[0001] L'invention est relative à un conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules.
Elle trouvera tout particulièrement son application chez les organismes d'assurance
et prévention, dans les administrations désireuses d'améliorer la sécurité routière.
Elle est favorable et économique pour réaliser le contrôle technique dans les départements
de faible densité de population.
[0002] Le contrôle technique des véhicules va être obligatoire en 1990 pour tous les véhicules
de plus de cinq ans en ce qui concerne les 52 points de la Norme AFNOR. La périodicité
des contrôles et le nombre de points contrôlés devant être remis en état étant augmentés
progressivement pour arriver en 1993 1995 un contrôle de 52 points sur les véhicules
de plus de trois ans et tous les deux ans. Le contrôle technique n'est pas imposé
à une date fixe mais peut être organisé et étalé sur quelques semaines.
[0003] Actuellement, une réglementation est en train de se mettre en place pour définir
avec précision les caractéristiques techniques du véhicule qui doivent être contrôlées.
Dans un premier temps, le futur contrôle technique impose la mise en oeuvre d'un matériel
technique de test conséquent.
[0004] En effet, il est nécessaire tout d'abord de vérifier l'éclairage et la signalisation
du véhicule. Ceci nécessite un petit appareillage mobile. Par contre, pour l'inspection
visuelle de l'état mécanique du véhicule, il est nécessaire d'avoir accès au dessous
de la voiture et pour cela un pont élévateur hydraulique est impératif. Ce matériel
lourd se rencontre chez les garagistes professionnels.
[0005] Un banc d'essais de freinage est également nécessaire pour contrôler l'efficacité
du freinage du véhicule et un banc d'essais de suspensions non obligatoire actuellement
mais fortement conseillé doit également permettre de vérifier le bon fonctionnement
des amortisseurs et autres éléments de suspension.
[0006] Une plaque de ripage permet de contrôler la géométrie d'essieu et un analyseur de
gaz est utilisé pour mesurer et optimiser la combustion.
[0007] Enfin, un dispositif de gonflage à double sortie permet d'équilibrer la pression
des pneus à la valeur préconisée par le constructeur. D'autres équipements spécialisés
peuvent être également employés pour parfaire l'inspection. A titre d'exemple, un
analyseur de fumées pour véhicules diesel, un contrôleur d'usure de pneus ou un nettoyeur
haute pression peuvent également être adjoints à l'ensemble des appareillages précédents
pour assurer le contrôle technique des véhicules.
[0008] Tous ces équipements sont traditionnellement indépendants et réclament donc pour
leur mise en oeuvre un local de grandes dimensions où ils sont réunis. Ce besoin de
place et d'énergie fait que les centres de contrôle technique des véhicules sont actuellement
fixes et intégrés dans les locaux, le fait de devoir se déplacer parfois relativement
loin constitue un obstacle au développement du contrôle technique et de la prévention
dans lez zones de faible densité de population où la rentabilité d'un centre fixe
est aléatoire.
[0009] Ceci a été perçu par l'administration qui a mis en place un service gratuit de contrôle
technique limité des véhicules. Pour cela, les responsables disposent d'une station
mobile qui se présente généralement sous la forme d'une tente ou d'un abri léger et
ils peuvent organiser une campagne d'examen de véhicules présentés par des automobilistes
bénévoles. Ce type d'action remporte généralement un vif succès étant donné que la
démarche est facile. L'automobiliste ne doit pas se déplacer très loin, la vérification
est rapide, il s'agit d'un service rendu gratuitement.
[0010] Malheureusement, l'examen du véhicule est très limité étant donné le manque de moyens
matériels susceptibles d'être employés. Par exemple, il n'est pas envisageable actuellement
d'employer un pont élévateur permettant une visite sous caisse et le contrôle technique
porte essentiellement sur le réglage des phares et l'usure des pneus et l'angle de
braquage.
[0011] Dans ces conditions, le contrôle technique mobile tel qu'il est pratiqué actuellement
n'est que d'un intérêt limité et ne peut en aucun cas se substituer au contrôle technique
réglementé tel qu'il est en train de s'instaurer.
[0012] Le but principal de la présente invention est de présenter un conteneur aménagé pour
le contrôle technique des véhicules, qui présente l'avantage de pouvoir être embarqué
facilement sur un châssis de camion pour bénéficier d'une mobilité totale et qui comporte
un équipement technique complet susceptible de permettre un examen des véhicules conforme
à la réglementation en vigueur Norme AFNOR 50201X. Dans ce contexte, le contrôle technique
mobile organisé par permanence sur des lieux publics, tel qu'on le connait, prend
toute sa signification avec le conteneur de la présente invention puisqu'il permet
dorénavant un examen approfondi des caractéristiques du véhicule en rapport avec la
sécurité et la norme AFNOR. Les renseignements obtenus sont du plus grand intérêt
puisqu'ils sont complets et permettent à l'usager d'effectuer les réparations qui
s'imposent.
[0013] Un autre but de la présente invention est de présenter un conteneur aménagé qui,
quoique complet sur le plan technique, est très commode de mise en oeuvre. En effet,
des études particulières ont été menées pour réduire le personnel nécessaire à tel
point que selon le mode préférentiel de réalisation de l'invention, un seul opérateur
peut installer le conteneur de façon opérationnelle en moins de quinze minutes. Ceci
est très important car le conteneur peut par conséquent être déplacé très fréquemment
tout en conservant un rendement de travail élevé.
[0014] Bien que de dimensions modestes, le conteneur aménagé est complet sur le plan technique,
en particulier il comprend un pont élévateur indispensable pour l'inspection du dessous
du véhicule.
[0015] D'autres buts et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour
but de la limiter.
[0016] Le conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, destiné dans le cadre
de la sécurité routière à être transporté par camion sur les lieux d'examen où les
véhicules sont expertisés à l'aide de son équipement embarqué, est caractérisé par
le fait qu'il présente des moyens autonomes de mise à niveau qui lui permettent de
se poser au sol depuis le châssis du camion et réciproquement.
[0017] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée
de dessins en annexe, parmi lesquels :
- la figure 1 schématise le conteneur en position embarqué sur un camion,
- la figure 2 représente le conteneur désolidarisé du camion,
- la figure 3 représente le conteneur en position d'exploitation.
[0018] La présente invention vise un conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules.
Elle trouvera son application en particulier chez les professionnels ou dans l'administration
chargée de la sécurité routière, les organismes de prévention des assurances ou chaîne
de contrôle homologuée dans les zones de faible densité de population.
[0019] Actuellement, on connaît deux types de contrôle technique, celui rigoureux effectué
dans les centres agréés et celui plus léger effectué par des centres mobiles qui ne
concerne qu'un nombre limité de caractéristiques techniques.
[0020] Devant l'accent mis par les pouvoirs publics pour l'expertise systématique des véhicules
anciens notamment au moment de leur revente, l'usager se voit incité à entretenir
régulièrement sa voiture.
[0021] Le contrôle porte principalement sur les organes liés à la sécurité et à la pollution.
Pour pouvoir être complètement réalisé, il nécessite un appareillage lourd et complexe.
C'est pourquoi le contrôle technique est effectué dans des centres fixes où les locaux
sont suffisamment grands pour installer l'ensemble du matériel nécessaire. La norme
AFNOR définit avec précision le type d'examen à faire, ce qui garantit le sérieux
des résultats.
[0022] En dehors de ces bilans complets, il existe des installations légères menées de place
en place et qui permettent aux automobilistes de faire effectuer quelques contrôles
limités. Le principal handicap de ces stations mobiles est précisément l'absence de
matériels lourds tels qu'un pont de levage pour effectuer un contrôle au dessous de
la voiture. Bien souvent, l'examen porte sur le réglage des phares, éventuellement
un contrôle de la combustion et des émanations toxiques mais ne va guère au-delà.
[0023] L'avantage de ces stations mobiles, c'est précisément de se rapprocher des conducteurs
pour leur offrir un service facile et couvrir une région importante.
[0024] Précisément, l'invention se donne pour objet d'offrir une facilité d'accès aux automobilistes
en couvrant une région importante tout en apportant les avantages du centre fixe de
contrôle technique quant à l'étendue des caractéristiques vérifiées et le sérieux
des mesures.
[0025] La figure 1 représente le conteneur (1) de l'invention en position route. Dans ce
cas, il est chargé sur le châssis d'un camion (2) tel un conteneur standard. A titre
d'exemple, le camion (2) porteur est de type 19 tonnes dont le châssis est équipé
de moyens conformes aux normes pour arrimer le conteneur (1), par exemple il s'agit
d'un verrouillage twist lock. Ce mécanisme de verrouillage est normalisé sur tous
les camions porte-conteneurs.
[0026] Les dimensions du conteneur, quoique modifiables selon la configuration désirée,
représentent dans le cas choisi une longueur de 9 mètres sur une largeur de 2,5 mètres
pour une hauteur de 2,70 mètres. Le camion (2) pourra en outre servir à tracter une
remorque bureau pour accompagner le conteneur et permettre d'assumer dans de bonnes
conditions les tâches administratives en relation avec le service. Cette remorque
bureau peut également servir à contenir un groupe électrogène incorporé par exemple
dans un compartiment insonorisé pour rendre la station complètement autonome.
[0027] Le conteneur (1) pouvant très facilement être déplacé à l'aide du camion (2), il
s'agit d'autoriser son déchargement. Traditionnellement, les conteneurs sont manutentionnés
à l'aide d'engins de levage lourds et encombrants dont l'utilisation ne peut être
envisagée dans la présente application.
[0028] Selon l'invention, le conteneur (1) présente des moyens de mise à niveau qui lui
permettent de se poser au sol depuis le châssis du camion (2) et réciproquement. Ces
moyens, tels que représentés à la figure 2, se présentent sous la forme de vérins
télescopiques (3) qui forment des béquilles pour le conteneur (1). Dans la pratique,
il s'avère que quatre vérins télescopiques (3) placés dans chaque coin du conteneur
sont suffisants pour assurer son soutien. De préférence, le conteneur dispose de ranchers
latéraux dont l'ouverture permet le pivotement et l'écartement des vérins (3) de levée.
Eventuellement, des plaques complémentaires peuvent être fixées en bout de vérin pour
réduire la pression d'appui sur certains sols meubles. Une fois les vérins (3) descendus,
le dispositif de verrouillage du conteneur (1) sur le camion (2) est ôté, ce qui permet
au camion (2) de s'extraire du conteneur pour venir se ragner par exemple à proximité
ou servir à une autre tâche. Ensuite, la descente du conteneur (1) est opérée par
une action simultanée sur l'ensemble des vérins (3) de soutien du conteneur (1). Les
vérins sont synchronisés par un mécanisme d'autorégulation afin qu'ils conservent
une assiette stable. Il faut toutefois noter qu'une action individuelle sur l'un quelconque
des vérins (3) peut être réalisée afin de tenir compte d'une déclivité ou d'inégalités
de terrain.
[0029] Une fois le conteneur (1) posé sur le sol, il est souhaitable de replier les vérins
(3) et de fermer les ranchers afin de soigner l'esthétique en position de travail.
[0030] Les panneaux latéraux (4) du conteneur (1) sont articulés sur le toit (5) du conteneur
(1) tels qu'illustrés à la figure 3. De préférence, l'ouverture des panneaux latéraux
(4) est facilitée par des compas à gaz non illustrés. En outre, des sécurités assurent
le verrouillage des panneaux latéraux en cas de tempête. Le dégagement qui résulte
de l'ouverture des panneaux latéraux permet de déployer le pupitre de commande (6)
qui vient se positionner par basculement sur le côté du conteneur (1).
[0031] Selon l'invention, le toit (5) du conteneur présente des moyens de surélévation.
Cette caractéristique a deux avantages, d'une part elle permet de réduire la hauteur
du conteneur chargé sur le camion, d'où moins de prise au vent, passage dans des accès
difficiles tels que sous des tunnels, et ensuite elle est indispensable pour l'utilisation
d'un pont élévateur situé à l'intérieur du conteneur (1). Les moyens de surélévation
de la toiture (5) se présentent sous la forme de vérins (7) tels qu'illustrés à la
figure 3. Ces vérins sont de préférence hydrauliques et placés à chaque coin du conteneur.
[0032] Les rampes d'accès (8) et de sortie (9) seront avantageusement assistées par un mécanisme
hydraulique. Ceci permet à un seul opérateur de mettre en service le conteneur sans
difficulté.
[0033] Ensuite, l'opérateur positionne la console (10) de réglage des projecteurs et l'ensemble
est opérationnel.
[0034] La suite de la description porte sur l'équipement du conteneur tel que réalisé pour
correspondre aux différents examens techniques requis, néanmoins d'autres aménagements
pourraient parfaitement être réalisés selon les besoins et les circonstances.
[0035] Une borne de gonflage électronique dispose de branchements électriques et d'air comprimé
sur le conteneur (1) qui comprend un compresseur d'air incorporé. Cet appareil permet
de gonfler et d'équilibrer deux pneus d'un même essieu en une seule opération.
[0036] Après les pneumatiques, la vérification du freinage de l'essieu avant est réalisée.
Pour cela, le conteneur (1) dispose d'un banc de freinage (11) entièrement automatisé
avec transmission centralisée des données. Les informations indiquent la puissance
de freinage de chacune des roues avec une indication d'écart. Si le déséquilibre dépasse
un certain seuil, la valeur du déséquilibre se met à clignoter.
[0037] Puis, le contrôle de la suspension avant est effectué. Le banc de mesure contrôle
en premier lieu le poids de l'essieu puis le coefficient d'adhérence de la roue sur
plateau vibrant (12). Les informations sont transmises vers la centrale de mesure
et indiquent le coefficient d'adhérence de chacune des roues ainsi que le déséquilibre
relevé.
[0038] Les mêmes mesures sont ensuite effectuées sur l'essieu arrière et complétées le cas
échéant par une vérification de l'efficacité du frein à main ou frein de secours.
[0039] Après les opérations de contrôle sur les pneumatiques, freinage, suspensions et pollution,
le véhicule est ensuite placé sur le pont élévateur (13) pour permettre la visite
sous caisse. Il est souhaitable d'utiliser un pont élévateur qui permet d'effectuer
simultanément la levée du véhicule sous roues et sous caisse avec toutes les sécurités
requises.
[0040] Une fois cette opération réalisée, le contrôle des projecteurs est fait à l'aide
d'une console escamotable de réglage des phares.
[0041] Puis la sortie du véhicule est effectuée en passant sur la plaque de ripage (14)
qui permet de déceler des anomalies de la géométrie du train avant.
[0042] Les examens décrits précédemment, qui mettent en oeuvre une chaîne de contrôle centralisée,
pourraient être complétés sans pour autant sortir du cadre de la présente invention.
[0043] L'essentiel est de disposer d'un conteneur susceptible d'être transporté facilement
et qui peut être opérationnel dans de très brefs délais sans nécessiter de main d'oeuvre
importante. Avec la réalisation décrite, le conteneur peut être opérationnel en moins
de quinze minutes avec une seule personne.
[0044] D'autres mises en oeuvre de la présente invention, à la portée de l'Homme de l'Art,
auraient également pu être envisagées sans pour autant sortir du cadre de celle-ci.
1. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, destiné dans le cadre
du contrôle technique et de la sécurité routière à être transporté par camion (2)
sur les lieux d'examen où les véhicules sont expertisés à l'aide de son équipement
embarqué, caractérisé par le fait qu'il présente des moyens de mise à niveau qui lui permettent de se poser
au sol depuis le châssis du camion (2) et réciproquement.
2. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
1, caractérisé par le fait que les moyens se présentent sous la forme de vérins (3) télescopiques
qui forment des béquilles pour le conteneur (1).
3. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
2, caractérisé par le fait que les vérins (3) télescopiques sont synchronisés.
4. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
1, caractérisé par le fait que le toit (5) du conteneur (1) dispose de moyens de surélévation.
5. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
4, caractérisé par le fait que les moyens de surélévation (7) se présentent sous la forme de vérins.
6. Conteneur (aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
1, caractérisé par le fait que les panneaux latéraux (4) du conteneur (1) sont articulés sur le
toit (5) dudit conteneur pour permettre leur relevage.
7. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
6, caractérisé par le fait que le relevage des panneaux latéraux (4) est assisté par des compas
à gaz.
8. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
1, caractérisé par le fait que les rampes d'accès (8) et de sortie (9) sont manoeuvrées hydrauliquement.
9. Conteneur aménagé pour le contrôle technique des véhicules, selon la revendication
3, caractérisé par le fait que chaque vérin télescopique (3) peut être manoeuvré individuellement
pour corriger les défauts de déclivité ou d'inégalités du sol et ce avec une télécommande
à distance sans câble.