[0001] La présente invention a pour objet un procédé de traitement et d'utilisation des
produits de pyrolyse et de combustion obtenus dans un réacteur ou gazéificateur à
lit fluidisé alimenté en air d'appoint et chargé en combustible biomassique ou analogue,
constitué notamment par des résidus combustibles en provenance des ordures urbaines
et/ou de déchets industriels similaires, et composés d'une phase gazeuse s'échappant
au sommet du lit fluidisé et de deux phases solides dont la première, qui est formée
essentiellement de particules de carbone non gazéifiées et de particules ou poussières
inertes provenant des charges de carton, papier et autres déchets combustibles, est,
vu la faible densité desdites particules, dispersée dans la phase gazeuse susdite
et entraînée par cette dernière dans son mouvement ascendant, tandis que la seconde
phase solide, formée par les résidus lourds, tels que gravier, verre, etc..., se maintient
à la base du lit fluidisé d'où elle peut être évacuée par gravité.
[0002] Il est bien connu que les produits de pyrolyse et de combustion obtenus par gazéification
des ordures urbaines ou de déchets industriels sont difficilement utilisables comme
source énergétique et ce, d'une part, à cause de leur faible pouvoir calorifique et,
d'autre part, à cause de leur toxicité due à la formation de composés toxiques gazeux
tels que les oxydes d'azote et la dioxine.
[0003] L'invention a pour but de procurer un procédé de traitement et d'utilisation desdits
produits qui permet leur emploi direct comme combustible et en remplacement par exemple
du gaz naturel ou du fuel-oil, dans des chaudières ou fours et ce, sans transformation
notables de ces derniers. Cet emploi est permis grâce à un accroissement important
du pouvoir calorifique desdits produits par rapport à celui des produits provenant
généralement des gazéificateurs utilisant un combustible constitué d'ordures ou de
déchets. Ledit procédé permet en outre l'utilisation desdits produits sans risque
de formation de produits toxiques et sans dispersion de poussières.
[0004] A cet effet, suivant l'invention, ledit procédé consiste, d'une part, à séparer de
la phase gazeuse chargée de la première phase solide susdite, à une température supérieure
à laquelle tous les gaz de pyrolyse se présentent sous forme de vapeur, les particules
inertes précitées et les particules de carbone dont la granulométrie est trop élevée
pour qu'elles s'enflamment instantanément à l'air et, d'autre part, à utiliser la
phase gazeuse, débarassée de ces particules en la maintenant à une température supérieure
à 300°C, comme combustible dans un four ou une chaudière.
[0005] Suivant un mode de réalisation avantageux de l'invention, on alimente le gazéificateur
en combustible en introduisant ce dernier à la base du lit fluidisé et à proximité
de la ou des zones d'introduction de l'air d'appoint fourni audit lit fluidisé.
[0006] Suivant une forme de réalisation particulièrement avantageuse de l'invention, le
rapport pondéral combustible/air d'appoint est compris entre 1 et 1,5 pour un volume
de lit fluidisé compris entre 0,5 et 1,5 m3 par tonne de combustible introduit par
heure dans le gazéificateur pour obtenir une teneur en carbone comprise entre 75 et
250 kg/m3 de volume de lit, ayant observé que ce carbone est un intermédiaire indispensable
aux réactions chimiques.
[0007] L'invention a également pour objet une installation simple et compacte pour la mise
en oeuvre du procédé susdit.
[0008] Suivant l'invention, ladite installation comprend au moins un gazéificateur à lit
fluidisé, une chaudière ou four, alimenté par la phase gazeuse débarassée de la partie
susdite de la première phase solide précitée, associée au gazéificateur, un collecteur
reliant le gazéificateur à la chaudière et à travers lequel circule successivement
la phase gazeuse susdite chargée de la première phase solide susdite puis la phase
gazeuse débarassée de ladite partie de la première phase solide, au moins un dispositif
séparateur intercalé dans le collecteur pour séparer de la phase gazeuse les particules
précitées, des moyens associés audit dispositif et agencés, d'une part, pour évacuer
les particules inertes et, d'autre part, pour recycler dans le lit fluidisé les particules
de carbone de granulométrie trop importante et séparées de la phase gazeuse dans le
dispositif précité et des moyens prévus pour isoler thermiquement au moins le collecteur
et le dispositif séparateur et agencés pour maintenir la phase gazeuse chargée de
particules à une température supérieure à 300°C jusqu'à l'entrée de la chaudière ou
four.
[0009] D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description
des dessins annexés qui illustrent le procédé susdit et qui représentent, à titre
d'exemple non limitatif, une forme de réalisation particulière de l'installation suivant
l'invention.
La figure 1 est une vue schématique, en élévation, partiellement en coupe et avec
brisures partielles, d'une installation pour la mise en oeuvre du procédé susdit.
La figure 2 est une vue partielle, analogue à la figure 1, montrant une variante de
l'installation illustrée à ladite figure 1.
[0010] Dans les différentes figures, les mêmes notations de référence se rapportent à des
éléments identiques ou analogues.
[0011] Le procédé suivant l'invention et illustré aux dessins est destiné au traitement
et à l'utilisation des produits de pyrolyse et de combustion obtenus dans un réacteur
1 ou gazéificateur à lit fluidisé alimenté en air d'appoint et chargé en combustible
biomassique ou analogue, constitué notamment par des résidus combustibles en provenance
des ordures urbaines et/ou de déchets industriels similaires. Ces produits sont composés
d'une phase gazeuse s'échappant au sommet du lit fluidisé 2 et de deux phases solides.
La première de ces phases, qui est formée essentiellement de particules de carbone
non gazéifiées et de particules ou poussières inertes provenant des charges de carton,
papier et autres déchets combustibles, est, vu la faible densité desdites particules,
dispersée dans la phase gazeuse susdite et entraînée par cette dernière dans son mouvement
ascendant, tandis que la seconde phase, formée par les résidus lourds, tels que gravier,
verre, etc..., se maintient à la base du lit fluidisé 2 d'où elle peut être évacuée
par gravité.
[0012] Pour conférer un pouvoir calorifique aux produits susdits qui rend ceux-ci utilisable
comme combustible unique ou comme combustible d'appoint dans des fours ou chaudières,
ledit procédé consiste, d'une part, à séparer de la phase gazeuse chargée de la première
phase solide susdite, à une température supérieure à laquelle tous les gaz de pyrolyse
se présentent sous forme de vapeur, les particules inertes précitées et les particules
de carbone dont la granulométrie est trop élevée pour qu'elles s'enflamment instantanément
à l'air et, d'autre part, à utiliser la phase gazeuse, débarassée de ces particules
en la maintenant à une température supérieure à 300°C, comme combustible unique ou
d'appoint dans un four ou une chaudière.
[0013] Etant donné qu'il est intéresant d'obtenir comme combustible un gaz riche en CO,
H₂ et CH₄, il est préférable d'assurer dans le réacteur 1, dans un premier temps de
réaction, une combustion partielle locale en présence d'air d'appoint qu'une pyrolyse
locale en absence d'air, qui génère des goudrons et des hydrocarbures difficilement
décomposables, le procédé suivant l'invention prévoit d'alimenter le gazéificateur
1 en combustible en introduisant celui-ci à la base du lit fluidisé 2 et à proximité
des zones d'introduction 3 de l'air d'appoint qui est fourni à ce lit fluidisé. Dans
un deuxième temps, les gaz CO₂ et H₂O localement produits par la combustion sont réduits
par le carbone résiduel, produit également par cette combustion pour former à leur
tour du CO, H₂ et CH₄ tout en réduisant ainsi les quantités de goudrons et d'hydrocarbures
se dégageant au stade de la pyrolyse.
[0014] Comme la production de gaz combustible et comburant doit avantageusement être la
plus constante possible, le procédé suivant l'invention prévoit, compte tenu du fait
que le phénomène de réduction des CO₂, et H₂O en l'absence d'air est nettement plus
lent que la production de CO₂ lors de la combustion partielle, un rapport pondéral
combustible/air d'appoint qui est compris entre 0,4 et 0,75 pour un volume de lit
fluidisé compris entre 0,5 et 1,5 m3 par tonne de combustible introduit par heure
dans le gazéificateur.
Cette façon de faire conduit, comme signalé ci-dessus, à un lit fluidisé 2 dont la
teneur en carbone est telle que celle-ci compense la lenteur de réaction dans le deuxième
temps susdit et de ce fait autorégularise la réaction totale pour produire finalement,
à une température donnée, un gaz combustible de composition déterminée et sensiblement
constante.
[0015] Pour enrichir au maximum le gaz combustible par des particules de carbone capables
de s'enflammer instantanément à l'air, on soumet, avant la séparation susdite, la
phase gazeuse, chargée de la première phase solide précitée, à au moins une accélération
et une détente successives dans une zone où les particules susdites, et en particulier
les particules de carbone, véhiculées par la phase gazeuse sont soumises à des impacts
pour réduire leur granulométrie, de telle sorte que les dimensions d'au moins 80%
des particules soient égales ou inférieures à 200 um, condition qui leur permet de
d'enflammer au contact de l'air.
[0016] Les particules de carbone dont les dimensions n'ont pas pu étre réduites lors du
traitement par impacts précités sont récoltées et recyclées dans le lit fluidisé 2,
tandis que les particules inertes et de carbone provenant de la séparation précitée
sont récoltées et soit évacuées, soit utilisées comme combustible dans un échangeur
de chaleur 5 utilisé pour sécher au moins partiellement le combustible fourni au gazéificateur
1.
[0017] Pour éviter la formation de produits toxiques en cours de réaction, on transforme,
d'une manière homogène, le combustible biomassique en phase gazeuse et en phases solides
précitées à une température comprise entre 650° et 850°C.
[0018] Pour éviter d'entraîner dans la phase gazeuse une quantité de particules de dimensions
trop importantes ce qui compliquerait le traitement par impact et la séparation précités,
ainsi que pour conserver dans le lit fluidisé la teneur en carbone accumulée précitée,
on maintient des vitesses ascensionnelles de l'air d'appoint et, de là, de la phase
gazeuse, entre 0,25 et 1,5 m/sec.
[0019] A titre d'exemple non limitatif, le gazéificateur a fonctionné avec une vitesse ascentionnelle
de 0,8 m/sec dans la zône 11 du lit fluidisé et de 0,4 m/sec dans la zône 12 des figures
1 et 2. Le rapport pondéral du combustible (sec et hors cendres) à l'air d'appoint
était de 0,6 ce qui a permis de maintenir une teneur de 100 kg de carbone par m3 de
lit fluidisé. Le volume du lit fluidisé était de 0,35 m3. Le poids des fines particules
inertes, qui accompagnaient le gaz à la sortie du gazéificateur et retenues dans le
cyclone, était égale à 20% du poids du combustible. L'appareil utilisateur 4 de la
fig. 1 a pu ainsi être approvisionné à 400°C en gaz chargé de particules microscopiques
de carbone et de vapeurs de goudrons, ce qui a porté le pouvoir calorifique inférieur
du gaz à 10 mégajoules par Nm3 de gaz au lieu des 4 à 5 mégajoules/Nm3 normalement
obtenus dans les gaz pauvres.
[0020] L'installation suivant l'invention, illustrée aux dessins, comprend, pour la mise
en oeuvre du procédé susdit, un gazéificateur 1 à lit fluidisé 2 et une chaudière
ou four 4 qui est associé audit gazéificateur et alimenté par la phase gazeuse précitée
après que celle-ci a été débarassée des particules inertes et des particules de carbone
de dimensions trop importantes pour pouvoir s'enflammer directement au contact de
l'air. Le gazéificateur 1 et la chaudière 4 sont reliés par un collecteur 6 à travers
lequel circule successivement, en 6′ la phase gazeuse chargée de la première phase
solide puis, en 6˝, la phase gazeuse débarassée des particules inertes et de carbones
précitées. Pour débarasser la phase gazeuse de ces dernières particules, au moins
un dispositif séparateur 7 est intercalé dans le col lecteur 6 et des moyens 8, 9
y sont associés pour respectivement évacuer, par gravité, les particules inertes et
pour recycler, par gravité et dans le lit fluidisé, les particules de carbone dont
les dimensions sont trop importantes pour s'enflammer directement au contact de l'air.
Des moyens 10 sont prévus pour isoler thermiquement le col lecteur 6 et le dispositif
séparateur 7 et maintenir, jusqu'à l'entrée de la chaudière 4, la phase gazeuse à
une température supérieure à 300°C. Enfin, des moyens 11 sont agencés, à la base du
gazéificateur 1, pour récolter et évacuer la seconde phase solide précitée, qui est
constituée des résidus lourds, tels que gravier, verre, etc..., et qui, de par son
poids, se maintient à la base du lit fluidisé 2.
[0021] Comme montré aux dessins, l'installation comprend avantageusement un gazéificateur
1 du type réacteur unique à lit fluidisé 2 qui est essentiellement constitué, pour
assurer une combustion et une pyrolyse du combustible biomassique, par deux chambres
coaxiales 11 et 12 d'axe vertical, ces chambres 11 et 12 communiquant entre elles
par le bas, en 13. L'alimentation 14 en combustible s'effectue soit par un conduit
non figuré s'étendant suivant l'axe des chambres et débouchant au-dessus de la chambre
centrale qui sert, dans ce cas, de chambre de pyrolyse, la combustion d'effectuant
dans la chambre périphérique, soit, comme montré aux dessins, par un conduit 15 s'étendant
suivant l'axe des chambres et débouchant à la base de la chambre centrale 12 qui sert
de chambre de combustion (voir figure 2) ou encore par au moins deux conduits diamétralement
opposés débouchant à la base de la chambre prériphérique 11 qui sert de chambre de
combustion (voir figure 1). Le combustible est entraîné dans ces conduits 15 de manière
régulière et homogène par une vis sans fin agencée dans le conduit, coaxialement à
ce dernier. Une adduction d'air d'appoint 16, 17, éventuellement combinée à une adduction
de vapeur d'eau ou de gaz combustible, est prévue à la base de chacune des chambres
11 et 12 et commandée par des vannes 16′ et 17′. Les moyens 18 pour l'évacuation de
la seconde phase solide susdite comprennent un bac de récolte 19 disposé à la base
des chambres 11 et 12 et qui communique avec ces dernières.
[0022] Le dispositif séparateur 7 précité comprend, comme montré à la figure 1, un cyclone
20 agencé pour, d'une part, retenir essentiellement les particules inertes entraînées
par la phase gazeuse produite par le gazéificateur 1 et provenant des charges de carton,
papier et autres déchets combustibles et les particules de carbone résiduel du combustible
non gazéifié qui ont des dimensions trop importantes pour être inflammables instantanément
à l'air et, d'autre part, laisser subsister dans la phase gazeuse, pour accroître
son pouvoir calorifique, les particules de carbone résiduel dont les dimensions sont
telles qu'elles sont inflammables instantanément au contact de l'air. Ledit dispositif
séparateur 7 comprend, en amont du cyclone 20 en considérant le sens d'écoulement
de la phase gazeuse schématisé par la flèche 21, un appareil 22 constitué par exemple
par un séparateur à impacts ou un filtre à lamelles et qui a pour but de réduire la
granulométrie des particules entraînées par la phase gazeuse, en particulier les particules
de carbone non gazéifiées, avant qu'elles ne soient entraînées dans le cyclone 20.
Cet appareil 22 est agencé pour que la phase gazeuse chargée de la première phase
solide susdite, constituée des particules inertes et des particules de carbone, soit
successivement accélérée et détendue pour que lesdites particules soient soumises
à des impacts de manière à ce que la majeure partie de ces particules, qui seront
entraînées par la phase gazeuse dans le cyclone 20, aient des dimensions qui sont
tout' au plus égales à 200 um. Les particules plus volumineuses sont récoltées, par
gravité, dans une zone de détente prévue dans l'appareil 22 et recyclées, par gravité
dans le lit fluidisé 2 du gazéificateur 1 à l'aide d'une pompe 23 constituant les
moyens 9 précités.
[0023] Comme montré à la figure 1, le cyclone 20 comprend, à sa base, d'une part, des moyens
de récolte 24 des particules inertes et des particules de carbone, séparées de la
phase gazeuse dans ledit cyclone, qui sont constitués par un bac de récolte 26 et,
d'autre part, des moyens d'évacuation 25 desdites particules qui sont constitués par
un conduit 27, relié au bac 26 précité, dans lequel les particules s'écoulent par
gravité, leur débit étant réglé par une vanne 28.
[0024] L'installation susdite comprend avantageusement, comme montré à la figure 1, un échangeur
de chaleur 5 dans lequel le combustible à introduire dans le gazéificateur 1 est préalablement
et au moins partiellement séché. Cet échangeur 5 comprend, pour son alimentation en
combustible, des moyens 29 constitués par une grille se présentant sous la forme d'une
bande sans fin, animée d'un mouvement continu suivant la flèche 30, sur le brin supérieur
duquel sont uniformément réparties par le conduit 27, soit comme combustible, soit
comme combustible d'appoint, les particules récoltées dans le bac de récolte 26 prévu
à la base du cyclone 20.
[0025] Il doit être entendu que l'invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation
décrites et que bien des modifications peuvent être apportées à ces dernières sans
sortir du cadre du présent brevet.
1. Procédé de traitement et d'utilisation des produits de pyrolyse et de combustion
obtenus dans un réacteur ou gazéificateur (1) à lit fluidisé (2) alimenté en air d'appoint
et chargé en combustible biomassique ou analogue, constitué notamment par des résidus
combustibles en provenance des ordures urbaines et/ou déchets industriels similaires,
et composés d'une phase gazeuse s'échappant au sommet du lit fluidisé (2) et de deux
phases solides dont la première, qui est formée essentiellement de particules de carbone
non gazéifiées et de particules ou poussières inertes provenant des charges de carton,
papier et autres déchets combustibles, est, vu la faible densité desdites particules,
dispersée dans la phase gazeuse susdite et entraînée par cette dernière dans son mouvement
ascendant, tandis que la seconde phase solide, formée par les résidus lourds, tels
que gravier, verre, etc..., se maintient à la base du lit fluidisé (2) d'où elle peut
être évacuée par gravité, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'il consiste, d'une
part, à séparer de la phase gazeuse chargée de la première phase solide susdite, à
une température supérieure à laquelle tous les gaz de pyrolyse se présentent sous
forme de vapeur, les particules inertes précitées et les particules de carbone dont
la granulométrie est trop élevée pour qu'elles s'enflamment instantanément à l'air
et, d'autre part, à utiliser la phase gazeuse débarrassée de ces particules, en la
maintenant à une température supérieure à 300°C, comme combustible dans un four ou
une chaudière (4).
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on alimente le gazéificateur
en combustible en introduisant ce dernier à la base du lit fluidisé et à proximité
de la ou des zones d'introduction (3) de l'air d'appoint fourni audit lit fluidisé.
3. Procédé suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le rapport pondéral combustible/air
d'appoint est compris entre 0,45 et 0,75 pour un volume de lit fluidisé compris entre
0,5 et 1,5 m3 par tonne de combustible introduit par heure dans le gazéificateur pour
obtenir une teneur en carbone comprise entre 75 et 250 kg/m3 de volume de lit.
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'on
soumet, avant la séparation susdite, la phase gazeuse, chargée de la première phase
solide précitée, à au moins une accélération et une détente successive dans une zone
où les particules susdites, et en particulier les particules de carbone, véhiculées
par la phase gazeuse sont soumises à des impacts pour réduire leur granulométrie,
de telle sorte que les dimensions d'au moins 80% des particules soient égales ou inférieures
à 200 um.
5. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 4, caractérisé en ce que,
lors de la séparation susdite, on dissocie les particules inertes précitées, que l'on
évacue par gravité des particules de carbone de granulométrie élevée qui sont dirigées
dans le lit fluidisé.
6. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu
on transforme, d'une manière homogène, le combustible biomassique en phase gazeuse
et en phases solides précitées à une température comprise entre 600°C et 900°C.
7. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'on
maintient les vitesses ascensionnelles de la phase gazeuse précitée et de l'air d'appoint
fourni au lit fluidisé entre 0,25 et 1,5 m/sec.
8. Installation pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'une quelconque des revendications
1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un gazéificateur (1) à lit fluidisé,
une chaudière ou four(4), alimenté par la phase gazeuse débarrassée de la partie susdite
de la première phase solide précitée, associé au gazéificateur, un collecteur (6)
reliant le gazéificateur (1) à la chaudière (4) et à travers lequel circule successivement
la phase gazeuse susdite chargée de la première phase solide susdite puis la phase
gazeuse débarassée de ladite partie de la première phase solide, au moins un dispositif
séparateur (7) intercalé dans le col lecteur (6) pour séparer de la phase gazeuse
les particules précitées, des moyens (8, 9) associés audit dispositif (7) et agencés
respectivement pour évacuer les particules inertes et pour recycler, dans le lit fluidisé,
les particules de carbone de granulométrie trop important et séparées de la phase
gazeuse dans le dispositif précité, des moyens (10) prévus pour isoler thermiquement
au moins le col lecteur et le dispositif séparateur et agencés pour maintenir la phase
gazeuse chargée de particules à une température supérieure à 300°C jusqu'à l'entrée
de la chaudière ou four (4) et des moyens (18) agencés à la base du gazéificateur
pour évacuer par gravité la seconde phase solide précitée.
9. Installation suivant la revendicatlon 8, caractérisée en ce que le gazéificateur
(1) susdit est du type réacteur unique à lit fluidisé (2) qui, pour assurer une pyrolyse
et une combustion du combustible biomassique, est constitué essentiellement par deux
chambres coaxiales (11, 12), d'axe vertical, communiquant par le bas, une alimentation
en combustible (14) étant prévue pour déboucher au-dessus de la chambre centrale où
s'effectue la pyrolyse, la combustion s'effectuant dans la chambre périphérique, ledit
gazéificateur (1) comprenant, à la base de chacune des chambres, une adduction d'air
d'appoint (16, 17) éventuellement combinée à une adduction de vapeur d'eau ou de gaz
combustible.
10. Installation suivant la revendication 8, caractérisée en ce que le gazéificateur
(1) susdit est du type réacteur unique à lit fluidisé (2) qui, pour assurer une combustion
et une pyrolyse du combustible biomassique, est constitué essentiellement par deux
chambres coaxiales (11, 12), d'axe vertical, communiquant par le bas, au moins une
alimentation (14) en combustible étant prévue pour déboucher à la base d'une desdites
chambres tandis qu'une adduction d'air d'appoint (16, 17), éventuellement combinée
à une adduction de vapeur d'eau ou de gaz combustible, est prévue à la base de chacune
des chambres.
11. Installation suivant l'une quelconque des revendications 6 à 11, caractérisée
en ce que le dispositif séparateur (7) précité comprend un cyclone (20) agencé pour,
d'une part, retenir essentiellement les particules inertes entraînées par la phase
gazeuse et provenant des charges de carton, papier et autres déchets combustibles
et les particules de carbone résiduel du combustible non gazéifié qui ont des dimensions
trop importantes pour être inflammables instantanément à l'air et, d'autre part, laisser
subsister dans la phase gazeuse les particules de carbone résiduel dont les dimensions
sont telles qu'elles sont inflammables instantanément au contact de l'air.
12. Installation suivant la revendicatlon 11, caractérisée en ce qu'elle comprend,
en amont du cyclone en considérant le sens d'écoulement de la phase gazeuse, un appareil
(22), tel que séparateur à impact, filtre à lamelles, agencé pour que la phase gazeuse
chargée de la première phase solide soit successivement accélérée et détendue pour
que les particules soient soumises à des impacts afin que la majeure partie desdites
particules, qui seront entraînées par la phase gazeuse dans le cyclone (20), aient
des dimensions tout au plus égales à 200 um, les particules plus volumineuses étant
récoltées, par gravité, dans une zone de détente prévue dans l'appareil et qui est
reliée au gazéificateur (l) pour permettre le recyclage de ces particules dans le
lit fluidisé (2).
13. Installation suivant l'une ou l'autre des revendications 11 et 12, caractérisée
en ce que le cyclone (20) susdit comprend, à sa base, des moyens de récolte (24) et
d'évacuation (25) des particules inertes et des particules de carbone qui sont séparées
de la phase gazeuse chargée en particules lors du passage de cette dernière dans ledit
cyclone.
14. Installation suivant la revendicatlon 13, caractérisée en ce qu'elle comprend
un échangeur de chaleur (5) dans lequel est, au moins partiellement, séché le combustible
avant son introduction dans le gazéificateur (1) et des moyens (29) agencés pour alimenter
cet échangeur (5) soit en combustible, soit en combustible d'appoint, à partir des
moyens de récolte et d'évacuation (24, 25) des particules précitées prévus à la base
du cyclone (20).