(19)
(11) EP 0 399 930 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
28.11.1990  Bulletin  1990/48

(21) Numéro de dépôt: 90420249.6

(22) Date de dépôt:  22.05.1990
(51) Int. Cl.5D03C 3/24
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE ES FR GB IT LI

(30) Priorité: 24.05.1989 FR 8907038

(71) Demandeur: STAUBLI-VERDOL S.A.
F-69680 Chassieu (FR)

(72) Inventeurs:
  • Palau, Joseph
    F-74410 Duingt (FR)
  • Bassi, Dario
    F-69970 Chaponnay (FR)

(74) Mandataire: Karmin, Roger et al
Cabinet Lavoix Lyon 62, rue de Bonnel
69448 Lyon Cédex 03
69448 Lyon Cédex 03 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Perfectionnements aux mécaniques d'armure à trois positions


    (57) Dans une telle mécanique comportant une multiplicité de dispositifs de formation de la foule pourvus chacun d'un moufle (9) et disposés côte à côte, une arcade (22) dont l'une des extrémités (22a) est ancrée à un point fixe (16d) d'une cloison (16c), entoure d'abord la seconde poulie (20b) du moufle d'un premier dispositif de formation de la foule (A), puis une poulie (21) folle sur un axe fixe (21a), et enfin la seconde poulie (20b) du moufle (20) d'un autre dispositif (B).




    Description


    [0001] La présente invention a trait à un dispositif permettant d'amener les fils de chaîne dans trois positions différentes par l'intermédiaire de plusieurs cadres de griffes mobiles verticalement.

    [0002] On sait qu'il existe des dispositifs du genre en question, qui compren­nent généralement un seul cadre de griffes, comme décrit dans le brevet français No 1 513 410 du 9 Décembre 1966.

    [0003] Il s'agit plus particulièrement de faire coopérer deux crochets, comman­dés sélectivement par deux aiguilles, avec le même cadre de griffes. A chacune des extrémités des deux crochets sont fixées les extrémités d'une cordelette qui passe autour d'une poulie, laquelle est reliée par l'intermédiaire d'une biellette à une autre poulie, réalisant ainsi un moufle. Autour de cette seconde poulie passe une autre cordelette, dont l'une des extrémités est solidaire du bâti et l'autre comprend un collet associé à une lisse. Dans ce dispositif, les deux crochets sont sélecti­vement commandés par deux aiguilles, et les deux couteaux avec lesquels ils coopèrent font partie du même cadre de griffes, permettant ainsi à ce collet muni du fil de chaîne d'arriver soit dans une position haute, soit dans une position intermédiaire, ou soit dans une position basse. Les positions haute et basse sont respectivement atteintes lorsque les deux crochets sont retenus par le cadre de griffes et leur course verti­cale est équivalente à celle dudit cadre. La position intermédiaire est établie lorsqu'un seul des deux crochets est en prise avec le cadre de griffes, ce qui permet de déplacer le collet de la moitié de la course verticale du cas précédent.

    [0004] Il existe de même un brevet Suisse No 367 452 du 19 Avril 1958 qui dé­crit une mécanique d'armure à double lève réalisée sous la forme de deux crochets réunis par un cordon qui passe, comme dans le brevet français, autour d'une poulie d'un moufle, dont l'autre poulie coopère avec une cordelette comportant une extrémité fixe.

    [0005] Pour réaliser une mécanique d'armure à trois positions, il faut utiliser deux systèmes à deux crochets dont les secondes poulies des moufles sont entourées par une cordelette à extrémités fixes et qui encercle la première poulie d'un troisième moufle dont l'autre poulie est encerclée par un fil d'arcade à une extrémité fixe.

    [0006] Les mecaniques d'armure à trois positions décrites dans les brevets antérieurs comportent certains inconvénients en ce qui concerne le gui­dage vertical des différents moufles. Ces derniers ont tendances à se déplacer horizontalement lors des différentes courses effectuées, si bien qu'on doit prévoir des guidages appropriés dont le prix de revient est élevé et qui compliquent considérablement la structure de la mécani­que.

    [0007] C'est à ces inconvénients qu'entend spécialement remédier la présente invention.

    [0008] La mécanique d'armure à trois positions suivant l'invention est caracté­risée en ce qu'elle comprend :
    - deux dispositifs voisins de formation de la foule en soi connus et comportant chacun deux crochets mobiles verticalement sous l'ef­fet de couteaux qui se déplacent en opposition, suivant un mouve­ment de va-et-vient, ces crochets sont réunis par une cordelette passant autour d'une des poulies d'un moufle ;
    - une poulie montée folle sur un axe fixe par rapport au bâti de la mécanique ;
    - et un cordon dont l'une des extrémités est ancrée au bâti de la mécanique et qui entoure successivement la seconde poulie du moufle du premier dispositif, puis la poulie folle, ensuite la seconde poulie du moufle du second dispositif, la seconde extrémité dudit cordon étant associée à un collet auquel est accrochée au moins une lisse.

    [0009] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

    Fig. 1 à 3 illustrent l'ensemble des éléments d'une mécanique d'ar­mure à crochets suivant l'invention, respectivement en position basse, intermédiaire et haute du collet de l'arcade.

    Fig. 4 est une vue semblable à celle de fig. 1, mais illustrant une variante préférée de l'invention.



    [0010] On a représenté en fig. 1 deux dispositifs de formation de la foule A et B comportant chacun deux crochets mobiles 1 et 2 destinés à coopérer avec deux cadres de griffes 3 et 4 portant chacun des couteaux 3a et 4a.

    [0011] Les crochets 1 et 2 sont constitués par une branche principale 1a et 2a rectiligne dont l'extrémité supérieure est pourvue d'un bec 1b et 2b, tandis que son extrémité inférieure est recourbée pour former une secon­de branche 1c, 2c verticale, munie d'un crochet 1d, 2d coopérant respec­tivement avec une barre 5a et 5b de la grille 5 constituant la planche de fond.

    [0012] Chacune des branches 1a, 2a des crochets 1 et 2 passe dans l'anneau d'une aiguille de presse référencée 6a, 6b et 7a, 7b qui à la manière connue permet de faire échapper les becs 1b, 2b aux couteaux 3a, 4a quand on ne désire pas que les crochets soient saisis par ces couteaux.

    [0013] Les liaisons 1e, 2e des branches 1a, 1c respectivement 2a, 2c des cro­chets 1 et 2 sont reliées par une cordelette 8 passant autour d'une poulie 9a d'un moufle 9.

    [0014] Entre les deux dispositifs A et B on a prévu une poulie 10 tournant librement autour d'un axe 11 solidaire du bâti 12 de la mécanique d'ar­mure. Les secondes poulies 9b des deux moufles 9 des deux dispositifs A et B, et la poulie 10 sont entourées par une autre cordelette ou arcade 13 dont l'une des extrémités 13a est attachée à un point fixe 12a du bâti 12, tandis que son autre extrémité 13b porte un mousqueton 14 cons­tituant le collet auquel au moins une lisse 15 est fixée.

    [0015] On réalise ainsi un double mouflage permettant d'obtenir les trois posi­tions recherchées du collet 14, soit une position basse correspondant à la position inférieure des fils de chaîne (fig. 1), une position hori­zontale ou intermédiaire de ceux-ci (fig. 2), et une position haute ou supérieure de ces fils (fig. 3).

    [0016] Lorsque les fils de chaîne doivent être à la position basse (fig. 1), les branches 1a des dispositifs A et B sont pressées de manière que le couteau 4a n'accroche pas les becs 1b correspondants quand le cadre de griffes 4 monte. De même, les crochets 2 sont pressés pour que leur bec 2b ne soit pas entraîné par le couteau 3a correspondant au cadre de griffes 3 lorsqu'il s'élève après s'être abaissé. Ainsi, le collet 14 demeure en position basse et tous les crochets 1d, 2d des dispositifs A et B reposent sur les barres 5a, 5b de la grille 5.

    [0017] La position moyenne représentée en fig. 2 est réalisé par le fait que l'on presse alternativement les branches 1a, 2a des crochets 1 et 2 du dispositif A, afin que les crochets 1d, 2d se trouvent en appui contre les barres 5a, 5b de la grille 5. Au contraire, les becs 1b, 2b des crochets du dispositif B restent en prise avec les couteaux 3a, 4a pen­dant le mouvement de va-et-vient des cadres de griffes 3 et 4.

    [0018] Enfin, si le collet 14 doit venir en position haute (fig. 3), on laisse les becs 1b, 2b des quatre crochets 1 et 2 des dispositifs A et B en prise avec les couteaux 3a, 4a des deux cadres de griffes 3 et 4.

    [0019] Bien entendu, la disposition précédente peut aussi s'appliquer à une mécanique d'armure du genre de celle décrite dans le brevet français No 2 587 045 du 6 septembre 1985 de la présente demanderesse.

    [0020] On a représenté en fig. 4 un module 16 comportant une multiplicité de cloisons verticales 16a, 16b etc.., entre chacune desquelles se trou­vent des dispositifs de formation de la foule A, B, C, D.., constitués chacun par deux crochets 17, 18 reliés par un cordon 19 entourant la première poulie 20a d'un moufle 20 guidé entre les cloisons considérées.

    [0021] Ces crochets 17, 18 se déplacent verticalement par l'intermédiaire de couteaux disposés sur des cadres de griffes, non représentés, et ani­més d'un mouvement de va-et-vient. Des éléments de retenue associés à des électro-aimants sont susceptibles de retenir les crochets mobiles 17, 18 en position haute. On ne reviendra pas en détail sur une telle stucture conforme au brevet français No 2 587 045.

    [0022] Conformément à l'invention, l'on a prévu une poulie folle 21 dont l'axe de rotation 21a est fixé sur une paroi horizontale 16c du module 16. Les secondes poulies 20b des moufles 20 de deux dispositifs A et B du module 16 et la poulie folle 21 sont entourées par une cordelette ou arcade 22 dont l'une des extrémités 22a est ancrée à un point fixe 16d du module, tandis que l'autre extrémité 22b porte un mousqueton 23 constituant le collet auquel au moins une lisse 24 est fixée.

    [0023] On obtient ainsi un double mouflage permettant de réaliser les trois positions décrites précédement mais appliqué à un module décrit dans le brevet français 2 587 045 au nom de la Demanderesse et qui ne nécessite aucune pièce de guidage supplémentaire par rapport à celles d'un module standard, de sorte qu'une mécanique ainsi réalisée est économique et d'une grande simplicité de fabrication et d'entretien.


    Revendications

    1. Mécanique d'armure propre à engendrer trois positions des fils de chaîne d'un métier à tisser, caractérisée en ce qu'elle comprend :
    - deux dispositifs voisins de formation de la foule A et B en soi connus et comportant chacun deux crochets (1, 2) mobiles verticale­ment sous l'effet de couteaux (3a, 4a) qui se déplacent en opposi­tion suivant un mouvement de va-et-vient, ces crochets (1, 2) étant réunis par une cordelette (8) passant autour d'une des poulies (9a) d'un moufle (9) ;
    - une poulie (10) montée folle sur un axe fixe (11) par rapport au bâti (12) de la mécanique ;
    - et un cordon (13) dont l'une des extrémités (13a) est ancrée au bâti (12) de la mécanique et qui entoure successivement la seconde poulie (9b) du moufle (9) du premier dispositif A, puis la poulie folle (10), ensuite la seconde poulie (9b) du moufle (9) du second dispositif B, la seconde extrémité (13b) dudit cordon étant asso­ciée à un collet (14) auquel est accrochée au moins un lisse (15).
     
    2. Mécanique d'armure suivant la revendication 1, caractérisée en ce que chaque dispositif A et B de formation de la foule est constitué à la manière connue par deux crochets (1, 2) à deux branches dont la première (1a, 2a) porte à son extrémité un bec (1b, 2b) destiné à coopérer avec le couteau (3a, 4a) correspondant d'un cadre de griffes (3, 4), tandis que la seconde (1c, 2c) est destinée à former un élément de repos de chaque crochet (1d, 2d) sur la planche de fond (5) de la mécanique, une aiguille de presse (6a, 6b, 7a, 7b) étant associée à la première branche (12a, 2a) de chaque crochet (1, 2) afin de la dévier lorsqu'on désire qu'elle ne soit pas saisie par le couteau (3a, 4a) correspondant.
     
    3. Mécanique d'armure suivant la revendication 1, comportant une multi­plicité de dispositifs de formation de la foule constitués chacun par un crochet mobile (17, 18), assujetti à chacune des deux étrémités d'un élément funiculaire (19) qui entoure la première poulie (20a) d'un mou­fle (20) portant une seconde poulie (20b) en tandem avec la première, des couteaux faisant effectuer aux deux crochets (17, 18) des déplace­ments verticaux alternatifs en sens inverses, tandis que des éléments de retenue associés à des électro-aimants sont susceptibles de retenir si désiré les crochets mobiles (17, 18) en position haute, les crochets mobiles et le moufle (20) se déplaçant entre deux cloisons (16a, 16b) supportant les éléments de retenue et les électro-aimants, caractérisée en ce qu'une arcade (22) dont l'une des extrémités (22a) est ancrée à un point fixe (16d) d'une cloison (16c), entoure d'abord la seconde poulie (20b) du moufle d'un premier dispositif de formation de la foule (A), puis une poulie (21) folle sur un axe fixe (21a), et enfin la seconde poulie (20b) du moufle (20) d'un autre dispositif (B).
     
    4. Mécanique d'armure suivant la revendication 3, caractérisée en ce que chaque arcade (22) entoure les secondes poulies (20b) des moufles (20) de dispositifs de formation de la foule (A, B) séparés par un autre dispositif (C).
     
    5. Mécanique d'armure suivant la revendication 4, caractérisée en ce que l'axe (21a), de chaque poulie (21) est orienté perpendiculairement à celui des poulies (20a, 20b) des moufles (20).
     




    Dessins
















    Rapport de recherche