[0001] La présente invention concerne un appareil pour élargir ou évaser les extrémités
des tubes ou articles similaires comprenant un manche mobile et un manche fixe solidaire
d'un corps traversé par un mandrin, lequel sous l'action d'une force extérieure appliquée
sur les manches se déplace axialement et oblige s'écarter radialement les unes des
autres des mâchoires expansibles regroupées en un jeu qui avec la bague filetée les
retenant contre le corps de l'appareil constitue un outil d'expansion interchangeable.
[0002] Le brevet américain 2 999 529 du 12 septembre 1961 et le brevet français 1 581 127
du 25 juillet 1968 ont pour objet des appareils de ce type, mais dans ces derniers,
c'est un excentrique ou une came solidaire du levier mobile qui pousse le mandrin
dans l'axe du jeu de mâchoires en appliquant sur la face opposée à son extrémité conique
l'effort résultant de l'action de l'opérateur. Ainsi en absence de moyen de traction
dudit mandrin, son retour ne résulte que du rapprochement des mâchoires sous l'action
d'un moyen de rappel en position de repos, qui est soit un ressort, soit un jonc élastique
monté serrant sur la circonférence extérieure du jeu de mâchoires.
[0003] Quelque soit les outils utilisés avec ces appareils, l'opérateur éprouve toujours
des difficultés pour obtenir le recul du mandrin une fois que l'extrémité du tube
a été élargie. Cela est dû à ce que l'effort développé par le ressort ou le jonc élastique
est insuffisant pour vaincre les frottements inévitables qui existent et s'opposent
à tout déplacement au niveau des zones de contact dudit mandrin avec les mâchoires
et avec le corps.
[0004] L'un des buts de la présente invention est de remédier à ces difficultés de retour
du mandrin en le reliant au manche mobile par une articulation comprenant une biellette.
La solution proposée permet d'appliquer si nécessaire au mandrin un effort d'extraction
qui n'est limité que par la force développée par l'opérateur sur les deux manches
de l'appareil.
[0005] Dans ce qui suit, l'invention est exposée en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution donné à titre d'exemple non limitatif :
- La figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un appareil complet représenté
dans la position qui lui permet de recevoir l'extrémité du tube à travailler.
- La figure 2 est une vue latérale de l'appareil sans outil représenté bras fermés.
[0006] L'appareil destiné à élargir les extrémités des tubes ou similaires représenté figure
1, comprend un corps 1, un outil d'expansion à mâchoires 12, un mandrin 2, une biellette
3 et deux manches dont l'un mobile 4 est articulé directement sur le mandrin tout
en étant retenu près du corps par la biellette qui est constituée d'une ou de plusieurs
épaisseurs de tôle. Le corps et le manche fixe 7 qui le porte possèdent un plan de
symétrie qui doit coïncider avec celui du manche mobile et de sa gorge frontale 5.
Pour cela, le maintien assuré par les flancs de la biellette au niveau de la gorge
faisant office de chape est renforcé par le guidage résultant de l'insertion de la
queue 6 du mandrin dans cette même gorge, car la forme méplate obtenue par double
fraisage de ladite queue est ajustée à la largeur de la chape. Le diamètre de la circonférence
de base de l'extrémité conique 8 du mandrin étant supérieur à celui de la partie cylindrique
coulissant dans le corps 1, ladite partie conique ne peut rentrer dans l'alésage dudit
corps au-delà de l'épaulement 9 marquant le fond de la chambre 10. De plus, lorsque
le mandrin est immobilisé contre cette butée, son extrémité conique n'est plus en
contact avec les mâchoires de l'outil qui de ce fait se trouvent rassemblées les unes
contre les autres sous l'action du ressort 11. Le passage de cette position à celle
représentée figure 1 n'est qu'une phase d'approche précédant la phase d'expansion
des mâchoires.
[0007] Pour que l'engagement de l'extrémité conique du mandrin entre les mâchoires de l'outil
ne requiert pas de la part de l'opérateur un effort démesuré sur les manches, la biellette
3 qui pivote autour d'un axe 13 solidaire du corps de l'appareil assure au manche
mobile un point d'appui sur ledit corps tel que le rapport de multiplication de l'effort
fourni par l'opérateur augmente au fur et à mesure que ce manche mobile se rapproche
du manche fixe.
[0008] Toujours sur la figure 1, on voit que la biellette 3 dont les axes d'articulation
13 et 14 sont identiques à celui 15 de la queue du mandrin sur le manche mobile, présente
un évidement 16 qui lui confère une forme cambrée spécifique laissant libre un espace
suffisant pour que la queue 6 du mandrin ne vienne pas heurter ladite biellette lorsque
le manche mobile se rapproche du manche fixe.
[0009] En se reportant à la figure 2 qui représente une vue latérale du même appareil sans
l'outil d'expansion, avec réduction d'échelle de 50% et rapprochement des manches,
on constate que la distance X séparant le centre de l'axe d'articulation 13 de la
biellette sur le corps et l'axe A du mandrin est égale à la distance Y séparant les
centres des deux axes d'articulation 14, 15, du manche mobile. De même la distance
Z séparant les centres des deux axes 13, 14 de la biellette est égale à deux fois
et demie la distance Y séparant les centres des deux axes du manche mobile.
[0010] L'engagement du mandrin entre les mâchoires de l'outil vissé sur le corps de l'appareil
étant obtenu par le rapprochement du manche mobile du manche fixe, lesdites mâchoires
s'écartent de plus en plus les unes des autres au fur et à mesure que le manche mobile
se rapproche du manche fixe. Pour obtenir une expansion au diamètre souhaité du tube
coiffant les mâchoires, les forces radiales engendrées entre ces mâchoires doivent
augmenter sans cesse. Ainsi pour limiter à une valeur acceptable l'accroissement de
l'effort demandé à l'opérateur, la longueur T du bras de levier existant entre le
centre d'articulation 14 de la biellette sur le bras mobile et le prolongement de
l'axe A du mandrin 2 diminue progressivement jusqu'à être égale au tiers de la distance
X, soit quatre millimètres lorsque la poignée 17 du manche mobile vient toucher celle
18 du fixe.
[0011] A la fin de la phase d'expansion, lorsque les mâchoires ont été écartées au maximum
permis par le diamètre intérieur de la bague 12a servant à fixer l'outil, l'articulation
directe du mandrin sur le manche mobile permet à l'opérateur d'obtenir le retour complet
du mandrin à sa position d'origine en évitant son coincement.
[0012] Cet appareil qui peut recevoir la plupart des outils actuellement disponibles dans
les commerces spécialisés permet de réaliser les emboîtures nécessaires au raccordement
des tubes cuivre recuit que l'on rencontre dans les installations sanitaires.
1. Appareil destiné à élargir ou évaser les extrémités des tubes ou similaires par
expansion des mâchoires d'un outil monté sur un corps (1) lequel solidaire d'un manche
fixe (7) est conçu pour engager l'extrémité conique (8) du mandrin (2) entre les mâchoires
de l'outil sous l'action d'un manche mobile (4) faisant office de levier de commande,
caractérisé en ce que le manche mobile est articulé directement sur le mandrin par
un axe (15) et est associé à un moyen de transmission de force (3) au corps de l'appareil,
qui est décalé par rapport à l'axe du mandrin.
2. Appareil destiné à l'expansion des extrémités des tubes selon la revendication
1, caractérisé en ce que le moyen de transmission de force est constitué par une biellette
(3) articulée sur le manche de manoeuvre (4) et sur le corps (2) de l'appareil.
3. Appareil, selon la revendication 2, caractérisé en ce que la biellette (3) qui
pivote autour d'un axe (13) solidaire du corps (1) de l'appareil maintient le manche
mobile dans le plan du manche fixe et lui confère un point d'appui sur le corps tel
que le rapport de multiplication de l'effort fourni par l'opérateur augmente au fur
et à mesure que ledit manche mobile se rapproche du manche fixe.
4. Appareil selon la revendication 2, caractérisé en ce que la biellette (3) comporte
un évidement (16) lui conférant une forme cambrée telle qu'elle laisse libre un espace
suffisant pour que la queue (6) du mandrin ne soit pas heurtée par ladite biellette
lorsque le manche mobile est amené contre le manche fixe.
5. Appareil selon les revendications précédentes, caractérisé en ce que le recul du
mandrin (2) est limité par un épaulement (9) qui vient en butée au fond d'une chambre
(10) prolongeant l'alésage du corps de l'appareil.
6. Appareil selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que les axes d'articulation
(13, 14) de la biellette et l'axe (15) liant la queue du mandrin au manche mobile
sont identiques.
7. Appareil selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé an ce que le maintien
du mobile dans le plan du manche fixe déjà assuré par la biellette est renforcé par
l'insertion dans le mobile de la queue (6) du mandrin dont la forme méplate obtenue
par double fraisage est ajustée à la largeur de la chape (5) qui termine ledit manche.
8. Appareil selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la distance
du centre de l'axe d'articulation (13) de la biellette sur le corps de l'axe (A) du
mandrin est égale à celle séparant les centres des eux axes d'articulation (14), (15)
du manche mobile.
9. Appareil selon l'une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que la distance
séparant les centres des deux axes (13), (14) de la biellette est égale à 2, 5 fois
celle séparant les centres des deux axes du manche mobile.
10. Appareil selon les revendications 2 à 9, caractérisé par une disjonction des articulations
telle qu'au fur et à mesure que le manche mobile se rapproche du manche fixe, la longueur
du bras de levier existant au niveau du bras mobile entre le centre d'articulation
(14) de la biellette sur le bras mobile et le prolongement de l'axe (A) du mandrin
(2) diminue progressivement jusqu'à être égale à 1/3 de la distance séparant le centre
de l'axe (13) de l'axe (A) du mandrin, soit 4 mm environ lorsque la poignée (17) du
manche mobile vient toucher celle (18) du manche fixe.