélectrique (14, 14a) recouvrant les premières électrodes,
- une couche électroluminescente (16, 16a) et un matériau photoconducteur (20, 20a),
recouvrant toute la surface d'affichage et empilés sur le premier diélectrique, le
matériau photoconducteur ayant une conductivité latérale supérieure à celle des autres
matériaux (12, 12a, 14, 14a, 16, 16a, 18, 18a, 27, 27a, 22, 22a) constituant ledit
écran,
- un second diélectrique (18) recouvrant le matériau photoconducteur,
- une famille de secondes électrodes (22) reposant sur le second diélectrique et orientées
selon une seconde direction (y) perpendiculaire à la première direction, un pixel
(26) étant défini par l'intersection d'une première électrode (12, 12a) et d'une seconde
électrode (22, 22a), et
- des moyens de commande (23, 25) des pixels connectés aux deux familles d'électrodes,
caractérisé en ce que chaque seconde électrode (22) est constituée au niveau des pixels
(26) de premières sous-électrodes (48) parallèles, reliées électriquement entre elles,
en ce que chaque première électrode (12) est constituée au niveau des pixels (26)
de secondes sous-électrodes (53) parallèles, reliées électriquement entre elles, les
premières et secondes sous-électrodes définissant à leur intersection des sous-pixels
(26a), ces premières sous-électrodes comportant des pavés (48a) de dimension A selon
la première direction (x) au niveau de chaque sous-pixel (26a), les pavés d'une même
première sous-électrode (48) étant reliés électriquement entre eux par au moins une
bande d'accès conductrice (50) de largeur a selon la première direction, avec a<A/2,
ces secondes sous-électrodes comportant des pavés (53a) de dimension B selon la seconde
direction (y) au niveau de chaque sous-pixel, les pavés d'une même seconde sous-électrode
étant reliés électriquement entre par au moins une bande d'accès conductrice (55)
de largeur b selon la seconde direction, avec b<B/2, et en ce que les bords des sous-électrodes
de l'une des deux familles de sous-électrodes, au niveau de chaque sous-pixel (26a),
sont situés à l'intérieur des bords des sous-électrodes de l'autre famille de sous-électrodes.
13. Ecran d'affichage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'un diélectrique intermédiaire (27, 27a) est prévu entre la couche électroluminescente
(16, 16a) et le matériau photoconducteur (20, 20a).
14. Ecran d'affichage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que les secondes électrodes (22) sont réalisées en un matériau réfléchissant.